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Chapitre introductif : Concept et notion de base de la comptabilité générale

I- L’ENTREPRISE
1- Définition

L’entreprise est une unité de production qui produit des biens et des services en utilisant les moyens
matériels, financiers et humains. Les biens et services produits sont vendus sur le marché au
consommateur dans le but de réaliser un bénéfice.

Entreprise = travail + matières + machines = biens et services

L’entreprise est une entité indépendante, elle utilise des moyens de production dont la quantité et la
répartition varient en fonction de son activité et des moyens de financement utilisés.

Elle produit ou achète des biens et services, elle lui faudra rémunérer ses salariés et régler ses
fournisseurs et rentrer en relation avec ses clients pour la vente.

Il est indispensable de conserver une trace écrite de toutes les opérations effectuées : c’est le rôle de la
comptabilité générale.

La comptabilité est un outil indispensable pour toutes les entreprises.

2- Les objectifs de l’entreprise

L’entreprise remplit 2 objectifs essentiels : l’un économique et l’autre social.

- L’objectif économique : la fonction économique de l’entreprise est de mettre à la disposition


du consommateur des biens et services dont ils ont besoin. Par l’acte de transformation, elle
contribue au développement des richesses de la nation.
- L’objectif social : à travers l’emploi qu’elle crée, l’entreprise contribue à résoudre le problème
du chômage et à distribuer dans l’économie d’un pays un certain pouvoir d’achat.

3- Classification des entreprises selon leur secteur d’activité

- Les entreprises commerciales : sont des entreprises qui achètent les biens produits et les
revendent en l’état sans aucune transformation
- Les entreprises industrielles : sont des entreprises qui transforment des matières premières en
produits finis
- Les entreprises financières : sont des entreprises qui offrent des services financiers
- Les entreprises agricoles : sont des entreprises constituées en vue de la production agricole.

4- Cycle d’exploitation

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5- Les partenaires de l’entreprise

II- LES FLUX ECONOMIQUES

Les flux économiques sont constitués par les mouvements des biens et services et des mouvements
d’argent, s’exerçant entre l’entreprise et ses partenaires dans le cadre de son activité.

1- Les flux physiques

Ce sont des flux constatant le mouvement des biens et services. On distingue :

- Flux physiques externes : ils traduisent la relation de l’entreprise avec les tiers (fournisseurs,
clients...). Exemple : achat de matières premières...

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- Flux physiques internes : ils traduisent l’activité interne de l’entreprise. Exemple : transfert de
matières premières du stock vers l’atelier.
2- Flux monétaires

Les paiements effectués entre l’entreprise et ses partenaires constituent des flux monétaires.

Les flux monétaires peuvent être classés en :

- Flux monétaires contrepartie des flux physiques. Exemple : paiements reçus des clients...
- Flux monétaires de financement. Exemples : les emprunts et leurs remboursements...

III- NECESSITE DE LA COMPTABILITE GENERALE DANS L’ENTREPRISE

La gestion de l’entreprise exige la connaissance et le suivi permanent de tous les flux qui doivent
systématiquement et méthodiquement être enregistrés : c’est l’un des rôles de la comptabilité générale.

1- Définition

La comptabilité générale est une technique d’enregistrement de toutes les opérations effectuées par
l’entreprise au cours d’une période déterminée appelée exercice comptable.

Elle permet de tracer chronologiquement et méthodiquement les flux de l’entreprise et les


changements qui affectent sa situation.

2- Nécessité de la tenue d’une comptabilité

La tenue de la comptabilité est indispensable (nécessaire) aussi bien pour la gestion de l’entreprise que
pour informer ses partenaires.

- Pour la gestion de l’entreprise : les données fournies par la comptabilité servent de base aux
différentes décisions que les gestionnaires doivent prendre : c’est un moyen de prise de
décision.
- Pour informer les tiers : les différents partenaires de l’entreprise ont besoin d’avoir des
informations sur la situation de l’entreprise.
IV- PRINCIPES COMPTABLES

Les principes comptables sont les règles que doit suivre la comptabilité. Au Maroc, il existe 7
principes comptables fondamentaux. C'est sur la base de ces 7 principes comptables que reposent
toutes les règles comptables.

1. Le principe de continuité d’exploitation

L’entreprise est présumée établir ses états de synthèse dans la perspective d’une poursuite normale de
ses activités. Toutefois, dans les cas où les conditions d’une cession d’activité totale ou partielle sont
réunies, l’hypothèse de continuité d’exploitation doit être abandonnée au profit de l’hypothèse de
liquidation ou cession. Ce principe est très important car il conditionne l’application des autres
principes fondamentaux. Ainsi, en cas de non continuité d’exploitation, l’entreprise est amenée à
remettre en cause les principes de permanence des méthodes, du cout historique et de spécialisation
des exercices.

2. Le principe de permanence des méthodes

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L’entreprise est censée établir ses états de synthèse en appliquant les mêmes méthodes d’évaluation et
les mêmes règles de présentation d’un exercice à l’autre. Ce principe est important pour la
comptabilité des informations comptable dans le temps et dans l’espace. Cependant, il reste passible,
dans des cas limités, de changer de méthodes (par exemple : CMP au lieu de « FIFO ») à condition de
clairement indiquer dans les états d’information complémentaire (E.T.IC) les raisons et les
conséquences du changement des méthodes

3. Le principe du cout historique

La valeur d’entrée d’un élément inscrit en comptabilité est exprimée en unités monétaires courantes.
Cette valeur reste intangible quelle que soit l’évolution ultérieure u pouvoir d’achat de la monnaie ou
de la valeur actuelle de l’élément considéré, sous réserve de l’application du principe de prudence.

4. Principe de spécialisation des exercices

En vertu de ce principe, les charges et les produits doivent être rattachés à l’exercice qui les concerne
effectivement et à celui-là seulement sans qu’il soit tenu compte de leur date de paiement ou
d’encaissement. Ce principe découle du découpage de la vie de l’entreprise en exercices comptables.
Le principe du rattachement est à appliquer même si ces charges ou produits ont été connus après la
date de clôture et avant la date d’établissement des états de synthèse.

