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Au plan administratif, il fait partie de la grande région des savanes dont le chef
lieu de région est Korhogo.
1-Le relief
2-Le climat
suspension. Les études ont montré qu'il provient des régions sahéliennes plus au
nord. A l'inverse de l'harmattan, les vents marins qui atteignent le département
de Boundiali soufflent du sud vers le nord. Ces vents sont doux, moins rapides et
plus réguliers. Le contact entre les deux vents est appelé front intertropical
(FIT). La durée et le rythme de ces vents sont déterminés par la position
géographique du front intertropical. L’observation des données climatologiques
indique une répartition assez homogène des pluies qui tombent dans le
département. L’évapotranspiration et autres paramètres montrent qu'une forte
proportion de ces pluies parviennent aux ruisseaux et peuvent s'infiltrer pour
atteindre les nappes souterraines
3- le sol
Il a été remarqué que le sol dans le département de Boundiali est constitué de
la dégradation des roches granitiques dans sa partie occidentale, et de niveaux
argileux, limoneux ou formé de kaolinite à l’Est. Au Centre, on rencontre une
série de sols sablo argileux. Des essais au laboratoire effectués sur le sable de la
Bagoué ont prouvé que celui-ci est bien adapté pour les travaux de génie civil.
Au Sud du département, on rencontre des sols ferralitiques. Ceci est dû à
l’existence de collines, de roches massiques dans les environs. Dans cette partie
du département, on remarque des gravillons latéritiques plus ou moins grossiers.
4- La végétation
Situé dans la partie septentrionale du pays, le département de Boundiali
appartient à la zone des savanes. Il est marqué par une végétation composée
d’arbres et d’arbustes pouvant atteindre parfois 25 mètres de hauteur. De poches
de hautes herbes intruses ce paysage soudanais. Les essences répertoriées par les
services spécialisés sont en majeure partie constituées de baobabs, de fromagers,
de tecks, etc. L’état de Côte d’Ivoire a aménagé une parcelle de forêt dénommée
la Palé à l’ouest de Boundiali. Il s’agit d’un projet dont le but à terme est de
parvenir à la création d’une zone de transit pour la transhumance animale du
nord et en partance vers le sud du pays. Plusieurs variétés d’espèces animales y
sont présentes. La faune naturelle est bien diversifiée. On rencontre toutes sortes
d’animaux (biches, gazelles, antilopes, phacochères, panthères, serpents boa,
pythons, etc.). On rencontre par ailleurs des oiseaux dans tout le département de
5- L’hydrographie
Ceci fait dire que Boundiali est situe sur une « dorsale » continentale. Les
nombreux tributaires de ces deux cours d’eau arrosent tout le département. A
l’exception de la partie orientale de la sous-préfecture de Kasséré qui se trouve
baignée par le Bandama, le reste du département est alimenté en eau par le
fleuve Niger. L’Autorité du Bassin du Niger (ABN) qui est un organe
regroupant les états ouest africains dont les territoires sont traversés par le fleuve
Niger accorde une attention toute particulière au département de Boundiali.
Ces deux rivières se comportent souvent comme frontières naturelles avec les
départements voisins (Korhogo à l’est et Odienné à l’ouest). La ville de
Boundiali est alimentée en eau potable à partir d’une station de pompage et de
traitement située au bord de la Bagoué. Une vaste campagne de forage de puits
en vue de l’alimentation en eau des populations rurales a permis de réaliser une
bonne centaine de puits à travers le département.
1- La population
Selon les données issues du RGPH de 1998, environs 163425 âmes et 200539
selon l’INS en 2007 vivent sur le territoire départemental de Boundiali dont la
surface est estimée à 8644Km2 (selon une étude de l’autorité du Niger). Jadis
les populations de Boundiali étaient principalement constituées de Senoufo. Puis
au fil du temps, d’autres peuples notamment les malinkés sont arrivés et ont
formés avec les senoufo le peuple de Boundiali.
