Vous êtes sur la page 1sur 60

PROGRAMME ART GOLD GABON

Document
De MARKETING
Province du WOLEU-NTEM

Juillet 2009
Hotel de ville de Minvoul

Centre Hospitalier
Régional d’Oyem

Approvisionnement en eau dans


une pompe commune

Sommaire
I. Présentation de la province 8 - 11
II. Instances de gouvernance 12 - 13
III. Développement économique local 14 - 21
IV. Santé et bien-être social 22 - 28
V. Education 29 - 34
VI. Environnement 35 - 38
VII. Culture, jeunesse, sport et loisirs 39 - 44
VIII. Groupes vulnérables et Genre 45 - 51
IX. Profil général du Pays 52 - 53
X. Liste des sigles et abréviations 54 - 57
PRÉFACE
Bien que disposant d’énormes potentialités économiques, le Gabon connaît des problèmes de
développement souvent identiques à ceux des pays à faibles revenus.

Pour relever les défis auxquels il fait face, le gouvernement gabonais a adopté en 2005 une stratégie
de croissance et de réduction de la pauvreté dont la mise en oeuvre permettra, entre autres, de
réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Ce document national de référence met clairement en relief les priorités de développement du pays
dont les stratégies se fondent essentiellement sur les deux axes suivants : un modèle de démocratie
participative et la réduction de la pauvreté de 50 pour cent ou plus à l’horizon 2015.

En vue d’appuyer le Gouvernement dans ses efforts de lutte contre la pauvreté, le PNUD a proposé,
entre autres, l’élaboration et la mise en oeuvre d’un Programme d’Appui aux Réseaux Territoriaux
pour la Gouvernance Locale et le Développement du Gabon, intitulé ART GOLD Gabon, placé sous
la tutelle du Ministère de la Planification et de la Programmation du Développement.

Ce programme qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative de coopération internationale naît d’une
collaboration entre le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), l’UNESCO
(Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture), l’UNIFEM (Fonds de
développement des Nations Unies pour la Femme) et l’UNOPS (Bureau des Nations Unies pour les
services d’appui aux projets), a pour but essentiel, la réduction de la pauvreté à travers la promotion
du développement intégré des provinces, départements et villes du Gabon dans les domaines de la
planification des politiques, le renforcement des capacités et l’appui au développement local dans
les zones d’intervention.

Dans la phase de mise en oeuvre, des documents de marketing provincial ont été élaborés afin de
promouvoir le potentiel des provinces et guider les interventions de tous les acteurs en matière de
développement socio-économique.

La démarche méthodologique appliquée pour l’élaboration de ces documents est celle proposée par
ART International. Il s’agit d’un processus participatif associant tous les acteurs impliqués dans le
développement socio-économique des zones d’intervention du Programme dans sa première phase.
Pour les réaliser, des ateliers de planification réunissant chacun une cinquantaine de participants ont
eu lieu au mois d’avril 2007 dans les trois premières provinces bénéficiaires à savoir : l’Estuaire, le
Haut-Ogooué et l’Ogooué-Maritime et en juin 2008 dans deux (2) nouvelles provinces bénéficiaires
que sont le Moyen-Ogooué et le Woleu-Ntem. Au cours de ceux-ci, il s’est agit de mettre en relief les
contraintes et les potentialités de chaque province à travers les six groupes thématiques suivants :

1. Développement économique local ;


2. Education et formation ;
3. Santé ;
4. Environnement ;
5. Culture ;
6. Groupes vulnérables.
Le document de marketing constitue donc un outil important pour l’élaboration et la mise en oeuvre «
des plans de développement local », cadre dans lequel devront évoluer les structures tant nationales
qu’internationales impliquées dans le développement de façon à intégrer toutes les composantes
du milieu.

Au regard de la qualité et de l’importance de ces documents, le Ministre du Développement,


de la Performance publique, de la Prospective et de la Statistique adresse ses félicitations et
encouragements aux cadres des ministères impliqués, aux acteurs locaux et nationaux pour leur
contribution à l’effort de réalisation de ces documents.
République Gabonaise
Province du Woleu-Ntem
Carte détaillée de la
Province du Woleu-Ntem
La province du Woleu-Ntem couvre une superficie de 38 465 km², soit
14,4 % de la superficie nationale. Elle est bordée à l’ouest par la Guinée-
Equatoriale, au nord par le Cameroun, à l’est par le Congo Brazzaville,
au sud par les provinces de l’Ogooué-Ivindo, du Moyen-Ogooué et de
l’Estuaire. Sur le plan administratif, la province est subdivisée en cinq
départements et comprend les Districts de : Bikondom, Bolossoville, Meyo-
kyé, Akam-essatouk et Sam . En outre, Oyem en est la capitale provinciale.

des Monts de Cristal qui culmine à 800 la zone de Minkébé constituée par
m à l’Ouest, les monts Kokomeguel une forêt primaire et équatoriale que
Présentation (900 m) à la frontière congolaise, et la
montagne de Minkébé (937 m), à l’Est
la province recouvre, on y trouve seize
(16) espèces de primates, une forte
de la province du Woleu-Ntem, l’altitude moyenne
des principaux centres urbains avoi-
densité des éléphants et des minerais
de fer. Cette forêt est classée zone ex-
sine les 600 m (Minvoul 660 m, Oyem ceptionnelle dans le monde, d’où, au
653 m, Medouneu 656 m, Bitam 608 niveau national, elle est retenue com-
Le climat m et Mitzic 580 m). me parc national.

Le climat du Woleu Ntem est de type Toutefois, le plateau s’affaisse au Le réseau hydrographique
équatorial. On distingue deux saisons Sud de la Province, vers la vallée de
pluvieuses et deux saisons sèches qui l’Ogooué et à Lalara, l’altitude n’y est Le réseau hydrographique de la pro-
s’alternent entre elles. plus que de 287 m. vince se divise entre affluents de la
rive droite de l’Ogooué, et bassin
La moyenne pluviométrique oscille La végétation et la faune côtier. Les affluents de la rive droite
entre 1600 et 2100 mm par an. Cette de l’Ogooué (l’Ivindo, et son affluent
forte pluviométrie a favorisé un réseau La province est couverte dans sa ma- la Mvoung, l’Okano, l’Abanga) sont
hydrographique dense dominé par les jeure partie par une forêt dense hu- orientés Nord-Sud. Le bassin côtier
fleuves et leurs affluents: le Woleu, le mide sempervirente. Cependant, dans comprend le Ntem et le Woleu qui
Ntem et le Como. les zones habitées, le long des axes de coulent dans le sens Est-Ouest, et le
communication, on note la présence Como .
Le relief de plantations, brousses et forêts se-
condaires.
Le relief de la province peut être qua-
lifié de collinaire avec une altitude qui Le Woleu-Ntem est l’une des zones
descend rarement en dessous de 500 les plus riches du Gabon en matière
m. En effet, entre le versant Nord-Est de faune, flore et forêt. En effet, avec
8 Document de Marketing Woleu-Ntem
La division politico-administrative

Le découpage administratif par dé-


partements, chefs-lieux et cantons est
résumé sur le tableau ci-après.

Tableau n°1 : Découpage administratif du Woleu-N’tem Les dix huit cantons que compte la
province abritent quatre cent quatre
Noms des départements Chefs-lieux Noms des cantons
vingt quatre (484) villages.
Bissok
Ellelem Le Chef-lieu de province qui est Oyem
1. Woleu Oyem Kye comptait une population estimée à
Nye 35.000 habitants au RGPH de 2003. Il
se caractérise par une bonne desserte
Woleu
tant par voie terrestre qu’aérienne. La
Ekorete
Commune d’Oyem se situe à près de 600
Mvenze km de Libreville, la capitale du pays.
2. Ntem Bitam
Ntem

Sud
Nord
3. Haut-Ntem Minvoul Sossolo-Ntem
Sud
Doum
Doumandzou
4. Okano Mitzic
Lalara
Okala
Komo-Abanga
5. Haut-Como Medouneu
Mbey

Source : CGAT, RGPH03

La population de pygmées dans la forêt rompent le nologies de l’Information ;


monopole des Fang. • Ministère de la Défense Natio-
En terme de population, le Woleu- nale ;
Ntem comptait 157.000 habitants Principales institutions publiques, • Ministère de l’Education Natio-
en 2003. Cet effectif aurait évolué privées et communautaires nale et de l’Instruction civique ;
pour se situer à 160 238 habitants • Ministère de l’Economie Fores-
en 2007. Les jeunes de moins de 15 Le Gouverneur est la plus haute auto- tière, des Eaux et de la pêche ;
ans représentent encore plus de 40% rité administrative et politique de la • Ministère de l’Economie, des Fi-
de la population. Bien que comptant province. Les administrations suivan- nances, du Budget et de Priva-
parmi les provinces les moins urbani- tes sont toutes représentées dans le tisation ;
sées, le Woleu-Ntem s’arrime peu à Woleu-Ntem : • Ministère de la Fonction Publi-
peu à la tendance au dépeuplement • Ministère des Affaires Sociales, que ;
des villages, puisque son urbanisation de la Solidarité, de la Protection • Ministère du Logement, de l’Ha-
concerne déjà plus de la moitié de sa de la Veuve et de l’Orphelin, bitat et de l’Urbanisme ;
population. La communication dans chargée de la Famille ; • Ministère de l’Intérieur, des Col-
la province est largement facilitée par • Ministère de l’Agriculture et du lectivités locales, de la Décen-
l’homogénéité ethnique qui y règne. Développement Rural ; tralisation, de la Sécuritéet de
En effet, le groupe Fang représente la • Ministère de la Communication, l’Immigration ;
quasi-totalité de la population du Wo- des Postes, des Télécommuni- • Ministère de la Jeunesse, des
leu-N’tem. Seuls quelques groupes cations et des Nouvelles Tech- Sports, chargé de la vie Associa-
Document de Marketing Woleu-Ntem 9
tive, porte-parole du Gouverne- soit parce que le Ministère n’a pas de proximité avec le Cameroun et la Gui-
ment ; démembrements dans le départe- née-Equatoriale constitue un facteur
• Ministère de la Justice, Garde ment ou tout simplement parce que la stimulant pour le développement des
des Sceaux ; position hiérarchique du représentant échanges commerciaux.
• Ministère de la Santé et de l’Hy- est encore plus faible. Il peut s’obser-
giène Publique ; ver, par exemple en ce qui concerne Au niveau de la coopération décen-
• Ministère du Travail, de l’Emploi l’éducation nationale, que le principal tralisée, on relève que très peu de
et de la Prévoyance Sociale ; responsable de la province reste l’Ins- collectivités locales de la province ont
• Ministère des Travaux Publics, pecteur Délégué d’Académie et dans une expérience en matière de jumela-
des Infrastructures et de la les départements ses représentants ge. Concrètement, seule la commune
Construction ; sont tout simplement les responsables d’Oyem a noué ses dernières années
• Ministère du Commerce, du Dé- d’établissements scolaires (Conseillers des rapports de partenariat avec une
veloppement Industriel, chargé pédagogiques, Proviseurs de lycées et ville occidentale. Il s’agit particuliè-
du NEPAD ; Principaux ou Directeurs de collèges). rement du partenariat établi entre
• Ministère de l’Aménagement du Cette situation rend plus difficile la ré- la Commune d’Oyem et la ville de
Territoire et de la Décentralisa- solution de certains problèmes admi- Clermont-Ferrand de France.
tion ; nistratifs du fait de l’éloignement par
• Ministère des Transports et de rapport au centre de prise de décision. Sur le plan associatif, la province bé-
l’Aviation Civile ; Cette difficulté est accentuée par les néficie de l’influence du Cameroun
• Ministère de la Culture, des Arts, importants problèmes de communi- voisin, où les populations sont plus
de l’Education Populaire, de la cation qui caractérisent la province. familières de ce type d’organisations.
Refondation et des Droits de C’est tout naturellement qu’à une ma-
l’Homme. La non représentation, dans le Wo- jorité écrasante, la plupart des grou-
leu-Ntem, du Ministère du Dévelop- pements et autres ONG sont orientés
Le niveau de représentation des Mi- pement, de la Performance publique, vers le secteur agricole. Il reste que ces
nistères dans les provinces varie tout de la Prospective et de la Statistique associations sont encore faiblement
de même selon les zones. En effet, apparaît ici comme un grand man- structurées. Ces insuffisances jouent
on observe que les délégations pro- quement. beaucoup sur le faible développement
vinciales des Ministères sont dirigées de la dynamique communautaire. En
par des personnes de rang de Chef En ce qui concerne la sphère privée, outre, une autre des caractéristiques
de service dans certains cas, alors que on observe une forte concentration des ONG existantes est qu’elles sont à
pour d’autres ce sont des Directeurs. des activités à Oyem et Bitam. Cette dominante féminines et il y existe un
situation découle du fait que ces deux grand volet social basé sur l’entraide.
Lorsque l’on quitte le Chef-lieu de pro- localités sont celles qui abritent les
vince pour se rendre dans les départe- plus fortes concentrations de popu-
ments, la nature des services change, lation dans la province. De plus, leur

Place de l’Indépendance d’Oyem

10 Document de Marketing Woleu-Ntem


Tableau n°2 : Indicateurs significatifs du Woleu-Ntem comparés à ceux du pays

INDICATEURS Province National


1. TOTAL DE PERSONNES 97 271 1 014 976
2. HABITANTS PAR FOYER 5,7 5,2
3. POPULATION DE MOINS DE 15 ANS (%) 40,3 41,2
4. TOTAL HOMMES EN % 48,0 49,3
5. TOTAL FEMMES EN % 52,0 50,7
6. POPULATION DE 10 ANS ET PLUS 716 015
7. HOMMES DE 10 ANS ET PLUS 350 897
8. FEMMES DE 10 ANS ET PLUS 365 118
9. POPULATION ACTIVE ÉCONOMIQUEMENT 34 881 308 322
10. TOTAL DE LA POPULATION ACTIVE 39 105 375 944
11. TAUX DE CHÔMAGE 10,8% 18,0%
12. TOTAL D’ANALPHABÈTES DE 15 ANS ET PLUS 166 538
13. SCOLARITÉ MOYENNE (%) 91,8 90,0
14. REVENU PER CAPITA MENSUEL ($) 384,7
15. STRUCTURE DE L’EMPLOI PAR SECTEUR (%)
• Primaire 74,9 41,6
• Secondaire 3,9 11,5
• Tertiaire 21,2 46,9
16. INCIDENCE DE LA PAUVRETÉ (%) 47,0 32,7
17. FOYERS NON PAUVRES (%) 53,0 67,3
18. CHEFS DE FOYER MASCULINS 12 481 150 915
19. CHEFS DE FOYER FÉMININS 4 424 44 152

Sources : RGPH 1993, EGEP 2005, Estimations du consultant

Document de Marketing Woleu-Ntem 11


Conformément à la loi n°12/75 du 18 décembre 1975, le
territoire de la République Gabonaise est divisé en Provinces,
Départements et Districts.L’administration représentée par
les services de l’Etat, s’exerce sur le territoire national par les
Unités Administratives Territoriales. A la tête de ces unités
administratives sont placés des fonctionnaires de l’Etat,
prenant respectivement les titres de Gouverneurs, Préfets et
Sous-Préfets.

de résidence du Gouverneur. Il est trict et regroupe un certain nombre


nommé en Conseil des ministres. Ses de villages. Le Chef de canton est ins-
attributions sont définies par le décret tallé par le Gouverneur de province
n°00724/PR/MI du 29 juillet 1998. par Arrêté sur proposition du Préfet.
Dans chaque canton siège un comité
Les instances Le cabinet du gouverneur est la cellule
de direction, de centralisation, d’in-
consultatif regroupant les Chefs de
villages placés sous la tutelle d’un
de gouvernance formation, de diffusion et de contrôle
des services provinciaux et des uni-
Chef de centre de regroupement de
villages.
tés administratives départementales
composant la province à l’exception Le village est la cellule administrative
des services judiciaires. de base. Il est dirigé par un Chef de
La province est l’unité administrative village, choisi par les habitants du vil-
délimitée dans le territoire et dési- Le département est une subdivision lage même et installé dans ses fonc-
gnée par un nom. Dans l’ordre hiérar- administrative et géographique de la tions par le Préfet.
chique, on distingue les instances de province.
gouvernance de la province :
• Le Cabinet du Gouverneur Il est dirigé par un préfet. L’adminis-
• Le Cabinet du Secrétaire Géné- tration départementale se compose
ral de Province du Cabinet du Préfet, d’un Secrétariat
• Les Services provinciaux de Général, des services départementaux
l’Etat de l’Etat et des districts.
• Les Unités administratives dé-
partementales Le district est une subdivision adminis-
trative et géographique du départe-
Le chef -lieu de province est situé ment. Il comprend le bureau du Sous-
généralement dans la ville la plus im- Préfet, les cantons et les villages.
portante de la province. C’est le lieu Le canton est une subdivision du dis-

12 Document de Marketing Woleu-Ntem


Organigramme de la province Les instances de gouvernance Les instances de gouvernance
du Département des Communes

