Memoire Zeifat Corrige

THEME : PROCEDURE DE RECOUVREMENT DES RESSOURCES PROPRES DANS UN EPN :
CAS DE L’INP-HB
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE PROMOTION 2010 1

CAS DE L’INP-HB
A l’instar des autres pays africains, la Côte d’Ivoire a aussi subi les
effets négatifs de la crise économique mondiale durant ces dernières années
avant d’être confrontée à des conflits sociopolitiques.
Suite au règlement de ses conflits sociopolitiques survenus il y a
quelques années, la Côte d’Ivoire est à la recherche de solutions pour rétablir
son équilibre économique.
A cet effet, en plus des dettes extérieures contractées, l’Etat ivoirien

se tourne vers ses entreprises publiques génératrices de richesses afin de
contribuer à cet équilibre recherché.
L’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INP-HB), en
tant qu’Etablissement Public National, bénéficie d’une subvention de l’Etat
qui est évaluée à 90% de son budget annuel. Outre cette subvention,
l’institut s’est doté de centres de production qui lui permettent de générer
des recettes à hauteur de 10% de son budget. Mais vu le potentiel de
production dont dispose l’INP-HB, l’on serait tenté de dire qu’il peut
s’autofinancer à un pourcentage plus élevé que ce qu’il produit.
Pourtant, l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny
n’arrive plus depuis un certain temps, à apporter la ressource additionnelle
constituant sa part contributive au budget et ceci, malgré la nomination d’un
Comptable Public par le Ministère de l’Economie et des Finances.
Sachant que les ressources propres constituent un manque à gagner
pouvant causer des défaillances dans le fonctionnement, leur recouvrement
pourrait constituer une force financière pour faire face aux besoins
immédiats de fonctionnement.
C’est dans cette optique qu’il nous a été demandé, dans le cadre de
notre stage de fin d’études, de porter notre réflexion sur la procédure de
recouvrement de ces ressources, objet de notre thème dont la formulation
est la suivante :
« PROCEDURE DE RECOUVREMENT DES RESSOURCES PROPRES DANS

UN EPN : CAS DE L’INP-HB DE YAMOUSSOUKRO »
Ainsi, il s’agira pour nous de chercher les causes des difficultés de

recouvrement des ressources propres et d’essayer de porter des solutions
pour pallier ces insuffisances.

CAS DE L’INP-HB
Pour ce faire, notre travail sera structuré en deux (2) parties :
- La première partie présentera les différentes ressources et portera sur

quelques notions essentielles relatives aux EPN avant la présentation
des différentes ressources existantes.
- la seconde partie, présentera les procédures de recouvrement des
ressources propres et analysera ces procédures afin d’en relever les
forces et les faiblesses et nous achèverons cette partie par des
propositions.

CAS DE L’INP-HB

CAS DE L’INP-HB
Chapitre I: EPN, RECOUVREMENT :

NOTIONS ESSENTIELLES
Section I : NOTIONS D’EPN
Un EPN est un Etablissement Public National jouissant d’une

autonomie financière. La loi n°98-388 du 2 juillet 1998 abrogeant la loi n° 80-
1070 du 13 septembre 1980 a fixé les règles générales relatives aux
Etablissements Publics Nationaux (EPN) et a porté création de deux (2)
catégories de ces établissements :
- Les EPN à caractère Administratif (EPA) ;

- Les EPN à caractère Industriel et Commercial (EPIC).
I- LES ETABLISSEMENTS PUBLICS NATIONAUX
1. EPN à Caractère Administratif (EPA)
Un EPA est un service public doté de la personnalité morale et de

l’autonomie financière. Son activité est régie par le droit administratif. Ses
agents sont des fonctionnaires. Il est soumis aux règles de la comptabilité
publique.
2. EPN à Caractère Industriel et Commercial (EPIC).
Un EPIC est une personne morale de droit public dont le fonctionnement

peut s’assimiler à celui d’un organisme privé.
Il est important de ne pas confondre les EPN avec certaines sociétés

étatiques à savoir :
• Les entreprises parapubliques

Une entreprise parapublique est une société publique qui jouit d’une
grande autonomie de gestion, mais est soumise à des contraintes
administratives et financières du fait qu’elle dépend plus ou moins de l’Etat
pour obtenir les fonds nécessaires à la réalisation de ses fins. Nous citons en
exemple le BNETD.

CAS DE L’INP-HB
• Les sociétés d’économies mixtes

Une société d’économie mixte est une société dans laquelle l’Etat ou une
collectivité publique est associé à des capitaux privés, pour des raisons très
diverses : prise de participation dans une société exerçant une activité
d’intérêt public pour contrôler et orienter sa politique générale. Nous
pouvons citer en exemple la SOTRA.
• Les sociétés d’Etat

Une société d’Etat est un organisme de gestion économique ayant un
objet de rentabilité et d’autofinancement dont la personnalité juridique est
distincte de celle de l’Etat. Toutefois, son capital est constitué par une
dotation de l’Etat. Exemple le Port Autonome d’Abidjan (PAA).
De toutes les différentes sortes de sociétés citées, notons que l’INP-HB

fait partie des Etablissements Publics Nationaux à caractère Administratif
(EPA).
L’exécution du budget dans les EPA et dans les EPIC suit à peu près les
mêmes procédures. Les différences se situent au niveau des ressources.
En effet, les EPA bénéficient d’une grande subvention de l’Etat et ne sont
pas obliger de produire des ressources propres ; alors que les EPIC
bénéficient également de subventions de l’Etat, mais ont l’obligation de
générer 60% de leurs ressources propres.
II- NOTION DE BUDGET
Le budget est la prévision chiffrée de tous les éléments correspondant

à une hypothèse d’exploitation donnée pour une période déterminée : c’est
un programme chiffré d’actions à court terme. En d’autres termes, c’est la
synthèse de ce que l’entreprise souhaite faire pendant une période
déterminée.
Contrairement au budget des entreprises privées, le budget des
Etablissements Publics Nationaux (EPN) est un acte réglementé par lequel
sont prévues et autorisées les dépenses et les recettes. Sa périodicité, sa
structure, sa présentation, son vote, son exécution sont assujettis à des
dispositions précises. Il est donc interdit de dépasser les limites des
autorisations budgétaires.

CAS DE L’INP-HB
L’autorisation de dépenses ne comporte pas obligation de dépenser.

Elle ouvre la simple faculté d’effectuer des dépenses. S’agissant des
recettes, cet acte oblige les EPN à les percevoir. Cependant, il n’y a ni
obligation d’atteindre le montant prévu, ni interdiction de le dépasser.
Dans le courant d’une gestion budgétaire, l’EPN doit établir un
programme financier de l’année suivante intitulé « projet de budget ». Ce
programme est fondé sur les estimations émanant d’une part de l’influence
des gestions budgétaires passées et d’autres parts des objectifs assignées
par le directeur dudit établissement pour cette période. C’est en cela que le
budget apparaît comme un acte de prévision.
Le budget des EPN obéit également à des principes. Ces principes
budgétaires sont les fondements techniques du budget. Ils sont au nombre
de quatre (4) à savoir :
• Le principe de l’annualité budgétaire

Le budget est voté pour un an et s’exécute pour cette année. Ce principe
oblige l’administration à produire avec une périodicité rapprochée, ses
comptes ; car au-delà de ce cadre annuel, les prévisions perdraient toute
rigueur.
• Le principe de l’unité budgétaire

Les dépenses et les recettes doivent figurer dans un document unique.
• Le principe de l’équilibre budgétaire

Le budget est en équilibre lorsqu’on prévoit et qu’on autorise pour un
exercice, des ressources nécessaires à la couverture intégrale des dépenses.
• Le principe de la spécialité budgétaire

Il s’applique à l’intérieur de chaque partie du budget. Les dépenses sont
regroupées selon leur nature ou leur destination, en chapitres et en articles,
le tout rassemblé dans un titre. Il en ait de même pour les recettes.

CAS DE L’INP-HB
Section II : NOTIONS DE RECOUVREMENT
I- DEFINITION
Selon le dictionnaire Hachette Encyclopédique, Recouvrer, c’est entrer

en possession de. C’est aussi récupérer, retrouver, recevoir en paiement.
Le recouvrement est donc l’action de récupérer ce qui est perdu ou de
percevoir une somme due. C’est aussi l’action de rentrer en possession de ce
qui nous est dû.
Le recouvrement dans les EPN est un acte régi par la loi qui fait obligation
aux Etablissements Publics Nationaux de percevoir les recettes par arrêté n°
98-MEF du 05 juillet 1998 pris en application du décret n° 81-137 du 18 février
1981 relatif au régime financier et comptable des Etablissements Publics
Nationaux.
II- PRINCIPE
La gestion d’un EPN est régie par un état de droit : le principe de la

séparation des organes de gestion, de l’ordonnateur et de l’agent
comptable.
Cela signifie en effet que l’ordonnateur n’a pas le droit d’exercer les
fonctions de l’agent comptable et inversement.
La conséquence de cette règle est que :
- D’une part, seuls les comptables publics peuvent manier les deniers
publics ;
- D’autre part, seuls les ordonnateurs sont chargés de
l’établissement et de la mise en recouvrement des droits, de
l’engagement, de la liquidation et de l’ordonnancement des
dépenses.
1. Motifs et intérêt de la séparation

Tout d’abord, le principe de la séparation des fonctions de l’ordonnateur
et des comptables répond au désir de distinguer deux (2) entités.
• Il s’agit de réaliser dans la différenciation des personnes, la distinction

entre la régularité et l’opportunité.