Aujourd’hui encore on rencontre les deux grands groupes linguistiques dans le
département ainsi :
✓ Les senoufo au Nord et au Sud Est
✓ Les malinkés au Centre et à l’Ouest du département
Les senoufo représentent environ 70 à 75% de la population tandis que les
malinkés sont estimés à 20 à 25%. D’autres peuples cohabitent
harmonieusement avec les autochtones du département. Ces derniers sont
principalement constitués de peulhs.
2-Activités économiques
Le département de Boundiali regorge de nombreux atouts (économique, social
et culturel) favorables à son développement rapide et efficace. En effet le
• l’agriculture
• l’élevage
L’élevage est pratiqué par toute la population mais particulièrement par les
peulhs qui le font en général dans un but commercial. Cet élevage (bovin,
caprin, et volaille) connaît un réel essor grâce à l’existence de nombreux parcs et
ranch de la palée (situé entre Guinguéréni et Nondara).
• le tourisme
Le département de Boundiali, situé dans la partie septentrionale de la Côte
d’Ivoire appartient à la zone dite des savanes. Cette partie du pays ou habite en
grande majorité le peuple senoufo est caractérisé par un riche patrimoine
touristique.
En effet le peuple senoufo mondialement reconnu à travers ses potentialités
touristiques dont le plus médiatisé reste le rite initiatique au poro.
Le poro est une pratique ancestrale qui marque le passage d’un stade (celui du
non initiation ou de la nativité) au stage supérieur de la connaissance ou on
apprend réellement à comprendre la relation entre l’homme et la nature, entre les
faits et les créatures divines. Le poro est aussi un contrat social entre la société et
l’individu qui passe pour le reste de sa vie.
A côté du poro, on peut citer comme faisant partie du riche tissu touristique de
Boundiali, les danses traditionnelles (le n’Goron et autres).
L’existence des forêts sacrées à travers tout le département, les hauts fourneaux
d’où les forgerons produisaient le fer pour la fabrication des outils agricoles
(dabas, coupe-coupe, et autres armes blanches), les tisserands artisanaux, les
cordonniers locaux font du département de Boundiali une destination touristique
à exploiter dans les années à venir.
1- Organisation du Département
✓ Le Conseil Général ;
✓ Le Bureau du Conseil Général ;
✓ Le Président du Conseil Général ;
✓ Le comité économique et social départemental ;
✓ Le Secrétariat Général ;
✓ La Direction des services techniques et des Moyens Généraux ;
1- Le Conseil Général
Ces différentes commissions sont chargées des questions qui relèvent de leurs
compétences respectives. Pour une population de 163425 habitants en 1998
selon les données issues du RGPH et 200539 en 2007 estimés par INS, le
Conseil Général du Département de Boundiali comprend trente trois (33)
membres.
✓ Un (1) Président ;
✓ quatre (4) Vices- Présidents.
3- le Président du Conseil
La tête de la liste déclarée vainqueur aux élections est de droit président du
Conseil Général du Département. Il est l’organe exécutif au sein du Conseil
Général.
A ce titre :
✓ le Président ;
✓ un (1) vice- Président ;
✓ deux (2) secrétaires ;
✓ dix (10) membres.
Il se réunit au moins deux (2) fois par an, sur convocation du Président pour
donner son avis sur toute matière ; soit sur saisine du Président du Conseil
Général du Département ; soit de sa propre initiative ; soit à la demande du
conseil général. Il est obligatoirement consulté pour donner son avis sur les
budgets annuels, le plan de développement départemental et ainsi que les plans
d’aménagement départemental et sur les propositions d’entente
interdépartementale et ces avis sont transmis concomitamment à l’autorité de
tutelle.
✓ le Secrétariat Général ;
✓ la Direction des Services Techniques et des Moyens Généraux ;
✓ la Direction des Affaires Socioculturelles et de la Promotion Humaine ;
✓ la Direction des Services Financiers et comptables ;
✓ la Paierie Départementale.
L’ensemble des services du Département (Conseil Général) de Boundiali est
coordonné par le secrétaire général.
1- le Secrétariat Général
Le secrétariat général est une instance qui est placé à la tête des autres
instances. Elle est chargée de l’organisation générale du travail et du
fonctionnement de l’administration.
