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Département de

Boundiali
département de Côte d'Ivoire

Boundiali
Administration
Pays Côte d'Ivoire
Région Région des savanes
Villes Boundiali
Langues Malinké, sénoufo, dioula, français, peul
Démographie
Gentilé Boundialikas
Population 163 425 hab. (2007)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 9° 32′ nord, 6° 29′ ouest
Superficie 864 400 ha = 8 644 km2

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Le département de Boundiali, circonscription administrative et collectivité territoriale, est un


département de Côte d'Ivoire portant le nom de son chef-lieu, la ville de Boundiali. Outre la
sous-préfecture de Boundiali, il comprend celles de Ganaoni, Gbon, Kolia, Kasséré, Sianhala
et Siempurgo[Note 1].
Peuplé depuis l'ère préhistorique, il se situe dans la région des Savanes, au nord du pays, près
du Mali, et compte environ 163 000 habitants. Bien que les parcelles cultivées ne
représentent qu'une très faible superficie en regard de l'immensité de la savane, son
économie est essentiellement agricole et il vit au rythme des calendriers rizicole et cotonier.

Après la crise politico-militaire de 2002 qui a conduit à une partition de fait de la Côte d'Ivoire,
entre sa partie septentrionale et sa partie méridionale, le département de Boundiali s'est
retrouvé sous le contrôle des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire. Depuis l'accord de
Ouagadougou, conclu en 2007 entre les protagonistes du conflit, qui a mis fin aux
affrontements armés, l'administration publique s'est réinstallée dans le département ; ce qui
a permis la reprise des projets de développement.

Géographie

Situation

Région de Boundiali (cliquer pour agrandir)

Le département fait partie de la vaste région des savanes, la plus septentrionale du pays, à la
frontalière du Mali et du Burkina Faso. Les départements voisins, nommés d'après leur chef-
lieu, sont ceux de Korhogo et Tingréla dans la même région, ceux d'Odienné et Madinani dans
la région du Denguélé jouxtant la Guinée et le Mali, ceux de Séguéla et Mankono dans la
région du Worodougou. Il se situe à 570 km d’Abidjan, la capitale économique et plus grande
ville du pays et à 450 km de Yamoussoukro, la capitale politique. Son chef-lieu se situe à
9°32 de latitude nord et 6°29 de longitude ouest ( 9° 32′ N, 6° 29′ O).

Géologie
Les formations géologiques du nord de la Côte d'Ivoire sont constituées d'une succession de
bandes de roches schisteuses, de roches migmatites et de roches plutoniques[1]. Il s'agit
essentiellement de granites, de granodiorites, de zones de schistes indifférenciés et des
schistes sériciteux. Il en résulte plusieurs types de sols dont les lithosols qui couvrent
environ 39 % des sols du département de Boundiali et présentent des aptitudes culturales
faibles en raison d'un manque de profondeur utilisable, de leur faible capacité de rétention en
eau et aussi de leur insuffisante réserve minérale. L'on distingue également les vertisols, qui
couvrent 4 % des sols et sont présents exclusivement dans certaines plaines alluviales et des
bas-fonds. À ceux-ci s'ajoutent les sols ferrugineux couvrant environ 57 % des sols.

Relief

La « montagne » volcanique de Boundiali

Sur un relief plat parsemé d'inselbergs[2], situé à 421 mètres au-dessus du niveau de la mer,
deux « montagnes » (terme effectivement utilisé par la population locale) entourent la ville de
Boundiali. Elles sont d'origine volcanique et constituent le résultat géologique de la dorsale
guinéenne, ligne de montagnes qui culmine au mont Nimba à 1 752 m[3]. L'une d'elles abrite
des grottes qui étaient utilisées jadis comme refuge en cas d'invasion, selon la tradition orale
locale rapportée par les griots sénoufos.

En direction d’Odienné, près de Madinani, à une trentaine de kilomètres de Boundiali, s'élève


un massif montagneux dont le point culminant atteint 894 mètres et qui fait partie du
« Massif du Denguélé »[Note 2].

Climat
Le climat, qualifié de « climat soudanais »[Note 3], est tropical sec de savane, classé de type As
(Classification de Köppen). Ce climat chaud se caractérise par une très longue saison sèche,
d'octobre à mai et une saison des pluies marquée par deux maxima pluviométriques, l'un en
juin et l'autre en septembre. Pendant la saison des pluies, les précipitations peuvent se
prolonger pendant une semaine sans interruption, ou tomber violemment pendant quelques
heures avant que le soleil ne réapparaisse. On compte en moyenne 77 jours de pluies par an
dans le département de Boundiali, le total des précipitations annuelles se situent autour des
1 300 à 1 500 mm[4]. Les températures varient peu, allant de 21 à 35 °C[5],[6]. En mai, la
température de l’air avoisine les 32 °C. En janvier et février, les mois les plus froids,
l'harmattan, un vent puissant venu du Sahara abaisse considérablement la température qui
se situe toutefois toujours aux alentours de 20 °C. Il arrive parfois que des vents de sable,
issus du désert malien, atteignent la région et la recouvrent d'une couleur ocre.
Les activités agricoles, et notamment la riziculture, qui constituent l'essentiel de l'activité
économique du département, dépendent étroitement de la pluviosité et de sa répartition
annuelle.

Climat - Région de Boundiali


Mois Temp. (C) Précip. (mm)

Janvier 20,3 10

Février 20,8 19

Mars 25,0 39

Avril 30,0 95

Mai 32,5 117

Juin 30,5 186

Juillet 24,8 271

Août 30,9 366

Septembre 30,8 275

Octobre 28,8 144

Novembre 28,3 42

Décembre 25,4 10

Hydrographie

Pêcheurs au filet sur la « Bagoue », dans le département de Boundiali

La rivière Bagoé, à mi-chemin de la ville de Boundiali et du village de Ponondougou, coule


vers le nord avant de confluer avec le Baoulé pour former le Bani en territoire malien, à une
centaine de kilomètres à l'est de Bougouni et à une centaine de kilomètres également à
l'ouest de Sikasso. Elle prend sa source à l'ouest du département, vers Madinani, près des
villages de Kébi et Niempurgué. Son principal affluent dans sa partie ivoirienne est le
Niangboué et elle est aussi alimentée, un peu au nord-est de Boundiali, près du village de
Fahani, par une autre rivière, La Palée, qui prend sa source dans la forêt du même nom. Son
cours mesure 230 km avant de quitter le territoire de Côte d'Ivoire et son bassin versant
couvre une superficie d’environ 4 740 km2 au niveau de la sous-préfecture de Kouto.

Dans le département prennent aussi leur source le Bandama blanc et le Bandama rouge, aussi
appelé la Marahoué. Ces deux fleuves se regroupent au centre du pays, au sud-est de
Bouaflé, pour former le Bandama, l'unique fleuve du pays ayant son bassin versant, d'une
superficie de 97 000 km2, entièrement situé en Côte d'Ivoire[7].

Flore

La végétation du département, comme celle de toute la région, est une savane de type ouest
soudanienne, selon la classification des écorégions définie par le World Wide Fund for Nature.
Elle se caractérise par des arbres d'une hauteur comprise entre 8 et12 m, et arbustes,
disséminés avec une densité de couvert de l'ordre de 25 à 35 %.
La savane de Boundiali abrite de nombreux baobabs

Boundiali et la savane autour abritent de nombreux flamboyants

La savane autour de Boundiali abrite de nombreux fromagers


Le département abrite quatre forêts classées : celle de Niangboué, d'une superficie de
14 800 ha, celle de la Palée, d'une superficie de 200 000 ha, celle de Fengolo, située entre
Kolia et Madinani, d'une superficie de 188 ha et celle du Nyangbou, d'une superficie de
62 ha[8]. On y trouve notamment du bois d’Iroko, bois blond, qui, de même que l’acajou, est
utilisé en particulier pour la fabrication de mobiliers et des jeux d'awalé ainsi que du teck qui
est le bois le plus abondant dans le nord de la Côte d'Ivoire[Note 4].

Les flamboyants et les hibiscus sont nombreux. La savane est plantée de fromagers dont le
bois grisé et léger est facile à travailler, de baobabs séculaires ainsi que d'anacardiers, de
nérés et de karités, « arbres miracle » dont le fruit peut se manger tel quel ou se transformer
en « beurre » qui remplace l'huile et toutes les matières grasses dans les régions de savane
et qui est aussi utilisé comme produit cosmétique[7].

On y retrouve aussi les habituels arbres à fleurs tropicaux tels que les frangipaniers, les
bougainvilliers, les acacias ou les ananas roses ainsi que de multiples variétés d'orchidées,
spécialité du pays[9].

Faune

Dans la région de Boundiali, l'on croise notamment des cobes de Buffon


Dans la région de Boundiali, l'on croise notamment des phacochères

La rivière Bagoué abrite quelques hippopotames. Dans la région, on croise de nombreux


babouins, des Cercopithèques, des civettes, des phacochères, des potamochères, des
hylochères, des perdrix et des francolins, des bubales ainsi que des antilopes,
essentiellement des cobes de Buffon, des guib harnachés et des céphalophes. Les forêts
abritent des panthères que, nécessité faisant loi, les villageois abattent parfois, bien que la
chasse soit interdite sur tout le territoire du pays depuis 1974. On y trouve également
beaucoup d'agoutis dont la chair est très appréciée, des boas, des pythons et les Gekkos.
Dans la région vivent des corbeaux, des aigles, des éperviers et de nombreux hérons garde-
bœufs, ici appelés « pic-bœufs », ainsi que les calaos désignés par le terme local de Sèdjèn
par les sénoufos qui les considèrent comme des animaux fétiches et les vénèrent de
multiples façons[7].

Certains animaux, et en particulier le bétail constitué de zébus, sont parfois affectés de la


maladie du sommeil causée par la présence de la mouche tsé-tsé. Cette présence a conduit
à l'abandon d'une vaste zone sylvo-pastorale de 200 000 ha, la Zone de la Palée[4]. Elle a
aussi donné lieu à d'importants programmes de coopération ivoiro-allemande et ivoiro-
française pour tenter d'éradiquer ce fléau.

On trouve aussi des caméléons, des mygales, des scorpions et des termites, qui construisent
de gigantesques termitières, fertilisant la terre, et qui sont aussi nombreuses que leurs
ennemies, les fourmis magnans.

Histoire

Article connexe : Histoire de la Côte d'Ivoire.

Préhistoire
Pierre polie de l'ère préhistorique trouvée près de Boundiali. (Photo prise au musée de l'IFAN à Dakar, au Sénégal).

