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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du

Conseil Général de Boundiali

PRESENTATION DU DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL

CHAPITRE I : PRESENTATION DU DEPARTEMENT DE BOUNDIALI

SECTION I : DESCRIPTION DU DEPARTEMENT

Le Département de Boundiali est situé dans la partie septentrionale de la Côte


d’Ivoire à 731Km d’Abidjan. Il est limité au Nord par le Département de
Tengréla, au Sud par celui de Mankono, à l’Ouest par le Département d’Odienné
et enfin à l’Est par celui de Korhogo (annexe 1).

Au plan administratif, il fait partie de la grande région des savanes dont le chef
lieu de région est Korhogo.

Crée par le décret n° 69-241du 09 Juin 1969 le Département de Boundiali


s’étendait jusqu’à la zone de Tengréla et comptait à cette époque dix (10)
cantons (Pongala, Kassemblé, Kadilé, Gbato, Gnéné Nord, Gnéné Sud,
Ténéouré, Nafala, Zona, et Bandié). Aujourd’hui il ne compte plus que les
Sous-préfectures de Boundiali, Kasséré, Gbon, Kouto et Kolia pour sept (7)
cantons que sont : Gbato, Kassemblé, Gnéné Sud, Gnéné Nord, Ténéouré,
Zona, Pongala .Mais depuis le 06 Octobre 2005 le Gouvernement par décret a
crée trois (3) nouvelles sous-préfectures qui ont commencé à fonctionner depuis
le mois d’avril 2008. Ce sont les sous- Préfectures de Ganaoni, de Sianhala et de
Simpurgo.

Au plan géographique, le Département est situé entre la longitude 6° et 7° Ouest


et les longitudes 9°, 10° et 30° Nord.
A l’exception de la Sous-préfecture de Kasséré située en partie dans le bassin du
Bandama, le Département de Boundiali est largement dominé et drainé par le
bassin du fleuve Niger à travers les affluents que sont la Bagoué et Niangbé.
La politique de décentralisation initiée par les différents gouvernements qui se
sont succédés et qui s’est ensuite accentuée sous le président Laurent Gbagbo,
qui consiste à donner des pouvoirs de décisions aux élus locaux et de moyens à

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chaque Département pour son propre développement, a permis de mettre en


place, la loi n°2001-477 du 09 Août 2001 relative à l’organisation des
Départements. Cette loi a entraîné le 06 septembre 2002 la création du Conseil
Général du Département de Boundiali qui a pour Président Dr KONE Dramane.
Pour cause de crise politico-militaire que connaît notre pays depuis le 19
septembre 2002, le Conseil Général est délocalisé en zone 4c à Abidjan.

1-Le relief

Le territoire départemental de Boundiali est constitué de vastes pénéplaines


sablo argileuses à l’est et au centre. Au sud, quelques collines de tailles
moyennes font leur apparition souvent de façon discrète. En revanche, à l’ouest
et au centre ouest, ce sont des chaînes de montagnes de direction nord–sud qui
prennent la relève. Certains de ces hauts sommets atteignent 800 mètres au-
dessus du niveau moyen des mers. Ces massifs montagneux sont principalement
constitués de roches granitiques post ou sin tectonique. A l’est de la localité de
Kantara, ces ensembles géologiques sont des basaltes plus ou moins affectés.

Des plateaux latéritiques se sont développés et forment aujourd’hui des collines


indurées, témoignant ainsi d’une intense activité liée aux intempéries naturelles
(fortes variations des températures, vents aléatoires mais souvent assez violents,
pluies irrégulières et acides pouvant parfois se transformer en averses, activités
anthropogènes négatives sur la flore).
Le long du cours d’eau Bagoué, le relief est fait de bassins sédimentaires assez
fertiles.

2-Le climat

Les différentes observations météorologiques faites dans le département


révèlent que les moyennes annuelles varient de 25 à 29°C pour les températures
et de 1300 à 1500 mm d'eau pour les précipitations. Deux types de vents sont
présents dans le département de Boundiali. Ce sont l’harmattan et les vents du
sud. L’harmattan souffle de façon saisonnière du nord est vers le sud ouest de la
Côte d’Ivoire. Il se produit habituellement entre novembre et février, avec un
maximum en décembre. Ce vent est assez froid, sec et chargé de particules en

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suspension. Les études ont montré qu'il provient des régions sahéliennes plus au
nord. A l'inverse de l'harmattan, les vents marins qui atteignent le département
de Boundiali soufflent du sud vers le nord. Ces vents sont doux, moins rapides et
plus réguliers. Le contact entre les deux vents est appelé front intertropical
(FIT). La durée et le rythme de ces vents sont déterminés par la position
géographique du front intertropical. L’observation des données climatologiques
indique une répartition assez homogène des pluies qui tombent dans le
département. L’évapotranspiration et autres paramètres montrent qu'une forte
proportion de ces pluies parviennent aux ruisseaux et peuvent s'infiltrer pour
atteindre les nappes souterraines

3- le sol
Il a été remarqué que le sol dans le département de Boundiali est constitué de
la dégradation des roches granitiques dans sa partie occidentale, et de niveaux
argileux, limoneux ou formé de kaolinite à l’Est. Au Centre, on rencontre une
série de sols sablo argileux. Des essais au laboratoire effectués sur le sable de la
Bagoué ont prouvé que celui-ci est bien adapté pour les travaux de génie civil.
Au Sud du département, on rencontre des sols ferralitiques. Ceci est dû à
l’existence de collines, de roches massiques dans les environs. Dans cette partie
du département, on remarque des gravillons latéritiques plus ou moins grossiers.

4- La végétation
Situé dans la partie septentrionale du pays, le département de Boundiali
appartient à la zone des savanes. Il est marqué par une végétation composée
d’arbres et d’arbustes pouvant atteindre parfois 25 mètres de hauteur. De poches
de hautes herbes intruses ce paysage soudanais. Les essences répertoriées par les
services spécialisés sont en majeure partie constituées de baobabs, de fromagers,
de tecks, etc. L’état de Côte d’Ivoire a aménagé une parcelle de forêt dénommée
la Palé à l’ouest de Boundiali. Il s’agit d’un projet dont le but à terme est de
parvenir à la création d’une zone de transit pour la transhumance animale du
nord et en partance vers le sud du pays. Plusieurs variétés d’espèces animales y
sont présentes. La faune naturelle est bien diversifiée. On rencontre toutes sortes
d’animaux (biches, gazelles, antilopes, phacochères, panthères, serpents boa,
pythons, etc.). On rencontre par ailleurs des oiseaux dans tout le département de

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Boundiali. Des corbeaux aux éperviers, il existe une véritable colonie de


l’espèce ailée. La faune aquatique est toute aussi riche. La rivière Bagoué
regorge d’espèces très recherchées (crocodiles, hippopotames) Le département
compte sur son territoire trois forêts classées. Ce sont :

- la forêt classée de Fengolo d’une superficie de 188 km2, située à cheval


entre les sous-préfectures de Kolia et Madinani dans le département d’Odienné
- la forêt classée de la Palé d’une superficie de 433 km2 que se partagent
les sous-préfectures de Kolia et de Boundiali
- la forêt classée du Nyangbou d’une superficie de 62 km2, située
entièrement dans la sous-préfecture de Boundiali.

Ces forêts constituent un support écologique et environnemental très important


en matière de biodiversité et d’apport en oxygène pour tout le département et
même au-delà.

5- L’hydrographie

Le Bandama et le Niger sont les deux sources d’approvisionnement en eau des


populations du département de Boundiali. Alors que le Bandama coule du nord
vers le sud, le Niger a une trajectoire inverse c'est-à-dire du sud vers le nord.

Ceci fait dire que Boundiali est situe sur une « dorsale » continentale. Les
nombreux tributaires de ces deux cours d’eau arrosent tout le département. A
l’exception de la partie orientale de la sous-préfecture de Kasséré qui se trouve
baignée par le Bandama, le reste du département est alimenté en eau par le
fleuve Niger. L’Autorité du Bassin du Niger (ABN) qui est un organe
regroupant les états ouest africains dont les territoires sont traversés par le fleuve
Niger accorde une attention toute particulière au département de Boundiali.

Selon les experts de cette structure internationale, le département de Boundiali


pourrait constituer le grenier de la Côte d’Ivoire si toutes les potentialités
hydrauliques étaient suffisamment et rationnellement exploitées. D’importants
affluents de ces deux fleuves lézardent cet espace territorial du sud vers le nord.

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Ces deux rivières se comportent souvent comme frontières naturelles avec les
départements voisins (Korhogo à l’est et Odienné à l’ouest). La ville de
Boundiali est alimentée en eau potable à partir d’une station de pompage et de
traitement située au bord de la Bagoué. Une vaste campagne de forage de puits
en vue de l’alimentation en eau des populations rurales a permis de réaliser une
bonne centaine de puits à travers le département.

Enfin, on compte en moyenne 77 jours de pluies dans l’année dans le


département de Boundiali. L’interprétation des courbes isohyètes montre que les
hauteurs annuelles se situent autour des 1300 à 1500 mm d’eau. Ce qui est une
très bonne moyenne comparée à l’ensemble du pays

SECTION II : POPULATIONS ET ACTIVITES ECONOMIQUES

1- La population

Selon les données issues du RGPH de 1998, environs 163425 âmes et 200539
selon l’INS en 2007 vivent sur le territoire départemental de Boundiali dont la
surface est estimée à 8644Km2 (selon une étude de l’autorité du Niger). Jadis
les populations de Boundiali étaient principalement constituées de Senoufo. Puis
au fil du temps, d’autres peuples notamment les malinkés sont arrivés et ont
formés avec les senoufo le peuple de Boundiali.
Aujourd’hui encore on rencontre les deux grands groupes linguistiques dans le
département ainsi :
✓ Les senoufo au Nord et au Sud Est
✓ Les malinkés au Centre et à l’Ouest du département
Les senoufo représentent environ 70 à 75% de la population tandis que les
malinkés sont estimés à 20 à 25%. D’autres peuples cohabitent
harmonieusement avec les autochtones du département. Ces derniers sont
principalement constitués de peulhs.

2-Activités économiques
Le département de Boundiali regorge de nombreux atouts (économique, social
et culturel) favorables à son développement rapide et efficace. En effet le

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dévouement de la population à mener les travaux liés à la terre, les


aménagements hydro agricultures, la présence de parcs et de ranchs, sans oublier
que le département de Boundiali appartient à la zone de savane et que le paysage
peut atteindre 20 à 25 mètres. Le climat de type soudanais est marqué par une
alternance nette de saisons sèches et pluvieuses. Ces paramètres naturels les
confèrent au département de Boundiali d’avoir des activités économiques
autour de l’agriculture, de l’élevage et du tourisme.

• l’agriculture

L’agriculture est la principale activité de la population , elle concerne en


partie la culture des mangues ,du riz , du mil , du fonio , du maïs , de l’igname ,
du karité , du néré, de l’arachide , du sorgho et de la production du miel , produit
vivriers qui améliore les revenus des paysans. Le coton représentait en 2001
environ 46% des terres cultivés dans le département.
Le coton et l’anacarde sont les principales cultures de rente du département.
A cet effet la Compagnie Ivoirienne du Coton est propriétaire d’une usine de
textile.

• l’élevage
L’élevage est pratiqué par toute la population mais particulièrement par les
peulhs qui le font en général dans un but commercial. Cet élevage (bovin,
caprin, et volaille) connaît un réel essor grâce à l’existence de nombreux parcs et
ranch de la palée (situé entre Guinguéréni et Nondara).

• le tourisme
Le département de Boundiali, situé dans la partie septentrionale de la Côte
d’Ivoire appartient à la zone dite des savanes. Cette partie du pays ou habite en
grande majorité le peuple senoufo est caractérisé par un riche patrimoine
touristique.
En effet le peuple senoufo mondialement reconnu à travers ses potentialités
touristiques dont le plus médiatisé reste le rite initiatique au poro.

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Le poro est une pratique ancestrale qui marque le passage d’un stade (celui du
non initiation ou de la nativité) au stage supérieur de la connaissance ou on
apprend réellement à comprendre la relation entre l’homme et la nature, entre les
faits et les créatures divines. Le poro est aussi un contrat social entre la société et
l’individu qui passe pour le reste de sa vie.

A côté du poro, on peut citer comme faisant partie du riche tissu touristique de
Boundiali, les danses traditionnelles (le n’Goron et autres).
L’existence des forêts sacrées à travers tout le département, les hauts fourneaux
d’où les forgerons produisaient le fer pour la fabrication des outils agricoles
(dabas, coupe-coupe, et autres armes blanches), les tisserands artisanaux, les
cordonniers locaux font du département de Boundiali une destination touristique
à exploiter dans les années à venir.

Les complexes hôteliers dont le plus célèbre est le « Dalaba » » de Boundiali


constituent des atouts supplémentaires qui renforcent le dispositif du
département. Nous pouvons ajouter également que Boundiali représente un
grand espoir touristique de par la variété et l’abondance de la faune (forêts
classées et sa flore aquatique) immensément sous exploitée tout le long de la
rivière Bagoué.

