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Boundiali
département de Côte d'Ivoire
Boundiali
Administration
Pays Côte d'Ivoire
Région Région des savanes
Villes Boundiali
Langues Malinké, sénoufo, dioula, français, peul
Démographie
Gentilé Boundialikas
Population 163 425 hab. (2007)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 9° 32′ nord, 6° 29′ ouest
Superficie 864 400 ha = 8 644 km2
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Après la crise politico-militaire de 2002 qui a conduit à une partition de fait de la Côte d'Ivoire,
entre sa partie septentrionale et sa partie méridionale, le département de Boundiali s'est
retrouvé sous le contrôle des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire. Depuis l'accord de
Ouagadougou, conclu en 2007 entre les protagonistes du conflit, qui a mis fin aux
affrontements armés, l'administration publique s'est réinstallée dans le département ; ce qui
a permis la reprise des projets de développement.
Géographie
Situation
Le département fait partie de la vaste région des savanes, la plus septentrionale du pays, à la
frontalière du Mali et du Burkina Faso. Les départements voisins, nommés d'après leur chef-
lieu, sont ceux de Korhogo et Tingréla dans la même région, ceux d'Odienné et Madinani dans
la région du Denguélé jouxtant la Guinée et le Mali, ceux de Séguéla et Mankono dans la
région du Worodougou. Il se situe à 570 km d’Abidjan, la capitale économique et plus grande
ville du pays et à 450 km de Yamoussoukro, la capitale politique. Son chef-lieu se situe à
9°32 de latitude nord et 6°29 de longitude ouest ( 9° 32′ N, 6° 29′ O).
Géologie
Les formations géologiques du nord de la Côte d'Ivoire sont constituées d'une succession de
bandes de roches schisteuses, de roches migmatites et de roches plutoniques[1]. Il s'agit
essentiellement de granites, de granodiorites, de zones de schistes indifférenciés et des
schistes sériciteux. Il en résulte plusieurs types de sols dont les lithosols qui couvrent
environ 39 % des sols du département de Boundiali et présentent des aptitudes culturales
faibles en raison d'un manque de profondeur utilisable, de leur faible capacité de rétention en
eau et aussi de leur insuffisante réserve minérale. L'on distingue également les vertisols, qui
couvrent 4 % des sols et sont présents exclusivement dans certaines plaines alluviales et des
bas-fonds. À ceux-ci s'ajoutent les sols ferrugineux couvrant environ 57 % des sols.
Relief
Sur un relief plat parsemé d'inselbergs[2], situé à 421 mètres au-dessus du niveau de la mer,
deux « montagnes » (terme effectivement utilisé par la population locale) entourent la ville de
Boundiali. Elles sont d'origine volcanique et constituent le résultat géologique de la dorsale
guinéenne, ligne de montagnes qui culmine au mont Nimba à 1 752 m[3]. L'une d'elles abrite
des grottes qui étaient utilisées jadis comme refuge en cas d'invasion, selon la tradition orale
locale rapportée par les griots sénoufos.
Climat
Le climat, qualifié de « climat soudanais »[Note 3], est tropical sec de savane, classé de type As
(Classification de Köppen). Ce climat chaud se caractérise par une très longue saison sèche,
d'octobre à mai et une saison des pluies marquée par deux maxima pluviométriques, l'un en
juin et l'autre en septembre. Pendant la saison des pluies, les précipitations peuvent se
prolonger pendant une semaine sans interruption, ou tomber violemment pendant quelques
heures avant que le soleil ne réapparaisse. On compte en moyenne 77 jours de pluies par an
dans le département de Boundiali, le total des précipitations annuelles se situent autour des
1 300 à 1 500 mm[4]. Les températures varient peu, allant de 21 à 35 °C[5],[6]. En mai, la
température de l’air avoisine les 32 °C. En janvier et février, les mois les plus froids,
l'harmattan, un vent puissant venu du Sahara abaisse considérablement la température qui
se situe toutefois toujours aux alentours de 20 °C. Il arrive parfois que des vents de sable,
issus du désert malien, atteignent la région et la recouvrent d'une couleur ocre.
Les activités agricoles, et notamment la riziculture, qui constituent l'essentiel de l'activité
économique du département, dépendent étroitement de la pluviosité et de sa répartition
annuelle.
Janvier 20,3 10
Février 20,8 19
Mars 25,0 39
Avril 30,0 95
Novembre 28,3 42
Décembre 25,4 10
Hydrographie
Dans le département prennent aussi leur source le Bandama blanc et le Bandama rouge, aussi
appelé la Marahoué. Ces deux fleuves se regroupent au centre du pays, au sud-est de
Bouaflé, pour former le Bandama, l'unique fleuve du pays ayant son bassin versant, d'une
superficie de 97 000 km2, entièrement situé en Côte d'Ivoire[7].
Flore
La végétation du département, comme celle de toute la région, est une savane de type ouest
soudanienne, selon la classification des écorégions définie par le World Wide Fund for Nature.
Elle se caractérise par des arbres d'une hauteur comprise entre 8 et12 m, et arbustes,
disséminés avec une densité de couvert de l'ordre de 25 à 35 %.
La savane de Boundiali abrite de nombreux baobabs
Les flamboyants et les hibiscus sont nombreux. La savane est plantée de fromagers dont le
bois grisé et léger est facile à travailler, de baobabs séculaires ainsi que d'anacardiers, de
nérés et de karités, « arbres miracle » dont le fruit peut se manger tel quel ou se transformer
en « beurre » qui remplace l'huile et toutes les matières grasses dans les régions de savane
et qui est aussi utilisé comme produit cosmétique[7].
On y retrouve aussi les habituels arbres à fleurs tropicaux tels que les frangipaniers, les
bougainvilliers, les acacias ou les ananas roses ainsi que de multiples variétés d'orchidées,
spécialité du pays[9].
Faune
On trouve aussi des caméléons, des mygales, des scorpions et des termites, qui construisent
de gigantesques termitières, fertilisant la terre, et qui sont aussi nombreuses que leurs
ennemies, les fourmis magnans.
Histoire
Préhistoire
Pierre polie de l'ère préhistorique trouvée près de Boundiali. (Photo prise au musée de l'IFAN à Dakar, au Sénégal).
Il est difficile d'évaluer la date de la première présence humaine en Côte d'Ivoire car les
ossements ne se conservent pas dans le climat humide du pays. Cependant, les fragments
d'armes et les nombreux outils de pierre trouvés dans le pays, notamment dans le nord et
particulièrement le département de Boundiali, et datant du Paléolithique, il y a plusieurs
centaines de milliers d'années, attestent que la Côte d'Ivoire a été occupée depuis des temps
reculés[10]. À l'époque plus récente du Néolithique (5 000 à 10 000 ans avant notre ère), le
Sahara a commencé à se désertifier. Devant l'assèchement progressif de leurs terres arables
et de leurs pâturages, les Africains du nord sont descendus vers le sud pour y retrouver de
meilleures conditions climatiques, en particulier un taux d'hygrométrie plus élevé qui leur
permette de continuer à s'adonner à l'élevage ou à l'agriculture. Cette migration vers le sud a
bouleversé la géographie humaine des pays subsahariens, où des peuples très anciens
vivaient déjà et durent se replier pour laisser la place aux nouveaux arrivants. Parmi ces
peuples se trouvaient les pygmées, réfugiés aujourd'hui dans la grande forêt d'Afrique
centrale et dont l'implantation aux temps préhistoriques était déjà signalée par les Égyptiens
et l'historien grec Hérodote jusque dans la haute vallée du Nil[11], [12], [Note 5].