Il est difficile d'évaluer la date de la première présence humaine en Côte d'Ivoire car les
ossements ne se conservent pas dans le climat humide du pays. Cependant, les fragments
d'armes et les nombreux outils de pierre trouvés dans le pays, notamment dans le nord et
particulièrement le département de Boundiali, et datant du Paléolithique, il y a plusieurs
centaines de milliers d'années, attestent que la Côte d'Ivoire a été occupée depuis des temps
reculés[10]. À l'époque plus récente du Néolithique (5 000 à 10 000 ans avant notre ère), le
Sahara a commencé à se désertifier. Devant l'assèchement progressif de leurs terres arables
et de leurs pâturages, les Africains du nord sont descendus vers le sud pour y retrouver de
meilleures conditions climatiques, en particulier un taux d'hygrométrie plus élevé qui leur
permette de continuer à s'adonner à l'élevage ou à l'agriculture. Cette migration vers le sud a
bouleversé la géographie humaine des pays subsahariens, où des peuples très anciens
vivaient déjà et durent se replier pour laisser la place aux nouveaux arrivants. Parmi ces
peuples se trouvaient les pygmées, réfugiés aujourd'hui dans la grande forêt d'Afrique
centrale et dont l'implantation aux temps préhistoriques était déjà signalée par les Égyptiens
et l'historien grec Hérodote jusque dans la haute vallée du Nil[11], [12], [Note 5].

Histoire pré-coloniale

Jusqu'au xve siècle, contrairement aux royaumes situés plus au nord qui ont été décrits par
les colonisateurs almoravides musulmans, il n'existe aucun témoignage écrit du peuplement
de la Côte d'Ivoire. Les portugais furent les premiers Européens à débarquer en Côte d'Ivoire
au xve siècle dans la région de Sassandra et San-Pédro, sous l'impulsion de Henri le
Navigateur et dans le cadre du Traité de Tordesillas, amenant ainsi avec eux l'écriture. Les
spécialistes estiment toutefois que les sénoufos, avec les koulangos, constituent une des
populations les plus anciennes de Côte d'Ivoire et qu'ils se sont installés dans la région entre
le ixe et le xe siècles, venus de l’actuel Mali et du Burkina Faso[10]. Le nord du pays, dont
l'actuel département de Boundiali, a longtemps été sous l'influence des royaumes sahéliens :
Empire songhaï, empire du Ghana, empire du Mali. C'est dans ce contexte que s'est propagé
l'Islam, répandu soit par des commerçants dioula, soit par le Jihad mené par des armées à
cheval. Les populations ne connaissaient pas la propriété privée, ne cherchaient pas à
délimiter leur territoire, et elles avaient une organisation sociale traditionnelle démocratique.
Leur culture était marquée par une tradition orale, musicale, de danse, et la croyance à la
magie[13].
La région a aussi parfois subi des invasions temporaires, menées par d'autres peuples de
Côte d'Ivoire, notamment les Lobis venus de l'est du pays, en particulier depuis la ville de
Bondoukou, ce dont témoignent les grottes aménagées dans les « montagnes » du
département pour s'en protéger autant se faire que peut. Il s'agissait pour eux de rafler le
maximum de richesses et de ramener en esclavage le maximum de gens. Un des aspects
malheureux de la traite négrière est que des esclaves étaient capturés par des peuples
africains pour être revendus aux européens des comptoirs installés sur les côtes du golfe de
Guinée[14],[15],[16] dans le cadre du commerce triangulaire qui fera en particulier la fortune des
villes françaises de Nantes, Bordeaux et La Rochelle[Note 6]. Les sénoufos qui peuplent
majoritairement le département de Boundiali, pour leur part, ne se sont jamais livrés à ce type
de pratique, contrairement aux Malinkés[17]. Les grottes qu'on trouve dans l'une des
« montagnes » du département constituaient un refuge pour échapper aux rafles.

xixe siècle
Article connexe : Histoire de la Côte d'Ivoire au XIXe siècle.

L'explorateur français René Caillié a parcouru la région du nord de la Côte d’Ivoire au début du xixe siècle.

La fondation de la ville de Boundiali remonterait au xive siècle, selon la tradition orale locale
rapportée par les anciens et les griots dont c'est l'essentiel de la fonction sociale[Note 7]. On ne
dispose guère d'autre information car, ainsi que l'exprimait fort justement l'écrivain et
ethnologue malien Amadou Hampâté Bâ en 1960 à l'UNESCO, « En Afrique, quand un vieillard
meurt, c'est une bibliothèque qui brûle », lequel Amadou Hampâté Bâ, qui avait fort bien perçu
et décrit l'importance de l'oralité dans la transmission des connaissances, se définissait de la
manière suivante : « Je suis un diplômé de la grande université de la parole enseignée à l’ombre
des baobabs. ». Cinq siècles plus tard, en 1827, l'Européen René Caillié sillonne la région lors
de son célèbre voyage qui l'a conduit de Conakry à Tombouctou. Il connaîtra même une halte
forcée pendant cinq mois au village de Tiémé pour cause de scorbut[Note 8] et il sera le
premier Européen à laisser un témoignage écrit sur la région et les villages de l'actuel
département de Boundiali en 1830, témoignage d'ailleurs fort peu bienveillant[18].

À la fin du xixe siècle, toute la région sera sous la domination de l'Almamy Samory
Touré[Note 9], fondateur de l'empire wassoulou vers 1881, empire qui s'étendait de Kankan à
Dabakala et Kong, et résistant à la conquête coloniale jusqu'à sa capture en 1898 et sa
déportation au Gabon. Ses troupes, qui auraient été armées de fusils britanniques,
l'Angleterre occupant alors la Sierra Leone, massacrèrent les militaires français de la mission
du capitaine Charles Ménard en 1892 quelques kilomètres au sud de Boundiali, près de
Séguéla[19].

La Côte d'Ivoire n'a été réellement colonisée[Note 10] que tardivement, comparativement aux
autres États de l'Afrique de l'Ouest. Jusqu'aux expéditions de Louis-Gustave Binger,
Marchand (1887-1899), la zone forestière du centre était inconnue et le nord ne sera occupé
qu'après la défaite de Samory Touré face à Gouraud, en 1898. La colonie française de Côte
d'Ivoire est officiellement constituée le 10 mars 1893, après avoir été déclarée protectorat
français en 1843, mais elle représente alors seulement la bande côtière puisqu'il s'agit du
regroupement des comptoirs français du Golfe de Guinée fondés un demi-siècle plus tôt par
Philippe de Kerhallet et Paul Fleuriot de Langle. Le nord, d’Odienné à Kong, en passant par
Boundiali, et jusqu'à la hauteur de Touba et Dabakala, a d'abord été rattaché au Soudan
français, l’actuel Mali, avant d’être réuni à la Côte d'Ivoire en janvier 1900, laquelle sera
rattachée à l’Afrique-Occidentale française, sous l’autorité du gouverneur général résidant à
Dakar, le 13 octobre 1904[11]. Le gouverneur de Côte d'Ivoire était alors François Joseph
Clozel avec Ernest Roume comme Gouverneur de l'Afrique-Occidentale française.

xxe siècle

Bien que ses frontières aient été établies en 1904 à la suite du partage de l'Afrique entre les
grandes puissances européennes qui a eu lieu au congrès de Berlin[20], la « pacification »
n'est achevée qu'en 1915[21],[Note 11]. De 1932 à 1947, la Haute-Volta, aujourd'hui le Burkina
Faso, a été démembrée, son territoire étant partagé entre le Mali, le Niger et la Côte
d'Ivoire[Note 12],[22]. Cela conduira alors la France à distinguer, administrativement, la « Basse
Côte d’Ivoire » au sud et la « Haute Côte d’Ivoire » au nord, cette dernière entité incluant le
territoire de l'actuel département de Boundiali, ainsi que ceux de Korhogo, Tingréla,
Ferkessédougou.

Ceci peut être relié à la crise politico-militaire apparue violemment dans le pays à partir de
septembre 2002, les habitants du nord n'étant pas considérés dans certains milieux du sud,
adeptes du concept xénophobe de l'Ivoirité, comme étant de « vrais Ivoiriens » mais plutôt
comme étant des maliens ou des burkinabés[23]. Cette considération a été accentuée par le
fait que les populations qui habitent au nord du pays, sénoufos et malinkés, et aussi de
nombreux mossis venus travailler dans les plantations, sont effectivement réparties sur les
territoires de Côte d'Ivoire, du Mali et du Burkina Faso[Note 13] et sont en effet historiquement
venues des régions situées plus au nord.

Les habitants du département de Boundiali, comme tous ceux des colonies, étaient
considérés comme des « sujets » français sans droit de représentation. Pendant la Seconde
Guerre mondiale, le Régime de Vichy gardera le contrôle du territoire jusqu’en 1943, année où
le GPRF réussit à prendre le contrôle de l'AOF. La conférence de Brazzaville en 1944, la
première assemblée constituante de 1946 conduisirent à des réformes : la citoyenneté
française fut alors accordée aux « sujets » africains et le droit de s’organiser politiquement et
syndicalement leur fut reconnu.

Les habitants du département de Boundiali, comme tous ceux de l'AOF et de l'AEF, ont été
soumis au travail forcé, souvent dénommé « prestation »[24] jusqu'à sa suppression en 1946
grâce à la « loi Houphouët-Boigny » qui satisfaisait les revendications du Syndicat agricole
africain[Note 14] : était astreinte à 12 jours de travail annuel toute personne de sexe masculin,
de plus de 15 ans et de moins de 65 ans, et n'occupant pas de poste administratif ou
militaire. Cette pratique du travail forcé en Afrique, qui a fait de nombreuses victimes dans
les empires coloniaux français et belge, avait été dénoncée en Europe par l'écrivain André
Gide en 1927 dans son livre, Voyage au Congo, et par le reporter Albert Londres dans son
ouvrage paru en 1928, Terre d'ébène. De surcroît, la capitation[Note 15],[25], impôt lié à
l'existence de la personne, donc indépendant de ses revenus, et aboli en France par la
Révolution de 1789, avait été établie en 1901 et elle devait théoriquement être perçue en
argent à partir de 1903. Elle devait être payée par tous les habitants des deux sexes ayant
atteint l'âge de 8 ans. La capitation était souvent remplacée dans les faits par des journées
de travail supplémentaire, faute de liquidité monétaire, par les redevables, pour s'en acquitter.
On note, par exemple, un télégramme reçu en 1935 par le commandant du cercle de Korhogo
de la part d'un planteur européen lui enjoignant de « recruter 100 manœuvres pour Boundiali,
et de faire en sorte que les hommes soient prêts pour le 5 avril »[26]. Le principe officiel de
travail d'intérêt public avait dans les faits été remplacé par la mise à disposition par
l'administration de main d'œuvre gratuite au bénéfice des fonctionnaires de l'administration
et des colons européens, les planteurs africains n'étant nullement concernés. C'est d'ailleurs,
pour l'essentiel, dans le cadre de ce travail forcé que s'est développée l'immigration mossi,
issue de la Haute-Volta, actuellement Burkina Faso, dans tout le nord de la Côte d'Ivoire[27].
Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, outre l'impôt de capitation, les
populations seront astreintes à verser des « dons pour la défense de la Côte d'Ivoire et de la
France ».

