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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE DE BUKAVU

I.S.P./BUKAVU

B.P : 854 /BUKAVU

SECTION DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES


DEPARTEMENT DE FRANÇAIS-LANGUES AFRICAINES

TRAVAIL PRATIQUE D ’ EDUCATION COMPAREE

SYNTHESE DU COURS D ’ EDUCATION COMPAREE

Par BULONZA Kabange Didier


Promotion : Première licence, Français-Langues africaines

Cours dispensé par BANZA

ANNEE UNIVERSITAIRE 2022-2023


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INTRODUCTION

Notre travail s’inscrit dans le cadre de l’éducation comparée. Il a été question de lire et
relire le cours d’Education comparée afin de le résumer dans quelques pages sans s’éloigner de la
logique du concepteur. Ceci étant parmi les objectifs poursuivis par le concepteur du cours qui
nous amène à nous approprier le contenu du cours afin d’avoir un regard sur notre système
éducatif et dur d’autres systèmes éducatifs des autres pays lors d’une éventuelle comparaison.
C’est dans cette prospective que nous avons résumé le cours dans cette manière.

En effet, le cours d’Education comparée s’adresse aux étudiants de première année de


licence, futurs enseignants, et leur permet d’avoir une conscience claire de la nécessité de
connaître son propre système éducatif et d’établir un parallélisme entre les différents types,
formes et pratiques d’éducation identifiées dans divers systèmes et relever les avantages et les
inconvénients éventuels avant d’adapter et d’adopter des modèles éducatifs étrangers. Ainsi,
facilement, le futur enseignant qui aura suivi attentivement ce cours peut être en mesure de
définir l’éducation comparée, d’expliquer quelques notions qui relèvent de l’éducation et de la
comparaison, dégager la problématique mondiale de l’éducation.

Ainsi, d’une manière étymologique, disons alors que, l’éducation vient du verbe ‘éduquer’
qui vient de deux termes latin : educere (du latin ex= hors, ducere=tirer, conduire), c’est-à-dire
conduire d’un état à un autre, faire sortir quelqu’un de.

De manière économique, l’éducation est l’acquisition d’habiletés, de compétences, de


savoir-faire, qui permettent aux individus de travailler, d’être utiles à la société et à eux-mêmes
et d’avoir des sources de revenu. A cet effet, l’éducation impliquerait alors le développement de
la capacité des individus pour qu’une société arrive à satisfaire les besoins fondamentaux de tous
et d’assurer de façon permanente l’amélioration de la qualité de la vie en fonctions des priorités
et des valeurs de cette société.

Nous avons distingué deux sortes d’éducation : éducation formelle, celle qui se donne à
l’école et l’éducation non formelle, celle qui se donne en dehors de l’école. Citons alors
l’éducation intellectuelle, physique, morale, sociale,…parmi les sortes d’éducation. L’éducation
dans son ensemble implique quelques agents parmi lesquels nous citons la famille, l’école, l’Etat,
l’individu, les religions,…

Enfin, ce cours se subdivise en trois parties :

Première partie : Quelques problèmes théoriques et pratiques en éducation comparée


CHAP. 1. VERS UNE DEMARCHE DE COMPARAISON EN ETUDE

L’éducation comparée, comme nous le savons, remonte des années 1817 lors de la publication de
l’esquisse et vues préliminaires d’un ouvrage sur l’éducation comparée de M.A JULIEN DE
PARIS. Grâce à cela, et depuis ce temps-là, l’éducation comparée a connu dans son évolution
plusieurs étapes. Disons que, si l’éducation comparée est apparue en 1817, il est évident de
préciser qu’elle a spontanément commencé avec les observations des voyageurs de l’Antiquité
qui ont de tout temps consigné leurs impressions sur l’éducation et la culture des pays visés.