CAS DE L’INP-HB
- L’ordonnateur a un rôle actif. Il doit avoir le souci de l’effort

d’initiative, de décision et de sélection. Sa mission est
l’opportunité de l’opération de recettes. Il ne sera pas jugé en
premier sur la régularité de son action, mais sur ses résultats
(échec ou succès) ;
- Le comptable a un rôle passif. Il agit essentiellement dans le
domaine de la régularité et est chargé du recouvrement des
recettes ; il a la garde des fonds et des valeurs.
• Ensuite, le second intérêt de la séparation de ces fonctions est celui de
la possibilité et de l’efficacité d’un double contrôle et d’une double
responsabilité.
- L’ordonnateur contrôle l’activité de l’ACP et inversement ;

- La responsabilité de l’ordonnateur intervient dans le domaine de
l’opportunité ;
- La responsabilité de l’ACP est plus lourde que celle de
l’ordonnateur.
• Enfin, il y a l’intérêt de la division du travail.

L’ordonnateur principal d’un EPN est le Directeur Général qui, en général,
n’a aucune compétence financière.
Les opérations comptables sont donc accomplies par une seule catégorie
de fonctionnaires : les Agents Comptables (Comptables Publics), sinon pour
toute autre personne, on parle de gestion de fait. Ils sont également
conseillers de l’Ordonnateur.
La gestion de fait est l’intervention d’une personne autre que le

comptable public dans l’exécution des opérations de recettes. Le
recouvrement des sommes dues et l’utilisation de ces sommes à des
dépenses publiques, sont des actes qui rendent toute personne « comptable
de fait ». Les comptables de fait sont soumis à une peine d’emprisonnement
car l’exclusivité du recouvrement des recettes appartient aux comptables
publics.

CAS DE L’INP-HB
2. Sanctions
La sanction est différente selon qu’il s’agisse de l’ACP ou de
l’ordonnateur.
• L’ordonnateur principal est responsable de l’ensemble des actes

découlant de sa qualité d’ordonnateur. Il encourt une responsabilité
qui peut être disciplinaire, pénale et civile sans préjudice de sanctions
qui peut lui être infligé par la chambre des comptes de la Cour
Suprême en vertu des dispositions des articles 150 à 165 de la loi n°78-
663 du 05 août 1978 relatives aux fautes de gestion.
• L’ACP appartient au réseau de comptables publics et est justiciable de

la chambre des comptes de la Cour Suprême. Il est personnellement et
pécuniairement responsable, dans les conditions prévues par le décret
n°64-240 du 26 juin 1964, portant réglementation en matière de
responsabilité et de débets des comptables publics.

CAS DE L’INP-HB
Chapitre II : PRESENTATION DES DIFFERENTES

RESSOURCES
Les recettes de l’institut proviennent des ressources internes et
externes. Ces ressources sont tirées de l’exploitation des biens de l’institut,
des subventions octroyées par l’Etat et de divers concours venant de
l’extérieur.
Les ressources internes, encore appelées ressources propres sont
composées de l’ensemble des produits inhérents à l’activité de l’institut. Les
ressources externes sont constituées de subventions de l’Etat ou des
organismes nationaux ou internationaux, des fonds de concours et
participation dont bénéficient éventuellement l’institut.
Section I : LES RESSOURCES PROPRES
En dépit de son activité principale qui est la formation, l’INP-HB disposait

jadis d’un portefeuille d’activités qui générait des recettes énormes.
Cependant, bon nombre de ses activités ont été érigées en projet donc ne
font plus parties de ses activités génératrices de ressources propres. Ce qui a
réduit largement la capacité d’autofinancement de l’institut.
I- LES RESSOURCES PROPRES EXISTANTES
Les ressources propres de l’INP-HB sont multiples et diverses. Elles

résultent essentiellement des prestations de services et de l’exploitation des
biens de l’institut selon les secteurs d’activités. Nous avons donc :
- Les droits d’inscription ;

- La location des chambres ;
- La restauration des étudiants ;
- Les prestations de service des restaurants ;
- Les recettes diverses.

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1. Les droits d’inscription

Ils sont constitués :
1.1. Des frais d’inscription

A chaque rentrée universitaire, ce sont les sommes que doivent payer les
étudiants nationaux et étrangers pour leur inscription à l’institut en vue de
suivre les cours.
1.2. Des frais de scolarité

En plus des frais d’inscription, ce sont des frais d’écolage que payent les
étudiants non nationaux du fait de leur statut d’étranger.
2. La location des chambres

Il s’agit de loyer prélevé chaque fin de trimestre sur la bourse des
étudiants boursiers ou régler directement par les étudiants étrangers et les
auditeurs chaque fin de trimestre pour les chambres qu’ils occupent.
3. La restauration des étudiants

Elle concerne la restauration quotidienne des étudiants pendant l’année
académique.
Les plats sont confectionnés par les sociétés de restauration qui ont été
retenues lors des appels d’offres organisés par la Direction des Marchés
Publics. 10% de la consommation du petit déjeuner et 19,04% de celle du
déjeuner et du diner sont reversés sur le compte de l’INP-HB.
4. Prestations de service des restaurants

Ce sont des prestations que proposent les restaurants de l’institut hormis
la restauration quotidienne des étudiants. Les prestations peuvent avoir
trait :
- à la réalisation de buffets pour des manifestations ;

- aux repas servis au personnel enseignant et administratif ;
- etc.
10% des montants de ces prestations doivent être reversés à l’institut.

CAS DE L’INP-HB
5. Les recettes diverses

Ces recettes sont aussi appelées recettes accidentelles car n’étant pas
prévues dans le budget, elles adviennent par hasard. Mais, elles valent plus
de la moitié des recettes de l’institut. Nous avons :
5.1 Les antennes de téléphonie mobile

Les sociétés de télécommunication mobile ayant installé leurs antennes
sur l’espace de l’institut lui payent des loyers.
5.2 La location des biens meubles et immeubles

La mise en location des biens meubles et immeubles de l’institut pendant
les congés et les grandes vacances génère des ressources considérables.
Il est à noter que les biens immobiliers sont l’une des grandes
potentialités dont l’institut dispose. Ils incitent de nombreuses personnes
extérieures à y organiser leurs manifestations, séminaires, rencontres,
pèlerinages et aussi à s’y loger du fait de son cadre enchanteur. Ces biens
mis en location sont les chambres de la cité des étudiants, les amphithéâtres,
les espaces libres.
5.3 Les reversements de marges diverses

Il est convenu que les écoles qui ont des projets à l’INP-HB et qui utilisent
le patrimoine de l’Institut, reversent un certain montant du bénéfice qu’elles
réalisent.
L’institut perçoit une marge de 60% des 20% du montant total (soit 12%) du
projet réalisé par chaque école.
II- RESSOURCES PROPRES ERIGEES EN PROJET

Comme dit tantôt, la majorité des ressources propres de l’INP-HB est
transformé en projets.
Ce sont notamment :
1. La production de la ferme
La production de la ferme concerne la vente des animaux de la ferme tels
que les volailles, les bovins, les porcins et les lapins.

