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COURS DE PEDAGOGIE // D’EDUCATION COMPAREE

Plan du cours

O. INTODUCTION

0.1 Objectifs du cours

0.2 Notion d’éducation comparée

Chapitre I GENERALITES SUR L’EDUCATION COMPAREE

1.1. Objet et définition de l’éducation comparée


1.2. L’éducation comparée est-elle une science ?
1.3. Finalités, buts et objectifs de l’éducation comparée
1.4. Organisation administrative
1.5. Structure de l’enseignement
1.6. Le progrès de l’éducation comparée viendra :

Chapitre II METHODES EN PEDAGOGIE COMPAREE

2.1. Méthodes statistiques

2.2. Méthodes de comparaison pure

2.2.1. Les degrés de comparaison de Franck HILKER

2.2.2. Le schéma progressif de BEREDEY

2.3. Méthodes fondées sur d’autres disciplines

2.3.1. La méthode fondée sur l’histoire et la géographie de Maurice


DEBESSE

2.3.2. Le fonctionnalisme sociologique de KAZAMIAS


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2.4. Approche par les problèmes de Brian HOLMES

2.5. Classification des méthodes

2.5.1. Classification des théories pédagogiques de GRACE

2.5.2. Classification des systèmes d’éducation et psychologie des peuples de


Jean LYON

Chapitre III PROBLEMES EN PEDAGOGIE COMPAREE

3.1. Présentation

3.2. Enumération des problèmes en éducation comparée

3.2.1. Problèmes d’ordre politique

3.2.2. Problèmes d’ordre économique

3.2.3. Problèmes d’ordre social

3.2.4. Problèmes d’ordre pédagogique

Chapitre IV ETUDES DES DIFFERENTS SYSTEMES EDUCATIFS

4.1. Le système éducatif soviétique

4.2.1. Fondement de l’éducation soviétique

4.2.2. Education et idéologie

4.2.3. Religion et communisme

4.2.4. Structure de l’enseignement

4.2.5. Système d’examens

4.2.6. Caractéristiques principales du système éducatif soviétique


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4.3. Le système éducatif américain

4.3.1. Buts ou dessein de l’éducation américaine

4.3.2. Fondement de leur système éducatif

4.3.3. Structure de l’enseignement

4.4. Particularités de deux systèmes soviétique et américain

4.4.1. Introduction

4.4.2. Techniques d’éducation dans les centres préscolaires

4.4.3. L’éducation dans l’école soviétique

4.4.4. L’éducation des enfants aux Etats Unis


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0. INTRODUCTION
0.1. Objectifs du cours

Au terme de cet enseignement sur la pédagogie comparée, l’étudiant


attentif et régulier sera capable de :

 Maîtriser le langage et vocabulaire utilisés dans le système éducatif ;


 Détecter les avantages et les failles d’un système éducatif ;
 Savoir utiliser les méthodes de l’éducation comparée ;
 Faire la comparaison de deux ou plusieurs systèmes éducatifs de
différents pays ;
 Participer valablement dans les réunions de réforme des systèmes
éducatifs ;
 Connaître le système éducatif congolais et cela en comparaison avec
d’autres systèmes éducatifs.
0.2 Notions d’Education Comparée

Le terme « éducation comparée » date de 1817 avec la publication de


Marc Antoine JULIEN de Paris dans son ouvrage intitulé « Esquisse et vue
préliminaire d’un ouvrage sur l’éducation comparée ».

Cependant beaucoup d’auteurs français lui ont, jusqu’à une date


récente, préféré « pédagogie comparée » (VEXLIARD, 1967 ; DEBESSE et
MIALARET, 1972). Chacun de ces termes a une signification propre qu’il
convient d’examiner.

La pédagogie est définie généralement comme la science de


l’éducation des enfants ou spécialement comme la méthode d’enseignement.
L’éducation a un sens plus large : elle désigne non seulement l’institution elle-
même mais aussi son résultat et l’ensemble des processus qui forment une
personne sur tous les plans (intellectuel, moral ; physique, social, esthétique,…).
Historiquement, l’éducation a existé avant toute pédagogie : elle est inhérente à
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la vie de tout le groupe social qui, pour cette transmission de la culture, assure
les conditions de sa perpétuation.

Etymologiquement, la pédagogie se réfère à l’action exercée par


l’adulte sur les enfants (paidos, pais) alors que l’éducation s’exerce aussi
aujourd’hui sur les adultes également. Elle tend à passer d’une action unilatérale
des éducateurs sur les éduqués à un dialogue entre les deux et à mettre l’accent
sur l’autodidaxie qui représente l’effort de l’individu pour s’éduquer lui-même.

Quant à la comparaison, la pédagogie comparée a pour objet de


dégager, d’analyser et d’expliquer les ressemblances et les différences entre
deux ou plusieurs phénomènes ou institutions. Différences et ressemblances qui
doivent naturellement correspondre aux objets mais replacés dans leur contexte
global. La finalité donc de cette comparaison est l’amélioration du système
étudié.

A cet égard, l’éducation comparée présente l’inconvénient de limiter


la comparaison aux faits pédagogiques alors que le champ s’est
considérablement élargi avec l’essor de diverses sciences qui s’y intéressent(
l’économie, sociologie, anthropologie…) et il ne s’agit plus simplement et
seulement de comparer les systèmes éducatifs mais aussi les relations qu’ils
entretiennent avec leur environnement national et mondial.
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Chapitre I GENERALITES SUR L’EDUCATION COMPAREE

1.1 Objet et définition de l’éducation comparée


L’éducation/pédagogie comparée peut être définie comme la science
qui a pour objet de dégager, d’analyser et d’expliquer les ressemblances et les
différences, les faits éducatifs et leurs rapports avec l’environnement politique,
social, économique et culturel…) et de rechercher les lois éventuelles qui
recommandent dans les différentes sociétés et à des différents moments de
l’histoire humaine afin de pouvoir améliorer le système éducatif.
Pour connaître réellement un objet, il faut embrasser et étudier tous
ses aspects et toutes les liaisons de ses aspects.
Pedro ROOSSELLO a proposé la classification suivante des dimensions de
l’éducation comparée :
1. Selon le sujet : on compare des systèmes d’éducation, des structures, des
programmes, des méthodes, des théories.
2. Selon l’étendue : on fait la comparaison entre les villes, les provinces, ou
Etats membres d’une fédération, entre les nations ou groupes régionaux
des nations,
3. Selon la nature : il y a la comparaison descriptive (les données sont
simplement comparées) ou explicative (les causes sont recherchées)
4. Selon l’angle : on fait la comparaison des statistiques ou des tendances
dynamiques.

Ce schéma présente l’avantage d’une conceptualisation ouverte. Il


permet, avec quelques modifications et addition, d’examiner l’objet de
l’éducation comparée. La comparaison des faits d’éducation et des relations qui
les unissent dans leurs milieux afin de pouvoir améliorer les systèmes éducatifs
comparés.
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Soulignons qu’il n’y a pas de fait éducatif en soi, c’est-à-dire qui


puisse être considéré isolement et séparément de son contexte social, culturel
et économique. La relation Maître-Elève qui, à premier vue apparaît comme un
phénomène pédagogique pur, ne fonctionne pas en réalité indépendamment du
climat idéologique général (autorité, solidarité). Selon l’ouvrage de l’UNESCO
(1955) intitulé : L’EDUCATION DANS LE MONDE : organisation et
statistique, la notion de système éducatif est une abstraction. Il n’y a pas des
pays dont les systèmes d’éducation comprennent rigoureusement les éléments
identiques, il n’en est aucun dont les systèmes d’éducation ne soient en
perpétuel devenir.