Organigramme du Conseil Organigramme de la


Départemental Commune

Gouverneur

Maire

Président du conseil
départemental

Secrétaire Général
Maires adjoints

Préfets de Département Secrétaire Général


de la Mairie

Vices présidents du
conseil départemental Maires
Sous préfets de district d’arrondissement

Adjoints aux Maires


Chefs de canton d’arrondissement

Secrétaire Généraux
Chefs de regroupement Secrétaire Général du d’arrondissement
conseil départemental

Chefs de village Chefs de quartier


Locaux de SOBRAGA Oyem

Pour leur mise en œuvre, les techniques l’aviculture et dans l’élevage porcin.
et les moyens de production utilisés La province présente plusieurs atouts
sont rudimentaires. Ceux-ci sont basés notamment dans les ressources
Le développement sur le débroussaillage, l’abattage et le naturelles. En effet, il existe une
brulis. Cette catégorie d’agriculture diversité considérable des fruits et
économique et est destinée à l’auto consommation, légumes. Les graisses et les huiles
pour une partie, et à la vente pour le végétales viennent du dock, des noix
social surplus. de palme, des amandes des noix de
palme, des noisettes et des fruits
La fertilité du sol de la province divers comme Mvout, Ngong, Abam,
permet de cultiver également du Eboan Adzap, Tom et des produits
III.1 Potentiel économique maïs, du palmier à huile et la culture divers, notamment le miel extrait des
des légumières, etc. essaims d’abeilles.
III.1.1 Principaux secteurs
économiques Les activités d’élevage sont très peu
développées au niveau provincial
III.1.1 Activités agricole et et leur croissance est presque
d’élevage négligeable.

a) Agriculture de subsistance Aux côtés de quelques éleveurs


indépendants, les éleveurs villageois
Il s’agit principalement d’une restent les seuls en activité dans
agriculture fondée sur les cultures le sous secteur. Ils s’emploient à
vivrières et l’élevage traditionnel. Les l’élevage caprin, ovin, porcin et
cultures vivrières pratiquées sont : le avicole, mais demeurent sous équipés
manioc, l’igname, la patate douce, et peu encadrés. L’activité des éleveurs
le taro, la banane douce, la banane privés se déploie en zone rurale
plantain, l’arachide, le concombre, etc. et périurbaine, notamment dans
14 Document de Marketing Woleu-Ntem
b) Les cultures de rente Woleu. Les autorités, en relançant ce gnée et de récolte qui procure
programme de développement dans aux planteurs sur toute l’année
• L’hévéa la province, visaient plusieurs objec- des revenus.
tifs. Entre autres, la création d’emplois
Le plan directeur de développement et la lutte contre la pauvreté, etc. • Le café et le cacao
de l’hévéaculture au Gabon avait
été réalisé par la société HEVEGAB Malheureusement, la société HEVE- En ce qui concerne le café et le cacao,
prévoyant dans le Woleu Ntem la GAB ayant connu des difficultés fi- la province du Woleu Ntem consti-
construction de deux (02) blocs agro nancières a été privatisée. Rachetée tuait jadis une réserve importante.
industriels de 9 928 hectares basés par SIAT GABON, cette société est La commercialisation de ces produits
dans les Départements de l’Okano et entrain de mettre à niveau ce lourd ouvrait diverses voies d’échanges en-
du Ntem. investissement. tre le Cameroun, le Gabon et la Gui-
née Equatoriale. Grâce à ces ventes,
La société HEVEGAB devrait égale- La culture de l’hévéa occupe les populations villageoises se procu-
ment piloter un programme des plan- aujourd’hui une place importante raient un pouvoir d’achat minimum.
tations villageoises qui a démarré en dans l’économie de production de la
1988. A la fin des années 1997, le vo- province ; eu égard à : Notons que ces cultures de café et
let villageois concernait environ 568 - l’assistance permanente appor- de cacao étaient essentiellement à
planteurs. Celui-ci s’est progressive- tée au planteur ; la charge des planteurs eux-mêmes
ment étendu dans le Département du - le gain sur les opérations de sai- (contrairement à ce qui passe pour
l’hévéa), avec tout ce que cela impli-
que sur les rendements. Cette situa-
tion a été plus critique avec l’entrée
dans la commercialisation du cacao/
café de la société nationale de déve-
loppement des cultures industrielles
(SONADECI) qui, avec ses plantations
pilotes s’est avérée le concurrent N° 1
des villageois. Cette situation a pous-
sé progressivement, avec le vieillisse-
ment et le désintéressement des jeu-
nes, à l’abandon de cette culture au
profit de l’hévéa culture.

III.1.1.2 L’exploitation forestière et


l’industrialisation de la filière bois

La forte pluviométrie que connaît


la province du Woleu-Ntem y a dé-
veloppé une forêt dense et humi-
de. L’exploitation de la forêt se fait
aujourd’hui à un rythme très sou-
tenu dans la province. Cette activité
est concentrée principalement dans
le département de l’Okano avec la
présence de près d’une dizaine de
sociétés et récemment dans le dé-
partement du Woleu avec quatre (04)
sociétés.

L’exploitation forestière a attiré les


populations dans les zones d’exploi-
tation concernées pour y exercer les
emplois et autres activités commer-
Plantation d’hévéa
ciales.

Document de Marketing Woleu-Ntem 15


L’industrialisation de la filière bois ment (PSFE) a permis de renseigner III.1.1.3 La pêche
concerne aussi bien la transformation sur le potentiel économique que re-
du bois en produits semi-finis qu’en présentent les produits forestiers non Elle est pratiquée dans toute la
produits finis. Le segment sciage qui ligneux (PFNL). En effet, les PFNL ex- province de manière artisanale. Ce-
renvoie à la transformation de gru- ploités de manière artisanale actuel- pendant, on note un léger décol-
mes en planches, chevrons, lattes, etc. lement pourraient, s’ils passaient à lage des projets de pisciculture et
est le plus significatif de l’industrie lo- la phase d’exploitation industrielle, d’aquaculture soutenus par le Pro-
cale du bois. Les principales sociétés contribuer de manière significative gramme Spécial de Sécurité Alimen-
qui opèrent dans ce domaine sont : à la détermination du Produit Local taire (PSSA) géré par la coopération
SOBOIS, BEG, GEB, SOGASCIC, BSO, Brut de la province et du PIB national. sino-gabonaise locale. Par rapport à
FOREX, etc pour le département de En 2002, Louis DEFO 1 avait évalué à cette approche de coopération, les
l’Okano et TTIB, BORDAMUR pour ce- un peu moins de 5 milliards de Fcfa espèces les plus rencontrées sont les
lui du Woleu. les recettes sur la vente internationale suivantes: le tilapia, le silure, le bro-
du rotin. chet, le sans nom, la crevette, la lotte,
Le projet sectoriel forêt et environne- l’anguille, le crabe, etc…

III.1.1.4 Le transport

La province du Woleu Ntem peut être


ralliée par les deux modes de trans-
port que sont : le transport terrestre
et le transport aérien.

a) Le transport terrestre

Plusieurs compagnies de transport


et quelques particuliers organisent le
transport inter-urbain, départemen-
tal, national et international. Il s’agit
principalement des entités suivantes:
Voyages-Loisirs des Tropiques, Man-
ga Transport, Major Transport, Bitam
Express, Méyo Kyé Express, Avol Is-
raël, etc.

Sur le plan organisationnel, on relève


une professionnalisation progressive
des acteurs du secteur transport ter-
restre. Cela se manifeste par l’amé-
lioration du parc de véhicules, de
meilleures structures d’accueil (agen-
ces,…), un plus grand respect des ho-
raires de départ, etc.

La concurrence observée dans ce sec-


teur semble être un facteur d’émula-
tion appréciable.

b) Le transport aérien

A ce jour, deux compagnies de trans-


port aérien desservent la province du
Woleu-Ntem, il s’agit de: Air Service
Gabon et La Nationale.

1 Expert de la FAO
16 Document de Marketing Woleu-Ntem
III.1.1.5 Le tourisme

Malgré une forte capacité d’accueil


des structures hôtelières implantées
dans la province (près de 500 cham-
bres) et d’importants sites touristi-
ques, le tourisme reste encore une
activité économique peu développée.
En matière d’hôtellerie, le Mvett Pa-
lace, basé à Oyem, reste l’établisse-
ment d’accueil de référence dans la
province.

III.1.1.6 Le commerce

L’exercice du commerce se caracté-


rise par des échanges des produits grands travaux par l’Etat, les carrières temps, les trois opérateurs du réseau
locaux entre départements, et surtout de sable, de latérite et de gravier sont GSM que sont: Zain, Libertis et Moov
de la revente des produits en prove- exploités pour les besoins des projets sont présents dans la province.
nance des grands pôles : Libreville, gouvernementaux. Il convient de si-
Bata et Douala. Cette situation est gnaler que des équipes de prospec- Enfin, le service de poste assuré par
la conséquence de ce que au niveau tion et d’évaluation (BRGM, la DGG, l’entité Gabon-Poste est
provincial, il n’y a pas d’industries etc) de ces différents minerais séjour- présent dans la province. Cette en-
manufacturières en dehors de la SO- nent actuellement dans la province. treprise se caractérise par une bonne
BRAGA qui produit des boissons et dissémination de ses services dans la
de quelques scieries intervenant dans III.1.1.8 L’industrie des boissons province. En plus de son volet poste,
la transformation du bois. elle assure aussi les fonctions de ban-
La production de boissons est réalisée que (CEP) et de transferts d’argent
Mis à part le groupe CECA-GADIS industriellement dans la province par (Western Union).
qui dispose d’un réseau de magasins la société SOBRAGA. Cette entreprise
concentrés essentiellement à Oyem, constitue l’une des plus vieilles indus- III.1.1.11 Les autres services
le reste des commerces sont de taille tries de la province. Une production
plus modeste et tenus généralement artisanale de boissons existe égale- Plusieurs activités de services s’obser-
par des expatriés. La nature de com- ment. Celle-ci se fait essentiellement vent dans la province et sont surtout
merce la plus répandue est à base de cannes à sucre. le fait de petits entrepreneurs indi-
l’« alimentation générale ». viduels. Ils exercent, pour la plupart,
III.1.1.9 L’énergie dans les secteurs suivants :
Au niveau non formel, l’activité com- -- la restauration ;
merciale de produits agricoles et de La Société d’Energie et d’Eau du Ga- -- le lavage de voitures ;
boissons est généralement domi- bon (SEEG) a le monopole de la pro- -- la coiffure ;
née par les femmes. Les hommes se duction et de la distribution de l’eau -- la couture, etc
spécialisent généralement dans la et de l’électricité au niveau national.
revente de produits manufacturés C’est naturellement cette entrepri-
(habits, produits électriques et élec- se qui assure la fourniture d’eau et
troniques,…). d’électricité dans la province.

III.1.1.7 Les mines III.1.1.10 Les postes et télécommu-


nications
La province du Woleu Ntem renferme
dans son-sous sol des minerais tels En matière de postes et télécommu-
que l’or, le fer, le mercure, le diamant nications la province est correctement
etc… A ce jour, la majorité de ces mi- dotée. Gabon-Télécom est la compa-
nerais n’est pas exploitée de façon gnie qui s’occupe des branchements
industrielle. Notons toutefois que du téléphone fixe et de la fourniture
dans les programmes d’exécution des de l’accès à internet. Dans le même

Document de Marketing Woleu-Ntem 17


III.2 Les infrastructures générales
Tableau n°3: Répartition du réseau routier par département et
III.2.1 Les infrastructures routières selon le type en km

En termes d’infrastructures routiè- Type


res, la province du Woleu-Ntem est Département Bitumé Non bitumé Total
structurée par un réseau routier long
Woleu (*) 100 388 488
de 1556 km, dont 307 km de routes
revêtues (bitumées) et 1249 km de NtemN 86 382 468
routes non revêtues. Ce réseau routier Haut-Ntem 206 206
compte 548 km de routes nationales, Okano 121 148 269
dont 307 km de routes revêtues et
241 km de routes non revêtues, 202 Haut-Como 125 125
km de routes provinciales et 806 km Total 307 1249 1556
de routes départementales essentiel- Source : Synthèse du Consultant
lement non revêtues. (*) y compris Oyem

La province du Woleu Ntem est acces-


sible par plusieurs portes d’entrée:
Tableau n°4: Répartition du réseau routier par département et
• Au Nord par Eboro en traversant
selon les conditions de circulation en %
le fleuve Ntem à 28 km de Bitam,
frontière naturelle avec le Cameroun Conditions de circulation
grâce à un pont mixte de 180 mètres
linéaires et par un pont en béton armé Département Mauvaise Passable Bonne Excellente Ensemble
sur la rivière Kyè long de 90 m à Méyo Woleu (*) 45,5 29,1 4,9 20,5 100
Kyè, frontière avec le Cameroun à 21 NtemN 19,2 62,4 18,4 100
km de Bitam;
Haut-Ntem 75,2 12,1 12,6 100
• A l’Est par Assok Medzeng à 37
km d’Oyem (frontière avec la Guinée Okano 13,0 42,0 45,0 100
Equatoriale); Haut-Como 80,0 20,0 100
• Au Sud et Sud-Ouest respective- Total 32,2 43,2 4,8 19,7 100
ment à Miang (limite de la province
du Woleu Ntem avec celle du Moyen Source : Synthèse du Consultant
Ogooué) et par la rivière Okano située N.B.:
à 58 km de Mitzic (limite avec la pro- • Mauvaise : vitesse moyenne de circulation inférieure à 40 km/h
vince de l’Ogooué Ivindo);
• Passable : vitesse moyenne de circulation entre 40 et 60 km/h
• Au sud-Est, au village Mbékalayong
situé à 100 km de Medouneu (limite • Bonne : vitesse moyenne de circulation entre 60 et 80 km/h
avec la province de l’Estuaire). • Excellente : vitesse moyenne de circulation supérieure à 80 km/h

Le tableau 3 indique comment se ré-


partit le réseau routier provincial entre
les différents départements.
routier qui sont de circulation excel- III.2.2 Les infrastructures aéropor-
Les réseaux routiers du Woleu, du lente. Le tableau 3 montre dans quelle tuaires
Haut-Ntem et du Ntem sont intercon- mesure le réseau routier provincial
nectés entre eux et reliés à la route peut être qualifié de mauvais, passa- Dans toute la province, seul l’aéroport
nationale n°2, elle-même bretelle de ble, bon ou excellent. d’Oyem, qui est entièrement revêtu,
la transafricaine. est desservi régulièrement par deux
Sur la base du tableau 4, il ressort compagnies:
Le critère de revêtement de la route que le Woleu-Ntem compte près de • Air Service Gabon (ASG) trois
ne donne qu’une appréciation par- ¼ de son réseau routier qui est de cir- fois par semaine ;
tielle de la qualité de celle-ci, car elle culation aisée. • La nationale deux fois par se-
n’indique que les portions du réseau maine.

18 Document de Marketing Woleu-Ntem


Les aérodromes des quatre autres dé- III.2.4 Les infrastructures bancaires III.3.1.2 Les ressources forestières
partements ont des pistes en latérite
et sont desservis par des vols spé- La province compte trois (03) banques Le Woleu Ntem s’étale sur une super-
ciaux. qui sont toutes installées à Oyem, il ficie de près de 38 465 km2, recou-
s’agit de : verte à 85% de forêt. Depuis près de
Le Woleu Ntem vient de bénéficier de • La Banque des Etats de l’Afrique cinq (05) ans, l’exploitation forestière a
la représentation nationale d’ASECNA Centrale (BEAC) ; pris une importance particulière dans
un équipement complet de contrôle • La Banque Gabonaise de Déve- la province. En effet, on dénombre
de la navigation aérienne. loppement (BGD) ; aujourd’hui une bonne implantation
• L’Union Gabonaise des Banques des sociétés forestières, soit treize
III.2.3 Les infrastructures de poste (UGB). (13) gros exploitants. La présence de
et télécommunication ces derniers a des effets induits favo-
III.3 Opportunités de développe- rables, puisque les activités en aval de
Les cinq (05) départements sont cou- ment l’exploitation forestière telles que les
verts à 75% par le réseau de télépho- scieries, menuiseries, dépôts de bois,
nie mobile des opérateurs : Zain, Moov La province du Woleu Ntem bénéficie, atelier de bois, etc. se développent.
et/ou Libertis. Seuls les Départements outre ses richesses naturelles liées à
du Woleu et du Ntem disposent d’un sa géographie et sa climatologie, des III.3.1.3 Les ressources minières et
réseau fixe installés par Gabon Télé- opportunités liées aux dispositions avicoles
com. La qualité du service de télépho- nationales.
nie mobile ne donne pas entière satis- Sur le plan national, voire internatio-
faction à cause des perturbations de III.3.1 Opportunités en ressources nal, la réserve de Minkébé située entre
son réseau qui sont régulières. naturelles et humaines Minvoul (Chef-lieu du département du
Haut-Ntem) et la province de l’Ogooué
Dans tous les Départements, Gabon- Les facteurs climatiques et les ressour- Ivindo, constitue aujourd’hui un vé-
Poste a ouvert un bureau de poste ces naturelles du Woleu Ntem font de ritable réservoir de richesses dont le
dans lequel Western Union est repré- la province une fierté nationale. Gabon peut s’en orgueillir. Partant du
senté. fer antique aux nouvelles découvertes
III.3.1.1 L’agriculture de cuivre, bauxite, or, diamant, etc, le
En matière de communication audio- massif de Minkébé reste une réserve
visuelle, on enregistre les outils sui- Elle occupe et représente une part et un atout sérieux pour l’exploitation
vants : prépondérante dans l’économie lo- minière à venir.
• La radio provinciale (radio 9 cale. L’appui multiforme apporté par
Oyem) qui couvre entièrement les institutions nationales (CNOP, III.3.1.4 Le potentiel humain
les cinq départements ; CROWN) et internationales ( PNUD,
• La radio Nord–Sud dans le IGAD, PSSA, FAO…) participe à donner Sur la base des résultats du dernier
Ntem qui émet sur un rayon de à cette activité cette place de choix. Recensement Général de la Popula-
70 km; tion et de l’Habitat de 2003, la popu-
• Un système traditionnel de La terre et ses caractéristiques permet- lation du Woleu-Ntem est estimée à
communication qui se meurt : tent une culture annuelle permanente près de 160 238 habitants. Le tableau
le tam-tam favorisé par l’unicité des variétés de produits que sont : ci-dessous indique la ventilation de
dialectique (le fang). le manioc, la banane, le concombre, cette population par département.
l’arachide, etc.

