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I- L’ENTREPRISE
1- Définition
L’entreprise est une unité de production qui produit des biens et des services en utilisant les moyens
matériels, financiers et humains. Les biens et services produits sont vendus sur le marché au
consommateur dans le but de réaliser un bénéfice.
L’entreprise est une entité indépendante, elle utilise des moyens de production dont la quantité et la
répartition varient en fonction de son activité et des moyens de financement utilisés.
Elle produit ou achète des biens et services, elle lui faudra rémunérer ses salariés et régler ses
fournisseurs et rentrer en relation avec ses clients pour la vente.
Il est indispensable de conserver une trace écrite de toutes les opérations effectuées : c’est le rôle de la
comptabilité générale.
- Les entreprises commerciales : sont des entreprises qui achètent les biens produits et les
revendent en l’état sans aucune transformation
- Les entreprises industrielles : sont des entreprises qui transforment des matières premières en
produits finis
- Les entreprises financières : sont des entreprises qui offrent des services financiers
- Les entreprises agricoles : sont des entreprises constituées en vue de la production agricole.
4- Cycle d’exploitation
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5- Les partenaires de l’entreprise
Les flux économiques sont constitués par les mouvements des biens et services et des mouvements
d’argent, s’exerçant entre l’entreprise et ses partenaires dans le cadre de son activité.
- Flux physiques externes : ils traduisent la relation de l’entreprise avec les tiers (fournisseurs,
clients...). Exemple : achat de matières premières...
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- Flux physiques internes : ils traduisent l’activité interne de l’entreprise. Exemple : transfert de
matières premières du stock vers l’atelier.
2- Flux monétaires
Les paiements effectués entre l’entreprise et ses partenaires constituent des flux monétaires.
- Flux monétaires contrepartie des flux physiques. Exemple : paiements reçus des clients...
- Flux monétaires de financement. Exemples : les emprunts et leurs remboursements...
La gestion de l’entreprise exige la connaissance et le suivi permanent de tous les flux qui doivent
systématiquement et méthodiquement être enregistrés : c’est l’un des rôles de la comptabilité générale.
1- Définition
La comptabilité générale est une technique d’enregistrement de toutes les opérations effectuées par
l’entreprise au cours d’une période déterminée appelée exercice comptable.
La tenue de la comptabilité est indispensable (nécessaire) aussi bien pour la gestion de l’entreprise que
pour informer ses partenaires.
- Pour la gestion de l’entreprise : les données fournies par la comptabilité servent de base aux
différentes décisions que les gestionnaires doivent prendre : c’est un moyen de prise de
décision.
- Pour informer les tiers : les différents partenaires de l’entreprise ont besoin d’avoir des
informations sur la situation de l’entreprise.
IV- PRINCIPES COMPTABLES
Les principes comptables sont les règles que doit suivre la comptabilité. Au Maroc, il existe 7
principes comptables fondamentaux. C'est sur la base de ces 7 principes comptables que reposent
toutes les règles comptables.
L’entreprise est présumée établir ses états de synthèse dans la perspective d’une poursuite normale de
ses activités. Toutefois, dans les cas où les conditions d’une cession d’activité totale ou partielle sont
réunies, l’hypothèse de continuité d’exploitation doit être abandonnée au profit de l’hypothèse de
liquidation ou cession. Ce principe est très important car il conditionne l’application des autres
principes fondamentaux. Ainsi, en cas de non continuité d’exploitation, l’entreprise est amenée à
remettre en cause les principes de permanence des méthodes, du cout historique et de spécialisation
des exercices.
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L’entreprise est censée établir ses états de synthèse en appliquant les mêmes méthodes d’évaluation et
les mêmes règles de présentation d’un exercice à l’autre. Ce principe est important pour la
comptabilité des informations comptable dans le temps et dans l’espace. Cependant, il reste passible,
dans des cas limités, de changer de méthodes (par exemple : CMP au lieu de « FIFO ») à condition de
clairement indiquer dans les états d’information complémentaire (E.T.IC) les raisons et les
conséquences du changement des méthodes
La valeur d’entrée d’un élément inscrit en comptabilité est exprimée en unités monétaires courantes.