1.1. Les pionniers de l’éducation comparée


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L’éducation comparée a connu plusieurs pionniers parmi lesquels nous citons :


 HERODOTE qui a parlé des coutumes perses en relevant les trois vertus qu’on
donnait, inculquait à l’enfant dès le premier âge (âge de trois ans surtout) : marche à
cheval, dire la vérité et tirer à l’arc.
 XENOPHON qui a exposé le système de formation aristocratique, guerrière et
morale des jeunes perses en confrontant ses buts et sa structure à ceux de l’éducation
athienne qui est plutôt physique et esthétique.

Signalons que HERODOTE et XENOPHON sont deux grecs, pionniers de l’éducation


comparée qui ont non seulement porté leur attention sur des faits éducatifs (de manière
ponctuelle) mais surtout ils ont contribué pour leur intérêt pour l’étranger, pour l’autre, à lever
des préjugés et à contrer les témoignages partiaux portés les Barbares de l’époque.

D’autres pionniers de l’éducation comparée sont les romains CICERON, CESAR,


CATON et SENEQUE qui étaient par le désir de comprendre les mœurs, les comportements et
les valeurs transmise par l’éducation des peuples qui habitent les diverses provinces de l’empire
romain. A ceux-ci, nous pouvons y ajouter d’autres pionniers voyageurs d’autres civilisations qui
ont pratiqué à l’occasion des comparaisons relatives à l’éducation. C’est le cas du pèlerin chinois
YI-TSING, le marchand arabe SOULAIMAN en invoquant l’enseignement chinois et le Tunisien
IBN KITALDOUN qui présente l’intérêt des comparaisons entre sociétés.

1.2.Les précurseurs de l’éducation comparée


En ce qui concerne ce point, des auteurs comme EVERS, BASSET, CUVIER ont présenté des
observations sur l’éducation dans différents pays. Les ouvrages antérieurs des auteurs comme J.P
BRINKMANN (qui compare l’éducation des Anciens avec celle de son époque et recherche de
savoir l’éducation qui était en harmonie avec la nature), FRIEDRICH-AUGUST HECHT (qui
souligne dans l’une de ses œuvres l’importance accordée dans l’éducation de la jeunesse
anglaise à l’exercice physique) et d’autres auteurs allemands, tous leurs ouvrages ont annoncé le
fondement de l’éducation comparée.

1. 3.La période structurelle de l’éducation comparée (avec JULIEN DE PARIS)


Cette période commence avec la publication de JULIEN DE PARIS qui introduit le terme
nouveau d’éducation comparée, en précise le contenu et l’outil méthodologique, propose des
études sur le terrain. Il est donc le fondateur de l’éducation comparée, grâce à son livre «
Esquisse et vues préliminaires d’un ouvrage sur l’éducation comparée »p. 56

Notons que dans sa brochure (son livre), il avait constaté que l’éducation dans les différentes
contrées de l’Europe ne répondait ni aux besoins des enfants et des jeunes, ni aux besoins publics
des Nations et des gouvernements. D’où il avait souligné la nécessité de procéder à des réformes
fondées sur la recherche pour collecter les données qui seront comparées. Julien a mis au point
un instrument « les tables comparatives d’observations » accompagné des exemplaires
questionnaires pour recueillir les données. Grâce à lui et à ses efforts pour la paix et l’unité, en
s’intéressant aux problèmes de l’éducation, il parvient à fonder la société française des Nations
préfigurant les futures sociétés où l’éducation était considérées comme une panacée à la plupart
des problèmes qu’il a résolus : il a mis fin aux conflits tribaux, conflits nationaux, à la guerre, à
la misère et l’ignorance. Pour lui, le bonheur est le but de l’éducation et de la vie et se définit par
trois éléments dont :
la santé (éducation physique), la moralité (éducation morale) et l’instruction (éducation
intellectuelle).
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1. La perspective des enquêteurs


A cette période, des enquêteurs mandatés par leurs gouvernements parcourent l’Europe et les
Etats-Unis avec mission d’étudier des systèmes d’enseignement en vigueur en établissant des
rapports qui servirent de base des réformes projets.