5- La Paierie Départementale
INTRODUCTION
La côte d’ivoire s’est engagée depuis 2001 dans une autre phase du processus de
décentralisation. En effet, à cette date, notre pays a pris le pari de maintenir sa
politique de communalisation en l’approfondissant. En outre, il a initié d’autres
pistes du développement local par la diversification des collectivités territoriales.
Mais mal conçu et mal exécuté, ce budget peut entraver le bon fonctionnement
des services administratifs et même bloquer le développement de tout le
Département.
C’est au vu de cette inquiétude que lors de notre stage de fin de cycle au Conseil
Général du Département de Boundiali il nous a été demandé de travailler sur les
procédures d’élaboration et d’exécution du budget dans les Collectivités
Décentralisées : Cas du Conseil Général du Département de Boundiali.
Pour mener à bien notre étude, nous allons dans une première partie porter notre
réflexion sur une approche théorique du budget des collectivités décentralisées
en passant en revue les généralités sur la comptabilité publique, dans une
seconde partie nous allons nous appesantir sur les procédures d’élaboration et
d’exécution du budget du Conseil Général de Boundiali existant et enfin, nous
formulerons des propositions d’amélioration.
PREMIERE PARTIE :
APPROCHE THEORIQUE
SUR LE BUDGET ET LA
COMPTABILITE DES
COLLECTIVITES
La mise en place des sorties et des entrées de fonds vise à évite les ruptures de
disponibilité et les surcoûts directs ou indirects qui en résulteraient.
Par exemple pour le recours à des concours bancaires, mais également pour
anticiper sur les tendances conjoncturelles, l’entreprise se forge un plan d’action
à court terme.
Dans ces différentes démarches il apparait que le budget porte sur la gestion
prévisionnelle impliquant une vision anticipée de l’avenir. Il s’agit d’une gestion
dynamique et volontaire pour éviter de parer au plus pressé et de subir l’avenir.
Le budget est une inscription des actions immédiates sur le double plan des
objectifs et des moyens dans une planification à long terme.
Le budget doit respecter les grands principes généraux du droit budgétaire qui
sont :
A- Le principe de l’égalité
Comme tout acte législatif, l’acte budgétaire doit être légal c'est-à-dire que les
recettes et les dépenses ne peuvent être engagées que dans le cadre de la
réglementation les concernant.
B- Le principe de l’annualité
Le budget est constitué par l’ensemble des comptes qui décrivent, pour une
année civile, toutes les recettes et toutes les charges. Il est voté et exécuté
annuellement.
C- Le principe de l’unité
Le budget, étant un document par lequel sont prévues et autorisées les recettes et
les dépenses, il doit par conséquent renfermer l’ensemble des recettes et des
dépenses dans un document unique.
C’est le principe selon lequel le budget doit être voté en équilibre réel, c'est-à-
dire que l’ensemble des recettes doit être égal à l’ensemble des dépenses.
Par ailleurs, les recettes et les dépenses doivent être évaluées de façon à ce que
ce principe soit aussi valable pour les modifications.
Les ordonnateurs prescrivent l’exécution des recettes et des dépenses alors que
les payeurs sont les seuls chargés de la prise en charge et du recouvrement des
ordres de recettes qui leur sont remis par l’ordonnateur et du paiement des
dépenses.
Le budget est un document prévisionnel qui doit être prêt pour l’ouverture de
l’exercice auquel il s’applique. Toutes les dépenses et recettes ne peuvent être
réglées sans leur inscription antérieure au budget.
Les autorisations de crédit ne sont pas accordées en bloc mais au contraire sont
fractionnées en crédit ayant chacun une affectation précise. En d’autre terme, il
n’est possible d’imputer sur un chapitre que les dépenses correspondant à l’objet
de ce chapitre et sans dépasser le chiffre voté par le Conseil. Cette règle fait
donc obligation de répartition des crédits en :
Ces recettes sont logées dans la classe 7 qui comporte cinq (5) sections que
sont :
Ces prévisions sont logées dans la classe 6 qui comporte cinq (5) sections que
sont :
- Section 60 : Dépense des services généraux ;
- Section 61 : Dépense des services des collectivités ;
- Section 62 : Dépenses des services sociaux, culturels et de la
promotion humaine ;
- Section 63 : Dépenses des services économiques ;
Ces recettes sont logées dans la classe 0 qui comporte cinq (5) sections qui
sont :
- Section 01 : Produits de l’aliénation du bien du patrimoine ;
- Section 02 : Prélèvement sur fonds d’investissement ;
- Section 03 : Recette des emprunts ;
- Section 04 : Aides de l’Etat ou aides extérieurs ;
- Section 05 : Dons et legs ;
- Section 06 : recettes diverses.