Cette valeur reste intangible quelle que soit l’évolution ultérieure u pouvoir d’achat de la monnaie ou
de la valeur actuelle de l’élément considéré, sous réserve de l’application du principe de prudence.
En vertu de ce principe, les charges et les produits doivent être rattachés à l’exercice qui les concerne
effectivement et à celui-là seulement sans qu’il soit tenu compte de leur date de paiement ou
d’encaissement. Ce principe découle du découpage de la vie de l’entreprise en exercices comptables.
Le principe du rattachement est à appliquer même si ces charges ou produits ont été connus après la
date de clôture et avant la date d’établissement des états de synthèse.
5. Le principe de prudence
En vertu de ce principe les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement acquis à
l’entreprise ; alors que les charges sont comptabilisées dès qu’elles sont probables.
6. Principe de clarté
Selon ce principe, les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la bonne
rubrique, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles. Il en résulte que les éléments
d’actif et les éléments de passif doivent être évalués séparément ; il en est de même pour les comptes
de produits et les comptes de charges.
C’est un principe qui situe le périmètre de la « bonne » information comptable en considérant comme
significative, toute information susceptible d’influencer l’opinion que les lecteurs des états de synthèse
peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’entreprise.
Autrement dit, fournir des documents annexes qui ont une importance significative par rapport aux
données des états de synthèse
En respectant les sept principes présentés ci-dessus, les états de synthèse doivent donner une « image
fidèle » du patrimoine, de la situation comptable fondamental mais un objectif qui est assigné à la
comptabilité normalisée.
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Chapitre 1 : le bilan
La situation d’une entreprise à une date donnée est représentée par un tableau appelé bilan composé de
2 parties :
Le bilan est un état de synthèse qui représente la situation patrimoniale d’une entreprise à une date
donnée
Les postes du bilan sont regroupés au sein d’ensemble plus vaste appelé masse du bilan ou classe.
Actif immobilisé Regroupe les biens durables dans l’entreprise, ces biens sont appelés
immobilisations. Ils sont destinés à l’utilisation pendant plusieurs exercices
comptables. Exp : Terrains, matériel de transport….
Actif circulant Ce sont des éléments qui se transforment et se renouvellent au fur et à mesure
(hors trésorerie) de l’activité de l’entreprise. Exp : stocks de marchandises, stocks de MP,
créances sur clients….
Trésorerie actif Ce sont les disponibilités que possède une entreprise (argent liquide). Exp :
banque, caisse…
Financement Il s’agit des fonds mis à la disposition de l’entreprise pour une longue durée :
permanent capitaux propres : ce sont les capitaux appartenant aux propriétaires.
Les dettes de financement : dettes contractées pour longue durée (durée > à une
année)
Passif circulant Dettes constatées pour des durées relativement courtes (durée < à une année),
(hors trésorerie) ils servent à financer l’exploitation de l’entreprise. Exp : dettes envers
fournisseur…
Trésorerie passif Ce sont des sommes empruntées auprès des banques pour des durées très
courtes. Exp : facilités de caisse, découverts bancaires…
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II- VARIATION DU BILAN ET RESULTAT
L’entreprise débute l’exercice avec un bilan équilibré càd il y a égalité entre les emplois et les
ressources : Total actif = Total passif
A la fin de l’exercice, en raison des opérations effectuées par l’entreprise l’équilibre entre les
ressources et les emplois peuvent être rompu. Le bilan de fin de période permet de dégager le résultat
de l’exercice, par la différence entre actif et passif, d’où les situations suivantes :
Pour équilibrer le bilan, total actif = total passif, le résultat s’inscrit au passif, au niveau du compte :
financement permanent.