Tableau n°5: Répartition de la population par département


Le Woleu-Ntem constitue,
Département Effectif de population avec un taux d’urbanisation à
Woleu (*) 74739 peine supérieur à 50%, une des
NtemN 45130 provinces les moins urbanisées
du pays. Cette caractéristique
Haut-Ntem 17189 devrait constituer un atout du fait
Okano 16785 qu’elle indique une disponibilité
Haut-Como 6395 relative d’une force de travail pour
l’agriculture.
Total 160238
Source : RGPH 03
ves et autres opportunités locales), la
province du Woleu-Ntem demeure
un havre ouvert aux investisseurs.
De plus, sa situation géographique
(frontières limitrophes avec la Gui-
née-Equatoriale et le Cameroun) et la
jurontocratie de sa population consti-
tuent des atouts supplémentaires à
même de garantir un développement
harmonieux.

III.2 Programmes existants

III.2.1 Sur le plan économique

En l’absence d’un service provincial


des PME et PMI, la province du Wo-
leu-Ntem bénéficie surtout de l’ap-
pui des partenaires internationaux
bilatéraux et multilatéraux. Ainsi, au
BEAC Oyem nombre de ces appuis qui s’inscrivent
essentiellement dans le cadre du ren-
forcement des capacités de ses popu-
III.3.2 Opportunités politico-admi- • CNTT ; lations en général et singulièrement
nistratives • Banque des Etats de l’Afrique celles qui ont une activité agricole, on
Centrale (BEAC); peut citer :
III.3.2.1 Sur le plan international • Direction Provinciale de la - le Programme Spécial de la Sé-
consommation, de la concur- curité Alimentaire (PSSA) crée
La ratification par le Gabon des char- rence et enquêtes économi- en 2006 et résultat d’un parte-
tes internationales est un atout pour ques; nariat sino-gabonais ;
la sécurité et surtout une assurance • Direction Provinciale du Domai- - les soutiens de l’IGAD, du
pour les investisseurs et promoteurs ne et des impôts; CNOP (Cercle National des or-
économiques. C’est à ce titre que le • Direction Provinciale de l’agri- ganisations paysannes) et du
Gabon est membre de l’OHADA, CI- culture et de la pêche; CROWN;
PRES, MIGA, CIADI, CNUDC, CCJA etc. • Direction Provinciale du cadas- - le programme de renforcement
Toutes ces institutions à caractère tre et de l’urbanisme ; des acteurs non étatiques (PRO-
juridico-économique garantissent un • Direction Régionale des doua- GREANE) ;
cadre juridique qui a tendance à bo- nes; - les initiatives des partenaires
nifier le climat des affaires au Gabon. • Direction Provinciale des eaux que sont: la FAO, la BAD et pro-
Cette configuration est souhaitée et forêt; bablement le PNUD dans les
pour escompter attirer d’éventuels • Direction Provinciale des trans- prochaines semaines;
investisseurs au Gabon en général et ports terrestres,etc. - les programmes de formation
particulièrement au Woleu-Ntem. (théorique et pratique) assurés
L’implantation de l’Ecole Nationale par l’Ecole Nationale de Déve-
III.3.2.2 Sur le plan national de Développement Rural d’Oyem re- loppement Rural, les centres
présente un avantage réel pour les de formation et le lycée profes-
La province du Woleu Ntem bénéfice populations agricoles. En effet, elles sionnel.
de l’assistance technique des admi- disposent localement d’un centre de
nistrations économiques suivantes : compétences en matière agricole, Par ailleurs, on observe un flux im-
• Délégation Provinciale du com- toutes choses qui sont susceptibles portant dans le transport routier de
merce ; de les aider à améliorer les rende- marchandises vers des destinations
• Agence pour la Promotion des ments de leurs cultures. diverses en provenance principale-
Investissements Privés (APIP) ; ment du Cameroun, le Woleu Ntem
• Direction Générale de l’Indus- Sur la base de tout ce qui précède ne servant essentiellement que de
trie (DGI); (dispositions politico-administrati- lieu de transit.
• DGPI (CEPIG) ;
20 Document de Marketing Woleu-Ntem
III.2.2 Sur le plan social partielle par les médias exis- vertigineuse de l’informel.
tants;
Plusieurs activités à caractère social -- une non couverture totale des • Sur le plan de l’exode rural:
menée à la fois par les acteurs locaux opérateurs de téléphonie mo- -- en l’absence de politiques ten-
et internationaux ont une incidence bile ; dant à fixer volontairement les
directe sur la sphère économique. On -- la disparition du moyen de populations rurales dans leurs
note à ce sujet les activités qui sont communication «tam-tam mes- villages, ces dernières se dépor-
réalisées par l’éducation nationale, sager». tent vers la ville pour y chercher
le service provincial de la famille, les un travail et de meilleures condi-
organismes internationaux, etc. L’inci- • Par rapport à la présence des admi- tions de vie (eau et électricité),
dence économique se manifeste sur- nistrations: ce qui a pour conséquence :
tout au niveau des effets induits sur -- l’absence locale des organis- --l’accroissement incontrôlé de
les secteurs du transport, de l’hôtelle- mes, des institutions financières l’urbanisation et l’augmen-
rie, de la restauration et de l’amélio- et d’encadrement que sont les tation du taux de chômage
ration des ressources humaines. On Ministères des PME/PMI et de la dans les villes;
peut citer concrètement les activités Planification, le FODEX, le FAGA, --la forte diminution de la po-
suivantes : l’Agence PROMOGABON, etc. pulation active dans les villa-
-- l’organisation locale de plus en Leur non représentation locale ges ;
plus récurrente de grands sémi- prive nombre d’opérateurs de --la famine et la paupérisa-
naires ou autres ateliers par les la province de conseils stratégi- tion des campagnes, suite
partenaires au développement ques et d’opportunités de finan- au vieillissement des popula-
et l’administration ; cement adaptées. tions locales.
-- l’organisation des sessions an-
nuelles du baccalauréat qui • En matière d’alphabétisation: III.4 Actions prioritaires
constitue un moment de forte -- la disparition des initiatives en
tension sur les capacités d’ac- faveur de l’éducation rurale ou • Eduquer la population dans le sens
cueil des structures hôtelières populaire ; d’une plus grande appropriation de
qui dure le temps de la tenue de -- l’insuffisante vulgarisation de la la culture associative dans tous les
cet examen; culture associative ; secteurs ;
-- le Programme VIH/Sida de la -- l’inaccessibilité aux contenus • Favoriser l’accès à l’eau potable et
zone des trois frontières (Ca- des programmes de développe- l’électricité par le plus grand nom-
meroun, Guinée-Equatoriale et ment par toutes les couches de bre;
Gabon) soutenu par la Com- la population en raison des pro- • Favoriser le développement agri-
munauté Economique des Etats blèmes de communication ; cole;
de l’Afrique Centrale (CEEAC) et -- le faible accès aux innovations • Développer la pêche artisanale et
d’autres partenaires qui a au- technologiques à la barrière de l’aquaculture en venant en appui
delà de son caractère social de la lecture et/ou des nouvelles aux associations actives dans ces
promotion de la santé, une in- technologies de l’information secteurs;
cidence économique du point (internet,...). • Améliorer le réseau routier urbain
de vue de la préservation de la et inter urbain en dotant le matériel
main d’œuvre , etc. • Au niveau fiscal et économique: de génie civil aux subdivisions des
-- on observe un traitement diffé- travaux publics, aux conseils muni-
III. 3 Difficultés et contraintes rencié devant l’impôt. Il y a une cipaux et départementaux.
forte taxation sur les macros
Le Woleu Ntem éprouve beaucoup de projets existants, alors que les
difficultés quant à son essor économi- micros projets sont exemptés
que. Les principaux obstacles à l’ori- faute d’informations sur ces
gine de ce constat sont : derniers ;
-- la lourdeur administrative dans
• Sur le plan des infrastructures gé- le processus de création des
nérales : projets (légalisation et surtout le
-- un réseau routier existant, mais pré financement) ;
non praticable en toutes sai- -- une insuffisance totale de pro-
sons; tection des opérateurs écono-
-- une couverture géographique miques agréés face à la montée

Document de Marketing Woleu-Ntem 21


La population résidente dans la province du Woleu-
N’tem est estimée à 160.238 habitants en 2003. Le
tableau ci-dessous donne quelques caractéristiques
de cette population et permet, à priori, de catégoriser
la nature des besoins prioritaires en matière de santé
pour la population de la localité.

Santé et
bien-être social

Tableau n°6: Répartition de la population résidente du Woleu-Ntem selon quelques caractéristiques


démographiques en 2003

Département Effectif de popu- Population de Population de Population de Population de


lation 0-11 mois 0-15 ans femmes encein- femmes en âge
tes de procréer
Woleu (*) 74739 2616 30643 2691 17040
NtemN 45130 1580 18503 1625 10290
Haut-Ntem 16785 587 6882 604 3827
Okano 17189 602 7047 619 3919
Haut-Como 6395 224 2622 230 1458
Total 160238 5609 65697 5769 36554
Source :RGPH03

22 Document de Marketing Woleu-Ntem


IV.1 Situation du système sanitaire 30 mai 1995 portant création, organi- -- le Centre Hospitalier Régional;
sation et fonctionnement des régions -- les formations sanitaires spécia-
IV.1.1 Organigramme du système et départements sanitaires en Répu- lisées;
sanitaire provincial blique Gabonaise ; la Région sanitaire -- les centres médicaux;
nord est administrée par : -- les centres de santé;
Selon l’ordonnance 1/95 du 14 janvier -- la Direction Régionale de Santé -- les dispensaires;
1995 portant orientation de la poli- (DRS), chargée de la coordina- -- les infirmeries;
tique de la santé en République Ga- tion des formations sanitaires; -- l’antenne régionale de l’Office
bonaise, le décret N° 1158/PR/MSPP -- l’Inspection Régionale de Santé Pharmaceutique Nationale;
portant attributions et organisation (IRS), chargée de veiller au res- -- les cases de santé.
du Ministère de la santé publique, ain- pect de la réglementation en
si que le décret N° 488/PR/MSPP du matière de santé;

Organigramme et Organisation du
secteur

Direction Régionale de la Santé


du Woleu-Ntem

Centre Hospitalier Régional

Centre Médicaux Hôpitaux Publics, Parapublic et Privés

Centre de santé

Dispensaires

Infirmeries

Cases de Santé

Document de Marketing Woleu-Ntem 23


IV.1.2 Formations sanitaires publi- publiques est très concentrée dans la localisées dans le chef-lieu qui est
ques province du Woleu-Ntem. En effet, la Oyem. La ventilation des unités sani-
plupart des entités sanitaires de réfé- taires se fait comme ci-dessous :
La répartition des structures sanitaires rence présentes dans la province sont

Tableau n°7: Répartition des structures sanitaires du Woleu-Ntem par département et type

Départements
Entités sanitaires Woleu Ntem Okano Haut- Haut- Total
Ntem Como
Centre Hospitalier Régional 1 1

Hôpital Hansenien d’Ebeigne 1 1

Base d’épidémiologie et de lutte contre les 1 1


endémies
Centre de Santé Maternelle et Infantile 1 1

Centres Médicaux 1 1 1 1 4

Centre de Santé 1

Dispensaires 47

Infirmeries 11

Antenne Régional de l’Office Pharmaceutique 1


National
Cases de Santé 11

Source: Direction Régional de Santé

En dépit de la mention de l’existence de (11) onze cases de santé, on relève que seule une d’entre elles est opé-
rationnelle.

Centre Médical

24 Document de Marketing Woleu-Ntem


IV.1.3 Effectif du personnel
sanitaire

Tableau n°8: Répartition du personnel médical et paramédical par type

Type de personnel Effectif


Administrateurs de santé et assimilés 4
Médecins généralistes 9
Chirurgiens 3
Gynécologue 1
Pédiatres et assimilés 2
Médecin de santé publique 1
Stomatologues 2
Pneumologue 1
Pharmaciens 6
Attachés d’administration sanitaire 5
Sages femmes 29
Techniciens supérieurs 20
Infirmiers d’Etat 51
Adjoints techniques et assimilés 45
Infirmiers Assistants 306
Autres personnels 25
Assistants Sociaux 8
Infirmiers assistants (SOB) 52
MONP 255
TOTAL 825
Source: Direction Régionale de Santé

IV.1.4 Structures et services sociaux publics

Tableau n°9: Répartition des structures et services sociaux publics par département

Départements
Services Sociaux Woleu Ntem Okano Haut-Como Total
Service social 3 3
Halte garderie 1 1
Service Provincial de la Famille 1 1
Coordination des Affaires Socia- 1 1
les
Centre Social 1 1 1 1 4
Source: Direction Régionale de Santé

Les structures et services sociaux sés dans le Chef-lieu de département pas dans le tableau ci-dessus ne dis-
quantifiés dans le tableau qui précède auquel ils appartiennent. Le départe- pose d’aucun service social public.
ont la particularité d’être tous locali- ment du Haut-Ntem qui n’apparaît

Document de Marketing Woleu-Ntem 25


IV.1.5 Structures socio-sanitaires secteur privé est présent sur deux ca- de santé dans les cabinets de soins.
privées tégories de service dans la province. Au total, se sont 35 entités socio-sani-
Il s’agit de la vente de produits phar- taires qui sont inventoriées et elles se
En matière de prestation sanitaire, le maceutiques et de dispense de soins répartissent comme ci-dessous :

Tableau n°10: Répartition des structures socio-sanitaires privées

Départements
Entités socio-sanitaires Woleu Ntem Okano Haut-Ntem Total
Pharmacies 2 1 3
Dépôts pharmaceutiques 7 6 5 2 20
Cabinets de soins de santé 9 2 1 12
Source: Direction régionale de Santé

Le département du Haut-Como n’en- intervient dans les domaines de la prestations de soins modernes.
registre aucune initiative privée qui distribution des médicaments et des

IV.1.6 Situation épidémiologique coordonnée par l’antenne provin- - La formation du personnel de


cial créée à cet effet; santé;
L’exploitation des statistiques sur les • Développement et formalisation - L’amélioration des infrastructu-
causes de la morbidité dans la provin- des activités des Tradipraticiens; res et équipements ;
ce indique que six (6) principales ma- • Promotion de l’éducation Popu- - L’augmentation de la qualité de
ladies ou affections se distinguent. laire; la prise en charge des malades;
• Projet Intégré en milieu pygmée de - L’existence d’un syndicat de
Il s’agit de : l’UNICEF. tradipraticiens ;
• Le paludisme ; - L’approche « Atteindre Chaque
• Les infections respiratoires ; IV.2.2 Meilleures pratiques District (ACD) en vaccination» ;
• Les maladies de la peau ; - La présence d’ONGs et du Co-
• Les syndromes diarrhéiques ; • L’Appui de la Coopération Cana- mité Provincial de Lutte contre
• L’anémie; dienne (ACDI et USI/CHUM). le VIH/Sida et les IST.
• Les infections sexuellement
transmissibles. Cet appui a conduit à :

IV.2 Programmes existants

IV.2.1 Programmes de base

• Programme National de Lutte


contre la Tuberculose;
• Programme National de Lutte
contre le Paludisme;
• Programme National de Lutte
contre la Lèpre;
• Programme National de Lutte
contre le Sida;
• Programme National de Lutte
contre l’Ulcère de BURULI;
• Programme Elargi de Vaccination;
• Surveillance Epidémiologie des
Maladies Intégrées;
• Santé Maternelle et Infantile;
• Lutte contre le trafic des enfants

26 Document de Marketing Woleu-Ntem


IV.3 Difficultés et Contraintes

Le tableau ci-dessous inventorie les


principales difficultés et contraintes
qui s’observent dans la province du
Woleu-Ntem sur le plan sanitaire.