Beaucoup de jeunes hommes seront également soustraits de leur village et enrôlés de force
dans les régiments de tirailleurs sénégalais pour participer aux conflits sur les territoires
européen, indochinois et algérien[28], [29], [30], [Note 16]. De retour au pays, les survivants,
minoritaires, sont devenus des anciens combattants dont la pension, bien que faible et
longtemps « cristallisée », et qui a très récemment été revalorisée à la suite du succès en
France du film Indigènes[31], a fait vivre des familles entières dans les villages du
département, phénomène qui, par la force des choses, est en train de s'estomper : 3014
pensions militaires ou retraites du combattant (montant annuel : 467 euros en 2008)
concernaient la Côte d'Ivoire en 1998[32], [33], [34]. Il est vrai que beaucoup d'habitants du
département vivent avec 15 000 Francs CFA mensuels, soit environ 25 euros (moins de
1 euro par jour), parfois même avec moins[Note 17],[35]... L'écrivain Ahmadou Kourouma, né à
Boundiali en 1927, a ainsi servi en Indochine pendant quatre ans : tirailleur sénégalais gradé,
il avait refusé de participer avec son bataillon à la répression des luttes du PDCI-RDA ; il se vit
donc dégradé, emprisonné et désigné d’office pour l’Indochine[Note 18], [36]

Politique et administration

Avant l'indépendance du pays en 1960[Note 19], tout le nord de la Côte d'Ivoire était placé sous
l'autorité d'un « administrateur des colonies », le « commandant du cercle de Korhogo » qui
administrait l'ensemble du territoire actuellement couvert par les départements de Korhogo,
Ferkessédougou, Boundiali et Tingréla. Placé sous l'autorité du gouverneur, ce fonctionnaire
administrait une région du pays, appelée « Cercle », en particulier en appliquant le code de
l'indigénat en vigueur dans tout l'empire colonial français jusqu'à son abrogation en 1945
grâce à l'action du sénégalais Lamine Guèye. Le gouverneur était placé sous l'autorité du
gouverneur général, lui-même dépendant du Ministre des Colonies[Note 20], [Note 21]. L'actuel
département de Boundiali était alors une « subdivision » du cercle de Korhogo après avoir été
une subdivision du cercle de Sikasso, situé dans l'actuel Mali, jusqu'en 1902, et elle
regroupait alors 10 cantons[37]. Le quadrillage administratif découpait chaque « subdivision »
en cantons et en villages. En Côte d'Ivoire, il y avait, en fin de période coloniale, 19
circonscriptions primaires appelées « cercles » et administrées par un « commandant de
cercle », 48 circonscriptions secondaires ou « subdivisions » dirigées par un chef de
subdivision, auprès duquel était placé un « conseil des notables », organe supposé être
représentatif des intérêts des populations locales. En 1938, le chef de subdivision de
Boundiali était M. Champeau[38]. En 1941, il s'agissait de M. Vérin[39].

Administration étatique

Créé par le décret no 69-241 du 9 juin 1969, le département de Boundiali s’étendait alors
jusqu’à Tingréla et était constitué de 10 cantons. Boundiali est chef-lieu du département tel
qu'il est aujourd'hui depuis 1974 et chef-lieu de sous-préfecture. Il s'agit d'une entité
administrative à la fois décentralisée et déconcentrée qui, outre ses sous-préfectures,
comporte 7 cantons : Gbato, Kassemblé, Gnéné nord, Gnéné sud, Zona, Ténéouré et Pongala.

Le préfet administre le département. Représentant l'état au sein de la circonscription placée


sous son autorité, il assure la tutelle des collectivités territoriales, leur apporte assistance et
conseil et procède à un contrôle tant sur leurs actes que sur leurs organes. La sous-
préfecture, circonscription administrative déconcentrée, est administrée pour certaines
matières par le sous-préfet, agissant, par délégation, pour le préfet.

Après les évènements de 2002, le département, comme tous ceux du nord du pays, a été
placé sous l'administration du MPCI puis des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[40] et se
trouvait de fait sous l'autorité unique d'un « commandant de zone », dit « com-zone ». Ce
dernier est désigné par le secrétaire général des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire et actuel
premier ministre, Guillaume Soro, originaire du nord du pays, comme pour chacun des 10
secteurs de la zone nord ivoirienne, le département de Boundiali étant désignée depuis 2006
sous le terme de « Zone no 9 »[41]. Depuis 2007, il s'agit de Gaoussou Koné, alias Jah
Gao[42],[43], qui a succédé à Touré Moussa, démis de ses fonctions. Cette autorité existe
toujours en 2008 et cohabite avec les fonctionnaires de l'état, préfet et sous-préfets, revenus
dans la région à la suite des accords de Ouagadougou.

Administration locale

Le département, collectivité territoriale, est administré par un conseil général conduit par son
président en vertu de la Loi no 2001-477 du 9 août 2001 relative à l'organisation des
départements en Côte d'Ivoire.
Conseillers généraux

Date d'élection Identité Parti Qualité Statut

1995 Zémogo Fofana RDR Homme politique élu

2001 Zémogo Fofana[Note 22] RDR Homme politique élu

2007 Koné Dramane RDR Homme politique nommé

Comme dans la plupart des villes et villages africains, une organisation traditionnelle, dite
coutumière, coexiste avec celle de l'état : C'est ainsi qu'un « Conseil des Anciens », dirigé par
le « Chef de canton », siège périodiquement ou occasionnellement sous l’« arbre à
palabres »[44],[45].

Représentation politique

L'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire compte 223 députés élus pour 5 ans[46]. Le
département de Boundiali est divisé en trois circonscriptions.

Députés de la commune et sous-préfecture de Boundiali

Date d'élection Identité Parti Qualité Statut

1980 Ibrahima Koné[47] PDCI-RDA Homme politique élu

1983 Issiaka Koné PDCI-RDA Homme politique élu

1985 PDCI-RDA Homme politique élu

1990 PDCI-RDA Homme politique élu

1995 Zémogo Fofana RDR Homme politique élu

2001 Zémogo Fofana[Note 23], [48] RDR Homme politique élu

2006 Bamba Kartiahouan[49],[50] PDCI-RDA Homme politique élu

Députés des autres circonscriptions du département (2001)

Circonscription Identité Parti Qualité Statut

Gbon/Kouto Koné Dossongui RDR Homme politique élu

Kolia/Kasséré Drissa Ballo RDR Homme politique élu

Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le 16 décembre 2005. Mais, en


raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas été organisées
et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction et a conservé ses pouvoirs.

Services publics et parapublics

Parmi les services publics présents avant la crise de 2002 figuraient la brigade de la
Gendarmerie nationale et une unité du « Service civique ». Le gouvernement de Laurent
Gbagbo a récemment relancé le programme de « Service civique » avec pour objectif premier
la réinsertion des anciens combattants des Forces nouvelles[51].

Les services parapublics sont constitués par la Compagnie ivoirienne d'électricité


(anciennement EECI), la Poste de Côte d’Ivoire[Note 24] dont l'unique bureau dans le
département se situe à Boundiali, la Société de distribution d'eau de la Côte d'Ivoire (SODECI),
et l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) qui a repris les prérogatives
de la SODEPRA, dissoute en 1994 dans le cadre de la restructuration du secteur agricole :
construction de barrages, de lieux de vaccination, distribution de semences de cultures
fourragères à des prix subventionnés.

En juin 2008, dans le cadre de l'appui au processus de paix inter-ivoirien, l'ONUCI a installé un
poste de police (UNPOL) à Boundiali. À partir de 2009, Boundiali, qui auparavant dépendait
de celle de Korhogo, sera le siège d'une DREN (Direction régionale de l'Éducation nationale)
couvrant le département de Boundiali ainsi que celui de Tingréla.

Société

Démographie

Démographie du département de Boundiali


Dans son ouvrage paru en 1955, B. Holas indique une population de 92 000 habitants pour la
« subdivision » de Boundiali sur une superficie de 9 150 km2, soit une densité de 10 habitants
par km²[52]. Il est à noter toutefois que cette subdivision incluait le territoire qui constitue
l'actuel département de Tingréla.

Évolution démographique

1955 1975 Rec. 1988 Rec.1998 Est. 2007

92 000 96 884 127 847 155 789 163 425

Nombre retenu à partir de 1955 : Population sans doubles comptes

Population du département de Boundiali - Recensement de 1998

Hommes Femmes Rapport de masculinité Nombre de ménages Population totale

80 110 83 315 96,20 % 22 137 155 789

Ces chiffres portent sur l'ensemble des localités : villages et campements

En Côte d'Ivoire, le taux de fécondité est de 5,7 enfants par femme, avec une fécondité très
précoce : dans le département de Boundiali, il n'est nullement exceptionnel de rencontrer des
mères de famille de 14 ou 15 ans. Le rapport de masculinité (nombre d'hommes pour 100
femmes) est de 96,2 % pour département. 40,8 % de la population du pays a moins de 14 ans,
56,4 % a entre 14 et 64 ans et 2,8 % a plus de 64 ans. L’espérance de vie à la naissance est de
44 ans pour les hommes et 46 ans pour les femmes. Le taux de mortalité est de 16,65 pour
mille et le taux de mortalité infantile est de 93,65 pour mille[Note 25]. Il n'y a pas de chiffres
postérieurs à 2001 car tout le nord du pays est devenu entre 2002 et 2007, une « zone
rebelle » hors de tout contrôle gouvernemental.

Selon le recensement de 1988, l'ensemble du département de Boundiali compte au total


163 425 habitants (80 110 hommes et 83 315 femmes) regroupés en 22 137 ménages qui
vivent dans les villes et villages noyaux (155 799 habitants) et dans 232 campements
(7 626 habitants). Ces derniers sont habités essentiellement par des Peuls[53].

Selon ce recensement, en Côte d'Ivoire, un habitant sur quatre est étranger, sachant toutefois
que 47,3 % de la population étrangère, notamment chez les ressortissants du Burkina Faso,
du Mali, du Bénin ou du Nigéria, n'est pas immigrante mais est née dans le pays. C'est
localement le cas dans le département de Boundiali, les populations allogènes venant
principalement du Burkina Faso et du Mali, particulièrement pour travailler dans les
plantations et dans le secteur du commerce informel[54]. Dans ce dernier secteur, on trouve
aussi beaucoup de Sénégalais comme dans toute l’Afrique de l'Ouest. Après la prise de
contrôle de tout le nord du pays par les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire en 2002, cette
migration issue des pays les plus proches s'est accentuée. Parallèlement, un certain nombre
d'habitants du département de Boundiali, originaires du sud du pays et craignant des
représailles de la part du MPCI, ont fui au Mali voisin ou ils ont été regroupés dans des
camps de réfugiés à Loulouli, Faragouana et Sikasso[55],[56]. Certains d'entre eux ont été
rapatriés dès 2003. D'autres, et en particulier les fonctionnaires de l'état, au premier rang
desquels les militaires, les douaniers et les policiers qu'en Côte d'Ivoire on désigne sous le
terme générique des « corps habillés », avaient pris la route du sud et sont devenus des
« déplacés de guerre », selon la terminologie officielle[57].