TD :
Au début de l’exercice 2010, les éléments du bilan de l’entreprise Alpha se présente ainsi :
Travail à faire :
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3. Calculez le résultat de cet exercice
Réponse :
Bilan au 01-01-2010
2- Bialn au 31-12-2010
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Chapitre 2 : le compte de produits et charges (les composantes du résultat)
INTRODUCTION
Le bilan permet de dégager le résultat comptable, mais n’explique pas comment ce résultat est
obtenu. Pour cela, il faut recourir aux comptes de gestion : compte de produits et charges.
Le CPC est un tableau de synthèse établit à la fin de l’exercice comptable. Il regroupe les comptes
de charges (classe 6) et de produits (classe 7)
I- LES CHARGES
A- Définition
Les charges peuvent être définies comme des « emplois » définitifs en valeur, elles sont versées ou
à verser, consommées rapidement génératrice de pertes et donc provoquant un appauvrissement.
Les charges d’exploitation : ce sont des charges qui se renouvellent avec le cycle
d’exploitation. Elles ont un caractère répétitif et régulier. Ces charges permettent de
réaliser l’objet de l’activité de l’entreprise. Exp : achat de marchandises, impôts et taxes…
Les charges financières : intérêt des emprunts et des dettes, les pertes de changes…
2- Les charges non courantes :
Ce sont des charges anormales, accidentelles ou exceptionnelles. Elles ne concernent pas le cycle
normal d’exploitation : pénalités, amendes, dons…
Les produits représentent des « ressources » générées par l’activité de l’entreprise durant un exercice.
Ils participent à l’enrichissement de l’entreprise car ils augmentent ses ressources propres.
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Produits de cession des immobilisations, dons reçus…
A la fin d’un exercice comptable, càd après une période d’activité de 12 mois, il est essentiel de savoir
si l’entreprise a gagné de l’argent ou elle a perdu, si elle a dégagé un bénéfice ou elle a subi une perte.
Le résultat est donné par la formule suivante :
Il permet de déterminer le résultat de l’exercice par différence entre les produits et les charges de
l’exercice.
Il permet de calculer toute une série de résultats expliquant ainsi la formation du résultat net de
l’exercice.
Structure du CPC
I Produits d’exploitation
II Charges d’exploitation
III Résultat d’exploitation (I-II)
IV Produits financiers
V Charges financières
VI Résultat financier (IV-V)
VII Résultat courant (III+VI)
VIII Produits non courants
IX Charges non courantes
X Résultat non courants (VIII-IX)
XI Résultat avant impôts (VII+X)
XII Impôt sur résultat
XIII Résultat net (XI-XII)
TD 1 :
On dispose pour une entreprise des données suivantes relatives aux produits et charges se rapportant à
l’exercice 2010 :
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Services bancaires : 1.100 Dhs
Achats d’emballages : 30.000 Dhs
Achats non stockés de matières et fournitures : 4.500 Dhs
Impôts et taxes : 3.500 Dhs
Location et charges locatives : 30.000 Dhs
Rémunération du personnel : 280.000 Dhs
Redevances de crédit-bail : 50.000 Dhs
Charges sociales : 100.000 Dhs
Entretien et réparation : 25.000 Dhs
Charges d’intérêt : 12.000 Dhs
Primes d’assurance : 18.000 Dhs
Autres charges non courantes : 5.000 Dhs
Rémunération du personnel extérieur à l’entreprise: 37.000 Dhs
Ventes de marchandises : 830.000 Dhs
Etudes, recherche et documentation : 10.000 Dhs
Ventes et produits accessoires : 175.000 Dhs
Transport : 12.000 Dhs
Intérêts et autres produits financiers : 37.000 Dhs
Déplacement, missions et réception : 4.900 Dhs
Produits des cessions d’immobilisation : 80.000 Dhs
Publicité, publication et relation publiques : 3.100 Dhs
Travail à faire :
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Chapitre 3 : le compte
I- DEFINITION
Le compte est un tableau qui permet de suivre les variations d’un élément du bilan, de charge ou de
produit.