Notons que les enquêtes effectuées et rendues publiques au cours du XIX è siècle étaient
davantage du genre « enseignement à l’étranger » que des études comparées proprement-dites.
Elles étaient entièrement utilitaires et destinées à réformer des systèmes éducatifs. Plus tard, ces
enquêtes s’intéressaient aux niveaux d’enseignement secondaire, supérieur et professionnel.

Signalons d’autres périodes dans l’évolution de l’éducation comparée :

1. La période de systématisations théoriques qui était caractérisée par la création des


institutions permanentes qui s’intéressent à l’éducation comparée, l’édition des annuaires,
des périodiques et des revues, la tenue des congrès et des conférences annuelles sur
l’éducation.
2. La période prospective (1940 à nos jours) qui est caractérisée par la création des instituts
et des centres de recherche et d’enseignement dans différents pays, la création des
associations et l’éducation des revues, des annuaires et la publication des ouvrages.

Quant à ce qui concerne la place de l’éducation comparée dans les sciences de l’éducation et
dans le concert des autres sciences, disons que l’éducation comparée est une science et une
démarche qui permettent, en relation avec des champs disciplinaires variés, d’approcher des
réalités éducatives internationales ou nationales, de les étudier par le biais de la comparaison,
dans leur contexte global, à des fins cognitives mais aussi pragmatiques, pour tenter de
comprendre les problèmes rencontrés, mais aussi d’améliorer l’existant.

CHAP. 2 QUELQUES PROBLEMATIQUES DE L’EDUCATION COMPAREE


2. 1.La nature et les unités de comparaison
En ce qui concerne la nature et les unités de comparaison, cette dernière peut être descriptive,
explicative ou évaluative. La comparaison est descriptive lorsqu’elle peut constituer la première
phase d’une recherche visant l’explication. La description peut, à son tour, être quantitative,
qualitative ou qualitativo-quantitative. La comparaison est explicative lorsqu’elle repose sur la
recherche des causes qui produisent un phénomène et de la fonction qu’il remplit. Il existe deux
sortes d’explications : historique et synchronique ; celle-là recherche les origines des
ressemblances ou des différences constatées, alors que celle-ci rend compte des déterminants
actuels d’un phénomène. Disons que cette comparaison suppose la mise en parallèle d’unité
d’analyses comparables.
Alors on distingue trois plans de comparaison : intra-nationale, internationale et supranationale.
Les comparaisons intra-nationales sont significatives particulièrement dans les Etats
pluriculturels et plurilinguistiques, dans les pays où subsistent des disparités régionales,
culturelles. Les comparaisons internationales prennent l’Etat comme unité. Dans ces
comparaisons, les ressemblances et les différences trouvent leur place dans les comparaisons des
inégalités intranationales, alors que les comparaisons supranationales concernent des unités plus
grandes que l’Etat.

2.2.La problématique mondiale de l’éducation


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Sur le plan mondial, on relève plusieurs problèmes dans différents secteurs (famine, pollution,
exode rural, chômage, etc.). Tous ces problèmes affectent l’éducation et sont affectés par elle. Au
fait, l’analyse des problèmes éducatifs au niveau au niveau mondial montre que la personne
humaine est la clé de l’avenir du monde. Pour ce faire, cette personne doit être épanouie. Il faut
améliorer la qualité des hommes et leur capacité de réaction.

2.3.Les lieux d’éducation Il s’agit des lieux où plusieurs systèmes éducatifs entrent en
contact. On peut citer par exemple : l’enseignement international, les classes européennes,
l’enseignement bilingue et les études sur l’enseignement à l’étranger.

CHAP 3. QUELQUES THEORIES ET COURANTS EN EDUCATION COMPAREE


3.1. Quelques théories en éducation comparée
La dynamique des théories en éducation a connu plusieurs étapes à partir de travaux des
précurseurs jusqu’aux contributions de l’entre-deux guerres. Des auteurs anglo-saxons se sont
manifestés dans les premiers essais théoriques en éducation comparée.