Un nouveau recensement de la population du pays est envisagé par les autorités du pays en
2008, avec l'appui technique et financier du Fonds des Nations unies pour la population
(UNFPA), organisme de l'ONU. Ce sera le 4e, après ceux de 1975, 1988 et 1998[58], [59]

La population du département est constituée essentiellement de Malinkés venus du Mali, de


la Guinée et du Burkina Faso (20 à 25 % de la population) que l'on trouve essentiellement au
centre et à l'ouest et surtout de Sénoufos (environ 70 à 75 % de la population)[60],
respectueux d'une tradition matrilinéaire, qui sont installés dans la région depuis le
xe siècle[10].

le département de Boundiali est aussi le lieu de résidence de plusieurs familles d'éleveurs


peuls depuis le début des années 1960. Les Peuls burkinabé y sont plus nombreux que leurs
homologues maliens[61].

Des populations Peuls, peuple nomade, sont également installées dans des campements
disséminés sur tout le territoire du département.

Comme partout en Afrique, la population autochtone était animiste et ces traditions et ces
usages anciens, marqués par des « bois sacrés », espaces dévolus aux rites d'initiation, des
fétiches, etc., subsistent toujours et sont restés vivaces : ils cohabitent avec les religions
monothéistes importées par les colonisateurs, le catholicisme et l'islam, dont l'arrivée dans la
région est somme toute extrêmement récente. Selon le dernier recensement qui, à la
différence de ce que l'on connait dans les pays européens ou cela est strictement
interdit[Note 26], pose ce type de question, la religion musulmane constitue la religion
dominante du pays avec 38,6 % de pratiquants. Ils sont suivis des catholiques (19,4 %), des
personnes ayant déclaré n'avoir aucune religion (16,7 %), des animistes (11,9 %), et des
protestants (6,6 %).

Langues
Article connexe : Langues en Côte d'Ivoire.

Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La
langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula
mais la langue vernaculaire de la région est le sénoufo. Le français effectivement parlé dans
le département de Boundiali, comme à Abidjan, est communément appelé le français
populaire ivoirien ou français de moussa[Note 27] qui se distingue du français standard par la
prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre
forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la
langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich!, fondé par le caricaturiste
Lassane Zohoré, et Y a fohi. Le département de Boundiali accueillant de nombreux ivoiriens
issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une
soixantaine, y sont pratiquées. Avec la présence dans la région de nombreux burkinabés
venus travailler notamment dans les plantations de coton, présence accrue depuis 2002, on y
parle aussi le moré, langue des Mossis[Note 28], [62], [63]. Le peul est également parlé, le
département abritant de nombreux campements peuls.

Éducation

Élèves de l'enseignement secondaire à Boundiali

Article connexe : Éducation en Côte d'Ivoire.

Le département de Boundiali, alors appelé subdivision du cercle de Korhogo, comportait, en


1938, 38 élèves au Cours élémentaire et 98 élèves au cours préparatoire dont 4 filles de
fonctionnaires dans la classe supérieure. Le camp scolaire était constitué de cases rondes,
caractéristiques de l'habitat dans la région, et prévues chacune pour accueillir 10 élèves[64].
En 2008, le département comporte deux lycées, le lycée municipal de Kouto et le lycée
moderne de Boundiali, lequel scolarisait 1813 élèves en 2006-2007, des collèges, publics et
privés, 101 écoles primaires (il y a 465 écoles primaires dans toute la région des savanes) et
sept écoles maternelles[65]. Il compte 89 enseignants professionnels qui encadrent 366
classes[66].

Dans la région des savanes à laquelle est rattaché administrativement ce département, le


taux de scolarisation est de 37 %[67] alors qu'il est de 74 % en Côte d'Ivoire[68]. Comme dans
tout le pays, l'accès à l'enseignement secondaire est limité par un concours d'entrée en
sixième à l'issue duquel un tiers des élèves ayant suivi l'enseignement primaire est admis à
poursuivre ses études. Ce mode de sélection est hérité de l'époque coloniale puisqu'il existait
en France jusqu'en 1959 et a été maintenu en l'état à l'indépendance du pays, en 1960. En
dépit de cette « sélection », à laquelle il faut toutefois ajouter un nombre indéterminé mais
non négligeable de « recrutements parallèles »[69], [70] et d'élèves ayant suivi l'école coranique,
dispensée dans certains villages par des anciens de bonne volonté, et n'ont donc pas
« fréquenté » l'école primaire au cours de leurs jeunes années, et en raison de la faiblesse
des moyens matériels, financiers et humains au nord du pays, le nombre d'élèves par classe,
dans l'enseignement secondaire, varie de 90 à 110 élèves pour les établissements du
département. Il est vrai que le nord du pays a toujours été nettement moins bien pourvu en
enseignants que le sud car beaucoup de fonctionnaires, originaires du sud du pays, ne
rejoignent pas leur poste d'affectation dans le nord qu'ils considèrent comme une « terre
d'exil » pour eux-mêmes et leur famille. Il existe également, comme dans tout le nord du pays,
une sous-scolarisation des filles, phénomène auquel tente de remédier l'UNICEF depuis 1993
via des dons de fournitures et de tenues scolaires et les autorités en organisant des « clubs
de sensibilisation »[71]. Malgré cet accès à l'éducation, l'analphabètisme était estimé à 80 %
dans le département de Boundiali en 2002 alors qu'il était estimé à 57,8 % pour l'ensemble du
pays[72], [73].

Du fait de la politique gouvernementale de l'éducation du pays, on retrouve de nombreux


élèves originaires de l'est, de l'ouest et du sud dans les deux lycées du département, ce qui
contribue au brassage linguistique.

En raison du manque criant d'instituteurs, phénomène constant dans le nord du pays depuis
l'indépendance et nettement accentué depuis 2002, ces dernières emploient de nombreux
« enseignants bénévoles », lesquels réclament de façon récurrente leur intégration au sein de
la fonction publique[74]. Les 101 écoles primaires du département employaient, en 2001-
2002, 180 instituteurs pour 171 721 élèves dont 6598 filles (38,43 % de l'effectif scolarisé, le
taux national étant de 43,22 %), soit un ratio élèves-enseignants de 95 alors qu'il est de 47 au
niveau national[4].
Élèves de l'enseignement primaire, se rendant à l'école.

L'éducation télévisuelle a été expérimentée dans le département durant les années 1970. La
tradition orale locale, témoin privilégié de cette malheureuse initiative, utilise parfois le terme
de « génération sacrifiée » pour désigner les anciens élèves, nombreux dans le département
de Boundiali [réf. nécessaire], ayant suivi cet « enseignement » tout à fait particulier, qui a
pourtant donné des résultats très nets[75],[76].

Salle de classe à Boundiali

Le département compte aussi une Institution de Formation et d'Éducation Féminine située au


chef-lieu, Boundiali, l'un des 90 centres de cette nature existant dans le pays. Cette institution
a pour objet de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou
déscolarisées, aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement
d'aptitudes nouvelles permettant leur insertion ou leur autonomisation [77].

En 1996, une Organisation non gouvernementale[78], Savane Développement, a créé à Kolia,


sous-préfecture située 30 km au nord de Boundiali, une école pour une scolarisation
partiellement en langue maternelle : c'est le Centre scolaire intégré du Niéné (CSIN). Dans ce
centre expérimental, les élèves reçoivent, du préscolaire à la fin de la première année du
primaire, un enseignement en sénoufo ou en malinké, selon leur langue maternelle, et
poursuivent par la suite leurs études en français. En 2001, le ministère de l'Éducation
nationale a réalisé une évaluation de l'établissement d'enseignement et a décidé d'élargir
l'expérimentation à dix autres langues : abidji, agni, attié, baoulé, bété, guéré, dan ou yacouba,
koulango, mahou et sénoufo de Korhogo[79].

Santé

Le département comptabilise 35 établissements de santé dont un hôpital baptiste privé et un


hôpital général à Boundiali, lequel a fait l'objet d'une réhabilitation en 2005 pour un montant
de 30 millions de francs CFA, et 4 officines de pharmacie qui alimentent aussi 7 dépôts
pharmaceutiques installés dans des villages. Vingt dispensaires ruraux ont été construits
avec l'appui de la coopération canadienne mais 5 d'entre eux ne sont pas fonctionnels.
Toutefois, le manque de personnel qualifié se fait sentir, comme dans toute la région des
savanes puisque pour les 4 départements qui la constituent, ceux de Boundiali, Korhogo,
Tingréla et Ferkessédougou, 45 médecins exerçaient en 2001 et seulement 23 en 2005 pour
une population totale de 1 215 000 habitants. Le nombre des infirmiers a également baissé
de 254 à 67 sur cette même période[80]. Dans toute la région des savanes, on dénombre 93
dispensaires et 51 maternités.

Le département est une zone de grandes endémies, bien que l'onchocercose, couramment
nommée ici la « cécité du fleuve », qui faisait des ravages dans les villages situés au bord des
rivières et qui est à l'origine du nombre élevé d'aveugles, ait été efficacement éradiquée dans
les années 1980 par la pulvérisation massive de pesticides au-dessus des rivières[81].
Comme dans toutes les zones tropicales, l'hépatite due à la qualité aléatoire de l'eau, affecte
beaucoup d'habitants, tout comme la bilharziose et le paludisme, propagé par un moustique,
l'anophèle femelle. Pour lutter contre ce dernier, des ONG distribuent des moustiquaires
imprégnées, la plupart des habitants n'ayant guère les moyens de s'offrir régulièrement
quinine ou chloroquine[82]. Toutefois, contrairement à ce qui est observé dans toutes les
autres régions de grandes endémies du pays, on ne relève pas d'ulcère de Buruli dans le
département de Boundiali, ni dans celui de Tingréla, alors que 22 000 cas avaient été
détectés dans l'ensemble du pays en 2006[83], [84].

La lèpre sévit encore dans certains villages du département comme dans ceux, voisins, de
Tingréla et Korhogo[Note 29]. 856 nouveaux cas ont été dépistés en Côte d'Ivoire au cours de
l'année 2007 et 1 367 malades sont actuellement en traitement, selon les autorités sanitaires
du pays[Note 30]. En 1984, la « Journée mondiale des lépreux » a été organisée à Boundiali,
sous la présidence du professeur Alphonse Djédjé Mady, alors ministre de la santé du
gouvernement de Félix Houphouët-Boigny. La polychimiothérapie qui associe trois
médicaments est le seul traitement qui guérit véritablement la lèpre. Efficace et gratuit, il est
disponible dans tous les centres de santé du pays[85],[86] dont l'hôpital de Boundiali.

Économie

Article connexe : Économie de la Côte d'Ivoire.