Tableau n°11: Synthèse des difficultés et contraintes de la province du Woleu-Ntem sur le plan sanitaire

Difficultés et contraintes Argumentaire

- Engorgement du CHRO qui est un centre référent ;


Absence de centre de santé urbaine - Les faibles capacités financières des populations limitent leur
à Oyem accès aux soins ;
- Eloignement géographique des centres fonctionnels.

Cadre de travail à améliorer pour un meilleur rendement du


système dans les principales structures suivantes :
- les entités socio-sanitaires de Medouneu et Minvoul ;
Vétusté des structures existantes
- la base d’épidémiologie et l’hôpital Hansenien d’Ebeigne ;
- la DRS, l’IRS, le siège du Comité Provincial de lutte contre le
Sida.

Insuffisance de moyens logistiques


et d’équipements
Problèmes de coordination des
activités de santé

Insuffisance de prise en charge


médicale dans les dispensaires

Insuffisance des capacités du - Insuffisance de formation du personnel ;


personnel dans la prise en charge - Insuffisance ou absence de certains spécialistes (Chirurgiens,
des malades Gynécologues, Cardiologues,..etc).

- Fragilisation de la qualité de la prise en charge;


Insuffisance de médicaments dans
- Fréquentation irrégulière des formations sanitaires par les
les formations sanitaires
populations suite aux ruptures des stocks de médicaments.

- Faiblesse des moyens logistiques ;


Insuffisance des capacités des
- Absence de financement des projets ;
ONGs à mener les activités
- Insuffisance des capacités techniques.

Absence de pensionnat ou d’un Faiblesse de la réponse aux problèmes spécifiques des personnes
service de gériatrie du 3ème âge;

Absence d’un centre de prise en Croissance exponentielle des malades mentaux dans toute la
charge des malades mentaux province

Source : DRH, IRH, CHRO

Document de Marketing Woleu-Ntem 27


IV.4 Actions prioritaires

L’analyse profonde des spécificités et


des besoins de chaque localité dé-
partementale de la province dans les
domaines de la santé et du bien-être
social recommande les actions priori-
taires suivantes:
• Réhabiliter et équiper l’ancien
hôpital régional d’Oyem;
• Réhabiliter les structures so-
cio-sanitaires de Medouneu et
Minvoul, la DRS, l’IRS, la base
d’épidémiologie, l’hôpital Han-
senien d’Ebeigne et celle du siè-
ge du Comité provincial de lutte
contre le VIH/Sida; Infirmières
• Doter en moyens logistiques
et équipements techniques les
structures socio-sanitaires de
Medouneu et Minvoul, la DRS,
l’IRS, la base d’épidémiologie,
l’hôpital Hansenien d’Ebeigne et
celle du siège du Comité provin-
cial de lutte contre le VIH/Sida;
• Former le personnel de santé
sur la gestion du médicament,
les soins infirmiers et les statis-
tiques;
• Assurer un approvisionnement
plus régulier en médicaments ;
• Affecter dans la province un
personnel de santé spécialisé et
en nombre suffisant;
• Créer un centre de prise en
charge de malades mentaux;
• Créer un pensionnat et/ou un
service de gériatrie ;
• Renforcer les capacités techni-
ques des membres des ONGs
et doter ces entités de moyens Hôpital des lépreux
financiers, matériels et logisti-
ques nécessaires pour la bonne
exécution de leurs activités;
• Encourager l’initiative privée lo-
cale en matière de santé et du
bien-être social.

28 Document de Marketing Woleu-Ntem


Inspecteur Délégué d’Académie (IDA)

Education
Proviseur du lycée Chefs de Circonscription scolaire
V.1 Situation du système éducatif.

V.1.1 Organisation du système Edu-


catif Directeurs de Collèges Chefs de secteur

L’organisation du système éducatif se


présente sous une forme pyramidale,
à la tête de laquelle se trouve l’Inspec- Principaux de Collèges Chefs de base pédagogique
tion Délégué d’Académie qui est suivi
des circonscriptions scolaires auxquel-
les sont joints des secteurs scolaires.
L’organigramme ci-contre synthétise Chefs d’antennes pédagogiques
l’organisation en vigueur.

Directeurs d’écoles

Document de Marketing Woleu-Ntem 29


V.1.2 Structures et services de • Le Secrétaire administratif ; Bitam, il y a une circonscription
l’éducation • Le Secrétaire dactylographe ; scolaire, deux secteurs catholi-
• Le chargé du personnel ; que et protestant;
V.1.2.1 L’Inspection Délégué d’Aca- • Le service des examens et • Dans le Woleu-Ntem Nord-Est
démie concours; à Minvoul, une circonscription
• Le service des statistiques; scolaire, un secteur scolaire ca-
Elle gère le système éducatif provin- • Le pool pédagogique avec plu- tholique;
cial et est composée des services sui- sieurs conseillers pédagogi- • Dans le Woleu-Ntem centre à
vants: ques; Oyem, il y a une circonscrip-
• Le Service administratif et sco- • Le service des classes pré-pri- tion scolaire, deux secteurs
laire ; maires; (catholique et protestant), des
• Le Service du primaire ; • Le service des archives ; établissements laïcs et des pré-
• Le Service du second degré; • Le service du matériel et des primaires, pour une distance de
• Le Service de la carte scolaire et fournitures scolaires. près de mille (1000) kilomètres
des statistiques; à parcourir en aller-retour si on
• Le Service de la coordination de V.1.2.3 Les services rattachés à veut toucher toutes les écoles
l’éducation physique et spor- l’inspection primaire au cours d’une tournée;
tive; • Dans le Woleu-Ntem sud cou-
• Le Service des examens et Ce sont les entités suivantes : vrant les départements de
concours; • Le secteur scolaire catholique; l’Okano à Mitzic et du Haut-
• L’antenne provinciale de la ré- • Le secteur scolaire protestant; Como à Medouneu, il y a une
gie financière ; • Les établissements privés laics; circonscription, deux secteurs
• Un centre de perfectionnement • Les bases pédagogiques pour (catholique et protestant), une
pédagogique, chargé de recy- le public; base pédagogique pour le pu-
cler les enseignants du pré-pri- • Les antennes pédagogiques blic et une antenne pédago-
maire, du primaire et du secon- pour le confessionnel. gique pour les catholiques à
daire. Medouneu. Tous ces services
Toutefois, on observe que dans la réa- n’ont pas de structures admi-
V.1.2.2 La circonscription scolaire lité les quatre circonscriptions scolai- nistratives.
res du Woleu-Ntem n’ont pas toutes
Elle est placée sous la tutelle de l’Ins- ces composantes ; ainsi, se rend t-on V.1.2.4 La situation dans le second
pecteur Pédagogique et se compose compte que : degré
des services ci-après: • Dans le Woleu-Ntem Nord à
Dans le second degré général, il y a
des collèges d’enseignement secon-
daire, des Lycées classiques et des
Lycées d’excellence. Ils sont rattachés
à l’Inspection Délégué d’Académie et
sont souvent uniques dans les bassins
pédagogiques départementaux.

Dans le secteur de l’enseignement


technique et professionnel, il y a des
Lycées professionnels, des Lycées
techniques et des centres de forma-
tion professionnelle. Au Woleu-Ntem
cependant, il n’y a pas de Lycée tech-
nique.

Tous les établissements secondaires


disposent des structures adminis-
tratives propres. Cependant, dans la
plupart des cas, ces entités de forma-
tion ne répondent plus à la demande
de l’éducation sans cesse croissante.

30 Document de Marketing Woleu-Ntem


V.1.2.5 Les établissements par de- nistère de l’éducation nationale, deux pendent du Ministère en charge des
gré d’enseignement établissements sous tutelle au Minis- Affaires Sociales. Tous ces établisse-
tère de l’enseignement technique et ments sont répartis dans la province
Le bassin pédagogique du Woleu- de la formation professionnelle, puis conformément au tableau ci-dessous
Ntem compte deux cent quarante sept (7) établissements préscolaires
(240) établissements rattachés au Mi- (pour les enfants de 3 à 5 ans) qui dé-

Tableau n°12: Répartition du nombre de structures scolaires par degré d’enseignement, types
d’enseignement et d’établissement, puis selon la localité

Type d’enseignement Type d’établissement Woleu Ntem Haut- Okano Haut- Total
Ntem Como
1ER DEGRÉ

Ecoles préscolaires 3 2 1 1 7
Public
Ecoles primaires 47 31 12 14 4 108
Privé catholique Ecoles primaires 35 13 7 11 2 68
Privé protestant Ecoles primaires 15 14 5 4 1 39
Privé laïc Ecoles primaires 6 3 2 11
Total 106 63 24 32 8 233

2ND DEGRÉ

Lycée 1 1 1 1 1 5
Lycée Professionnel 1 1
Public Collège 2 2
Centre de formation 1 1
professionnel
Privé catholique Collège 1 1 1 1 4
Privé protestant Collège 1 1 2
Privé laïc Collège 1 1
Total 8 3 2 2 1 16
Source : Inspection Déléguée d’Académie du Woleu-Ntem, Service provincial des Affaires Sociales
Ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle

V.1.3 Qualité de l’enseignement et


90
résultats aux différents examens 80
83,8
83

Les résultats aux divers examens de 70


l’éducation nationale et de l’enseigne- 60
ment technique et professionnel des
années scolaires 2005-2006 et 2006- 50
55,7

2007 sont repris dans le graphique ci- 2006


49

contre:
40
30 2007
Graphique n°1 : Taux de réussite
29,9

(en %) aux examens des sessions 2006 20


24,9

22,8
18,3

et 2007 10
0
CEPE BEPC BAC BEPI
Ces résultats indiquent une améliora- phabétisme double: une catégorie Dans l’enseignement technique et
tion dans le temps, toutefois, ces taux de la population ne sait s’exprimer professionnel, les programmes sont
ont tendance à qualifier le niveau de suffisamment ni en français encore en adéquation avec la formation-
l’enseignement, dans la province, de moins dans leur langue maternelle emploi. Cette formation obéit aux
moyen. malgré l’unicité ethnique. Dans ces besoins des entreprises en ressources
circonstances, elles ne profitent pas humaines. C’est pourquoi, l’évolution
On note souvent que l’opinion pu- des ouvrages écrits en langue verna- de l’élève dans ces établissements se
blique dénonce une baisse de niveau culaire pour se perfectionner, puis- fait de la manière suivante :
généralisée dans l’enseignement. Elle que ne sachant ni lire, ni écrire leur • Au Lycée professionnel, l’orientation
tend à comparer le certifié d’hier à langue. se fait à partir de la 2ème année et en
celui d’aujourd’hui. Selon elle, le cer- fin de la classe de 3ème année, ceux
tifié des années soixante avait plus V.2 Programmes existants qui sont admis en 4ème année béné-
de valeur. Un exemple illustrant cela ficient d’un stage en entreprise pour
est l’incapacité de certains élèves de V.2.1 Programmes prioritaires une durée de deux mois ;
la classe de sixième à lire et à écrire • Dans les centres de formation et
correctement. Deux principaux programmes sont de perfectionnement professionnel,
exploités à l’école élémentaire : les la formation s’étend sur dix huit (18)
Il faut relever que l’affirmation précé- approches par les compétences de mois, elle est spécifique, qualifiante
dente est vérifiée dans les faits, mais base (APC) et les approches par ob- et non diplômante en fin de cycle.
elle ne tient pas compte de ce que les jectifs (APO). Pour valider cette formation, un stage
en entreprise de huit (8) semaines est
obligatoire.

V.2.2 Appuis multiformes


Hier, le certifié était préparé pour devenir Actuellement, les appuis multiformes
immédiatement un auxiliaire d’administration, suivants sont en vigueur :
• L’organisation par la tutelle de
alors qu’aujourd’hui, il est préparé à poursuivre colloques au profit des direc-
teurs d’écoles ;
ses études. • L’organisation par les centres
de perfectionnement de sé-
minaires pour le 1er et le 2nd
degré ;
• L’organisation des séances
résultats scolaires découlent des pro- d’animation pédagogique par
grammes officiels qui sont liés à l’âge Les approches par les compétences l’institut pédagogique natio-
de l’enfant. Ainsi, l’enseignant n’en- de bases sont exploitées à tous les ni- nale (IPN);
seigne que par rapport au contenu veaux, de la 1ère année en 4ème an- • L’organisation par la tutelle des
du programme. C’est pourquoi, l’ap- née du cycle primaire et concerne le cours de soutien à l’intention
préciation du niveau doit se faire sur français, les mathématiques et l’éveil. des enfants en difficultés.
la base d’un contexte. Hier, le certifié Ils sont accompagnés des guides
était préparé pour devenir immédia- d’intégration et des cahiers de situa- Notons que de façon ponctuelle, le
tement un auxiliaire d’administration, tion cible destinés aux enfants. centre de formation professionnel
alors qu’aujourd’hui, il est préparé à d’Oyem a bénéficié d’une dotation
poursuivre ses études. Les programmes par objectifs sont, en matériel didactique et de travaux
pour leur part, destinés aux enfants pratiques de la part de la coopéra-
V.1.4 Appréciation du niveau de 5ème année. tion Gabono-Autrichienne. Le centre
d’analphabétisme offre des formations dans les filières
Tous ces programmes ne sont mal- suivantes: Electricité industrielle, Elec-
Dans la province du Woleu-Ntem, heureusement pas disponibles pour tricité bâtiment, Machinerie agricole,
l’analphabétisme était de 36,5% en tout le monde. Mécanique automobile, Maçonnerie,
1993. D’après les observateurs aver- Bureautique Archiviste.
tis, ce phénomène irait grandissant. Au secondaire, on utilise les program-
On assiste dans la province à un anal- mes par objectif (APO).

32 Document de Marketing Woleu-Ntem


V.2.3 Meilleures pratiques fournitures et équipements scolai- subis en 1ère année du cycle
res. primaire ;
• Le soutien financier apporté par --entre ceux des 5ème année
les assemblées locales aux ensei- V.3 Difficultés et contraintes primaire et ceux utilisés dans
gnants auxiliaires; la classe de 6ème au premier
• La construction des salles de clas- • Sur le plan organisationnel et ad- cycle du secondaire ;
ses et des logements par l’Etat ; ministratif: -- la vulgarisation des program-
• La coopération Education III BAD- -- le non respect de la carte sco- mes au primaire ;
Gabon et particulièrement dans laire; -- l’intervention du politique dans
l’enseignement technique et pro- -- la création des écoles par des les affectations ;
fessionnel qui procède actuelle- mécènes sans respect de la -- l’absence des textes aux fins de
ment à la réhabilitation et à l’ex- densité des classes et de la mo- déterminer les compétences
tension du Lycée professionnel bilité des élèves ; des uns et des autres ;
Bernard OBIANG. -- la difficulté de contrôler cer- -- la multiplication des cahiers
• Le soutien des organismes tels que tains établissements privés qui d’activités.
le corps de la paix (Peace corps) au possèdent des agréments com-
sytème éducatif local ; merciaux ; • Sur le plan matériel et financier:
• Les interventions sporadiques des -- la non harmonisation des pro- -- le manque de matériel et d’équi-
hommes politiques dans l’organi- grammes : pement de formation dans les
sation des cours de soutien et des --entre ceux mis en œuvre au établissements d’enseignement
colonies de vacances, puis dans préscolaire et au pré-primai- technique et professionnel ;
le don des tables bancs et autres re avec les apprentissages -- l’insuffisance des budgets de
fonctionnement ;
-- la fermeture des internats ;

• Sur le plan des infrastructures:

-- l’impraticabilité de nombreuses
routes ;
-- l’absence de lycée technique;
-- l’insuffisance de logements
d’astreinte pour nécessité de
service ;
-- la vétusté des locaux abritant
les services administratifs qui
assurent la mise en œuvre de la
politique du gouvernement en
matière de formation (circons-
cription scolaire,…);
-- le manque de locaux pour abri-
ter les services des secteurs ca-
tholique et protestant de quatre
(4) des cinq (5) circonscriptions
scolaires de la province ;

• Sur le plan des ressources humai-


nes:
-- le suivi du plan de carrière des
enseignants ;
-- l’insuffisance des possibilités
de perfectionnement et de re-
cyclage;
-- l’insuffisance du nombre d’ins-
tituteurs;

