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Ghribi- Afrique

Chapitre 1 L’Afrique : Aperçu général

Introduction

L’Afrique est un continent vaste qui s’étend sur 30 415 873Km². L’Afrique comprend
aujourd’hui 54 pays. Sa population est estimée aujourd’hui à plus d’un milliard d’habitant.

I. Les atouts naturels de l’Afrique


a- Un relief dominé par des plateaux. Il existe cependant quelques massifs
montagneux : l’Atlas du nord (4000m), le Kilimandjaro (5895m) à cheval sur le Kenya
et la Tanzanie,
b- Des climats variés : Le climat africain présente une grande variété et fonction
des latitudes. Nous distinguons : - Le climat méditerranéen à la pointe nord de l’Afrique
et le climat tempéré à l’extrémité sud ; - Un climat tropical qui alterne les saisons
pluvieuses et les saisons sèches - Un climat équatorial chaud et humide avec
d’abondantes précipitations toutes l’année ; - Un climat désertique le long des tropiques
caractérisé par la rareté des pluies.
c- Une végétation diversifiée et une hydrographie dense. La végétation en Afrique
est diversifiée et dépend étroitement du climat. Nous avons : - La forêt dense équatoriale
dans la zone équatoriale - La savane de part et d’autre des tropiques - L’Afrique présente
également un réseau hydrographique dense composé de : - De grands fleuves comme
Nil, le Congo, - de grands lacs en Afrique centrale tels que les lacs Victoria, Tanganyika,
- de longes façades maritimes sur l’océan atlantique, l’océan indien, les mers
méditerranée et rouge. - de grands barrages hydroélectriques tels que les barrages
d’Assouan en Egypte,
d- Un sous-sol riche : abondant en ressources minières et énergétiques. Comme
ressources minières : l’or, le diamant, le cuivre, le cobalt, la platine, l’uranium, le plomb,
le zinc, l’étain, le fer, le titan. Pour les ressources énergétiques, nous pouvons citer : - le
pétrole dont les plus grands producteurs sont le Nigéria, l’Algérie, l’Egypte, l’Angola,
la Lybie, le Soudan ; - le gaz naturel produit en grandes quantités par l’Algérie, le
Nigéria, l’Egypte, la Lybie, la Guinée équatoriale ; - le charbon par l’Afrique du Sud, le
Nigéria, la RDC, la Zambie.

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II. Les secteurs d’activités de l’économie africaine


- Le secteur primaire : C’est un secteur dominé par l’agriculture qui varie selon les zones
climatiques. Ainsi, nous avons : - Dans les régions nord et sud (zones tempérée,
méditerranée, savanicole et sahélienne), l’agriculture des agrumes (orange), des olives, de
la vigne, du palmier-dattier, de la pomme de terre, des céréales (orge, blé, maïs, riz…), de
la betterave à sucre, du coton, des légumineuses (haricot, pois…), de l’arachide. -Dans les
régions forestières de l’ouest, du centre et de l’est ; l’agriculture du café, du cacao, de
l’hévéa, du coton, du palmier à huile, de la canne à sucre… De nombreux pays africains
présentent des insuffisances en productions animales et halieutiques. L’exploitation du bois
a pris du recul sur le continent avec la déforestation. Tout le secteur primaire représente
13,8% du PIB africain.
- Le secteur secondaire : Il est dominé par les activités industrielles et extractives.
L’industrialisation est embryonnaire, timide et dominée par les multinationales étrangères.
Les différentes branches industrielles du continent sont : - Les industries agro – alimentaires
(huileries, conserveries) présentes dans tous les pays ; - Les industries extractives et
pétrolières : raffineries, fonderie (Nigéria, Lybie, Maroc, Algérie, Tunisie, CI…) ; - Les
industries lourdes : métallurgie, fabrication de machines, de moyens de transport... en
Afrique du Sud, dans les pays du Maghreb, au Botswana et au Zimbabwe ; - Les industries
légères, de biens d’équipement et de matériaux de construction en CI, au Kenya, au
Nigéria… Le secteur secondaire représente 41,5% du PIB africain surtout l’extraction
minière. Cependant, la grande part du marché africain est occupée par les productions
étrangères.
- Le secteur tertiaire : En Afrique, le secteur tertiaire est dominé par les activités des services,
du tourisme, et des échanges.
✓ Les services sont dominés par l’administration publique avec le plus grand
nombre de travailleurs, 70% contre 30% pour l’administration privée.
✓ Le tourisme constitue une source de revenu importante pour certains pays
africains comme le Kenya, l’Afrique du Sud, Tanzanie, RDC (pour le tourisme
écologique) ; l’Egypte, Maroc, la Tunisie pour le tourisme culturel.
✓ Les échanges extérieurs des pays africains sont basés sur l’exportation des
produits primaires à faible valeur ajoutée alors que les importations sont axées sur les
produits manufacturés, les biens d’équipement à forte valeur ajoutée. Cela entraine le
déséquilibre des termes de l’échange et la marginalisation de l’Afrique dans le
commerce international avec seulement 3%. De nombreux pays africains produisent à

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peine de quoi nourrir leur population, et sont obligés d'importer de grandes quantités de
céréales et de produits alimentaires, tandis qu'ils ont fondé leur développement
économique sur l'exportation de matières premières : c'est là une des plaies des
économies africaines.