L’inscription d’une somme au débit ou au crédit d’un compte est appelée : imputation
130000 130000
Achat de marchandises pour 3.000 Dh, le tiers du montant est réglée en espèce, le reste à crédit.
2- Principe
L’enregistrement de toute opération effectuée par une entreprise fait intervenir au moins 2 comptes :
L’un débité
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L’autre crédité du même montant
Pour chaque opération, 2 comptes sont mouvementés : l’un est débité, l’autre est crédité : c’est le
principe de la partie double.
On remarque que les règles de fonctionnement des comptes d’actif et de charges sont identiques, il en
est de même pour les comptes de passif et de produits.
Dans la tenue de leur comptabilité, les entreprises doivent respecter des normes issues d’un document
appelé PCGE.
Le PCGE est un ensemble de règles imposées ou recommandées par les pouvoirs publics et qui visent
à rationaliser et normaliser la tenue de la comptabilité.
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Le plan des comptes proposé par PCGE est une classification fondée sur un mode de codification
décimale. Les comptes sont regroupés en 10 classes.
2- Codification
Le PCGE utilise la codification décimale. Cette codification permet de donner une signification à
chaque chiffre.
Exemple
Ces chiffres se lisent à partir de la gauche, chacun d’eux correspond à une codification précise :
1er chiffre 2 : « classe » dans laquelle figure le compte 2355, il s’agit de l’actif immobilisé
2ème chiffre 3 : « rubrique » à l’intérieur de la classe à laquelle appartient le compte 2355, il s’agit ici
de la rubrique 23 immobilisation corporelle.
3ème chiffre 5 : « poste » à l’intérieur de la classe à laquelle appartient le compte 2355, il s’agit du
poste 235 mobilier, matériel de bureau et aménagements
On constate ainsi que les codes 2, 23, 235, 2355 s’emboîtent les uns dans les autres dans cet ordre.
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TD 1 :
Quels sont les comptes à débiter et les comptes à créditer concernant les opérations suivantes :
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Chapitre 4 : l’organisation comptable
Pour tenir sa comptabilité, l’entreprise doit respecter un certain nombre de procédures. Celles-ci
permettent d’établir le bilan et le CPC correspondant à un exercice comptable.
Existence des pièces justificatives c’est la base de tout enregistrement comptable (facture,
chèque…)
Enregistrement des opérations dans le journal
Report des écritures du journal au grand-livre
Contrôle périodique des opérations au moyen de la balance
Chaque écriture doit être justifiée par une pièce datée et probante susceptible d’être présentée à tout
contrôle. Les pièces comptables doivent être classées et archivées pour une durée de 10 ans.
Le journal est un document comptable qui enregistre les opérations effectuées par l’entreprise de façon
quotidienne.
Le journal doit contenir des indications importantes pour chaque opération comme :
Le grand livre est un document regroupant l’ensemble des comptes figurant au journal.
4- La balance
La balance est un tableau récapitulatif qui fait apparaître les comptes figurant au grand livre avec les
totaux des débits et des crédits, ainsi que le solde débiteur ou créditeur.
La balance est un moyen de contrôle de l’enregistrement des flux dans les comptes en application du
principe de la partie double.
Si les égalités ne sont pas vérifiées, alors nécessairement des erreurs d’enregistrement se sont glissées
dans la comptabilité.