Document de Marketing Woleu-Ntem 33


V.4 Actions prioritaires tes de courses, sautoir, terrains de infrastructures scolaires (adduction
football, basket-ball, handball,…); d’eau, électricité, airs de jeux, toi-
• Construire des bâtiments adminis- • Assurer la présence effective, ré- lettes, etc);
tratifs (IPN Woleu-Ntem Centre) ; gulière et obligatoire des services • Recenser et aider les élèves en dif-
• Renforcer les capacités d’accueil d’orientation dans le secondaire, ficultés (cas de maladie, orphelins,
dans les villages par l’entremise ceci dès le 1er cycle; handicapé, affecté par le virus VIH)
des conseils départementaux et • Construire une piscine dans le chef • Créer une radio scolaire;
communaux ; lieu de province pour les besoins • Susciter et renforcer des rencon-
• Réhabiliter et sécuriser les infras- du baccalauréat ; tres socio-culturelles Nord-Sud par
tructures existantes ; • Encourager les autorités locales le biais des jumelages ;
• Equiper les locaux administratifs compétentes pour la mise en place • Veiller à l’ouverture prochaine de
et les établissements en : mobilier, d’un système de transport scolaire; la section agricole du Lycée Ber-
matériel informatique, matériel di- • Entretenir les voies d’accès aux nard OBIANG.­
dactique, manuels, CDI, etc ; établissements scolaires ;
• Ouvrir des sessions de formations • Réhabiliter les bâtiments et autres
ponctuelles et ciblées sur les for-
mations suivantes : coiffure, agri-
culture, cordonnerie, couture, etc;
• Assurer la formation et stimuler les
ressources humaines;
• Réhabiliter les internats dans les
établissements secondaires ;
• Equiper et doter les internats de
budgets suffisants en vue de leur
ouverture pendant toute l’année
scolaire ;
• Financer les activités socio-cultu-
relles;
• Vulgariser le système des cantines
scolaires pour les élèves du pri-
maire ;
• Assainir les alentours des établis-
sements scolaires en prohibant no-
tamment les nuisances sonores ;
• Renforcer le rôle des assistants so-
ciaux dans les lycées et collèges en
les affectant en nombre suffisant
proportionnellement aux effectifs
de chaque établissement;
• Aider les centres de perfectionne-
ment pédagogiques à recycler les
enseignants afin qu’ils soient en
phase avec les innovations péda-
gogiques ;
• Actualiser les textes administratifs
en ce qui concerne l’organisation
et le déroulement des conseils
d’établissement ;
• Délimiter les parcelles appartenant
aux établissements scolaires par les
services compétents de l’Etat ;
• Encourager, les activités socio-édu-
cative dans les établissements sco-
laires en les équipant en matériel et
en y créant des aires de jeux (pis-

34 Document de Marketing Woleu-Ntem


forêts secondaires dans les zones des par un massif montagneux impor-
plantations, dans les régions habitées, tant. Les principaux sommets inven-
le long des cours d’eaux et le long des toriés sont issus : du Mont de Cristal,
voies de communication. du Mont Akôm, du Mont Koum et du
Mont Minkébé. Elle est également
La province dispose de deux parcs na- dotée d’un sous sol riche non encore
tionaux : le Minkébé (à cheval entre le exploité.
Environnement Woleu-Ntem et l’Ogooué-Ivindo) et le
Mont de Cristal (à cheval entre le Wo- Le Woleu-Ntem bénéficie par ailleurs,
leu-Ntem et l’Estuaire). d’un réseau hydrographique dense
VI.1 Situation de l’environnement avec des grands cours d’eau comme:
En outre, le Woleu-Ntem regorge le Ntem, le Woleu, le Como, l’Okano,
VI.1.1 Potentiel environnemental d’une exceptionnelle diversité biolo- l’Abanga, la Mvoung et le Ntsié.
gique dont le Bégonia. En effet, sur
VI.1.1.1 Ressources naturelles les 121 espèces retrouvées en Afrique,
le Gabon en compte 50, dont 16 dans
Couvrant une superficie totale de 38 le Parc National des Monts de Cristal.
465 km² (soit 14,4% du territoire na-
tional), la province du Woleu-Ntem Sous cette végétation exubérante, on
est recouverte de vieilles forêts se- retrouve une faune riche et très variée,
condaires caractérisées par les essen- surtout dans le parc national de Min-
ces telles que l’Okoumé (Okouméa kébé qui dispose de la plus grande
klaineana pierre), le Padouk (Ptero- population d’éléphants de la planète
carpus soyauxii), le Moabi (Baillonella et qui présente la particularité d’être
toxisperma), le Kévazingo (Guibourtia l’un des massifs forestiers les plus in-
tessmanii, G. pellegrimana), le Bilinga tact au monde.
(Nauclea diderrichii), le Movingui (Dis-
temonanthus benthamianus) et des Cette province est aussi constituée
Document de Marketing Woleu-Ntem 35
VI.1.1.2 Cadre organisationnel et VI.1.2.2 Les autres intervenants ces bacs sont vidés par des camions
réglementaire qui transportent les déchets vers des
On dénombre quelques partenaires décharges municipales où ils sont
Le Plan National d’Actions pour l’En- extérieurs qui interviennent dans la soit incinérés, soit simplement stoc-
vironnement (PNAE) est le principal province pour la conservation de la kés. Mais ce schéma de gestion des
cadre d’orientation de la politique nature et de la lutte contre la pol- déchets s’avère inefficace, ce qui en-
environnementale. Il vise à mettre en lution. Tel est le cas de : WWF, des traîne un faible niveau de salubrité
œuvre l’efficacité écologique au ser- sociétés Bordamur, Rougier Gabon, dans les localités.
vice de la réalisation du potentiel de Humus, etc.
croissance économique, de l’accrois- VI.1.2.2 Accessibilité aux services
sement des profits des entreprises, de VI.2 Programmes existants sociaux de base
la création d’emplois et de la réduc-
tion des vulnérabilités sociales. VI.2.1 Appréciation des actions de Les populations du Woleu-Ntem n’ont
protection et de préservation de pas toutes accès à l’eau potable, bien
La principale activité qui influence l’environnement que vivant dans une province très ar-
aujourd’hui l’environnement dans la rosée. En effet, si à Oyem et à Bitam,
province est l’exploitation forestière. Au regard de l’état de l’environne- l’eau potable est accessible pour plus
Le travail des forestiers est encadré ment, notamment dans les villes où de la moitié de la population urbaine,
par une réglementation spécifique se se concentrent la grande partie de la les autres localités sont faiblement,
référant à la loi 16/01, portant Code population, les actions d’assainisse- voire très faiblement couvertes. En ce
forestier en république Gabonaise, de ment et de lutte contre la pollution qui concerne les zones rurales, l’hy-
2001. Le but poursuivi est d’éviter les s’avèrent insuffisantes. Il suffit, pour draulique villageoise, installée il y a
effets néfastes de l’activité des fores- s’en convaincre, de voir les tas d’im- quelques années est aujourd’hui dé-
tiers sur l’environnement. mondices qui jonchent les rues, les faillante dans la plupart des villages.
eaux usées qui coulent ou stagnent Le manque d’entretien a souvent été
VI.1.2 Intervenants dans la gestion partout, les huiles et graisses aux la principale cause des pannes des
des problèmes environnementaux abords des trottoirs, les épaves de pompes d’hydraulique villageoise.
voitures etc. Aucune action n’est en- Dans ces conditions, nombre de villa-
VI.1.2.1 Au niveau public treprise pour traiter toutes ces eaux geois s’approvisionnent en eau dans
et huiles usées. les rivières, les sources et à partir des
Afin de contrôler au mieux les sour- eaux de pluies.
ces de pollution, deux entités se dis- Dans les villes, la collecte et la ges-
tinguent : le service d’hygiène de la tion des déchets obéissent au schéma S’agissant de l’électrification, il faut
Direction Régionale de Santé (DRS) et suivant : les déchets collectés par les noter que seules quatre (4) villes sur
le service d’assainissement des mai- ménages sont soit déversés dans les les cinq (5) sont alimentées par la
ries. Ces structures tentent, tant bien fumiers derrière les maisons (pour les SEEG. Les zones rurales, quant à elles,
que mal, de mener des actions pour zones inaccessibles ou difficilement sont totalement dépourvues de cette
assainir et préserver l’environnement. accessibles), soit jetés dans les bacs source d’énergie.
à ordures déposés sur les trottoirs ;
Dans la province du Woleu-Ntem,
l’habitat est dans l’ensemble de bon-
ne qualité. Car, on utilise des maté-
riaux durables : ciment, terre cuite,
bois dur pour l’essentiel.

En matière de transport urbain, cette


activité est organisée de façon lé-
gale uniquement dans la commune
d’Oyem. Le transport interurbain,
bien qu’étant réglementé, est prati-
qué dans la plupart des cas par des
« clandos » et dessert trois axes ma-
jeurs: Oyem-Minvoul, Oyem-Bitam et
Oyem-Mitzic.
-- la non application de la poli-
tique de reboisement dans la
province car, elle incomberait
à l’Etat et s’avèrerait très coû-
teuse. Les sociétés ne sont nul-
lement tenues, par rapport au
code forestier, à mettre en œu-
vre cette pratique ;
-- l’exploitation forestière ouvrant
des pistes qui favorisent la
chasse illégale intensive ;
-- la transformation locale du bois,
les résidus brûlés entraînant
l’émission de gaz à effet de ser-
re et polluant l’atmosphère.

VI.3.2 Au niveau des ménages

Les principales limites constatées sont


les suivantes :
-- le manque de sensibilisation
des populations sur la gestion
des déchets ;
-- l’insuffisance des bacs à ordu-
res;
-- l’insuffisance des camions de
ramassage des ordures ;
-- la faiblesse du réseau routier
urbain pour une plus grande
accessibilité ;
-- le manque de structure de vi-
dange des fosses septiques ;
-- l’absence d’un plan d’urbanisa-
tion qui entraîne des construc-
tions anarchiques et par
conséquent l’impossibilité de
VI.3 Difficultés et contraintes mée par les populations ; canaliser les eaux usées.
-- SEEG : les huiles usées, prove-
Dans le cadre de la gestion et la pro- nant de sa centrale fonctionnant Par rapport à la décharge publique, le
tection de l’environnement, la pro- au fuel, ne sont pas canalisées, site est devenu exigu du fait de l’évo-
vince connaît des problèmes que l’on elles se déversent sur des sites lution démographique (les ordures
peut classer en deux catégories : in- en contact avec la population ; sont seulement déposées et se dé-
dustrielle et domestique. exemple : les étangs des eaux et versent dans les rivières environnan-
forêts à Metchui (Oyem) ; tes). Ces déchets entraînent la proli-
VI.3.1 Au niveau industriel -- SOBRAGA : les résidus de bras- fération des mouches et moustiques.
serie (houblon) et les eaux usées Les populations vivant aux alentours
L’activité économique des grandes sortant de la brasserie sont dé- s’approvisionnent en produits divers
sociétés implantées dans la province versés dans la nature (derrière dans cette décharge et sont exposées
dégrade l’environnement. C’est no- l’usine). aux pathologies suivantes: paludisme,
tamment le cas des entreprises sui- maladies diarrhéiques et infections
vantes : Dans le secteur forestier, on observe: respiratoires. Ce qui représente en
-- SIAT-Gabon : les produits de -- le non respect par les sociétés moyenne 45% des pathologies décla-
traitements phytosanitaires qui de l’aménagement durable des rées.
se déversent dans les cours forêts par rapport au cycle de
d’eau environnant (par ruissel- l’exploitation;
lement), polluent l’eau consom-
Document de Marketing Woleu-Ntem 37
VI.4 Actions prioritaires l’offre d’emplois et la production
d’engrais organiques pour les agri-
• Encourager l’entreprise SIAT-Ga- culteurs ;
bon à construire des forages pour • Au regard du potentiel forestier de
que les populations vivant dans sa la province, il faudrait concevoir un
zone d’exploitation aient accès à type d’habitat à base de matériaux
l’eau potable ; locaux (bois et terre) spécifiques de
• Amener la société SEEG à poser des la province ;
citernes de stockage pour recueillir • Favoriser la construction de mai-
les huiles usées provenant de son sons à base de matériaux locaux ;
unité de production d’électricité et • Eu égard au potentiel hydrographi-
éviter ainsi leur dispersion dans la que de la province, promouvoir la
nature ; construction d’un barrage hydroé-
• Encourager la société de brasserie lectrique pour alimenter les zones
SOBRAGA à valoriser ses déchets urbaines ;
en les mettant à la disposition des • Développer l’usage de l’énergie so-
agriculteurs et des éleveurs ; laire en zone rurale ;
• En matière d’exploitation forestière, • Construire des toilettes publiques
il faudrait laisser le soin aux admi- dans toutes les villes de la provin-
nistrations locales de faire appli- ce;
quer la réglementation en vigueur. • Encourager les entités habilitées à
A cet effet, on pourrait envisager procéder au curage des caniveaux.
un allègement de la fiscalité pour
encourager les sociétés à la prati-
que du reboisement. Cette activité
serait susceptible de créer des em-
plois pour les populations rurales ;
• Appliquer rigoureusement la régle-
mentation en matière de gestion
durable des forêts et mettre en pla-
ce les mécanismes de suivi ;
• Renforcer le système d’éducation,
de sensibilisation, de contrôle et de
répression sur le braconnage ;
• Revaloriser les résidus issus de la
transformation de bois en les met-
tant à la disposition des agriculteurs,
des éleveurs et des ménages;
• Mettre en place un système de trai-
tement des eaux usées étendu à
toutes les localités de la province;
• Délocaliser l’actuelle décharge de
la commune d’Oyem ;
• Encourager la création des P.M.E ou
des O.N.G qui seraient spécialisées
dans la pré-collecte des déchets à
l’aide des brouettes dans les zones
d’accès difficile ou inaccessibles. El-
les se chargeraient de déposer ces
ordures dans les bacs ramassés par
les camions ;
• Créer dans les différentes locali-
tés, des usines de traitement et de
transformation des déchets. Ces
unités auraient un double impact:

38 Document de Marketing Woleu-Ntem


1969; -- les ligue sportives ;
• Le décret portant création des Ins- -- la Fédération Gabonaise des
pections régionales de la jeunesse, sports scolaires (FEGASS) ;
Culture, Jeunesse, des sports, des arts et du service ci- -- l’Inspection Régionale de la jeu-
vique en date du 14 Février 1972. nesse, des sports des arts et du
Sport et loisirs service civique.
VII.1.1.2 En matière de culture et
d’associations de jeunesse L’Inspection régionale de la jeunesse,
des sports, des arts et du service civi-
• Le décret n° 01718/PR/MCAEP, que poursuit les missions ci-après:
portant attributions et organisation • Administratives : elle assure le fonc-
VII.1 Potentiel culturel du Ministère de la Culture, des Arts tionnement administratif au niveau
et de l’Education populaire ; régional, collabore directement
VII.1.1 Encadrement juridique de • Le décret n° 00631 du 19 Juillet avec les autres administrations dé-
l’activité culturelle 1976 portant création du bureau concentrées, elle rend compte au
permanent du conseil national des Gouverneur, Préfet, Sous-Préfet et
VII.1.1.1 En matière de sport et de affaires culturelles ; à la Tutelle;
loisirs • La loi n°35/62 du 10 décembre 1962 • Animations : en cas d’insuffisance
qui régit les Associations de Jeu- de personnel enseignant, elle ani-
• Le décret portant organisation nesse en République Gabonaise. me une ou plusieurs disciplines en
des sports civils1 daté du 30 Juillet fonction des compétences dispo-
VII.1.2 Structures organisationnel- nibles. Elle doit susciter la création
1 On désigne par sports civils l’ensemble
des activités sportives pratiquées par des les et leurs missions des disciplines en fonction des be-
personnes appartenant à des groupements soins exprimés par les populations;
sportifs appelés Associations, Ligues et L’Organisation sportive provinciale est • Contrôle : elle assure le suivi des
Fédérations, dans le cadre de la politique animée par les entités ci-dessous : enseignants d’éducation physique
sportive nationale et de la législation en
vigueur sur le territoire de la République -- les associations sportives et/ou et sportive (E.P.S.) dans la province.
Gabonaise. clubs ; Elle inventorie et évalue les infras-
Document de Marketing Woleu-Ntem 39
tructures sportives, contrôle les li- et les conférences débats. per, de créer et de construire à
gues et sous-ligues et veille à l’uti- travers des activités socio-édu-
lisation des subventions allouées Les associations de jeunesse sont or- catives diversifiées (manuelles,
aux ligues et autres associations de ganisées en troupes, groupes et com- physiques);
jeunesse ; etc. missariats provinciaux. Les objectifs -- cultiver l’esprit d’entraide et de
qu’elles visent sont de trois (3) ordres curiosité.
Le Service Provincial de la Culture, essentiellement :
des Arts et de l’Education Populaire a VII.1.3 Potentiels
pour missions, en matière de culture, • Social :
de : -- assurer la protection morale VII.1.3.1 Potentiels en matières de
-- contrôler la gestion administra- des enfants exposés aux diffé- jeunesse, sport et loisirs
tive, financière et technique ; rents dangers des villes ;
-- concourir à l’animation de la -- bénéficier des moments de loi- VII.1.3.1.1 Potentiels en matière de
vie culturelle provinciale. Cette sirs éducatifs et instructifs ; jeunesse et d’associations de jeu-
promotion de la culture se fait -- contribuer à l’unité nationale et nesse
à travers des manifestations à l’ouverture internationale ;
culturelles comme la fête des Nous pouvons les répartir en trois
cultures, la fête de la musique, • Sanitaire : groupes :
l’initiation à l’art plastique et à -- promouvoir une alimentation
l’art dramatique dans les éta- seine et équilibrée; • Mouvements de jeunes à caractère
blissements primaires, l’enca- -- rechercher l’équilibre et la quié- religieux:
drement des groupes de dan- tude; -- Union Chrétienne des jeunes et
ses traditionnelles qui prennent -- faire appréhender aux enfants de l’Eglise Evangélique du Ga-
souvent une part active dans les les bienfaits de la vie en plein bon (UCJEEG) ;
manifestations officielles. air. -- Jeunesse Etudiante Chrétienne
(JEC) ;
Le Centre de Lecture et d’Animation • Educatif : -- Jeunes du Monde (JM).
Culturelle (CLAC) fait également la -- promouvoir auprès des jeunes
promotion de la culture en incitant la vie en groupe, permettant Les mouvements suivants contribuent
les élèves et les adultes à la lecture, d’échanger mutuellement, de à l’encadrement et à la formation,
en diffusant des films éducatifs, en jouer et d’être heureux ; tant sur les plans sportif, éducation-
organisant des concours de danses, -- apprendre à vivre en société ; nel, culturel, et social. Ils sont repré-
de poésies et de lecture, puis en or- -- donner l’occasion aux jeunes sentés dans quatre départements sur
ganisant les cours d’alphabétisation de s’exprimer, de se dévelop- les cinq que compte la province du
Woleu-Ntem.