1. Mathew ARNOLD

Il présente 4 facteurs qui interviennent dans un projet de réformes éducatives : les différences
nationales, les traditions historiques, le caractère national et les conditions sociales, économiques
et géographiques. Ces facteurs peuvent constituer deux groupes : le premier facteur dans un
groupe et les trois derniers dans un autre.

2. Michael SADLER

Pour lui, l’Etat, l’Eglise, l’économie, la famille, les minorités nationales, l’influence des
universités, les questions financières et la politique constituent les facteurs internes et exogènes
des systèmes éducatifs et sont des forces déterminantes qui permettent de comprendre et
d’expliquer la structure d’un système éducatif.

3. I.L. KANDEL : il a développé et appliqué les idées de SADLER. Son point de vue en
éducation comparée est essentiellement théorique, c’est-à-dire c’est grâce à l’histoire que
l’on doit découvrir les particularités nationales typiques et caractéristiques d’un système
éducatif.

Pour ces deux figures, les facteurs explicatifs en éducation comparée se situent hors de l’école et
les analyses doivent revêtir un caractère interdisciplinaire.

4. Nicolas HANS : il présente les facteurs déterminants des systèmes éducatifs nationaux,
entre autre :
 Les facteurs naturels : race, langue, géographie, économie
 Les facteurs religieux : puritanisme, catholicisme, anglicanisme…
 Les facteurs des idéologies séculières : humanisme, socialisme, démocratie,…

Pour comprendre et expliquer les différents systèmes éducatifs, HANS insiste sur le point de vue
historique ou sociologique qui fait appel au facteur racial, lequel recouvre au fond le caractère
national.
5. Friedrich SCHNEIDER : estime que les systèmes éducatifs de divers pays sont les
résultats de l’action commune de plusieurs « forces dynamiques ». S’opposant aux
travaux anglosaxons en éducations en éducation comparée selon lesquels pour
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comprendre ce qui se trouve à l’intérieur de l’école, il faut souvent étudier, analyser ce


qui lui est extérieur. Les facteurs exogènes (SADLER, KANDEL, etc.), SCHNEIDER
objecte que les facteurs exogènes, à eux seuls, ne sauraient fournir une explication
valable des caractéristiques de l’éducation des nations.

Selon lui, les forces dynamiques à considérer sont : le caractère national, l’espace géographique,
la culture, la science et la philosophie, la stratification sociale et politique, l’économie, la
religion, l’histoire, les influences étrangères et surtout les influences immanentes.

6. Pedro ROSSELLO : il est à la base de l’éducation comparée « dynamique » et divise les


travaux d’éducation en deux parties :
 L’éducation comparée descriptive ou statique (réunion des documents, observation des
faits et comparaison entre les faits observés pour analyser les différences et les analogies.
 L’éducation comparée explicative ou dynamique qui recherche les causes des
phénomènes comparés et si possible de leur évolution ultérieure et émet des hypothèses.

ROSSELLO parle des forces déterminantes et développe la théorie sur les courants éducatifs et
leurs principes déterminants sur la base empirique. Il a été frappé par la répétition dans le temps
ou par la fréquence dans l’espace de certains phénomènes déterminants.

3.2. Les grands courants en éducation comparée

L’analyse des courants éducatifs montre comment les phénomènes ont évolué dans un ensemble
du pays. Une analyse plus fine ouvre la voie de la diversité de formes que peuvent revêtir les
problèmes de différents pays. Quelques courants éducatifs trouvés en éducation comparée :

 L’ère des reformes ;


 L’école pour les masses ;
 L’influence croissante de l’Etat dans l’éducation ;  L’enchérissement de l’enseignement
;  L’éducation par l’action.

3.3. Les principes déterminants de ces courants en éducation comparée Ces


princes sont :

 L’influence mutuelle de l’école et de la vie


 L’interdépendance des faits éducatifs

3.4. Les facteurs qui influencent les systèmes éducatifs

A quoi est du la diversité de systèmes éducatifs ? Il existe certains facteurs qui influencent la
nature du développement de l’éducation dans un pays.