En dépit de l'aide internationale, la part du secteur alimentaire représente jusqu'au quart des
importations. Mais la fluctuation et la baisse des prix à l'exportation ainsi que l'apparition
sur les marchés de produits agricoles concurrents – en particulier asiatiques (par exemple,
la Malaisie pour le cacao) – plus compétitifs ont rendu les revenus de ces exportations plus
aléatoires encore. Cela incite les États à diversifier leurs productions (par exemple, les
cultures vivrières destinées aux pays déficitaires) et à augmenter les échanges commerciaux
intracontinentaux, à peu près inexistants. Le commerce interafricain ne peut réellement
émerger que si les voies de communication sont, elles aussi, suffisamment développées. La
plus grande partie du réseau routier est constituée de pistes qui ne sont pas toujours
carrossables. À elle seule, l'Afrique du Sud possède 43 % des voies ferrées de toute l'Afrique
au sud du Sahara.

III. Une démographie galopante


Le continent africain a une population estimée à plus d'1,3 milliard d'habitants en 2019,
soit 17 % de la population mondiale, dont les quatre cinquièmes vivent au sud du Sahara.
La densité moyenne de la population (33 habitants par km2) est relativement faible, mais
les disparités sont grandes : de vastes espaces (forêt équatoriale, déserts) sont peu ou pas
peuplés, alors que certaines zones concentrent de nombreuses populations. La croissance
démographique africaine est l'une des plus élevées du monde. Le taux annuel
d'accroissement naturel s'élève à environ 2.7 % en 2020, alors que la moyenne mondiale
est de 1,2 %. Le nombre moyen d'enfants par femme africaine s'élève aujourd'hui à 4.5.
La population africaine est donc jeune : sur les quarante-huit pays du globe dont la
population de moins de 15 ans dépasse 45 %, trente et un sont africains. Cette situation
pose de difficiles problèmes d'infrastructures (scolaires et sanitaires), et incite de
nombreux Africains à effectuer des migrations interrégionales, intrarégionales et
internationales.
Le programme de planification familiale, qui a donné quelques résultats dans les pays du
Maghreb, se heurte à la dispersion rurale de la population en Afrique noire, où les filles
sont deux fois moins scolarisées que les garçons.

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Les progrès sanitaires sont par ailleurs entravés par les guerres civiles qui ont affecté de
nombreux pays et les famines qu'elles entraînent, comme en Éthiopie et au Soudan.
Les pays les plus densément peuplés sont le Nigeria (187 habitants par km2) et les deux
petits États du Rwanda (447 habitants par km2) et du Burundi (363 habitants par km2).
En Égypte, la population est, depuis des millénaires, concentrée sur les rives du Nil.
IV. Une urbanisation récente
Dans la plupart des États africains, la population rurale est majoritaire et dépasse souvent
75 % de la population totale. Seuls la Guinée-Équatoriale, Djibouti, la Zambie, la Tunisie,
la Namibie, la Libye et l'Afrique du Sud comptent une population urbaine majoritaire.
Mais l'explosion démographique et la crise structurelle de l'agriculture font affluer dans
les villes un nombre toujours plus important de ruraux. Les agglomérations du Caire (21
millions d'habitants) et de Lagos (15 millions d'habitants) sont devenues deux des plus
grandes métropoles du monde.
Les villes africaines sont généralement divisées en un quartier historique, un quartier des
affaires moderne et des quartiers populaires où dominent des maisons individuelles de
bois, d'argile, ou d'autres matériaux précaires (l'appellation « bidonville » est née dans les
quartiers pauvres de Casablanca, au Maroc). Souvent démunies de toute infrastructure, ces
zones d'habitats insalubres conservent un caractère rural ; la population y élève du bétail
et cultive des potagers pour l’autoconsommation. Caractéristiques des villes du tiers-
monde, les agglomérations africaines accueillent une population toujours grandissante et
de plus en plus pauvre, qui nourrit un secteur économique informel et échappe à tout
contrôle administratif, ne bénéficie pas, le plus souvent, d'une protection sanitaire, et n'a
pas accès aux systèmes d'enseignement.
V. Les problèmes sanitaires
L'espérance de vie à la naissance en Afrique est de 63,5 ans en 2019. Elle est en très forte
progression par rapport à 1950 (de 40 ans) mais elle reste nettement plus faible que la
moyenne mondiale de 73 ans. La situation sanitaire et épidémiologique de l'Afrique est
préoccupante. L'espérance de vie à la naissance est certes passée de 40 à 54 ans entre 1966
et 1995, mais elle reste la plus basse des six continents. Les taux de mortalité infantile
peuvent atteindre 143 ‰ (Sierra Leone, Guinée), contre moins de 10 ‰ en Europe. Les
niveaux de vie, la malnutrition, les catastrophes naturelles, la rareté des aménagements en
matière d'adduction d'eau ou de propreté publique sont autant de facteurs qui se conjuguent
pour favoriser épidémies.

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