CAS DE L’INP-HB
Elle avait été créée pour répondre à un souci pédagogique. Néanmoins,

elle avait un caractère productif et commercial. La ferme était donc un
secteur de production de ressources additionnelles indispensable pour
soutenir le budget.
Il y a eu un problème de management par la suite car on ne savait pas si
c’était le département ou l’ESA qui devait gérer. Beaucoup d’investissements
ont été effectués en vain parce qu’il n’y avait pas de responsables
proprement dits. Finalement, elle a été transformée en projet.
2. Les activités libres

Il s’agit des loyers des biens immobiliers mis en location notamment les
magasins, boutiques, salles de coiffure et de photocopies, les ateliers de
couture, etc. Elles avaient été fermées pendant trois ans pour réfection. A la
réouverture, elles ont été érigées en projet.
3. L’imprimerie
Elle participe à la mobilisation des ressources de l’Institut par la
réalisation des imprimés et des photocopies des étudiants, des particuliers…
4. Les concours d’entrée

Ce sont les frais de préinscription que paient les candidats désireux de
rentrer à l’Institut.
5. L’infirmerie
Il s’agit des frais de soins payés par les étudiants, le personnel et les
particuliers et aussi de la vente des médicaments qu’elle effectue par
l’entremise de sa pharmacie interne.
6. Les cars de transport

Leurs recettes proviennent des sommes mensuelles que payent le
personnel de l’institut et les élèves du centre ville pour leur transport dans
leurs différents établissements.
7. Prestation des services des écoles et départements

Elle concerne les conventions signées avec les entreprises, les instituts et
les organismes nationaux et internationaux. Elles ont pour objet la

CAS DE L’INP-HB
réalisation de divers projets constitués par les activités des différentes

écoles de l’Institut.
Nous avons l’EFCPC (Ecole de Formation Continue et de
Perfectionnement des Cadres), qui a pour mission d’assurer la formation
continue et le perfectionnement des cadres. Cette école bénéficie d’un
statut particulier dans sa gestion. Par l’importance de ses frais d’inscription
et d’écolage, elle rapporte des montants importants de recettes. Dans le
même ordre d’idée, l’EFCPC propose des séminaires de formation des cadres
aux entreprises de la place.
Nous avons aussi l’ESCAE (Ecole Supérieure de Commerce et
d’Administration des Entreprises) qui bénéficie du projet DESCOGEF-UEMOA
(Diplôme d’Etude Supérieure en Comptabilité et Gestion Financière). Elle
assure la formation des étudiants, des cadres et autres au métier de
l’expertise comptable. Ce projet dégage également des revenus colossaux.
Section II : LES SUBVENTIONS DE L’ETAT
L’INP-HB dépense plus qu’il ne produit. De ce fait, il a besoin d’autres

ressources vu que ses ressources propres sont insuffisantes pour couvrir
toutes les dépenses engagées. Son statut d’EPN lui fait bénéficier des
subventions de l’Etat.
Par définition, les subventions sont les crédits alloués à des tiers, à une
unité économique ou à un groupement d’unité dans le but social ou
économique. Elles sont aussi appelées aide ou prêt non remboursable.
Les subventions de l’Etat sont mises à la disposition de l’INP-HB par
l’entremise du Trésor Public. Le budget qui lui est octroyé comprend une
subvention d’exploitation et une subvention d’investissement.
I- La subvention d’exploitation
Elle provient du Budget Général de Fonctionnement de l’Etat (BGF).

Elle est octroyée à l’institut en vue de faire face aux charges d’exploitation.
La subvention d’exploitation représente la principale source de
financement du budget et est accordée à l’institut par l’intermédiaire du

CAS DE L’INP-HB
Trésor après le vote de la Loi de finance par l’Assemblée Nationale. Elle est
octroyée trimestriellement soit 25% du montant de la subvention.
II- La subvention d’investissement
C’est un titre du budget général de l’institut. Elle est octroyée à

l’Institut pour faire face aux charges d’investissement telles que l’acquisition
des biens d’équipement comme le matériel informatique, les
photocopieuses, le matériel de transport, etc. Elle permet aussi l’entretien et
la réparation des locaux et du matériel de l’institut.

CAS DE L’INP-HB

CAS DE L’INP-HB
Chapitre I : PRESENTATION DES PROCEDURES

DE RECOUVREMENT DES RESSOURCES PROPRES
Section I : LES ACTEURS DU RECOUVREMENT ET LEUR RÔLE
Interviennent dans la procédure de recouvrement des ressources

propres, trois grands acteurs qui sont :
- L’Ordonnateur ;
- Le Contrôleur Budgétaire ;
- L’Agent Comptable.
I- L’ORDONNATEUR
C’est le Directeur Général de l’Institut. Il est le responsable de la gestion

financière et du patrimoine de l’Institut. En sa qualité d’ordonnateur
principal du budget de l’établissement, il prescrit l’exécution des recettes et
des dépenses. A cet effet, il a la qualité de constater, de liquider et
d’ordonner soit le recouvrement d’une recette, soit l’apurement d’une dette.
L’ordonnateur délivre par le biais de sa direction financière, des ordres
de recettes et des titres de recettes. Il est notamment responsable des
documents qu’il délivre car cela permet de situer le cas échéant, sa
responsabilité par rapport à celle de l’agent comptable qui, au vu de ces
documents, exécutera les ordres de paiement ou de perception.
• Les ordres de recettes

Ce sont des documents comptables qui donnent l’ordre à l’agent
comptable de procéder au recouvrement des ressources ou des recettes.
• Les titres de recettes

Ce sont des documents comptables qui constatent l’entrée effective
d’une recette ou d’une ressource après recouvrement. Ils servent à la prise
en charge comptable.
II- LE CONTROLEUR BUDGETAIRE
Nommé auprès de l’établissement public par arrêté du Ministère de

l’Economie et des Finances. Il exerce le contrôle à priori sur l’exécution du
CAS DE L’INP-HB
budget de l’établissement et ce, en conformité avec les dispositions du

décret en vigueur.
A cet effet, il est habilité à prendre connaissance de manière inopinée de

tout document qu’il estime utile et de s’entretenir avec toute personne de
l’établissement ou étrangère sur les points qu’il jugerait nécessaires. Aussi,
donne-t-il son avis motivé sur toute modification du budget proposée par
l’ordonnateur en cours d’exercice.
III- L’AGENT COMPTABLE PRINCIPAL
L’Agent Comptable Principal (ACP) est nommé par le Ministère de

l’Economie et des Finances sur proposition du Directeur Général du Trésor. Il
est entièrement indépendant de l’Ordonnateur et du Contrôleur budgétaire
ainsi que de la Commission Consultative de Gestion. Il est le seul habilité à :
- Recouvrer les recettes ;

- Payer les dépenses ;
- Conserver les titres de valeurs ;
- Manier les fonds et exécuter les mouvements des comptes bancaires
et des opérations de trésorerie ;
- Conserver les pièces justificatives des opérations et documents du
poste comptable dont il est responsable.
Section II : PROCEDURES DE RECOUVREMENT DES RESSOURCES

PROPRES
Le recouvrement comprend l’ensemble des opérations qui vont
permettre au comptable public d’encaisser les sommes correspondantes aux
ressources propres de l’EPN.
Le recouvrement dans les EPN est un acte régi par la loi qui fait obligation
aux EPN de percevoir les recettes par l’arrêté n°98 MEF du 05 juillet 1998 pris
en application du décret n°81-137 du 18 février 1981 relatif au régime financier
et comptable des établissements publics nationaux. Ceci étant, la loi
l’impose à l’administration et à ses structures. Nous présenterons donc les
procédures de recouvrement de ces recettes.

CAS DE L’INP-HB
I- RECOUVREMENT AVANT EMISSION
Ce type de recouvrement consiste à encaisser les sommes à recouvrer

avant d’établir les pièces comptables de ces recettes c’est-à-dire les titres de
recettes correspondants.
Les titres de recettes ou titres de perception sont des documents

comptables attestant l’entrée effective des fonds.
Nous pouvons résumer cette procédure en quatre (4) phases

administratives et comptables :
- l’encaissement des recettes ;

- l’établissement des titres de recettes et des bordereaux d’émission ;
- la prise en charge extracomptable ;
- la prise en charge comptable.
1. Encaissement des recettes
C’est l’agent comptable ou les régisseurs de recettes qui procèdent au

recouvrement effectif des recettes. Le recouvrement donne lieu à la
délivrance systématique au débiteur d’une quittance valant reçu de
versement pour les encaissements en numéraire ou bancaire. (Annexe 4)
Les doubles de ces quittances seront acheminés au service financier de
l’ordonnateur pour l’établissement des titres de recettes (annexe 5) et des
bordereaux d’émission des titres de recettes (annexe 6)
• L’écriture d’encaissement des recettes :
L’écriture d’encaissement des recettes fait intervenir deux (2) livres

journaux :
- Le livre journal EP 701, utilisé pour les recettes en numéraire.
Le compte 570 : caisse est débité par le crédit du compte 451 : recette à
imputer.