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CHAPITRE II : PRESENTATION DU DEPARTEMENT (CONSEIL GENERAL)


DE BOUNDIALI

La loi n°2001-477 du 09 Août 2001 relative à l’organisation des Départements a


entraîné le 06 septembre 2002 la mise en place du Conseil Général du
Département de Boundiali qui a pour actuel et premier Président le Dr KONE
Dramane. En effet, pour cause de crise politico-militaire que connaît notre pays
depuis le 19 septembre 2002, il est délocalisé à Abidjan en zone 4c.

SECTION I : ORGANISATION ET COMPETENCES DU DEPARTEMENT

1- Organisation du Département

Le Département (Conseil Général) de Boundiali est une collectivité


décentralisée, dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

Le Département (Conseil Général) de Boundiali fonctionne aujourd’hui à


travers les organes suivants :

✓ Le Conseil Général ;
✓ Le Bureau du Conseil Général ;
✓ Le Président du Conseil Général ;
✓ Le comité économique et social départemental ;

Il faut noter que le conseil Général est l’organe délibérant du Département.


A cet effet il à son siège au Chef-lieu de Département c'est-à-dire à Boundiali
mais du fait de la crise politico-militaire que connaît pays il est délocalisé à
Abidjan précisément en Zone 4c.

Pour le bon fonctionnement du Département, il est aidé dans l’accomplissement


de ses taches par les différents services que sont :

✓ Le Secrétariat Général ;
✓ La Direction des services techniques et des Moyens Généraux ;

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✓ La Direction des Affaires Sociales Culturelles et de la Promotion


humaine ;
✓ La Direction Financière et comptable ;
✓ La Paierie Départementale.

2- Les Compétences du Département

Dans le respect de l’intégrité territoriale, de l’autonomie, des attributions des


autres collectivités et en harmonie avec les orientations nationales, le Conseil
Général de Boundiali à pour compétence :

- la gestion de la voirie départementale et la réalisation des travaux


d’équipement ;
- la création et la gestion d’infrastructures scolaires et sanitaires ;
- la promotion de son développement économique, social et culturel ;
- la sécurité et la protection civile ;
- L’environnement, la santé publique et l’action sociale.

Le Conseil Général est l’organe qui exerce les attributions dévolues au


Département, notamment celles précitées.

SECTION II : LES DIFFERENTS ORGANES DU DEPARTEMENT

1- Le Conseil Général

Selon la loi n°2001-477 du 09 Août 2001 relative à l’organisation des


départements et du décret n° 2002-147 du 11Mars 2002 fixant le nombre de
conseillers par département.
Le conseil général du Département est un organe délibérant, il regroupe en son
sein six (6) commissions permanentes qui sont les suivantes :

✓ la Commission de Planification, Développement et Coopération


Centralisée ;
✓ la Commission Budget et Finances ;
✓ la Commission Environnement, Santé publique et Action Sociale ;

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✓ la Commission Equipement, Infrastructures et Transport ;


✓ la Commission Sécurité et Protection Civile.
✓ La Commission Education, Formation et Culture.

Ces différentes commissions sont chargées des questions qui relèvent de leurs
compétences respectives. Pour une population de 163425 habitants en 1998
selon les données issues du RGPH et 200539 en 2007 estimés par INS, le
Conseil Général du Département de Boundiali comprend trente trois (33)
membres.

2- le bureau du Conseil Général


C’est l’organe exécutif du conseil général dirigé par le Dr Koné Dramane,
Président du conseil général, comme l’indique l’article 85 de la loi n°2001-477
du 09 Août relative à l’organisation du département. Le Bureau du Conseil
Général du Département de Boundiali regroupe :

✓ Un (1) Président ;
✓ quatre (4) Vices- Présidents.

Le Bureau du Conseil Général du Département de Boundiali a pour mission :

✓ d’établir l’ordre du jour des réunions du conseil ;


✓ de préparer le budget du département et le suivi de son exécution ;
✓ du suivi du recouvrement des recettes du département ;
✓ de préparer le programme des opérations et des actions ;
✓ d’émettre un avis favorable à l’engagement par le président du conseil
général, conformément aux dispositions de la loi portant régime
financier des départements.

3- le Président du Conseil
La tête de la liste déclarée vainqueur aux élections est de droit président du
Conseil Général du Département. Il est l’organe exécutif au sein du Conseil
Général.
A ce titre :

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* Il prépare et exécute les délibérations du conseil général ;


* il est l’ordonnateur des dépenses et des recettes du département,
* il est le chef des services du département ;
* il gère le domaine du département et exerce, à cet effet, les pouvoirs de
police afférents à cette gestion;
* il est le représentant du département et assure la coordination des
activités entre les organes du conseil et les différents services du
département.

4- le Comité Economique et Social départemental

Il est l’organe consultatif. Comme l’indique les articles 80 et 81 de la loi


n°2001-477 du 09 Août 2001 relative à l’organisation du département, un comité
économique et social départemental est crée dans le département. Il est composé
de personnes représentatives des activités économiques, sociales, culturelles et
scientifiques du département, des représentants des associations de
développement d’élus locaux, ainsi que de personnalités reconnues pour leur
compétence, le Comité Economique et Social départemental de Boundiali
comprend quatorze (14) membres nommés par le Président du conseil général
du Département. Le Comité économique et social est composé comme suit :

✓ le Président ;
✓ un (1) vice- Président ;
✓ deux (2) secrétaires ;
✓ dix (10) membres.

Il se réunit au moins deux (2) fois par an, sur convocation du Président pour
donner son avis sur toute matière ; soit sur saisine du Président du Conseil
Général du Département ; soit de sa propre initiative ; soit à la demande du
conseil général. Il est obligatoirement consulté pour donner son avis sur les
budgets annuels, le plan de développement départemental et ainsi que les plans
d’aménagement départemental et sur les propositions d’entente
interdépartementale et ces avis sont transmis concomitamment à l’autorité de
tutelle.

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SECTION III : LES DIFFERENTS SERVICES DU DEPARTEMENT DE


BOUNDIALI (annexe 2)

En dehors des organes du Département (Conseil Général), il faut signaler que le


fonctionnement du Départements est pour l’instant assuré par cinq (5) services à
savoir :

✓ le Secrétariat Général ;
✓ la Direction des Services Techniques et des Moyens Généraux ;
✓ la Direction des Affaires Socioculturelles et de la Promotion Humaine ;
✓ la Direction des Services Financiers et comptables ;
✓ la Paierie Départementale.
L’ensemble des services du Département (Conseil Général) de Boundiali est
coordonné par le secrétaire général.

1- le Secrétariat Général

Le secrétariat général est une instance qui est placé à la tête des autres
instances. Elle est chargée de l’organisation générale du travail et du
fonctionnement de l’administration.

En effet, tenu par un fonctionnaire de l’état, ayant la qualité d’administrateur


civil, le secrétaire général est le principal coordonnateur de toutes les affaires
relevant de la compétence du conseil général. Pour mener à bien cette tache de
coordonnateur, le Secrétaire Général est chargé sous l’autorité du président du
conseil général des taches suivantes :

• La conception et la coordination des services ;


• La préparation et le suivi des décisions du président ;
• L’élaboration des travaux des organes du département et le suivie de
l’exécution de leurs décisions ;
• Mission de communication et de suivie avec les populations et les
services extérieurs.

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2- la direction des services techniques et des


moyens généraux
Vu que jusque là aucun décret ministériel pris en conseil des ministres ne
définit les attributions des services des conseils généraux de Département.
Conformément à l’article 147 de la loi n°2001-477 d’Août 2001 portant
organisation du département, les services des départements fonctionnent sur la
base des textes régissant l’organisation des communes. Cette direction est tenue
par un fonctionnaire de l’état, affecté à ce service pour en assurer la gestion
administrative et technique. C’est ainsi que en raison du fonctionnement actuel
(délocalisé) du Conseil Général du département, celui-ci est chargé de :

1. l’évaluation des infrastructures de développement ;


2. la conception et l’étude des plans et devis estimatif et
quantitatif des infrastructures de développement à réaliser ;
3. élaboration et suivi des procédures des dossiers d’appel
d’offres et des conventions de travail ;
4. le suivi de l’exécution des marchés publics et des
conventions de travail.

3- la direction des affaires sociales, culturelles et de


la promotion humaine
Ce service est dirigé par un fonctionnaire d’Etat. En effet cette direction, à
travers des actions d’assistance et d’encadrement permet au conseil d’être plus
proche et d’être à l’écoute des populations pour mieux cerner et satisfaire leurs
besoins.
La DASCPH est un moyen essentiel car elle représente l’ensemble des
démarches qui doivent aider les individus à accéder à une vie plus libre, plus
active et plus créatrice en maitrisant mieux, en communiquant mieux avec
autrui, en participant mieux à la vie communautaire tout en développant la
personnalité propre et l’autonomie de chacun.

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4- La Direction Financière et Comptable

A l’instar des autres services départementaux, les services financiers


fonctionnent sur la base des textes régissant l’organisation des communes.

Dirigée par un Directeur financier. Elle a pour rôle l’élaboration technique du


budget. Le directeur suit l’exécution du budget ; pour cela, il prépare les
mandats, les bordereaux d’émissions et remplit le journal des dépenses dans le
but de ne pas dépasser les dépenses approuvées. A la fin de l’année, il élabore le
compte administratif du président qui sera comparé au compte de gestion
élaboré par le payeur Département.

5- La Paierie Départementale

C’est un organe indépendant dont le responsable est un agent du trésor public.


La paierie départementale est chargée de payer les dépenses et de recouvrer les
recettes par l’émission d’ordre de recette. Les dépenses se font sur la base des
mandats de paiement émis par le Président du Conseil Général par le biais de la
Direction Financière et Comptable.

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INTRODUCTION

La côte d’ivoire s’est engagée depuis 2001 dans une autre phase du processus de
décentralisation. En effet, à cette date, notre pays a pris le pari de maintenir sa
politique de communalisation en l’approfondissant. En outre, il a initié d’autres
pistes du développement local par la diversification des collectivités territoriales.

Ainsi, la loi n°2001-476 du 09 Août 2001 d’orientation générale de


l’administration territoriale institue désormais cinq niveaux de la
décentralisation au nombre desquels le Département. Créée par la loi n°2001-
477, le Département constitue l’une des innovations majeures de la nouvelle
structuration territoriale ivoirienne.

L’objectif principal est d’induire un développement économique, social et


culturel, permettant d’une part de lutter contre les disparités régionales et d’autre
part, d’actionner l’émergence d’une économie locale.

La nouvelle collectivité décentralisée, qui est, comme les autres, dotée de la


personnalité juridique et de l’autonomie financière, devrait pouvoir développer
des stratégies de développement mais aussi de gestion qui lui offrent les moyens
de sa viabilité économique et financière.

Au nombre des instruments mis à leur disposition pour entreprendre l’œuvre de


développement, figure en bonne place le budget dont l’objectif est d’offrir les
moyens d’une gestion financière et comptable conforme à l’impératif
d’efficacité et d’efficience.

A cet effet, l’article 1er de la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant


régime financier, fiscal et domanial des Collectivités Territoriales, définit le
budget de la collectivité comme un ensemble de données chiffrées qui, bien
élaboré, la présente dans sa réalité socio-économique et culturelle, la qualité de
la vie de sa population et la cohérence de son adaptation au plan du
développement national.

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Mais mal conçu et mal exécuté, ce budget peut entraver le bon fonctionnement
des services administratifs et même bloquer le développement de tout le
Département.

C’est au vu de cette inquiétude que lors de notre stage de fin de cycle au Conseil
Général du Département de Boundiali il nous a été demandé de travailler sur les
procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les Collectivités
Décentralisées : Cas du Conseil Général du Département de Boundiali.

Le thème soumis à notre étude revêt un intérêt particulier pour le Conseil


Général de Boundiali car le budget est un outil de gestion indispensable mis à
leur disposition pour la mise en œuvre de leurs actions et opérations de
développement.

Pour mener à bien notre étude, nous allons dans une première partie porter notre
réflexion sur une approche théorique du budget des collectivités décentralisées
en passant en revue les généralités sur la comptabilité publique, dans une
seconde partie nous allons nous appesantir sur les procédures d’élaboration et
d’exécution du budget du Conseil Général de Boundiali existant et enfin, nous
formulerons des propositions d’amélioration.

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PREMIERE PARTIE :
APPROCHE THEORIQUE
SUR LE BUDGET ET LA
COMPTABILITE DES
COLLECTIVITES

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE BUDGET DES COLLECTIVITES


DECENTRALISEES

SECTION I : METHODOLOGIE BUDGETAIRE

La notion de budget est aujourd’hui très largement rependue que ce soit au


niveau des collectivités territoriales ou des ménages.
D’une manière générale, le budget est utilisé par toutes les organisations, avec
ou sans but lucratif, de droits publics ou de droits privés, insérées dans la vie
économique.
Son élaboration donne souvent lieu à une analyse approfondie des résultats
obtenus. C’est aussi le moment privilégié d’un examen critique des principes
budgétaires.

Paragraphe I : Les diverses aspects de la démarche budgétaire

La préparation du budget dont la nature varie en fonction de son objectif, mais


dans sa finalité principale, il correspond à une préoccupation constante : la
connaissance anticipée des résultats à venir.