Ces Prévisions sont inscrites dans la classe 9 qui comporte six (6) sections :
- Titre I : Fonctionnement
- Titre II : Investissement
A- Titre I : Fonctionnement
1- Ressources de fonctionnement
a- Recettes fiscales
c- Aide de l’Etat
Il s’agit de fonds versés par des personnes morales ou physiques pour couvrir
avec ceux des collectivités territoriales à des dépenses d’intérêt public local.
e- Les emprunts
Ils regroupent les recettes encaissées par les collectivités territoriales en contre
partie des services rendus aux usagers de services administratifs, de services
2- Dépenses de fonctionnement
Les comptes de ces dépenses sont doublés par la nature de la dépense. Par
exemple 6000/4 : achat de carburant pour compte du Secrétariat Générale.
Ce sont les dépenses des activités qui ont pour objet de permettre ou de favoriser
la promotion sociale, culturelle ou humaine des administrés.
Ce sont les dépenses liées à l’agriculture, l’élevage, aux eaux et forêts aux
transports et communications, aux marchés, etc.
B- TITRE II : INVESTISSEMENT
c- Recette d’emprunt
d- Aide de l’Etat
Tirées de la classe 9, elles concernent les dépenses qui ont une influence directe
sur le patrimoine de la collectivité territoriale.
Les comptes des dépenses d’investissement sont doublés du compte patrimonial.
Par exemple le 9201/2212 : construction d’école.
L’on distingue six (6) types de dépense d’investissement.
Ce sont les dépenses relatives aux charges destinées à l équipement des services
de l’administration générale, de l’administration financière et domaniale, de la
paierie départementale et de la police.
Ce sont les dépenses assurant l’équipement des services dont l’activité génère
des revenus pour les administrés (agriculture, élevage, eaux et forêts, transport et
communications, marché, etc.
Ce sont les dépenses liées aux transferts concernant plus particulièrement les
dépenses relatives au remboursement du capital des emprunts, aux prises de
participation, aux indemnisations pour expropriation et admission en non valeur
de la taxe d’équipement.
Paragraphe I : Le budget
Le budget est défini aussi comme « l’acte par lequel sont prévues et autorisées
les recettes et les dépenses d’un organisme public ». Le budget est élaboré,
arrêté conformément aux lois, règlements et instructions en vigueur.
Dans ces conditions, le budget présente trois principales caractéristique :
- Acte de prévision ;
- Acte d’autorisation ;
A- Le Budget Primitif
B- Le Budget Modificatif
Afin que l’exécution des budgets puisse être suivie aisément, toute opération
budgétaire doit retracée à la fois sa fonction, sa nature ou son caractère
A- La classification fonctionnelle
C’est un système ou chaque opération comptable fait jouer deux (2) comptes :
l’un étant débité et l’autre crédité du même montant.
Ainsi, la masse des débits doit être égale à la masse des crédits. Il en est de
même du total des soldes créditeurs et des soldes débiteurs.
DEUXIEME PARTIE :
PROCEDURES
D’ELABORETION ET
D’EXECUTION DU BUDGET
Il s’agit essentiellement :
B- Du programme triennal
C’est un document qui regroupe l’ensemble des actions et des opérations qu’une
collectivité territoriale envisage de réaliser sur une période de trois (3) ans.
Il faut préciser que l’état d’exécution des recettes et des dépenses doit
obligatoirement revêtir de la signature de l’ordonnateur et du payeur.
Son rôle est de déterminer l’’effectif exact des agents devant émarger sur le
budget en confection en vue de maîtriser la masse salariale et les charges
sociales.