Toutefois, la concordance sur les points essentiels est assez marquée


entre les différents pays pour justifier une telle abstraction et par voie de
conséquence, leur étude comparative. Ainsi, le système éducatif comprend
toutes les institutions organisées dans ses buts ; publiques et privées : des
établissements d’enseignement, des services de vulgarisation, les programmes
de radio et télévision scolaire, les activités extrascolaires, des formations de
classes d’analphabètes, les cours de correspondance…. Au sens classique du
terme, un système d’enseignement se caractérise par ses finalités, son
organisation administrative, ses structures pédagogiques, ses contenus, ses
méthodes et ses acteurs. Tous ses éléments s’interpénètrent en même temps ils
sont liés à l’environnement socio-politico-culturel.

Par exemple : le programme dérive des finalités assignées à l’enseignement


qui, elles-mêmes, dépendent de l’idéologie dominante laquelle est liée à la
structure des classes sociales.
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1.2. L’éducation comparée est-elle une science ?

L’accession de l’éducation comparée au statut de sciences est très


lente du fait que des conceptions métaphysiques qui ont régné pendant
longtemps. Certains sont arrivés même jusqu’à dire que l’éducation comparée
n’existe pas, qu’elle n’est qu’une branche de la philosophie, de l’histoire ou de
la pédagogie générale.

Nous croyons qu’elle est aussi considérée à tort, car en mesure qu’une
activité humaine devient plus complexe, elle met en jeu un nombre croissant des
facteurs, la discipline qu’elle étudie s’approfondit et tend soit à se séparer de la
science dont elle faisait partie et en devenir autonome soit à se constituer à
l’intersection de deux sciences. Telle a été l’évolution de la sociologie ou
économie de l’éducation.

La pédagogie comparée tend vers une certaine autonomie caractérisée


par le nombre d’articles, des conférences, des colloques consacrés à ce sujet
ainsi que le nombre des problèmes qu’elle est appelée à résoudre sans oublier
les méthodes utilisées dans la recherche des solutions à ces problèmes . Il existe
aux Etats Unis d’Amérique, au sein de certaines facultés de l’éducation ou de
psychologie des départements de l’éducation comparée.

Eu égard de tout ce que qui précède, nous pouvons arriver à dire


aujourd’hui que la pédagogie comparée est une science.

1.3. Finalités, buts et objectifs de l’éducation comparée

Lorsqu’on parle des finalités de l’éducation, on pense


traditionnellement à celles que lui assignent les philosophes et les éducateurs
qui sont du domaine des valeurs et des normes. Leurs réflexions ne sont pas
indépendantes du milieu et de l’époque.
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L’étude de la finalité relève alors de la science politique et l’histoire


sans oublier la philosophie de l’éducation. L’étude de ses fondements
philosophiques détermine la signification d’un système d’enseignement et ses
caractères particuliers. Par exemple : on peut comparer la philosophie libérale à
la philosophie marxiste chacune donnant lieu à plusieurs variétés.

Par finalités, on entend l’expression la plus large des buts que se


donne une société. Elles sont toujours à long terme. Les buts s’énoncent pour
des horizons moins lointains et restent qualitatifs. Les objectifs, par contre,
traduisent les buts en termes précis généralement chiffrés et datés pour les
différents ordres d’enseignement.

Le rôle de l’évaluation consiste à étudier les relations cohérentes ou


contradictoires qui existent entre les finalités, les buts et les objectifs ainsi que
l’écart entre la formulation et l’exécution dans le cadre de la comparaison des
systèmes d’enseignement.

1.4. Organisation administrative

L’organisation administrative doit être étudiée selon une double distinction :

1. entre Etats fédéraux et Etats unitaires


2. entre centralisation et décentralisation
Dans les Etats fédéraux tels que les Etats Unis d’Amérique,
l’organisation de l’enseignement dépend, la plupart du temps, des Etats Unis
membres et non du pouvoir central ; la coordination se fait alors soit par les
conférences des ministres de l’éducation soit par des lois fédérales dans des
domaines déterminés. L’Etat fédéral peut influencer la politique des Etats
fédéraux par des subventions qu’il leur accorde. Les Etats unitaires ne sont pas
nécessairement centralisés. Par exemple : si en France toute l’organisation de
l’enseignement relève de l’autorité centrale, en Angleterre celle de
l’enseignement général relève ou est du ressort de l’autorité tandis que les
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universités jouissent d’une très large autonomie. Inversement, certains Etats


fédéraux ont un système centralisé : tel était le cas dans l’union soviétique où
s’il existait bien des ministres au niveau de l’enseignement primaire, secondaire
au niveau des Républiques, la structure était unique dans ce sens qu’ils avaient
les mêmes programmes, les mêmes manuels traduits dans les différentes
langues, les mêmes conditions d’admission et de passage d’un cycle à un autre,
centralisation qui répondait à la nature du régime politique de l’époque

Une autre distinction doit être faite dans le même domaine de


l’organisation : celle du public et du privé. L’enseignement qui a été supprimé
dans les pays socialistes tient une place plus ou moins importante ailleurs avec
un statut plus ou moins indépendant selon les conditions historiques (rôle de
l’église catholique ou protestante et des missions) et politiques (dispositions du
gouvernement) propre à chacun d’eux.

1.5. Structure de l’enseignement

La structure de l’enseignement représente l’adjacement de différentes


parties de cet ensemble soit :

 la division en degré successif : pré-primaire (maternelle), primaire,


secondaire, supérieur et universitaire, termes auxquels tendent à se
substituer premier, second, troisième degré à l’intérieur desquels on
distingue des cycles qui marquent chacun une étape de formation ;
 la division en voies ou filières de formation : celles-ci se définissent
par la nature de l’enseignement dispensé (général, professionnel,
technique ou l’enseignement normal : classique ou moderne par la
durée qui est en relation avec ses débouchés (formation courte et
longue) ; par le public auquel elles s’adressent (éducation spécialisée
pour enfants handicapés, formation continue ou permanente)
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 l’articulation entre les degrés et les voies de formation c’est-à-dire les


conditions d’entrée et de sortie et de passage (examens, certificats)
d’un niveau à un autre, d’une filière à une autre.
Dans les pays industrialisés sous la double pression des exigences du
développement scientifique et technique d’une part, et de la demande sociale
d’autre part, la tendance est à :
 un allongement de la durée des études
 la suppression progressive de cloisonnement
 une différenciation retardée des orientations définitives
La comparaison de structure de l’enseignement dans deux pays à la même date
montre le stade auquel chacun est arrivé dans la voie de la démocratisation et la
rénovation pédagogique

1.6. Le progrès dans l’éducation comparée viendra :

a) De l’introduction des méthodes d’analyse quantitative et de l’essor des


instituts de recherche et des organismes internationaux pour améliorer les
statistiques et leur comparabilité.
Ex :
 UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la
Science et la Culture
 OCDE : Organisation de Coopération et Développement
Economique
 BIE : Bureau International de l’Education
 Conseil Européen
 De nombreuses associations d’éducation comparée dans le monde
 Des revues en nombre croissant
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b) De l’approfondissement de l’étude du tiers monde. On peut dire des


sciences de l’éducation ce que BALANDIER a écrit des sciences
sociales : « Elles se sont construites à partir d’une expérience limitée
celle des pays dits occidentaux et en fonction d’un type privilégié de
sociétés industrielles d’origine européenne. Dans ces conditions, les
concepts et les théories, les méthodes et les techniques d’investigation se
révèlent souvent inadaptées aux cas des sociétés du tiers monde. Ce
dernier constitue le véritable terrain d’épreuve de validité générale des
sciences sociales » (1972-1975).
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CHAPITRE II LES METHODES EN PEDAGOGIE COMPAREE

2.1. Méthodes statistiques

Actuellement toutes les disciplines font appel aux statistiques en


général et à la statistique en particulier pour essayer de résoudre les problèmes
qui se posent dans leurs domaines respectifs. L’éducation comparée ne fait pas
exception à la règle.