A- Le budget dans la gestion publique

L’origine de cette procédure se trouve dans l’administration qui se voit


préalablement autorisé par le biais du budget à engager des dépenses dans les
limites des prévisions retenues pour une période déterminée.
C’est aussi sur cette base que s’effectuera le contrôle ultérieur des opérations de
recettes set de dépenses.
Le budget est l’affirmation d’une autonomie autour de laquelle s’organise toute
la vie financière de l’institution.
Dans la conception la plus classique, le budget s’analyse avant tout comme un
document de prévision. Après le vote par le conseil général, cette prévision
prend force de loi. Dans la gestion des deniers publics, le budget procède
toujours d’une obligation légale ; et l’accent est mis principalement sur la
fonction d’autorisation de dépense.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
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B- Le budget dans la gestion familiale

C’est essentiellement un acte volontaire qui permet de mettre en rapport les


recettes et les dépenses attendues pendant la période de référence ; Il s’agit
principalement d’un état prévisionnel d’opération financière dont l’intérêt est
centré sur l’identification éventuelle des problèmes de trésoreries.

La mise en place des sorties et des entrées de fonds vise à évite les ruptures de
disponibilité et les surcoûts directs ou indirects qui en résulteraient.

C- Le budget dans la gestion commerciale

Par rapport aux deux premières démarches, le budget de l’entreprise s’inscrit


dans une position intermédiaire.
Il ne découle pas d’une obligation légale mais son utilité le rend totalement
indispensable.

Par exemple pour le recours à des concours bancaires, mais également pour
anticiper sur les tendances conjoncturelles, l’entreprise se forge un plan d’action
à court terme.

Dans ces différentes démarches il apparait que le budget porte sur la gestion
prévisionnelle impliquant une vision anticipée de l’avenir. Il s’agit d’une gestion
dynamique et volontaire pour éviter de parer au plus pressé et de subir l’avenir.

Le budget est une inscription des actions immédiates sur le double plan des
objectifs et des moyens dans une planification à long terme.

De nos jours, le budget a tendance à devenir un instrument de comparaison entre


les résultats obtenus et les prévisions chiffrées. Cette mesure de l’écart doit
normalement déboucher sur la discordance constatée et sur l’intégration des
corrections dans le processus budgétaire.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
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Paragraphe II : Les grands principes budgétaires

Le budget doit respecter les grands principes généraux du droit budgétaire qui
sont :

A- Le principe de l’égalité

Comme tout acte législatif, l’acte budgétaire doit être légal c'est-à-dire que les
recettes et les dépenses ne peuvent être engagées que dans le cadre de la
réglementation les concernant.

B- Le principe de l’annualité

Le budget est constitué par l’ensemble des comptes qui décrivent, pour une
année civile, toutes les recettes et toutes les charges. Il est voté et exécuté
annuellement.

C- Le principe de l’unité

Le budget, étant un document par lequel sont prévues et autorisées les recettes et
les dépenses, il doit par conséquent renfermer l’ensemble des recettes et des
dépenses dans un document unique.

D- Le principe d’universalité budgétaire

Ce principe désigne, sur le plan de confection du budget, deux (2) règles


distinctes :

- L’interdiction de compensation entre recettes et dépenses. ce qui


amène inscrire au budget toutes les charges et tous les produits prévus
dans la nomenclature budgétaire.

- L’interdiction d’affectation des recettes à certaines dépenses. Ce


principe souffre à cause des nombreuses exceptions réglementaires

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
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basées sur la nécessité de garantir les dépenses obligatoires et de


faciliter le contrôle des subventions, emprunts, dons, legs affectés.

E- Le principe de l’équilibre réel

C’est le principe selon lequel le budget doit être voté en équilibre réel, c'est-à-
dire que l’ensemble des recettes doit être égal à l’ensemble des dépenses.
Par ailleurs, les recettes et les dépenses doivent être évaluées de façon à ce que
ce principe soit aussi valable pour les modifications.

F- Le principe de la séparation des fonctions de


l’ordonnateur et de celle du comptable public

Les ordonnateurs prescrivent l’exécution des recettes et des dépenses alors que
les payeurs sont les seuls chargés de la prise en charge et du recouvrement des
ordres de recettes qui leur sont remis par l’ordonnateur et du paiement des
dépenses.

G- Le principe de l’antériorité budgétaire

Le budget est un document prévisionnel qui doit être prêt pour l’ouverture de
l’exercice auquel il s’applique. Toutes les dépenses et recettes ne peuvent être
réglées sans leur inscription antérieure au budget.

L’exercice budgétaire s’étend sur l’année civile c'est-à-dire qu’il commence le


1er Janvier et se termine le 31 Décembre.

Paragraphe III : les comptes budgétaires

Les autorisations de crédit ne sont pas accordées en bloc mais au contraire sont
fractionnées en crédit ayant chacun une affectation précise. En d’autre terme, il
n’est possible d’imputer sur un chapitre que les dépenses correspondant à l’objet
de ce chapitre et sans dépasser le chiffre voté par le Conseil. Cette règle fait
donc obligation de répartition des crédits en :

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✓ Section : elle représente les différentes fonctions remplies par les


collectivités territoriales ;

✓ Chapitres : c’est la subdivision des sections désignant des crédits


ouverts et permettant de faire face aux dépenses ayant la même
nature ou la même destination ;
✓ Articles : représentant la principale subdivision du chapitre
budgétaire identifiant soit une prestation de service, une activité
spécifique déterminée, soit un impôt ou une taxe (pour les
recettes) ;

✓ Paragraphe : c’est la principale subdivision de l’article identifiant


une taxe ou un groupe de taxe rémunératoire ou de redevance, en
recette.

A- Le budget des recettes de fonctionnement

Ces recettes sont logées dans la classe 7 qui comporte cinq (5) sections que
sont :

- Section 70 : Recettes fiscales ;


- Section 71 : Recettes des prestations et services ;
- Section 72 : Revenus du patrimoine et de portefeuille ;
- Section 73 : Aide de l’Etat ;
- Section 74 : recettes diverses.

B- Le budget des dépenses de fonctionnement

Ces prévisions sont logées dans la classe 6 qui comporte cinq (5) sections que
sont :
- Section 60 : Dépense des services généraux ;
- Section 61 : Dépense des services des collectivités ;
- Section 62 : Dépenses des services sociaux, culturels et de la
promotion humaine ;
- Section 63 : Dépenses des services économiques ;

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- Section 64 : dépenses diverses.

C- Le budget des recettes d’investissement

Ces recettes sont logées dans la classe 0 qui comporte cinq (5) sections qui
sont :
- Section 01 : Produits de l’aliénation du bien du patrimoine ;
- Section 02 : Prélèvement sur fonds d’investissement ;
- Section 03 : Recette des emprunts ;
- Section 04 : Aides de l’Etat ou aides extérieurs ;
- Section 05 : Dons et legs ;
- Section 06 : recettes diverses.

D- Le budget des dépenses d’investissement

Ces Prévisions sont inscrites dans la classe 9 qui comporte six (6) sections :

- Section 90 : Equipements des services généraux ;


- Section 91 : Equipements des services des collectivités ;
- Section 92 : Equipement des services sociaux, culturels et de la
promotion humaine
- Section 93 : Equipements des services économiques ;
- Section 94 : Transferts et opérations financières ;
- Section 95 : Versements au fonds d’investissements.

Paragraphe IV : La contexture du budget

La contexture du budget des collectivités territoriale distingue les grandes


catégories de recettes et de dépenses. En effet, elle comprend les éléments
suivant présentés dans les comptes dits budgétaires :

- Titre I : Fonctionnement
- Titre II : Investissement

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A- Titre I : Fonctionnement

Le titre I relatif au budget de fonctionnement se repartit entre les recettes et les


dépenses de fonctionnement. Le Titre I regroupe toutes les opérations qui ne
modifient pas la situation du patrimoine des collectivités territoriales, à savoir
celle des biens meubles et immeubles, les créances et les dettes à moyen terme.

1- Ressources de fonctionnement

Tirées de la classe 7 du titre I, les ressources de fonctionnement des collectivités


territoriales s’énoncent comme suit :

a- Recettes fiscales

Les recettes fiscales comprennent :

* Les impôts d’Etat dont le produit est attribué aux


collectivités territoriales (impôt fonciers, patentes, et
licences, etc.) ;

* Les taxes perçues par voix de rôle (taxes forfaitaires des


petits commerçants et artisans et taxes sur les locaux loués en
garni) ;

* Les taxes perçues sur titre de recettes. En ce qui concerne les


régions, nous avons les taxes portuaires et aéroportuaires ;
pour les départements nous avons les taxes départementales
d’équipements ; pour les districts nous avons les taxes sur les
taxis interurbains, les taxes sur la publicité, les taxes sur la
location ou l’exploitation des installations sportives classées
d’intérêts publics. Comme taxes communale d’équipement,
nous avons les taxes sur la publicité, les taxes sur les
spectacles et galas, etc.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
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b- Taxes rémunératoires et redevances

Les taxes rémunératoires et les redevances rétribuent un service rendu par la


collectivité territoriale. L’avantage personnel est exclusif des usagers.

c- Aide de l’Etat

L’aide généralement concerne la dotation global de fonctionnement, la dotation


budgétaire de compensation pour le financement des transferts des
compétences, une subvention d’équilibre au titre premier du budget et des
avances de trésorerie en cas d’insuffisance momentanée du de trésorerie.

d- Fonds de concours et d’aide extérieure

Il s’agit de fonds versés par des personnes morales ou physiques pour couvrir
avec ceux des collectivités territoriales à des dépenses d’intérêt public local.

e- Les emprunts

Les collectivités territoriales se trouvent souvent dans l’obligation de recourir à


des emprunts auprès des organismes privés ou des bailleurs de fonds bilatéraux
ou multilatéraux de financement après avis du conseil.

f- Les revenus du patrimoine et du portefeuille

Les revenus du patrimoine peuvent après autorisation préalable de la tutelle


immobiliser des capitaux par acquisition de portefeuille ou de placement aux
conditions déterminées par décret.

g- Les produits de l’aliénation des biens du patrimoine et du


Portefeuille

Ils regroupent les recettes encaissées par les collectivités territoriales en contre
partie des services rendus aux usagers de services administratifs, de services

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industriels et commerciaux ou d’autres services ainsi que divers produits


financiers.

h- Les dons et legs

Les collectivités territoriales peuvent bénéficiers de dons ou legs émanant


d’administrés, d’organisme nationaux ou internationaux public ou privés après
approbation du conseil.

i- Les recettes diverses

On peut citer notamment les condamnations prononcées au profil des


collectivités territoriales, les récupérations des charges locatives, les
contributions spéciales pour dégradation pour voirie, etc.

2- Dépenses de fonctionnement

Le titre I, relatif au budget de fonctionnement se repartit entre les recettes et les


dépenses. Tirés de la classe 6, il regroupe toutes les opérations ne modifiant pas
la situation du patrimoine des collectivités territoriales à savoir les biens
meubles et immeubles ; les créances et les dettes à moyen terme.

Les comptes de ces dépenses sont doublés par la nature de la dépense. Par
exemple 6000/4 : achat de carburant pour compte du Secrétariat Générale.

Elles sont classées en cinq (5) sections, que sont :

a- Dépenses des services généraux

Ce sont les dépenses de l’administration générale, de l’administration financière


et domaniale, de la paierie du District, de la paierie de la région ou de la paierie
du département ou de la police.

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b- Dépenses des services des collectivités

Ce sont les dépenses de service dans l’organisation desquels le service privé


intervient peu, sinon en qualité de sous traitant agissant pour le compte de la
collectivité (voiries, réseaux, voies fluviales ou lagunaires, urbanisme et
environnement, hygiène et salubrité publique, protection civile, lutte contre la
pauvreté, etc.

c- Dépenses des services socioculturels et de la promotion humaine

Ce sont les dépenses des activités qui ont pour objet de permettre ou de favoriser
la promotion sociale, culturelle ou humaine des administrés.

d- Dépenses des services économiques

Ce sont les dépenses liées à l’agriculture, l’élevage, aux eaux et forêts aux
transports et communications, aux marchés, etc.

e- Dépenses diverses de fonctionnement

Ce sont les dépenses relatives à l’équipement des services socioculturels et de


promotion humaine (éducation, santé publique, assistance sociale, logement et
habitat, sport et loisirs, etc.).

B- TITRE II : INVESTISSEMENT

Le titre II, relatif au budget d’investissement se repartit également entre les


recettes et les dépenses d’investissement. Il correspond aux opérations qui
modifient la valeur ou la structure du patrimoine de la collectivité territoriale
c'est-à-dire des biens meubles ou immeubles, des créances et dettes.

1-Les ressources d’investissement

Tirées de la classe 0, les ressources d’investissement des collectivités


territoriales s’énoncent comme suit :

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a- Les produits de l’aliénation des biens du patrimoine et du


portefeuille

Ils proviennent de la vente ou de cession des biens mobiliers ou immobiliers


relevant du domaine privé de la collectivité sur décision du conseil après avis
des commissions compétentes.

b- Prélèvement sur fonds d’investissement

La loi fait obligation à chaque collectivité de constituer un fonds


d’investissement destiné exclusivement aux dépenses du titre II du budget et
alimenté par des versements spéciaux et des versements de fin d’exercice
budgétaire, de l’excédent effectif éventuel des recettes sur les dépenses du titre
II du budget.

c- Recette d’emprunt

Les collectivités territoriales peuvent contracter des emprunts destinés à couvrir


les dépenses du titre II du budget.

d- Aide de l’Etat

Des subventions d’équipements peuvent être accordées à titre définitif et gratuit


par l’Etat aux collectivités territoriales pour les aider à financer la réalisation de
certaines opérations de leur programme de développement.

e- Les dons et legs

Les collectivités territoriales peuvent bénéficier de la part d’administrés,


d’organismes nationaux ou internationaux publics ou privés des dons ou legs
avec ou sans affectation après approbation du conseil.