Ces deux documents présentent d’une part le rapport annuel sur la gestion
financière et comptable de la collectivité et d’autre part le résultat (l’excédent ou
le déficit) des exercices antérieurs.
Ils sont le cas échéant nécessaires dans le cadre de l’élaboration d’un budget
modificatif qui doit prendre en compte les résultats de la gestion précédente.
En outre, le budget doit être présenté non seulement selon un canevas déterminé
par la nomenclature budgétaire et comptable mais également prendre en compte
l’ensemble des dispositions légales et réglementaires en l’occurrence certains
principes tels que :
- La légalité budgétaire ;
- L’unicité budgétaire ;
- L’annualité budgétaire ;
- L’universalité budgétaire.
Comme tout acte législatif, l’acte budgétaire doit être légal c'est-à-dire que
les recettes et les dépenses ne peuvent être engagées que dans le cadre de la
réglementation les concernant.
Le budget est constitué par l’ensemble des comptes qui décrivent, pour une
année civile, toutes les recettes et toutes les charges. Il est voté et exécuté
annuellement.
(1) : Mise
en Cohérence
(1) : Mise
en Cohérence
Plan Programme Triennal
Stratégique et Budget
Programme Triennal
A- Le budget de fonctionnement
Ce sont toutes les actions retenues pour l’année budgétaire dans le programme
triennal et toutes les charges de fonctionnement des services de l’administration
des collectivités territoriales, de même que les dettes de la collectivité ainsi que
le remboursement des intérêts des emprunts sollicités.
Il convient ensuite de prendre les dépenses, nature par nature, pour analyser les
spécificités évolutives.
C’est donc le total des salaires de chaque compte de dépenses dudit tableau qu’il
faut inscrire à la barre 1 du compte fonctionnel ouvert au budget.
Notons que ces différents taux sont indexés sur le salaire mensuel brut de
chaque employé (déductions faites des indemnités).
Il s’agit des titres de transport et le service que la collectivité paie, lors d’une
mission en dehors du territoire départemental, pour les élus, les fonctionnaires et
les agents.
Le montant de la prévision est égal à la somme des coûts des besoins arrêtés
dans le budget-détail. En tout état de cause, cette rubrique concerne l’achat des
petits matériels et fournitures, les timbres, les tickets, les consommables
informatiques, les registres, les détergents, les rames de papiers, les pièces de
rechange des véhicules, les journaux, la boisson, les vivres, les tenus des
agents…
Sont pris en compte dans cette rubrique, les travaux ou prestations de services
effectués par une personne physique ou morale pour le compte de la collectivité
territoriale.
B- Le budget d’investissement
A- L’examen en commission
B- Le vote du budget
B- Le résultat de l’examen
L’autorité de tutelle peut effectuer, sans renvoi, les corrections de formes. Elle
est autorisée à renvoyer le budget, par lettre au Président du Conseil l’invitant à
compléter ou à modifier le budget dans les cas ci-après :
- Omission d’une ou de plusieurs dépenses obligatoires ;
- Insuffisance de crédits des dépenses obligatoires ;
- Surestimation des recettes ou la sous-estimation des dépenses
réelles ;
- Inexistence du plan d’apurement du déficit constaté dans les
comptes.
Le principe de l’annualité budgétaire tel que décrit plus haut connait quelques
atténuations voire des exceptons, à savoir les modifications budgétaires pouvant
intervenir en cours d’année. Il s’agira ici de définir le principe et de révéler les
exceptions et les restrictions à ce principe.
A- Principe
Le principe est que les modifications apportées au budget doivent être préparées,
votées et approuvées dans les mêmes conditions que le budget initial. Les cas de
modifications concernent essentiellement la prise en charge du résultat de
B- Exceptions et restrictions
A- La phase administrative
A l’instar des dépenses, les ordonnateurs interviennent en amont dans les phases
administratives. En effet, ils sont chargés de la constatation, de la liquidation et
du mandatement des recettes matérialisées par l’émission des ordres de recettes
(annexe……) c’est-à-dire des titres qui constatent des droit et créances de la
collectivité territoriale. Ces ordres de recettes sont récapitulés sur les bordereaux
d’émission des ordres de recettes (annexe ……) et l’ensemble du dossier est
transmis au payeur.