Histoire pré-coloniale
Jusqu'au xve siècle, contrairement aux royaumes situés plus au nord qui ont été décrits par
les colonisateurs almoravides musulmans, il n'existe aucun témoignage écrit du peuplement
de la Côte d'Ivoire. Les portugais furent les premiers Européens à débarquer en Côte d'Ivoire
au xve siècle dans la région de Sassandra et San-Pédro, sous l'impulsion de Henri le
Navigateur et dans le cadre du Traité de Tordesillas, amenant ainsi avec eux l'écriture. Les
spécialistes estiment toutefois que les sénoufos, avec les koulangos, constituent une des
populations les plus anciennes de Côte d'Ivoire et qu'ils se sont installés dans la région entre
le ixe et le xe siècles, venus de l’actuel Mali et du Burkina Faso[10]. Le nord du pays, dont
l'actuel département de Boundiali, a longtemps été sous l'influence des royaumes sahéliens :
Empire songhaï, empire du Ghana, empire du Mali. C'est dans ce contexte que s'est propagé
l'Islam, répandu soit par des commerçants dioula, soit par le Jihad mené par des armées à
cheval. Les populations ne connaissaient pas la propriété privée, ne cherchaient pas à
délimiter leur territoire, et elles avaient une organisation sociale traditionnelle démocratique.
Leur culture était marquée par une tradition orale, musicale, de danse, et la croyance à la
magie[13].
La région a aussi parfois subi des invasions temporaires, menées par d'autres peuples de
Côte d'Ivoire, notamment les Lobis venus de l'est du pays, en particulier depuis la ville de
Bondoukou, ce dont témoignent les grottes aménagées dans les « montagnes » du
département pour s'en protéger autant se faire que peut. Il s'agissait pour eux de rafler le
maximum de richesses et de ramener en esclavage le maximum de gens. Un des aspects
malheureux de la traite négrière est que des esclaves étaient capturés par des peuples
africains pour être revendus aux européens des comptoirs installés sur les côtes du golfe de
Guinée[14],[15],[16] dans le cadre du commerce triangulaire qui fera en particulier la fortune des
villes françaises de Nantes, Bordeaux et La Rochelle[Note 6]. Les sénoufos qui peuplent
majoritairement le département de Boundiali, pour leur part, ne se sont jamais livrés à ce type
de pratique, contrairement aux Malinkés[17]. Les grottes qu'on trouve dans l'une des
« montagnes » du département constituaient un refuge pour échapper aux rafles.
xixe siècle
Article connexe : Histoire de la Côte d'Ivoire au XIXe siècle.
L'explorateur français René Caillié a parcouru la région du nord de la Côte d’Ivoire au début du xixe siècle.
La fondation de la ville de Boundiali remonterait au xive siècle, selon la tradition orale locale
rapportée par les anciens et les griots dont c'est l'essentiel de la fonction sociale[Note 7]. On ne
dispose guère d'autre information car, ainsi que l'exprimait fort justement l'écrivain et
ethnologue malien Amadou Hampâté Bâ en 1960 à l'UNESCO, « En Afrique, quand un vieillard
meurt, c'est une bibliothèque qui brûle », lequel Amadou Hampâté Bâ, qui avait fort bien perçu
et décrit l'importance de l'oralité dans la transmission des connaissances, se définissait de la
manière suivante : « Je suis un diplômé de la grande université de la parole enseignée à l’ombre
des baobabs. ». Cinq siècles plus tard, en 1827, l'Européen René Caillié sillonne la région lors
de son célèbre voyage qui l'a conduit de Conakry à Tombouctou. Il connaîtra même une halte
forcée pendant cinq mois au village de Tiémé pour cause de scorbut[Note 8] et il sera le
premier Européen à laisser un témoignage écrit sur la région et les villages de l'actuel
département de Boundiali en 1830, témoignage d'ailleurs fort peu bienveillant[18].
À la fin du xixe siècle, toute la région sera sous la domination de l'Almamy Samory
Touré[Note 9], fondateur de l'empire wassoulou vers 1881, empire qui s'étendait de Kankan à
Dabakala et Kong, et résistant à la conquête coloniale jusqu'à sa capture en 1898 et sa
déportation au Gabon. Ses troupes, qui auraient été armées de fusils britanniques,
l'Angleterre occupant alors la Sierra Leone, massacrèrent les militaires français de la mission
du capitaine Charles Ménard en 1892 quelques kilomètres au sud de Boundiali, près de
Séguéla[19].
La Côte d'Ivoire n'a été réellement colonisée[Note 10] que tardivement, comparativement aux
autres États de l'Afrique de l'Ouest. Jusqu'aux expéditions de Louis-Gustave Binger,
Marchand (1887-1899), la zone forestière du centre était inconnue et le nord ne sera occupé
qu'après la défaite de Samory Touré face à Gouraud, en 1898. La colonie française de Côte
d'Ivoire est officiellement constituée le 10 mars 1893, après avoir été déclarée protectorat
français en 1843, mais elle représente alors seulement la bande côtière puisqu'il s'agit du
regroupement des comptoirs français du Golfe de Guinée fondés un demi-siècle plus tôt par
Philippe de Kerhallet et Paul Fleuriot de Langle. Le nord, d’Odienné à Kong, en passant par
Boundiali, et jusqu'à la hauteur de Touba et Dabakala, a d'abord été rattaché au Soudan
français, l’actuel Mali, avant d’être réuni à la Côte d'Ivoire en janvier 1900, laquelle sera
rattachée à l’Afrique-Occidentale française, sous l’autorité du gouverneur général résidant à
Dakar, le 13 octobre 1904[11]. Le gouverneur de Côte d'Ivoire était alors François Joseph
Clozel avec Ernest Roume comme Gouverneur de l'Afrique-Occidentale française.
xxe siècle
Bien que ses frontières aient été établies en 1904 à la suite du partage de l'Afrique entre les
grandes puissances européennes qui a eu lieu au congrès de Berlin[20], la « pacification »
n'est achevée qu'en 1915[21],[Note 11]. De 1932 à 1947, la Haute-Volta, aujourd'hui le Burkina
Faso, a été démembrée, son territoire étant partagé entre le Mali, le Niger et la Côte
d'Ivoire[Note 12],[22]. Cela conduira alors la France à distinguer, administrativement, la « Basse
Côte d’Ivoire » au sud et la « Haute Côte d’Ivoire » au nord, cette dernière entité incluant le
territoire de l'actuel département de Boundiali, ainsi que ceux de Korhogo, Tingréla,
Ferkessédougou.
Ceci peut être relié à la crise politico-militaire apparue violemment dans le pays à partir de
septembre 2002, les habitants du nord n'étant pas considérés dans certains milieux du sud,
adeptes du concept xénophobe de l'Ivoirité, comme étant de « vrais Ivoiriens » mais plutôt
comme étant des maliens ou des burkinabés[23]. Cette considération a été accentuée par le
fait que les populations qui habitent au nord du pays, sénoufos et malinkés, et aussi de
nombreux mossis venus travailler dans les plantations, sont effectivement réparties sur les
territoires de Côte d'Ivoire, du Mali et du Burkina Faso[Note 13] et sont en effet historiquement
venues des régions situées plus au nord.
Les habitants du département de Boundiali, comme tous ceux des colonies, étaient
considérés comme des « sujets » français sans droit de représentation. Pendant la Seconde
Guerre mondiale, le Régime de Vichy gardera le contrôle du territoire jusqu’en 1943, année où
le GPRF réussit à prendre le contrôle de l'AOF. La conférence de Brazzaville en 1944, la
première assemblée constituante de 1946 conduisirent à des réformes : la citoyenneté
française fut alors accordée aux « sujets » africains et le droit de s’organiser politiquement et
syndicalement leur fut reconnu.
Les habitants du département de Boundiali, comme tous ceux de l'AOF et de l'AEF, ont été
soumis au travail forcé, souvent dénommé « prestation »[24] jusqu'à sa suppression en 1946
grâce à la « loi Houphouët-Boigny » qui satisfaisait les revendications du Syndicat agricole
africain[Note 14] : était astreinte à 12 jours de travail annuel toute personne de sexe masculin,
de plus de 15 ans et de moins de 65 ans, et n'occupant pas de poste administratif ou
militaire. Cette pratique du travail forcé en Afrique, qui a fait de nombreuses victimes dans
les empires coloniaux français et belge, avait été dénoncée en Europe par l'écrivain André
Gide en 1927 dans son livre, Voyage au Congo, et par le reporter Albert Londres dans son
ouvrage paru en 1928, Terre d'ébène. De surcroît, la capitation[Note 15],[25], impôt lié à
l'existence de la personne, donc indépendant de ses revenus, et aboli en France par la
Révolution de 1789, avait été établie en 1901 et elle devait théoriquement être perçue en
argent à partir de 1903. Elle devait être payée par tous les habitants des deux sexes ayant
atteint l'âge de 8 ans. La capitation était souvent remplacée dans les faits par des journées
de travail supplémentaire, faute de liquidité monétaire, par les redevables, pour s'en acquitter.