CAS DE L’INP-HB
d°
570 Caisse X
451 Recettes à imputer X
(Reçu de versement n° …)
- Le livre journal EP 703 qui est utilisé pour les recettes

bancaires.
Le compte 565 : banque est débité par le crédit du compte 451 : recette
à imputer.
d°
565 Banque X

(Reçu de versement n°, chèque n°...)
2. Établissement des titres de recettes et des bordereaux d’émission des

titres de recettes
A la réception de la quittance, les services financiers de l’ordonnateur

(direction financière) procèdent à la constatation et la liquidation de la
créance.
La constatation a pour objet de constater la naissance d’une créance

et la liquidation, quant à elle, consiste à déterminer le montant exact de la
dette du redevable. Après la liquidation, ils apposent les mentions
obligatoires suivantes sur la quittance :
- certifié service fait, …

- vue, vérifiée et liquidée la présente quittance à la somme de … (cette
somme doit être écrite en toutes lettres).
La liquidation terminée, les services ordonnateurs procèdent à

l’émission d’un titre de recette. Tous les titres de recettes sont récapitulés
CAS DE L’INP-HB
dans une série de numéros continus sur un bordereau d’émission (BE). Sur ce
bordereau établi en quatre (4) exemplaires avec le visa de l’ordonnateur, il
sera totalisé le montant des titres de recettes du jour et le montant des titres
de recettes antérieurement émis (depuis le début de l’année budgétaire en
cours).
3. Prise en charge extracomptable
Lorsque l’agent comptable reçoit le bordereau d’émission des titres de

recettes, accompagné des titres de recettes et autres pièces justificatives, il
doit effectuer une série de vérification avant de procéder à leur prise en
charge extracomptable. Il doit donc vérifier :
- si les titres de recettes sont inscrits par ordre chronologique sur le

bordereau d’émission des titres de recettes ;
- si les titres de recettes existent effectivement, en les cochant sur le
bordereau d’émission ;
- si les pièces justificatives (reçus de versement, état des recettes) sont
annexées au bordereau d’émission et si elles concordent avec les titres
de recettes et surtout si elles portent de façon précise toutes les
mentions nécessaires relatives à la liquidation.
Lorsqu’il n’y a pas d’erreur, la prise en charge extracomptable se fait

sur les fiches récapitulatives des recettes ou fiches intercalaires EP 707
(annexe 7).
L’agent comptable regroupe les titres de recette par chapitre

budgétaire sur le bordereau d’émission. Ensuite, il ouvre les fiches
récapitulatives intercalaires des recettes par chapitre budgétaire et par
article. Les titres de recettes se rapportant au même chapitre budgétaire
seront recopiés par article sur les fiches intercalaires et le montant total des
articles de ce chapitre sera reporté sur le bordereau d’émission au niveau du
chapitre concerné.
Les recettes recouvrées font l’objet d’un émargement sur le titre de
recette et sur le bordereau d’émission de titres de recettes par l’ACP. Cet
émargement du bordereau et du titre de recette permettra de connaître le
reste à recouvrer et les recettes déjà recouvrées.

CAS DE L’INP-HB
Lorsque l’agent comptable constate une erreur quelconque sur le

bordereau d’émission des titres de recettes, il raye en rouge le titre de
recette concerné et porte dans la petite colonne réservée à cet effet A ou R
selon qu’il s’agisse d’une annulation ou d’une réduction. Enfin, dans la
colonne réservée aux émissions rejetées, il porte le montant du rejet en
rouge au moment d’effectuer la prise en charge sur les fiches récapitulatives
intercalaires des recettes.
4. la prise en charge comptable

Après la prise en charge extracomptable, les bordereaux et les titres
de recettes sont transmis au comptable chargé de la prise en charge
comptable. Lorsque ce dernier les reçoit, il passe les écritures comptables
dans le livre journal des mouvements internes EP 705.
Il régularise l’écriture d’encaissement qui avait été passée en soldant le
compte 451.
• Solde du compte 451
d°
411 Clients, gestion en cours X
(Solde du compte 451)
Et on débite le compte 411 par le crédit d’un compte de la classe 7.
• Prise en charge comptable
d°
7… Compte de produit
d’exploitation X
(Titre de recette n°...)

/

CAS DE L’INP-HB
Nous résumons la procédure de recouvrement avant émission par le

schéma suivant :
CHEZ L’AGENT COMPTABLE A LA DIRECTION FINANCIERE
Etablissement des titres de

Encaissement de recette recettes et bordereaux
(EP 701) d’émission des titres de
recettes
Prise en charge
Visa de l’ordonnateur
extracomptable (EP 707)
Prise en charge
comptable (EP 705)
SCHEMA DU RECOUVREMENT DES RECETTES AVANT EMISSION
II- RECOUVREMENT APRES EMISSION
Ce type de recouvrement est généralement utilisé pour le

recouvrement des créances et est fait sur l’initiative de l’Ordonnateur. Il
consiste à émettre des ordres de recettes avant de procéder aux
recouvrements correspondants.
Cette procédure aussi peut être résumée en quatre (4) phases

administratives et comptables :
- l’émission des ordres de recettes et des bordereaux d’émission ;

- la prise en charge extracomptable ;
- la prise en charge comptable ;
- l’encaissement des recettes.

CAS DE L’INP-HB
1. Emission de l’ordre de recette

Emis par l’ordonnateur, l’ordre de recette est un document qui prescrit
à l’agent comptable, le recouvrement d’une recette. Cet ordre est établi dès
la constatation de la créance par l’ordonnateur. La constatation incombe à
l’ordonnateur, mais dans la pratique, l’agent comptable peut être appelé à
fournir à l’ordonnateur, les éléments nécessaires pour cette constatation.
2. Prise en charge extracomptable

La prise en charge extracomptable se fait à la réception des ordres de
recettes. Elle se présente exactement comme celle du recouvrement avant
émission.
3. Prise en charge comptable

A la réception des ordres de recettes et des bordereaux d’émission,
l’agent comptable procède aux mêmes vérifications que lors du
recouvrement avant émission. Il passe alors à leur prise en charge comptable
dans l’EP 705.
On crédite un compte de la classe 7 (produit) par le débit d’un compte

de la classe 4 (client gestion en cours) ; c’est l’opération des droits constatés.
d°
7… Produit X
(Constatation des droits)
4. Encaissement des recettes

Après la prise en charge comptable, l’agent comptable procède à
l’encaissement de la créance correspondante à cet ordre de recette. Ce
recouvrement donne aussi lieu à la délivrance d’une quittance. Les recettes
recouvrées font l’objet d’un émargement sur le titre de recettes lui-même et
sur le bordereau d’émission. Ces émargements permettront de connaître les
restes à recouvrer et les recettes déjà recouvrées.

CAS DE L’INP-HB
o Ecriture d’encaissement
A l’encaissement des recettes correspondantes aux ordres de recettes
émis, nous avons deux situations :
✓ Si l’agent comptable a pu recouvrer ces recettes, il débitera un compte

de la classe 5 par le crédit d’un compte de la classe 4.
d°
5… Trésorerie X
(Reçu de versement n°…)
S’il n’a pu recouvrer ces recettes jusqu’à la fin de l’année budgétaire en

cours, le compte 411 aura un solde débiteur. Ce solde représente les restes à
recouvrer. L’agent comptable passera alors les écritures de régularisation
suivantes :
- au 31/12/N, le solde du compte 411 sera transféré au débit du compte

4681 « débiteur, gestion en cours ». Le 411 sera donc crédité du
montant du solde ;
- au 01/01/N+1, le compte 4681 sera crédité du même montant de
solde et le compte 4682 « débiteur, gestion précédente » sera
débité du même montant.
Lorsque le débiteur concerné effectuera son paiement, l’agent

comptable débitera un compte de la classe 5 par le crédit du compte 4682.

CAS DE L’INP-HB
31/12/N
4681 débiteurs, gestion en cours X
(Pour solde du compte 411)
01/01/N+1
4682 débiteurs, gestion précédente X
4681 débiteurs, gestion en cours X
(Svt régularisation du 4681)
d° de règlement
5… Trésorerie X
4682 débiteurs, gestion précédente X
(Reçu de versement n°…)

CAS DE L’INP-HB
La procédure de recouvrement après émission peut se traduit par le

schéma suivant :
CHEZ L’AGENT COMPTABLE A LA DIRECTION FINANCIERE
Etablissement et
Prise en charge
émission des ordres de
extracomptable (EP 707)
recettes et bordereaux
d’émission
Prise en charge
comptable (EP 705)
Encaissement des
recettes
Ecriture d’encaissement
des recettes
Source : étudiant
SCHEMA DU RECOUVREMENT DES RECETTES APRES EMISSION
III- LA PROCEDURE JURIDIQUE
Les prescriptions imposées par les lois et règlements au niveau du

recouvrement veulent que celui-ci débute par une phase amiable qui, en cas
d’échec, débouchera sur le recouvrement forcé ou contentieux.
1. Le recouvrement à l’amiable
Le recouvrement à l’amiable consiste à obtenir un paiement volontaire du
débiteur.
CAS DE L’INP-HB
Dans le but de recouvrer la créance, l’Agent Comptable Principal doit

entreprendre des démarches qui consistent à :
- Rencontrer le débiteur en vue de le convaincre à payer sa dette ;

- Lui rappeler au moyen des lettres et d’appels téléphoniques ou de
visites ;
- Lui adresser un dernier avis en cas de non paiement dans le délai.
En cas de non paiement à la date prévue (douze (12) jours), l’ACP doit
entreprendre toutes démarches nécessaires pour faire entrer les sommes
dues, notamment, engager et exécuter des poursuites. Dans ce cas, la phase
contentieuse est déclenchée.
2. Recouvrement contentieux
Le recouvrement contentieux est déclenché lorsque la phase amiable
est infructueuse. Il consiste à obtenir du débiteur un paiement de sa dette
majorée des frais par la contrainte ou contre sa volonté.
Le premier acte du recouvrement forcé est le commandement qui est

une sommation faite au débiteur de payer la dette sous réserve d’y être
contraint par les voies de droit. En cas de non exécution du débiteur, l’ACP,
par l’intermédiaire d’un huissier du Trésor, procède :
• à la saisie entre les mains d’un tiers, une somme d’argent

appartenant au débiteur à hauteur de ce qu’il doit, majorée des
divers frais. C’est l’avis à tiers détenteur (ATD) ;
• à la saisie des biens corporels de celui-ci. Ces biens sont vendus si
au bout d’un mois, il ne règle pas sa dette majorée des frais. C’est
la saisie-vente des biens du débiteur.