• Mouvements à caractères social,


culturel et sportif:
-- tontines féminines ;
-- associations des filles mères ;
-- associations des veuves et or-
phelins du GABON (AVOGAB) ;
-- agir pour le développement ;
-- association pour le renouveau
et le rassemblement des Oyé-
mois (ARRO);
-- les coopératives scolaires ;
-- OYEM Vision 38.

• Mouvements à caractère profes-


sionnel:
-- association des planteurs d’Hé-
véa;
-- association des chargeurs.

40 Document de Marketing Woleu-Ntem


VII.1.3.1.2 Potentiels en matière de les localités pourvues, conformé- A Bitam :
sport et loisirs ment à la répartition ci-dessous : - le stade de foot-ball Gaston
PEYRILLE ;
• Les ligues régulièrement consti- A Oyem : - le plateau sportif du Lycée Si-
tuées; - le stade municipal d’Akoa- mon OYONO ABA’A
• Le nombre de clubs par disciplines; kam ;
• Les infrastructures sportives. - un terrain de foot-ball privé ; A Medouneu, Minvoul et Mitzic, on
• La province est faiblement dotée en - le plateau sportif du Lycée Ri- retrouve à chaque fois un stade dé-
infrastructures sportives. Les Chef- chard NGUEMA BEKALE ; partemental.
lieux de départements sont les seu- - un ring de boxe.

VII.1.3.2 Potentiels en matières de


culture

• L’unicité ethnique de la province

• Les sites et monuments

Tableau n°13: Répartition des sites et monuments par départements


Départements Sites historiques Sites naturels et autres
-Mémorial de Mimbeng (rencontre historique de la -Mont Koum
2ième guerre mondiale) -Grottes d’Endomo
-L’Eglise Ste Thérèse d’Angone -Grottes de Yeffa
Woleu
-L’Eglise protestante de Mfoul -Grottes de Mebane Endama
-Grottes d’Anguia
-Mont Salem
Ntem Ayembe sur le Ntem
-Habitat Baka
Haut-Ntem
-Mont Sélé
-Mont Effot
Haut-Como -Chute de Tchimbélé
-Monts de Christal
Source : synthèse du consultant

• Les danses

Tableau n°14: Etat récapitulatif des danses courantes dans la province

Désignations Désignations Source : synthèse du


1 Bitsang* 9 Mbatoua consultant
(*) : danses en voie de dis-
2 Egneng * 10 Ndong Mba parition ;
3 Mendzang me biang* 11 Kongo (**) : danse pratiquée dans
4 Mendzang me ye kabana** 12 Obouss toute la province ;
(***) : danse pratiquée
5 Mekome 13 Ozina
uniquement dans le dépar-
6 Mengane 14 Omiass tement du Haut-Ntem
7 Nloup 15 Goal ***
8 Ngone Ntang

Document de Marketing Woleu-Ntem 41


• Les danse spécifiques aux groupes • Musée: çons traditionnelles ;
initiatiques: -- jeux de société et d’adresse
-- Mendzang me biang; Ce sont les masques, des articles de pour les hommes et les fem-
-- Ndong Mba ; fer forgé, de la vannerie, des statuet- mes.
-- Mekome ; tes relatives au culte ancestral, des
-- Ozila ; instruments de musique, des pièces D’une manière générale, la colonisa-
-- Ngone Ntang ; de poterie, des armes, du matériel tion a saigné les objets caractéristi-
-- Bitsang ; de feu,…etc qui y sont exposés. Il est ques de la culture plastique de la pro-
-- Egneng. ainsi mis en relief un embryon de « vince. Il n’y a presque plus rien à voir
musée des antiquités gabonaises » à dans les villages. Il ne reste plus que
Toutes ces danses sont sollicitées et la paroisse sacré-cœur de Bitam. De des reconstitutions plus ou moins ha-
se produisent généralement lors des plus, il y a été intégré quelques arti- biles.
retraits de deuil, de mariage et des cles de reconstitution, achetés dans
réjouissances populaires. les provinces du Moyen Ogooué, de • Les instruments de musique:
l’ Ogooué Lolo, de la Ngounié, de -- nku’u ( tam-tam);
• Les épopées, contes et légendes: l’Ogooué Ivindo et d’ailleurs. -- mbeign (tambour long );
-- ngome (tambour court );
La province du woleu-Ntem a une «Le musée des antiquités gabonai- -- mendzang (balafons);
épopée : celle du Mvett. Le Mvett ca- ses» compte environ deux cents ar- -- biame ou bipwara;
ractérise à la fois l’instrument de mu- ticles qui se déclineront au public en -- miyeng (branches de palmier
sique et le récit. Elle dispose aussi des fonction des thèmes suivants : raphia séché);
contes et des légendes appelés res- -- culte ancestral, statuettes en -- ngnass (maracasse);
pectivement le Ngane et Owoula. bois relatives au culte ancestral, -- ngoma (cithare);
fondamentalement chez les -- ntsama ateba;
• Structures de spectacles: fangs; -- angong (grelot);
-- Maison de la culture (en chan- -- danses culturelles : masques, -- bègne.
tier) ; grands et petits instruments de
-- Gymnase Marie Dominique ; musique ; • L’armement:
-- Cinéma le Woleu ; -- instruments de musique spécifi- -- mbane (arbalète)
-- Centre de Lecture et d’Anima- ques: mvett, ngoma, xylophone -- akong (lance)
tion Culturelle (Oyem et Bitam); ou balafons ; -- mbadame (fronde)
-- Maison des jeunes (en construc- -- bijouterie en laiton et la techni- -- élègne (flèche)
tion). que de la production de la ma- -- ékiap (fusil à piston)
tière première ; -- fague (canon)
• Salles de lecture: -- armes : fer forgé, lances, fusils à
piston, armes de jet (arbalètes); • Langue de communication:
-- Centre de Lecture et d’Anima- -- poterie : récipients en argile
tion Culturelle (Oyem et Bitam); cuite ; La province du Woleu-Ntem est une
-- Centre Don Bosco ; -- chasse et pêche : les filets de province monolingue, c’est exclusive-
-- Médiathèque. chasse et de pêche, les hame- ment la langue fang qui y est parlée
et essentiellement le peuple fang qui
y vit. Néanmoins, on trouve des villa-
ges pygmées Baka dans le départe-
ment du Haut-Ntem à Minvoul. Aussi,
on rencontre quelques différences au
niveau de la syntaxe ou de l’intona-
tion suivant les départements. On re-
trouve généralement :
-- les OKAK à Oyem ;
-- les NTOUMOU à Bitam ;
-- les MVEIGNE à Minvoul ;
-- les MEKEIGNE à Mitzic et Me-
douneu.

42 Document de Marketing Woleu-Ntem


• Les clans

Tableau n°15: Répartition des clans par départements

Départements Clans

Woleu Nkodjègn, odzip, éssangui, yebimvegn, yénguign, effack, essamkouas, bekuiègn, yeffa,
mebane, essatouck, yemvame, essandone, essessègne, essavouss, essabedzang,
yemessome, meboume, essabang, eba’a, ndome, essadoumengo, essakorane.
Ntem Effack, eba’a, essandone, essatouck, nkodjègn, essangui, esseng, ngakiègn,
yemessome, obadzome, essabeign, essabedzang, essakom, essakorane, mimbomane,
zomo, essabame, yébo’o.
Haut-Ntem Essadoumengo, essabock, essanso, essabedzang, essabame, angonavègne,
bekuègne, essane, essamegnoung, essadene, essakate, essamekate, essagock,
essissong, yemekack, edzome, essibong, essabate
Okano Essabekang, essabang, essissong, essandone, meboum, essamekoass, effack,
nkodjègn, yenguign, yébimvè, ossesseign, ndome, essibi, bekuègn, essabame
Haut-Como Effack, oyeck, ngueign, essissis, yindone

VII.2 Programmes existants • Au niveau du secteur religieux : que compte la province du Woleu-
Ntem.
VII.2.1 Programmes en matière de Les églises protestantes et catholiques
culture contribuent énormément à l’encadre- VII.2.2.2 En matière de sports et loi-
ment et à la formation des jeunes au sirs
• L’organisation des concerts de mu- sein des structures associatives citées
sique ; plus haut et des centres d’apprentis- • Le foot-ball:
• L’organisation des semaines cultu- sage qui leurs sont propres.
relles dans les établissements ; La ligue provinciale de football orga-
• L’organisation de la fête de la Mu- • S’agissant du secteur social: nise chaque année le championnat
sique ; provincial regroupant les cinq dépar-
• L’organisation de la fête des cultu- Les associations du secteur social ont tements. Le championnat provincial
res; pour objectifs chacune en ce qui la vise à désigner l’équipe qui représen-
• L’implantation des Mouvements de concerne , de suivre l’évolution de tera la province au tournoi de montée
jeunes ; certaines institutions de la province en en 1ère Division.
• La participation des groupes de général et certaines localités en parti-
danses traditionnelles aux céré- culier. A l’exemple de la ville d’OYEM Les sous-ligues du Woleu et du Ntem
monies de mariages, de retraits de où « Agir pour le développement» et organisent à leurs niveaux des cham-
deuils, etc ; ARRO opèrent. Elles ont également pionnats départementaux. Ce sont ces
• L’organisation des concours d’or- pour mission de répondre, selon leurs compétitions qui permettent d’obte-
thograghe ; possibilités, aux sollicitations diverses nir les équipes admises à participer au
• La lecture dans les CLAC et à la mé- des concitoyens qui vivent dans la tournoi provincial.
diathèque (Oyem). précarité à travers des entre-aides et
actions concrètes du genre «produit L’antenne locale de la Fédération Ga-
VII.2.2 Programmes en matières de de 1ère nécessité». bonaise de sport scolaire (FEGASS)
jeunesse, sports et loisirs organise les compétitions scolaires
• Sur le plan professionnel: des différentes catégories de jeunes
VII.2.2.1 En matière de jeunesse (minimes, cadets et juniors) pour dé-
Les associations des secteurs profes- tecter les talents en herbe.
Les actions de valorisation de l’action sionnels sont constituées dans le but
des jeunes au sein de la province du de suivre et défendre la pratique de Le foot-ball attire encore beaucoup de
Woleu-Ntem sont développées par leurs activités. Elles ont des représen- publics dans la province. Nulle doute
secteur. tations dans tous les départements que c’est cette vitalité qui justifie la
Document de Marketing Woleu-Ntem 43
forte représentation de la province -- l’absence d’infrastructures et --un centre d’initiation et de
dans le championnat d’élite avec deux d’équipements nécessaires pour formation des jeunes à l’in-
équipes : l’ Union Sportive d’OYEM la vulgarisation et le développe- formatique
(USO) et l’Union Sportive de Bitam ment du sport ; --un département de jeux de
(USB). -- le manque de moyens des col- société ;
lectivités locales qui empêche --une bibliothèque.
• Les autres disciplines la construction des terrains de • Promouvoir l’organisation des
proximité accessibles au plus colonies de vacances ;
Les disciplines les plus vulgarisées grand nombre ; • Créer un centre d’apprentissage
dans la province, en dehors du Foot- -- la surexploitation des infras- et de perfectionnement pour les
ball, sont le Basket-ball et le Hand-ball. tructures sportives existantes à jeunes déscolarisés dans les do-
Des tournois sont périodiquement or- Oyem et Bitam. maines de la menuiserie, de la
ganisés pour que les équipes réguliè- couture, de la restauration, de la
rement constituées se rencontrent. VII.4 Actions prioritaires coiffure, etc.

VII.3 Difficultés et contraintes VII.4.1 En matière de culture VII.4.3 En matières de sports et loi-
sirs
VII.3.1 En matière de culture • Créer des centres d’apprentissage
dans tous les départements, afin A court-terme :
Les problèmes qui freinent la promo- d’inculquer à la jeunesse les valeurs • Réhabiliter les deux stades exis-
tion de la culture au niveau de la pro- traditionnelles telles que l’appren- tants à Oyem et Bitam ;
vince sont les suivants : tissage de la langue maternelle ; • Construire des stades supplé-
-- le manque de structures de for- • Construire des musées dans tous mentaires à Oyem et Bitam;
mation et d’encadrement ; les départements pour sauvegarder • Réaménager les stades dépar-
-- l’absence d’une maison de la le patrimoine culturel existant ; tementaux de Medouneu, Min-
culture ; • Promouvoir la fraternité entre les voul et Mitzic afin de les mettre
-- sur le plan linguistique, la non cinq départements que compte la aux normes olympiques ;
pratique de a langue mater- province à l’occasion d’un rendez- • Construire des plateaux sportifs
nelle dans plusieurs foyers vous d’échanges culturels annuel à Oyem et Bitam ;
aujourd’hui; qui vont regrouper les profession-
-- le manque et ou l’insuffisance nels de la culture et les détenteurs A moyen-long terme
des bibliothèques. de nos valeurs traditionnelles dans • Construire les complexes spor-
les domaines de la musique, de l’ar- tifs dans les cinq départements,
VII.3.2 En matières de jeunesse, des tisanat, de la religion, etc. Ce ren- en vue de la vulgarisation des
sports et loisirs dez-vous serait le prolongement autres disciplines telles que :
logique de la fête des cultures ; l’athlétisme, le Handball, le Vol-
De manière générale, dans le secteur • Etendre le réseau des CLAC dans ley Ball et le Basket-ball.
de la jeunesse et des loisirs, les pro- les départements de l’Okano, du
blèmes qui freinent leur promotion Haut-Ntem et du Haut-Como.
sont de plusieurs ordres :
-- le manque de textes réglemen- VII.4.2 En matière de jeunesse
taires qui garantissent une cou-
verture juridique ; Les actions à entreprendre en vue
-- le manque de structures et d’in- d’adapter notre jeunesse aux muta-
frastructures ; tions et aux contextes social, écono-
-- le manque de moyens finan- mique, politique et culturel de l’heure,
ciers; puis de développer chez elle le sens
-- le manque de cadres compé- de l’initiative et de la créativité sont
tents pour assurer l’encadre- les suivantes:
ment des équipes et participer
à la formation continue des jeu- • Construire une maison de la
nes ; jeunesse dans les cinq départe-
-- le manque de subventions pour ments que compte la province.
soutenir le bon fonctionnement Celle-ci comprendra :
des ligues sportives ; --un département internet ;

44 Document de Marketing Woleu-Ntem


VIII.1 Situation de la vulnérabilité cultés parmi lesquelles : les grosses-
des populations ses précoces non désirées, les avor-

Les groupes vulnérables sont des per-


tements clandestins, la déperdition
scolaire, l’exposition aux VIH/SIDA et
Groupe
sonnes qui se trouvent en situation de
précarité économique. L’absence de
autres IST, la prostitution et parfois au
suicide. Avant 15 ans, la fille est consi-
vulnérable
revenus leur permettant de vivre dé-
cemment constitue une de leur princi-
dérée tout simplement comme une
enfant.
et Genre
pale caractéristique.
• Les personnes âgées
Dans le contexte de la province du dans le TBS1 de septembre 2003, la
Woleu-Ntem, les catégories de popu- Ce sont tous les individus qui ont un province du Woleu-Ntem comptait
lations concernées sont : les handica- âge supérieur à 60 ans. Ces personnes 1232 handicapés tous sexes confon-
pés, les filles mères, les orphelins, les âgées sont divisées en trois (3) caté- dus, soit 632 hommes (51%) et 600
veuves, les prisonniers, les jeunes non gories, à savoir : femmes (49%).
qualifiés, les enfants victimes de trafic, -- les jeunes personnes âgées : leur
les indigents, les enfants des ruraux âge varie de 60 à 70 ans ; • Les Orphelins :
sans soutien en ville, les personnes -- les personnes âgées, elles ont
âgées et le genre feminin. entre 70 et 80 ans ; Ce sont les enfants dont un au moins
-- les personnes très âgées : elles de leurs deux parents géniteurs est
VIII.1.1 Populations vulnérables ont 80 ans et plus. décédé. La catégorie d’orphelins qui
est la plus préoccupante est celle qui
• Les filles mères • Les Handicapés se trouve dans une situation de diffi-
culté économique et/ou sociale.
Ce sont, selon le Ministère en charge Ce sont toutes les personnes qui souf-
de la famille, les jeunes filles dont l’âge frent d’un handicap quel qu’il soit. 1 Le Tableau de Bord Social (TBS) est
une publication de la Direction Générale
varie entre 15 et 25 ans, puis qui sont D’après les statistiques contenues de l’Economie (Ministère en charge de
confrontées à de nombreuses diffi- l’Economie).
Document de Marketing Woleu-Ntem 45
• Les Veuves : ciété, contrairement au sexe
opposé.
Ce sont toutes les femmes en
union qui ont enregistré le dé- VIII.1.2 Différentes manifes-
cès de leur conjoint. La veuve tations de la vulnérabilité
qui préoccupe ici est celle qui
se retrouve dans des circons- Les groupes vulnérables se
tances de maltraitance, c’est distinguent généralement par
à dire : victime de spoliation des positions d’affaiblissement
(retrait des biens matériels), momentanées ou permanen-
de brimades en tous genres et tes. Selon les groupes, les ma-
souvent de rejet par la belle- nifestations de la vulnérabilité
famille. peuvent varier. A titre illustratif,
on peut citer les manifestations
• Les Indigents : suivantes :