On note, par exemple, un télégramme reçu en 1935 par le commandant du cercle de Korhogo
de la part d'un planteur européen lui enjoignant de « recruter 100 manœuvres pour Boundiali,
et de faire en sorte que les hommes soient prêts pour le 5 avril »[26]. Le principe officiel de
travail d'intérêt public avait dans les faits été remplacé par la mise à disposition par
l'administration de main d'œuvre gratuite au bénéfice des fonctionnaires de l'administration
et des colons européens, les planteurs africains n'étant nullement concernés. C'est d'ailleurs,
pour l'essentiel, dans le cadre de ce travail forcé que s'est développée l'immigration mossi,
issue de la Haute-Volta, actuellement Burkina Faso, dans tout le nord de la Côte d'Ivoire[27].
Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, outre l'impôt de capitation, les
populations seront astreintes à verser des « dons pour la défense de la Côte d'Ivoire et de la
France ».
Beaucoup de jeunes hommes seront également soustraits de leur village et enrôlés de force
dans les régiments de tirailleurs sénégalais pour participer aux conflits sur les territoires
européen, indochinois et algérien[28], [29], [30], [Note 16]. De retour au pays, les survivants,
minoritaires, sont devenus des anciens combattants dont la pension, bien que faible et
longtemps « cristallisée », et qui a très récemment été revalorisée à la suite du succès en
France du film Indigènes[31], a fait vivre des familles entières dans les villages du
département, phénomène qui, par la force des choses, est en train de s'estomper : 3014
pensions militaires ou retraites du combattant (montant annuel : 467 euros en 2008)
concernaient la Côte d'Ivoire en 1998[32], [33], [34]. Il est vrai que beaucoup d'habitants du
département vivent avec 15 000 Francs CFA mensuels, soit environ 25 euros (moins de
1 euro par jour), parfois même avec moins[Note 17],[35]... L'écrivain Ahmadou Kourouma, né à
Boundiali en 1927, a ainsi servi en Indochine pendant quatre ans : tirailleur sénégalais gradé,
il avait refusé de participer avec son bataillon à la répression des luttes du PDCI-RDA ; il se vit
donc dégradé, emprisonné et désigné d’office pour l’Indochine[Note 18], [36]
Politique et administration
Avant l'indépendance du pays en 1960[Note 19], tout le nord de la Côte d'Ivoire était placé sous
l'autorité d'un « administrateur des colonies », le « commandant du cercle de Korhogo » qui
administrait l'ensemble du territoire actuellement couvert par les départements de Korhogo,
Ferkessédougou, Boundiali et Tingréla. Placé sous l'autorité du gouverneur, ce fonctionnaire
administrait une région du pays, appelée « Cercle », en particulier en appliquant le code de
l'indigénat en vigueur dans tout l'empire colonial français jusqu'à son abrogation en 1945
grâce à l'action du sénégalais Lamine Guèye. Le gouverneur était placé sous l'autorité du
gouverneur général, lui-même dépendant du Ministre des Colonies[Note 20], [Note 21]. L'actuel
département de Boundiali était alors une « subdivision » du cercle de Korhogo après avoir été
une subdivision du cercle de Sikasso, situé dans l'actuel Mali, jusqu'en 1902, et elle
regroupait alors 10 cantons[37]. Le quadrillage administratif découpait chaque « subdivision »
en cantons et en villages. En Côte d'Ivoire, il y avait, en fin de période coloniale, 19
circonscriptions primaires appelées « cercles » et administrées par un « commandant de
cercle », 48 circonscriptions secondaires ou « subdivisions » dirigées par un chef de
subdivision, auprès duquel était placé un « conseil des notables », organe supposé être
représentatif des intérêts des populations locales. En 1938, le chef de subdivision de
Boundiali était M. Champeau[38]. En 1941, il s'agissait de M. Vérin[39].
Administration étatique
Créé par le décret no 69-241 du 9 juin 1969, le département de Boundiali s’étendait alors
jusqu’à Tingréla et était constitué de 10 cantons. Boundiali est chef-lieu du département tel
qu'il est aujourd'hui depuis 1974 et chef-lieu de sous-préfecture. Il s'agit d'une entité
administrative à la fois décentralisée et déconcentrée qui, outre ses sous-préfectures,
comporte 7 cantons : Gbato, Kassemblé, Gnéné nord, Gnéné sud, Zona, Ténéouré et Pongala.
Après les évènements de 2002, le département, comme tous ceux du nord du pays, a été
placé sous l'administration du MPCI puis des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[40] et se
trouvait de fait sous l'autorité unique d'un « commandant de zone », dit « com-zone ». Ce
dernier est désigné par le secrétaire général des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire et actuel
premier ministre, Guillaume Soro, originaire du nord du pays, comme pour chacun des 10
secteurs de la zone nord ivoirienne, le département de Boundiali étant désignée depuis 2006
sous le terme de « Zone no 9 »[41]. Depuis 2007, il s'agit de Gaoussou Koné, alias Jah
Gao[42],[43], qui a succédé à Touré Moussa, démis de ses fonctions. Cette autorité existe
toujours en 2008 et cohabite avec les fonctionnaires de l'état, préfet et sous-préfets, revenus
dans la région à la suite des accords de Ouagadougou.
Administration locale
Le département, collectivité territoriale, est administré par un conseil général conduit par son
président en vertu de la Loi no 2001-477 du 9 août 2001 relative à l'organisation des
départements en Côte d'Ivoire.
Conseillers généraux
Comme dans la plupart des villes et villages africains, une organisation traditionnelle, dite
coutumière, coexiste avec celle de l'état : C'est ainsi qu'un « Conseil des Anciens », dirigé par
le « Chef de canton », siège périodiquement ou occasionnellement sous l’« arbre à
palabres »[44],[45].
Représentation politique
L'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire compte 223 députés élus pour 5 ans[46]. Le
département de Boundiali est divisé en trois circonscriptions.
Parmi les services publics présents avant la crise de 2002 figuraient la brigade de la
Gendarmerie nationale et une unité du « Service civique ». Le gouvernement de Laurent
Gbagbo a récemment relancé le programme de « Service civique » avec pour objectif premier
la réinsertion des anciens combattants des Forces nouvelles[51].
En juin 2008, dans le cadre de l'appui au processus de paix inter-ivoirien, l'ONUCI a installé un
poste de police (UNPOL) à Boundiali. À partir de 2009, Boundiali, qui auparavant dépendait
de celle de Korhogo, sera le siège d'une DREN (Direction régionale de l'Éducation nationale)
couvrant le département de Boundiali ainsi que celui de Tingréla.
Société
Démographie
Évolution démographique
En Côte d'Ivoire, le taux de fécondité est de 5,7 enfants par femme, avec une fécondité très
précoce : dans le département de Boundiali, il n'est nullement exceptionnel de rencontrer des
mères de famille de 14 ou 15 ans. Le rapport de masculinité (nombre d'hommes pour 100
femmes) est de 96,2 % pour département. 40,8 % de la population du pays a moins de 14 ans,
56,4 % a entre 14 et 64 ans et 2,8 % a plus de 64 ans. L’espérance de vie à la naissance est de
44 ans pour les hommes et 46 ans pour les femmes. Le taux de mortalité est de 16,65 pour
mille et le taux de mortalité infantile est de 93,65 pour mille[Note 25]. Il n'y a pas de chiffres
postérieurs à 2001 car tout le nord du pays est devenu entre 2002 et 2007, une « zone
rebelle » hors de tout contrôle gouvernemental.