5. Le principe de prudence

En vertu de ce principe les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement acquis à
l’entreprise ; alors que les charges sont comptabilisées dès qu’elles sont probables.

6. Principe de clarté

Selon ce principe, les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la bonne
rubrique, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles. Il en résulte que les éléments
d’actif et les éléments de passif doivent être évalués séparément ; il en est de même pour les comptes
de produits et les comptes de charges.

7. Principe d’importance significative

C’est un principe qui situe le périmètre de la « bonne » information comptable en considérant comme
significative, toute information susceptible d’influencer l’opinion que les lecteurs des états de synthèse
peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’entreprise.

Autrement dit, fournir des documents annexes qui ont une importance significative par rapport aux
données des états de synthèse

En respectant les sept principes présentés ci-dessus, les états de synthèse doivent donner une « image
fidèle » du patrimoine, de la situation comptable fondamental mais un objectif qui est assigné à la
comptabilité normalisée.

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Chapitre 1 : le bilan

I- PRESENTATION DE LA SITUATION DE L’ENTREPRISE : LE BILAN


1- Notion de situation

La situation d’une entreprise à un moment donné se compose :

 D’une part, de l’ensemble des biens qu’elle possède (emplois)


 D’autre part, de l’ensemble des sommes qui lui ont permis de posséder ces biens (ressources)

La situation d’une entreprise à une date donnée est représentée par un tableau appelé bilan composé de
2 parties :

A gauche : l’actif du bilan, il indique les emplois de l’entreprise

A droite : le passif du bilan, il indique les ressources de l’entreprise

Le bilan est un état de synthèse qui représente la situation patrimoniale d’une entreprise à une date
donnée

2- Représentation graphique du bilan

L’actif et le passif du bilan sont constitués d’éléments appelés postes du bilan

Les postes du bilan sont regroupés au sein d’ensemble plus vaste appelé masse du bilan ou classe.

Le bilan peut être schématisé ainsi :

Actif Montants Passif Montants


Actif immobilisé Financement permanent
Actif circulant Passif circulant
Trésorerie actif Trésorerie passif
Total Total

Actif immobilisé Regroupe les biens durables dans l’entreprise, ces biens sont appelés
immobilisations. Ils sont destinés à l’utilisation pendant plusieurs exercices
comptables. Exp : Terrains, matériel de transport….
Actif circulant Ce sont des éléments qui se transforment et se renouvellent au fur et à mesure
(hors trésorerie) de l’activité de l’entreprise. Exp : stocks de marchandises, stocks de MP,
créances sur clients….
Trésorerie actif Ce sont les disponibilités que possède une entreprise (argent liquide). Exp :
banque, caisse…
Financement Il s’agit des fonds mis à la disposition de l’entreprise pour une longue durée :
permanent capitaux propres : ce sont les capitaux appartenant aux propriétaires.
Les dettes de financement : dettes contractées pour longue durée (durée > à une
année)
Passif circulant Dettes constatées pour des durées relativement courtes (durée < à une année),
(hors trésorerie) ils servent à financer l’exploitation de l’entreprise. Exp : dettes envers
fournisseur…
Trésorerie passif Ce sont des sommes empruntées auprès des banques pour des durées très
courtes. Exp : facilités de caisse, découverts bancaires…

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II- VARIATION DU BILAN ET RESULTAT

L’entreprise débute l’exercice avec un bilan équilibré càd il y a égalité entre les emplois et les
ressources : Total actif = Total passif

A la fin de l’exercice, en raison des opérations effectuées par l’entreprise l’équilibre entre les
ressources et les emplois peuvent être rompu. Le bilan de fin de période permet de dégager le résultat
de l’exercice, par la différence entre actif et passif, d’où les situations suivantes :

Actif = Passif : il n’y a ni perte ni bénéfice. Le résultat est nul

Actif > Passif : le résultat est un bénéfice

Actif < Passif : le résultat est une perte

Pour équilibrer le bilan, total actif = total passif, le résultat s’inscrit au passif, au niveau du compte :
financement permanent.

 Si c’est un bénéfice (+)


 Si c’est une perte (-)

TD :

Au début de l’exercice 2010, les éléments du bilan de l’entreprise Alpha se présente ainsi :

 Matériel informatique : 60.000 Dhs


 Mobilier bureau : 100.000 Dhs
 Fonds commercial : 200.000 Dhs
 Marchandises : 240.000 Dhs
 Caisse : 64.000 Dhs
 Banque : 196.000 Dhs
 Chèques postaux : 4.000 dhs
 Créances clients : 14.000
 Dettes fournisseurs : 36.000 Dhs

A la fin de l’exercice le 31-12-2010, le bilan présente les éléments suivants :

 Matériel informatique : 74.000 Dhs


 Mobilier bureau : 106.000 Dhs
 Fonds commercial : 200.000 Dhs
 Marchandises : 284.000 Dhs
 Caisse : 70.000 Dhs
 Banque : 220.000 Dhs
 Chèques postaux : 28.000 dhs
 Créances clients : 34.000
 Dettes fournisseurs : 28.000 Dhs

Travail à faire :

1. Déterminez le capital de l’entreprise et dressez le bilan au 01-01-2010


2. Etablir le bilan au 31-12-2010

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3. Calculez le résultat de cet exercice

Réponse :

1- Total actif = total passif


= capital + les dettes

Capital = total actif – les dettes

= 878.000 – 36.000 = 842.000 Dh

Bilan au 01-01-2010

Actif Montants Passif Montants


Actif immobilisé Financement permanent
Immobilisations incoprorelles Capitaux propres
Fonds commercial 200.000 Capital personnel 842.000
Immobilisations corporelles Passif circulant
Mobilier de bureau 100.000 Dettes fournisseurs 36.000
Matériel informatique 60.000
Actif circulant
Stocke marchandises 240.000
Créances clients 14.000
Trésorerie actif
Banque 196.000
Chèques postaux 4.000
Caisse 64.000
Total 878.000 Total 878.000