Ex : la méthode de Marc Antoine JULIEN de Paris, méthode de différents


types d’organismes internationaux.

Ces méthodes se caractérisent essentiellement par :

 la position du problème
 la population cible et l’échantillon (type)
 le questionnaire ou le test
 le dépouillement ou l’analyse du questionnaire
 les conclusions qui dégagent les informations essentielles en vue de la
comparaison pour parler en termes de différences et de ressemblances
afin de tirer certaines leçons
Buts des méthodes statistiques :

Obtenir des données objectives, chiffrées si cela est possible afin de tirer des
conclusions rationnelles et généralisables

Inconvénients :
 crédibilité des données
 interprétation
 disparité statistique : souvent les réponses chiffrées fournies par
différents pays sont rarement comparables entre elles du fait que la terminologie
utilisée et les vocabulaires ne sont pas identiques. Quelles que soient les
difficultés inhérentes aux données statistiques, à la terminologie et définition,
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les données chiffrées constituent une base sûre de comparaison et un instrument


extrêmement précieux. Nous pouvons résoudre ces difficultés en faisant appel
aux concepts de définitions opérationnelles utilisées couramment dans le
domaine de la recherche.
2.2 Méthode de comparaison pure

Méthode de comparaison pure parce que l’accent est mis sur le terme
comparaison en évitant toutes considérations théoriques. Deux méthodes seront
discutées dans ce groupe :

 les degrés de comparaison de Franck HILKER


 le schéma progressif de BEREDAY
2.2.1 Les degrés de comparaison de Franck HILKER
Dans le processus de comparaison, cet auteur distingue 4 échelons ou degrés de
comparaison :
 la description
 l’interprétation
 la juxtaposition
 la comparaison
a. La description : collecte des données sur terrain et description des
phénomènes d’une manière approfondie et complète.
b. L’interprétation : c’est cette étape que Pedro ROSSELLO appelle
la « recherche de la signification explicative de données brutes ».
Souvent les données d’ordre pédagogique recueillies et décrites sont
complexes et équivoques. Afin d’éviter de graves erreurs, on se voit
obliger d’interpréter et d’expliquer les faits. L’interprétation d’un
certain nombre de concepts : ROSSELLO parle de principes
déterminants, SCHNEIDER parle de facteurs déterminants et
HILKER les qualifie de facteurs déterminants couplés en interaction
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(tradition et changement, économie et technique, politique et culture,


Etat-société).
Il y a deux possibilités pour présenter les données :
 si les éléments de comparaison sont peu nombreux, un seul tableau
analytique suffira ;
 si les éléments de comparaison sont nombreux, chaque pays aura un
tableau analytique
c. La juxtaposition : il s’agit de faire correspondre chaque type des
données au tableau des éléments de différence ou de similitude
d. La comparaison : c’est l’évaluation obtenue à la suite de
confrontation mutuelle des données. Le but de cette évaluation est
de :
dégager des analyses précédentes de ce qui peut être considéré comme
universellement valable ;
dégager ce qui peut être retenu pour le cas d’un pays concerné. La
comparaison à ce stade atteint le niveau de synthèse et théorisation.
2.2.2 Le schéma progressif de BEREDAY
BEREDAY utilise la même méthodologie que HILKER mais en y
ajoutant certaines nuances. Il distingue quatre étapes ou phases :
1. la géographie de l’éducation (espace)
2. l’examen de fondement de l’éducation
3. l’analyse comparative provisoire
4. la comparaison simultanée
En bref, les étapes sont presqu’identiques chez les deux auteurs avec
le même contenu, mais il y a des nuances au niveau des vocabulaires, HILKER
est plus général tandis que BEREDAY est plus spécifique.
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2.3 Méthodes fondées sur d’autres disciplines


Deux types de méthodes sont classés dans cette catégorie :
2.3.1 La méthode fondée sur l’histoire et la géographie de Maurice
DEBESSE

L’interdisciplinarité gagne de plus en plus le domaine des sciences


humaines ; la plupart des comparatistes proposent que la pédagogie comparée
fonde ses méthodes d’investigation sur celles des autres disciplines.

BEREDAY dans « Examen des fondements de l’éducation » propose


déjà cette démarche. Il s’agit donc de l’utilisation des méthodes des disciplines
telles que l’anthropologie culturelle, la sociologie, la psychologie sociale, la
philosophie, la géographie, l’histoire… plus particulièrement sur l’histoire et la
géographie car ces disciplines, pour lui, devraient constituer les deux branches
maîtresses de l’éducation comparée. Selon lui, l’éducation comparée n’est autre
chose que :

 des études comparatives synchroniques, c’est-à-dire qui se


comprennent à travers l’espace (géographie de l’éducation)
 des études comparatives diachroniques, c’est-à-dire qui s’analysent
mieux à travers le temps. C’est pourquoi, il pense que le précurseur de
l’éducation comparée c’est MONTESQUIEU (Esprit des lois).
DEBESSE estime que MARROU et COMPAYRE sont des
comparatistes parce que ces deux auteurs ont fait des comparaisons
spatiales (espace) et temporaires (temps). MARROU a fait la
comparaison entre les principes de l’éducation spartiate, Athénienne et
romaine mais également entre ces dernières et l’éducation moderne.
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2.3.2 Le fonctionnalisme sociologique de KAZAMIAS

Kazamias adopte l’attitude interdisciplinaire de Debesse. Il s’appuie


sur les idées d’Emile DURKHEIM qui définit l’éducation en ce
terme « l’éducation est la chose éminemment sociale » traditionnelle au Moyen
Age, libérale à la Renaissance, littéraire au 17ème siècle et scientifique à nos
jours.

Kazamias a fait la critique des analyses comparatives sur l’histoire et, il est
arrivé à la constatation selon laquelle « les conclusions sont objectives ».
L’éducation comparée doit adopter une base plus scientifique. Il propose
l’utilisation de la méthode fonctionnaliste et de la technique de conversation qui
ont fait leur preuve en sociologie et en anthropologie. L’idée essentielle dans la
méthode fonctionnaliste est qu’avant d’établir des comparaisons, il faut d’abord
déterminer la fonction remplie par les structures en présence.
Exemple : l’enseignement primaire en Turquie et enseignement primaire aux
USA
Les structures sont semblables mais les fonctions sont différentes. En Turquie,
l’enseignement primaire est de 5 ans pour la majorité d’enfants tandis qu’aux
USA c’est une étape qui conduit les élèves à l’enseignement secondaire pour
tous. Si on ne tient pas compte de la fonction, on peut arriver à la conclusion
suivante : en Turquie, le passage du primaire au secondaire est sélectif tandis
qu’aux USA c’est le contraire.
Dans toute analyse fonctionnelle, il y a lieu de replacer les faits
étudiés dans leur contexte global, non seulement actuel mais aussi historique.
En plus de cela, l’application de la méthode fonctionnaliste avec sa technique de
covariance touche le problème de relation entre plusieurs variables. Il appartient
au chercheur de déceler l’existence des relations : c’est la préoccupation de la
méthode scientifique.
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Exemples : - relation entre l’enseignement et la formation des maîtres

- relation entre l’administration scolaire et le rendement.