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f- Les recettes diverses du titre II

Elles comprennent notamment la taxe d’équipement de la collectivité, les retraits


de placement à terme, les reprises de dotation aux établissements et services, les
dotations en bien, etc.

2-Les Dépenses d’investissement

Tirées de la classe 9, elles concernent les dépenses qui ont une influence directe
sur le patrimoine de la collectivité territoriale.
Les comptes des dépenses d’investissement sont doublés du compte patrimonial.
Par exemple le 9201/2212 : construction d’école.
L’on distingue six (6) types de dépense d’investissement.

a- Les dépenses d’équipement des services généraux

Ce sont les dépenses relatives aux charges destinées à l équipement des services
de l’administration générale, de l’administration financière et domaniale, de la
paierie départementale et de la police.

b- Les dépenses d’équipement des services des collectivités

Ce sont des dépenses relatives à l’équipement des services s’occupant des


voiries, réseaux, voies fluviales ou lagunaires, urbanisme, environnement,
hygiène et salubrité publique, protection civile, etc.

c- Les dépenses d’équipement des services socioculturels et de la


promotion humaine

Ce sont les dépenses relatives à l’équipement des services socioculturels et de


promotion humaine (éducation, santé publique, assistance sociale, logement te
habitat, sport et loisirs, etc.

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d- Les dépenses d’équipement des services économiques

Ce sont les dépenses assurant l’équipement des services dont l’activité génère
des revenus pour les administrés (agriculture, élevage, eaux et forêts, transport et
communications, marché, etc.

e- Les dépenses liées aux transferts et opérations financières

Ce sont les dépenses liées aux transferts concernant plus particulièrement les
dépenses relatives au remboursement du capital des emprunts, aux prises de
participation, aux indemnisations pour expropriation et admission en non valeur
de la taxe d’équipement.

f- Les dépenses liées aux versements des fonds d’investissement

Ce sont les dépenses correspondant aux opérations de transfert de l’excédent


budgétaire d’investissement de fin d’année.

SECTION II: PRESENTATION DU BUDGET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Paragraphe I : Le budget

Le budget est la traduction financière et comptable d’un programme de


développement d’une collectivité et qui est prévu à l’avance pour un an en
général. Il est présenté sous forme de tableau détaillé dans lequel sont
représentées les prévisions des dépenses de fonctionnement et d’investissement
et aussi des recettes qui serviront à couvrir ces dépenses.

Le budget est défini aussi comme « l’acte par lequel sont prévues et autorisées
les recettes et les dépenses d’un organisme public ». Le budget est élaboré,
arrêté conformément aux lois, règlements et instructions en vigueur.
Dans ces conditions, le budget présente trois principales caractéristique :

- Acte de prévision ;
- Acte d’autorisation ;

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- Programme d’action et de développement.

Paragraphe II : Les différents types de budget

A- Le Budget Primitif

Selon le guide de procédure budgétaire, le budget primitif est défini comme


celui qui ouvre le cycle budgétaire. Il prévoit et autorise, pour chaque année
civile, l’ensemble des ressources et charge du Conseil Général de Boundiali.
C’est le budget principal puisque son existence conditionne celui du budget
modificatif qui se situe par rapport à lui pour le modifier.

B- Le Budget Modificatif

Selon le guide de procédure, le budget modificatif est un moyen dont


dispose le Conseil Général (organe délibérante) pour corriger le budget primitif
afin de mieux l’adapter à l’état réel des besoins ou de répondre à une situation
imprévu.

En effet, au cours de l’exercice comptable, il survient une modification du


budget lorsque le conseil Général se trouve face aux dépenses qui se présentent,
sans qu’elles ne soient prévues au budget ou qu’il y ait un surplus, une
insuffisance ou pas de ressources prévues. Or, le Président (l’ordonnateur du
Conseil général) ne peut engager les dépenses non prévues dans le budget ; De
plus, le montant d’une dépense à engager ne peut être supérieur à celui prévu
dans le budget initial. Alors ces dépenses qui s’avèrent nécessaires et qui ne
figurent pas dans le budget primitif, sont inscrit dans le budget modificatif. Cela
consiste à l’élaboration et l’adoption par le Conseil Général d’un budget
modificatif qui reprend en compte les dépenses envisagées, avant qu’elles ne
fassent l’objet d’un engagement.

Paragraphe III : Classifications des opérations budgétaires

Afin que l’exécution des budgets puisse être suivie aisément, toute opération
budgétaire doit retracée à la fois sa fonction, sa nature ou son caractère

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patrimonial. Cette classification se justifie par le souci de la recherche


maximale au plan de la gestion et du contrôle des dépenses tant pour les élus
locaux que pour la tutelle.
On distingue la classification fonctionnelle, la classification par nature et la
classification patrimoniale ou économique.

A- La classification fonctionnelle

Cette classification permet de connaître le coût d’un service ou les conditions


financières selon lesquelles un investissement déterminé est exécuté.

B- La classification par nature

La classification par nature permet la ventilation des dépenses de


fonctionnement par nature. L’avantage d’une telle classification est qu’elle
permet de dégager la situation complète des grandes catégories des dépenses de
fonctionnement et de recettes.

C- La classification patrimoniale ou économique

La classification dite patrimoniale ou économique permet, à travers les comptes


patrimoniaux, de codifier et de suivre de façon fiable et systématique,
l’évolution de tous les éléments du patrimoine de la collectivité. Chaque compte
fonctionnel est doublé d’un compte patrimonial.

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CHAPITRE II : GENERALITES SUR LA COMPTABILITE PUBLIQUE

SECTION I : LES PRINCIPES GENERAUX DE LA COMPTABILITE


DES COLLECTIVITES DECENTRALISEES

Les principes généraux de la comptabilité des collectivités décentralisées


concernent le principe de la partie double et celui des droits constatés.

Paragraphe I : La partie double

C’est un système ou chaque opération comptable fait jouer deux (2) comptes :
l’un étant débité et l’autre crédité du même montant.

Ainsi, la masse des débits doit être égale à la masse des crédits. Il en est de
même du total des soldes créditeurs et des soldes débiteurs.

Le contrôle permanent de l’équilibre entre débit et crédit apporte une grande


sécurité dans l’exactitude des résultats.

Paragraphe II : Le principe des droits constatés

Ce principe est matérialisé, en comptabilité des collectivités territoriales, par


la prise en charge des opérations de recettes et de dépenses.

La prise en charge permet de connaître exactement le montant des restes à


payer et le montant des restes à recouvrer.

Les émissions des ordres de recettes et des mandants de paiement donnent


lieu à la passation d’écritures dans la comptabilité du payeur du département.

Ce système permet d’avoir une vue précise de la situation réelle de la


commune, du conseil général, et du district à tout moment au cours de
l’exercice.

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SECTION II : LIVRES, REGISTRES ET DOCUMENTS COMPTABLES

Divers documents comptables, registres et livres sont utilisés dans la


comptabilité des collectivités territoriales. Ceux-ci peuvent être spécifiés selon
qu’il s’agit des opérations de recettes ou de dépenses.

Paragraphe I : Les documents utilisés en matière de recettes

Les documents ci-après permettent de suivre toutes les opérations de recettes


passées par le payeur du département :

CT 51 : bulletin de liquidation recettes (annexe 3) ;


CT50 : bordereau d’émission des ordres de recettes (annexe 4) ;
CT52 : déclaration de recette (annexe 5) ;
CT53 : bordereau de recouvrement avant émission des ordres de recettes
(annexe 6) ;
CT03 : Livre auxiliaire des opérations budgétaires des recettes, ce livre permet
de suivre en détail les ordres de recettes, de contrôler les disponibilités de
crédits et de suivre l’exécution de recettes (annexe 7) ;
CT101 : fiche de liaison de recettes (annexe 8).

Paragraphe II : Les documents utilisés en matière de dépenses

Toutes les opérations de dépenses exécutées par les collectivités territoriales


sont retracées par le trésorier ou par le payeur dans les documents comptables
suivant :

CT 21 : mandat de paiement (annexe 9) ;


CT 20 : bordereaux d’émission des mandats de paiement (annexe 10) ;
CT 02 : le livre auxiliaire des opérations budgétaires de dépenses, ce livre
permet de suivre en détail les mandats de paiements et l’exécution des dépenses
(annexe 11) ;
CT 100 : fiche de liaison de dépenses (annexe 12).

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Paragraphe III: Les autres documents comptables

Il s’agit des documents ci-après :

CT 01 : grand livre centralisateur, c’est le registre principal de la comptabilité


des collectivités territoriales qui décrit toutes les opérations ayant ou non un
indice sur la trésorerie et les disponibilités des collectivités territoriales,
notamment les prises en charges des mandats, les prises en charges des ordres de
recettes, les règlements, les recouvrements et les opérations diverses.

CT 04 : livre d’exécution des opérations hors budget et des comptes de tiers ;

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DEUXIEME PARTIE :
PROCEDURES
D’ELABORETION ET
D’EXECUTION DU BUDGET

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CHAPITRE I : ETUDE DES PROCEDURES EXISTANTES

SECTION I : PROCEDURES D’ELABORATION DU BUDGET

L’article 10 de la loi n° 2003-489 du 26 Décembre 2003 portant régime


financier, fiscal et domanial des collectivités dispose que : «le budget est préparé
par le Maire, le bureau du conseil ou le bureau du district dans le cadre du
programme d’action et de développement de la commune, de la ville, du
département, de la région ou du district ».

Le budget est conçu à partir des documents de référence qui contribuent à la


détermination du montant des prévisions des recettes et des dépenses avant sa
mise en forme afin que ses composantes ne s’éloignent de la réalité de
fonctionnement de la collectivité.

Paragraphe I : Les documents de référence

Il s’agit essentiellement :

A- Du plan stratégique du développement

C’est un document qui regroupe l’ensemble des actions et opérations issues de la


volonté des populations et des acteurs institutionnels du Département. Il peut se
définir en outre comme un véritable projet local de société. C’est la boussole, la
référence du département en matière de développement. L’on se réfère de ce
document très précieux au moment de l’élaboration du programme triennal.

B- Du programme triennal

C’est un document qui regroupe l’ensemble des actions et des opérations qu’une
collectivité territoriale envisage de réaliser sur une période de trois (3) ans.

Le budget en étant la traduction financière annuelle, l’on se réfère au moment


de son élaboration en vue d’y inscrit fidèlement les coûts des actions et

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opérations prévues dans le programme triennal, pour l’exercice budgétaire


correspondant. Les coûts des actions sont portés en fonctionnement et ceux des
opérations, en investissement.

C- De l’état d’exécution des recettes et des dépenses

C’est un compte rendu détaillé compte par compte, de la situation de


recouvrement des recettes et celle de l’exécution des dépenses que le président
du département ou du gouverneur du district en sa qualité d’ordonnateur du
budget, établit mensuellement et trimestriellement.

Il a pour rôle de guider les élus dans la détermination du montant de la


prévision des recettes et de dépenses à inscrire dans le projet du budget. C’est
ainsi que le montant des recettes à inscrire au budget doit être sensiblement égal
à celui recouvré dans un souci de prudence et de réalisme.

Il faut préciser que l’état d’exécution des recettes et des dépenses doit
obligatoirement revêtir de la signature de l’ordonnateur et du payeur.

D- De la délibération des taxes

C’est la décision du conseil qui détermine la nature, l’assiette et la périodicité


de recouvrement des taxes qu’il est compétent d’instituer et d’en autoriser la
perception sur toute l’étendu du territoire de la collectivité pour l’année
budgétaire.

E- La délibération portant cadre organique des emplois

Le cadre organique des emplois est la situation optimale des effectifs du


personnel permanent, jugés nécessaire au bon fonctionnement des services
existant ou à créer dans une collectivité territoriale.

Son rôle est de déterminer l’’effectif exact des agents devant émarger sur le
budget en confection en vue de maîtriser la masse salariale et les charges
sociales.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

Cette délibération est préparée par le président du département, ou le


Gouverneur du District, adopté par le conseil et transmit à l’autorité de la tutelle
appuyée de la liste de présence émargé des conseillers.

F- Le compte administratif du Gouverneur ou du


président du département et le compte de gestion du
payeur.

Ces deux documents présentent d’une part le rapport annuel sur la gestion
financière et comptable de la collectivité et d’autre part le résultat (l’excédent ou
le déficit) des exercices antérieurs.

Ils sont le cas échéant nécessaires dans le cadre de l’élaboration d’un budget
modificatif qui doit prendre en compte les résultats de la gestion précédente.
En outre, le budget doit être présenté non seulement selon un canevas déterminé
par la nomenclature budgétaire et comptable mais également prendre en compte
l’ensemble des dispositions légales et réglementaires en l’occurrence certains
principes tels que :

- La légalité budgétaire ;
- L’unicité budgétaire ;
- L’annualité budgétaire ;
- L’universalité budgétaire.