2- Bialn au 31-12-2010

Actif Montants Passif Montants


Actif immobilisé Financement permanent
Immobilisations incoprorelles Capitaux propres
Fonds commercial 200.000 Capital personnel 842.000
Immobilisations corporelles Résultat (bénéfice) +146.000
Mobilier de bureau 106.000 Passif circulant
Matériel informatique 74.000 Dettes fournisseurs 28.000
Actif circulant
Stock marchandises 284.000
Créances clients 34.000
Trésorerie actif
Banque 220.000
Chèques postaux 28.000
Caisse 70.000
Total 1.016.000 Total 1.016.000
3- Résultat = 1.016.000 – (842.000 + 28.000)
= 146.000 > 0 Bénéfice

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Chapitre 2 : le compte de produits et charges (les composantes du résultat)

INTRODUCTION

L’activité de chaque entreprise génère un résultat. Durant l’exercice comptable l’entreprise


effectue des opérations qui ont un effet sur ce dernier.

Le bilan permet de dégager le résultat comptable, mais n’explique pas comment ce résultat est
obtenu. Pour cela, il faut recourir aux comptes de gestion : compte de produits et charges.

Le CPC est un tableau de synthèse établit à la fin de l’exercice comptable. Il regroupe les comptes
de charges (classe 6) et de produits (classe 7)

I- LES CHARGES
A- Définition

Les charges peuvent être définies comme des « emplois » définitifs en valeur, elles sont versées ou
à verser, consommées rapidement génératrice de pertes et donc provoquant un appauvrissement.

B- Les types de charges

On distingue 2 principaux types de charges :

1- Les charges courantes

Elles sont de 2 types :

 Les charges d’exploitation : ce sont des charges qui se renouvellent avec le cycle
d’exploitation. Elles ont un caractère répétitif et régulier. Ces charges permettent de
réaliser l’objet de l’activité de l’entreprise. Exp : achat de marchandises, impôts et taxes…
 Les charges financières : intérêt des emprunts et des dettes, les pertes de changes…
2- Les charges non courantes :

Ce sont des charges anormales, accidentelles ou exceptionnelles. Elles ne concernent pas le cycle
normal d’exploitation : pénalités, amendes, dons…

II- LES PRODUITS


A- Définition

Les produits représentent des « ressources » générées par l’activité de l’entreprise durant un exercice.
Ils participent à l’enrichissement de l’entreprise car ils augmentent ses ressources propres.

B- Les types de produits


1- Les produits courants

Ils sont de 2 types :

 Les produits d’exploitations : ventes de marchandises, locations reçues…


 Les produits financiers : revenus des titres, intérêt des prêts...
2- Les produits non courants

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Produits de cession des immobilisations, dons reçus…

III- DETERMINATION DU RESULTAT

A la fin d’un exercice comptable, càd après une période d’activité de 12 mois, il est essentiel de savoir
si l’entreprise a gagné de l’argent ou elle a perdu, si elle a dégagé un bénéfice ou elle a subi une perte.
Le résultat est donné par la formule suivante :

Résultat = Produits – Charges

Le CPC joue un double rôle :

Il permet de déterminer le résultat de l’exercice par différence entre les produits et les charges de
l’exercice.

Il permet de calculer toute une série de résultats expliquant ainsi la formation du résultat net de
l’exercice.

Résultat d’exploitation = produits d’exploitation – charges d’exploitation

Résultat financier = produits financiers – charges financiers

Résultat courant = résultat d’exploitation + résultat financier

Résultat non courant = produits non courants – charges non courantes

Résultat avant impôt = résultat courant + résultat non courant

Résultat net = résultat avant impôt – impôt sur résultat

Structure du CPC

I Produits d’exploitation
II Charges d’exploitation
III Résultat d’exploitation (I-II)
IV Produits financiers
V Charges financières
VI Résultat financier (IV-V)
VII Résultat courant (III+VI)
VIII Produits non courants
IX Charges non courantes
X Résultat non courants (VIII-IX)
XI Résultat avant impôts (VII+X)
XII Impôt sur résultat
XIII Résultat net (XI-XII)

TD 1 :

On dispose pour une entreprise des données suivantes relatives aux produits et charges se rapportant à
l’exercice 2010 :

 Achats de marchandises : 150.000 Dhs


 Frais postaux et frais de télécommunication : 1.200 Dhs

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 Services bancaires : 1.100 Dhs
 Achats d’emballages : 30.000 Dhs
 Achats non stockés de matières et fournitures : 4.500 Dhs
 Impôts et taxes : 3.500 Dhs
 Location et charges locatives : 30.000 Dhs
 Rémunération du personnel : 280.000 Dhs
 Redevances de crédit-bail : 50.000 Dhs
 Charges sociales : 100.000 Dhs
 Entretien et réparation : 25.000 Dhs
 Charges d’intérêt : 12.000 Dhs
 Primes d’assurance : 18.000 Dhs
 Autres charges non courantes : 5.000 Dhs
 Rémunération du personnel extérieur à l’entreprise: 37.000 Dhs
 Ventes de marchandises : 830.000 Dhs
 Etudes, recherche et documentation : 10.000 Dhs
 Ventes et produits accessoires : 175.000 Dhs
 Transport : 12.000 Dhs
 Intérêts et autres produits financiers : 37.000 Dhs
 Déplacement, missions et réception : 4.900 Dhs
 Produits des cessions d’immobilisation : 80.000 Dhs
 Publicité, publication et relation publiques : 3.100 Dhs

Travail à faire :

1- Présentez le tableau simplifié des produits et charges


2- Dresser une présentation en liste du tableau des produits et charges

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Chapitre 3 : le compte

I- DEFINITION

Le compte est un tableau qui permet de suivre les variations d’un élément du bilan, de charge ou de
produit.