Secteur primaire

Les habitants sont soit agriculteurs, soit éleveurs s'ils ne sont ni commerçants ni
fonctionnaires car le pays sénoufo bénéficie d'un climat et de sols très favorables à
l'agriculture, en particulier grâce à l'existence de nombreuses termitières qui conduisent à
une meilleure productivité du sol. L'essentiel de l'économie du département concerne le
secteur agro-alimentaire, la Côte d'Ivoire ayant, depuis longtemps et comme la plupart des
pays du tiers-monde, mis l'accent sur l'autosuffisance alimentaire, laquelle a été atteinte dès
1980, à la différence des pays voisins, Guinée, Mali et Burkina Faso en particulier.

Les paysans de cette région, à la différence de ce que l'on constate en Europe, ne sont jamais
à la fois cultivateurs et éleveurs. Ce sont des populations différentes qui cultivent la terre ou
qui élèvent les animaux. En particulier, ce sont les peuls qui s'occupent des troupeaux de
zébus. Ce qui n'empêche pas les cultivateurs, comme d'ailleurs aussi des commerçants ou
des artisans, désireux d'investir leurs économies, d'acheter des animaux : ceux-ci sont alors
vus comme une caisse d'épargne pour être revendus en cas de besoin (intempéries,
mauvaise récolte, maladie, etc.) ou consommés à l'occasion des funérailles.

Le machinisme agricole n'en est qu'à ses débuts. L'essentiel du travail se fait soit au moyen
de la « culture attelée » qui mobilise les zébus et améliore les rendements soit à la main,
notamment au moyen de l'outil rudimentaire, la houe, ici appelée la daba[87], avec une
importante main d'œuvre féminine : les hommes assurent le défrichage et les labours et les
femmes repiquent les plants de riz puis les récoltent et récoltent le coton. Les rares
propriétaires de tracteurs n’ont guère fait d’émules, le coût du matériel et les frais d’entretien
étant hors de portée. L'agriculture locale est toutefois pénalisée par le fléau que constitue la
tradition multi-séculaire des « feux de brousse » allumés à des fins de chasse tous les ans
pendant la saison sèche.

La colonisation du territoire avait conduit à la désorganisation de l’agriculture traditionnelle


sénoufo pour développer une économie orientée vers l'exportation de produits agricoles non-
transformés.
Le coton

Fleurs de coton

La culture du coton est la plus pratiquée puisque 40 à 50 % des terres exploitées sont
emblavées en coton[1]. Déjà ancienne dans la région, cette culture commerciale s'est
fortement développée à partir des années 60 grâce à l'action dune société d'économie mixte,
la Compagnie ivoirienne de développement des textiles (C.I.D.T.) qui a remplacé la variété
« Mono » par la variété « Allen », a distribué gratuitement des engrais aux planteurs et a
pratiqué des prix élevés à la production grâce à l'appui de la Caisse de stabilisation, principal
organisme d'état du pays jusqu'en 1999. En 2001, sur les 400 000 tonnes produites par la
Côte d'Ivoire, troisième producteur africain[88], le département de Boundiali en produisait
environ 45 000 tonnes. Cette production a toutefois considérablement baissé ces dernières
années à la suite de la guerre civile qui a secoué le pays à partir de 2002 : 20 000 pour le
département de Boundiali sur les 150 000 tonnes produites en Côte d'Ivoire en 2007[89], [90],
[91]
.

Le coton, surtout destiné à l'exportation vers les pays européens est, en un certain sens, une
« culture d'importation » : après l'abolition de l'esclavage aux États-Unis, en 1807, les
compagnies textiles, face à l'augmentation du coût de la main-d'œuvre dans les plantations
américaines, ont imposé cette culture dans les colonies d'Afrique où elle n'existait
antérieurement que très modestement pour la seule consommation locale. Les parcelles de
coton, remplaçant les cultures vivrières au grand dam de la population locale, avaient été
baptisées « le champ du commandant ». Le facteur multiplicateur, entre le prix payé aux
paysans locaux et le prix constaté à l'arrivée dans les ports d'Europe, après égrenage et
conditionnement, et avant transformation en vêtements bon marché en Europe, est estimé à
70.

Autres cultures
Article connexe : Production agricole en Côte d'Ivoire.

Ignames au marché

La cola

Les cultures vivrières comme le maïs qui couvre 20 % des surfaces cultivées, l'arachide qui
couvre 10 % des surfaces cultivées[1], le sorgho, le mil, le manioc, la patate douce, le fonio, la
banane plantain, l'igname, l'anacarde et le riz sont pratiquées, principalement pour la
consommation locale. Dans le département de Boundiali, le riz, qui constitue l'aliment de
base en Côte d'Ivoire, n'est pas cultivé dans des rizières, mais sous la forme de riz pluvial,
avec un rendement supérieur au précédent, et qui présente l'avantage de permettre deux
récoltes annuelles[Note 31]. La production de l'anacarde, dont la Côte d'Ivoire est le premier
pays exportateur africain, est passée de 30 000 tonnes avant la guerre à 10 000 tonnes
aujourd'hui[92]. Les aubergines, la salade, le piment, les tomates et les oignons, principales
cultures maraichères, sont également cultivés de façon intensive sur les rives des nombreux
barrages que compte le département pour alimenter le marché local qui en est gros
consommateur. Ce secteur des cultures maraichères, essentiellement exploité par les
femmes, bénéficie de la coopération allemande via la fourniture de matériel agricole[93]. Dans
les années 1980, un projet de développement de la culture d'oignons avait été initié en
coopération avec Taiwan. Ce projet fut abandonné en raison de la reconnaissance de la
République populaire de Chine par la Côte d'Ivoire[Note 32] qui se traduisit concrètement par le
départ immédiat des experts taiwanais. Il a été ultérieurement relancé en sollicitant
l'assistance de la FAO pour développer la culture de l’oignon de contre-saison dans le nord
avec pour objectif de réduire les écarts entre l’offre et la demande au niveau national[94]. On
produit également la noix de cola dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial, et
qui est abondamment utilisée par les paysans, notamment en période de récolte, en raison
de ses propriétés stimulantes. On y produit également le karité qui est consommé
localement, sous forme d'huile pour l'alimentation et de produits cosmétiques[Note 33], ainsi
que du tabac.

L'arboriculture fruitières des fruits tropicaux y est également développée avec des vergers
d'orangers qui produisent des oranges de couleur verte, de papayers, de citronniers,
d’avocatiers, de bananiers, de goyaviers, d'ananas et surtout les mangues dont la Côte
d'Ivoire est le premier pays africain exportateur sur le marché européen et le troisième au
niveau mondial.

Élevage

Troupeau de zébus
L'élevage est ici un élevage extensif et de transhumance de zébus et de taurins N'Dama[95].
Quelques fermes d'état, ici dénommées ranchs, ont été établies dans le département : elles
regroupent plusieurs villages et campements autour d'une activité d'élevage de zébus[4] . Une
activité d'élevage de moutons et d'élevage caprin, essentiellement des chèvres naines
locales de race Djallouké, existe également chez les peuls. Pendant la saison des pluies les
troupeaux sont dirigés par les pasteurs vers les espaces de savanes boisées afin d'éviter les
dégâts aux cultures. Il arrive toutefois que des conflits, parfois violents, éclatent entre
cultivateurs et éleveurs peuls lorsque les troupeaux détruisent malencontreusement les
récoltes puisque, comme dans la plupart des pays du tiers-monde, il n’y a pas ici de
systèmes d'assurance permettant de dédommager les préjudices subis. Ainsi, en 1985, un
grave conflit entre cultivateurs sénoufos et éleveurs peuls s'est traduit par des dizaines de
victimes[96]. Selon les experts, les plus riches parmi les éleveurs peuls peuvent posséder
jusqu'à 2 000 têtes de bétail.

Pêche

Une activité halieutique s'est développée sur la rivière La Bagoué et sur les retenues d'eau en
avant des nombreux barrages que compte le département[97]. On y pêche de façon artisanale
surtout des carpes, des carpes rouges et des capitaines destinés à la consommation locale,
mais aussi des silures. Cette activité est pratiquée avec des pirogues légères longues de 5 à
8 mètres, taillées d'une seule pièce dans le tronc d'un fromager, et à l'aide de filets et de
nasses. Le poisson est ensuite vendu sur le marché local, après fumage ou grillade.

Mines

On trouve dans le département du fer qui est travaillé de façon artisanale dans les villages de
Gbon, Kolia et Kanitélégué, de l'or, du mercure, du nickel et du cuivre[98] mais aucune
exploitation industrielle n'a encore été entreprise.

Secteur secondaire
Métier à tisser traditionnel

À la suite du désengagement de l'État ivoirien des activités productrices de coton, il a été


créé le 23 août 1998 par le consortium IPS (WA) et la société Paul Reinhart Ag, la société
Ivoire Coton, groupe privé à capitaux israéliens et suisses, qui est propriétaire à Boundiali de
deux usines d'égrenage de coton présentant chacune une capacité de traitement de
70 000 tonnes par an : Boundiali 1 et Boundiali 2[99]. Outre leur personnel permanent, ces
deux usines emploient beaucoup de saisonniers, notamment des ressortissants burkinabés.
Le coton constitue la principale richesse de la région, au point d'y être appelé l’« or blanc ».

De façon artisanale, de nombreux tisserands transforment le coton en pièces de tissu et les


couturiers fabriquent ensuite des boubous[Note 34], des pagnes et des vêtements de toute
nature sur mesure à la demande des clients et clientes, la couture étant ici une activité
pratiquée par les hommes.

Dans de nombreux villages, les forgerons travaillent le fer dans des haut-fourneaux
artisanaux pour fabriquer de nombreux objets utilitaires.

Secteur tertiaire

Comme dans tous les pays du tiers-monde en voie de développement, une grande partie de
l'économie locale se situe dans le domaine que les économistes qualifient d'économie
informelle avec ses nombreux « petits métiers ».

Transports

Taxi-brousse en Côte d'Ivoire


Le département dispose d'un aéroport (code OACI : DIBI et code AITA : BXI) situé à Boundiali
qui met Abidjan à 2h30 de vol et dont la piste est en latérite. Comme chacun des 14
aéroports du pays[Note 35], il est géré par un établissement public, l’Anam (Agence nationale
de l’aviation civile et de la météorologie). Avant 2002, un avion quotidien reliait cet aéroport à
Abidjan. Toutefois, depuis le déclenchement de la crise, il n'est plus réellement accessible
puisque seules cinq plateformes de transport aérien sont encore desservies régulièrement
en Côte d'Ivoire : Abidjan, San-Pédro, Yamoussoukro, Daloa et Tabou.