B- La phase comptable
En cas d’anomalie, le payeur rejette les ordres de recettes concernés. Dans le cas
contraire, il procède à sa prise en charge c'est-à-dire à l’acceptation des ordres de
recette, en vue du recouvrement.
Néanmoins, le payeur peut être amené à recouvrer certaines recettes alors que
les titres de recettes ou ordres de recettes ne sont pas encore émis, à charge pour
lui de le notifier au président du conseil, par déclaration de recette, en vue de la
régularisation. C’est le cas par exemple :
Ainsi, la dépense se déroule, sauf procédure spéciale, selon les deux (2) phases
habituelles, la phase administrative puis la phase comptable.
Les procédures exceptionnelles concernent certains paiements effectués par le
comptable avant le mandatement.
A- La phase administrative
L’exécution des dépenses des collectivités territoriales obéit aux principes posés
par les règles de la comptabilité publique c'est-à-dire avant d’être payées ou
réglées, les dépenses sont engagées, liquidées, mandatées et transmises à la
paierie pour leurs règlements.
✓ L’engagement
L’autorisation d’engager les dépenses est acquise dès lors que le budget est
adopté par le Conseil Général et 15 jours après son dépôt auprès de l’autorité de
tutelle. Mais les crédits budgétaires revêtent d’un caractère limitatif ; ils
déterminent les limites dans lesquelles, doivent se tenir le président du Conseil
Général.
L’engagement est l’acte par lequel le Conseil Général crée ou constate en son
encontre une obligation de laquelle résultera une charge. Il ne peut être pris que
par le président du Conseil Général qui doit rester dans la limite des
autorisations budgétaires.
L’engagement se matérialise par l’immobilisation de tout ou partie du crédit
budgétaire correspondant à la nature de la dépense. Il est donc nécessaire que
l’ordonnateur tienne une comptabilité des dépenses engagées afin de connaitre à
tout moment le montant des crédits disponibles.
✓ La liquidation
✓ Le mandatement
S’il y a lieu :
premiers cas et en tant que besoin dans le troisième, un mandat est émis en
temps opportun au bénéfice du créancier attributaire du précompte.
B- La phase comptable
✓ Les contrôles
Pour effectuer ses contrôles, le payeur dispose d’un délai de cinq (5) jours à
compter de la date de réception du bordereau d’émission des mandats. Les
contrôles exercés par le payeur sont sanctionnés par son visa. Aussi, l’issue
normale des contrôles réalisés par le payeur est la prise en charge dans ses
écritures aux comptes budgétaires concernés des mandats qu’il accepte de mettre
au paiement.
✓ La prise en charge
Elle est effectuée sur les fiches auxiliaires des opérations budgétaires de
dépense, modèle CT 02 (annexe…). Le payeur classe les mandats par comptes
budgétaires principaux. Il inscrit ensuite en détail sur les fiches CT 02, à la
subdivision appropriée de chaque compte, en indiquant les numéros de mandat
et bordereaux.
Tous les mandats d’un même bordereau sont totalisés et leur montant est inscrit
dans une colonne ouverte à cet effet à la droite de la fiche ; c’est en effectuant
cette opération que le payeur s’assure qu’il a suffisamment de crédits
disponibles au chapitre, article ou paragraphe intéressé.
Elle est effectuée sur les fiches du grand livre modèle CT 01 (annexe …).
La prise en charge d’un mandat, comme celle d’un ordre de recette, donne
lieu à une écriture en partie double de manière à faire apparaître d’une part, la
dépense de fonctionnement (au débit de la classe 6) ou d’investissement
(Au débit de la classe 9) et d’autre part, la dette du département vis-à-vis des
Tiers (au crédit des comptes 4690 : fournisseur en cours ; 4691 :
fournisseurs antérieurs).