Ce tableau se compose de 2 parties :

 La partie gauche appelée débit


 La partie droite appelée crédit

L’inscription d’une somme au débit ou au crédit d’un compte est appelée : imputation

Arrêter un compte : c’est calculer son solde

Trois cas peuvent se présenter :

Total débit > Total crédit : solde débiteur

Total débit < Total crédit : solde créditeur

Total débit = Total crédit : solde nul (ou compte soldé)

II- PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE


1- Exemple

Acquisition d’une camionnette reglée par chèque pour 130.000 dh

Emplois (destination) Ressources (origine)


Materiel de transport banque

Mat transp banque

130000 130000

Achat de marchandises pour 3.000 Dh, le tiers du montant est réglée en espèce, le reste à crédit.

Emplois (destination) Ressources (origine)


Achat de m /ses Caisse
Fournisseur
D Achat m/ses C D caisse C D fournisseur C

3000 2000 1000

2- Principe

L’enregistrement de toute opération effectuée par une entreprise fait intervenir au moins 2 comptes :

 L’un débité

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 L’autre crédité du même montant

C’est ce qu’on appelle « le principe de la partie double »

III- FONCTIONNEMENT DES COMPTES

On distingue 2 catégories de comptes :

V- Les comptes de situation (comptes du bilan) : ils décrivent la situation patrimoniale de


l’entreprise, tous les comptes des classes 1 à 5 du plan comptable.
VI- Les comptes de gestion : (comptes de produits et charges) : ils constatent les ressources et
les emplois extérieurs aux éléments du patrimoine de l’entreprise, regroupés dans les
classes 6 et 7.

Pour chaque opération comptable, il y a une ressource et un emploi.

Les ressources de l’entreprise sont inscrites au crédit du compte

Les emplois de l’entreprise sont inscrits au débit du compte

Pour chaque opération, 2 comptes sont mouvementés : l’un est débité, l’autre est crédité : c’est le
principe de la partie double.

D Compte d’actif C D compte du passif C

D compte de charges C D compte de produits C

On remarque que les règles de fonctionnement des comptes d’actif et de charges sont identiques, il en
est de même pour les comptes de passif et de produits.

Les comptes d’actif et de charges présentent généralement un solde débiteur.

Les comptes de passif et de produits présentent généralement un solde créditeur.

IV- LE PLAN COMPTABLE GENERAL DES ENTREPRISES (PCGE)

Dans la tenue de leur comptabilité, les entreprises doivent respecter des normes issues d’un document
appelé PCGE.

Le PCGE est un ensemble de règles imposées ou recommandées par les pouvoirs publics et qui visent
à rationaliser et normaliser la tenue de la comptabilité.

1- Le plan des comptes

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Le plan des comptes proposé par PCGE est une classification fondée sur un mode de codification
décimale. Les comptes sont regroupés en 10 classes.

Classes du plan des comptes Opérations concernées


Classe 1 : comptes de financement permanent Opérations de situation ou de bilan
Classe 2 : comptes d’actif immobilisé
Classe 3 : comptes d’actif circulant
Classe 4 : comptes de passif circulant
Classe 5 : comptes de trésorerie
Classe 6 : comptes de charges Opérations de gestion
Classe 7 : comptes de produits
Classe 8 : comptes de résultats
Classe 9 : comptes analytiques
Classe 0 : comptes spéciaux

2- Codification

Le PCGE utilise la codification décimale. Cette codification permet de donner une signification à
chaque chiffre.

Un compte comporte au moins 4 chiffres :

- Le 1er chiffre permet d’identifier la classe (masse)


- Le 2ème chiffre permet d’identifier la rubrique
- Le 3ème chiffre permet d’identifier le poste
- Le 4ème chiffre permet d’identifier le compte lui-même.

Par la suite, le niveau de détail s’établit selon la convention suivante :

- Compte principal : codification à 4 chiffres


- Compte divisionnaire : codification à 5 chiffres
- Sous-compte : codification à 6 chiffres et plus

Exemple

Compte 2355 : matériel informatique

Ces chiffres se lisent à partir de la gauche, chacun d’eux correspond à une codification précise :

1er chiffre 2 : « classe » dans laquelle figure le compte 2355, il s’agit de l’actif immobilisé

2ème chiffre 3 : « rubrique » à l’intérieur de la classe à laquelle appartient le compte 2355, il s’agit ici
de la rubrique 23 immobilisation corporelle.

3ème chiffre 5 : « poste » à l’intérieur de la classe à laquelle appartient le compte 2355, il s’agit du
poste 235 mobilier, matériel de bureau et aménagements

4ème chiffre 5 : « compte lui-même » 2355 matériel informatique

On constate ainsi que les codes 2, 23, 235, 2355 s’emboîtent les uns dans les autres dans cet ordre.

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TD 1 :

Quels sont les comptes à débiter et les comptes à créditer concernant les opérations suivantes :

Opérations Compte à débiter Compte à créditer


Retrait de la banque pour alimenter la caisse Caisse Banque
Facture reçue pour l’acquisition d’un PC Matériel informatique Caisse
Achat de marchandises en espèce Achat de m/ses Caisse
Reçu une facture d’achat de marchandises a crédit Achat de m /ses Fournisseur
Ventes de marchandises à crédit Client Ventes de m/ses
Avis de débit de la banque correspondant au Rémunération du Banque
paiement des salaires salaire
Avis de crédit de la banque indiquant le Banque Prêt au personnel
versement d’un prêt accordé

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Chapitre 4 : l’organisation comptable

Pour tenir sa comptabilité, l’entreprise doit respecter un certain nombre de procédures. Celles-ci
permettent d’établir le bilan et le CPC correspondant à un exercice comptable.