CAS DE L’INP-HB
Chapitre II : ANALYSE DES PROCEDURES DE

RECOUVREMENT
Nous allons faire l’évaluation des procédures de recouvrement des
ressources propres sur la base des informations des cinq (5) dernières
années (2005 à 2009) consignées dans les tableaux et graphiques suivis de
commentaires.
Avant l’évaluation proprement dite, nous allons déterminer les restes à
recouvrer ou écarts et des taux que nous allons nommer.
Il s’agit :
❖ du taux de recouvrement (TR)

Le taux de recouvrement est le rapport entre les ressources recouvrées
en fin d’année et les prévisions. Il est exprimé en pourcentage.
Ressources recouvrées
TR= X 100
Prévisions
❖ du taux de reste à recouvrer (TRR)

C’est le rapport entre le total des ressources non recouvrées en fin
d’année et les prévisions.
Ressources non recouvrées

TRR = X 100
Prévisions
❖ du taux d’excédent de recouvrement (TER)

C’est le rapport entre l’excédent réalisé sur les ressources recouvrées
et les prévisions. Ce rapport est également exprimé en pourcentage.
Excédent des ressources recouvrées

TER= X 100
Prévisions

CAS DE L’INP-HB
❖ de l’écart (E)
L’écart est la différence entre le montant total des ressources
recouvrées en fin d’année et les prévisions des ressources en début d’année.
E =Recouvrement ou réalisation des ressources – prévision
Cet écart s’interprète de la façon suivante :

• Si Prévision < Recouvrement, alors l’écart est favorable. Dans ce
cas nous avons recouvré plus que nous n’espérions.
• Si Prévision > Recouvrement, alors l’écart est défavorable car
nous avons recouvrées moins que nous n’espérions.
Section I : CAS DES RESSOURCES PROPRES

Nous allons faire notre étude concernant les ressources propres à travers
les tableaux et graphiques. Pour cela, nous allons circonscrire notre étude en
ne retenant que cinq (5) périodes exprimées en années à savoir 2005, 2006,
2007, 2008 et 2009.
I- LES DROITS D’INSCRIPTION DES ETUDIANTS

1. Tableau récapitulatif
Nous avons regroupé ici les frais d’inscription et les frais de scolarité.
Leur état sur les dernières années se présente suit :
Tableau 1 : état récapitulatif des droits d’inscription de 2005 à 2009

Prévisions en Réalisations en
Années TR en % Ecart (FCFA) TRR en % TER en %
FCFA CFA
2005 117 750 000 73 419 000 62,35 44 331 000 37,65 -
2006 164 200 000 82 266 500 50,10 81 933 500 49,90 -
2007 132 200 000 107 740 600 81,50 24 459 400 18,50 -
2008 90 000 000 69 481 200 77,20 20 518 800 22,80 -
2009 112 500 000 85 198 100 75,73 27 301 900 24,27 -
Source : étudiant

CAS DE L’INP-HB
2. Représentation graphique
Graphe 1 : représentation graphique des droits

d’inscription de 2005 à 2009
180000000
160000000
140000000
120000000
100000000 PREVISIONS
80000000 REALISATIONS
ECART
60000000
40000000
20000000
0
2005 2006 2007 2008 2009
Source : étudiant
Nous remarquons que les restes à recouvrer des deux (2) premières
années sont énormes. Ces taux ont connu une baisse en 2007 avant de
réaccroître les deux (2) dernières années.
3. Commentaire
Le recouvrement des droits d’inscription n’a jamais été intégral sur ces
cinq (5) dernières années, alors que chaque rentrée, les étudiants inscrits
sont tenus de solder leur droit d’inscription pour être admis en classe.
Nous avons su au cours de nos recherches, que les droits d’inscription
concernaient trois (3) catégories d’étudiants : les étudiants ivoiriens (civils et
militaires) et les étudiants étrangers.
Les nationaux s’acquittent seulement de leurs droits d’inscription alors
que les non-nationaux payent en plus des droits d’inscription, leur frais de
scolarité.
Ainsi, il nous a été donné de savoir que la difficulté majeure qui réside
dans le recouvrement de ces recettes, serait le non paiement de la totalité
des frais de scolarité et aussi la surévaluation de ces frais de scolarité.

CAS DE L’INP-HB
C’est un recouvrement avant émission.
II- LA RESTAURATION DES ETUDIANTS

Le produit de la restauration porte sur la part que payent les étudiants sur
le montant de leur consommation.
Tableau 2 : état récapitulatif de la restauration des étudiants de 2005 à 2009
Prévisions en Réalisations
FCFA en CFA
2005 105 000 000 108 987 575 103,79 -3 987 575 - 3,79 %
2006 120 000 000 83 565 350 69,63 36 434 650 30,37 % -
2007 75 000 000 90 996 255 121,33 - 15 996 255 - 21,33%
2008 101 000 000 79 416 575 78,63 21 583 425 21,37 % -
2009 90 000 000 83 813 800 93,13 6 186 200 6,87 % -
Source : étudiant
Graphe 2: representation graphique de la restauration des

étudiants de 2005 à 2009
140000000
120000000
100000000
80000000
Prévisions en FCFA
60000000
Réalisations en CFA
40000000
Ecart (FCFA)
20000000
0
2005 2006 2007 2008 2009
-20000000
-40000000
Source : étudiant
CAS DE L’INP-HB
Nous constatons que les recouvrements des années 2005 et 2007 sont
très satisfaisants au point de réaliser des excédents. Par contre les taux de
recouvrement en 2006 et 2008, sont largement en deçà de nos espérances
quoiqu’en 2009, on ait presque atteint les chiffres prévus.
3. Commentaire
Les prévisions de recettes pour la restauration devraient normalement
être atteintes sur toutes les périodes. Malheureusement, ce n’est pas le cas
même si une situation plus confortable est présentée dans le tableau au
niveau des années 2005 et 2007, là où le recouvrement est non seulement
intégral, mais des excédents ont été réalisés.
Sur la deuxième et quatrième année (2006 et 2008) nous enregistrons
des restes à recouvrer énormes soit des taux de 30,37% et 21,37%.
En 2009, la dotation aurait presque été atteinte avec un taux de reste à
recouvrer de 6,87%.
La difficulté qui réside ici, est que ce ne sont pas tous les étudiants qui
mangent au restaurant. Le recouvrement se fait par précompte sur leur
bourse c'est-à-dire qu’une retenue à la source est effectuée lors du paiement
des bourses. C’est un recouvrement avant émission.
III- LES PRESTATIONS DE SERVICE
Tableau 3 : état récapitulatif des prestations de service de 2005 à 2009
FCFA CFA
2005 95 000 000 0 0 95 000 000 100 -
2006 120 000 000 83 565 350 69,64 36 434 650 30,26 -
2007 0 0 0 0 0 -
2008 0 0 0 0 0 -
2009 0 0 0 0 0 -
Source : étudiant

CAS DE L’INP-HB
Graphe 3 : représentation graphique des

prestations de service de 2005 à 2009
120000000
100000000
80000000
60000000 Prévisions en FCFA
40000000 Réalisations en CFA

Ecart (FCFA)
20000000
0
2005 2006
2007
2008
2009
Source : étudiant
Le constat est qu’aucune prévision n’a été effectuée au titre des

années 2007, 2008 et 2009. De même, aucune réalisation n’a été effectuée
même en 2005 où il y avait une prévision. En 2006 par contre, il y a eu une
prévision de 120 000 000 FCFA avec seulement un taux de recouvrement de
69,64%.
3. Commentaire
L’EFCPC et le DESCOGEF-UEMOA ont été transformés en projet.