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TD :
03-01 : achat d’un ordinateur à 10.000 Dhs réglé moitié par chèque bancaire n° 12531 et moitié en
espèce PC n° C60
04-01 : ventes de marchandises pour 15.000 Dhs facture n° A131payable 5000 Dhs en espèce le reste
à crédit
04-01 : règlement au fournisseur de marchandises d’une somme de 5000 Dhs par chèque bancaire n°
12531
06-01 : recouvrement d’une créance sur un client de 8000 Dhs par chèque bancaire n° 125308
09-01 : règlement d’une prime d’assurance pour 2500 dhs chèque bancaire n° 112
10-01 : ventes de marchandises pour 4200 Dhs facture n° A136 réglée 1/3 en espèce le reste par
chèque bancaire n° 118
13-01 : achat de marchandises pour 15000 Dhs, 2/3 réglé par crédit, 1/3 réglé par chèque bancaire n°
19201
Travail à faire :
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Solution
1. Journal
Réouverture de comp
2355 Matériel informatiq 10000
5141 Banque 5000
5161 Caisse 5000
Chèq n° 12530
5161 Caisse 5000
3421 Client 10000
7111 Ventes de m/ses 15000
Fact n° A131
4411 Frs 5000
5141 banque 5000
Chèq n° 125306
5141 Banque 8000
3421 client 8000
Chèq n° 125308
5161 Caisse 5100
3421 Client 5100
PC n° C46
6134 Primes d’assurance 2500
3421 Banque 2500
Chèq n° 112
5161 Caisse 1400
5141 Banque 2800
7111 Ventes de m/ses 4200
Fact n° 136
6111 Achat de m/ses 15000
4411 Frs 10000
5141 Banque 5000
Chèq n° 19201
2. Grand livre
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D construction C D mat transp C D mob bur C
SD : 9300
26800 26800
1400 SD : 14500
19500 19500
15000 2500
SD : 15000 SD : 2500
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3. Balance
- 1er contrôle : total des soldes débiteurs de début de période = total des soldes créditeurs de
début de période
- 2ème contrôle : total des mouvements débit = total des mouvements crédit
- 3ème contrôle : total des soldes débiteurs de fin de période = total des soldes créditeurs de fin
de période
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Chapitre 5 : la facturation
L’entreprise achète des marchandises qu’elle revend en l’état (cas d’une entreprise commerciale) ou
des matières premières qu’elle transforme en produits finis pour être vendus (cas d’une entreprise
industrielle).
Les opérations d’achat et de vente doivent être justifiées par un document appelé « facture ». Cette
dernière est une pièce justificative et la base de l’enregistrement comptable.
I- LA FACTURE « DOIT »
A- Généralités
1- Définition
La facture Doit est un document établi par le fournisseur et adressé au client, afin de constater par écrit
les conditions de ventes. Elle indique le montant net que l’acheteur doit payer à son fournisseur, d’où
l’appellation facture « Doit ».
2- Composition de la facture
L’en-tête : il comporte :
- Les indications relatives au vendeur (fournisseur) : nom ou raison sociale, adresse ou siège
social, forme juridique…
- Les indications relatives à l’acheteur (client) : nom ou raison sociales, adresse…
- La date de la facture et son numéro d’ordre
- Les indications relatives au paiement : date et mode de règlement
Le corps de la facture : indications relatives aux produits ou aux services vendus : références,
désignation, quantité, prix unitaire.
B- Comptabilisation de la facture
La comptabilisation d’une opération d’achat ou de vente s’effectue sur la base d’une facture.
1- Facture simple
Exemple :
Le 25-06-N, l’entreprise Atlas a envoyé la facture n° F1190 à son client Fouad sur la vente des
marchandises pour 20.000 Dhs, délai de paiement est de 30 jours
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Chez le client
Fact n° F1190
Sur la facture le montant obtenu après les réductions commerciales s’appelle le net commercial.
Les réductions commerciales ne se comptabilisent pas sur la facture « Doit », seul le net commercial
est pris en compte.
Exemple :
Le 10-11-N, le fournisseur « Maroc » a vendu à son client, suivant la facture n° 225 des
marchandises : montant brut : 36.000Dh, remise 3%, rabais 2%, la facture est réglée par chèque
bancaire n°003685, encaissé le même jour.