I- PRESENATTION DU SYSTEME CLASSIQUE

Le système classique d’enregistrement comptable des opérations de l’entreprise se base sur


l’utilisation de certains nombre de documents :

 Existence des pièces justificatives c’est la base de tout enregistrement comptable (facture,
chèque…)
 Enregistrement des opérations dans le journal
 Report des écritures du journal au grand-livre
 Contrôle périodique des opérations au moyen de la balance

1- Les pièces comptables

Chaque écriture doit être justifiée par une pièce datée et probante susceptible d’être présentée à tout
contrôle. Les pièces comptables doivent être classées et archivées pour une durée de 10 ans.

2- Le journal (ou livre journal)

Le journal est un document comptable qui enregistre les opérations effectuées par l’entreprise de façon
quotidienne.

Le journal doit contenir des indications importantes pour chaque opération comme :

- La date des opérations


- Numéros et noms des comptes débités et crédités et leurs montants
- Les références aux documents de base (libellés)
3- Le grand-livre

Le grand livre est un document regroupant l’ensemble des comptes figurant au journal.

Chaque compte doit faire apparaître :

- Le solde de début de la période (solde initial)


- Les totaux des mouvements débits et crédits
- Le solde à la fin de la période

4- La balance

La balance est un tableau récapitulatif qui fait apparaître les comptes figurant au grand livre avec les
totaux des débits et des crédits, ainsi que le solde débiteur ou créditeur.

La balance est un moyen de contrôle de l’enregistrement des flux dans les comptes en application du
principe de la partie double.

Si les égalités ne sont pas vérifiées, alors nécessairement des erreurs d’enregistrement se sont glissées
dans la comptabilité.

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TD :

Au 1er janvier 2010, le bilan de l’entreprise « Soleil » se présente de la façon suivante :

Actif Montants Passif Montants


Construction 120.000 Capital personnel 180.000
Matériel de transport 80.000 Emprunt 70.000
Mobilier de bureau 21.000 Fournisseurs 50.000
Stock de MP 35.000
Client 20.000
Banque 16.000
Caisse 8.0000
Total 300.000 Total 300.000

Au cours du moins janvier, l’entreprise a réalisé les opérations suivantes :

03-01 : achat d’un ordinateur à 10.000 Dhs réglé moitié par chèque bancaire n° 12531 et moitié en
espèce PC n° C60

04-01 : ventes de marchandises pour 15.000 Dhs facture n° A131payable 5000 Dhs en espèce le reste
à crédit

04-01 : règlement au fournisseur de marchandises d’une somme de 5000 Dhs par chèque bancaire n°
12531

06-01 : recouvrement d’une créance sur un client de 8000 Dhs par chèque bancaire n° 125308

07-01 : encaissement d’une créance client 5100 dhs PC n° C46

09-01 : règlement d’une prime d’assurance pour 2500 dhs chèque bancaire n° 112

10-01 : ventes de marchandises pour 4200 Dhs facture n° A136 réglée 1/3 en espèce le reste par
chèque bancaire n° 118

13-01 : achat de marchandises pour 15000 Dhs, 2/3 réglé par crédit, 1/3 réglé par chèque bancaire n°
19201

Travail à faire :

1- Présentez le livre journal


2- Présentez le grand-livre
3- Présentez la balance

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Solution

1. Journal

232 Construction 120000


2340 Mat transport 80000
2351 Mob bureau 21000
Stock de m/ses 35000
3421 Clients 20000
5141 Banque 16000
5161 Caisse 8000
1117 Capital personnel 180000
1481 Emprunt 70000
4411 Frs 50000

Réouverture de comp
2355 Matériel informatiq 10000
5141 Banque 5000
5161 Caisse 5000
Chèq n° 12530
5161 Caisse 5000
3421 Client 10000
7111 Ventes de m/ses 15000
Fact n° A131
4411 Frs 5000
5141 banque 5000
Chèq n° 125306
5141 Banque 8000
3421 client 8000
Chèq n° 125308
5161 Caisse 5100
3421 Client 5100
PC n° C46
6134 Primes d’assurance 2500
3421 Banque 2500
Chèq n° 112
5161 Caisse 1400
5141 Banque 2800
7111 Ventes de m/ses 4200
Fact n° 136
6111 Achat de m/ses 15000
4411 Frs 10000
5141 Banque 5000
Chèq n° 19201
2. Grand livre

D cap perso C D emprunt C D frs C

SI: 180000 SI : 70 000 5000 SI : 50 000

SC : 180 000 SC : 70000 SC : 55000 10 000

180 000 180 000 70 000 70 000 60 000 60 000

17
D construction C D mat transp C D mob bur C

SI : 120000 SI : 80000 SI : 21000

SD : 120000 SD : 80000 SD : 21000

120000 120000 80000 80000 21000 21000

D stock MP C D client C D banque C

SI: 35000 SI: 20000 8000 SI : 16000 5000

SD: 35000 10000 5100 8000 5000

35000 35000 SD: 16900 2800 2500

30000 30000 5000

SD : 9300

26800 26800

D caisse C D mat info C D ventes de m/ses C

SI : 8000 5000 10000 15000

5000 SD : 10000 SC : 19200 4200

5100 10000 10000 19200 19200

1400 SD : 14500

19500 19500

D achat de m/ses C D prime d’ass C

15000 2500

SD : 15000 SD : 2500

18
3. Balance

N° Comptes Solde début de période Mouvements Solde fin de période


compte Débiteur Créditeur Débit Crédit Débiteur Créditeur
1117 Capital pers 180000 180000
1481 Emprunt 70000 70000
232 Construction 120000 120000
2340 Mat transp 80000 80000
2351 Mob bur 21000 21000
2355 Mat info 10000 10000
3121 Stock MP 35000 35000
3421 Client 20000 10000 13100 16900
4411 Frs 50000 5000 10000 55000
5141 Banque 16000 10800 17500 9300
5161 Caisse 8000 11500 5000 14500
6111 Achat m/ses 15000 15000
6134 Prime d’assu 2500 2500
7111 Ventes m/ses 19200 19200
Totaux 300 000 300 000 64 800 64 800 324 200 324 200
Le principe de la partie double ressort au niveau des égalités suivantes :

- 1er contrôle : total des soldes débiteurs de début de période = total des soldes créditeurs de
début de période
- 2ème contrôle : total des mouvements débit = total des mouvements crédit
- 3ème contrôle : total des soldes débiteurs de fin de période = total des soldes créditeurs de fin
de période

19
Chapitre 5 : la facturation

L’entreprise achète des marchandises qu’elle revend en l’état (cas d’une entreprise commerciale) ou
des matières premières qu’elle transforme en produits finis pour être vendus (cas d’une entreprise
industrielle).