Ainsi le payeur passe les écritures sur les fiches du grand livre CT01 pour
constater les opérations de la prise en charge d’un bordereau de mandats de
dépenses de fonctionnement et ensuite sur les bordereaux d’émission CT 20 ; les
fiches d’exécution des opérations hors budget et des comptes de tiers modèle
CT 04 (annexe…) sont utilisées pour les autres comptes de tiers et financiers s’il
y a lieu pour la prise en charge d’un bordereau de mandats de dépenses de
fonctionnement (425 : salaire net à payer ; 434 : retenus sur salaire ; 435 :
CNPS ; 451 : frais bancaires).
Il s’agit ici de la remise du chèque ou du versement des fonds entre les mains du
créancier départemental.
Avant de prendre la décision de payer, le payeur doit s’assurer qu’il a des
disponibilités nécessaires. En cas d’absence de fonds disponible sur le compte
au trésor alors que les mandats ont été pris en charge dans les écritures du
payeur, le président du Conseil Général doit lui indiquer dans quel ordre les
créanciers doivent être payé, au fur et à mesure de la rentrée des disponibilités.
Dans les deux cas, le payeur émarge le mandat de paiement par l’indication de la
date et du mode règlement. L’émargement permet au payeur d’établit chaque
mois l’état de paiement des dépenses ; les différentes situations financières et en
cas de besoin, le repérage des restes à payer porte sur les états de reste à payer,
modèle CT 25 (annexe…).
A la fin de chaque journée, les bordereaux d’émission des mandats sont émargés
par l’indication des règlements effectués et les mandats correspondant sont
rattachés aux fiches récapitulatives des dépenses auxquelles ils se rapportent.
Au fur et à mesure des paiements, le payeur débite les comptes de tiers de prise
en charge par le crédit du trésor (compte 560 ou 562).
NB : Il peut arriver que des mandats pris en charge par le payeur fassent l’objet
de réduction ou d’annulation à la suite d’erreurs.
Lorsqu’une réduction ou une annulation de mandat intervient (toujours après la
prise en charge du payeur), celle-ci donne lieu à l’émission par l’ordonnateur
d’un mandat rectificatif indiquant la date, le numéro du mandat et le montant du
mandat sur lequel doit porter la restitution, ainsi que les motifs de régularisation.
QUI ? QUOI ?
1- ENGAGEMENT
❖ Comptable
Ecriture de réservation des crédits dans la comptabilité
administrative.
❖ Juridique
Signature des bons de commandes, marchés, contrats,
conventions avec les tiers…
ORDONNATEUR :
(LE PRESIDENT DU
CONSEIL GENERAL) 2. LA LIQUIDATION
❖ Attestation du service fait
❖ Acceptation de la dette
3. MANDATEMENT
❖ Phase comptable
Enregistrement de la dépense en comptabilité administrative
❖ Phase administrative
Constitution du dossier réglementaire
4. PAIEMENT
❖ Vérifications réglementaires
- Qualité de l’ordonnateur
- Disponibilité des crédits
- Imputation de la dépense
COMPTABLE AGENT - Validité de la créance
.Vérification du service fait
DU TRESOR (PAYEUR
. Exactitude des calculs de la liquidation
DU DEPARTEMENT) . La production des pièces justificatives
- Caractère libératoire du règlement
. Mode de règlement prévu par les textes
. Au profit du créancier
❖ enregistrement en partie double
❖ Paiement de la dépense
A- Les forces
B- Les faiblesses
A- Les forces
B- Les faiblesses
Toute structure se voulant dynamique a besoin d’un tableau de bord car, celui-ci
est l’instrument de communication et de décision qui permet à la structure
d’avoir des informations sur les différents points de sa gestion afin de
l’améliorer. Il constitue également l’élément clé de pilotage de l’entreprise
concernée. Il fait apparaitre des voyants c'est-à-dire des indicateurs de
dépassement d un seuil critique préétablit qui vont constituer des déclencheurs
d’action, des informations pouvant signaler des dangers de la structure à tout
moment.
- L’absence d’un manuel de procédure comptable
Le manque de procédures écrites ne permet pas aux agents d'avoir une bonne
connaissance de ce qu’ils doivent faire. Par conséquent, il devient aussi très
difficile d'assurer l'intérim d'un agent lorsqu'il est absent car lui seul sait
comment il exécute ses tâches.
