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Sub-Saharienne
September, 2022
Abstract
La période d’après le politique des ajustements structurels a été marquée dans les pays des
d'Afrique Subsaharien par un changement de paradigme dans la conception et la mise en œuvre
des politiques de développement. L'approche consiste à impliquer davantage les acteurs locaux
dans l’administration des collectivités territoriales et la gestion des ressources collectives, en
leurs transférants des compétences détenues jusque-là par l’autorité centrales (voir Rapport sur le
développement de la Banque Mondiale 2000/2001)
L’accent est désormais mis sur les facteurs politiques, économiques et sociaux permettant la
réussite du processus de décentralisation et leur capacité à libérer réellement les potentialités des
territoires pour réduire efficacement les inégalités, lutter contre la pauvreté et s’attaquer à
d’autres défis prioritaires en matière de développement local, comme l’amélioration de
l’efficacité dans la fourniture des biens et services publics locaux. Ainsi, la décentralisation de la
gouvernance ou autrement dit les décisions politiques, administratives et managériales devrait
permettre d’atténuer les tensions sociales, de donner plus d’autonomie politique aux collectivités
locales et de rendre plus efficace la fourniture de biens et services publics locaux.
Un accès, plus élargie et plus facile des populations locales à des biens et services publics,
constitue donc la finalité de l’ensemble des actions menées par les organismes locaux, comme
nationaux qui aident pour la réduction de la pauvreté, surtout en milieu rural. Comme le dit E.
Caldeira (2011), il faut un transfert de compétences au niveau des collectivités locales pour non
seulement promouvoir la démocratie locale, mais aussi de rendre les pouvoirs publics locaux
plus concernés, plus redevables et plus efficaces dans la recherche de solutions au problème
d’accès aux biens et services sociaux de base dans leurs localités. Par ailleurs, les Etats centraux
en Afrique peinent souvent à offrir des biens publics en quantité suffisante. Dans beaucoup pays
d'Afrique Sub-Sahrienne, les taux d’accès à l’eau potables, à l’énergie (électricité domestique),
aux structures de santé, à l’éducation primaire et secondaire, à l’assainissement, etc. sont très
faibles. Avec une telle faiblesse, il devient impératif de trouver des solutions pour relever le
niveau et l’efficacité dans la fourniture. C'est pour cela que certains pays en développement ont
adopté des réformes institutionnelles visant à modifier le mode gouvernance en transférant
beaucoup de compétences aux collectivités locales. Ainsi, depuis bientôt 30 ans des efforts
particuliers ont été faits pour décentraliser l’action publique et donner davantage de pouvoir aux
collectivités locales. Les exemples sont multiples que ce soit dans le domaine de l’éducation de
la santé ou l’assainissement de l’eau, les communautés locales sont désormais investies d’un rôle
important. Une variable clé du développement repose de ce fait sur la capacité de ces aux
collectivités locales.
L’objectif de ce travail est donc de fournir un cadre d’analyse permettant d’étudier la capacité
des collectivités locales en Afrique à prendre elles-mêmes en charge des services
traditionnellement produits par l’Etat. Nous voulons montrer qu’en fait une bonne cohésion
sociale constitue un capital social (mesuré par la confiance, de réciprocité, d’appartenance (à un
réseau) et d’hétérogénéité ethnique) conduisant une réussite de la décentralisation en termes
d’amélioration de l’efficacité dans la fourniture de biens et services publics locaux.
Cependant, démêler l'effet du capital social et de la gestion des biens et services locaux n'est pas
simple. Par exemple, estimer l’impact de la décentralisation, en termes d’amélioration de
l’efficacité dans la fourniture des biens et services publics locaux dans les pays en
développement parce que la direction de la causalité n’est pas toujours claire. Si on suppose que
les pays réussi une meilleure décentralisation de la gouvernance peuvent bénéficier de progrès
plus importants dans la lutte contre la pauvreté et l'accès aux biens publics locaux, il existe, en
retour, des études suggérant que des collectivités plus performantes dans la gestion des biens
publics ont tendance à à bénéficier de plus d'autonomie. Une estimation économétrique "naïve"
consisterait à simplement régresser les variables explicatives, le degré de décentralisation, sur les
indicateurs de l’augmentation de l'accès à des biens publics. On établirait alors des corrélations
apparentes qui ne prendraient pas en compte le fait que les variables étudiées ne sont pas
indépendantes les unes des autres et du problème de causalité inversée.