Selon ce recensement, en Côte d'Ivoire, un habitant sur quatre est étranger, sachant toutefois
que 47,3 % de la population étrangère, notamment chez les ressortissants du Burkina Faso,
du Mali, du Bénin ou du Nigéria, n'est pas immigrante mais est née dans le pays. C'est
localement le cas dans le département de Boundiali, les populations allogènes venant
principalement du Burkina Faso et du Mali, particulièrement pour travailler dans les
plantations et dans le secteur du commerce informel[54]. Dans ce dernier secteur, on trouve
aussi beaucoup de Sénégalais comme dans toute l’Afrique de l'Ouest. Après la prise de
contrôle de tout le nord du pays par les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire en 2002, cette
migration issue des pays les plus proches s'est accentuée. Parallèlement, un certain nombre
d'habitants du département de Boundiali, originaires du sud du pays et craignant des
représailles de la part du MPCI, ont fui au Mali voisin ou ils ont été regroupés dans des
camps de réfugiés à Loulouli, Faragouana et Sikasso[55],[56]. Certains d'entre eux ont été
rapatriés dès 2003. D'autres, et en particulier les fonctionnaires de l'état, au premier rang
desquels les militaires, les douaniers et les policiers qu'en Côte d'Ivoire on désigne sous le
terme générique des « corps habillés », avaient pris la route du sud et sont devenus des
« déplacés de guerre », selon la terminologie officielle[57].
Un nouveau recensement de la population du pays est envisagé par les autorités du pays en
2008, avec l'appui technique et financier du Fonds des Nations unies pour la population
(UNFPA), organisme de l'ONU. Ce sera le 4e, après ceux de 1975, 1988 et 1998[58], [59]
Des populations Peuls, peuple nomade, sont également installées dans des campements
disséminés sur tout le territoire du département.
Comme partout en Afrique, la population autochtone était animiste et ces traditions et ces
usages anciens, marqués par des « bois sacrés », espaces dévolus aux rites d'initiation, des
fétiches, etc., subsistent toujours et sont restés vivaces : ils cohabitent avec les religions
monothéistes importées par les colonisateurs, le catholicisme et l'islam, dont l'arrivée dans la
région est somme toute extrêmement récente. Selon le dernier recensement qui, à la
différence de ce que l'on connait dans les pays européens ou cela est strictement
interdit[Note 26], pose ce type de question, la religion musulmane constitue la religion
dominante du pays avec 38,6 % de pratiquants. Ils sont suivis des catholiques (19,4 %), des
personnes ayant déclaré n'avoir aucune religion (16,7 %), des animistes (11,9 %), et des
protestants (6,6 %).
Langues
Article connexe : Langues en Côte d'Ivoire.
Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La
langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula
mais la langue vernaculaire de la région est le sénoufo. Le français effectivement parlé dans
le département de Boundiali, comme à Abidjan, est communément appelé le français
populaire ivoirien ou français de moussa[Note 27] qui se distingue du français standard par la
prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre
forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la
langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich!, fondé par le caricaturiste
Lassane Zohoré, et Y a fohi. Le département de Boundiali accueillant de nombreux ivoiriens
issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une
soixantaine, y sont pratiquées. Avec la présence dans la région de nombreux burkinabés
venus travailler notamment dans les plantations de coton, présence accrue depuis 2002, on y
parle aussi le moré, langue des Mossis[Note 28], [62], [63]. Le peul est également parlé, le
département abritant de nombreux campements peuls.
Éducation
En raison du manque criant d'instituteurs, phénomène constant dans le nord du pays depuis
l'indépendance et nettement accentué depuis 2002, ces dernières emploient de nombreux
« enseignants bénévoles », lesquels réclament de façon récurrente leur intégration au sein de
la fonction publique[74]. Les 101 écoles primaires du département employaient, en 2001-
2002, 180 instituteurs pour 171 721 élèves dont 6598 filles (38,43 % de l'effectif scolarisé, le
taux national étant de 43,22 %), soit un ratio élèves-enseignants de 95 alors qu'il est de 47 au
niveau national[4].
Élèves de l'enseignement primaire, se rendant à l'école.
L'éducation télévisuelle a été expérimentée dans le département durant les années 1970. La
tradition orale locale, témoin privilégié de cette malheureuse initiative, utilise parfois le terme
de « génération sacrifiée » pour désigner les anciens élèves, nombreux dans le département
de Boundiali [réf. nécessaire], ayant suivi cet « enseignement » tout à fait particulier, qui a
pourtant donné des résultats très nets[75],[76].
Santé
Le département est une zone de grandes endémies, bien que l'onchocercose, couramment
nommée ici la « cécité du fleuve », qui faisait des ravages dans les villages situés au bord des
rivières et qui est à l'origine du nombre élevé d'aveugles, ait été efficacement éradiquée dans
les années 1980 par la pulvérisation massive de pesticides au-dessus des rivières[81].
Comme dans toutes les zones tropicales, l'hépatite due à la qualité aléatoire de l'eau, affecte
beaucoup d'habitants, tout comme la bilharziose et le paludisme, propagé par un moustique,
l'anophèle femelle. Pour lutter contre ce dernier, des ONG distribuent des moustiquaires
imprégnées, la plupart des habitants n'ayant guère les moyens de s'offrir régulièrement
quinine ou chloroquine[82]. Toutefois, contrairement à ce qui est observé dans toutes les
autres régions de grandes endémies du pays, on ne relève pas d'ulcère de Buruli dans le
département de Boundiali, ni dans celui de Tingréla, alors que 22 000 cas avaient été
détectés dans l'ensemble du pays en 2006[83], [84].
La lèpre sévit encore dans certains villages du département comme dans ceux, voisins, de
Tingréla et Korhogo[Note 29]. 856 nouveaux cas ont été dépistés en Côte d'Ivoire au cours de
l'année 2007 et 1 367 malades sont actuellement en traitement, selon les autorités sanitaires
du pays[Note 30]. En 1984, la « Journée mondiale des lépreux » a été organisée à Boundiali,
sous la présidence du professeur Alphonse Djédjé Mady, alors ministre de la santé du
gouvernement de Félix Houphouët-Boigny. La polychimiothérapie qui associe trois
médicaments est le seul traitement qui guérit véritablement la lèpre. Efficace et gratuit, il est
disponible dans tous les centres de santé du pays[85],[86] dont l'hôpital de Boundiali.
Économie
Secteur primaire
Les habitants sont soit agriculteurs, soit éleveurs s'ils ne sont ni commerçants ni
fonctionnaires car le pays sénoufo bénéficie d'un climat et de sols très favorables à
l'agriculture, en particulier grâce à l'existence de nombreuses termitières qui conduisent à
une meilleure productivité du sol. L'essentiel de l'économie du département concerne le
secteur agro-alimentaire, la Côte d'Ivoire ayant, depuis longtemps et comme la plupart des
pays du tiers-monde, mis l'accent sur l'autosuffisance alimentaire, laquelle a été atteinte dès
1980, à la différence des pays voisins, Guinée, Mali et Burkina Faso en particulier.
Les paysans de cette région, à la différence de ce que l'on constate en Europe, ne sont jamais
à la fois cultivateurs et éleveurs. Ce sont des populations différentes qui cultivent la terre ou
qui élèvent les animaux. En particulier, ce sont les peuls qui s'occupent des troupeaux de
zébus. Ce qui n'empêche pas les cultivateurs, comme d'ailleurs aussi des commerçants ou
des artisans, désireux d'investir leurs économies, d'acheter des animaux : ceux-ci sont alors
vus comme une caisse d'épargne pour être revendus en cas de besoin (intempéries,
mauvaise récolte, maladie, etc.) ou consommés à l'occasion des funérailles.
Le machinisme agricole n'en est qu'à ses débuts. L'essentiel du travail se fait soit au moyen
de la « culture attelée » qui mobilise les zébus et améliore les rendements soit à la main,
notamment au moyen de l'outil rudimentaire, la houe, ici appelée la daba[87], avec une
importante main d'œuvre féminine : les hommes assurent le défrichage et les labours et les
femmes repiquent les plants de riz puis les récoltent et récoltent le coton. Les rares
propriétaires de tracteurs n’ont guère fait d’émules, le coût du matériel et les frais d’entretien
étant hors de portée. L'agriculture locale est toutefois pénalisée par le fléau que constitue la
tradition multi-séculaire des « feux de brousse » allumés à des fins de chasse tous les ans
pendant la saison sèche.
