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3. Aider à la prise de décisions
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En Cô te d’Ivoire, la loi du 14 décembre 2022 relative à l’évaluation des politiques
définit les critères et principes fondamentaux de l’évaluation.
Ces règles et principes s’appliquent d’une part à la mission d’évaluation et d’autres
part, aux acteurs chargés de sa mise en œuvre.
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2. phase de collecte de données
La formulation d’un jugement sur la valeur de l’intervention publique implique une
prise de position des évaluateurs sur la base de faits, d’information fiables collectés au
moyen de différentes méthodes issues des sciences sociales (entretien individuel ou
collectifs ; sondages ; observations etc.) dont les règles doivent être respectées.
Les données quantitatives et qualitatives doivent être collectées auprès d’une pluralité
d’acteurs de sorte à prendre en compte différents points de vue sur la politique et
associer le maximum de parties prenantes à cette phase. La transparence quant aux
sources des données et à leurs limites est indispensable à ce travail d’objectivation.
3 : La phase de rapportage et la valorisation des résultats de l’évaluation
Les conclusions et recommandations de l’évaluation doivent résulter naturellement des
informations collectées et des observations faites. Elles doivent être pertinentes et
réalistes.
Principe applicable : RIEN NE DOIT ETRE AFFIRME SANS QU’IL NE PUISSE ETRE
PROUVE OU APPROUVE.
Le rapport d’évaluation doit être rédigé avec clarté et neutralité.
Les recommandations doivent être co-construites avec les parties prenantes chargées
de leur mise en œuvre.
Un plan d’actions réalisables de mise en œuvre des recommandations doit être établir,
en collaboration avec les gestionnaires de la politique ;
Enfin, les ISCA doivent assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations par
des réunions périodiques régulières de haut niveau.
Savoir communiquer sur les résultats de la mission assure leur compréhension et la
mise en œuvre des recommandations faites.
B : Prise en compte des considérations éthiques et des principes de
déontologiques dans la conduite de la mission d’évaluation
En Cô te d’Ivoire, l’article 15 de la loi susvisée retient des principes. La Charte d’éthique
et de déontologie de l’IGE egalement. De même, les règles et principes contenues dans
les chartes d’éthique de l’évaluateur du Groupe de Nations Unies pour l’évaluation sont
applicables.
Tous ces principes tendent à la crédibilité de l’évaluation d’une politique publique, de
sorte à inspirer la confiance légitime favorisant une large adhésion des parties
prenantes à ses conclusions.
La crédibilité implique le respect des principes d’objectivité ; d’indépendance ; de
transparence ; de professionnalisme et de compétence des évaluateurs.
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1.L’objectivitéet intégrité
Le principe de l’objectivité prescrit que toute évaluation repose sur des données fiables.
L’évaluateur, dans la conduite de sa mission, a l’obligation de présenter fidèlement les
faits avérés et les réalités observées, d’en faire une analyse objective et d’en restituer
les résultats.
Les évaluateurs ne doivent pas déformer les conclusions ou les points de vue des
parties prenantes ou de l'unité de mise en œuvre. En tant que tel, un évaluateur ne doit
pas sciemment enregistrer comme vrai toute déclaration orale ou écrite qui est fausse,
incorrecte, trompeuse ou incomplète.
2.L’indépendance
Le principe de l’indépendance implique une liberté d’action et de pensée par rapport
aux pressions ou contraintes susceptibles d’influencer le processus de l’évaluation
d’une politique publique.
L’indépendance se caractérise, en outre, par la liberté d’accès à l’information,
l’autonomie des investigations, l’impartialité des analyses et l’intégrité des conclusions
émises par les évaluateurs.
Une évaluation doit être libre de toute influence indue, en particulier de la part de
l'unité de mise en œuvre, qui peut biaiser la conduite ou les conclusions de l'évaluation.
À l’exception de l’autoévaluation ou de l’évaluation interne, le respect du principe de
l’indépendance nécessite que l’évaluation soit conduite par des personnes ou des
services non liés aux responsables de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une
politique publique.
3.La transparence
Le principe de la transparence impose la clarté et la franchise dans la conduite de
l’évaluation. La transparence implique également l’accessibilité et la diffusion des
résultats de l’évaluation des politiques publiques.
4.Le professionnalisme et la Compétence
Le principe du professionnalisme implique que les personnes participant au processus
d’évaluation à titre professionnel mettent en œuvre des compétences spécifiques
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reconnues en la matière. Ces personnes ont l’obligation d’actualiser leurs compétences
évaluatives, notamment en référence aux normes et pratiques internationales en
vigueur en la matière.
Les évaluateurs doivent posséder l'éducation, les connaissances, l'expertise, les
aptitudes et l'expérience requises pour entreprendre les missions d'évaluation.
L’IGE assure la formation de ses membres en la matière, avec plusieurs formations de
qualité et la conduite de missions pilote d’évaluation.
5.Le Respect des personnes
Un évaluateur doit s'assurer que les droits, la vie privée, la dignité, la sécurité et
l'estime de soi des personnes interrogées, des informateurs, des responsables de
programme/projet et des autres parties prenantes sont protégés.
Le respect de toutes ces valeurs, ses règles et principe permet de réaliser une mission
d’évaluation de qualité.
Conclusion :
Pour conclure notre propos, nous pouvons affirmer que l’évaluation, de par ses
finalités, peut contribuer à la bonne gouvernance.
Cependant, seule une évaluation de belle facture, conduite dans le respect des règles et
principes en la matière peut être un instrument au service de la bonne gouvernance.
Les acteurs de contrô le de l’ordre administratifs ont un rô le clé à jouer en la matière,
car se situant au cœur de l’action évaluative.
Si les obstacles liés aux financements des évaluations des politiques (budgétivores) et
au renforcement de capacités des acteurs du contrô le sont levés, les ISCA pourr+ont
contribuer à la bonne gouvernance à travers l’évaluation des politiques.
Je vous remercie.