Le département est traversé par quatre pistes principales en latérite reliant Boundiali à
Odienné, Tingréla, Séguéla, Mankono et une route bitumée la reliant à Korhogo. Des autocars
de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour depuis la ville de Boundiali
vers les autres localités ivoiriennes. Des cars effectuent des voyages réguliers entre la
Région des savanes et des villes extra-ivoiriennes dont Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Les
principales villes chefs-lieux des départements éponymes voisins (Odienné, Tingréla,
Korhogo, Séguéla) sont aussi reliées à Boundiali au moyen de taxis brousse allant de 9 à 22
places assises et de gbakas. Il n'est pas rare que ces taxis brousse affichent sur leur flanc la
devise colorée du chauffeur : « trompe la mort », « Sababoum madogo » (qui signifie,
littéralement : « Petit à petit, l'oiseau fait son nid »..), etc. Depuis la crise ivoirienne de 2002, il
s'est développé, sur le modèle burkinabé, le système des « moto-taxis », devenus populaires
dans tous les départements du nord de la Côte d'Ivoire en raison de leur prix forfaitaire
modéré, à défaut de l'existence de compagnies de taxis.

Taxi-brousse et pousse-pousse

Mais le département n'échappe pas au syndrome du nord ivoirien s'agissant des voiries : peu
de voies sont bitumées, les routes sont souvent en latérite[100]. Dans les années 1990, il avait
été envisagé, et annoncé par les premiers ministres de l'époque, Daniel Kablan Duncan et
Pascal Affi N'Guessan, le bitumage de la piste vers Odienné, avec prolongation jusqu'à
Kankan en Guinée, mais la crise de 2002 a interrompu le projet. Ce problème a été évoqué
par le président de la république Laurent Gbagbo, lors de sa visite historique dans le nord en
novembre 2007[101], [102], [103] : Il a lancé le projet de bitumage de la route entre Boundiali et
Tingrela dont le coût estimé est de dix milliards de francs CFA[104]. Il est vrai que, dans cette
région du monde, le coût d'un kilomètre de bitume est estimé, en moyenne, à 100 millions de
Francs CFA, soit environ 1,6 million d'euros. Le lancement des travaux de bitumage, marqué
par une nouvelle visite de Laurent Gbagbo, a eu lieu le 18 juillet 2008[105].

Commerce

Marché de Boundiali.

Chaque chef-lieu de sous-préfecture dispose d'un marché mais le principal, et le mieux


achalandé, du département se situe à son chef-lieu : Boundiali est équipée en son centre d'un
marché dont l'activité est quotidienne mais qui culmine le samedi lorsque les villageois des
alentours viennent s'approvisionner et y vendre leur production. Comme partout en Afrique, il
est d'usage de discuter le prix. Les marchandises, entre le taxi brousse et l'étal des vendeurs
ou vendeuses, sont la plupart du temps transportées par des pousse-pousse, lesquels sont
parfois tirés par des enfants, le travail des enfants[Note 36] étant ici très répandu, par la force
des choses, puisque la scolarisation, pour beaucoup, cesse vers 13 ou 14 ans. Elle compte
aussi un supermarché, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de villes analogues de Côte
d'Ivoire. Il est géré par la Compagnie du nord de Côte d’Ivoire (CNCI) qui assure aussi de
façon monopolistique la distribution alimentaire dans les sous-préfectures du département.

Après la prise de contrôle de tout le nord du pays par les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire en
2002, le commerce transfrontalier avec le Mali et surtout le Burkina Faso s'est
considérablement développé, l'approvisionnement par le sud étant devenu très difficile et
aléatoire. Il en a résulté une moindre taxation des marchandises, la vie devenant ainsi
meilleur marché au nord qu'au sud, contrairement à la situation qui prévalait antérieurement,
même si la pratique de la « taxation directe à la source », très répandue dans les pays du
tiers-monde, perdure comme dans la partie sud du pays, au détriment du niveau de vie de la
population[106],[107].

Banques

Deux des principaux établissements du réseau bancaire ivoirien disposent d'une agence à
Boundiali : BNI (Banque Nationale d'Investissement), BACI (Banque Atlantique de Côte
d'Ivoire)

Les divertissements nocturnes du département, le Boundiali by night, se limite à deux


discothèques ouvertes le week-end à Boundiali. La ville, comme la plupart des villes
d'Afrique, compte également de nombreux maquis et des allocodromes.

Le tourisme, en Côte d'Ivoire, n'a jamais vraiment été développé pour en faire un véritable
industrie économique. Le pays ne figure pas parmi les destinations habituelles des
voyagistes. Toutefois, avant 2002, Boundiali était une ville étape d'un circuit touristique
autour du pays pour quelques groupes de touristes européens venus du sud. Il leur était par
exemple proposé une version édulcorée du N'Goron (art chorégraphique du peuple sénoufo)
exécutée par les troupes de danseurs des hameaux environnant.

Les voyageurs étaient logés à l'hôtel Le Dala, récemment renommé Le Dalaba, (en langue
sénoufo, dala signifie littéralement « La terre »)[4] qui avait la particularité d'être la propriété
d'une coopérative regroupant plusieurs centaines d'habitants de la ville, respectant en cela la
tradition sénoufo de la propriété collective, avant d'être cédé à un propriétaire privé. Cet hôtel
a été construit dans une architecture originale imitant l'habitat sénoufo de la région avec des
chambres-cases rondes couvertes d'un toit de chaume. Les cases portant le nom d'un des
villages environnants sont disposées autour d'une immense case-paillote abritant le bar et le
restaurant. L'hôtel est équipé de l'unique piscine du département. Dans les années 1970, il
avait accueilli les deux principaux personnages de l'état ivoirien, le Président de la
République, Félix Houphouët-Boigny et le président de l'Assemblée nationale, Philippe Yacé, à
l'occasion de l'unique visite des plus hautes autorités du pays dans le département.
Infrastructures

Depuis la gare routière de Boundiali, des compagnies de bus et des taxis brousse relient le
chef-lieu du département aux localités voisines. Une compagnie de bus, STK, relie
directement la ville de Boundiali à Abidjan. Il arrive toutefois que ces bus soient victimes des
« coupeurs de route »[108]. La ville est équipée d'un aéroport dont la piste a été construite en
latérite (code AITA : BI, code OIAC DIBI). Dans les années 1980, un vol quotidien de la
compagnie Air Ivoire reliait la ville à la capitale économique du pays, Abidjan.

Le département est équipé de 40 barrages. Les autorités envisagent la construction d'un


nouveau barrage, pour un coût estimé de deux milliards de francs CFA afin de permettre
l'approvisionnement en eau potable d'un maximum de localités. Il ne comporte que 49
kilomètres de routes bitumés pour 1 894 kilomètres de pistes en latérite. Il est vrai que, dans
cette région du monde, le coût d'un kilomètre de bitume est estimé, en moyenne, à 100
millions de franc CFA, soit environ 1,6 million d'euros. Sur les 112 localités rurales que
compte le département, seules 27 sont électrifiées[4]. Certains des villages qui ne disposent
pas de l'électricité se dotent de groupes électrogènes.

Sports

Le football est le sport roi en Côte d'Ivoire. Les compétitions sportives se déroulent
exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune
infrastructure spécifique : avant la guerre civile qui a scindé le pays en deux territoires à partir
de 2002, la ville de Boundiali disposait d'un club de football, l'Élan sportif de Boundiali,
évoluant en « 2e division nationale », actuellement dénommée MTN Ligue 2, et disputant ses
matchs sur le terrain du stade Ténéouré. En 2008, le club évolue en Championnat de division
régionale, équivalent d'une « 4e division » [109]. Comme dans la plupart des villes du pays, il
est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en
Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.

Le handball est également pratiqué, particulièrement par les filles, élèves des lycées du
département, ce sport étant très en vogue dans le pays en raison des bons résultats de
l'équipe nationale au niveau continental, victorieuse à deux reprises de la Coupe d'Afrique.

En 2008, Boundiali a constitué une ville-étape du Tour de l'or blanc, de retour dans le nord du
pays après plusieurs années d'absence en raison de la crise de 2002. Pour la première fois
de son histoire, le département accueillait une épreuve nationale du calendrier cycliste
ivoirien[Note 37].
Culture

À la différence de beaucoup de villes africaines dotées de simples cinémas en plein air, la


ville de Boundiali dispose d'une salle de cinéma qui est la seule du département. L'essentiel
de sa programmation repose sur des films de karaté, des films égyptiens ou des films indiens
venus de Bollywood, très appréciés en Afrique de l'Ouest comme dans la plupart des pays du
tiers-monde.
Un peintre local, reprenant une très ancienne tradition familiale, a développé un style original
de peintures représentant la vie de la région et de ses habitants dans un genre tout à fait
différent de celui des célèbres « toiles de Korhogo ». Elles sont élaborées en « peinture
naturelle », à base de plantes, notamment d'indigo, sur des bandes de coton cousues entre
elles que lui procurent les tisserands locaux.
Le département de Boundiali est aussi le lieu de naissance de Muriel Diallo, auteur de contes
pour enfants, de la chanteuse mandingue Aicha Koné, originaire de Gbon, de la chanteuse
Teeyah, et de l'écrivain ivoirien, Ahmadou Kourouma, lauréat à deux reprises, en 1969 et 1991,
du Grand prix littéraire d'Afrique noire. Il est l'auteur de : En attendant le vote des bêtes
sauvages, Allah n'est pas obligé, récompensé par le prix Renaudot en 2000, et surtout Les
Soleils des indépendances, écrit en 1968 en réaction aux régimes politiques africains issus de
la décolonisation et qui lui valut quelques « soucis » dans son propre pays le forçant à s'exiler
pendant plusieurs années.
Deux groupes de balafon du département, le « Bologo » et le « Benkadi », font également le
bonheur des nombreux festivals organisés sur ce thème en Afrique de l'Ouest[110].
Dans le département, seules les villes de Boundiali et Kolia sont dotées d'un centre culturel et
la ville de Boundiali est seule à posséder une librairie. Au centre de Boundiali s'élève une
mosquée de style soudanais, style d'architecture introduit dans l'empire du Mali au
xive siècle[111].

L'« Art Africain »


Porte en bois, Boundiali, 1920

Les civilisations africaines ont toujours privilégié la fonction à la forme, la beauté n’étant pas
recherchée en soi. Ce que les collectionneurs « du Nord » appellent « l’art africain », voire,
étonnamment, les « arts premiers », désigne en fait des objets usuels ou culturels qui,
désacralisés ou inutilisés aujourd’hui, sont exposés ou vendus comme pièces de collections.
Il en va ainsi, pour le département de Boundiali, des « chaises sénoufos » et des « portes
sénoufos », fabriquées en Iroko, en teck ou en bois de fromager, joliment décorées et
stylisées, toujours fabriquées sur commande pour une personne déterminée, et dont l'usage
premier est d'abord utilitaire.

Traditions
Article connexe : Masques de Côte d'Ivoire.

Traditionnellement, l'Ivoirien, comme dans la plupart des sociétés africaines, se sait débiteur
de l'association humaine, trouvée autour de lui à sa naissance, qui l'a guidé et initié à la vie. Il
en résulte un culte des ancêtres et un respect du passé. La tradition orale est très
développée : les griots constituent la mémoire des villages. Les conflits et les problèmes de
famille ou de voisinage sont souvent résolus en prenant conseil auprès des anciens, réputés
« sages », réunis au pied de l’« arbre à palabres », souvent un baobab, qui trône dans chaque
village. En Afrique, le mot « vieux » n’est pas péjoratif, bien au contraire : il désigne les
« anciens »[Note 38], respectés, qui ont acquis la « sagesse » et qui, par conséquent, peuvent
prodiguer des conseils avisés. C'est la raison pour laquelle leurs « décisions » sont suivies
d'effet, même si elles n'ont pas de valeur légale, au sens où on l'entend ordinairement en
Europe.