On appelle Indigent, une • L’expositioninconsidérée


personne qui vit dans une au risque:
précarité avancée. Selon la
coordination provinciale des Les groupes les plus en vue
Affaires Sociales, le Woleu- par rapport à cette caracté-
Ntem compterait actuelle- ristique sont : les filles mères
ment 964 indigents qui béné- et les enfants de sexe féminin
ficieraient de différentes aides des ruraux sans soutien en
et soutiens. ville. Ces dernières sont par-
ticulièrement exposées aux
• Les Jeunes non qualifiés: maladies sexuellement trans-
missibles, car elles s’orientent
Ce sont de jeunes garçons et inévitablement vers la pros-
filles ayant abandonné leur des conditions qui les transforment titution lorsque leurs pro-
scolarité soit au primaire ou au secon- en valeurs marchandes. blèmes deviennent insolubles par
daire et qui se retrouvent aujourd’hui des personnes tiers (parents, amis et
sans qualification professionnelle. • Les Prisonniers : connaissances);

• Les Enfants des ruraux sans soutien Ce sont toutes les personnes incar- • L’augmentation de la dépendance
en ville : cérées et donc privées de leur liberté et de l’exclusion:
pour n’avoir pas respecté la loi.
Ils se composent généralement de Cette caractéristique se prête bien
jeunes scolarisés dans les lycées et • Le Genre féminin : aux handicapés, aux personnes âgées,
collèges de la ville et dont les parents aux enfants victimes de trafic, aux in-
vivent en zone rurale. Ils sont souvent Ce sont toutes les personnes de sexe digents, aux orphelins, aux veuves et
obligés de solliciter la bonté d’un féminin qui sont concernées ici. L’in- aux enfants de ruraux sans soutien en
parent résidant en ville pour les ac- térêt pour ce groupe est la consé- ville.
cueillir. Sinon, ils louent des chambres quence de ce que, en général, les
pour lesquels l’acquittement régulier femmes sont souvent reléguées au • La discrimination et/ou l’humilia-
du loyer est problématique. Dans ce second plan dans les différents do- tion:
dernier cas, les conditions d’existence maines que sont le social, l’économie,
des enfants dans cette situation sont la culture et la politique. C’est pour- Ce sont surtout les prisonniers, les
précaires. quoi, on observe un regard particu- jeunes sans qualification, les veuves,
lier de la part des Nations Unies et les orphelins, les filles mères, les en-
• Les Enfants victimes de trafic : des Etats, d’où la généralisation de la fants victimes de trafic, les femmes
politique de promotion de la femme. (particulièrement celles sans qualifi-
Ce sont des jeunes âgés de moins de Cette promotion consiste à briser les cation), les personnes âgées qui sont
18 ans qui ont été déplacés à l’inté- injustices et les discriminations diver- souvent affectés par ces comporte-
rieur ou à l’extérieur d’un pays dans ses vécues par les femmes dans la so- ments.

46 Document de Marketing Woleu-Ntem


VIII.1.3 La participation de la fem- femmes dans le processus de prise de VIII.1.3.1 Représentativité des fem-
me décision et par rapport à leur partici- mes dans les organes de prise de
pation dans le développement écono- décision
Celle-ci sera abordée à deux niveaux. mique de la province.
Du point de vue de l’implication des

Tableau n°16: Représentativité des femmes dans quelques instances décisionnelles en 2008

Nombre de
Qualité Nombre total %
femmes
Membre du conseil municipal 10 70 14%
Membre du conseil départemental 1 19 5%
Chef de quartier 7 50 14%
Chef de village 11 484 2%
Chef de canton 0 18 0%
Directeur provincial/Chef de service provincial 3 19 16%
Source : synthèse consultant

VIII.1.3.2 Participation de la femme trois secteurs précédents, conformé-


au développement économique ment au graphique ci-dessous :

La présence des femmes est très mar- Graphique n°2 : Répartition des actifs
quée dans les trois secteurs d’activités occupés du Woleu-Ntem par sexe
suivants : l’agriculture, le commerce et
les services domestiques. D’après les
données du recensement de
1993, la population des ac- 90
tifs occupés dans le Woleu- 80
Ntem se répartissait, pour les
79,6

70
60
67,6

50
57,1

56,8

40 Hommes
43,2
42,9

30 Femmes
32,4

20
20,4

10
0
Agriculture Commerce Services Ensemble
domestique

L’agriculture qui constitue l’activité d’identification par excellence de la province compte 2/3 des actifs occupés qui
sont de sexe féminin.

Document de Marketing Woleu-Ntem 47


Ils bénéficient par ailleurs, d’un se-
cours financier annuel qui est passé
de 50.000 fcfa à 75.000 fcfa en 2008.

De plus, une dotation annuelle en


matériel orthopédique est prévue.

• En ce qui concerne les orphelins:

Seuls ceux qui le sont par la faute du


VIH/Sida ont bénéficié de deux do-
tations composées uniquement de
trousseaux scolaires :
-- S’agissant des indigents :
• Une allocation annuelle d’un
montant de 50.000 fcfa est
octroyée à tous ceux qui sont
inventoriés sur la liste déte-
nue par le Ministère chargé
VIII.2 Programmes existants annuelle à l’ensemble des filles des Affaires Sociales.
mères économiquement faibles -- Pour ce qui est des jeunes non
Lorsque les programmes sont effec- s’élevant au départ à 75.000 qualifiés :
tifs, le constat est que ces derniers fcfa et aujourd’hui à 50.000 • Le centre de formation pro-
sont souvent spécifiques pour une fcfa (cette réduction s’explique fessionnelle des frères Sa-
catégorie de groupe vulnérable pré- par la mise en œuvre d’un pro- lésiens Don Bosco d’Oyem
cise. gramme de formation profes- accueille quatre à cinq sta-
sionnel aux filles mères) ; giaires par an, ceci en par-
Les programmes inventoriés sont les -- la mise à disposition des layettes tenariat avec le centre social
suivants : à distribuer aux filles mères. Ces local. Malheureusement, la
fournitures disponibles (dans gratuité de la formation dans
• A l’intention des filles mères : la limite des stocks) au service ce cas n’est effective qu’en
provincial de la famille et à la première année. Les années
La prise en charge de l’Etat se fait à coordination des affaires socia- suivantes, la scolarité est
travers : les ne sont malheureusement payante pour tous sans ex-
-- le versement d’une allocation livrées qu’en quantité limitée. ception;
annuelle aux filles mères éco- -- Concernant les enfants victimes
nomiquement faibles et qui De 2003 à 2006, ce sont 1448 filles de trafic :
sont en classe d’examen dans mères démunies ont bénéficié d’allo- • Il existe le décret n°00723/PR
le secondaire (3ème et Termi- cations d’aide. portant promulgation de la
nale), soit : loi 009/2004 relative à la pré-
• 75.000 fcfa/an pour celles en • Pour ce qui concerne les person- vention et à la lutte contre le
classe de troisième ; nes âgées : trafic des enfants en républi-
• 100.000 fcfa/an pour cel- que gabonaise.
les inscrites en terminale; Une journée internationale est com-
(notons que cette dotation mémorée en leur honneur le 1er Oc- La coordination provinciale des affai-
n’a vu le jour qu’une fois en tobre de chaque année par le Minis- res sociales en collaboration avec ses
2007) tère en charge de la Famille et de la structures de base a identifié dix (10)
-- le financement de la formation Promotion de la Femme. cas dont la plupart sont de nationalité
professionnelle, assortie d’un camerounaise. Ces enfants sont prin-
trousseau minimum à l’installa- • S’agissant des handicapés: cipalement exploités pour leur force
tion et d’un appui financier qui de travail (travaux domestiques et
s’élève à 200.000 fcfa; Une Journée Nationale est célébrée commerce) et dans la prostitution.
-- la construction d’une halte gar- le 29 Décembre de chaque année en
derie à OYEM ; leur honneur selon les dispositions
-- le versement d’une allocation d’un décret.

48 Document de Marketing Woleu-Ntem


• Au bénéfice des prisonniers, il n’y a • 500.000 fcfa pour le prix de leur couverture est partielle.
pas de programmes formellement participation.
arrêtés. Toutefois, les activités sui- Par ailleurs, on relève un manque de
vantes qui sont enregistrées pré- Notons que ces prix servent à renfor- coordination au niveau provincial en-
sentent un caractère permanent : cer l’activité de la femme ou à initier tre les entités administratives s’occu-
-- apport de dons en nature par d’autres activités pour peu qu’elles pant des questions sociales. Il s’agit
des personnes bienveillantes ; soient génératrices de revenus. Les spécifiquement des services repré-
-- visite tous les dimanches d’un récompenses comprennent égale- sentant, au niveau local, les Ministères
aumônier pour célébrer les ment les voyages d’études de ren- en charge de la Famille et des Affaires
messes et aussi écouter les pri- forcement de capacités accordés à Sociales, puis la Caisse Nationale de
sonniers ; chaque lauréate nationale dans le Garantie Sociale (CNGS).
-- interventions du service des domaine d’action qui est le sien.
affaires sociales seulement en Aussi, de manière particulière, les dif-
cas de maladie du détenu, lors -- des journées ont été instituées ficultés et contraintes suivantes sont
des consultations médicales et en leur honneur et sont des mentionnées :
pour l’achat de médicaments ; occasions de formation, d’in-
-- institution d’une grâce prési- formation ou d’éducation, d’en- • Pour les handicapés, il est regretté
dentielle annuelle qui permet seignement et d’échanges, tout le fait que :
de réduire la peine en cours comme le sont les foires d’ex-
et d’être libéré pour bonne position qui leur permettent Bien que l’ensemble de ces initiatives
conduite. de faire montre de leur savoir- soit louable, les difficultés dans leur
faire; mise en œuvre en ternissent l’impact.
• En ce qui concerne les femmes -- elles reçoivent du Ministères Les principales critiques proviennent
des Affaires sociales des layet- de ce que :
Le Ministère en charge de la Promo- tes, dans la limite des stocks -- la célébration de la journée na-
tion de la femme met en œuvre les disponibles ; tionale des handicapés est cen-
programmes suivants : -- deux émissions radiodiffusées tralisée à Libreville;
-- le Grand Prix du Président de localement, intitulées « Fem- -- le matériel orthopédique est
la République qui encourage mes d’aujourd’hui » et « Minute stocké à Libreville par manque
les activités et la créativité des de la Femme » traitent des pro- de moyens pour son achemine-
femmes dans différents do- blèmes de la femme dans la so- ment vers la province, alors que
maines (agriculture, pêche, éle- ciété et donnent des conseils à les besoins s’y manifestent avec
vage, restauration, hôtellerie, cette dernière. acuité ;
artisanat, etc…); ces différents -- tous les handicapés ne sont pas
prix sont dotés de récompenses VIII.3 Difficultés et contraintes recensés et la dernière tentative
allant jusqu’à : en la matière remonte à 2003 ;
• 20.000.000 fcfa, lorsqu’il De façon générale, les populations -- le processus d’attribution du
s’agit d’une association ; vulnérables sont mal cernées en ter- matériel orthopédique est lent
• 12.000.000 fcfa en candida- me d’effectif. Les rares opérations de et ne tient pas souvent compte
ture individuelle ; recensement qui ont été menées jus- des rapports venant des pro-
• 4.000.000 fcfa pour le prix qu’à présent souffrent d’une absence vinces.
d’encouragement selon qu’il de mise à jour. De plus, les initiatives
s’agisse d’une association mises en œuvre au bénéfice des né- • Pour les indigents, ce sont :
ou d’une candidature indivi- cessiteux sont louables, malheureu- -- la non prise en compte des rap-
duelle ; sement elles ne sont pas régulières et ports d’enquêtes envoyés à Li-
breville par le service provincial
habilité ;
-- l’absence de programme spé-
Les initiatives en faveur cifique pour la prise en charge
des nécessiteux sont des indigents;
-- le constat de l’ignorance des in-
louables mais irrégulières digents des structures d’accueil
et partielles existantes qui sont mises à leur
disposition.

Document de Marketing Woleu-Ntem 49


handicapés ;
-- mettre en place un comité de
gestion au sein du Ministère
de tutelle pour l’acheminement
régulier de leur matériel ortho-
pédique de la capitale vers la
province ;
-- prendre en compte tous les
dossiers transmis à la commis-
sion d’attribution de secours
financier par les services pro-
• S’agissant des enfants des ruraux re, la coiffure, la pédicure-ma-
vinciaux ;
sans soutien en ville, c’est le pro- nicure, les petits commerces, la
-- construire des rampes d’accès
blème de leur insertion dans la restauration, l’agriculture ;
dans tous les édifices publics.
localité qui est difficile du fait de -- introduire l’éducation sexuelle
leur grande vulnérabilité. Cet état dans les programmes scolaires
• Les indigents :
de fait entraîne les conséquences (Cours Moyens Elémentaires 1
-- voir comment tirer le maximum
suivantes : et 2 ; premier cycle secondaire);
de profit du RGEF 2008 pour
-- la déperdition scolaire ; -- encourager les collectivités lo-
améliorer la connaissance des
-- la prostitution ; cales à créer des crèches et des
caractéristiques par âge et sexe
-- la mendicité ; cantines ;
des indigents afin de mieux
-- la consommation de drogues ; -- procéder à l’extension de la hal-
orienter les actions menées à
-- les grossesses non désirées ; te garderie existant à OYEM et
leur profit ;
-- l’exposition au VIH/SIDA et promouvoir l’ouverture d’autres
-- réactualiser le fichier des indi-
autres IST, etc. haltes garderies dans chaque
gents, car les 964 inventoriés
département.
actuellement ne reflètent pas le
• Le trafic des enfants observé dans
nombre réel de démunis dans
la province est exacerbé par l’or- • Les personnes âgées :
la province ;
ganisation de réseaux au niveau -- favoriser l’établissement des
-- augmenter les aides et secours
transfrontalier, notamment à partir cartes de réduction pour les
alloués aux indigents.
du Cameroun qui lui est influencé personnes âgées qui permet-
par le Nigéria. traient à ces dernières de bé-
• Les jeunes sans qualification :
néficier des abattements ou de
-- définir clairement une tranche
• Du côté du genre féminin : la gratuité sur les biens et ser-
d’âge permettant de les iden-
vices suivants : eau, électricité,
tifier;
Les contraintes cruciales des femmes soins médicaux, les traitements
-- former en matière de gestion
restent l’analphabétisme et le man- des maladies chroniques et les
de projet ;
que de qualification professionnelle. billets de transport ;
-- initier une formation spécifique
-- ouvrir un service de gériatrie à
sur l’activité de micro-crédit ;
VIII.4 Actions prioritaires l’hôpital régional d’OYEM pour
-- orienter et appuyer les jeunes
conseiller sur les besoins nutri-
non qualifiés dans l’apprentis-
Ainsi, au regard de tout ce qui pré- tionnels et offrir les soins ap-
sage des petits métiers géné-
cède, les actions prioritaires suivantes propriés aux personnes âgées ;
rateurs de revenus tels que : la
devraient être menées pour chacun -- ouvrir une maison de retraite
coiffure homme ou femme, le
des groupes vulnérables: afin d’accueillir les personnes
lavage auto et tapis, la fabrica-
du troisième âge qui sont dé-
tion des briques de terre, l’ex-
• Filles mères : laissées et/ou maltraitées au
ploitation de carrières de sable
-- assurer la formation de base et sein de leurs familles.
ou de gravier, la cordonnerie,
l’éducation familiale pour les
l’exploitation de cafétéria, le
filles mères non scolarisées ; • Les handicapés :
jardinage, le débroussaillage,
-- organiser des cours d’alphabé- -- construire un siège pour les
etc) ;
tisation fonctionnelle ; handicapés afin de leur permet-
-- susciter auprès des jeunes un
-- promouvoir la formation pro- tant de se réunir pour traiter de
esprit associatif par domaine
fessionnelle orientée vers les leurs problèmes;
d’activités.
secteurs d’activités générateurs -- prendre des mesures favorisant
de revenus que sont : la coutu- l’insertion professionnelle des
50 Document de Marketing Woleu-Ntem
• Les orphelins : pour accueillir les élèves scola- -- favoriser l’organisation et la lé-
-- prendre en compte systéma- risés dans les établissements ne galisation des tontines et des
tiquement, lors des différents prévoyant pas d’internats pro- associations pour augmenter les
recensements, les deux cibles pres. chances d’obtention de finance-
que sont : les orphelins du SIDA ment ;
et toutes les autres catégories • Les enfants victimes de trafic : -- alléger le processus de légalisa-
d’orphelins afin d’éviter les frus- -- sensibiliser les communautés tion des structures associatives ;
trations ; sur le renforcement des mé- -- exploiter l’organisation des fem-
-- identifier l’ensemble des orphe- canismes de régularisation so- mes en groupes socio-culturels
lins par groupes spécifiques, se- ciale en s’appuyant sur la mise et politiques afin de les sensibi-
lon l’âge et le sexe ; en place des comités locaux de liser et de les encourager à me-
-- créer des centres d’accueil dans vigilance et de surveillance en ner d’autres actions salvatrices
chaque département provincial collaboration avec les comités pour leurs conditions ;
afin de mieux les suivre; villageois ; -- promouvoir l’esprit associatif
-- former et orienter vers les petits -- opter pour une sensibilisation dans chaque domaine d’acti-
métiers les orphelins en âge de de proximité via les médias, vité;
travailler ; Télévision et Radio en mettant -- apporter un appui technique
-- attribuer une prime de secours l’accent sur la maltraitance et le aux services qui encadrent les
aux familles d’accueil ; témoignage d’enfants victimes; femmes et concourent au suivi
-- octroyer une carte d’indigents -- associer les ONG, associations de leurs activités ;
aux orphelins pour leur assurer ou groupements féminins ainsi -- sanctionner sévèrement les
la gratuité des soins médicaux que les ressortissants des pays adultes responsables de détour-
dans les structures sanitaires concernés à une formation de nements de mineurs et de viols
publiques. défense des droits de l’enfant ; sur mineurs ;
-- prévoir un local pour les enfants -- introduire des technologies
• Les veuves : victimes de trafic, à l’image du nouvelles afin d’alléger les tâ-
-- réviser le statut juridique de la centre d’accueil d’Agondjé sis à ches et améliorer le rendement
veuve et de l’orphelin après le Libreville ; ou travail de la femme en milieu
décès du Mari ; -- prévoir un budget pour leur ve- rural;
-- mettre en cohérence le code ci- nir en aide ; -- accélérer les travaux de réfec-
vil avec l’effet des révisions des -- vulgariser la liste et les contacts tion du réseau routier ;
autres textes. téléphoniques des services ad- -- généraliser le versement de l’al-
ministratifs compétents : Police, location de salaire unique ;
Dans le contexte de la refonte des tex- Gendarmerie, Mairie, Préfecture, -- institutionnaliser une journée
tes, il est préconisé : Affaires Sociales, Famille. « Main Tendue » en faveur des
-- la garantie d’une protection femmes les plus démunies.
juridique après le décès du • Les prisonniers : -- poursuite dans le Woleu-Ntem
conjoint; -- autoriser les visites systémati- du programme d’octroi de mi-
-- la révision du traitement réservé ques du service des affaires so- cro-crédits de la part du Minis-
aux veuves lors des cérémonies ciales dans les prisons; tère en charge de la promotion
de veuvage (AKOUSS); -- améliorer les conditions d’hy- de la Femme, en partenariat
-- l’institution d’un conseil de fa- giène dans les différentes cel- avec le PNUD.
mille qui tienne compte du cri- lules ;
tère de parité entre les parents -- assurer un équipement mini-
de la veuve et du conjoint. mum de l’infirmerie et la doter
en médicaments essentiels.
• Les enfants des ruraux sans soutien
en ville : • Le genre féminin :
-- vulgariser les cours d’alphabéti-
-- réfectionner et ouvrir les inter- sation ;
nats dans les établissements -- promouvoir la femme dans les
secondaires disposant déjà des secteurs d’activités générateurs
équipements prévus à cet effet ; de revenus (petits commerces,
-- créer des internats publics restauration, champs commu-
conçus comme des campus nautaires, pêche, etc) ;