Fleurs de coton
La culture du coton est la plus pratiquée puisque 40 à 50 % des terres exploitées sont
emblavées en coton[1]. Déjà ancienne dans la région, cette culture commerciale s'est
fortement développée à partir des années 60 grâce à l'action dune société d'économie mixte,
la Compagnie ivoirienne de développement des textiles (C.I.D.T.) qui a remplacé la variété
« Mono » par la variété « Allen », a distribué gratuitement des engrais aux planteurs et a
pratiqué des prix élevés à la production grâce à l'appui de la Caisse de stabilisation, principal
organisme d'état du pays jusqu'en 1999. En 2001, sur les 400 000 tonnes produites par la
Côte d'Ivoire, troisième producteur africain[88], le département de Boundiali en produisait
environ 45 000 tonnes. Cette production a toutefois considérablement baissé ces dernières
années à la suite de la guerre civile qui a secoué le pays à partir de 2002 : 20 000 pour le
département de Boundiali sur les 150 000 tonnes produites en Côte d'Ivoire en 2007[89], [90],
[91]
.
Le coton, surtout destiné à l'exportation vers les pays européens est, en un certain sens, une
« culture d'importation » : après l'abolition de l'esclavage aux États-Unis, en 1807, les
compagnies textiles, face à l'augmentation du coût de la main-d'œuvre dans les plantations
américaines, ont imposé cette culture dans les colonies d'Afrique où elle n'existait
antérieurement que très modestement pour la seule consommation locale. Les parcelles de
coton, remplaçant les cultures vivrières au grand dam de la population locale, avaient été
baptisées « le champ du commandant ». Le facteur multiplicateur, entre le prix payé aux
paysans locaux et le prix constaté à l'arrivée dans les ports d'Europe, après égrenage et
conditionnement, et avant transformation en vêtements bon marché en Europe, est estimé à
70.
Autres cultures
Article connexe : Production agricole en Côte d'Ivoire.
Ignames au marché
La cola
Les cultures vivrières comme le maïs qui couvre 20 % des surfaces cultivées, l'arachide qui
couvre 10 % des surfaces cultivées[1], le sorgho, le mil, le manioc, la patate douce, le fonio, la
banane plantain, l'igname, l'anacarde et le riz sont pratiquées, principalement pour la
consommation locale. Dans le département de Boundiali, le riz, qui constitue l'aliment de
base en Côte d'Ivoire, n'est pas cultivé dans des rizières, mais sous la forme de riz pluvial,
avec un rendement supérieur au précédent, et qui présente l'avantage de permettre deux
récoltes annuelles[Note 31]. La production de l'anacarde, dont la Côte d'Ivoire est le premier
pays exportateur africain, est passée de 30 000 tonnes avant la guerre à 10 000 tonnes
aujourd'hui[92]. Les aubergines, la salade, le piment, les tomates et les oignons, principales
cultures maraichères, sont également cultivés de façon intensive sur les rives des nombreux
barrages que compte le département pour alimenter le marché local qui en est gros
consommateur. Ce secteur des cultures maraichères, essentiellement exploité par les
femmes, bénéficie de la coopération allemande via la fourniture de matériel agricole[93]. Dans
les années 1980, un projet de développement de la culture d'oignons avait été initié en
coopération avec Taiwan. Ce projet fut abandonné en raison de la reconnaissance de la
République populaire de Chine par la Côte d'Ivoire[Note 32] qui se traduisit concrètement par le
départ immédiat des experts taiwanais. Il a été ultérieurement relancé en sollicitant
l'assistance de la FAO pour développer la culture de l’oignon de contre-saison dans le nord
avec pour objectif de réduire les écarts entre l’offre et la demande au niveau national[94]. On
produit également la noix de cola dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial, et
qui est abondamment utilisée par les paysans, notamment en période de récolte, en raison
de ses propriétés stimulantes. On y produit également le karité qui est consommé
localement, sous forme d'huile pour l'alimentation et de produits cosmétiques[Note 33], ainsi
que du tabac.
L'arboriculture fruitières des fruits tropicaux y est également développée avec des vergers
d'orangers qui produisent des oranges de couleur verte, de papayers, de citronniers,
d’avocatiers, de bananiers, de goyaviers, d'ananas et surtout les mangues dont la Côte
d'Ivoire est le premier pays africain exportateur sur le marché européen et le troisième au
niveau mondial.
Élevage
Troupeau de zébus
L'élevage est ici un élevage extensif et de transhumance de zébus et de taurins N'Dama[95].
Quelques fermes d'état, ici dénommées ranchs, ont été établies dans le département : elles
regroupent plusieurs villages et campements autour d'une activité d'élevage de zébus[4] . Une
activité d'élevage de moutons et d'élevage caprin, essentiellement des chèvres naines
locales de race Djallouké, existe également chez les peuls. Pendant la saison des pluies les
troupeaux sont dirigés par les pasteurs vers les espaces de savanes boisées afin d'éviter les
dégâts aux cultures. Il arrive toutefois que des conflits, parfois violents, éclatent entre
cultivateurs et éleveurs peuls lorsque les troupeaux détruisent malencontreusement les
récoltes puisque, comme dans la plupart des pays du tiers-monde, il n’y a pas ici de
systèmes d'assurance permettant de dédommager les préjudices subis. Ainsi, en 1985, un
grave conflit entre cultivateurs sénoufos et éleveurs peuls s'est traduit par des dizaines de
victimes[96]. Selon les experts, les plus riches parmi les éleveurs peuls peuvent posséder
jusqu'à 2 000 têtes de bétail.
Pêche
Une activité halieutique s'est développée sur la rivière La Bagoué et sur les retenues d'eau en
avant des nombreux barrages que compte le département[97]. On y pêche de façon artisanale
surtout des carpes, des carpes rouges et des capitaines destinés à la consommation locale,
mais aussi des silures. Cette activité est pratiquée avec des pirogues légères longues de 5 à
8 mètres, taillées d'une seule pièce dans le tronc d'un fromager, et à l'aide de filets et de
nasses. Le poisson est ensuite vendu sur le marché local, après fumage ou grillade.
Mines
On trouve dans le département du fer qui est travaillé de façon artisanale dans les villages de
Gbon, Kolia et Kanitélégué, de l'or, du mercure, du nickel et du cuivre[98] mais aucune
exploitation industrielle n'a encore été entreprise.
Secteur secondaire
Métier à tisser traditionnel
Dans de nombreux villages, les forgerons travaillent le fer dans des haut-fourneaux
artisanaux pour fabriquer de nombreux objets utilitaires.
Secteur tertiaire
Comme dans tous les pays du tiers-monde en voie de développement, une grande partie de
l'économie locale se situe dans le domaine que les économistes qualifient d'économie
informelle avec ses nombreux « petits métiers ».
Transports
Le département est traversé par quatre pistes principales en latérite reliant Boundiali à
Odienné, Tingréla, Séguéla, Mankono et une route bitumée la reliant à Korhogo. Des autocars
de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour depuis la ville de Boundiali
vers les autres localités ivoiriennes. Des cars effectuent des voyages réguliers entre la
Région des savanes et des villes extra-ivoiriennes dont Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Les
principales villes chefs-lieux des départements éponymes voisins (Odienné, Tingréla,
Korhogo, Séguéla) sont aussi reliées à Boundiali au moyen de taxis brousse allant de 9 à 22
places assises et de gbakas. Il n'est pas rare que ces taxis brousse affichent sur leur flanc la
devise colorée du chauffeur : « trompe la mort », « Sababoum madogo » (qui signifie,
littéralement : « Petit à petit, l'oiseau fait son nid »..), etc. Depuis la crise ivoirienne de 2002, il
s'est développé, sur le modèle burkinabé, le système des « moto-taxis », devenus populaires
dans tous les départements du nord de la Côte d'Ivoire en raison de leur prix forfaitaire
modéré, à défaut de l'existence de compagnies de taxis.