Il faut signaler que tous les recouvrements effectués par le payeur sont d’abord
centralisés au niveau de la direction Générale du Trésor, avant que le trésor
reverse la quote-part du Conseil général. Cela entraîne un retard considérable
dans l’exécution des dépenses.
Pour corriger les dysfonctionnements que nous avons relevés suite à l’analyse
des procédures, nous recommandons aux différents responsables du Conseil
Général ainsi qu’à l’Etat de Côte d’Ivoire les solutions suivantes afin, que le
conseil général puisse véritablement remplir sa mission de développement local.
La connaissance des recettes fiscales est très utile pour le Conseil car elle lui
permettrait d’éviter soit une sous-évaluation, soit une surévaluation au moment
de la prévision.
Pour les dépenses dont les montants sont incertains, il faut procéder à un
système d’évaluation limitative. De même pour les recettes.
Pour une bonne élaboration du budget, nous proposons que tous les différents
chefs de service participent effectivement à l’élaboration du budget de
fonctionnement afin que le budget soit la traduction effective des besoins des
différents services.
De même, pour les procédures d’exécution, nous recommandons les mesures ci-
dessous dans le but d’améliorer le système d’exécution du budget.
B- Un manuel de procédure
Ce manuel doit être mis à jour régulièrement pour permettre au Conseil de joué
efficacement son rôle, c'est-à-dire le développement local.
C- Un tableau de bord
Le tableau de bord est un outil très ancien, il est né aux Etats Unis après la
seconde guerre mondiale pour assurer la réussite du développement rapide des
entreprises privées. Aujourd’hui, cette démarche est de plus en plus étendue à la
gestion des collectivités.
En effet, comme un entrepreneur ou un chef d’entreprise, le président du Conseil
général doit aujourd’hui, pour bien gérer, pouvoir s’appuyer constamment sur
des bases rationnelles retraçant les variations de sa gestion et de son
environnement. Il a besoin plus que les autres de faire preuve de jugement à
partir d’informations essentielles, fiables et mise à jour sans discontinuité.
Ainsi la mise en place d’un tableau de bord pour le conseil général s’inscrit dans
une optique d’animation budgétaire passant par la concertation et la
responsabilisation des acteurs.
Nous recommandons cet outil au conseil général car, il lui permettra dans sa
gestion budgétaire de calculer, d’analyser, d’interpréter les écarts et prendre des
mesures correctives si nécessaire.
Afin que les Conseils Généraux puissent véritablement jouer leur rôle de
développement local pour le bonheur des populations, nous proposons les
actions suivantes à l’Etat de Côte d’Ivoire :
CONCLUSION
Nous pensons que la démarche utilisée pour résoudre les problèmes ainsi que les
solutions proposées pourraient aider le Conseil Général à mieux maitriser le
système pour le rendre plus efficace dans la réalisation de son programme
d’action et de développement de sa localité.
BIBLIOGRAPHIE
❖ Textes et Lois
❖ Mémoires
❖ Séminaires de formation
❖ Sites internet
ANNEXES
N° INTITULE PAGES
1 Carte du Département de Boundiali I
2 Organigramme du département de Boundiali II
3 CT 51 : bulletin de liquidation recettes III
4 CT 50 : bordereau d’émission des ordres de recettes IV
5 CT 52 : déclaration de recette V
6 CT 53 : bordereau de recouvrement avant émission des VI
ordres de recettes
7 CT 03 : Livre auxiliaire des opérations budgétaires des VII
recettes, ce livre permet de suivre en détail les ordres de
recettes, de contrôler les disponibilités de crédits et de
suivre l’exécution de recettes
8 CT 101 : fiche de liaison de recettes VIII
9 CT 21 : mandat de paiement XI
10 CT 20 : bordereaux d’émission des mandats de paiement X
11 CT 02 : le livre auxiliaire des opérations budgétaires de XI
dépenses, ce livre permet de suivre en détail les mandats de
paiements et l’exécution des dépenses
12 CT 100 : fiche de liaison de dépenses XIIS