KAZAMIAS et MASSIALAS ont appliqué leur méthode sur un


certain nombre de problème et voici l’une des conclusions à laquelle ils sont
arrivés : « L’évolution pédagogique actuelle est influencée essentiellement par
l’interaction à des degrés divers selon les pays à partir de trois facteurs
fondamentaux :

 le contact avec d’autres civilisations


 les croyances et les institutions traditionnelles
 les tentatives diverses d’innovation et d’expérimentation »
2.4 Approche par les problèmes de Brian HOLMES

Selon Brian HOLMES, il faut faire un choix judicieux d’un certain nombre
des thèmes, des problèmes prioritaires relatifs à l’éducation et analyse de ces
thèmes en vue de dégager les formes variées sous lesquelles ces thèmes se
présentent dans des différents systèmes éducatifs nationaux. Selon le même
auteur, les principaux problèmes qui se posent après la seconde guerre
mondiale peuvent être groupés sous les rubriques des explosions suivantes :

 L’explosion des aspirations : accéder à la culture


 L’explosion des connaissances : progrès énormes sur le plan
scientifique, on demande d’enseigner plus et d’enseigner mieux.
ANDERSON, s’inspirant de l’approche par les problèmes, établit une typologie
des problèmes éducatifs et a fait figurer à côté de ce problème des solutions
proposées ou adoptées par de divers pays
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2.5 Classification des méthodes


Introduction
La classification facilite et l’utilisation des méthodes impliquent également
certaines hypothèses et une certaine théorie sur le caractère dominant des objets
que l’on classe. La classification permet déjà une comparaison. L’homme ne
peut pas penser en dehors des catégories, celles-ci impliquant une classification
préalable. Cela est aussi vrai dans le domaine de :
 L’histoire : période, époque
 La psychologie : stade, période
 Autres disciplines : chapitres
Une classification suppose des critères, VEXLIARD nous présente trois
types de classifications :
 Classification des théories pédagogiques de GRACE
 Classification des systèmes d’éducation et de psychologie des
peuples de Jean LYON
 Classifications statistiques
2.5.1 Classification des théories pédagogiques de GRACE
Pour faciliter la classification, il convient de fixer les critères suivants :
a) But inhérent à la doctrine
b) Théories pédagogiques qui orientent la poursuite de ce but
c) Méthodes d’enseignement
d) Résultats obtenus
e) Principe de cotation, d’appréciation
f) Relation maîtres-élèves
g) Sanction disciplinaire
Selon ces critères, les systèmes éducatifs peuvent être classés dans quatre
catégories appelées théories.
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a) Théorie de l’opportunité : but poursuivi : l’action basée sur le


BEHAVIORISME (psychologie du comportement)
Exemple : L’éducation nord-américaine (système éducatif entre dans
cette catégorie) SKINNER = l’enseignement programmé qui est un
système linéaire = le cours est subdivisé en séquences.
b) La théorie de l’endoctrinalisation : but poursuivi : inculquer les
croyances une fois unitaire ; c’est une psychologie fondée sur la
gratification des instincts.
Les systèmes éducatifs européens traditionnels entrent dans cette
catégorie ; l’ancienne U .R.S.S.
c) La théorie scolastique : but poursuivi : développement de la pensée ;
système propre au Moyen-âge fondé sur la tradition et l’emploi du
syllogisme. L’éducation Asiatique, Chinoise, confucianiste entrent dans
cette catégorie. La psychologie qui oriente son action sur la psychologie
gestaltiste fondée sur le syllogisme ou la psychologie de la forme.
d) La théorie pragmatique : développer l’action délibérée consciente. La
psychologie qui dirige cette action est la psychologie Téléologique, prise
de conscience.
2.5.2 Classification des systèmes d’éducation et psychologie des peuples de
Jean LYON
Trois(3) critères sont à la base de cette classification :
 Tensionalité (forte tension, éducation intentionnelle).
 Isonomie : à tension faible, éducation à tension faible)
 Equilibre : interaction entre deux tentions.
Dans l’éducation tensionnelle, l’effet est considéré comme proche
de l’animalité, a priori, il est donc suspect c’est-à-dire il est à mâter, à dresser.
Dans le système isonomique au contraire, le postulat suivant est
accepté : analogie de la nature entre l’éducateur et l’éduqué.
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Selon ces trois critères, les systèmes éducatifs peuvent être classés
dans 5 catégories :
a. Le type Latin : caractérisé par son intellectualisme : procédé compétitif
(concours) comme conséquence surmenage scolaire, programme
démentiel. (éducation tensionnelle).
Beaucoup de pays occidentaux utilisent le système d’éducation
tensionnelle.
b. Le type Allemand : système éducatif (tension et Isonomie) cela est dû à
l’influence mixte du catholicisme et du protestantisme.
Les formes tentionnelles de l’enseignement sont tempérées par un certain
romantisme : chant, art,…
c. Le type scandinave : c’est une éducation « intégrale », laissant une large
liberté à l’individu à l’instar de l’éducation américaine. Réduction
sensible de la tensionnalité.
d. Le type Britannique ou « Insulane » : c’est un système tentionnel mais
assez différent du type latin. Il se présente avec une série d’originalité et
de paradoxe. La tentionalité s’exerce plus dans la formation du corps
« microclimats ».éducatifs (internat) qui est un trait de l’éducation
tentionnelle.
e. Le type Américain : l’éducation américaine est essentiellement
isonomique en dépit de son appartenance avec l’Angleterre,
caractéristiques de l’éducation américaine : grande liberté et influence
(dans certaines écoles), les élèves passent d’une classe à une autre avec
leur groupe d’âge, coéducation, un système très étendu des matières à
option.
L’école se présente comme une sorte d’auto-éducation
collective où le maître joue un rôle de guide
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Remarques:
 Baisse de niveau
 La classification de Jean LYON est intéressante mais trop
limitative pour mieux nuancer les différents systèmes éducatifs.
Les classifications statistiques
Base : données quantitatives et qualitatives
Avantage : classement facile pourvue que les données fournies soient
objectives.
Utilisateur : les organismes internationaux (UNESCO, BIE, BIT, etc. ; utilisent
les classifications statistiques.
Critères de classification
a) Taux de scolarisation par rapport au groupe d’âge
b) Taux de scolarisation par rapport aux différents niveaux de
l’enseignement (primaire, secondaire et supérieur)
c) Taux annuel de croissance des effectifs scolaires aux différents niveaux
Critères et remarques
Pedro ROSSELLO propose une approche dynamique car, pense-t-il on ne peut
pas prédéterminer une méthode fixe aux études comparées étant donné
leur variété et leur degré de complexité. Son système reste ouvert et ne
propose aucune méthodologie a priori. D’autres auteurs pensent qu’il
y a deux démarches à suivre :
1) Déterminer une typologie des problèmes éducatifs prioritaires et urgents
selon leur nature et le groupe.
2) Déterminer en suite pour chaque catégorie le genre des méthodologies
qu’il faudrait utiliser, cela correspond à la démarche de ROSSELLO et
Brian HOLMES.
Conclusion : l’effort fait pour délimiter les règles d’une différence en
éducation comparée témoigne de la vitalité et de l’intérêt qu’on lui
accorde.
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La méthodologie de la pédagogie comparée échappe au géométrisme.


Elle est orientée par le but poursuivi dans chaque étude donnée. L’étude
des problèmes en pédagogie comparée doit être abordée avec beaucoup
de prudence et doit revêtir un caractère interdisciplinaire.