Ces facteurs sont :

 Les facteurs économiques

Le système éducatif d’un pays est modéré et affecté par l’activité économique de ce dernier.
Dans un pays agraire, le système éducatif doit y fournir des travailleurs qui contribuent à la
production agricole. Un pays qui dépend d’une industrie doit se caractériser par un système
éducatif dont une partie des diplômés destinés à gérer cette industrie et à y travailler pour
garantir le bien économique du pays.
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 Les facteurs géographiques

Disons que la position géographique a un impact sur la culture, la civilisation et l’éducation d’un
pays. Les positions géographiques influencent les modes de vie, la civilisation, la culture et les
institutions sociales. Le climat peut déterminer l’âge le plus approprié pour un enfant de débuter
sa scolarité.

La topographie, peut aussi déterminer le contenu des systèmes éducatifs, les moyens et les
instruments utilisés pour l’enseignement.

 Les autres facteurs qui influencent le système éducatif d’un pays sont : les facteurs
politiques car la politique oriente l’éducation de façon que celle-ci puisse servir les
objectifs politiques ;
 Les facteurs religieux, car les programmes d’enseignement sont élaborés en n’oubliant
pas des contenus du religieux. La religion influence l’éducation d’un pays.
 D’autres facteurs sont soit raciaux, soit linguistiques car la langue étant un élément
culturel, elle caractérise un peuple et influence l’organisation de son système éducatif,
soit enfin des facteurs moraux et philosophiques.

Deuxième partie : Quelques aspects méthodologiques en éducation comparée


CHAP. 4 L’APERÇU DE QUELQUES METHODOLOGIES
En effet, plusieurs méthodologies sont utilisées en éducation comparée. Notamment : la
méthodologie de M.A. JULIEN, les méthodologies utilisées par les organisations internationales,
la méthodologie proposée par la théorie des courants éducatifs de Pedro ROSSELLO, les
méthodologies fondées sur les autres disciplines, etc. Mais l’occasion nous est efficace d’aborder
toutes ces méthodologies. Nous traitons les suivantes :

4.1. La méthodologie de M.A. JULIEN

Par cette méthodologie, JULIEN a utilisé le questionnaire qui devrait être envoyé aux divers
pays. Le dépouillement statique aurait dû permettre à constituer des tableaux analytiques qui
seraient considérés comme un thermomètre pour relever des défauts essentiels et des lacunes
dans les détails ou dans l’ensemble des structures de l’enseignement. Et le questionnaire
comportait six séries de questions concernant le niveau de l’éducation dans les écoles publiques
dans différents pays.

4.2. Les méthodologies de comparaison « pure »

L’adjectif qualificatif « pure » fait allusion aux méthodologies qui se basent uniquement sur les
termes « comparaison » et « éducatif » en évitant toute considération théorique. Cette
méthodologie couvre la méthodologie de degré de comparaison de Frank HILKER, et le schéma
progressif de Bereday.

4.3. Les méthodologies fondées sur d’autres disciplines

Dans cette méthodologie, il y a l’apparition de deux autres méthodologies : les comparaisons


fondées sur les méthodes de l’histoire et de la géographie et la méthode fondée sur la sociologie
(fonctionnalisme).

4.4. L’approche par les problèmes


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L’approche par les problèmes est une méthodologie comparative consistant à choisir un certain
nombre de thèmes problématiques relatifs à l’éducation en vue de dégager les formes variées
sous lesquelles ces thèmes se présentent dans divers systèmes éducatifs nationaux.

CHAP. 5 Les méthodes et techniques de traitement d’analyse des données


En sciences sociales, on distingue généralement les méthodes : quantitatives et qualitatives. Etant
donné que l’éducation comparée n’a pas de méthodes propres, recourt à celle d’autres
disciplines. Parmi les méthodes quantitatives, la statistique occupe une place de choix en
éducation comparée.