Paragraphe II : Les grands principes du budget

Le budget doit respecter les grands principes généraux du droit budgétaire


qui sont :

A- Le principe de légalité budgétaire

Comme tout acte législatif, l’acte budgétaire doit être légal c'est-à-dire que
les recettes et les dépenses ne peuvent être engagées que dans le cadre de la
réglementation les concernant.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

B- Le principe de l’unicité budgétaire

Le budget, étant un document par lequel sont prévues et autorisées les


recettes et les dépenses, il doit par conséquent renfermer l’ensemble des recettes
et des dépenses dans un document unique.

C- Le principe de l’annualité budgétaire

Le budget est constitué par l’ensemble des comptes qui décrivent, pour une
année civile, toutes les recettes et toutes les charges. Il est voté et exécuté
annuellement.

D- Le principe d’universalité budgétaire

Ce principe désigne, sur le plan de la confection du budget, deux (2) règles


distinctes :

- L’interdiction de compensation de recettes à certaine dépenses


devant figurer au budget : les recettes brutes et les produits bruts.

- L’interdiction d’affectation des recettes à certaines dépenses. Ce


principe souffre à cause des nombreuses exceptions réglementaires
basées sur la nécessité de garantir les dépenses obligatoires et de
faciliter le contrôle des subventions, emprunts, dons, legs, affectés.

Paragraphe III : Préparation du budget

Le budget du conseil est préparé par le président du Conseil Général dans le


cadre du programme d’actions et de développement du Département, en vertu
de l’article 10 de la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant régime
financier, fiscal et domanial des Collectivités territoriales. Dans cette optique,
toutes les recettes et toutes les dépenses du Conseil sont prévues annuellement et
spécifiées au budget.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

L’évaluation des recettes et dépenses incombe au Président du Conseil Général,


il dispose à cet effet des services techniques et de l’apport du payeur du
département.

Au total, pour la bonne préparation du budget le Président du Conseil Général


utilise une démarche de planification, de programmation et de budgétisation. Le
court terme est élargi par le moyen terme, celui-ci par le long terme. Le budget
est mis en cohérence avec le plan stratégique par l’entremise du programme
triennal. Ce schéma ci-dessous en est la parfaite illustration.

(3) : Mise en Cohérence Plan Stratégique et Budget

(1) : Mise
en Cohérence
(1) : Mise
en Cohérence
Plan Programme Triennal
Stratégique et Budget
Programme Triennal

PLAN PROGRAMME BUDGET


STRATEGIQUE DE TRIENNAL DE
DEVELOPPEMENT DEVELOPPEMENT

Détermine les secteurs Traduit le plan stratégique Traduit le Programme


stratégiques de en actions et opérations triennal sur 1an
développement sur le long prioritaires de
terme (10ans) développement sur 3ans

Schéma relative à la préparation du budget

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
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Paragraphe IV : les techniques de prévision des recettes et des


dépenses

A- Le budget de fonctionnement

C’est la partie du budget où sont immobilisées toutes les ressources pour


satisfaire aux dépenses de gestion courante de fonctionnement.

Les prévisions des recettes

De manière générale, hormis les impôts dont le recouvrement incombe à l’Etat


(DGI) et les recettes accidentelles, la détermination du montant de la prévision
d’un compte de recette dépend de l’analyse des principaux éléments suivants:

- Le recouvrement de cette recette, mentionné sur l’état


d’exécution des recettes ;

- Le potentiel des recettes de ce compte qui a motivé le taux de la


taxe porté sur la délibération des taxes ;

- La connaissance du milieu local dont la géographie, économique


et la mentalité de sa population qui influence considérablement
le recouvrement des recettes.

Les prévisions des dépenses

Ce sont toutes les actions retenues pour l’année budgétaire dans le programme
triennal et toutes les charges de fonctionnement des services de l’administration
des collectivités territoriales, de même que les dettes de la collectivité ainsi que
le remboursement des intérêts des emprunts sollicités.

La contrainte en matière de dépense est liée à la tendance des recettes non


extensives dont il faut tenir compte. C’est pourquoi il convient de prévoir
d’abord les dépenses obligatoires avant de penser aux autres dépenses.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
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Il convient ensuite de prendre les dépenses, nature par nature, pour analyser les
spécificités évolutives.

➢ Les salaires et indemnités (barre 1)

Pour déterminer le montant de la prévision sur chaque compte fonctionnel


ouvert au budget, il convient de se référer à la délibération portant adoption du
cadre organique des emplois, qui détermine l’effectif exact de leurs agents et
partant indique la masse salariale et les charges sociales y afférentes, portées
dans le tableau des dépenses du personnel.

C’est donc le total des salaires de chaque compte de dépenses dudit tableau qu’il
faut inscrire à la barre 1 du compte fonctionnel ouvert au budget.

• Au niveau des indemnités

Il faut distinguer les indemnités des élus, de celle du payeur du département et


enfin, celles des agents.

a) Les indemnités des élus

Prévues par la note interministérielle n° 676 /MEMEF/MEMAT relative aux


indemnités forfaitaires allouées aux membres des conseils généraux, ces
indemnités se composent de :

- La prime de cession des conseillers

Elle est versée aux conseillers effectivement présent à la réunion du conseil, et


non aux absents, ni aux excusés, ni aux mandants, ni aux mandataires. Elle est
imputée au compte 60010/1 intitulé fonctionnement du conseil et des
commissions.
Le montant de sa prévision est égal au montant forfaitaire de la prime, multiplié
par le nombre de conseillers, multiplié par le nombre de sessions.

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- Les indemnités de fonction et de représentation des membres


du bureau du conseil

Elles sont imputées au compte 60013/1. Le montant de leur prévision est


égal à la somme des indemnités annuelles de fonction et de représentation du
président du conseil et des indemnités annuelles des vice-présidents du
conseil.

b) Les indemnités de gestion du payeur du


Département

Elles sont fonction du chiffre de la population des collectivités territoriales et


sont à imputer au compte 60020/1.

c) Les indemnités des agents

Elles sont composées des indemnités de fonction, des indemnités de transport,


des indemnités de résidence et des primes de technicité.

Il faut cependant préciser que les indemnités de licenciement et pour cause de


décès, sont calculées par les services de l’inspection du travail en fonction de sa
catégorie professionnelle et de l’ancienneté du service de l’intéressé.

Ces indemnités sont imputées au compte 6006/1 intitulé dépenses de


l’administration Générale.

➢ Les charges sociales (barre 2)

Elles représentent la cotisation de l’employeur (la collectivité) à la CNPS au


taux de 12,55 % au titre des prestations telles que :

- Les prestations familiales au taux de 5,75% ;


- Les accidents de travail au taux de 2 à 5% ;
- La retraite au taux de 4,8% sur les 8% dont 3,2% à la charge de
l’employé.

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Notons que ces différents taux sont indexés sur le salaire mensuel brut de
chaque employé (déductions faites des indemnités).

Pour déterminer le montant de la prévision annuelle à imputer à la barre 2


(charges sociales) de chaque compte fonctionnel ou des salaires permanents, il
suffit de prendre 12,55% du salaire annuel de chaque employé déductions faites
des indemnités pour les additionner sur ce compte.

➢ Transport et frais de mission (barre 3)

Il s’agit des titres de transport et le service que la collectivité paie, lors d’une
mission en dehors du territoire départemental, pour les élus, les fonctionnaires et
les agents.

Quant à l’indemnité de transport versé mensuellement à l’employé, elle est


incorporée à son salaire et imputée à la barre 1.

Pour déterminer le montant à prévoir à la barre 3 de chaque compte, il convient


de multiplier le montant total des frais d’une journée de mission par le nombre
de jours de mission, multiplié par le nombre de personnes qui doivent les
effectuer en fonction de leur catégorie professionnelle. A cela s’ajoute le tarif
aller- retour du titre de transport du lieu de fonction à celle de la mission.

➢ Les carburants et lubrifiants (barre 4)

La dotation en carburant de chaque véhicule de service dépend l’appréciation


souveraine du conseil sur la base des propositions du président du conseil.

➢ Matériels et fournitures (barre 5)

Le montant de la prévision est égal à la somme des coûts des besoins arrêtés
dans le budget-détail. En tout état de cause, cette rubrique concerne l’achat des
petits matériels et fournitures, les timbres, les tickets, les consommables
informatiques, les registres, les détergents, les rames de papiers, les pièces de

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rechange des véhicules, les journaux, la boisson, les vivres, les tenus des
agents…

➢ Frais d’abonnement d’eau, d’électricité et de téléphone


(barre 6)

Il est imprudent de reconduire le montant de l’exercice antérieur. Il faut noter


que les frais de factures impayées de l’exercice antérieur sont des dettes à
imputer au 6406 /6.

➢ Travaux et services à l’entreprise (barre 7)

Sont pris en compte dans cette rubrique, les travaux ou prestations de services
effectués par une personne physique ou morale pour le compte de la collectivité
territoriale.

Le montant de la prévision de cette barre est le coût total arrêté au titre :

- Des différentes réparations des véhicules et engins, des machines à écrire,


à calculer, des photocopieuses, des ordinateurs, etc.

- Et d’autres prestations telles que l’entretien des bâtiments de la


collectivité, la reliure, la reprographie des documents, des frais
d’habillement des collecteurs et des chauffeurs, les frais de gardiennage,
frais de restauration et d’hébergement, les frais d’enlèvement des ordures
des entreprises privées, pour le compte de la collectivité territoriale.

➢ Intervention et transferts (barre 8)

Le montant de la prévision de cette barre est celui de la somme des dépenses de :

- Loyer annuel du secrétaire général ;


- Les frais des avis et communiqués, le coût des subventions,
aides et secours ;

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- Les primes d’assurances (des véhicules, des élus, et de la


responsabilité civile) ;
- Les fonds de concours et transferts ;
- Les fonds de réserves ordinaire et d’investissement ;
- Les dépenses relatives aux frais funéraires des élus ;
- Les prises en charges scolaires…

B- Le budget d’investissement

Les prévisions des recettes

Sont prises en compte en recette d’investissement, les ressources de


financement des opérations inscrites au programme triennal pour le compte de
l’exercice budgétaire concerné et les moyens de remboursement des dettes
d’investissement au cours dudit exercice.

Les prévisions des dépenses

Il est mentionné en dépense d’investissement, les montants de toutes les


opérations de développement retenues dans le programme triennal, ceux des
dettes d’investissement mentionnées dans la tranche annuelle concernée du plan
d’apurement des dettes ainsi que les montants du remboursement du capital des
emprunts contractés.

Paragraphe V : l’adoption et le vote du budget

Le budget préparé par le président du Conseil accompagné de ses documents


annexes doit être voté, c'est-à-dire adopté par le Conseil Général dans la période
allant du 16 juillet au 30 septembre de l’année précédant celle de l’exécution.
Avant le vote, ces documents sont d’abord examinés en commissions avant
d’être adoptés en séances plénière.

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A- L’examen en commission

Selon l’article 15 de la loi portant régime financier, fiscal et domanial des


collectivités territoriales, le projet de budget accompagné de ses annexes et d’un
rapport de présentation, est soumis pour avis par le président du Conseil, aux
structures compétentes, (la commission budget et finance, art 19 du décret 82-
1092), ainsi que l’avis obligatoire du Comité Economique départemental avant
d’être transmis au Conseil pour être voté.

B- Le vote du budget

Au cours de la session convoquée par le président du conseil, celui-ci expose le


projet de budget. Ensuite, le rapporteur de la commission chargées des budgets
et des finances lit sont rapport tout comme celui du comité économique
départemental. Les zones d’ombres font l’objet de débat en vue d’être éclairées.

Les conseillers peuvent éventuellement apporter des amendements au projet du


budget. Mais ces amendements apportés par les conseillers obéissent à des
règles précises, notamment :

- Doivent respecter l’équilibre budgétaire ;


- Ne doivent pas supprimée ou rendre insuffisants les crédits
destinés aux dépenses obligatoires.

Conformément à l’article 16 de la loi n° 2003-489 du 26 décembre 2003 portant


régime financier, fiscal et domanial des Collectivités Territoriales, le budget doit
être voté suivant la décision du conseil, soit chapitre par chapitre, soit article par
article ou paragraphe par paragraphe. Ensuite, il est adopté globalement par le
vote de la majorité des conseillers présents et représentés.
Le budget adopté par le conseil est transmis par le Président du Conseil à
l’autorité de tutelle dans les quinze (15) jours francs à compter de la date de son
adoption.

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Paragraphe VI : l’examen par l’autorité de tutelle

A- Le droit de regard de la tutelle

Contrairement à l’ancienne loi qui subordonnait l’exécution du budget à l’arrêté


d’approbation de l’Autorité de tutelle, la nouvelle loi portant régime financier,
fiscal et domanial institue le contrôle à posteriori. Il n’y a donc pas
d’approbation du budget. Ainsi, l’article 17 stipule que le budget est exécutoire
quinze (15) jours après sa transmission à l’autorité de tutelle.

B- Le résultat de l’examen

L’autorité de tutelle peut effectuer, sans renvoi, les corrections de formes. Elle
est autorisée à renvoyer le budget, par lettre au Président du Conseil l’invitant à
compléter ou à modifier le budget dans les cas ci-après :
- Omission d’une ou de plusieurs dépenses obligatoires ;
- Insuffisance de crédits des dépenses obligatoires ;
- Surestimation des recettes ou la sous-estimation des dépenses
réelles ;
- Inexistence du plan d’apurement du déficit constaté dans les
comptes.