Deux méthodes peuvent être mobilisées pour permettre de s’affranchir de ces écueils. Une
approche par variable instrumentale et une PMS devront nous permettre d’établir une relation
causale. Le grand intérêt de ces approches est de s’affranchir des pathologies affectant une
estimation économétrique naïve et de permettre d’établir un lien causal, et non plus simplement
des correlations
2. Revue de la littérature
Les indicateurs de biens publics locaux, de décentralisation et de capital social sont dérivés de
l'enquête Afrobaromètre
\label{ibp}
Deux mesures de la qualité de l'approvisionnement en électricité sont utilisées dans l'analyse :
la mesure de la fiabilité perçue par les ménages et la fiabilité de l'approvisionnement en biens et
services publics dans la communauté. et les données sur la fourniture d'infrastructures sociales
de base telles que l'accès communautaire à l'électricité, l'eau courante, les écoles, les hôpitaux,
les routes goudronnées et un approvisionnement fiable en électricité.
La première mesure est obtenue à travers la qualification (bonne ou mauvaise) que les individus
attribuent à une liste de biens et services publics qu’ils reçoivent des autorités locales. Pour cela
nous utilisons la question Q57 de l'Afrobarometer, à savoir : "\textit{Qualifier la manière, bonne
ou mauvaise, dont le gouvernement actuel répond aux préoccupations suivantes}". A cette
question, les individus enquêtés doivent choisir entre cinq modalités, à savoir: "très mal", "plutôt
mal", "plutôt bien" et "très bien". Nous avons codé les réponses pour avoir une variable binaire
qui vaut 1 si les individus estiment que les services publics sont de bonne qualité (modalités
"plutôt bien" et "très bien”) et 0 si non (modalités "très mal" et "plutôt mal"). La liste de bien et
services publics considérée concernent l’amélioration des conditions de vie des pauvres,
l’amélioration des services de santé de base, la satisfaction des besoins en éducation, la
fourniture de services d’eau et d’assainissement, la fourniture fiable d’électricité.
Nous utilisons la définition de Putman qui considère le capital social comme "les caractéristiques
de l'organisation social telles que les réseaux, les normes et la confiance qui facilitent la
coordination et la coopération pour un bénéfice mutuel" (Putman, 1995a). De ce fait, nous
utiliserons differents indicateurs de qui sont : la confiance, la participation à des réseaux,
l'engagement civique et associative.
Pour mesurer la confiance, deux variables sont utilisées : la confiance généralisée et la confiance
dans les voisins. La première est mesurée à l'aide de la question de confiance du General Value
Survey (GVS) : " On peut faire confiance à la plupart des gens" ou "Vous devez être très
prudent". La confiance du district est donc mesurée par le pourcentage de répondants déclarant
que "on peut faire confiance à la plupart des gens". Il s'agit de loin de la mesure de confiance la
plus courante dans les travaux empiriques et elle est souvent présentée comme une
approximation du capital social. Cependant, la confiance généralisée a fait l'objet d'un long débat
dans la littérature. Un certain nombre de chercheurs ont fait valoir que ces questions de confiance
sont trop abstraites (\citet{GLEASER2000}, \citet{NANNESTAD2008} et \
citet{STURGIS2010}) et ne sont pas de bonnes mesures de confiance. Malgré ces problèmes, \
citet{TABELLINI2008} a soutenu que la question GVS est un indicateur des valeurs morales
transmises d'une génération à l'autre. En tant que tel, c'est un indicateur d'une culture de moralité
générale à travers laquelle l'histoire lointaine influence les résultats institutionnels actuels. La
deuxième variable est la confiance dans les voisins. La formulation exacte de la question est :
"Dans quelle mesure faites-vous confiance à chacun des types de personnes suivants : Vos
voisins ?" Les répondants choisissent entre quatre réponses possibles : "(i) pas du tout, (ii) juste
un peu, (iii) je leur fais un peu confiance, ou (iv) je leur fais beaucoup confiance".