Les opérations d’achat et de vente doivent être justifiées par un document appelé « facture ». Cette
dernière est une pièce justificative et la base de l’enregistrement comptable.

I- LA FACTURE « DOIT »
A- Généralités
1- Définition

La facture Doit est un document établi par le fournisseur et adressé au client, afin de constater par écrit
les conditions de ventes. Elle indique le montant net que l’acheteur doit payer à son fournisseur, d’où
l’appellation facture « Doit ».

2- Composition de la facture

La facture comporte, en général 3 parties :

 L’en-tête : il comporte :
- Les indications relatives au vendeur (fournisseur) : nom ou raison sociale, adresse ou siège
social, forme juridique…
- Les indications relatives à l’acheteur (client) : nom ou raison sociales, adresse…
- La date de la facture et son numéro d’ordre
- Les indications relatives au paiement : date et mode de règlement

 Le corps de la facture : indications relatives aux produits ou aux services vendus : références,
désignation, quantité, prix unitaire.

 Le bas de la facture : comporte :


- Le montant brut
- Les réductions (remise, escompte…)
- Les majorations (TVA, transport…)
- Le net à payer

B- Comptabilisation de la facture

La comptabilisation d’une opération d’achat ou de vente s’effectue sur la base d’une facture.

1- Facture simple

Exemple :

Le 25-06-N, l’entreprise Atlas a envoyé la facture n° F1190 à son client Fouad sur la vente des
marchandises pour 20.000 Dhs, délai de paiement est de 30 jours

20
Chez le client

6111 Achat de m/ses 20.000


4411 Frs 20.000
Fact n° F1190
Chez le fournisseur

3421 Clt 20.000 20.000


7111 Ventes de m/ses

Fact n° F1190

2- Facture comportant des réductions


a- Les réductions commerciales

La facture peut comporter des réductions diverses. On distingue :

 Les réductions commerciales :


- La remise : elle est accordée aux clients fidèles ou ayant acheté une quantité importante
- Le rabais : il est accordé lors d’un défaut, non-conformité des marchandises ou retard de
livraison
- La ristourne : elle est accordée périodiquement sur le volume des achats de la période.

Sur la facture le montant obtenu après les réductions commerciales s’appelle le net commercial.

Les réductions commerciales se calculent en cascade avant la réduction financière.

Les réductions commerciales ne se comptabilisent pas sur la facture « Doit », seul le net commercial
est pris en compte.

Exemple :

Le 10-11-N, le fournisseur « Maroc » a vendu à son client, suivant la facture n° 225 des
marchandises : montant brut : 36.000Dh, remise 3%, rabais 2%, la facture est réglée par chèque
bancaire n°003685, encaissé le même jour.

TàF :

1- Présentez la facture
2- Comptabilisez chez le client et chez le fournisseur

Montant brut 36.000


Rabais 2% 720
Net commercial 35.280
Remise 3% 1.058,40
Net à payer 34.221,60

21
Chez le client

6111 Achat de m/ses 34.221,60


5141 Banque 34.221,60
facture n° 225
Chez le fournisseur

5141 Banque 34.221,60


7111 Ventes de m/ses 34.221,60
facture n° 225

b- Les réductions financières : l’escompte

L’escompte : lorsque le client règle la facture avant l’échéance avec son fournisseur, ce dernier peut
lui accorder un escompte de règlement qui vient de diminuer le montant net à payer.

Pour le fournisseur : l’escompte constitue une charge financière.

Pour le client : constitue un produit financier.

Les réductions financières sont toujours enregistrées sur la facture « Doit ».

Exemple :

Le 01-03-N, le fournisseur « Maroc » a vendu à son client, suivant la facture n°1250 des
marchandises, montant brut 221.000 Dh, remise 5%, escompte 1%, la facture est eéglée dans 15 jours.

TàF :

1- Présentez la facture
2- Comptabilisez chez le client et chez le fournisseur

Montant brut 221 000


Remises 5% 11 050
Net commercial 209 950
Escompte 1% 2 099.50
Net à apyet 207 850,50

Chez le fournisseur

3421 Clt 207 850,5


6386 Escompte accordé 2 099.50
7111 Ventes de m/ses 209 950
facture n°1250
Chez le client

6111 Achat de m/ses 209 950


4411 Frs 207 850,5
6386 Escompte obtenu 2 099,5
facture n°1250

22
3- Facture comportant des majorations

La facture « Doit » comporte aussi des majorations : il s’agit essentiellement de la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) et éventuellement du transport.

a- La TVA

La taxe sur la valeur ajoutée : les entreprises ne supportent pas la charge de la TVA car la taxe payée
aux fournisseurs sur les achats est déduite de la taxe collectée sur les ventes auprès des clients. C’est le
consommateur final qui supporte la TVA car il ne peut pas lé déduire. La TVA est donc un impôt sur
la consommation comme ce sont les entreprises qui calculent et collectent la taxe pour la reverser à
l’Etat, on dit que la TVA est un impôt indirect. Les entreprises ne reversent que la différence entre la
TVA facturée et TVA récupérable appelée TVA due.