Paragraphe VII: Modification du budget en cours d’exercice

Le principe de l’annualité budgétaire tel que décrit plus haut connait quelques
atténuations voire des exceptons, à savoir les modifications budgétaires pouvant
intervenir en cours d’année. Il s’agira ici de définir le principe et de révéler les
exceptions et les restrictions à ce principe.

A- Principe

Le principe est que les modifications apportées au budget doivent être préparées,
votées et approuvées dans les mêmes conditions que le budget initial. Les cas de
modifications concernent essentiellement la prise en charge du résultat de

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l’exercice précédent, la prise en charge des recettes au delà des prévisions et


l’ajustement des dépenses.

B- Exceptions et restrictions

Le principe des modifications budgétaires qui pourraient intervenir en cours


d’exercice connait les principales exceptions ou restrictions suivantes :

- Le virement à l’intérieur d’un même chapitre ;


- Pas de modification le dernier mois de l’exercice budgétaire.

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SECTION II: PROCEDURES D’EXECUTION DU BUDGET

Paragraphe I: l’exécution des recettes

Les recettes du Conseil Général de Boundiali sont constituées essentiellement


par les transferts de l’Etat c'est-à-dire les subventions d’investissement et de
fonctionnement, par les taxes, par les impôts d’Etat dont le produit est ristourné
aux collectivités territoriales, par des emprunts et dons, par des recettes diverses,
etc.
Comme pour l’exécution des dépenses, l’exécution des recettes se fait en deux
phases, c'est-à-dire la phase administrative et la phase comptable.

A- La phase administrative

A l’instar des dépenses, les ordonnateurs interviennent en amont dans les phases
administratives. En effet, ils sont chargés de la constatation, de la liquidation et
du mandatement des recettes matérialisées par l’émission des ordres de recettes
(annexe……) c’est-à-dire des titres qui constatent des droit et créances de la
collectivité territoriale. Ces ordres de recettes sont récapitulés sur les bordereaux
d’émission des ordres de recettes (annexe ……) et l’ensemble du dossier est
transmis au payeur.

B- La phase comptable

Ici le payeur est chargé de procéder au recouvrement des recettes


départementales, c'est-à-dire qu’il intervient lors de la dernière phase de la
procédure d’exécution des recettes.
Mais il ne se limite pas d’assurer la seule opération matérielle de perception de
fonds ; il est chargé d’examiner la régularité des pièces de recettes qui lui sont
présentées et d’établir en fin de chaque mois les différentes situations
financières afin de permettre à l’ordonnateur de connaître le niveau d’exécution
des recettes.

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• Contrôles et prise en charges des ordres de recettes

Le payeur du département procède aux contrôles suivant relevant de sa


compétence des la réception des ordres des recettes :

- L’existence matérielle des ordres de recettes ;


- La qualité de l’ordonnateur c'est-à-dire si les documents sont signés
par le président du conseil ;
- L’exacte imputation budgétaire ;
- L’exactitude du calcul de la liquidation ;
- La légalité de la recette, etc.

En cas d’anomalie, le payeur rejette les ordres de recettes concernés. Dans le cas
contraire, il procède à sa prise en charge c'est-à-dire à l’acceptation des ordres de
recette, en vue du recouvrement.

• Le recouvrement des recettes par le payeur

Le payeur est chargé d’assurer le recouvrement des recettes de la collectivité


territoriale. Ce recouvrement peut se faire à l’amiable comme de façon
contentieuse.
A l’amiable, lorsque le débiteur de la collectivité, une fois en possession de
l’avertissement (invitation à payer les droits de la collectivité territoriale) à lui
adressé par le payeur du département, s’acquitte de sa dette ou prend des
engagements sur les modalités de son règlement.
Si après les relances, les lettres de rappel, les différentes sommations, le
redevable récalcitrant ne s’exécute pas, le payeur peut être amené à recourir au
recouvrement contentieux par les voies de droit qui s’offrent à lui, notamment
les avis à tiers détenteur, l’opposition à loyer, la saisie, la fermeture des
magasin, la vente etc.
Si le recouvrement est assuré par le payeur, il n’en demeure pas moins que le
président du Conseil doit apporter son concours et des moyens matériels
nécessaires en vue d’assurer le recouvrement rapide et intégral de toutes les
recettes de la collectivité territoriale.

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En principe, le recouvrement se fait par le payeur au vu des ordres de recettes


émis par le président : c’est le recouvrement après émission des ordres de
recettes.

Néanmoins, le payeur peut être amené à recouvrer certaines recettes alors que
les titres de recettes ou ordres de recettes ne sont pas encore émis, à charge pour
lui de le notifier au président du conseil, par déclaration de recette, en vue de la
régularisation. C’est le cas par exemple :

- Du recouvrement par voie de régie de recette : un régisseur de


recette peut être nommé et chargé pour le compte du payeur
d’encaisser certaines recettes. Le régisseur de recette est placé sous
l’autorité et le contrôle du payeur à qui il rend des comptes de clerc
à maître ;
- Du recouvrement des subventions de l’Etat ;
- Du recouvrement d’impôts d’Etat dont le produit est ristourné aux
collectivités territoriales (impôts fonciers, patentes et licences,
impôts synthétique).

Paragraphe II: l’exécution des dépenses

L’exécution des dépenses des collectivités territoriales est conçue comme la


mie en œuvre des actions et des opérations inscrites au budget.

Elle se réalise en deux grandes phases, l’une faisant intervenir l’ordonnateur ou


président du Conseil Général dénommée phase administrative, ayant le pouvoir
de prescrire la dépense ; et l’autre faisant intervenir le comptable ou le payeur
dénommée phase comptable, ayant le pouvoir de payer la dépense.

Ainsi, la dépense se déroule, sauf procédure spéciale, selon les deux (2) phases
habituelles, la phase administrative puis la phase comptable.
Les procédures exceptionnelles concernent certains paiements effectués par le
comptable avant le mandatement.

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A- La phase administrative

L’exécution des dépenses des collectivités territoriales obéit aux principes posés
par les règles de la comptabilité publique c'est-à-dire avant d’être payées ou
réglées, les dépenses sont engagées, liquidées, mandatées et transmises à la
paierie pour leurs règlements.

✓ L’engagement

L’autorisation d’engager les dépenses est acquise dès lors que le budget est
adopté par le Conseil Général et 15 jours après son dépôt auprès de l’autorité de
tutelle. Mais les crédits budgétaires revêtent d’un caractère limitatif ; ils
déterminent les limites dans lesquelles, doivent se tenir le président du Conseil
Général.
L’engagement est l’acte par lequel le Conseil Général crée ou constate en son
encontre une obligation de laquelle résultera une charge. Il ne peut être pris que
par le président du Conseil Général qui doit rester dans la limite des
autorisations budgétaires.
L’engagement se matérialise par l’immobilisation de tout ou partie du crédit
budgétaire correspondant à la nature de la dépense. Il est donc nécessaire que
l’ordonnateur tienne une comptabilité des dépenses engagées afin de connaitre à
tout moment le montant des crédits disponibles.

Dans la limite des crédits disponibles, le président du Conseil Général, qui


sollicite une prestation de service ou la livraison de fournitures demande à
différents fournisseurs une facture pro forma pour une confrontation des prix.

Au vu des différentes factures pro forma, le président du Conseil émet un bon de


commande au fournisseur faisant la meilleure offre.
Sur la base du bon de commande, le fournisseur exécute les services ou livre les
biens commandés. A cette livraison, le fournisseur joint la facture normalisée
définitive et bon de livraison.
Au vu de ces documents, le président du Conseil Général procède à la
liquidation.

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NB : pour les dépenses d’investissement concernant les travaux de construction,


en plus de la facture normalisée et du bon de livraison, il faut un procès verbal
de réception délivré par le directeur des services techniques et des moyens
généraux, contre signé par l’ordonnateur permettant de justifier les travaux et un
décompte financier de travaux.

✓ La liquidation

La liquidation se définit comme l’ensemble des opérations postérieures à


l’engagement de la dépense, ayant pour objet de vérifier la réalité de la
dette et d’arrêter le montant de la dépense.
Cette opération consiste en :

- L’exécution par le créancier (titulaire du marché) de ses obligations ;


- La constatation du service fait par l’ordonnateur ;
- Le calcul des éléments comptables de la facture
Elle se fait au vue des titres d’établissement (pièces justificatives) établissant les
droits acquis du créancier.
La liquidation intervient après que l’ordonnateur ait posé son visa sur les pièces
justificatives et après « service fait », c'est-à-dire qu’elle doit être faite après
qu’un créancier ait réellement exécuté les prestations qui lu incombaient.

✓ Le mandatement

C’est l’acte administratif donnant conforment au résultat de la liquidation,


l’ordre de payer la dette de la collectivité territoriale.
Le mandatement se traduit à la fois par une décision administrative et une
consommation de crédit budgétaire. Il prend la forme d’un mandat de paiement,
CT 21 (annexe…).
Il constitue non seulement l’ordre donné au payeur de régler le créancier et aussi
la pièce comptable qui va permettre ensuite, de passer les écritures comptables.

Les mandats de paiement établis par l’ordonnateur doivent obligatoirement


porter ou mentionner :

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- La date de leur émission et la signature du président du Conseil Général ;


- Le numéro d’ordre du mandat et celui du bordereau d’émission sur lequel
il est repris ;
- L’exercice comptable et l’imputation complète par l’indication du titre, de
la section, du chapitre, de l’article, et éventuellement de la barre pour le
titre du budget ;
- L’objet la dépense et le cas échéant la référence de la délibération du
conseil, ainsi que, éventuellement la référence du marché.

S’il y a lieu :

• Les noms et qualités du ou des créanciers ;


• Le montant brut de l’engagement budgétaire en chiffre et en lettre ;
• La nature et le montant des sommes à précompter ;
• La somme nette à payer par le payeur ;
• La nature et le nombre des pièces justificatives annexés aux mandats ;
• Les indications et les références relatives aux modalités de règlement
lorsque celui-ci est à effectuer par virement.

Chaque mandat est accompagné de pièces justificatives définies par l’Etat.

Remarque : Conformément aux dispositions légales ou réglementaires régissant


la matière, l’ordonnateur peut effectuer des précomptes sur les sommes
mandatées :

- Pour cotisations légales à des organismes de retraite ou de sécurité


sociale ;
- Pour les services des délégations de solde souscrite par les intéressés ;
- Pour les retenus de garantie sur marché ou de trop perçu ;
- Pour les pénalités de retard dans l’exécution des marchés et des
conventions.

En cas de précompte, l’engagement budgétaire est effectué pour le montant brut


mais le montant n’est établi que pour la somme nette à mandater. Dans les deux

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premiers cas et en tant que besoin dans le troisième, un mandat est émis en
temps opportun au bénéfice du créancier attributaire du précompte.

✓ La transmission des mandats au payeur départemental

Les mandats de paiement appuyés de leurs pièces justificatives sont récapitulés


sur des bordereaux d’émission des mandats, modèle CT 20 (annexe…) établis
en trois exemplaires numérotés dans l’ordre croissant des articles budgétaires.
Chaque bordereau de mandat, numéroté suivant une série ininterrompue à
compter du 1er Janvier de l’année, ajoute à son total le montant des émissions
antérieur de façon à faire apparaitre l’ensemble des émissions de mandat depuis
le début de l’exercice. Tous ces documents sont transmis au payeur ; il convient
de rappeler que les mandats de paiement sont accompagnés des originaux des
pièces justificatives.

B- La phase comptable

Le payeur est chargé de procéder au paiement des dépenses départementales,


c'est-à-dire qu’il intervient lors de la dernière phase de la procédure d’exécution
des dépenses.
Mais il ne se borne pas d’assurer la seule opération matérielle de versement des
fonds ; il est chargé d’examiner la régularité des pièces des dépenses qui lui sont
présentées et d’établir en fin de chaque mois les différentes situations
financières afin de permettre à l’ordonnateur de connaître le montant de la
disponibilité dont il dispose.

✓ Les contrôles

A la réception des bordereaux récapitulant les mandats émis par le président du


Conseil Général et accompagné de leurs pièces justificatives, le payeur procède
aux contrôles.
Il procède au contrôle de la régularité matériel des pièces qui lui sont transmises
en s’assurant notamment de la concordance entre les indications de nom, de
qualité, et des sommes portées sur les bordereaux, les mandats et les pièces
justificatives.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

Cette vérification permet de constater si le paiement est fait au bénéfice du


véritable créancier du département. Ce contrôle doit être rigoureux, afin que le
payeur ne voie pas sa responsabilité engagée par les règlements fait à tort.
Bien entendu, il vérifie aussi que le bénéficiaire n’est pas redevable à sa caisse,
d’impôts, taxes ou ordre de recettes diverses.

Les contrôles du payeur portent sur :

- La qualité de l’ordonnateur ou de son délégué ;


- La disponibilité des crédits ;
- L’exacte imputation de la dépense ;
- La validité de la créance qui porte sur la justification du service fait ;
(La justification du service fait d’écoule de la production des pièces qui
attestent de l’exécution des travaux ou de la livraison de fournitures :
facture ; procès verbaux de réception de travaux…).
- L’exactitude des calculs de liquidation ;
- Le contrôle des pièces justificatives produites à l’appui des mandats, afin
de déterminer la nature exacte de la dépense. Ces pièces doivent être
obligatoirement originales ;
- L’absence d’opposition au paiement de mandat ;
- Le caractère libératoire du paiement c'est-à-dire, il doit être fait au profit
du véritable créancier d’où obligation pour le payeur de tenir compte des
oppositions, nantissement, ou cessions.