Taxi-brousse et pousse-pousse
Mais le département n'échappe pas au syndrome du nord ivoirien s'agissant des voiries : peu
de voies sont bitumées, les routes sont souvent en latérite[100]. Dans les années 1990, il avait
été envisagé, et annoncé par les premiers ministres de l'époque, Daniel Kablan Duncan et
Pascal Affi N'Guessan, le bitumage de la piste vers Odienné, avec prolongation jusqu'à
Kankan en Guinée, mais la crise de 2002 a interrompu le projet. Ce problème a été évoqué
par le président de la république Laurent Gbagbo, lors de sa visite historique dans le nord en
novembre 2007[101], [102], [103] : Il a lancé le projet de bitumage de la route entre Boundiali et
Tingrela dont le coût estimé est de dix milliards de francs CFA[104]. Il est vrai que, dans cette
région du monde, le coût d'un kilomètre de bitume est estimé, en moyenne, à 100 millions de
Francs CFA, soit environ 1,6 million d'euros. Le lancement des travaux de bitumage, marqué
par une nouvelle visite de Laurent Gbagbo, a eu lieu le 18 juillet 2008[105].
Commerce
Marché de Boundiali.
Après la prise de contrôle de tout le nord du pays par les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire en
2002, le commerce transfrontalier avec le Mali et surtout le Burkina Faso s'est
considérablement développé, l'approvisionnement par le sud étant devenu très difficile et
aléatoire. Il en a résulté une moindre taxation des marchandises, la vie devenant ainsi
meilleur marché au nord qu'au sud, contrairement à la situation qui prévalait antérieurement,
même si la pratique de la « taxation directe à la source », très répandue dans les pays du
tiers-monde, perdure comme dans la partie sud du pays, au détriment du niveau de vie de la
population[106],[107].
Banques
Deux des principaux établissements du réseau bancaire ivoirien disposent d'une agence à
Boundiali : BNI (Banque Nationale d'Investissement), BACI (Banque Atlantique de Côte
d'Ivoire)
Le tourisme, en Côte d'Ivoire, n'a jamais vraiment été développé pour en faire un véritable
industrie économique. Le pays ne figure pas parmi les destinations habituelles des
voyagistes. Toutefois, avant 2002, Boundiali était une ville étape d'un circuit touristique
autour du pays pour quelques groupes de touristes européens venus du sud. Il leur était par
exemple proposé une version édulcorée du N'Goron (art chorégraphique du peuple sénoufo)
exécutée par les troupes de danseurs des hameaux environnant.
Les voyageurs étaient logés à l'hôtel Le Dala, récemment renommé Le Dalaba, (en langue
sénoufo, dala signifie littéralement « La terre »)[4] qui avait la particularité d'être la propriété
d'une coopérative regroupant plusieurs centaines d'habitants de la ville, respectant en cela la
tradition sénoufo de la propriété collective, avant d'être cédé à un propriétaire privé. Cet hôtel
a été construit dans une architecture originale imitant l'habitat sénoufo de la région avec des
chambres-cases rondes couvertes d'un toit de chaume. Les cases portant le nom d'un des
villages environnants sont disposées autour d'une immense case-paillote abritant le bar et le
restaurant. L'hôtel est équipé de l'unique piscine du département. Dans les années 1970, il
avait accueilli les deux principaux personnages de l'état ivoirien, le Président de la
République, Félix Houphouët-Boigny et le président de l'Assemblée nationale, Philippe Yacé, à
l'occasion de l'unique visite des plus hautes autorités du pays dans le département.
Infrastructures
Depuis la gare routière de Boundiali, des compagnies de bus et des taxis brousse relient le
chef-lieu du département aux localités voisines. Une compagnie de bus, STK, relie
directement la ville de Boundiali à Abidjan. Il arrive toutefois que ces bus soient victimes des
« coupeurs de route »[108]. La ville est équipée d'un aéroport dont la piste a été construite en
latérite (code AITA : BI, code OIAC DIBI). Dans les années 1980, un vol quotidien de la
compagnie Air Ivoire reliait la ville à la capitale économique du pays, Abidjan.
Sports
Le football est le sport roi en Côte d'Ivoire. Les compétitions sportives se déroulent
exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune
infrastructure spécifique : avant la guerre civile qui a scindé le pays en deux territoires à partir
de 2002, la ville de Boundiali disposait d'un club de football, l'Élan sportif de Boundiali,
évoluant en « 2e division nationale », actuellement dénommée MTN Ligue 2, et disputant ses
matchs sur le terrain du stade Ténéouré. En 2008, le club évolue en Championnat de division
régionale, équivalent d'une « 4e division » [109]. Comme dans la plupart des villes du pays, il
est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en
Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.
Le handball est également pratiqué, particulièrement par les filles, élèves des lycées du
département, ce sport étant très en vogue dans le pays en raison des bons résultats de
l'équipe nationale au niveau continental, victorieuse à deux reprises de la Coupe d'Afrique.
En 2008, Boundiali a constitué une ville-étape du Tour de l'or blanc, de retour dans le nord du
pays après plusieurs années d'absence en raison de la crise de 2002. Pour la première fois
de son histoire, le département accueillait une épreuve nationale du calendrier cycliste
ivoirien[Note 37].
Culture
Les civilisations africaines ont toujours privilégié la fonction à la forme, la beauté n’étant pas
recherchée en soi. Ce que les collectionneurs « du Nord » appellent « l’art africain », voire,
étonnamment, les « arts premiers », désigne en fait des objets usuels ou culturels qui,
désacralisés ou inutilisés aujourd’hui, sont exposés ou vendus comme pièces de collections.
Il en va ainsi, pour le département de Boundiali, des « chaises sénoufos » et des « portes
sénoufos », fabriquées en Iroko, en teck ou en bois de fromager, joliment décorées et
stylisées, toujours fabriquées sur commande pour une personne déterminée, et dont l'usage
premier est d'abord utilitaire.
Traditions
Article connexe : Masques de Côte d'Ivoire.
Traditionnellement, l'Ivoirien, comme dans la plupart des sociétés africaines, se sait débiteur
de l'association humaine, trouvée autour de lui à sa naissance, qui l'a guidé et initié à la vie. Il
en résulte un culte des ancêtres et un respect du passé. La tradition orale est très
développée : les griots constituent la mémoire des villages. Les conflits et les problèmes de
famille ou de voisinage sont souvent résolus en prenant conseil auprès des anciens, réputés
« sages », réunis au pied de l’« arbre à palabres », souvent un baobab, qui trône dans chaque
village. En Afrique, le mot « vieux » n’est pas péjoratif, bien au contraire : il désigne les
« anciens »[Note 38], respectés, qui ont acquis la « sagesse » et qui, par conséquent, peuvent
prodiguer des conseils avisés. C'est la raison pour laquelle leurs « décisions » sont suivies
d'effet, même si elles n'ont pas de valeur légale, au sens où on l'entend ordinairement en
Europe.
Les villages sénoufos forment autant de terroirs autonomes et indépendants sans pouvoir
hiérarchisé ou centralisé. C'est une société lignagère à forte accentuation matrilinéaire,
l'autorité à l'intérieur du clan revenant au patriarche. Dans la société sénoufo traditionnelle, il
n'existe pas de propriété individuelle de la terre : le « chef de village », aussi appelé « chef de
terre » ou « Dalafôl » en langue sénoufo, attribue les lopins de terre à exploiter aux familles en
fonction de leurs desiderata et de leurs besoins, lesquelles familles exercent ensuite un droit
d'usage inaliénable[112]. Cette pratique foncière des sénoufos interdit de facto toute
spéculation sur la terre qui ne peut être ni vendue ni échangée et dont on n'accorde,
éventuellement, aux « étrangers » que l'usufruit, concession toujours limitée dans le temps, et
jamais la propriété. Cette concession est assortie de l'interdiction, tout un symbole, de
planter un arbre ou de creuser un puits, ce qui vise à empêcher toute velléité de revendication
de propriété de cette terre. Ce « chef de terre » est un descendant du lignage fondateur du
village ; il est gardien et dépositaire du fétiche du village. Ses prérogatives s'exercent dans le
domaine foncier et plus généralement à tout ce qui a trait à la terre[113]. Pour autant, malgré
ces prérogatives, il n'est pas un chef politique. Au sein d'une famille, l'ainé exerce une
ascendance morale et spirituelle sur les autres membres. C'est lui qui protège le fétiche
familial et veille aux rituels qui lui sont dus. Il organise par ailleurs les travaux agricoles
collectifs et il représente la famille à l'extérieur. Dans tous ces villages sont fabriquées des
statues qui imitent soit le corps humain soit celui des animaux, notamment le calao qui est
considéré comme un animal fétiche par les sénoufos, mais aussi des tortues, des
caméléons, des sauriens, des reptiles. Les sauriens et les reptiles sont considérés, dans la
tradition animiste, comme étant les ancêtres vivants de toute espèce sur terre. On y sculpte
aussi des portes en bois et des chaises sénoufo, la plupart du temps en teck ou en fromager.
