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SOMMAIRE

INTRODUCTION

I. SITUATION GEOGRAPHIQUE

II. RELIEF

III. ORGANISATION ADMINISTRATIVE

IV. Potentialités économiques

1. Au plan économique

2. Le secteur primaire

3. AGRICULTURE

4. Secteur secondaire

5. Le secteur tertiaire

6. ÉLEVAGE

7. AUTRES ACTIVITÉS

CONCLUSION

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INTRODUCTION

La Région du Kabadougou, l'une des composantes du District du Denguélé, est située dans le
nord-ouest de la Côte d'Ivoire. Elle est l'une des trente et une (31) régions administratives
de notre pays et couvre une superficie de 14 000 km2 soit 6% du territoire national. La
Région du Kabadougou est limitée au nord par la Région du Folon, à l'est par la Région de la
Bagoué, à l'ouest par la République de Guinée et au sud par les Régions du Bafing et du
Worodougou.

SITUATION GEOGRAPHIQUE

La ville d'Odienné, chef-lieu de la Région du Kabadougou, est située à 850 km d'Abidjan, la


capitale économique et à 550 km de Yamoussoukro, la capitale politique du pays. Suite aux
découpages administratifs opérés entre 2010 et 2013, la Région du Kabadougou compte
cinq (05) départements et quinze Sous-Préfectures repartis comme suit :
département d'Odienné : cinq (05) Sous-Préfectures (Bako, Bougousso, Dioulatièdougou,
Odienné et Tiémé)
département de Madinani : trois (03) Sous-Préfectures (Fengolo, Madinani et
n'Goloblasso)
département de Séguélon : deux (02) Sous-Préfectures (Séguélon et Gbongaha)
département de Gbéléban : trois (03) Sous-Préfectures (Gbéléban, Samango et
Seydougou)
département de Samatiguila : deux (02) Sous-Préfectures (Samatiguila et Kimbirila
au sud).

RELIEF

Le relief est dominé par les plateaux avec la présence de massifs montagneux dont le
Mont Denguélé culminant à 806 m d'altitude. Le climat est de type tropical avec un régime
Soudano- Guinéen à deux saisons :
une saison pluvieuse qui s'étend de juin à novembre
une saison sèche qui s'étend de décembre à mai, assorti d'harmattan.
La pluviométrie a atteint des points de 1600 mm de précipitations annuelles,
régulièrement réparties. Plusieurs cours d'eau arrosent par ailleurs la région. Les
températures annuelles varient de 21°C à 35°C, avec des amplitudes thermiques
moyennes de 26.5°C.

ORGANISATION ADMINISTRATIVE

La Région du Kabadougou compte des infrastructures académiques composées


d'établissements préscolaires, secondaires (collèges et lycées), techniques et professionnels
(Lycée Professionnel d'Odienné, Centre de Formation Professionnel, Atelier d'Apprentissage
et d'Application) ainsi qu'un établissement d'Enseignement Supérieur (Cafop).
Au plan des structures sanitaires, la Région du Kabadougou compte un Centre Hospitalier
Régional, dix (10) Centres de Santé Urbains, vingt-deux (22) Centres de Santé Ruraux, et un
Hôpital des Sœurs Italiennes.
La Région dispose d'un Commissariat et d'une Préfecture de Police, d'une
Compagnie et d'une Brigade de Gendarmerie, d'une Direction Régionale des Eaux et
Forêts, d'une Direction Régionale des Douanes, d'un Cantonnement des Forces

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Républicaines de Côte d'Ivoire et d'un Détachement des Forces Impartiales de
l'ONUCI et d'une Section du Tribunal de Première Instance de Korhogo.

I- Potentialités économiques

Les atouts économiques et industriels existent. Ils constituent un important potentiel pour
développer et rendre attractive la Région du Kabadougou. Il s'agit notamment d'une
administration publique bien représentée dans la Région, d'un fort potentiel agro-pastoral,
touristique, industriel, et minier et de l'existence d'importantes infrastructures socio-
économiques de base (téléphone, eau courante, hôtels, restaurants, routes, banques,
assurances, électricité, internet, structures académiques, structures sanitaires, ONG, etc.) et
une bonne pluviométrie.