En effet, le payeur doit, sous son entière responsabilité, s’assurer que le


bénéficiaire n’est pas redevable à la collectivité ou à tout autre administration ou
établissement public régulièrement assigné à la caisse d’impôts, taxes, ou droits
divers.
Il doit s’assurer également qu’aucune opposition, ne lui a été signifiée. Cette
signification n’a pas d’effet à l’égard du payeur que si elle a été faite entre ces
mains à l’exclusion de tout autre personne et notamment de l’ordonnateur, le
payeur ayant seul la qualité et l’obligation d’effectuer des retenues, conforment
aux dispositions légales et réglementaire, sur les sommes mandatées,
notamment :

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

- Pour paiement d’impôts, taxes ou divers droits ;


- Pour le recouvrement régulièrement transféré et assigné sur la caisse du
payeur par contraintes et commissions extérieures ou ordre de recette du
budget de l’Etat, des collectivités ou établissements publics ;
- Pour les pensions alimentaires ;
- Dans tous les cas où les bénéficiaires font l’objet pour quelques titres que
ce soit d’opposition ou de saisie arrêts régulièrement notifié au payeur.

Pour effectuer ses contrôles, le payeur dispose d’un délai de cinq (5) jours à
compter de la date de réception du bordereau d’émission des mandats. Les
contrôles exercés par le payeur sont sanctionnés par son visa. Aussi, l’issue
normale des contrôles réalisés par le payeur est la prise en charge dans ses
écritures aux comptes budgétaires concernés des mandats qu’il accepte de mettre
au paiement.

Après la prise en charge, le payeur retourne le troisième exemplaire du


bordereau d’émission des mandats à l’ordonnateur, le deuxième sera conservé
dans les archives du poste comptable. L’originale accompagnera le compte de
gestion comme pièce justificatives.
Toute fois, si des irrégularités apparaissent, ou si les certifications délivrées par
le président du conseil général sont inexactes, le payeur peut refuser de viser le
mandat.

En effet, le payeur départemental ne peut apposer son visa :

- Lorsqu’il n y a pas de concordance entre la nature de la dépense et


l’imputation spécifique des crédits ouverts ;
- Lorsque la dépense faisant l’objet du mandat excède la disponibilité du
crédit correspondant ;
- Lorsque le mandat ne porte pas clairement toutes les mentions requises ;
- Lorsque les pièces justificatives font défaut ou lorsque celles qui sont
produites ne concordent pas avec les mentions qui sont portées sur les
mandats ;

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

- Lorsque les documents produits, mandats ou annexes, comportent des


erreurs matérielles ou des ratures, surcharges ou renvois qui ne sont pas
approuvés et signés par les personnes qui ont établi les documents ;
- Lorsque les pièces justificatives annexées ne sont pas datées ou signées et
ne portent de façon précise toutes les mentions nécessaires de
l’approbation, du visa de réception ou de certificat attestant la réalité de la
créance ou du service fait et accepté.
Le payeur peut éventuellement demander à l’ordonnateur de régulariser les
dépenses qui appellent les observations.

✓ La prise en charge

La prise en charge a pour effet du point de vu juridique :


- La reconnaissance du payeur de la créance d’un tiers sur le département ;
- De permettre l’exercice de divers contrôles institués en matière de
finances locales ;
- De fixer le point de départ des délais de prescription de la dépense.
La prise en charge comporte trois volets : la prise en charge budgétaire, la prise
en charge extra comptable, et la prise en charge comptable.

• La prise en charge budgétaire

Elle est effectuée sur les fiches auxiliaires des opérations budgétaires de
dépense, modèle CT 02 (annexe…). Le payeur classe les mandats par comptes
budgétaires principaux. Il inscrit ensuite en détail sur les fiches CT 02, à la
subdivision appropriée de chaque compte, en indiquant les numéros de mandat
et bordereaux.
Tous les mandats d’un même bordereau sont totalisés et leur montant est inscrit
dans une colonne ouverte à cet effet à la droite de la fiche ; c’est en effectuant
cette opération que le payeur s’assure qu’il a suffisamment de crédits
disponibles au chapitre, article ou paragraphe intéressé.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
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• La prise en charge extra – comptable

Elle est effectuée sur le bordereau d’émission des mandats CT 20 (annexe…).


Le total ainsi obtenu sur la fiche des opérations budgétaires de dépenses CT02
se retrouve sur le bordereau de mandats CT20, dans le cadre du contrôle des
prises en charges.
Le payeur procède à la vérification de ses prises en charges : le total du cadre de
contrôle doit être égal au total du bordereau engagé par le président du conseil
général.
Il ventile ensuite les mandats dans la partie qui lui est réservé en distinguant :

- Ceux dont la contrepartie est portée au crédit du compte de gestion


courant (4690) et qui peuvent faire l’objet d’une inscription globale dans
la colonne qui lui est réservée ;
- Les autres opérations sont inscrites en détail dans leur colonnes
respectives «autres tiers ».

• La prise en charge comptable

Elle est effectuée sur les fiches du grand livre modèle CT 01 (annexe …).
La prise en charge d’un mandat, comme celle d’un ordre de recette, donne
lieu à une écriture en partie double de manière à faire apparaître d’une part, la
dépense de fonctionnement (au débit de la classe 6) ou d’investissement
(Au débit de la classe 9) et d’autre part, la dette du département vis-à-vis des
Tiers (au crédit des comptes 4690 : fournisseur en cours ; 4691 :
fournisseurs antérieurs).
Ainsi le payeur passe les écritures sur les fiches du grand livre CT01 pour
constater les opérations de la prise en charge d’un bordereau de mandats de
dépenses de fonctionnement et ensuite sur les bordereaux d’émission CT 20 ; les
fiches d’exécution des opérations hors budget et des comptes de tiers modèle
CT 04 (annexe…) sont utilisées pour les autres comptes de tiers et financiers s’il
y a lieu pour la prise en charge d’un bordereau de mandats de dépenses de
fonctionnement (425 : salaire net à payer ; 434 : retenus sur salaire ; 435 :
CNPS ; 451 : frais bancaires).

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Après la prise en charge, le comptable retourne le troisième exemplaire du


bordereau d’émission des mandats CT20 à l’ordonnateur, le deuxième
exemplaire sera conservé dans les archives du poste comptable. L’original
accompagnera le compte de gestion comme pièce justificatives.
Enfin, le payeur procède à leur mise en paiement afin de se libérer
définitivement de sa dette.

✓ Le règlement des dépenses

Il s’agit ici de la remise du chèque ou du versement des fonds entre les mains du
créancier départemental.
Avant de prendre la décision de payer, le payeur doit s’assurer qu’il a des
disponibilités nécessaires. En cas d’absence de fonds disponible sur le compte
au trésor alors que les mandats ont été pris en charge dans les écritures du
payeur, le président du Conseil Général doit lui indiquer dans quel ordre les
créanciers doivent être payé, au fur et à mesure de la rentrée des disponibilités.

Mais depuis Octobre 2004, des comités de trésorerie (comprenant l’ordonnateur


et le payeur, fonctionnent officiellement dans les postes comptables de la
Direction Générale du Trésor de la Comptabilité Publique et sont organisé par
arrêté n° 397/MEMEF/DGTCP-CE du 26 Octobre 2004. Ces comités sont crées
en vue de déterminer des stratégies de mobilisation des ressources et des
priorités dans le règlement des dépenses.

Si les disponibilités permettent de régler les dépenses, le payeur vérifie


l’identité du créancier. Le paiement doit se faire aux véritables créanciers.

Les paiements en espèce s’effectuent sur acquis daté et signé préalablement au


paiement. L’acquit est donné à l’encre par la partie prenante après vérification
de son identité, sans réserve ni restriction.

Lorsque la partie prenante ne peut signer, le paiement est effectué en présence


de deux (2) témoins. Dans ce cas le payeur constate par écrit l’incapacité de
signer et appose leurs propres signatures sur le mandat.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

Cette preuve testimoniale du paiement n’est admise que pour un mandat


inférieur à un plafond fixé à 100 000 francs. Au dessus de ce plafond, une
administrative ou notarié est requise. Le paiement peut être fait entre les mains
d’un mandataire qui muni d’une procuration sous seing privé et sous la
responsabilité personnelle du payeur jusqu’à concurrence d’un montant de
300 000 francs. Au dessus de ce montant, le payeur est tenu d’exiger une
procuration notariée.
Le règlement des sommes dues au créancier décédé peut être effectué entre les
mains de ses héritiers sur production par ceux-ci d’un acte de décès du
bénéficiaire et d’un certificat d’hérédité. L’acte d’hérité établissant le droit de
succession de chacun des héritiers est délivré par les tribunaux de premières
instances.
Sont obligatoirement payées par virement ou par chèque, soit à un compte
ouvert au trésor, soit à un compte courant ouvert à la BCEAO, ou dans une
banque privée, les sommes dont le montant net dépasse 300 000 francs.
Enfin, le payeur comptabilise tous les paiements pour le compte de la
collectivité territoriale, pour le montant brut des mandats, dans les différents
livres comptables.
Les inscriptions sont effectuées par journée et dans leur ordre chronologique :

- Au moment du paiement effectif pour les paiements à vue ;


- Au moment de l’établissement des effets de paiement pour les versements
bancaires.

Dans les deux cas, le payeur émarge le mandat de paiement par l’indication de la
date et du mode règlement. L’émargement permet au payeur d’établit chaque
mois l’état de paiement des dépenses ; les différentes situations financières et en
cas de besoin, le repérage des restes à payer porte sur les états de reste à payer,
modèle CT 25 (annexe…).
A la fin de chaque journée, les bordereaux d’émission des mandats sont émargés
par l’indication des règlements effectués et les mandats correspondant sont
rattachés aux fiches récapitulatives des dépenses auxquelles ils se rapportent.
Au fur et à mesure des paiements, le payeur débite les comptes de tiers de prise
en charge par le crédit du trésor (compte 560 ou 562).

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

NB : Il peut arriver que des mandats pris en charge par le payeur fassent l’objet
de réduction ou d’annulation à la suite d’erreurs.
Lorsqu’une réduction ou une annulation de mandat intervient (toujours après la
prise en charge du payeur), celle-ci donne lieu à l’émission par l’ordonnateur
d’un mandat rectificatif indiquant la date, le numéro du mandat et le montant du
mandat sur lequel doit porter la restitution, ainsi que les motifs de régularisation.

Le rectificatif est porté sur un bordereau de mandat annulé. Le président du


Conseil Général utilise à cet effet un modèle de bordereau de mandat dont il
complète l’intitulé en conséquence et sur lequel l’inscription se fera
obligatoirement à l’encre rouge.

A la réception du rectificatif, le payeur passera sur les fiches CT 01 et sur la


fiche correspondante du livre d’exécution des opérations budgétaires les
rectifications des différentes écritures.

NB : La procédure d’exécution des dépenses s’illustre parfaitement dans ce


schéma ci-dessous :

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

QUI ? QUOI ?

1- ENGAGEMENT
❖ Comptable
Ecriture de réservation des crédits dans la comptabilité
administrative.
❖ Juridique
Signature des bons de commandes, marchés, contrats,
conventions avec les tiers…
ORDONNATEUR :
(LE PRESIDENT DU
CONSEIL GENERAL) 2. LA LIQUIDATION
❖ Attestation du service fait
❖ Acceptation de la dette

3. MANDATEMENT

Ordre donné au comptable de payer avec transmission des


pièces justificatives

❖ Phase comptable
Enregistrement de la dépense en comptabilité administrative

❖ Phase administrative
Constitution du dossier réglementaire

4. PAIEMENT

❖ Vérifications réglementaires
- Qualité de l’ordonnateur
- Disponibilité des crédits
- Imputation de la dépense
COMPTABLE AGENT - Validité de la créance
.Vérification du service fait
DU TRESOR (PAYEUR
. Exactitude des calculs de la liquidation
DU DEPARTEMENT) . La production des pièces justificatives
- Caractère libératoire du règlement
. Mode de règlement prévu par les textes
. Au profit du créancier
❖ enregistrement en partie double

❖ Paiement de la dépense

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

CHAPITRE II : ANALYSE ET PROPOSITIONS D’AMELIORATION

SECTION I : ANALYSE DES PROCEDURES

Nous ne saurions clore note étude sur les procédures d’élaboration et


d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées sans relever les forces
et les faiblesses que nous avons puis constatées.

Paragraphe I : les procédures d’élaboration du budget

A- Les forces

A ce niveau, nous avons :


- le plan stratégique de développement et le programme triennal qui
tiennent compte des aspirations des populations dans l’élaboration du
budget ;
- les principes budgétaires constituent une force dans la mesure où
l’élaboration du budget se fait dans les limites, dans les restrictions et les
exceptions budgétaires ;

B- Les faiblesses

Le Conseil Général de Boundiali est une collectivité décentralisée délocalisé du


fait de la crise politico-militaire que connaît notre pays depuis le 19 Septembre
2002. Il a pour objectif premier le développement du département de Boundiali
ce qui passe par la satisfaction des besoins de ses populations. Mais cet outil de
développement présente des faiblesses que nous avons puis relever lors de notre
stage de formation au sein de cette institution.