TàF :
1- Présentez la facture
2- Comptabilisez chez le client et chez le fournisseur
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Chez le client
L’escompte : lorsque le client règle la facture avant l’échéance avec son fournisseur, ce dernier peut
lui accorder un escompte de règlement qui vient de diminuer le montant net à payer.
Exemple :
Le 01-03-N, le fournisseur « Maroc » a vendu à son client, suivant la facture n°1250 des
marchandises, montant brut 221.000 Dh, remise 5%, escompte 1%, la facture est eéglée dans 15 jours.
TàF :
1- Présentez la facture
2- Comptabilisez chez le client et chez le fournisseur
Chez le fournisseur
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3- Facture comportant des majorations
La facture « Doit » comporte aussi des majorations : il s’agit essentiellement de la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) et éventuellement du transport.
a- La TVA
La taxe sur la valeur ajoutée : les entreprises ne supportent pas la charge de la TVA car la taxe payée
aux fournisseurs sur les achats est déduite de la taxe collectée sur les ventes auprès des clients. C’est le
consommateur final qui supporte la TVA car il ne peut pas lé déduire. La TVA est donc un impôt sur
la consommation comme ce sont les entreprises qui calculent et collectent la taxe pour la reverser à
l’Etat, on dit que la TVA est un impôt indirect. Les entreprises ne reversent que la différence entre la
TVA facturée et TVA récupérable appelée TVA due.
La TVA est calculée sur le prix de vente hors taxe, les taux prévus par la loi :
- 20% : c’est le taux normal appliqué à la quasi-totalité des biens et services vendus
- 14% : pour le transport
- 10% : les établissements hôteliers et la restauration
- 7% services bancaires
Exemple :
Le 24- 03- N, l’entreprise Naim adresse à son client la facture n°1258 de la vente des marchandises
pour 15.000 Dh, escompte 1%, TVA 20%. Le règlement dans 35 jours
TàF :
1- Présentez la facture
2- Comptabilisez chez le client et chez le fournisseur
Chez le client
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Chez le fournisseur
La livraison des marchandises est effectuée par le vendeur avec ses propres moyens. Il facture alors un
montant forfaitaire car il est difficile de calculer avec précision à priori, le coût de chaque livraison. La
TVA appliquée sur le transport est une TVA au taux normal de 20%
Exemple
Le 02-06-N, le fournisseur Said adresse à son client la facture n°358 suivante dont les livraisons sont
effectuées par ses propres moyens. m/ses 1 750 Dh, remise 5%, escompte 1%, TVA 20%, port
forfaitaire (dont TVA 20%) 120 Dh. Le paiement dans 40 jours
TàF :
1- Présentez la facture
2- Comptabilisez chez le client et chez le fournisseur
M/ses 1 750
Remise 5% 87,50
Net commercial 1 662,5
Escompte 1% 16,62
Net financier 1 645,88
TVA 20% 329,17
Port forfaitaire (dont TVA 20%) 120
Net à payer 2 095,05
Chez le client
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Chez le fournisseur
Le port est dit déboursé ou débours lorsque le vendeur facture à l’acheteur des frais de port payés à un
transporteur pour le compte de l’acheteur. Le taux de TVA appliqué est celui en vigueur sur le service
de transport soit 14%
Exemple
Said (fournisseur) et Ali (client) sont en relation d’affaires. Said a fait appel aux services d’un
transporteur pour effectuer ses livraisons.
Le 20-05-2010, le fournisseur Said fait appel à Jamal (transporteur) pour transporter des marchandises
chez son client Ali. Jamal envoie par télécopie la facture suivante :
Jamal le 20-05-N
Facture n° 40 Doit Said
Transport de m/ses 100
TVA 14% 14
Net à payer TTC (24-05-N) 114
Le 21-05-N l’entreprise Said adresse à son client Ali la facture n°V34 suivante :
m/ses 2 000
remise 10% 200
Net commercial 1 800
Escompte 1% 18
Net financier 1 782
TVA 20% 356,4
Port débours (dont TVA) 114
Net à payer 2 252,4
Chez le client
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Chez le fournisseur
Une facture d’Avoir est généralement établie par le fournisseur pour prendre en considération :
Exemple
Le 08-03-N, le fournisseur Adil envoie à son client la facture n°078 pour une m/ses de 10 000 Dh, le
paiement sera dans 26 jours, remise 5% TVA 20%.