De nombreux forgerons dioulas réalisent également de petits masques en cuivre (masque
kpélié très stylisé) et des petits personnages très expressifs en bronze.
balafon
« homme-panthère »
Joueur de Kora
Djembé
Masque Waniugo de la région de Boundiali
Comme dans tous les villages africains, les masques revêtent une importance primordiale et
sont associés à une danse spécifique : les masques-heaumes zoomorphes sont appelés
Wanyugo et sont utilisés dans le cadre du « Poro » ; les masques Kpélyé (Le mot Kpélyé vient
du terme sénoufo Gpélé qui signifie surprendre) sont utilisés lors des funérailles. Leurs
danses accompagnent des récits de la vie du défunt et des libations qui durent en général
toute la nuit.
Le panthéon religieux des sénoufos comprend le dieu fondateur de tout, « Koutyolo ». Selon
la tradition, ce dieu s'est endormi et n'intervient plus dans les affaires du monde. Son pendant
féminin est « Katiéléo » qui est la mère tutélaire du village et la protectrice du « bois sacré ».
Dans la tradition sénoufo, les jeunes garçons étaient initiés par le cercle des anciens « Poro »
durant 3 cycles d'une durée de 7 ans chacun dans un « bois sacré »[115] : de 12 à 19 ans pour
une pré-initiation, de 19 à 26 ans puis de 26 à 33 ans, ce dernier âge constituant le début de
la sagesse. Cette initiation était l'école de la vie pour devenir des hommes, c'est-à-dire pour
se rendre utile à la société : elle servait à dispenser la culture générale, la médecine, et tout
ce qu'un sénoufo, doit savoir. À l'issue de cette période, les « initiés » dansent le N'Goron et
l'apprennent aux jeunes filles de leur génération qui l'utilisent comme une danse d'accueil ou
de réjouissance[116],[117]. Le « Poro » aura permis de conserver et de perpétuer l'antique
aspect culturel du sénoufo contre les assauts simultanés de la civilisation occidentale et du
coran, selon B. Holas[52]. Cette tradition a été aménagée pour tenir compte des nécessités du
monde moderne qui mobilise les jeunes à l'école.
Les chasseurs traditionnels sénoufos sont regroupés dans la confrérie des Dozos[118]. Avec
leurs fusils à poudre et à un coup, ils avaient la réputation d'être jadis de redoutables
chasseurs d'éléphants. Aujourd'hui, comme dans la majeure partie de l’Afrique, il ne reste
dans la région que le petit gibier : lièvre, perdrix, canard sauvage, singe, …, l'essentiel des
éléphants survivant encore en Côte d'Ivoire ayant été regroupé dans le Parc national de la
Comoé situé au nord-est du pays et placé sous l'étroite surveillance, en principe, des gardes
forestiers[119]. Cette confrérie des Dozos, qui nécessite une initiation particulière pour y
entrer, est très structurée et très hiérarchisée et ses membres jouissent d'une grande
respectabilité. Ils sont particulièrement craints pour les « pouvoirs mystiques » qu'ils
possèderaient : « faculté d'ubiquité, d'invisibilité, de métamorphose, d'invulnérabilité aux
armes ». Mais ce statut est aussi contraignant puisqu'il s'accompagne d'interdits devant être
scrupuleusement respectés. Les Dozos, facilement reconnaissables par leur uniforme
marron, décoré de nombreux « gris-gris » ou « fétiches », leur chapeau tressé et leur fusil à un
coup fabriqué traditionnellement, représentent une corporation de près de 100 000 hommes,
ancienne puisque datant du xvie siècle. Il est à noter que la chasse a été déclarée illégale sur
tout le territoire de Côte d'Ivoire en 1974...Dans le contexte de la crise politico-militaire de
2002, les Dozos se sont très largement engagés aux côtés des Forces nouvelles.
On y trouve aussi, quelques campements peuls, peuple nomade qui a toujours opposé une
résistance farouche à la colonisation. Ils refusèrent très longtemps la scolarisation[Note 39].
Leur arrivée dans la région remonte au début des années 1960. Ils se sont installés dans la
savane : leurs cases y sont constituées d'un toit de paille soutenu par des branches et le sol
est tapissé de sable, symbole du désert de leur origine présumée. Rarement désigné par son
patronyme, « le Peul » et sa famille vivent souvent de manière isolée. La plupart des familles
résident dans des campements qui sont placés sous l'autorité de l'homme le plus âgé. Les
rares peuls installés dans des villages « en dur » ne parlent la plupart du temps pas la langue
sénoufo[Note 40].
L'activité principale des hommes est l'élevage des zébus, dont certains leur sont confiés par
des cultivateurs sénoufos. S'y ajoute une petite activité, localisée autour du campement, de
culture de maïs et de sorgho dans un contexte de subsistance familiale.
Les femmes portent de somptueux colliers en ambre autour du cou, d'anciennes pièces de
monnaie ou des cauris dans les cheveux et des anneaux recouverts de feuilles d'or autour
des chevilles. Elles sont vêtues de robes aux couleurs chatoyantes mais jamais de boubou
ou de pagne, contrairement aux autres femmes de la région. Elles s'adonnent à l'élevage de
chèvres, au filage manuel du coton, à la fabrication et à la vente de lait caillé (kosam en
langue peul), boisson particulièrement rafraichissante sous ces latitudes[121],[122].
Au nord de la ville de Boundiali, en direction de Tingréla, à laquelle elles sont reliés par une
piste en latérite, les localités de Kouto, érigée en chef-lieu de département en mars 2008[123],
Gbon et Kolia sont essentiellement des villages de tisserands et de forgerons. Kouto a la
particularité d'être divisé en deux parties : un quartier dit « musulman » avec sa mosquée en
banco de style soudanais[111] et un quartier sénoufo séparés par la piste principale. Près de
Kouto se trouve le village de Fahandougou qui abrite les « lacs sacrés sénoufos » : Lac
Dalaba, Lac Warapa, Lac Loupougo, Lac Gbéni.
Sur la route d'Odienné se trouve le village de Nondara[124] ainsi que celui de Tiémé, qui abrita
René Caillié lors de son voyage de Conakry à Tombouctou. Il y fut soigné et guéri du scorbut
par les villageois, ce qui ne l'empêcha nullement de faire, dans son récit de voyage publié en
1830, une description fort peu amène des villages du nord de la Côte d'Ivoire qu'il fut amené
à traverser et qui assurèrent sa subsistance et sa survie.
Vers le sud, en direction de Seguela, se trouvent les villages de Ouazomon, Kébi, Morondo,
Kani, Ganaoni, érigé en sous-préfecture, et Kanitélégué qui abrite des hauts-fourneaux et des
artisans du fer, minerai abondant dans la région mais qui n'a jamais fait l'objet d'une
exploitation industrielle.