La TVA est calculée sur le prix de vente hors taxe, les taux prévus par la loi :

- 20% : c’est le taux normal appliqué à la quasi-totalité des biens et services vendus
- 14% : pour le transport
- 10% : les établissements hôteliers et la restauration
- 7% services bancaires

TVA = montant HT * taux

Montant TTC = montant HT + montant de la TVA

Montant TTC = montant HT * (1+ taux)

Exemple :

Le 24- 03- N, l’entreprise Naim adresse à son client la facture n°1258 de la vente des marchandises
pour 15.000 Dh, escompte 1%, TVA 20%. Le règlement dans 35 jours

TàF :

1- Présentez la facture
2- Comptabilisez chez le client et chez le fournisseur

Montant brut 15 000


Escompte 1% 150
Net financier 14 850
TVA 20% 2 970
Net à payer 17 820

Chez le client

6111 Achat de m/ses 15 000


34552 Etat TVA récup/charge 2 970
4411 Frs 17 820
7386 Escompte obtenu 150
Fact n° 1258

23
Chez le fournisseur

3421 Clt 17 820


6386 Escompte accordé 150
7111 Ventes de m/ses 15 000
4455 Etat TVA facturée 2 970
Fact n° 1258

b- Les frais de transport

b-1- le port forfaitaire

La livraison des marchandises est effectuée par le vendeur avec ses propres moyens. Il facture alors un
montant forfaitaire car il est difficile de calculer avec précision à priori, le coût de chaque livraison. La
TVA appliquée sur le transport est une TVA au taux normal de 20%

Exemple

Le 02-06-N, le fournisseur Said adresse à son client la facture n°358 suivante dont les livraisons sont
effectuées par ses propres moyens. m/ses 1 750 Dh, remise 5%, escompte 1%, TVA 20%, port
forfaitaire (dont TVA 20%) 120 Dh. Le paiement dans 40 jours

TàF :

1- Présentez la facture
2- Comptabilisez chez le client et chez le fournisseur

M/ses 1 750
Remise 5% 87,50
Net commercial 1 662,5
Escompte 1% 16,62
Net financier 1 645,88
TVA 20% 329,17
Port forfaitaire (dont TVA 20%) 120
Net à payer 2 095,05

- Pour le vendeur (le fournisseur) le transport facturé constitue un produit d’exploitation


comptabilisé au crédit du compte
- Pour l’acheteur (le client), les frais de transport sur achat sont des charges externes,
comptabilisée au débit du compte

Chez le client

6111 Achat de m/ses 1 662,5


61425 Transport /achat 100
34552 Etat TVA récup/charge 349,17
7386 Frs 2 095,05
4411 Escompte obtenu 16,62
Facture n° 358

24
Chez le fournisseur

3421 Clt 2 095,05


6386 Escompte accordé 16,62
7111 Ventes de m/ses 1 662,5
7127 Vente et pdts accessoire 100
4455 Etat TVA facturée 349,17
Facture n° 358

b-2- le port déboursé

Le port est dit déboursé ou débours lorsque le vendeur facture à l’acheteur des frais de port payés à un
transporteur pour le compte de l’acheteur. Le taux de TVA appliqué est celui en vigueur sur le service
de transport soit 14%

Exemple

Said (fournisseur) et Ali (client) sont en relation d’affaires. Said a fait appel aux services d’un
transporteur pour effectuer ses livraisons.

Le 20-05-2010, le fournisseur Said fait appel à Jamal (transporteur) pour transporter des marchandises
chez son client Ali. Jamal envoie par télécopie la facture suivante :

Jamal le 20-05-N
Facture n° 40 Doit Said
Transport de m/ses 100
TVA 14% 14
Net à payer TTC (24-05-N) 114

Le 21-05-N l’entreprise Said adresse à son client Ali la facture n°V34 suivante :

m/ses 2 000
remise 10% 200
Net commercial 1 800
Escompte 1% 18
Net financier 1 782
TVA 20% 356,4
Port débours (dont TVA) 114
Net à payer 2 252,4

Chez le client

6111 Achat de m/ses 1 800


61425 Transport /achat 100
34552 Etat TVA recup/ charg 370,4
4411 Frs 2 252,4
7386 Escompte obtenu 18
Fact n°V34

25
Chez le fournisseur

61426 Transport /vente 100


34552 Etat TVA recup/ charg 14
4411 Frs 114
Fact n°40
3421 Clts 2 252,4
6386 Escompte accordé 18
7111 Ventes de m/ses 1 800
4455 Etat TVA facturée 356,4
61425 Transport /vente 100
34552 Etat TVA recup/ charg 14
Fact n° V34

II- LA FACTURE «AVOIR »

Une facture d’Avoir est généralement établie par le fournisseur pour prendre en considération :

- Des réductions commerciales et / ou financières accordées hors facture « Doit ».


- Des retours de marchandises ou produits non conformes à la demande comme la facture
« Doit ».

La facture d’Avoir constitue une pièce justificative des enregistrements comptables.

1- Facture « Avoir » portant sur un retour de marchandises

Le retour de m/ses constitue pour :

- Le vendeur : il s’agit d’une diminution des ventes et de la créance par le client


- L’acheteur, il s’agit d’une diminution des achats et de la dette envers le fournisseur

Exemple

Le 08-03-N, le fournisseur Adil envoie à son client la facture n°078 pour une m/ses de 10 000 Dh, le
paiement sera dans 26 jours, remise 5% TVA 20%.

A la réception des m/ses achetées, le client constate qu’un lot de m/ses pour un montant de 1 000 Dh
n’est pas conforme à la commande, et le retourne à son fournisseur.