Les villages sénoufos forment autant de terroirs autonomes et indépendants sans pouvoir
hiérarchisé ou centralisé. C'est une société lignagère à forte accentuation matrilinéaire,
l'autorité à l'intérieur du clan revenant au patriarche. Dans la société sénoufo traditionnelle, il
n'existe pas de propriété individuelle de la terre : le « chef de village », aussi appelé « chef de
terre » ou « Dalafôl » en langue sénoufo, attribue les lopins de terre à exploiter aux familles en
fonction de leurs desiderata et de leurs besoins, lesquelles familles exercent ensuite un droit
d'usage inaliénable[112]. Cette pratique foncière des sénoufos interdit de facto toute
spéculation sur la terre qui ne peut être ni vendue ni échangée et dont on n'accorde,
éventuellement, aux « étrangers » que l'usufruit, concession toujours limitée dans le temps, et
jamais la propriété. Cette concession est assortie de l'interdiction, tout un symbole, de
planter un arbre ou de creuser un puits, ce qui vise à empêcher toute velléité de revendication
de propriété de cette terre. Ce « chef de terre » est un descendant du lignage fondateur du
village ; il est gardien et dépositaire du fétiche du village. Ses prérogatives s'exercent dans le
domaine foncier et plus généralement à tout ce qui a trait à la terre[113]. Pour autant, malgré
ces prérogatives, il n'est pas un chef politique. Au sein d'une famille, l'ainé exerce une
ascendance morale et spirituelle sur les autres membres. C'est lui qui protège le fétiche
familial et veille aux rituels qui lui sont dus. Il organise par ailleurs les travaux agricoles
collectifs et il représente la famille à l'extérieur. Dans tous ces villages sont fabriquées des
statues qui imitent soit le corps humain soit celui des animaux, notamment le calao qui est
considéré comme un animal fétiche par les sénoufos, mais aussi des tortues, des
caméléons, des sauriens, des reptiles. Les sauriens et les reptiles sont considérés, dans la
tradition animiste, comme étant les ancêtres vivants de toute espèce sur terre. On y sculpte
aussi des portes en bois et des chaises sénoufo, la plupart du temps en teck ou en fromager.
De nombreux forgerons dioulas réalisent également de petits masques en cuivre (masque
kpélié très stylisé) et des petits personnages très expressifs en bronze.
balafon

« homme-panthère »

Danse de la région de Boundiali


Les danses traditionnelles, également présentes à chacune des cérémonies de la région,
sont le N'Goron, danse sacrée accompagnée de la musique du balafon et du tam-tam, et le
Boloye, également appelé « danse des hommes-panthères » car l'habit du danseur imite
fidèlement le pelage de ces félins, et qui est exécuté à la clôture des rites initiatiques ou lors
de la sortie du « bois sacré ». La « danse des hommes-panthères » est une danse
d'acrobaties composée de sauts, de déplacements latéraux, de mouvements de toupies, de
chutes, etc. et elle est toujours accompagnée de la musique de la kora et de celle du Tchali,
une calebasse entourée de colliers de perles.

La musique du djembé, de la kora et du balafon est particulièrement présente à chacune des


nombreuses cérémonies célébrées dans la région, notamment à l'occasion des mariages
coutumiers ou des funérailles organisées selon le rite senoufo[114].

Joueur de Kora

Djembé
Masque Waniugo de la région de Boundiali

Comme dans tous les villages africains, les masques revêtent une importance primordiale et
sont associés à une danse spécifique : les masques-heaumes zoomorphes sont appelés
Wanyugo et sont utilisés dans le cadre du « Poro » ; les masques Kpélyé (Le mot Kpélyé vient
du terme sénoufo Gpélé qui signifie surprendre) sont utilisés lors des funérailles. Leurs
danses accompagnent des récits de la vie du défunt et des libations qui durent en général
toute la nuit.

Le panthéon religieux des sénoufos comprend le dieu fondateur de tout, « Koutyolo ». Selon
la tradition, ce dieu s'est endormi et n'intervient plus dans les affaires du monde. Son pendant
féminin est « Katiéléo » qui est la mère tutélaire du village et la protectrice du « bois sacré ».

Dans la tradition sénoufo, les jeunes garçons étaient initiés par le cercle des anciens « Poro »
durant 3 cycles d'une durée de 7 ans chacun dans un « bois sacré »[115] : de 12 à 19 ans pour
une pré-initiation, de 19 à 26 ans puis de 26 à 33 ans, ce dernier âge constituant le début de
la sagesse. Cette initiation était l'école de la vie pour devenir des hommes, c'est-à-dire pour
se rendre utile à la société : elle servait à dispenser la culture générale, la médecine, et tout
ce qu'un sénoufo, doit savoir. À l'issue de cette période, les « initiés » dansent le N'Goron et
l'apprennent aux jeunes filles de leur génération qui l'utilisent comme une danse d'accueil ou
de réjouissance[116],[117]. Le « Poro » aura permis de conserver et de perpétuer l'antique
aspect culturel du sénoufo contre les assauts simultanés de la civilisation occidentale et du
coran, selon B. Holas[52]. Cette tradition a été aménagée pour tenir compte des nécessités du
monde moderne qui mobilise les jeunes à l'école.

Les chasseurs traditionnels sénoufos sont regroupés dans la confrérie des Dozos[118]. Avec
leurs fusils à poudre et à un coup, ils avaient la réputation d'être jadis de redoutables
chasseurs d'éléphants. Aujourd'hui, comme dans la majeure partie de l’Afrique, il ne reste
dans la région que le petit gibier : lièvre, perdrix, canard sauvage, singe, …, l'essentiel des
éléphants survivant encore en Côte d'Ivoire ayant été regroupé dans le Parc national de la
Comoé situé au nord-est du pays et placé sous l'étroite surveillance, en principe, des gardes
forestiers[119]. Cette confrérie des Dozos, qui nécessite une initiation particulière pour y
entrer, est très structurée et très hiérarchisée et ses membres jouissent d'une grande
respectabilité. Ils sont particulièrement craints pour les « pouvoirs mystiques » qu'ils
possèderaient : « faculté d'ubiquité, d'invisibilité, de métamorphose, d'invulnérabilité aux
armes ». Mais ce statut est aussi contraignant puisqu'il s'accompagne d'interdits devant être
scrupuleusement respectés. Les Dozos, facilement reconnaissables par leur uniforme
marron, décoré de nombreux « gris-gris » ou « fétiches », leur chapeau tressé et leur fusil à un
coup fabriqué traditionnellement, représentent une corporation de près de 100 000 hommes,
ancienne puisque datant du xvie siècle. Il est à noter que la chasse a été déclarée illégale sur
tout le territoire de Côte d'Ivoire en 1974...Dans le contexte de la crise politico-militaire de
2002, les Dozos se sont très largement engagés aux côtés des Forces nouvelles.

Parallèlement au développement rapide, y compris en Afrique, des hautes technologies de


télécommunication, mondialisation oblige, le tam-tam demeure traditionnellement utilisé
pour transmettre les idées, les ordres, un sentiment, une nouvelle ou une invitation de village
à village.

Les villages du département

Article connexe : Localités du département de Boundiali.

Les villages du département de Boundiali peuvent compter plusieurs milliers d'habitants, à la


différence d'autres villages sénoufos du Nord du pays qui sont parfois minuscules. L'habitat
est constitué de cases rondes, ovales ou rectangulaires en banco avec un toit de chaume,
parfois fermées de portes finement sculptées. Leur mobilier est souvent rudimentaire
(tabouret bas, chaise, lit…), mais elles sont équipées d'un abondant matériel ménager
(calebasses, canaris, pilons en bois, paniers, masses pour le broyage, fours, métiers à
tisser…). Au sein des villages sont édifiés des appatams, abris traditionnels, ainsi que des
greniers à mil, qui, outre son usage nutritif après avoir été décortiqué et pilé pour fabriquer le
tô, est aussi utilisé pour fabriquer une bière très forte appelée le tchapalo. Chaque village
comporte soit un « arbre à palabres », soit une « case à palabres », lieux où les anciens se
réunissent autour du « chef du village » pour discuter et régler les conflits relatifs à la vie de
la communauté[120].
Femmes peuls au marché de Boundiali.

On y trouve aussi, quelques campements peuls, peuple nomade qui a toujours opposé une
résistance farouche à la colonisation. Ils refusèrent très longtemps la scolarisation[Note 39].
Leur arrivée dans la région remonte au début des années 1960. Ils se sont installés dans la
savane : leurs cases y sont constituées d'un toit de paille soutenu par des branches et le sol
est tapissé de sable, symbole du désert de leur origine présumée. Rarement désigné par son
patronyme, « le Peul » et sa famille vivent souvent de manière isolée. La plupart des familles
résident dans des campements qui sont placés sous l'autorité de l'homme le plus âgé. Les
rares peuls installés dans des villages « en dur » ne parlent la plupart du temps pas la langue
sénoufo[Note 40].

L'activité principale des hommes est l'élevage des zébus, dont certains leur sont confiés par
des cultivateurs sénoufos. S'y ajoute une petite activité, localisée autour du campement, de
culture de maïs et de sorgho dans un contexte de subsistance familiale.

Les femmes portent de somptueux colliers en ambre autour du cou, d'anciennes pièces de
monnaie ou des cauris dans les cheveux et des anneaux recouverts de feuilles d'or autour
des chevilles. Elles sont vêtues de robes aux couleurs chatoyantes mais jamais de boubou
ou de pagne, contrairement aux autres femmes de la région. Elles s'adonnent à l'élevage de
chèvres, au filage manuel du coton, à la fabrication et à la vente de lait caillé (kosam en
langue peul), boisson particulièrement rafraichissante sous ces latitudes[121],[122].
Au nord de la ville de Boundiali, en direction de Tingréla, à laquelle elles sont reliés par une
piste en latérite, les localités de Kouto, érigée en chef-lieu de département en mars 2008[123],
Gbon et Kolia sont essentiellement des villages de tisserands et de forgerons. Kouto a la
particularité d'être divisé en deux parties : un quartier dit « musulman » avec sa mosquée en
banco de style soudanais[111] et un quartier sénoufo séparés par la piste principale. Près de
Kouto se trouve le village de Fahandougou qui abrite les « lacs sacrés sénoufos » : Lac
Dalaba, Lac Warapa, Lac Loupougo, Lac Gbéni.