Notes et références
Notes
1. Kouto qui était auparavant une sous-préfecture est devenu un département en mars 2008
2. Du nom du point culminant, qui, en langue malinké, signifie « fils unique de la montagne »
3. Le terme « climat soudanais » fait référence à l'époque où le Mali portait le nom de Soudan
français
7. L'importance de l'oralité dans la transmission des connaissances a été fort bien perçue et
décrite par Amadou Hampâté Bâ : « Les peuples de race noire n’étant pas des peuples
d’écriture ont développé l’art de la parole d’une manière toute spéciale. Pour n’être pas
écrite, leur littérature n’en est pas moins belle. Combien de poèmes, d’épopées, de récits
historiques et chevaleresques, de contes didactiques, de mythes et de légendes au verbe
admirable se sont ainsi transmis à travers les siècles, fidèlement portés par la mémoire
prodigieuse des hommes de l’oralité, passionnément épris de beau langage et presque
tous poèmes ! », 1985, lettre à la jeunesse
8. René Caillié est le premier européen à avoir atteint la mythique ville de Tombouctou en
1828 et à en être revenu vivant, deux ans après que l'Écossais Alexander Gordon Laing y
fut assassiné.
9. L'ancien président de Guinée, Ahmed Sékou Touré, se disait descendant de Samory Touré
10. Citation du gouverneur, Gabriel Angoulvant : « Je désire qu'il n'y ait désormais aucune
hésitation sur la ligne politique à suivre. Cette ligne de conduite doit être uniforme pour
toute la Colonie. Nous avons deux moyens de les mettre en pratique : ou attendre que
notre influence et notre exemple agissent sur les populations qui nous sont confiées ; ou
vouloir que la civilisation marche à grands pas, au prix d'une action… J'ai choisi le second
procédé »
11. Le premier poste militaire français en pays sénoufo fut celui de Loango, sur la rive gauche
du Bandama, en face de Tiémou, dans l'actuelle circonscription du Haut-Bandama
12. Démembrée le 5 septembre 1932, la Haute-Volta sera reconstituée le 4 septembre 1947
dans ses limites de 1932
13. Les Miniankas, par exemple, considérés comme apparentés au peuple Sénoufo sont
installés dans les cercles de Koutiala et de San, au Mali
14. Le Syndicat agricole africain (SAA) a été fondé le 3 septembre 1944 par Félix Houphouët-
Boigny, alors riche planteur. Regroupant les planteurs africains mécontents de leur sort, le
SAA, anticolonialiste et antiraciste, revendique de meilleures conditions de travail, une
hausse des salaires et l’abolition du travail forcé. Ce syndicat rencontre rapidement le
succès et reçoit l’appui de près de 20 000 planteurs, ce qui déplait fortement aux colons
qui vont jusqu'à porter plainte contre Houphouët.
15. Cet étrange et injuste impôt avait été remis au goût du jour en Angleterre dans les années
80 par Margaret Thatcher sous le nom de Poll tax, ce qui lui coûta son poste de premier
ministre
16. Une très réaliste scène de recrutement se trouve dans le film de Jean-Jacques Annaud, La
Victoire en chantant, tourné à Niofoin
17. En Côte d'Ivoire, en 2002, le PIB par habitant était de 645 dollars annuels et le PNB par
habitant était de 843 dollars annuels en 2005
18. Ahmadou Kourouma décrit aussi fort bien le travail forcé : « La colonisation fut quelque
chose d'extraordinaire. Elle m'a plongé dans la révolte à cause de ce que j'ai vu. Mon oncle
était fonctionnaire dans l'administration. Il avait droit chez lui aux gens qui faisaient les
travaux forcés… J'ai vu quelque chose de terrible dans la colonisation. Pendant les travaux
forcés, on obligeait les gens à aller travailler pendant six mois, à descendre vers le sud…. Il
y avait les plantations des Européens. Les gens qui étaient recrutés pour aller travailler
dans les plantations du sud étaient parqués dans des wagons fermés, sous la chaleur.
Quand j'étais à Bingerville, j'ai vu ce qu'ils faisaient comme travail. Ils n'avaient pas droit
aux soins, ils souffraient beaucoup, ils mouraient. Et je me rappelle une scène à Bingerville
que je n'oublierai jamais. J'ai vu les gens qui travaillaient dans la coupe de bois,
l'exploitation forestière ; un monsieur qui les avait conduits dans la nuit, les pieds partout
enflés, et il venait les mettre au dispensaire où j'étais hospitalisé… J'ai été profondément
marqué et cela a amené une grande révolte en moi. Les Français, c'est difficile de leur faire
comprendre les travaux forcés ; ils ne se l'imaginent pas. »
20. Parmi les pays devenus indépendants en 1960, le Mali a conservé cette dénomination de
« Cercle » pour désigner ses divisions administratives
21. Entre 1939 et 1944, les autorités coloniales de l'AOF étaient vichystes et anti-gaulliste,
contrairement à celles de l'AEF, notamment grâce au gouverneur du Tchad, Félix Éboué
22. Zémogo Fofana était président du conseil général de Boundiali. Depuis 2007, il est
remplacé à ce poste par Koné Dramane, en raison de son départ du RDR
23. Zémogo Fofana a créé, en 2007, un nouveau parti politique, l'ANCI. Il n'est donc plus
considéré comme membre du RDR.
24. En Côte d'Ivoire, il n'existe pas de facteur : les entreprises ou les administrations, et
quelques rares particuliers aisés, disposent d'une Boite Postale et un vaguemestre va
chercher le courrier directement à la poste
25. En France, le taux de mortalité à 20 ans est de 0,6 pour mille : Taux de mortalité en France
(http://www.ined.fr/fr/pop_chiffres/france/mortalite_causes_deces/taux_mortalite_sexe
_age) [archive], site de l'INED, consulté le 7 juin 2009
26. La question de la religion est toutefois posée lors des recensements organisés en Suisse
27. Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de français de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle
de français de Dago
28. Avant 2002, le nombre de Burkinabés en Côte d'Ivoire était estimé à 3 millions. Ils étaient
les étrangers les plus nombreux, loin devant les ghanéens dont le nombre était estimé à
500 000.
29. La lèpre sévit aussi dans les départements de Danané, Man, Biankouma, Touba, Katiola,
Dabakala et Béoumi
30. L'OMS estime à 500 000 le nombre de lépreux dans le monde et à plus d'un million, le
nombre de personnes présentant des invalidités dues à la lèpre
31. Dans certaines régions d'Asie, la culture en rizière permet de faire 3 récoltes annuelles
32. Le 3 mars 1983, la Côte d'Ivoire a reconnu la République populaire de Chine, ce qui a
conduit à la fermeture de la représentation diplomatique de Taiwan, en vertu du principe,
toujours exigé par Pékin, d'« une seule Chine ».
33. Les quantités de karité produites en Côte d'Ivoire en 2000, 2001 et 2004 sont estimées à
30 874, 30 564 et 930 kg. 1 300 kg sont exportés en 2000.
34. En langue wolof, langue principale du Sénégal, le terme boubou signifie vêtement ou
désigne certaines coupes particulières. En Afrique, Le boubou est porté aussi bien par les
hommes que par les femmes
37. L'étape Korhogo-Boundiali du Tour de l'or blanc 2008 a été remportée par le coureur
burkinabé Alfred Nikiéma devant les coureurs ivoiriens Ahmed Ouédraogo, Fofana Issiaka,
vainqueur final de l'épreuve, et Ouattara Bolodigui
38. Le mot « doyen » est très fréquemment usité en Afrique pour qualifier le plus « vieux » des
« anciens ».
39. Aucun peul n'a jamais participé à une exposition coloniale, même moyennant finances ou
avantages
40. Il existe toutefois une singularité dans la région des savanes : dans le département voisin
de Tingréla, le village « en dur » de Foulabougou a été fondé en 1964 par des migrants
peuls venus du Mali
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47. Ancien ministre du tourisme de Félix Houphouët-Boigny, Ibrahima Koné est décédé en
1982, à la suite d'une « courte maladie »
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bois sacrés » dans Constant Vanden Berghen et Adrien Manga, op. cit., p. 178-179.
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117. KULASELI (présenté par R.P.G. CLAMENS), une phase de l’initiation à un poro forgeron
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Annexes
Liens externes
« Conseil général de Boundiali » (http://www.cgboundiali.ci) [archive]
Galerie vidéos
Visite de Laurent Gbagbo à BOUNDIALI (http://ci.telediaspora.net/fr/dossiervideo.asp?idvi
deo=22&idossier=24) [archive]
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