L'utilisation de ces deux mesures de confiance nous permet de comparer une mesure de
confiance locale à une autre plus globale. En comparant la capacité de chaque mesure à expliquer
l'action collective envers les écoles, nous pouvons tester si, comme prévu, la métrique la plus
locale est effectivement la plus pertinente.
La plupart des études empiriques ont utilisé diverses mesures de la diversité ethnique, comme
indice de fractionnement ethnique ou de polarisation ethnique. Cependant, avant de décider
quelle mesure utiliser, nous devons clarifier ce que nous entendons par appartenance ethnique.
L'ethnicité peut être définie au sens large comme un sentiment d'appartenance à un groupe, fondé
sur des idées d'origines, d'histoire, de culture, de langue, d'expériences et de valeurs communes.
Suivant la littérature sur le développement des communautés villageoises, la diversité est
mesurée en référence aux groupes linguistiques/ethniques et plus rarement à travers
l'appartenance à différents clans ou tribus.
Three types of outcomes are considered: the household adoption of health-related behaviors and
hygienic practices, access to improved sources of drinking water, and health center quality.
Access to improved sources of drinking water is first captured by the household use of water-
treatment products to improve drinking-water quality they use unprotected water sources. We
test whether local social capital and ethnic fractionalization affect this basic sanitary behavior.
We estimate the following equation at the household level, controlling for a certain number of
household and community characteristics (see Table 5.2 for the descriptive statistics of these
controls).
Here TaxMor i , j denotes the behavior of household i living in are j. It’s a binary latent variable
equals 1 if the respondents consider not paying taxes as wrong and punishable (high tax morale),
and 0 if they consider it as wrong but un-derstandable or not wrong at all (low tax morale). The
within walking distance, and district road and recreational facilities. EFI j is the ethnic
fractionalization index, Yj are the district-level controls and ε i , j is an unobserved error term,
while δ are the parameters of interest. Two types of trust are considered: the level of generalized
trust (Trust_GVS) and trust in neighbors (Trust_NEIGH) will be considered separately. The
second variable of access to improved water is local percentage using improved drinking water
sources: public standpipes, boreholes, protected dug wells and protected springs. Our last
measure concerns health-center quality, and comes from the seven questions described above:
health-center services are too expensive (EXP), Lack of medicines/supplies (MES), Lack of
attention/respect (PHC),
Conclusion
District-level characteristics
EFI Ethnic fractionalization 0.313 0.279 1181
Dist wealth District level wealth index 0.014 0.429 1355
Median age Age median 34.785 7.971 1291
Prop male Proportion male 0.493 0.117 1292
Prop educated Proportion educated 0.643 0.317 1355
Prop catholic Proportion Catholic 0.217 0.225 1292
Prop protestant Proportion Protestant 0.123 0.177 1292
Prop rural Proportion in an urban area 0.310 0.421 1292
Pay-bribe Proportion who paid bribes 0.049 0.481 1355
Memb_farmer Proportion in farming group 0.284 0.201 1355
Atten protest Proportion in protest 0.503 0.224 1355
Atten rising Proportion raise issues 0.831 0.174 1355
Atten meet Proportion attending meetings 0.898 0.139 1355
Memb cbo Proportion of member of CBO 0.328 0.211 1355
Memb profess Proportion in professional group 0.199 0.164 1355
Memb religious Proportion in religious group 0.756 0.212 1355
Dist com bldg. Distribu. of community buildings 0.727 1.586 1355
Dist school Distribution of schools 0.817 0.387 1169
Dist Health clinic Distribution of health clinics 0.490 0.435 1264
Dist Road Distribution of roads 0.366 0.43 1355
Dist recrea fa Distribution of facilities 0.555 0.435 1333