A la réception des m/ses achetées, le client constate qu’un lot de m/ses pour un montant de 1 000 Dh
n’est pas conforme à la commande, et le retourne à son fournisseur.
Le 10-03-N, le fournisseur Adil adresse à son client la facture Avoir n°079 avec les mêmes conditions
que la facture Doit
Facture Doit
m/ses 10 000
remise 5% 500
Net commercial 9 500
TVA 20% 1 900
Net à payer 11 400
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Facture Avoir
m/ses 1 000
remise 5% 50
Net commercial 950
TVA 20% 190
Net à déduire 1 140
Chez le fournisseur
Chez le client
Fact n°078
Remarque
Une facture d’Avoir en relation avec une facture Doit, il faut impérativement tenir compte des
conditions initiales de cette facture
Les réductions commerciales ne sont comptabilisées que si elles se présentent sur une facture d’Avoir.
Ce sont des réductions commerciales hors-facture. Elles ont été accordées par le fournisseur après
l’établissement de la facture de vente.
Exemple
Pour garder de bonnes relation avec son client, le fournisseur Adil décide de lui accorder un rabais
supplémentaire de 5% sur le net commercial des m/ses conservées et lui adresse le 13-03-N la facture
n°080 suivante :
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Rabais 5% sur le montant net
des m/ses conservées (9 500 – 950)*5% = 427,5
TVA 20% 85,50
Net à déduire 513
Chez le client
L’escompte de règlement est comptabilisé aussi bien lorsqu’il est sur facture ou hors facture. Il
constitue une charge financière pour le vendeur et un produit financier pour l’acheteur.
Exemple
Les conditions de vente prévoient un escompte de 5% sur le net commercial en cas de paiement au
comptant de la moitié du net à payer
Escompte accordé
13 500 *5% 675
TVA 20% 135
Net à déduire 810
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Chez fournisseur
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TD n° 1
Pendant la première quinzaine du mois de mai 2010, l’entreprise Zakia a réalisé les opérations
suivantes :
03-05 : ventes de m/ses au client Salah (facture n°20) : brut 33 350 Dh, port (HT) 700 Dh, TVA 20%.
Le règlement de la facture est effectué comme suit : 20 000 Dh par chèque bancaire n° 12845
(encaissé le même jour), 860 Dh en espèce (pièce de caisse n°119) et le reste dans 2 mois.
05-05 : achat de m/ses à crédit au fournisseur Sofi (facture n°1258) : brut (HT) 47 500 Dh, remise 4%,
TVA 20%, port (HT) 850Dh, TVA sur port 14%
08-05 : accordé au client Salah une remise de 2% calculée sur le montant brut de la facture n°20
(Avoir n°A5)
14-05 : ventes de m/ses au client Naji (facturen°21) ; brut : 35 000Dh, remise 2%, escompte 1%, TVA
20%, port(HT) 800 Dh, TVA/port 14%. Le montant est réglé comme suit : 11 660,4 par chèque
bancaire n°1458 et le reste à crédit
TàF
Solution
Brut 33 350
Port 700
TVA 20% 6810
Net à payer 40 860
Brut 47 500
Remise 4% 1 900
Net commercial 45 600
TVA 20% 9 120
Port 850
TVA /port 119
Net à payer 55 689
30
Brut 35 000
Remise 2% 700
Net commercial 34 300
Escompte 1% 343
Net financier 33 957
TVA 20% 6 791,4
Port 800
TVA/port 112
Net à payer 41 660,40
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