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La décentralisation est une politique de transfert des attributions de l'Etat vers des collectivités

territoriales ou des institutions publiques pour qu'elles disposent d'un pouvoir juridique et
d'une autonomie financière. Le transfert de ces attributions, qui restent néanmoins sous la
surveillance de l'Etat, permet à ce dernier de décharger ses administrations centrales et de
confier les responsabilités au niveau le plus adapté.

Elle vise à donner aux collectivités locales des compétences propres, distinctes de celles de
l'État, à faire élire leurs autorités par la population et à assurer ainsi un meilleur équilibre des
pouvoirs sur l'ensemble du territoire. La décentralisation rapproche le processus de décision
des citoyens, favorisant l'émergence d'une démocratie de proximité. La déconcentration est
une notion bien distincte ; elle vise à améliorer l'efficacité de l'action de l'Etat en transférant
certaines attributions de l'échelon administratif central aux fonctionnaires locaux, c'est à dire
aux préfets, aux directeurs départementaux des services de l'Etat ou à leurs subordonnés.

On distingue en général :

• la décentralisation territoriale :Elle permet à des représentants élus (Conseil


régional, Conseil départemental ou Conseil municipal) de régler des affaires administratives.
Le préfet est chargé de vérifier la légalité des décisions prises par ces autorités locales.

• la décentralisation fonctionnelle ou technique : Elle permet à des


établissements publics à vocation spéciale comme les universités et les hôpitaux, de disposer
d'une certaine autonomie administrative, avec leurs propres organes de décision (ex : conseil
d'administration) et un budget autonome. La collectivité de rattachement assure néanmoins un
pouvoir de contrôle.

La décentralisation s’est généralisée en Afrique et s’est traduite par la mise en place de


collectivités territoriales qui ont comme mission générale de contribuer au développement
économique, social et culturel de leurs localités de compétence. Le développement local qui
prend corps dans ces entités se nourrit principalement des interactions entre les espaces
urbains et ruraux, servant ainsi de moteur au développement rural et renforçant ainsi les
capacités locales de résilience alimentaire et nutritionnelle. En effet, l’urbanisation est l'un des
principaux moteurs du développement agricole car au fur et à mesure que les villes
augmentent en taille et en nombre, s’élève aussi le nombre de bouches à nourrir. Cette
dépendance alimentaire des populations urbaines vis-à-vis de la population agricole figure
parmi les leviers majeurs qui tirent la production agricole vers le haut et permettent la
modernisation des agrosystèmes locaux. Les études de cas sur les économies locales
(ECOLOC) montrent que les revenus urbains sont consacrés pour près de la moitié (40 à
60%) à l’achat de biens alimentaires. Une ville de 150 000 habitants adresse une demande
alimentaire de 18 milliards de francs CFA à son hinterland proche ou lointain. Répondre à une
demande implique d'aborder la question des systèmes alimentaires suivant une approche
holistique dans laquelle l'augmentation des rendements et de la productivité dans l'hinterland
rural sont clé. L'augmentation de la productivité rurale sera le résultat d’une mutation
profonde des agro- systèmes locaux. Aujourd'hui, les cultures d’exportation vers le marché
mondial ne représentent en général pas plus de 10 % de la production primaire totale.

La déconcentration se caractérise par 2 grands principes qui sont : e principe d’autonomie et


le principe de libre administration.

La décentralisation permet d'instaurer de multiples formes de concurrence politique et


budgétaire, qui peuvent à leur tour améliorer l'efficience. D'un point de vue politique, elle
augmente le nombre d'enceintes politiques, d'où une baisse des coûts d'entrée pour les
nouveaux candidats politiques. Toutefois, celle-ci rencontre des inconvénients.

En effet, le risque majeur de la décentralisation est la tendance au désengagement de l'État et


l'abandon des responsabilités aux collectivités territoriales. L'État peut faillir à certaines de ses
missions régaliennes économiques, sociales et politiques.

La performance est la mesure des résultats obtenus par un groupe ou un individu. Il est
important pour une organisation de pouvoir la mesurer, et ce, à plusieurs niveaux :

- au niveau individuel (l’individu, le salarié) ;
- au niveau collectif (un groupe de salariés, une équipe) ;
- au niveau organisationnel (l’entreprise).

L’analyse de la performance va se décliner en deux grandes notions : l’efficacité


et l’efficience.