Sur la route d'Odienné se trouve le village de Nondara[124] ainsi que celui de Tiémé, qui abrita
René Caillié lors de son voyage de Conakry à Tombouctou. Il y fut soigné et guéri du scorbut
par les villageois, ce qui ne l'empêcha nullement de faire, dans son récit de voyage publié en
1830, une description fort peu amène des villages du nord de la Côte d'Ivoire qu'il fut amené
à traverser et qui assurèrent sa subsistance et sa survie.

Vers le sud, en direction de Seguela, se trouvent les villages de Ouazomon, Kébi, Morondo,
Kani, Ganaoni, érigé en sous-préfecture, et Kanitélégué qui abrite des hauts-fourneaux et des
artisans du fer, minerai abondant dans la région mais qui n'a jamais fait l'objet d'une
exploitation industrielle.

Le village sénoufo typique de Niofoin se situe en direction de Korhogo, après celui de


Ponondougou. C'est dans ce village que Jean-Jacques Annaud a tourné son premier long
métrage, La Victoire en chantant en 1975, avec Jean Carmet, Jacques Spiesser, Jacques
Dufilho, Catherine Rouvel, Dora Doll et Maurice Barrier, entre autres. Il a, à ce titre, constitué,
avant 2002, une halte obligée pour les rares excursions touristiques organisées au nord de la
Côte d'Ivoire.
Village sénoufo traditionnel

Case rectangulaire en banco

Notes et références

Notes

1. Kouto qui était auparavant une sous-préfecture est devenu un département en mars 2008

2. Du nom du point culminant, qui, en langue malinké, signifie « fils unique de la montagne »

3. Le terme « climat soudanais » fait référence à l'époque où le Mali portait le nom de Soudan
français

4. Contrairement à ce que prétendent parfois des commerçants peu scrupuleux, le bois


d'ébène n'existe pas en Côte d'Ivoire.
5. Les pygmées ont peut-être été les premiers habitants de la Côte d'Ivoire. Dans leur
tradition orale, la plupart des peuples actuels, en particulier les Dans et les Yacoubas,
enseignent que leurs ancêtres, arrivant dans le pays y ont trouvé des « petits hommes
roux » qu'ils repoussèrent dans la forêt. D'autres font état de « petits hommes bruns »,
dotés de pouvoirs surnaturels auxquels il faut faire des cadeaux pour se les concilier. On
peut penser que ces pygmées, qui ont disparu aujourd'hui de la Côte d'Ivoire, ont été
décimés, repoussés vers l'extérieur ou complètement assimilés

6. La République française, sous l’impulsion de la députée de la Guyane, Mme Christiane


Taubira-Delanon, a reconnu en mai 2001, la traite négrière européenne comme un « Crime
contre l’Humanité ». La traite des esclaves est un fléau qui a ravagé l'Afrique, pendant trois
siècles jusqu'à ce qu'elle soit définitivement interdite en 1848, par l'Europe entière. Les avis
des experts sont partagés : ils estiment le nombre d'esclaves capturés entre 20 et
100 millions sur l'ensemble du continent. S'agissant de la France, c'est à Victor Schœlcher
que l'on doit cette abolition définitive, en 1848 puisque l'esclavage, aboli grâce à la
Révolution de 1789 (décret pris par la Convention le 7 février 1794), avait été rétabli par
Napoléon Ier en 1802

7. L'importance de l'oralité dans la transmission des connaissances a été fort bien perçue et
décrite par Amadou Hampâté Bâ : « Les peuples de race noire n’étant pas des peuples
d’écriture ont développé l’art de la parole d’une manière toute spéciale. Pour n’être pas
écrite, leur littérature n’en est pas moins belle. Combien de poèmes, d’épopées, de récits
historiques et chevaleresques, de contes didactiques, de mythes et de légendes au verbe
admirable se sont ainsi transmis à travers les siècles, fidèlement portés par la mémoire
prodigieuse des hommes de l’oralité, passionnément épris de beau langage et presque
tous poèmes ! », 1985, lettre à la jeunesse

8. René Caillié est le premier européen à avoir atteint la mythique ville de Tombouctou en
1828 et à en être revenu vivant, deux ans après que l'Écossais Alexander Gordon Laing y
fut assassiné.

9. L'ancien président de Guinée, Ahmed Sékou Touré, se disait descendant de Samory Touré

10. Citation du gouverneur, Gabriel Angoulvant : « Je désire qu'il n'y ait désormais aucune
hésitation sur la ligne politique à suivre. Cette ligne de conduite doit être uniforme pour
toute la Colonie. Nous avons deux moyens de les mettre en pratique : ou attendre que
notre influence et notre exemple agissent sur les populations qui nous sont confiées ; ou
vouloir que la civilisation marche à grands pas, au prix d'une action… J'ai choisi le second
procédé »

11. Le premier poste militaire français en pays sénoufo fut celui de Loango, sur la rive gauche
du Bandama, en face de Tiémou, dans l'actuelle circonscription du Haut-Bandama
12. Démembrée le 5 septembre 1932, la Haute-Volta sera reconstituée le 4 septembre 1947
dans ses limites de 1932

13. Les Miniankas, par exemple, considérés comme apparentés au peuple Sénoufo sont
installés dans les cercles de Koutiala et de San, au Mali

14. Le Syndicat agricole africain (SAA) a été fondé le 3 septembre 1944 par Félix Houphouët-
Boigny, alors riche planteur. Regroupant les planteurs africains mécontents de leur sort, le
SAA, anticolonialiste et antiraciste, revendique de meilleures conditions de travail, une
hausse des salaires et l’abolition du travail forcé. Ce syndicat rencontre rapidement le
succès et reçoit l’appui de près de 20 000 planteurs, ce qui déplait fortement aux colons
qui vont jusqu'à porter plainte contre Houphouët.

15. Cet étrange et injuste impôt avait été remis au goût du jour en Angleterre dans les années
80 par Margaret Thatcher sous le nom de Poll tax, ce qui lui coûta son poste de premier
ministre

16. Une très réaliste scène de recrutement se trouve dans le film de Jean-Jacques Annaud, La
Victoire en chantant, tourné à Niofoin

17. En Côte d'Ivoire, en 2002, le PIB par habitant était de 645 dollars annuels et le PNB par
habitant était de 843 dollars annuels en 2005

18. Ahmadou Kourouma décrit aussi fort bien le travail forcé : « La colonisation fut quelque
chose d'extraordinaire. Elle m'a plongé dans la révolte à cause de ce que j'ai vu. Mon oncle
était fonctionnaire dans l'administration. Il avait droit chez lui aux gens qui faisaient les
travaux forcés… J'ai vu quelque chose de terrible dans la colonisation. Pendant les travaux
forcés, on obligeait les gens à aller travailler pendant six mois, à descendre vers le sud…. Il
y avait les plantations des Européens. Les gens qui étaient recrutés pour aller travailler
dans les plantations du sud étaient parqués dans des wagons fermés, sous la chaleur.
Quand j'étais à Bingerville, j'ai vu ce qu'ils faisaient comme travail. Ils n'avaient pas droit
aux soins, ils souffraient beaucoup, ils mouraient. Et je me rappelle une scène à Bingerville
que je n'oublierai jamais. J'ai vu les gens qui travaillaient dans la coupe de bois,
l'exploitation forestière ; un monsieur qui les avait conduits dans la nuit, les pieds partout
enflés, et il venait les mettre au dispensaire où j'étais hospitalisé… J'ai été profondément
marqué et cela a amené une grande révolte en moi. Les Français, c'est difficile de leur faire
comprendre les travaux forcés ; ils ne se l'imaginent pas. »

19. Dates des indépendances dans l'empire colonial français

20. Parmi les pays devenus indépendants en 1960, le Mali a conservé cette dénomination de
« Cercle » pour désigner ses divisions administratives
21. Entre 1939 et 1944, les autorités coloniales de l'AOF étaient vichystes et anti-gaulliste,
contrairement à celles de l'AEF, notamment grâce au gouverneur du Tchad, Félix Éboué

22. Zémogo Fofana était président du conseil général de Boundiali. Depuis 2007, il est
remplacé à ce poste par Koné Dramane, en raison de son départ du RDR

23. Zémogo Fofana a créé, en 2007, un nouveau parti politique, l'ANCI. Il n'est donc plus
considéré comme membre du RDR.

24. En Côte d'Ivoire, il n'existe pas de facteur : les entreprises ou les administrations, et
quelques rares particuliers aisés, disposent d'une Boite Postale et un vaguemestre va
chercher le courrier directement à la poste

25. En France, le taux de mortalité à 20 ans est de 0,6 pour mille : Taux de mortalité en France
(http://www.ined.fr/fr/pop_chiffres/france/mortalite_causes_deces/taux_mortalite_sexe
_age) [archive], site de l'INED, consulté le 7 juin 2009

26. La question de la religion est toutefois posée lors des recensements organisés en Suisse

27. Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de français de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle
de français de Dago

28. Avant 2002, le nombre de Burkinabés en Côte d'Ivoire était estimé à 3 millions. Ils étaient
les étrangers les plus nombreux, loin devant les ghanéens dont le nombre était estimé à
500 000.

29. La lèpre sévit aussi dans les départements de Danané, Man, Biankouma, Touba, Katiola,
Dabakala et Béoumi

30. L'OMS estime à 500 000 le nombre de lépreux dans le monde et à plus d'un million, le
nombre de personnes présentant des invalidités dues à la lèpre

31. Dans certaines régions d'Asie, la culture en rizière permet de faire 3 récoltes annuelles

32. Le 3 mars 1983, la Côte d'Ivoire a reconnu la République populaire de Chine, ce qui a
conduit à la fermeture de la représentation diplomatique de Taiwan, en vertu du principe,
toujours exigé par Pékin, d'« une seule Chine ».

33. Les quantités de karité produites en Côte d'Ivoire en 2000, 2001 et 2004 sont estimées à
30 874, 30 564 et 930 kg. 1 300 kg sont exportés en 2000.

34. En langue wolof, langue principale du Sénégal, le terme boubou signifie vêtement ou
désigne certaines coupes particulières. En Afrique, Le boubou est porté aussi bien par les
hommes que par les femmes

35. Outre ses 14 aéroports, la Côte d'Ivoire comporte également 27 aérodromes


36. Le BIT considère comme « travail des enfants » le travail fait par les personnes de moins
de 18 ans

37. L'étape Korhogo-Boundiali du Tour de l'or blanc 2008 a été remportée par le coureur
burkinabé Alfred Nikiéma devant les coureurs ivoiriens Ahmed Ouédraogo, Fofana Issiaka,
vainqueur final de l'épreuve, et Ouattara Bolodigui

38. Le mot « doyen » est très fréquemment usité en Afrique pour qualifier le plus « vieux » des
« anciens ».

39. Aucun peul n'a jamais participé à une exposition coloniale, même moyennant finances ou
avantages

40. Il existe toutefois une singularité dans la région des savanes : dans le département voisin
de Tingréla, le village « en dur » de Foulabougou a été fondé en 1964 par des migrants
peuls venus du Mali

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Annexes

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Galerie vidéos
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