A ce niveau nous avons :

- La mauvaise quantification des recettes et des dépenses

Les recettes ne peuvent être recouvrées faute d’une mauvaise quantification


entrainant par conséquent des dépenses inexécutées. En effet, les surestimations

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

de recette entrainent des situations de déficit dans l’exécution du budget dans la


mesure où des dépenses certaines ont été grevées sur des recettes fictives.

- L’absence de prévision de dépenses exceptionnelles

Les prévisions de dépenses exceptionnelles n’existent pas dans le budget


entrainant ainsi des situations désobligeantes dès qu’elles apparaissent.

- La non implication des différents chefs de service dans


l’élaboration du budget

Les prévisions budgétaires ne concernent que le président du Conseil Général et


le chef du service financier au détriment des autres chefs de service.

Paragraphe I : les procédures d’exécution du budget

A- Les forces

Le conseil Général respect les dispositions de la loi n°2003-489 du 26 décembre


2003 portant régime financier, fiscal et domanial des collectivités territoriales.
En plus de cela il noter que le Conseil à la possibilité de modifié le budget
encours d’exercice. En outre il faut souligner que l’une des forces des Conseils
Généraux aujourd’hui est que le contrôle à priori a été amoindri au profit du
contrôle à posteriori.
L’une des forces les plus appréciables que nous avons relevés durant cette
période de stage est qu’il existe tout un système de contrôle très efficace à tous
les niveaux de l’exécution du budget.

B- Les faiblesses

Le Conseil Général de Boundiali dispose d’atouts indéniables dans l’exécution


de son budget certes, mais nous avons relevé certaines faiblesses dans ces
procédures.
Ces faiblesses sont:

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

- L’absence d’un logiciel d’exécution des dépenses et des recettes

Les logiciels informatiques, ensemble de règle et de programme relatif au


fonctionnement d’un ensemble de traitement d’information et de données, sont
devenus des outils indispensables dans la gestion des entreprises.

- L’absence d’outils modernes de gestion telle que le tableau de


bord

Toute structure se voulant dynamique a besoin d’un tableau de bord car, celui-ci
est l’instrument de communication et de décision qui permet à la structure
d’avoir des informations sur les différents points de sa gestion afin de
l’améliorer. Il constitue également l’élément clé de pilotage de l’entreprise
concernée. Il fait apparaitre des voyants c'est-à-dire des indicateurs de
dépassement d un seuil critique préétablit qui vont constituer des déclencheurs
d’action, des informations pouvant signaler des dangers de la structure à tout
moment.
- L’absence d’un manuel de procédure comptable

Le Conseil Général de Boundiali ne dispose pas d'un manuel de procédures qui


va permettre de définir clairement les tâches ; que chacun sache ce qu'il doit
faire.

Le manque de procédures écrites ne permet pas aux agents d'avoir une bonne
connaissance de ce qu’ils doivent faire. Par conséquent, il devient aussi très
difficile d'assurer l'intérim d'un agent lorsqu'il est absent car lui seul sait
comment il exécute ses tâches.

- Le principe de l’unicité des caisses qui entraîne un retard dans


l’exécution du budget

Il faut signaler que tous les recouvrements effectués par le payeur sont d’abord
centralisés au niveau de la direction Générale du Trésor, avant que le trésor
reverse la quote-part du Conseil général. Cela entraîne un retard considérable
dans l’exécution des dépenses.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
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SECTION II : PROPOSITIONS D’AMELIORATION

Pour corriger les dysfonctionnements que nous avons relevés suite à l’analyse
des procédures, nous recommandons aux différents responsables du Conseil
Général ainsi qu’à l’Etat de Côte d’Ivoire les solutions suivantes afin, que le
conseil général puisse véritablement remplir sa mission de développement local.

Paragraphe I : les procédures d’élaboration du budget

Face aux faiblesses relevées dans les procédures d’élaboration du budget du


Conseil Général, nous recommandons les mesures suivantes qui selon nos
analyses peuvent améliorer ce système.

A- La connaissance des recettes fiscales

La connaissance des recettes fiscales est très utile pour le Conseil car elle lui
permettrait d’éviter soit une sous-évaluation, soit une surévaluation au moment
de la prévision.

B- Une quantification réaliste des recettes et des dépenses

Pour les recettes il convient de recenser l’ensemble des ressources mobilisables


par les services du Conseil, les contribuables par catégorie de taxe ou impôt. A
l’aide de la délibération des taxes, il faut évaluer de façon sincère. Les recettes
ne pouvant être évalué doivent être quantifié sans extrapolation aberrante.
Pour les dépenses, il faut prévoir dans un premier temps les dépenses
obligatoires et instituer un système de ratio à respecter pour les autres dépenses.
A titre indicatif, les dépenses de carburant ne doivent excéder 5% du budget de
fonctionnement. Il faut faire une prévision par barre pour une dépense donné
pour le respect des postes budgétaires.

Pour les dépenses dont les montants sont incertains, il faut procéder à un
système d’évaluation limitative. De même pour les recettes.

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C- Prévision des dépenses exceptionnelles

Nous recommandons la prise en compte des dépenses exceptionnelles dans le


budget afin de faire face aux situations désobligeantes ou imprévisibles.

D- L’implication des différents chefs de service dans


l’élaboration du budget

Pour une bonne élaboration du budget, nous proposons que tous les différents
chefs de service participent effectivement à l’élaboration du budget de
fonctionnement afin que le budget soit la traduction effective des besoins des
différents services.

Paragraphe II : les procédures d’exécution du budget

De même, pour les procédures d’exécution, nous recommandons les mesures ci-
dessous dans le but d’améliorer le système d’exécution du budget.

A- Un logiciel de gestion budgétaire

Ce logiciel de gestion aidera le conseil général dans la confection du budget,


dans les différentes saisies de mandat, de bordereaux, de bons de commandes
dans la gestion des recettes, dans l’établissement des différentes situations
financières. Nous recommandons vivement ce logiciel car il permettra au
Conseil d’être plus efficace.

B- Un manuel de procédure

Toutes les activités du conseil et en particulier les opérations d’élaborations et


d’exécution du budget doivent être effectuées sur la base de procédures
formalisées pour éviter le cumul; des fonctions incompatibles. Celles-ci doivent
être à la portée de tout le monde pour leur servir de référentiel pour une
compréhension et une exécution uniformes de leurs activités.

Ce manuel doit être mis à jour régulièrement pour permettre au Conseil de joué
efficacement son rôle, c'est-à-dire le développement local.

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C- Un tableau de bord

Le tableau de bord est un outil très ancien, il est né aux Etats Unis après la
seconde guerre mondiale pour assurer la réussite du développement rapide des
entreprises privées. Aujourd’hui, cette démarche est de plus en plus étendue à la
gestion des collectivités.
En effet, comme un entrepreneur ou un chef d’entreprise, le président du Conseil
général doit aujourd’hui, pour bien gérer, pouvoir s’appuyer constamment sur
des bases rationnelles retraçant les variations de sa gestion et de son
environnement. Il a besoin plus que les autres de faire preuve de jugement à
partir d’informations essentielles, fiables et mise à jour sans discontinuité.
Ainsi la mise en place d’un tableau de bord pour le conseil général s’inscrit dans
une optique d’animation budgétaire passant par la concertation et la
responsabilisation des acteurs.
Nous recommandons cet outil au conseil général car, il lui permettra dans sa
gestion budgétaire de calculer, d’analyser, d’interpréter les écarts et prendre des
mesures correctives si nécessaire.

Bien vrai que les procédures d’élaboration et d’exécution présentent des


faiblesses auxquelles nous avons proposés des solutions mais, il appartient à
l’Etat de Côte d’Ivoire, l’initiateur de ces Conseils Généraux de jouer
pleinement son rôle d’accompagnateur afin ceux-ci répondent aux attentes des
populations.

Paragraphe III : Recommandations à l’endroit de l’Etat de


Côte d’Ivoire

Afin que les Conseils Généraux puissent véritablement jouer leur rôle de
développement local pour le bonheur des populations, nous proposons les
actions suivantes à l’Etat de Côte d’Ivoire :

- relever le taux des subventions aux collectivités. Cette subvention doit


correspondre au coût réel des compétences transférées ;
- assurer la régularité de l'approvisionnement des collectivités locales en
tenant compte de leurs charges mensuelles incompressibles ;

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- créer les conditions pour un meilleur accès des collectivités locales au


marché financier ;
- adapter les textes aux nouveaux enjeux des financements extérieurs
(assouplissement de la règle de l'unicité de caisse, exonérations
douanières des dons et legs des partenaires, etc.) ;
- réduire les délais de mise à disposition des fonds dus aux collectivités
pour leur permettre de couvrir à temps les charges d'investissement et de
fonctionnement ;
- regrouper les différents transferts de fonds aux collectivités décentralisées
en une seule structure dans l'optique d'avoir un seul interlocuteur (Etat) ;
- adopter, dans les meilleurs délais, les autres textes d'application en
matière de transfert et de répartition des compétences de l'Etat aux
collectivités territoriales ;
- mettre à la disposition des collectivités territoriales les mesures
d'accompagnement en vue d'un transfert effectif desdites compétences ;
- associer les collectivités territoriales au processus d'élaboration des
décrets et arrêtés subséquents de la loi sur le transfert des compétences ;
- doter les collectivités territoriales de cadastres, même simplifiés, en vue
d'identifier correctement les redevables de l'impôt foncier ;
- élargir progressivement les attributions fiscales des collectivités dans le
respect des dispositions légales ;

Enfin, nous proposons à l’Etat de dépolitiser les Conseils Généraux en évitant


les candidatures parrainées par les partis politiques.

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Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

CONCLUSION

Au terme de notre stage, au Conseil Général du Département de Boundiali qui


est une collectivité territoriale dont la mission principale est le développement
du département de Boundiali, nous nous disons non seulement satisfait de la
qualité d’accueil dont nous avons bénéficié mais, aussi des travaux que nous
avons effectués.

Sur le plan professionnel, ce stage nous a permis d’élargie notre connaissance,


de voir comment fonctionne la procédure d’élaboration et d’exécution du budget
dans les collectivités décentralisées.

En effet, nous avons constaté qu’au Conseil Général de Boundiali il existe un


système qui respecte toutes les procédures d’élaboration et d’exécution du
budget des collectivités territoriales avec cependant quelques défaillances tant
bien qu’au niveau de l’organisation, qu’au niveau de l’élaboration et de
l’exécution du budget. Une analyse de ce système nous a permis de
diagnostiquer les défaillances et de faire des propositions visant à redynamiser
ce système dans toutes ses composantes.

Nous pensons que la démarche utilisée pour résoudre les problèmes ainsi que les
solutions proposées pourraient aider le Conseil Général à mieux maitriser le
système pour le rendre plus efficace dans la réalisation de son programme
d’action et de développement de sa localité.

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Conseil Général de Boundiali

BIBLIOGRAPHIE

❖ Textes et Lois

- La loi N° 2001-476 du 09 Août 2001 d’orientation sur l’organisation


générale de l’administration territoriale.

- La loi N° 2001-477 du 09 Août 2001 relative à l’organisation du


département.

- La loi N° 2003-489 du 26 Novembre 2003 partant régime financier, fiscal


et domanial des collectivités territoriales.

❖ Mémoires

- KADJO Amon David, « Optimisation du processus des dépenses


d’investissement et de fonctionnement des collectivités : cas Conseil
Général d’Alepé », 38 pages.

- DUQUESNE Coidjoblé Yao, « Procédures d’élaboration et d’exécution


du budget dans les collectivités territoriales : cas du District de
Yamoussoukro », 48 pages.

❖ Séminaires de formation

- Thème : les compétences financières, fiscales et domaniales des


collectivités locales (cas des Districts et Département) du 23 au 24 février
à l’IIAO de Grand Bassam.

- Thème : procédures financières des Département.

❖ Sites internet

- www.cgboundiali.ci, le 04 Mai 2009 à 10H 45mn.


- www.google.ci, le 20 Mai 2009 à 14 H 20 mn.

FOFANA Ouamblé étudiant en Technique Comptable et financière


KOUAKOU N’Guessan Casimir étudiant en Contrôle de Gestion 74
Procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les collectivités décentralisées : cas du
Conseil Général de Boundiali

ANNEXES

N° INTITULE PAGES
1 Carte du Département de Boundiali I
2 Organigramme du département de Boundiali II
3 CT 51 : bulletin de liquidation recettes III
4 CT 50 : bordereau d’émission des ordres de recettes IV
5 CT 52 : déclaration de recette V
6 CT 53 : bordereau de recouvrement avant émission des VI
ordres de recettes
7 CT 03 : Livre auxiliaire des opérations budgétaires des VII
recettes, ce livre permet de suivre en détail les ordres de
recettes, de contrôler les disponibilités de crédits et de
suivre l’exécution de recettes
8 CT 101 : fiche de liaison de recettes VIII
9 CT 21 : mandat de paiement XI
10 CT 20 : bordereaux d’émission des mandats de paiement X
11 CT 02 : le livre auxiliaire des opérations budgétaires de XI
dépenses, ce livre permet de suivre en détail les mandats de
paiements et l’exécution des dépenses
12 CT 100 : fiche de liaison de dépenses XIIS

FOFANA Ouamblé étudiant en Technique Comptable et financière


KOUAKOU N’Guessan Casimir étudiant en Contrôle de Gestion 75

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