Jusqu’à ce jour, les recettes générées par ces écoles ne sont pas recouvrées
par l’Agent Comptable. Elles sont encaissées par les personnes qui sont à la
tête de ces projets et sont distribuées aux intervenants.
Hormis la restauration quotidienne des étudiants, les restaurants de
l’Institut font aussi les prestations lors des manifestations. Les marges de ces
activités ne sont pas également reversées à l’ACP.
Nous constatons donc que non seulement les recettes prévues ne sont
pas atteintes en fin d’année budgétaire, mais pire, elles disparaissent, quant
bien même leurs facteurs de production soient en activité. Cette situation
réduit considérablement le potentiel de production de l’Institut.

CAS DE L’INP-HB
IV- LES LOYERS SUR BIENS IMMOBILIERS
Les loyers sur biens immobiliers prennent en compte les loyers des
chambres des étudiants payés chaque trimestre et ceux des magasins des
activités libres payés chaque mois par les particuliers.
Tableau 4 : état récapitulatif des loyers sur bien immobiliers de 2005 à 2009
FCFA CFA
2005 125 000 000 80 464 500 64,37 44 535 500 35,63 -
2006 90 000 000 87 269 000 96,96 2 731 000 3,04 -
2007 90 000 000 89 370 500 99,30 629 500 0 ,70 -
2008 90 000 000 94 220 200 104,69 -4 220 200 - 4,69
2009 112 500 000 93 024 500 82,69 19 475 500 17,31 -
Source : étudiant
Graphe 4: représentation graphique des loyers sur

biens immobiliers de 2005 à 2009
140000000
120000000
100000000
80000000
Prévisions en FCFA
60000000 Réalisations en CFA
Ecart (FCFA)
40000000
20000000
0
2005 2006 2007 2008 2009
-20000000
Source : étudiant

CAS DE L’INP-HB
Nous remarquons qu’il y’a encore des efforts à faire au niveau des
recouvrements car, il y a toujours des restes à recouvrer notamment en 2005
et 2009. En 2008, c’est la satisfaction totale.
3. Commentaire
Tout comme la restauration, les loyers devraient être perçus dans leur
totalité.
Malheureusement, force est de constater des écarts défavorables
pour les trois premières et la dernière années. Notons toutefois que les
recouvrements des périodes 2006 et 2007 ont presque atteints les dotations.
Par contre en 2005 et 2009, les restes à recouvrer ne sont pas négligeables
(35,63% et 17,31%) et cela est dû à la surévaluation et la gestion de fait car les
loyers des chambres mis en location à des particuliers et les loyers des
magasins des activités libres sont encaissés par le service extrascolaire de
l’Institut et non reversés dans les caisses de l’Agence Comptable Principale.
Cependant, on note une satisfaction en 2008, où la dotation prévue a
été recouvrée à plus de 4,69%, soit un écart favorable de 4 220 200 FCFA.
La procédure de recouvrement des recettes des loyers est identique à
celle de la restauration.
V- LES RECETTES DIVERSES
Tableau 5 : état récapitulatif des recettes diverses de 2005 à 2009
Prévisions en Réalisations
FCFA en CFA
2005 33 500 000 115 813 082 345,71 - 82 313 082 - 245,71
2006 109 500 000 54 732 204 49,98 54 767 796 50,02 -
2007 130 800 000 128 434 538 98,19 2 365 462 1,81 -
2008 150 000 000 93 517 300 62,35 56 482 700 37,65 -
2009 150 000 000 193 116 672 128,74 - 43 116 672 - 28,74
Source : étudiant

CAS DE L’INP-HB
Graphe 5: représentation graphique des recettes

diverses de 2005 à 2009
250000000
200000000
150000000
100000000 Prévisions en FCFA

Réalisations en CFA
50000000 Ecart en FCFA
0
2005 2006 2007 2008 2009
-50000000
-1E+08
Source : étudiant
Nous constatons des excédents de recouvrement en 2005 et 2009 qui

sont respectivement de 82 313 082 soit un TER de 245,71% et 43 116 672 soit
un TER de 28,74. En 2006, les chiffres restants à recouvrer sont supérieurs à
la réalisation avec un TRR de 50,02%. Le TRR se neutralise en 2007 (1,81%)
avant d’augmenter à une vitesse vertigineuse en 2008.
3. Commentaire
Les recettes diverses sont difficilement prévisibles car elles
proviennent par hasard, c’est ce qui explique tantôt l’importance des
excédents de recouvrement, tantôt celui des restes à recouvrer. Elles sont
encaissées sous forme de chèque ou en espèces par le service extrascolaire
avant d’être transmis à l’ACP.
Section II : ETAT GLOBAL DES SUBVENTIONS

Nous voulons juste donner un aperçu du recouvrement des
subventions sur ces cinq (5) dernières années sans toutefois donner des
détails car là n’est pas l’objet de notre étude.
CAS DE L’INP-HB
1. Tableau récapitulatif des subventions d’exploitation et

d’investissement
Tableau 6 : état récapitulatif des subventions de l’Etat de 2005 à 2009
Subvention
Dotation prévue TRR en TER en
Années recouvrée TR en % Ecart en FCFA
en FCFA % %
(FCFA)
2005 7 409 746 327 7 677 746 327 103,62 - 268 000 000 - 3,62
2006 8 536 000 000 7 536 000 000 88,28 1 000 000 000 11,72 -
2007 8 550 200 000 8 550 200 000 100 0 - -
2008 9 171 642 888 8 743 626 275 95,33 428 016 613 4,67 -
2009 9 072 544 000 9 076 060 548 100,04 - 3 516 548 - 0,04
Source : étudiant
Graphe 6: représentation graphique des

subventions de l'Etat de 2005 à 2009
10000000
8000000
6000000 Dotation prévue en milliers de F
Subvention recouvrée en
4000000
milliers de F
Ecart en milliers de F
2000000
0
2005 2006 2007 2008 2009
-2000000
Source : étudiant
3. Commentaire
Au vu du graphique ci-dessus, le recouvrement des subventions paraît

intégral sauf la deuxième et la quatrième années où nous enregistrons de
faibles taux de restes à recouvrer (11,72% et 4,67%). En 2005 et 2009, en plus

CAS DE L’INP-HB
du recouvrement total réalisé sur la dotation, des excédents ont été réalisés
à hauteur de 3,62% et 0,04%.
• COMMENTAIRE GENERAL :
Avant de faire un commentaire général proprement dit, nous

récapitulerons l’étude des ressources propres dans un tableau afin de
trouver les taux moyens de recouvrement par centre de production et par
an.
Tableau 7 : état récapitulatif des taux annuels par centre de production de

2005 à 2009
Les Les loyers Les Taux

Les droits La
Années prestations sur biens recettes moyen
d’inscription restauration
de services immobiliers diverses par an
2005 62,35 103,79 0 64,37 345,71 115,24
2006 50,10 69,63 69,64 96,96 49,98 67,26
2007 81,50 121,33 - 99,30 98,19 100,08
2008 77,20 78,63 - 104,69 62,35 80,72
2009 75,73 93,13 - 82,69 128,74 95,07
TM/
centre
69,38 93,3 34,82 89,6 137 91,64
Source : étudiant
Notre étude a été menée sur cinq (5) périodes : 2005, 2006, 2007, 2008
et 2009.
Nous constatons qu’au niveau des subventions de l’Etat, les prévisions

en général, ont été totalement réalisées. C’est seulement en 2006 et 2008
qu’il y a eu des taux de restes à recouvrer bien que faibles. Cela traduit
l’effort que l’Etat fournit afin d’assurer le bon fonctionnement de l’institut et
par la même occasion garantir la formation des étudiants.
Concernant les ressources propres, la plupart des recettes annuelles

prévues dans les centres de production n’ont pas été recouvrées à part la
restauration des étudiants et les recettes diverses.
Ainsi, de toutes les dotations prévues sur ces cinq (5) dernières
années, on a pu recouvrer que 91,64%. Il y a eu seulement deux (2) années,

CAS DE L’INP-HB
notamment 2005 et 2007, où nous avons atteint les recettes prévues au

point de réaliser des excédents de recouvrement. Les autres années, les
restes à recouvrer s’accumulaient pour constituer ce qu’on a appelé les
« impayés ». En 2006, surtout, nous avons à peine dépassé la moitié des
dotations.
A y voir de plus près, l’année 2006 est l’année qui a enregistré les plus
faibles taux de recouvrement tant au niveau des ressources propres qu’au
niveau des subventions.
Jetons à présent un regard sur chaque centre de production :
✓ Le taux de recouvrement des droits d’inscription est relativement

faible. Cela a été justifié par une surévaluation de cette poche de recette et
du non paiement des frais de scolarité des étudiants étrangers. Notons par
ailleurs que les prévisions sont faites en fonction du nombre d’étudiants
retenus au titre de l’année académique considérée. En effet, la dotation
s’obtient en faisant :
Nombre d’étudiants retenus X montant du droit d’inscription = 1
Nombre d’étudiants étrangers X montant des frais de scolarité = 2