I.1- Au plan économique

I.1.1- Le secteur primaire

AGRICULTURE

Les initiatives agricoles constituent l'essentiel de l'activité économique de la Région du


Kabadougou. Le système d'exploitation agricole est en général de type familial et
traditionnel.
Cependant à travers les groupements informels à caractère communautaire au niveau des
femmes et des jeunes, on enregistre une amorce dynamique à vocation pré-coopérative.
Les principales cultures du Kabadougou sont : le riz, l'igname, le maïs, le mil, le sorgho, le
fonio, la patate, le manioc, et l'arachide.
Les cultures maraîchères principalement réalisées par les femmes sont : la
tomate, l'oignon, les choux, la salade, le gombo, l'aubergine, le piment, la carotte.
Les cultures spéculatives sont : Le soja, la mangue, le citron, la papaye, le
gingembre, l'orange , la noix de karité. Le coton et l'anacarde produits sur de grandes
superficies constituent la spéculation en plein essor dans la région.

ÉLEVAGE

La zone se prête à l'agro-pastoral qui est pratiquée aujourd'hui de manière


traditionnelle. Le cheptel se composait il y a une dizaine d'années de : bovins, ovins, caprins
et volailles.
La possibilité de développer cette activité existe car le climat, la végétation, la disponibilité
des terres se prêtent à la création de fermes modernes associant agriculture et élevage.
L'apiculture se fait de manière traditionnelle pour les besoins de consommation
domestique. Cependant, il existe deux groupements d'apiculteurs de 80 personnes dans la
région.

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I.1.2- Secteur secondaire

Bien que le potentiel de développement d'une activité industrielle structurée existe, le


Kabadougou continue d'être le champ d'expérimentation d'une activité de transformation
des produits locaux.
En effet, les opportunités de création d'unités industrielles opérationnelles existent. Par
exemple, la transformation sur place du soja tel que le lait de soja, le pain de soja, le yaourt
de soja, les tourteaux de soja, l'huile de soja, etc., de la mangue, de la tomate, du coton, de
l'anacarde, du beurre de karité, du gingembre, du citron, de la mangue, de l'hibiscus
(bissap), de la pomme de terre, du sésame, du miel.
En l'absence d'activités industrielles florissantes, l'activité artisanale est très répandue.
Aussi, trouve-t-on dans la région plusieurs artisans dont :
les forgérons qui fabriquent des outils de production (dabas, haches, pioches, machettes,
armes à feu traditionnelles et modernes, flèches sagaies, etc.)
les potières qui fabriquent des pots à fleurs, canaris, vase à encens, petits mortiers, objets de
décoration ; les tissérands qui produisent les vêtements traditionnels à base du coton, les
menuisiers, les maçons, les cordonniers, les tailleurs, les fabricants de vanniers, de cordes,
nattes et filets de pêche, etc.

La prospective géologique révèle des indices d'or, de nickel, d'étain, de colombo, de tantalite,
de chrome et une forte amplitude de manganèse.
L'ensoleillement dans le Kabadougou qui est de l'ordre de 2 500 heures en moyenne par an
est un véritable gisement solaire très peu et mal exploité à ce jour. Seule la localité de
Baradjan située dans la Sous- Préfecture d'Odienné est munie de panneaux solaires qui
assurent l'éclairage public du village.

I.1.3- Le secteur tertiaire

Dans la Région du Kabadougou, il existe d'importantes infrastructures socio-économiques


de base : tics, eau courante, hôtels, restaurants, routes, banques, assurances, électricité,
structures académiques, structures sanitaires, ONG, etc.)
I.2- Au plan touristique
Dans cette partie septentrionale de la Côte d'Ivoire, s'est développé un puissant royaume
dénommé Kabadougou pendant l'époque précoloniale dont le rayonnement s'étendait au-
delà des frontières actuelles de la Côte d'Ivoire. C'est une Région de hauts plateaux avec des
vestiges du passé (Royaume de Kabassarana, passage de l'Almamy Samory Touré et de
l'explorateur français René Caillé). La principale langue d'échanges des populations
autochtones (92.5%) est le Malinké. De nombreuses danses sont la marque de la Région : le
Didadi, le Yagba, le Brou, le Zolo, le Djembé, le Balafon, le Ghôhô, le Ngoni et le Molon.