CHAPITRE III LES PROBLEMES EN PEDAGOGIE COMPAREE

3.1 Présentation
Une science demeure vivante dans la mesure où elle se trouve
confrontée à des nombreux problèmes. Le manque des problèmes serait un
indice de dépérissement des domaines du savoir. A cet égard, l’éducation n’a
pas des craintes et les problèmes ne manquent pas.
Moins encore, faut-il distinguer les vrais problèmes des problèmes
imaginaires. En outre, si l’on veut s’acheminer vers une solution probable, il
conviendrait de poser correctement le problème, avoir le sens du problème.
En pédagogie comparée, c’est en examinant comment les principaux
problèmes de l’éducation se posent dans différents pays en analysant les
solutions proposées ou expérimentées que l’on peut espérer quelques
intéressantes découvertes.
3.2 Enumération des problèmes en éducation comparée
Cette simple énumération des problèmes en éducation comparée sera
hautement instructive et nous montrera l’ampleur des problèmes auxquels non
seulement les comparatistes doivent faire face mais aussi les pays et les écoles.
Il y a plusieurs façons de les présenter et l’une de ces manières serait d’utiliser
des grandes catégories courantes notamment :
 la politique
 l’économie
 la société
 la pédagogie
24

3.2.1. Problèmes d’ordre politique

La philosophie de l’éducation : la détermination des finalités, buts


généraux de l’éducation ; ce qui pose des problèmes philosophiques. Ces buts
sont, d’une façon générale fixés par l’autorité dans les textes officiels ainsi que
les moyens de les atteindre. Un système éducatif qui ne parvient pas à formuler
et à expliciter d’une manière nette et cohérente sa politique éducative (objectifs
et moyens) et inévitablement voué à l’échec que nous connaissons aujourd’hui.
Ainsi, on analysera :

 les moyens de réalisation mis à la disposition de l’éducation (finances)


 l’administration, spécialement l’opposition qui existe entre la
centralisation et la décentralisation dans l’administration
 la participation à l’éducation internationale : dans quelle mesure les
systèmes éducatifs s’intéressent à ce qui se passe ailleurs ?. Quelles sont
leurs relations avec les organismes internationaux ?
 le rapport entre l’église et l’Etat : la création des écoles officielles dans
notre pays avait suscité des protestations dans certains milieux religieux ;
 les langues d’enseignement : l’enseignement doit-il se faire dans la
langue maternelle ou bien dans une autre langue, un problème d’ordre
politique est aussi un problème pédagogique.

3.2.2. Problèmes d’ordre économique

 problème de planification de l’enseignement (question des


priorités)
 relation entre enseignement (programme) et la profession à exercer.
25

3.2.3. Problèmes d’ordre social

 l’école et la société : c’est l’enseignement et l’opinion publique,


l’école au service de la société
 la démocratisation de l’enseignement : Denis FORESTIER estime
que la démocratisation de l’enseignement implique « que l’on finisse
avec l’idée de la hiérarchie d’intelligences préfigurant des hiérarchies
sociales ».

3.2.4. Problèmes pédagogiques

Ces problèmes sont les plus nombreux mais ils constituent un reflet
de la philosophie de l’éducation. La politique dicte les finalités, donne les
moyens financiers et l’école cherche des solutions pédagogiques appropriées.
Parmi ceux -ci, on peut citer :

 les réformes de l’enseignement


 la formation des enseignants
 la comparaison des programmes scolaires
 les langues d’enseignement
 les examens
 les manuels scolaires
 le financement de l’éducation
 quand faut-il orienter les enfants ?
 rôles de nouvelles institutions d’enseignement supérieur et
universitaire.
26

En résumé, la pédagogie comparée aura pour tâche de rechercher et


de formuler les problèmes de l’éducation, déterminez lesquels se posent dans les
différents pays et sous quelle forme ?. Sont-ils envisagés ? Comment ces
problèmes sont-ils abordés ? Quelles sont les solutions, les méthodes proposées
en vue de leurs faire face ? Cette problématique comparée de l’éducation nous
permettra de constater la température générale ou mondiale des problèmes
éducatifs. Dans ce cas on parlera d’une problématique comparée de l’éducation
c’est-à-dire de la nature des problèmes que se pose un comparatiste.
27

Chapitre IV ETUDE DE DIFFERENTS SYSTEMES EDUCATIFS

4.1 Le Système éducatif Soviétique


4.1.1. Fondement de l’éducation soviétique

Le but des autorités soviétiques à l’époque était de créer une nouvelle


société et le système éducatif était utilisé consciemment comme moyen pour
atteindre ce but. Cette éducation a donné à la jeunesse non seulement
l’apprentissage formel mais aussi les idées socialistes, morales et politiques.

Les systèmes éducatifs n’existent jamais dans le néant mais ils sont
façonnés et influencés par certaines conditions et besoins de la société dans
lesquelles ils fonctionnent. Chaque ethnie de l’union avait sa propre langue,
coutume, par conséquent, sa propre culture.

Les journaux en union soviétique étaient publiés en 60 langues,


chaque République avait sa langue officielle tandis que la langue russe était la
langue officielle de l’union parce qu’elle était la langue maternelle de plus de
la moitié de la population de l’union.

L’éducation dans les écoles se faisait dans la langue maternelle ; cette


éducation de base était gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 12 à 15 ans. Les
écoles étaient étroitement liées aux entreprises locales et aux différentes
industries.

4.1.2. L’éducation et l’idéologie

L’éducation en union soviétique était d’abord un instrument politique


pour la construction de la société communiste. Les autres buts de l’éducation
étaient secondaires.

LENINE disait à l’époque que « Sans l’enseignement il n y a pas


des connaissances et sans connaissances il n y a pas de communisme ».
28

La société soviétique a besoins des gens bien (formés) éduqués qui


sont capables et qui acceptent de continuer le travail, le processus de la
transformation sociale. L’éducation doit avoir une nature politique et
KHROUTCHEV avait déclaré au 21ème congrès du parti communiste
soviétique ceci : « Pour arriver au communisme, cette société juste et parfaite
nous devons commencer, dès maintenant, à éduquer l’homme de l’avenir ».

LENINE dit que certains pays déclarent que leurs systèmes d’enseignement ne
poursuivent pas des buts politiques, cela constitue de l’hypocrisie et du
mensonge.

4.1.3. Religion et communisme

L’article 124 de la constitution de l’union garantissait la liberté


religieuse de prier et la liberté de propagande antireligieuse. Tous les citoyens
étaient au courant de l’existence de l’église orthodoxe russe ce qui en constitue
une épreuve. La tradition intellectuelle russe ainsi que marxiste ont horreur de
l’improvisation et du pilotage, un système qui est étroitement liés aux besoins
d’une société en développement doit être inévitablement et soigneusement
planifié et coordonné. Tous les aspects de l’éducation soviétique étaient
automatiquement planifiés dans les moindres détails : des budgets des
universités, les programmes, les méthodes d’enseignement des écoles primaires,
les constructions, les admissions…

Les autorités locales, sous la haute surveillance des autorités


centrales, proposent des plans. Chaque étape de l’éducation est contrôlée par les
autorités centrales.
29

4.1.4. Structure de l’enseignement

Concernant cette structure, nous partons de la réforme de 1958. Cette


réforme a obtenu quelques éléments ci-après :

 Crèche et jardin d’enfants (foyer ou maison pour enfant) : 3 à 6ans


 Ecole primaire : 7 à 10 ans
 Premier degré du secondaire : 11 à 14 ans (enseignement obligatoire ;
et en plus dans un des internats).
 Enseignement secondaire supérieur :
a. cycle court : deux à 3ans
b. cycle complet : 7 à 17ans

L’enseignement polytechnique débute depuis l’école primaire et


familiale, les élèves avec la théorie et le pratique des branches essentielles de la
production (principe cher aux communistes) ; je comporte l’acquisition des
principes scientifiques de la production. Le but essentiel est de donner à
l’individu un développement multilatéral. Dès le premier cycle du secondaire
(13,14 ans) les élèves sont initiés au travail (préapprentissage) et au degré
supérieur du secondaire, les élèves doivent :

 assimiler les programmes d’enseignement général et polytechnique ;


 acquérir l’apprentissage complet d’un métier ;
 accomplir les travaux productifs dans les entreprises, pour lesquels ils
peuvent être rémunérés comme apprentis aux ouvriers.
Au niveau secondaire supérieur, il y a :
a. Ecoles des jeunes ouvriers agriculteurs : le cas le plus fréquent est
celui où les enfants travaillent et vont à l’école.
b. Ecoles techniques et assimilées ;
c. Ecoles d’éducation générale, d’initiation au travail et d’enseignement
polytechnique avec apprentissage complet.
30