DOTATION = 1 + 2
✓ Par contre le taux de recouvrement des recettes de la restauration
paraît satisfaisant même si cela n’atteint pas les 100%. Cette dépréciation
s’explique aisément par le fait que ce n’est pas tous les étudiants qui
mangent au restaurant. Donc, dans la formule de calcul ci-dessous, le
nombre d’étudiants est incertain :
Nombre d’étudiants X (10% du petit déjeuner + 19,04% du déjeuner + 19,04%
du diner) = dotation
✓ Les prestations de service ont été érigées en projet comme bien

d’autres centres de production tels que la ferme, les activités libres, les
concours d’entrée, etc. Cela a réduit considérablement la capacité
d’autofinancement de l’institut quand bien même nous ne saurons donner
les raisons de ce changement.
✓ Quant au recouvrement des loyers sur biens immobiliers, il serait
intégral si on n’était pas confronté au problème de la gestion de fait. En
effet, le montant de la dotation de cette poche est fonction du nombre de

CAS DE L’INP-HB
chambres et des étudiants à loger, ainsi que le loyer des magasins. Or, nous
savons que l’Agent Comptable ne recouvre plus les loyers de certaines
chambres et des magasins bien qu’étant toujours en activité.
✓ Enfin les recettes diverses sont les seules poches de recettes qui
continuent de générer des revenus énormes au niveau du recouvrement. En
effet, le taux de recouvrement de ces dernières années a largement dépassé
les prévisions même s’il y a eu des années où ce taux était faible.
A travers l’évaluation des procédures de recouvrement des ressources

propres, d’importants points négatifs se dégagent de la gestion courante de
l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny.
Cependant, l’INP-HB est une structure étatique expérimentée qui
bénéficie de nombreux atouts mais qui demeurent insuffisants pour
atteindre ses objectifs.
La gestion de fait pratiquée par les responsables des centres de
production ne respecte pas la procédure légale de recouvrement des
ressources propres énoncée par le décret n°81-137 du 18 février 1981 portant
régime financier et comptable des EPN. Ce décret stipule que « le
recouvrement des ressources de l’Etat ne doit s’effectuer seulement que par
un comptable public »
Les responsables des centres de production ne tiennent aucunes
comptabilités qui respectent les règles et principes des procédures
comptables en vigueur dans le but de fiabiliser le recouvrement des
ressources propres.
Pour finir, l’évaluation des procédures de recouvrement des ressources
propres nous à permis de découvrir ses faiblesses que nous étalerons dans le
chapitre suivant.

CAS DE L’INP-HB
Chapitre III : CRITIQUES ET SUGGESTIONS

Suite à l’étude faite de la procédure de recouvrement, il est important
pour nous de porter un jugement critique sur l’ensemble des facteurs qui y
sont liés et de faire de modestes suggestions.
Section I : CRITIQUES
Nous avons constaté des défaillances au niveau des procédures de
recouvrement des ressources propres.
En effet, un écart considérable est constaté chaque année entre les
prévisions et les réalisations car les procédures de suivi et de contrôle de ces
ressources ne sont pas correctement effectuées.
La comptabilité tenue ainsi par les responsables des centres de
production n’est pas de nature à fiabiliser le recouvrement des ressources
propres.
La procédure de recouvrement avant émission ne respecte pas à
certains niveaux, la procédure réglementaire. L’article 30 alinéa 2 de
l’instruction relative aux modalités d’application des dispositions du décret
n°81-137 du 18 février 1981 portant régime financier et comptable des EPN
stipule que : « L’Agent Comptable Principal est le seul habilité à encaisser
toutes les recettes »
Or, nous remarquons que dans cette procédure, les recettes sont
encaissées par les responsables des centres de production avant d’être
reversées sans documents justificatifs à l’Agence Comptable Principale. De
même à la Direction Financière, les recettes des locations de magasins et du
patrimoine, les transports du personnel et des élèves de la ville sont
encaissés avant d’être transférés à l’agence comptable.
Au vu de ces pratiques, nous pouvons dire qu’il existe « une gestion de
fait »
La gestion de fait est le fait qu’une personne, sans autorisation légale
et non habilitée, s’ingère dans le maniement des deniers publics.
Ce non respect de l’application des règles de gestion relatives au
recouvrement des ressources n’est pas de nature à sécuriser les deniers
publics ; dès lors que les missions dévouées à l’Agent Comptable Principal

CAS DE L’INP-HB
dans le cas de la mobilisation des ressources propres se trouvent affaiblies

par l’intermédiaire d’une tierce personne.
Même les recettes faisant l’objet de précompte et les droits
d’inscription ne sont pas recouvrés totalement car il y a un problème de
surévaluation des poches de recettes. Ils estiment plus qu’ils ne peuvent
recouvrer et cela a des conséquences fâcheuses sur l’exécution du budget.
Concernant les droits d’inscription, il y a une mauvaise appréciation de
l’effectif des étudiants, en particulier les étudiants étrangers. Notons
également l’insolvabilité de certains étudiants étrangers concernant leur
frais de scolarité. Une autre cause de cette dépréciation budgétaire est le fait
que ces impayés et bien d’autres ne sont plus suivis pour être encaissés plus
tard.
Par ailleurs, la plupart des centres de production sont transformés en

projet et ne font plus l’objet d’encaissement de recettes par l’Agence
Comptable Principale quant bien même bon nombre de ces recettes sont
budgétisées. Ceci est contraire aux textes.
En effet, au regard des dispositions concernant la gestion des Grandes
Ecoles, les activités concernées par les projets sont les activités
commerciales de nature intellectuelle (formation continue, formation
qualifiante, étude, conseil, recherche …) réalisées par l’établissement. Ces
projets sont gérés dans le cadre des comptes de la rubrique 44 (services,
programmes et opérations à comptabilité distincte) et donnent lieu à des
mesures d’intéressement. Ces activités doivent générer, après déduction de
tous les frais engagés, une marge bénéficiaire au moins égale à 20%. 60% de
ces 20% doit être reversé à l’institut au titre de ressources propres, soit au
moins 12% du montant total du projet.
Selon l’article 60 des dispositions financières du décret n°96-678 du 04
septembre 1996, portant création de l’Institut, les opérations comptables
liées à la gestion de ces comptes sont visées par le Contrôleur Budgétaire et
effectuées par l’Agent Comptable. Elles sont entièrement suivies, justifiées
et soumises à l’examen de la Chambre des Comptes de la Cour Suprême.
Force est de constater que la nature des activités érigées en projet
n’est pas intellectuelle et la marge de 20% n’est pas respectée car ils tiennent
eux-mêmes leur propre comptabilité. Souvent, c’est en année N+1 que les
60% des 20% sont versés.

CAS DE L’INP-HB
Enfin, nous avons constaté l’abandon de certains centres de

production pour diverses raisons. Ce sont notamment :
- L’usine de fruiterie : abandonnée suite aux récoltes de résultats

déficitaires, cette usine est maintenant hors service.
- La cocoteraie : abandonnée tout simplement parce qu’elle n’était
plus exploitée.
- La contribution CIE : c’était le reversement de 20% du montant de la
consommation que payaient les occupants des villas de fonction de
l’INP-HB. Ces derniers ne s’acquittant plus de cette somme, son
recouvrement a été délaissé.
- La buanderie : c’était un centre de blanchisserie et de pressing qui
est parti en fumée en 2008.
Section II : SUGGESTIONS
Nous allons faire des propositions qui, selon nos critiques, devraient
apporter des améliorations à la procédure de recouvrement des ressources
propres et augmenter le taux de recouvrement qui s’avère insignifiant
comparé aux recettes déjà existantes à l’INP-HB.
L’objectif visé est le recouvrement journalier ou mensuel de la totalité

des recettes générées par les services de l’INP-HB, au lieu des recettes
occasionnelles après maintes tracasseries.
L’INP-HB regorge d’immenses potentialités de ressources propres

capables de couvrir toutes ses dépenses. Si la procédure de recouvrement
de ces ressources était efficace, elle pouvait contribuer à l’exploitation des
centres de production.
C’est pourquoi il est nécessaire de mettre en place une comptabilité

appropriée au niveau de chaque centre de production. Ainsi, le suivi et le
contrôle permanent des recettes sont-ils nécessaires pour maitriser les
ressources dans les centres de production. Il faut veiller également à
l’application effective des sanctions au lieu de poursuivre les responsables
des centres de production pour recouvrer leurs recettes.