Document de Marketing Woleu-Ntem 51


Le Gabon en bref

Pays situé dans le golfe de Guinée, le Gabon


est à cheval sur l’équateur et il est limité
au Nord-Ouest par la Guinée Equatoriale, au
Nord par le Cameroun, à l’Est et au Sud par
le Congo-Brazzaville et à l’Ouest par l’océan

Profil général Atlantique sur 800 km. Faiblement peuplé


avec 1,5 millions d’habitants, le Gabon s’étend

de la sur 267 667 km². Disposant d’un climat


équatorial, la température moyenne varie

République Gabonaise entre 22° et 32° Celsius. Selon les régions,


la pluviométrie varie de 1 500 à 3 000 mm
d’eau par an. Le pays est recouvert à 85%
par la forêt dense. On y compte plus de 400
espèces d’arbres et l’exploitation forestière
constitue une ressource importante pour la
nation, à côté des industries extractives
(manganèse et surtout pétrole).

Le pays présente deux massifs montagneux


principaux : les Monts de Cristal au nord-
ouest et le massif du Chaillu au centre.
L’Ogooué est le plus long fleuve du Gabon,
car il le traverse sur 1200 km d’Est en
ouest.

Le Gabon est divisé en 9 Provinces


administratives : l’Estuaire (Libreville), le
Haut-Ogooué (Franceville), le Moyen-Ogooué
(Lambaréné), la Ngounié (Mouila), la Nyanga
(Tchibanga), l’Ogooué-Ivindo (Makokou),
l’Ogooué-Lolo (Koula Moutou), l’Ogooué-
Maritime (Port Gentil) et le Woleu-Ntem
(Oyem). D’autres dimensions du découpage
administratif indiquent que le pays est
partagé en : 47 départements, 152 cantons,
50 communes et 26 districts. On dénombre
également 3304 villages.

La population est répartie selon 48 ethnies


(34,5% de Fang, 17% d’Aduma, 14% de
Bakota, 10,5% d’Eshira). Le français est
la langue officielle, bien que de nombreux
dialectes soient couramment employés
(fang, téké, punu, nzébi,...).

En terme de développement humain, les


performances du Gabon sont faibles, son
classement (2003) au 125ème rang en
est l’illustration. Le déficit des conditions «de qualité». Les atouts indéniables du pays
sociales des populations est flagrant puisque peuvent engendrer des retombées positives,
quelques indicateurs montrent que : tant du point de vue développement
économique local que celui de la promotion
• Sur le plan sanitaire : l’espérance de des cultures et des écosystèmes gabonais.
vie est de 56,6 ans, la mortalité infantile Selon cette logique, le Président de la
de 60/1000 et la mortalité maternelle est République a pris en 2002 la décision de
de 519/100.000. La mortalité infanto- créer par décrets les 13 parcs nationaux
juvénile (2000) est de 87 décès pour 1000 suivants : la Lopé, Akanda, Plateaux batéké,
habitants, tandis que la mortalité infantile Monts Birougou, Monts de Cristal, l’Ivindo,
est de 57 décès. Avec un taux de prévalence Loango, Mayumba, Minkébé, Moukalaba-
du VIH/Sida à 5,9% (2007), le Gabon se Doudou, Mwagné, Pongara, Waka. Ils
situe parmi les pays qui enregistrent une couvrent 29.200 km2, soit 10.8% du
stabilisation de cette pandémie. Cette territoire national.
maladie qui préoccupe le Gouvernement
a entraîné que depuis 2006, un Ministère Le défi de la création des parcs étant
existe expressément pour se s’occuper de réalisé, le challenge de la mise en valeur
la lutte contre le VIH/Sida ; d’attraits et services touristiques, en
étroite collaboration avec les populations
• Sur le plan de l’éducation : malgré un locales et les investisseurs privés est la
taux de scolarisation du primaire qui est prochaine étape à surmonter.
parmi les plus élevés de l’Afrique francophone,
le système éducatif se caractérise par Depuis janvier 2006, le Gabon a adopté son
la faiblesse des rendements internes, car DSRP. Celui-ci propose un plan d’action qui se
les taux de redoublement et d’abandons focalise sur les axes suivants : (i) la promotion
y sont élevés. En effet, le pourcentage de d’une croissance forte, soutenue
redoublants dans l’enseignement primaire
représente 34,8% en 1995/1996 et 34,5% et bénéfique aux pauvres, (ii) l’amélioration
en 1996/1997. La proportion de redoublants des infrastructures, (iii) l’amélioration
apparaît plus élevé au CP1 et au CE1, par de l’accès des populations aux services
exemple : sur 1000 élèves inscrits, 69,5% essentiels et (iv) l’amélioration de la
terminent l’année de CP1 et 22,9% achèvent gouvernance. Pour opérationnaliser ce plan,
avec succès le cycle primaire. le Gouvernement vient d’instituer depuis
2008 un Comité interministériel chargé de
La politique agricole a fourni des résultats la diversification de l’économie gabonaise.
peu convaincants à ce jour, car le secteur
d’activité de l’agriculture, l’élevage et la Au plan politique, le pays est indépendant
pêche qui emploie près de 41% des actifs depuis 1960 et, depuis lors, il jouit d’une
occupés ne contribue qu’à peine pour 5% au grande stabilité et d’une protection des biens
PIB. Cette situation participe à entretenir et des personnes enviables. La Constitution
la pauvreté qui touche 1/3 de la population de la République Gabonaise instaure un
du pays. régime semi-présidentiel. Le pouvoir exécutif
est bicéphale, avec une prépondérance du
Bien que marginal dans l’économie du pays, Président de la République. Le Gouvernement
le tourisme est désormais considéré comme conduit la politique de la Nation, sous
un axe stratégique de développement. l’autorité du Président de la République
La richesse en matière de biodiversité et en concertation avec lui. Le Premier
mondialement reconnue du Gabon ne peut ministre dirige l’action du Gouvernement.
que favoriser l’écotourisme. Cette forme de Le pouvoir législatif appartient au Parlement
tourisme devrait drainer une part de plus qui comprend deux chambres : l’Assemblée
en plus importante du tourisme occidental nationale et le Sénat.
LES INDICATEURS CLES

Superficie : 267 677 km²


Population : 1 517 685 habitants (2003)
Pourcentage de la population urbaine : 84%
Densité de la population : 5,67 habitants/ km2
PIB courant: 3 792,1 milliards de FCFA (2004)
PIB par habitant : 5 439 US$ (en 2004)
Taux de croissance (réel) : 2% (prévisions de 2005)
Incidence de la pauvreté : 33% (en 2005)
IDH : 0,635 (en 2003)
Rang par rapport à l’IDH : 123ème / 177 (en 2003)
Inflation : 5,0% (en 2007)
Contribution du primaire au PIB (avec pétrole) 51,77% (en 2004)
Contribution du pétrole au PIB : 43,67% (en 2004)
Contribution du secondaire au PIB : 9,10% (en 2004)
Contribution du tertiaire au PIB : 31,2% (en 2003)
Budget de l’Etat : 1 184,2 milliards de FCFA
Dette extérieure (stock) : 1 851,0 milliards de FCFA
Service de la dette publique : 523,5 milliards de FCFA
Monnaie : Franc CFA (1Euro = 656 FCFA)
Taux de mortalité infantile : 91,4 décès pour mille (en 2000)
Taux de mortalité infantilo-juvenile : 87 décès pour mille (en 2000)
519 décès pour 100 000 naissances
Taux de mortalité maternelle :
vivantes (en 2000)
Espérance de vie (à la naissance) : 54 ans (en 2003)
Taux net de scolarisation au primaire : 92,44% (en 2005)
Taux d’alphabétisation : 85,4% (en 2005)
Rendement interne du système éducatif : Faible
Prévalence du VIH/Sida: 5,9% (en 2007)
Pétrole, manganèse, fer, diamant,
Principales ressources du pays :
bois, café, cacao
Langue officielle : Français
Animistes, Catholiques et Musulmans
Religions :

Devise Nationale : Union – Travail - Justice

54 Document de Marketing Woleu-Ntem


LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACD Atteindre Chaque District


ACDI Coopération Canadienne
APC Approche par les compétences de base
APIP Agence de Promotion des Investissements Privés
APO Approche par Objectifs
ARRO Association pour le Renouveau et le Rassemblement des Oyémois
ASECNA Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne
ASG Air Service Gabon
AVOGAB Association des Veuves et Orphelins du Gabon
ART GOLD Appui aux Réseaux Territoriaux pour la Gouvernance et le Développement
BAC Baccalauréat
BAD Banque Africaine de Développement
BEAC Banque des Etats de l’Afrique Centrale
BEG Exploitation forestière (Transformation de grumes)
BELE Base d’Epidémiologie et de Lutte contre les Endémies
BEPC Brevet d’Etudes du Premier Cycle
BEPI Brevet d’Etudes Professionnelle et Industrielle
BGD Banque Gabonaise de Développement
BRGM Bureau de Recherche Géologique et Minière
BSO Bois et Scierie de l’Ogooué
CCJA Cour Commune de Justice et d’Arbitrage
CEEAC Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale
CEP Caisse d’Epargne Postale
CEPE Certificat d’Etudes Primaires et Elémentaires
CES Collège d’Enseignement Secondaire
CGAT Commissariat Général à l’Aménagement du Territoire
CHRO Centre Hospitalier Régional d’Oyem
CIADI Centre International pour Règlement des Différents relatifs aux Investissements (CIRDI)
CIPRES Conférence InterAfricaine pour la Prévoyance Sociale
CLAC Centre de Lecture et d’Animation Culturelle
CNGS Caisse Nationale de Garantie Sociale
CNOP Cercle National des Organisations Paysannes
CNUDC Commision des Nations Unies pour le Droit Commercial
CROWN Référencement de capacité dans le domaine agricole
CTA Centre de Traitement Ambulatoire
DGG Institution de prospection et d’évaluation minière
DGI Direction Générale de l’Industrie
DGPI Direction Générale de la Propriété Intellectuelle
DRS Direction Régionale de Santé
DSCRP Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
EGEP Enquête Gabonaise sur le Suivi et l’Evaluation de la Pauvreté
ENDR Exploitation forestière
EPS Education Physique et Sportive
FAGA Fonds d’Aide et de Garantie

Document de Marketing Woleu-Ntem 55


FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation
FCFA Franc de la Coopération Financière Africaine
FEGASS Fédération Gabonaise des Sports Scolaires
FODEX Fonds d’Expansion Economique
IDA Inspecteur Délégué d’Académie
IDH Indice de Développement Humain
IEC Information, Education et Communication
IGAD Institut Gabonais d’Appui au Développement
IPN Institut Pédagogique National
IST Infections Sexuellement Transmissibles
IRS Inspection Régionale de Santé
JEC Jeunesse Etudiante Chrétienne
JM Jeunesse du Monde
MCAEP Ministère de la Culture des Arts et de l’Education Populaire
MI Ministère de l’Intérieur
MIGA Agence Multilatérale de Garantie des Investissements
MPPD Ministère de la Planification et de la Programmation du Développement
MSPP Ministère de la Santé Publique et de la Population
OHADA Organisation commune du droit des affaires
ONG Organisation Non Gouvernementale
OPN Office Pharmaceutique National
PEV Programme Elargi de Vaccination
PFNL Produits Forestiers Non Ligneux
PIB Produit Intérieur Brut
PLB Produit Local Brut
PME Petites et Moyennes Entreprises
PMI Petites et Moyennes Industries
PNAE Plan National d’Actions pour l’Environnement
PNLIST Programme National de Lutte contre les Infections Sexuellement Transmissibles
PNLP Programme National de Lutte contre le Paludisme
PNLUB Programme National de Lutte contre l’Ulcère de BURULI
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PR Présidence de la République
PROGREANE Programme de Renforcement des Acteurs Non Etatiques
PSFE Projet Sectoriel Forêt Environnement
PSSA Programme Spécial sur la Sécurité Alimentaire
PTME Prévention de la Transmission Mère-Enfant
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SEEG Société d’Energie et d’Eau du Gabon
SIAT Société Industrielle de l’Afrique Tropicale
SIDA Syndrome Immuno Déficient Acquis
SMI Santé Maternelle et Infantile
SNU Système des Nations Unies
SOBRAGA Société de Brasserie Gabonaise
SONADECI Société Nationale de Développement des Cultures Industrielles
TBS Tableau de Bord Social

56 Document de Marketing Woleu-Ntem


TTIB Exploitation forestière
UCJEEG Union Chrétienne des Jeunes de l’Eglise Evangélique du Gabon
UGB Union Gabonaise de Banque
UNICEF Agence des Nations Unies pour l’enfance
USB Union Sportive de Bitam
USO Union Sportive d’Oyem
VA Valeur Ajoutée
VIH Virus de l’Immuno-defiscience Humaine
WCS Widlife Conservation Society
WWF Fonds Mondial pour l’Environnement

Document de Marketing Woleu-Ntem 57


Le
Groupe
de Travail
Provincial
(GTP)
WOLEU-NTEM

Gouverneur et
Président du GTP :
M. Jean Gustave
MEVIANE M’OBIANG

Directeur National
du Programme :
M. Laurent MEZUI

Pour joindre le
DNP :
241 07 35 98 66

Infographie : Armel PENDY TSINGA


Tél.: 241 06 63 36 09
email: pendytsinga@yahoo.fr

Vous aimerez peut-être aussi