L’enseignement supérieur est poursuivi également en combinant les


études avec un travail productif. Plus de la moitié des étudiants
inscrits poursuivent leurs études sans quitter les emplois surtout par
correspondance. La durée de leurs études supérieures est de 5 à 6 ans
et les programmes sont individualisés.
4.1.5. Système d’examens
En union soviétique les examens étaient semestriels. L’examen final
d’Etat comportait en général la rédaction d’une thèse ou la présentation d’un
projet technique où on consacre 20 à 25 semaines. Le diplôme correspondant à
la licence s’appelait candidature. Le doctorat en science est obtenu selon les
règles très rigoureuses et comportait la soutenance d’une thèse.
4.1.6. Caractéristiques principales du système éducatif soviétique
a. Le contrôle central : malgré ce contrôle, le système éducatif
soviétique n’était pas uniforme (flexibilité). La plupart des écoles
sont celles du jour, il y avait aussi des internats et des écoles dites
semi-internats (prolongés de 7h au soir)
b. Science et technologie : l’accent est mis sur la science et la
méthode scientifique et cela, progressivement, depuis l’école
primaire obligatoire.
Quelques disciplines scientifiques
 Maths──5h
 Physique──3h
 Chimie──2h
 Biologie──2h
 Géographie──2h
 Dessin──1h
 Apprentissage + travail──5h
 Les Humanités + langues + éducation physique ──16h
31

c. L’éducation polytechnique (réforme de 1958) Karl MARX


demandait la combinaison des études théoriques et travail de
production.
d. La coéducation : l’article 122 de la constitution russe disposait
que les femmes en union soviétique avaient les mêmes droits que
les hommes dans les différents secteurs de la vie nationale
(économique, gouvernement, politique,…)
e. Ecole pour tous (opposée aux écoles sélectives)
Principe : Grouper les élèves selon leur niveau intellectuel, plus
doués et moins doués était formellement interdit. Chaque classer
devait comprendre des enfants ayant différentes habiletés c’est-à-
dire depuis les plus doués ou les moins doués ; tous suivant les
mêmes cours et même rythme. Ils ne toléraient aucune
discrimination (entraide entre les élèves, les plus intelligents aident
les moins intelligents)
Avantage : ce système donne bon résultats plus que dans le
système discriminatoire ou sélectif. Le concept de l’intelligence
héréditaire est considéré comme une insulte par les éducateurs
soviétiques. Les problèmes de l’enfant peu doué sont expliqués par
des déficiences spécifiques congénitales (physiologiques) au lieu
du manque d’intelligence. Le marxiste insiste sur le fait que
l’influence du milieu est un facteur important dans le
développement de l’enfant. L’équipement héréditaire de l’enfant
n’est pas un critère scientifique, disent-ils. Les tests d’intelligence
sont condamnés et considérés comme la pseudoscience des
bourgeois. Tous les concepts de l’intelligence innée sont considérés
avec un profond dédain. Le marxiste est convaincu que la nature
humaine n’est pas fixe, fondamentale fixée d’avance mais c’est
l’homme qui la façonne, elle est entre les mains de l‘homme.
32

4.2. Le Système éducatif Américain


4.2.1. Les buts ou desseins de l’éducation américaine
1. L’école doit contribuer à l’épanouissement de la personnalité et donner
les possibilités à chacun de se développer selon ses capacités.
Moyens : apprendre à l’enfant à lire, à écrire, à compter et développer
ensuite ses dons. L’accent est mis d’abord sur l’individu et ensuite sur la
communauté.
2. L’école doit former des bons citoyens. Le bon citoyen est celui qui
respecte les lois de son pays, en saisit les caractères économiques et
sociaux, ne porte pas atteinte aux principes démocratiques et participe
aux responsabilités sociale et politique de la collectivité.
Autocritique : Le respect de la loi n’est pas un trait marquant du peuple
américain.
3. L’école doit former des travailleurs utiles à une société libérale.
Moyen : enseignement primaire et secondaire gratuit et moins coûteux ;
4. L’école doit avoir une heureuse influence sur la famille et la collectivité.
Autrement dit l’école doit faire de l’enfant à devenir un meilleur élément
de sa famille et de sa collectivité.
4.2.2. Fondements de leur système éducatif

Les idées fondamentales qui influencent l’éducation américaine, les


principales sources sont :

1. Le mouvement Athénien et la pensée critique

Parmi les penseurs qui ont influencé l’éducation athénienne on peut


citer SOCRATE qui a affirmé : « Puisque l’homme est la première la plus
importante des obligations et que l’homme se reconnaît lui-même, la
connaissance est la base de toute vertu et de toute action honnête et la
meilleure méthode dialectique ou la discussion logique ».
33

Socrate a laissé une contribution appréciable : La méthode


socratique ou interrogative allant du connu à l’inconnu, du simple au
complexe. Cette méthode développe la pensée critique.

2. Le Christianisme : L’accent est mis sur l’éthique (conduite,


comportement) et la morale et non pas sur le développement
intellectuel. Les éducateurs chrétiens n’insistent pas sur le fait que la
vertu morale est connue de tous. Chacun peut développer sa vertu
morale si on lui en donne les possibilités.
3. La Renaissance : Le latin était considéré comme en Italie surtout la
langue des intellectuels, c’est un élément de prestige du moins à
l’époque, les plus éduqués maîtrisaient également la langue grecque.
Les effets de cet accent sur le latin est l’adoration des travaux écrits des
penseurs, ont longtemps influencé le système éducatif américain. Le
compromis entre le présent et le passé, ces problèmes qui datent de la
renaissance continuent à être débattus dans le système actuel américain.
4. Les idées des dirigeants ou penseurs européens :
a. J. A. COMENIUS : application de la technique de l’industrie à
l’instruction (la Grande Didactique)
b. PESTALOZZI : l’expérimentation pour découvrir la meilleure
méthode d’enseignement
c. J.J. ROUSSEAU : l’éducation d’après la nature
d. FROEBEL : il a mis l’accent sur la participation sociale et la self-
activité (esprit de la liberté, père de l’école maternelle)
e. HERBART : éduquer selon le principe « comment penser »
f. SPENCER : éducation considérée comme « préparation »
Toutes ces idées ont été interprétées à la lumière de la réalité
américaine
34

5. L’héritage de la frontière : le système actuel aux USA est le résultat de


deux composantes :
 Les grands penseurs européens
 Les nouvelles conditions d’un pays en plein gestation.

Le mot frontière pour les américains ne signifie pas obstacle mais


plutôt liberté d’entrer. La frontière n’était pas statique mais dynamique
puisqu’il y avait beaucoup d’espaces pour tout le monde ; cet héritage de la
frontière a influencé la mentalité américaine d’où ils ont la philosophie de la
frontière :

 L’amour de la liberté
 La foi en soi
 La foi en tout le monde (lorsqu’une nouvelle frontière s’ouvrait tous
ensemble dans la solidarité construisaient une nouvelle nation ;
 La foi au travail ou la valeur du travail. L’homme de la frontière pense
que l’éducation doit être essentiellement pratique et non ornementale,
vernie superficiellement
 La foi dans le système scolaire pour tous : égalité et liberté
4.2.3. Structure de l’enseignement
 L’école maternelle 1 à 2 ans pour les enfants de 3 ans ;
 jardin d’enfants 1 à 2 ans pour les enfants de 4 à 5 ans :
 enseignement élémentaire : c’est 6 ans pour les enfants de 6 à 11 ans ;
 enseignement secondaire avec des possibilités ci-après :
 6 ans primaires + 6 ans secondaire,
 6 ans primaires + 3 ans école secondaire inférieure + 3 ans école
secondaire supérieure,
 6 ans primaires + 2 ans école secondaire inférieure + 4 ans école
secondaire supérieure,
35

 6 ans primaires + 4 ans école secondaire supérieure


 enseignement supérieur : il y a des instituts d’enseignement supérieurs,
des écoles et des facultés.
1. Principes fondamentaux de l’éducation américaine

Tous les enfants ont les mêmes droits à l’éducation car le but que se propose la
nation américaine c’est de permettre à tous les enfants d’aborder l’enseignement
et la vie avec des chances égales.