CAS DE L’INP-HB
Nous préconisons :
➢ A l’Ordonnateur et ses services, l’application effective du

principe de la séparation des organes de gestion, et laisser l’Agent
Comptable seul, recouvrer les recettes.
➢ Une étroite collaboration de l’Agence Comptable Principale avec
la Scolarité et les écoles pour une bonne appréciation de l’effectif des
étudiants, le suivi et la régularisation de la situation des étudiants
insolvables.
➢ Exiger le paiement des ¾ de la scolarité des étudiants étrangers
à la rentrée et soldée le reste avant la remise du diplôme.
➢ La réévaluation de certaines poches de recettes afin de mieux
apprécier leur recouvrement.
➢ La mise en application des procédures de recouvrement des
impayés car ces procédures sont efficaces et permettront une nette
amélioration des recettes budgétaires.
➢ Un prélèvement à la source des occupants des villas de fonction,
lors du traitement des salaires, car s’il est vrai que depuis quelques années
l’Etat a décidé de supporter les frais d’électricité, il n’en demeure pas moins
que les 20% de contribution constituent un moyen d’autofinancement.
➢ Exiger le reversement des marges bénéficiaires des projets
comme prévu dans l’article 60 du décret portant création de l’institut.
➢ La réhabilitation des centres de production abandonnés et faire
des appels à candidature pour leur différente gestion.
Enfin nous souhaiterions que les services dont les activités génèrent
des recettes soient confiés à la régie pour leur recouvrement.
A cet effet, nous proposons donc l’établissement d’un état de recettes
par le responsable de chaque centre de production et d’un tableau de bord
par l’Agent Comptable Principal.
I- L’ETAT DES RECETTES
L’état des recettes doit être produit mensuellement par chaque

centre de production et être transmis avec toutes les pièces justificatives à
l’Agence Comptable Principale tandis que les régisseurs se chargent des
encaissements. L’état des recettes établi, sert à suivre les recettes des
CAS DE L’INP-HB
centres de production, au vu des pièces justificatives. Ainsi, chaque centre de

production doit le remplir par jour et le produire mensuellement.
ETAT DES RECETTES

CENTRE DE PRODUCTION :
RESPONSABLE :
ANNEE :
PERIODE :
PREVISION ANNUELLE :
OPERATIONS PREVISIONS / JOUR REALISATIONS / JOUR ECARTS OBSERVATIONS
TOTAL
Source : étudiant
Il servira au vu des pièces comptables vérifiées, à faire un report sur le

tableau de bord de l’Agent Comptable Principal.
II- LE TABLEAU DE BORD
Les informations mentionnées sur les états de recettes seront reportées

sur le tableau de bord et les décisions seront prises après analyse des écarts.
Ce tableau de bord établi ci-dessous permettra d’effectuer un contrôle des
ressources des centres de production.

CAS DE L’INP-HB
TABLEAU DE BORD
MOIS
JANVIER FEVRIER … DECEMBRE
CENTRE DE
PRODUCTION
Les écoles
Les départements
S /D du
Patrimoine
S /D de la scolarité
S/D de
l’extrascolaire
La ferme
Les restaurants
TOTAL
Source : étudiant
Pour assurer le contrôle, une entreprise dispose d’un outil qui

fonctionne en permanence, c’est le tableau de bord.
Le contrôle permet la constatation d’un écart entre l’objectif et la
réalisation tout au long de l’année afin de les analyser pour faire apparaitre
les objectifs non atteints, la performance ou la cause du dysfonctionnement
de l’entreprise ou encore de proposer des modifications d’objectifs ou de
nouveaux objectifs.
Le contrôle nécessite la mise en place d’un système d’information de
gestion qui possède certaines qualités qui sont la rapidité et la fiabilité.
Quand le tableau de bord comporte toutes les informations

nécessaires, il permet de déceler les perturbations et de prendre les grandes
décisions d’orientation et de gestion en vue d’atteindre les objectifs.

CAS DE L’INP-HB

CAS DE L’INP-HB
Au terme de notre étude qui a porté sur la procédure de recouvrement

des ressources propres de l’INP-HB, nous avons constaté que nous ne
sommes pas les premières à mener une étude dans ce domaine spécifique du
recouvrement. Ce champ n’était donc pas vierge mais encore exploitable,
d’où notre étude.
Nous avons été amenées à faire la présentation et l’évaluation des

procédures de recouvrement des ressources propres existantes après la
définition des notions d’EPN et de recouvrement ainsi que la description des
différentes ressources. Cette présentation s’est révélée nécessaire pour faire
aisément leur évaluation.
L’évaluation des procédures de recouvrement a fait ressortir des
faiblesses à chaque niveau entre autres la mauvaise utilisation de la
production de certaines poches de recettes. Nous avons pu constater
également que les impayés qui devaient faire l’objet d’un report à nouveau
sont purement et simplement annulés.
La gestion de fait et la transformation de la plupart des activités
restent les causes majeures du non recouvrement des recettes. Ainsi, les
recettes prévues n’ont jamais pu être recouvrées totalement.
Aussi, pendant que les ressources de l’Etat s’amenuisent, nous
estimons qu’il serait grand temps que l’INP-HB puisse réduire le taux de sa
grande dépendance financière vis-à-vis de l’Etat qui a de plus en plus du mal
à financer le budget des EPN, car l’INP-HB a un potentiel financier qui
n’attend que d’être véritablement exploité. Et pour cela, il devra mettre en
œuvre toutes les stratégies pour y parvenir.
Pour terminer, nous souhaitons que les responsables de la gestion de

cet Institut acceptent nos propositions et qu’ils les mettent en application
afin d’équilibrer le budget de l’institut car celui-ci possède un potentiel
nécessaire pour y parvenir.
Toutefois, nous n’estimons pas avoir bouclé de façon définitive le
sujet. Notre objectif serait entièrement atteint si cette étude, tout en
suscitant intérêt, relance le débat et permet d’orienter la réflexion vers une
approche plus rationnelle de la gestion des ressources propres selon les
principes de la comptabilité privée.

CAS DE L’INP-HB

CAS DE L’INP-HB
➢ OUVRAGES
o LE RECOUVREMENT DES CREANCES, Anne-Laure STERIN et

Thierry GINGEMBRE, Delmas 1ère édition, 1999.
➢ DOCUMENTS
o COMPTE FINANCIER DE L’AGENCE COMPTABLE PRINCIPALE DE

L’INP-HB, exercices 2005 à 2009.
o LE GUIDE DES PROCEDURES DES SERVICES DU TRESOR PUBLIC,

DIBY K. Charles, Juin 2003
o LE GUIDE PRATIQUE DE L’AGENT COMPTABLE, Tome I, Edmond

BUSSERET et Joachim KOUKOUGNON, 1984
➢ INTERNET
o www.tresorpublic.fr

CAS DE L’INP-HB

CAS DE L’INP-HB
ANNEXE N°1 : ORGANIGRAMME DE L’INP-HB
ANNEXE N°2 : ORGANIGRAMME DE L’ACP
ANNEXE N°3 : FICHE RECAPITULATIVE DES RECETTES OU FICHE DE TETE
ANNEXE N°4 : RECU DE VERSEMENT
ANNEXE N°5 : TITRE DE RECETTES
ANNEXE N°6 : BORDEREAU D’EMISSION DES TITRES DE RECETTES
ANNEXE 7 : FICHE RECAPITULATIVE DES RECETTES OU FICHE INTERCALAIRE

EP 707

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La conséquence de cette règle est que :

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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE PROMOTION 2010 8

- L’ordonnateur a un rôle actif. Il doit avoir le souci de l’effort

- L’ordonnateur contrôle l’activité de l’ACP et inversement ;

• Enfin, il y a l’intérêt de la division du travail.

La gestion de fait est l’intervention d’une personne autre que le

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE PROMOTION 2010 9

• L’ordonnateur principal est responsable de l’ensemble des actes

• L’ACP appartient au réseau de comptables publics et est justiciable de

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE PROMOTION 2010 10

Chapitre II : PRESENTATION DES DIFFERENTES

Section I : LES RESSOURCES PROPRES

En dépit de son activité principale qui est la formation, l’INP-HB disposait

I- LES RESSOURCES PROPRES EXISTANTES

Les ressources propres de l’INP-HB sont multiples et diverses. Elles

- Les droits d’inscription ;

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE PROMOTION 2010 11

1. Les droits d’inscription

1.1. Des frais d’inscription

1.2. Des frais de scolarité

2. La location des chambres

3. La restauration des étudiants

4. Prestations de service des restaurants

- à la réalisation de buffets pour des manifestations ;

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE PROMOTION 2010 12