II- Opportunités

Les opportunités d'affaires pour faire du Kabadougou une région émergente sont
nombreuses et se retrouvent dans plusieurs secteurs d'activités liées au mécanisme de
développement durable de nos régions. Retenons pour l'essentiel qu'une meilleure
prospective des secteurs primaire (agriculture, industrie, halieutique, exploitation
forestière, etc.) secondaire (agro-industrie, mines et énergie, artisanat, tourisme, etc.) et
tertiaire (services, commerce, transport, banques et assurances, organisations des mutuelles
et coopératives, etc.) devrait pouvoir contribuer au développement équilibré, harmonieux,
et durable de la Région du Kabadougou.

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De nombreux indices miniers y ont été répertoriés et dont la connaissance approfondie
débouchera sur l'exploitation des substances telles que l'or, le diamant, le manganèse, le
cuivre, le nickel, le colombo tantalite, le molybdène, etc. Mais à ce jour, seul un important
site pourvu de substances minérales a été développé dans le Kabadougou, il s'agit de
Zévasso pour l'or. Par ailleurs, en application de la réglementation en vigueur, un Comité
Economique et Social présidé par Monsieur Cissé Abdoulaye participe aux côtés du Conseil
au développement de la région.

AUTRES ACTIVITÉS

La pêche se fait de manière traditionnelle, mais la présence de plusieurs cours d'eau


peut favoriser le développement de cette activité avec l'appui des investisseurs.
La région du Kabadougou est dotée de treize (13) forêts classées disséminées sur
l'ensemble de son espace géographique et on y trouve de nombreuses espèces animales
comme : les antilopes, les phacochères les panthères, les agoutis, les singes, etc.
L'exploitation du bois, des feuilles, des écorces et des racines des essences forestières pour
les besoins quotidiens (bois de service, bois d'énergie, bois d'œuvre et pharmacopée)
augmente proportionnellement par rapport à la démographie.
Le Kabadougou est l'une des régions les plus oxygénées du pays, par la répartition
équilibrée de ses forêts classées.
La région du Kabadougou est l'une des régions les plus pourvues en ressources en eau.
Trois bassins versants d'envergure y sont présents. Ce sont le bassin du cours d'eau Baoulé
important affluent du fleuve Niger, le bassin du fleuve Sassandra qui prend sa source dans le
Kabadougou et le bassin versant du fleuve Bandama. Trois bassins de cours d'eau et leurs
nombreux affluents arrosent tout le Kabadougou du Nord au Sud pour le Sassandra et le
Bandama, et du Sud vers le Nord pour le Baoulé, important affluent du fleuve Niger. Les
pluies y sont également abondantes, puisqu'elles atteignent parfois 1 200 mm de hauteur en
moyenne. Le potentiel cumulé des eaux de ruissellement, souterraines et pluviales est
suffisant pour garantir un approvisionnement intégral et satisfaisant des populations du
Kabadougou en eau potable et en énergie hydraulique.
La Région du Kabadougou a été l'objet d'intenses travaux de prospection minière et
de cartographie géologiques depuis l'indépendance de la Côte d'Ivoire. La SODEMI
par exemple a réalisé plusieurs missions de sondage sur des zones de manganèse
actuellement en exploitation et de cuivre dans le village de Siola, les potentialités
diamantifères de Tora et sur les sites aurifères du village de Zévasso. D'autres
compagnies de renommée internationale y ont également effectué des travaux de
recherches minières.

CONCLUSION

Les perspectives de développement durable au plan économique, social et culturel de la


région, nouvel espace décentralisé et cadre du développement local participatif procèdent
de la stratégie de l'élaboration d'une étude prospective devant définir les grandes

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orientations de cette nouvelle entité administrative. Les perspectives du Kabadougou à
l'horizon 2020 s'articulent autour quatre objectifs globaux :
le décollage économique qui vise à définir les grandes lignes de la croissance économique,
la répartition équitable et harmonieuse des ressources disponibles
création des structures ou unités industrielles de transformation des produits locaux
le financement de la croissance économique grâce à une planification des projets fiables
ou crédibles à travers les principaux secteurs d'activités
création d'un cadre incitatif permettant à l'importante diaspora estimée à plus d'un
million de personnes disposant de compétences diversifiées à venir investir dans La
Région…

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