Les enfants ont le droit de fréquenter selon le gré de leurs parents une école
publique ou privée, l’instruction est obligatoire jusqu’à 16,17 ans suivant les
Etas, l’enseignement public est laïc en ce sens qu’il ne recommande aucune
religion et qu’il ne subventionne aucune institution privée.

2. Organisation de l’enseignement

Echelon local (au niveau de chaque district de l’Etat) le fonctionnement du


système scolaire public appartient au groupe scolaire, chaque Etat est divisé en
un certain nombre de districts scolaires ; chaque district organise et administre
le système local d’enseignement public.

Ce district scolaire dirige et administre le système scolaire par un organisme


qu’on appelle souvent Commission de l’Enseignement (board of education).

Les membres qui font partie de cette commission sont pour la plupart du temps
élus.
36

3. Organisation principale de la commission de l’enseignement


 Harmoniser la politique des écoles locales avec d’une part, les lois
de l’Etat et de l’autre part, les règles prescrites par le Département
de l’éducation ;
 Etablir le budget d’enseignement public local et déterminer les
taxes à prélever localement pour contribuer au financement du
programme scolaire ;
 Recrutement des maîtres et employés ;
 Entretien des bâtiments scolaires ;
 Achat du matériel didactique ;
 Transport des écoliers ;
 Etablir des règles conformes aux lois de l’Etat et aux instructions
du Département d’Etat en matière de l’éducation.
4. Echelon de l’Etat
Responsabilités-pouvoir souverain sur son propre système d’éducation, conseil
d’administration qui a comme fonction d’établir la politique générale de
l’enseignement primaire, secondaire et supérieur.
Le Département d’Etat à l’éducation ; Ce département est dirigé par un
fonctionnaire appelé Commissaire à l’éducation. Les devoirs de ce Département
à l’éducation sont :
 Protection de la santé des enfants et de la jeunesse ;
 Garantir la sécurité et l’économie dans l’usage des fonds consacrés
à l’enseignement public ;
 Assurer l’efficacité des services administratifs ;
 Assurer la qualité et la quantité des programmes scolaires.

La Commission d’Etat de l’enseignement technique et professionnelle : dans


certains Etas, le numéro 2 joue en même temps le rôle du numéro 3. Elle se
37

charge de l’application des programmes dans les établissements techniques et


professionnels.

5. Echelon Fédéral

Buts : Rassembler les faits et statistiques qui permettront d’apprécier le


développement de l’enseignement dans les Etas fédérés et territoires respectifs.
La Direction de l’Education (office of éducation) a pour but de réunir,
d’interpréter et de diffuser les informations concernant l’enseignement afin de
stimuler à développer et de promouvoir la cause de l’éducation aux moyens des
enquêtes, recherches, programmes particuliers, réunions, conférences…

4.3. Particularités éducatives de deux systèmes soviétique et américain

4.3.1. Introduction

Les buts de cette étude est de voir comment ces deux grands pays s’attèlent à
appliquer certains principes pour obtenir les résultats escomptés. En d’autres
termes, quelles sont les méthodes d’éducation utilisées pour arriver à atteindre
les objectifs définis pour former l’enfant soviétique et américain ?

Cette analyse permettra d’égaler, d’apprécier les résultats auxquels ils sont
parvenus. Egalement, le but utile pour cette étude serait de confronter ces deux
méthodes d’éducation à nos systèmes pour voir si oui ou non nous aurons
quelque chose à apprendre d’eux et de quelle façon nous pourrions aborder ou
envisager à apporter certaines modifications dans nos systèmes éducatifs.

En résumé :

 Discuter les méthodes d’éducation de l’URSS et des USA,


 Apprécier les résultats obtenus,
 Tirer une leçon de ces deux systèmes
38

Les enfants russes reçoivent plus de contact physique que les petits américains.
L’allaitement maternel est recommandé officiellement et il est presqu’universel
en union soviétique. Les enfants russes sont portés tout le temps mêmes en
dehors des heures de repas. La nature de ce contact est à la fois affectueuse et
limitative(en rapport avec les mamans de bébés).

Par comparaison aux enfants américains les petits russes reçoivent plus des
marques d’affection : embrassement, tendresse maternelle…

Exemple :

 Phase orale : 1 à ½ ans


 Phase cutanée : 2 ans ; satisfaction de l’enfant (bébé) porté par une
personne du sexe opposé
 Stade oral 3 ans
 Complexe d’Œdipe 5 ans

L’enfant russe est porté presque tout le temps et n’a pas l’opportunité de la
liberté de mouvements ou d’initiatives. Les manuels sur les soins des enfants
préparés par l’académie des sciences pédagogiques de l’URSS à cesser pareilles
habitudes d’où la nécessité d’équilibrer.

La sollicitude (l’attention portée sur l’enfant), la mobilité et l’initiative de


l’enfant russe sont davantage limités. Mais par contre, une société qui néglige
ses enfants risque d’encaisser une désorganisation complète même si d’autres
domaines fonctionnent.

La question se pose. Quelles sont ou quelles peuvent être les conséquences


d’éducation que nous observons ? En d’autres termes, quelle valeur et mode de
comportement sont en train d’être développés dans la nouvelle génération dans
chacune de ces deux sociétés ?
39

La grande préoccupation des mamans est de garder leurs bébés bien au chaud.
Lorsque l’enfant commence à ramper ou à marcher les mamans ont peur qu’il
ne se fasse mal et par conséquent, l’enfant ne peut pas aller dans des endroits
dangereux.

Ex : les enfants dans un parc, la supervision des adultes est comme solution.

Le partage de la responsabilité maternelle : Les autres adultes, à part la famille


et l’enfant sont prêts à jouer le rôle de la mère même les étrangers. Les soins de
petits enfants ne sont pas uniquement limités aux adultes. Les enfants les plus
âgés s’intéressent également aux petits enfants. Le petits soviétiques
manifestent moins d’anxiété que les enfants américains lorsque leurs mamans
les laissent à une autre personne ou à une école maternelle.

Les valeurs et techniques de la discipline : Il serait faux de croire que l’affection


est l’intense sollicitude que les russes et plus spécialement les mamans russes
manifestent à l’endroit des enfants signifie un laisser-aller, anarchie, libertinage
ou excès de tolérance et d’indulgence vis-à-vis de la conduite. Au contraire, les
parents et les éducateurs placent une importance particulière sur l’obéissance et
la maîtrise de soi.

Concrètement que signifie les termes « obéissance et maîtrise de soi » qu’est-ce


qui est nécessaire et possible pour la bonne conduite des enfants ? D’abord, un
enfant doit être obéissant envers ses parents et envers les autres adultes et les
traiter avec respect et égard. L’enfant doit accomplir ce que les adultes lui
demandent de faire, c’est la première chose à enseigner à l’enfant.

En suivant les ordres, les instructions et les conseils des adultes l’enfant
exprime son obéissance. En d’autres termes, dans le jargon psychologique
occidental, la maîtrise de soi ou self discipline est une obéissance intériorisée
c’est-à-dire remplir les vœux ou souhaits des adultes non pas comme des
40

commandes ou des ordres venant du dehors, mais comme des désirs internes
ayant une certaine motivation.