• L’efficacité est le degré de réalisation des objectifs. On considère qu'une activité est


efficace si les résultats obtenus sont identiques aux objectifs définis. Mais, pour évaluer
l’efficacité d’une organisation de manière absolue, il faut s'assurer que l'organisation est en
adéquation avec son environnement, c'est-à-dire qu'il faut tenir compte des perceptions des
divers intervenants et des groupes concernés par la vie de cette organisation, notamment des
salariés eux-mêmes. On pourra alors parler d'organisation efficace.

• L’efficience est le rapport entre les ressources employées et les résultats atteints. Un


groupe est efficient s’il respecte l’enveloppe des moyens attribués ou s’il obtient un meilleur
résultat que celui fixé avec des moyens similaires. L’efficience se mesure avec un ratio :
résultats obtenus / frais engagés. Ce calcul permet de s'assurer que l'entreprise utilise de
manière optimale ses ressources.

Les indicateurs de performance sont des outils de gestion largement utilisés par les entreprises
du monde entier pour mesurer et évaluer les performances de leurs processus et les gérer de la
manière la plus efficace et la plus efficiente possible, afin d’atteindre les buts et objectifs
préalablement définis par l’entreprise. Ces outils peuvent être quantitatifs ou qualitatifs, ce qui
signifie que, en fonction de l’intention du responsable et des types d’indicateurs de
performance choisis, ils peuvent autant évaluer quantitativement les processus que
qualitativement leur exécution.

Il existe 4 principaux types d’indicateurs de la performance :

1. Indicateurs de performance de productivité. Cet indicateur met en relation


l’utilisation des ressources de l’entreprise et le nombre de livraisons effectuées par le
processus au cours d’une période donnée. Il est essentiel que les indicateurs de
performance de la productivité soient accompagnés d’indicateurs de performance de la
qualité. Après tout, il est inutile de produire beaucoup, si la qualité du produit en fin de
processus est en dessous des besoins et des désirs des clients.

2. Indicateurs de performance de qualité. Ils sont utilisés pour détecter rapidement les
produits ou services livrés ne correspondant pas au standard de qualité ou, pour
identifier les écarts subis par le processus lors de son déroulement. Ils sont obtenus en
comparant le nombre total de produits en fin de processus avec le total de produits en
fin de processus sur lesquels aucun écart ou défauts ne peut être relevé. Il est donc
important ici de mesurer la perception des clients finaux sur les produits ou services
livrés et de déterminer s’ils sont satisfaits ou non.
3. Indicateurs de performance de capacité. Chaque processus a une limite et
notamment temporelle. Il existe, en effet, une quantité maximale de produits ou de
services pouvant être livrés sur une période donnée.

4. Indicateurs de performance stratégiques. Ces indicateurs renvoient à des objectifs


plus larges et notamment liés à la planification stratégique des activités. Ils montrent la
vision de l’entreprise sur son activité dans le futur et sont ainsi liés à des facteurs clés
de succès.

Dans un système de pouvoir décentralisé, les indicateurs de performance peuvent varier en


fonction de l’objectif et de la mission de chaque entité locale. Toutefois, voici quelques
indicateurs de performance généralement utilisés dans le cadre de la gouvernance locale :

 Participation citoyenne : mesure du niveau de participation des citoyens aux décisions


locales, à travers des mécanismes de consultation, de délibération ou de vote.

 Efficacité et efficience des services publics : mesure de l’efficacité et de l’efficience


des services publics locaux tels que l’approvisionnement en eau, la gestion des
déchets, la sécurité publique, les transports, etc.

 Transparence et responsabilité : mesure du niveau de transparence et de responsabilité


des institutions locales en matière de gouvernance, de gestion financière et de prise de
décision.

 Développement économique et social : mesure de la croissance économique, de


l’emploi, de l’investissement, de l’éducation, de la santé, de la culture et du bien-être
social dans la région.
 Protection de l’environnement et développement durable : mesure des politiques et des
pratiques de protection de l’environnement, de conservation des ressources naturelles
et de promotion du développement durable.

Ces indicateurs peuvent être utilisés pour évaluer la performance des entités locales et pour
guider les décisions en matière de planification stratégique et de budgétisation. Ils peuvent
également aider à améliorer la transparence, la responsabilité et l’engagement citoyen dans les
processus de gouvernance locale.

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