Le 10-03-N, le fournisseur Adil adresse à son client la facture Avoir n°079 avec les mêmes conditions
que la facture Doit

Facture Doit

m/ses 10 000
remise 5% 500
Net commercial 9 500
TVA 20% 1 900
Net à payer 11 400

26
Facture Avoir

m/ses 1 000
remise 5% 50
Net commercial 950
TVA 20% 190
Net à déduire 1 140
Chez le fournisseur

3421 Clt 11 400


7111 Ventes de m/ses 9 500
4455 Etat TAV facturée 1 900
Fact n°078

7111 Ventes de m/ses 950


4455 Etat TAV facturée 190
3421 Clt 1 140
Fact Avoir n°079

Chez le client

6111 Achat de m/ses 9 500


34552 Etat TAV récup/charg 1 900
4411 Frs 11 400

Fact n°078

4411 Frs 1 140


6111 Achat de m/ses 950
34552 Etat TAV récup/charg 190

Fact Avoir n°079

Remarque

Une facture d’Avoir en relation avec une facture Doit, il faut impérativement tenir compte des
conditions initiales de cette facture

2- Facture Avoir portant sur une réduction commerciale

Les réductions commerciales ne sont comptabilisées que si elles se présentent sur une facture d’Avoir.
Ce sont des réductions commerciales hors-facture. Elles ont été accordées par le fournisseur après
l’établissement de la facture de vente.

Exemple

Pour garder de bonnes relation avec son client, le fournisseur Adil décide de lui accorder un rabais
supplémentaire de 5% sur le net commercial des m/ses conservées et lui adresse le 13-03-N la facture
n°080 suivante :

27
Rabais 5% sur le montant net
des m/ses conservées (9 500 – 950)*5% = 427,5
TVA 20% 85,50
Net à déduire 513
Chez le client

4411 Frs 513


6119 RRR obtenus/ achat de 427,5
m/ses
34552 Etat TAV récup/charg 85,5
Fact n°080
Chez le fournisseur

7119 RRR accordés par 427,5


l’en/se
4455 Etat TVA facturée 85,5
3421 Clt 513
Fact n°080

3- Facture Avoir portant sur une réduction financière

L’escompte de règlement est comptabilisé aussi bien lorsqu’il est sur facture ou hors facture. Il
constitue une charge financière pour le vendeur et un produit financier pour l’acheteur.

Exemple

Le 14-04-N, l’entreprise Karam reçoit de son fournisseur la facture n°D40 suivante :

Montant brut 15 000


Remise 10% 1 500
Net commercial 13 500
TVA 20% 2 700
Net à payer 16 200

Les conditions de vente prévoient un escompte de 5% sur le net commercial en cas de paiement au
comptant de la moitié du net à payer

L’entreprise Karam règlé le 12-04-N le montant exigé par virement bancaire

Le 15-04-N, le fournisseur reçoit l’avis de crédit relatif à ce virement

Le 16-04-N, l’entreprise Karam reçoit de son fournisseur la facture Avoir n0S06

Escompte accordé
13 500 *5% 675
TVA 20% 135
Net à déduire 810

28
Chez fournisseur

3421 Clt 16 200


7111 Vente de m/ses 13 500
4455 Etat TVA facturée 2 700
Fact n°D40

5141 Banque 8 100


3421 Clt 8 100
Avis de crédit

6386 Escompte accordé 675


4455 Etat TVA facturée 135
3421 Clt 810
Fact Avoir n° S06
Chez client

6111 Achat de m/ses 13 500


34552 Etat TVA récup/charg 2 700
4411 Frs 16 200
Fact n°D40
4411 Frs 8 100
5141 Banque 8 100
Virement bancaire

4411 Frs 675


7386 Escompte obtenu 135
34552 Etat TVA récup/charg 810
Fact Avoir n° S06

29
TD n° 1

Pendant la première quinzaine du mois de mai 2010, l’entreprise Zakia a réalisé les opérations
suivantes :

03-05 : ventes de m/ses au client Salah (facture n°20) : brut 33 350 Dh, port (HT) 700 Dh, TVA 20%.
Le règlement de la facture est effectué comme suit : 20 000 Dh par chèque bancaire n° 12845
(encaissé le même jour), 860 Dh en espèce (pièce de caisse n°119) et le reste dans 2 mois.

05-05 : achat de m/ses à crédit au fournisseur Sofi (facture n°1258) : brut (HT) 47 500 Dh, remise 4%,
TVA 20%, port (HT) 850Dh, TVA sur port 14%

08-05 : accordé au client Salah une remise de 2% calculée sur le montant brut de la facture n°20
(Avoir n°A5)

14-05 : ventes de m/ses au client Naji (facturen°21) ; brut : 35 000Dh, remise 2%, escompte 1%, TVA
20%, port(HT) 800 Dh, TVA/port 14%. Le montant est réglé comme suit : 11 660,4 par chèque
bancaire n°1458 et le reste à crédit

TàF

1- Etablir les factures


2- Enregistrez les opérations ci-dessus au journal de l’entreprise Zakia

Solution

Brut 33 350
Port 700
TVA 20% 6810
Net à payer 40 860

Brut 47 500
Remise 4% 1 900
Net commercial 45 600
TVA 20% 9 120
Port 850
TVA /port 119
Net à payer 55 689

Remise sur montant brut


33 350*2% 667
TVA 20% 133,40
Net à déduire 800,40

30
Brut 35 000
Remise 2% 700
Net commercial 34 300
Escompte 1% 343
Net financier 33 957
TVA 20% 6 791,4
Port 800
TVA/port 112
Net à payer 41 660,40

5441 Banque 20 000


5161 Caisse 860
3421 Clt 80 000
7111 Ventes de m/ses 33 350
4455 Etat TVA facturée 6 810
7127 Ventes pdt accessoire 700
Fact n°20
6111 Achat de m/ses 45 600
34552 Etat TVA récup/charg 9 239
61425 Transport/achat 850
4411 Frs 55 689
Fact n°1258

4411 RRR accord par en/ses 667


7386 Etat TVA facturée 133,4
34552 Clt 800,4

Fact Avoir n°A5


6386 Escompte accordé 343
5141 Banque 11 660,4
3421 Clt 30.000
7111 Ventes de m/ses 34 300
4455 Etat TVA facturée 6 791,4
61426 Transport /vente 800
34552 Etat TVA récup/charg 112
Fact n°21

31
32

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