Avant de dire quelques mots sur les résultats de l’éducation


soviétique, voyons d’abord quelques méthodes utilisées pour atteindre (les
résultats) avec succès les buts fixés :

1) La méthode de persuasion : c’est quand on donne une brève et précise


explication à l’enfant quant à la raison pour laquelle il doit se conduire
d’une façon précise et déterminée ;
2) La méthode d’encouragement et de louange : sera utilisée si cela
s’avère nécessaire, par exemple, si un enfant travaille bien à l’école et il
suit les règles de conduite, il peut être félicité en lui accordant un
cadeau pour continuer à faire du bien

En matière de punition, les russes ont mis l’accent sur l’inadmissibilité des
punitions physiques et sur la soi-disant méthode des conséquences naturelles
laquelle permet à l’enfant d’apprendre en touchant le feu et se brûler avec la
dernière énergie.

Les mesures appliquées pour punir en union soviétique sont les suivantes :

a. Réprimande
b. Enlever et confisquer les beaux habits
c. Privation de certains privilèges (ex : ne pas lui parler).On a l’impression
que ce sont là des mesures prises partout dans le monde par les parents
frustrés.
Mais les mesures soviétiques présentent les nuances suivantes :
 Réprimande avec expression d’indignation ;
 Réprimande avec suspension plus ou moins momentanée des biens
affectifs même si l’enfant s’est repenti. L’adulte restera froid pendant
un certain temps pour montrer à l’enfant que sa conduite l’a blessé.
41

d. Une autre méthode plus sérieuse est de cesser d’adresser la parole à


l’enfant pendant une période déterminée, ce sont des méthodes de
conscience appliquées périodiquement au sein de la famille soviétique.

4.3.2. Techniques d’éducation dans les centres préscolaires

L’éducation pour un enfant d’un an comprend deux caractéristiques


essentielles :

1) Les enfants sont initiés très tôt à la vie communautaire (vie sociale). Ils
sont placés dans des parcs pour enfants au nombre de 6 ou 8 dans chaque
parc afin de permettre une interaction directe ou face à face entre le
personnel (éducateurs) et les enfants.
2) Appeler le régime : chaque enfant est stimulé, renforcé suivant un horaire
préétabli (c’est un programme de stimulation, d’encouragement et de
renforcement).

Bref, il y a tout un programme sur l’apprentissage du langage. Dès le début,


l’accent est mis sur le fait que les enfants doivent apprendre à partager et à jouer
ensemble. On insiste sur la propriété commune, possession en commun « mien
c’est nôtre », « nôtre c’est mien ». Les jeux collectifs sont encouragés. Non
seulement on encourage en groupe mais il y a des jouets assez complexes faits
de telle sorte que la coopération de deux, trois enfants est indispensable pour le
faire marcher.

Comment corriger l’esprit d’égoïsme ou l’égocentrisme ?

Exemple : Lorsqu’un enfant commence à arracher le jouet d’un autre,


l’éducatrice rappelle vite tous les enfants pour leurs montrer les enfants qui
jouent ensemble, ils ont un même jouet, ils ne se disputent pas. Elle insiste sur
le fait que x et y sont des bons camarades.
42

4.3.3. L’éducation dans l’école soviétique

Le but ou l’objectif principal à part l’éducation intellectuelle est d’inculquer aux


enfants les principes et la pratique de la morale communiste.

Exemple :

a. A l’école : Tous les enfants doivent arriver à temps, essuyez leurs pieds
avant d’entrer en classe, saluer les maîtres et le personnel technique par
leurs noms, saluer les élèves de classe en général, son copain. En un mot,
on lui apprend toutes les bonnes manières ;
b. A la maison : Après le réveil, saluer les parents, les remercier après le
repas, avant de quitter la maison, être sûr qu’on a tout ce qu’il faut dans
son sac, aider les parents dans le ménage, s’occuper de ses petits frères ou
petites sœurs. La règle à suivre est celle-ci, après avoir terminé un travail,
prendre un repos et après commencer un autre travail ;
c. Dans les places publiques : Se comporter en bon futur citoyen c’est-à-dire
obéir aux demandes des aînés, il ne faut pas déranger les autres en faisant
du bruit ou en courant, laisser la première place aux adultes, ne pas salir
les endroits publics, persuader ses copains à temps avant de s’engager
dans une conduite antisociale, explorer le voisinage(rue, rond, point).
Pour chaque année il y a trois parties, l’école, la maison, les places
publiques, donc il y a union entre la famille, l’école et la société.
d. Les implications psychologiques des méthodes soviétiques :
D’une façon générale, des recherches effectuées concluent qu’il y a
une relation affectueuse serrée, intime, chaude entre l’enfant et la mère. Cette
relation porte au maximum la dépendance et donne comme résultat un enfant
qui est bien socialisé aux normes des adultes donc de la société.
En résumé, en considérant les données d’observation et les données
expérimentales, il est clair que les méthodes d’éducation soviétique à l’intérieur
43

et à l’extérieur de la famille ont atteints leurs objectifs. Les enfants sont


obéissants, ils ont la discipline pour soi-même, ils sont honnêtes et également
cherchent le secret de cette réussite à part la progression, c’est le bon exemple
de l’adulte.
4.3.4. L’éducation des enfants aux Etats Unis

Autre fois, il appartenait aux parents américains d’élever, d’éduquer


leurs enfants. Cependant, la famille américaine possède encore la responsabilité
morale, légale ainsi que naturelle pour la reformation du caractère de l’enfant
mais souvent elle manque l’autorité et la disponibilité de faire ce travail parce
que les parents n’ont plus de temps d’être avec leurs enfants dans les situations
où cet apprentissage, cette formation est possible.

Voici les principaux facteurs influençant le milieu :

1) La division ou désintégration de la société.


L’exode vers les grands centres (villes), l’urbanisme ont réduit la
famille nucléaire avec seulement des adultes, peut être avec un nombre restreint
d’amis qu’on fréquente en utilisant soit la voiture ou bien le téléphone.
En résumé, on compare les USA à d’autres cultures ou bien à lui-même comme
pays, la société américaine se présente comme celle qui est en train de
considérer de moins en moins la famille comme un agent socialisant ou
socialisateur. Si l’enfant n’est pas avec ses parents ou bien les autres adultes, où
passe-t-il ses temps
2) Adultes et copains ou pairs
Les études faites à ce sujet concluent que les enfants passent deux fois
plus de temps avec leurs copains qu’avec leurs parents. Ces mêmes études ont
également montré que : entre deux groupes d’enfants A et B, groupe A souvent
accompagné des adultes et groupe B orienté vers les copains comme résultats,
les enfants orientés manifestent plus de comportements antisociaux, chicaner les
44

autres enfants, mauvaises conduites en public sans politesse aucune… il semble


que ces enfants n’ont pas de choix parce que les parents sont démissionnaires.
3) Les enfants et la télévision
Les expériences ont montré que les enfants qui sont agressifs sont
ceux souvent qui regardent la télévision ou les programmes de la télévision
avaient beaucoup de violences. La télévision est en train de développer et de
maintenir à un point très élevé la violence dans la société américaine et
spécialement parmi les enfants jeunes.
L’importance des copains : Le processus de continuité entre la famille
et le groupe des copains selon ces recherches ci-dessus, l’on a mis l’accent sur
le conflit entre la famille et les copains de l’enfant. Les études ont prouvé que
les deux sources sont égales et importantes mais l’influence de copains est plus
forte que celle des parents.

En résumé, les influences du groupe (copains) sur l’enfant dépendent de la


nature des activités qui se passent au sein du groupe. Lorsque le groupe est
académiquement orienté, les membres travaillent en conséquence. Mais, lorsque
le groupe est non académique le but avoué est de saboter.

En conclusion, l’éducation est trop précieuse, elle ne doit pas se donner d’une
façon hasardeuse. En tant que pédagogue l’on doit savoir que l’éducation
moderne diffère de l’éducation traditionnelle et qu’en conséquence, une
attention particulière doit être portée sur chaque fait éducatif et que si le cas le
nécessite qu’il faut en chercher les causes. L’un des facteurs de l’éducation est
le bon exemple de l’éducation.
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BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

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