5.1. La statistique

En tant qu’instrument de recherche, elle sert à présenter, à décrire, à classer les phénomènes, à
les expliquer et voire à les prévoir. Ainsi, on distingue la statistique descriptive et la statistique
inférentielle. Dans le cadre de ce cours, c’est souvent la première qui est utilisée.

A. La présentation statistique de données différentes

Une fois les données sont recueillies, elles doivent être présentées de la manière la plus parlante
possible, et se fait soit par tableau soit par graphique.

B. La description statistique

Les caractéristiques de la statistique descriptive peuvent être regroupées en quatre catégories à


savoir :

 Le total et le pourcentage ;
 Les paramètres de tendance centrale et de dispersion : moyenne, mode, médiane,
écarttype
 Les indices qui servent à représenter l’évolution d’un phénomène.
C. La classification
La classification est le regroupement des éléments en catégories, qui correspondent à des
ensembles fondés sur un certain nombre de caractères communs qui révèlent leur parenté.
L’analyse factionnelle est l’une des techniques de classification qui permet d’établir des
typologies des pays selon les indicateurs retenus.

D. L’explication

Pour cette partie, les techniques les techniques les plus utilisées sont :

 Le coefficient de corrélation ; 
La régression.

5.2. Les autres méthodes d’analyse

Les chercheurs en éducation comparée s’intéressent à d’autres méthodes notamment :


dialectique, systémique, fonctionnaliste, l’analyse de contenu, etc.

a. L’analyse de contenu
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Elle relève le contenu d’un message verbale ou non verbal, et aussi, dans une certaine mesure, les
déterminants et les effets de ce message. C’est une méthode de recherche objective, systématique
et quantitative du contenu.
b. La méthode dialectique

Elle est fondée sur des idées de mouvement, d’interdépendance et de contradiction. Elle consiste
à saisir les faits dans leur totalité, leurs multiples facettes et leurs contradictions de même que
leurs changements.

c. L’approche systémique

Elle se distingue de la dialectique par l’accent mis sur l’équilibre, la régulation et


l’interdépendance et est axée sur la notion de totalité.

d. La méthode fonctionnaliste

Elle met l’accent sur l’étude des fonctions assumées par les éléments d’un phénomène, d’un
objet. Le fonctionnalisme d’une manière générale est une théorie ayant une valeur explicative et
non pas seulement descriptive.

e. Le structuralisme

A l’origine, il désigne certaines théories linguistiques ayant en commun le fait de considérer la


langue comme un ensemble.

Dans les sciences humaines, elle est une théorie méthodique selon laquelle les éléments
empiriques d’un système, d’un tout organisé, sont définis et déterminés par les relations ou
structures de l’ensemble analysées en tant que telles. 5.3. Les techniques de collectes des
données

Comme certaines données existent avant la recherche, d’autres sont à construire. Ainsi, quelles
que soient les données des techniques spécifiques s’imposent.
5.3.1. La technique documentaire

Etant donné que, en éducation comparée, les sources de documentation et leur nature sont
extrêmement variées, elles font l’objet de celle-là. L’information écrite (ou orale) peut être
publique ou privée.

En effet, il existe plusieurs types de documentations : les documents officiels et non


officiels.

A. Les documents officiels

Ils proviennent des sources nationales ou rassemblées par les organisations internationales, ils
constituent la principale documentation utilisée par les comparatistes et réunie par les
statistiques.

B. Les documents non officiels

En dehors de l’information fournie par les services nationaux de statistique, il existe une
abondante documentation provenant de diverses sources. Il existe beaucoup de documents écrits
et non écrits.
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Pour les premiers, la source est principalement la littérature, la presse et les articles sur
l’éducation par contre le second, on peut mentionner les films, les émissions de radio et de
télévision, les images, objets, les enregistrements,…

Les autres techniques de collecte des données


Il en existe plusieurs, mais les principales techniques sont :
 Le questionnaire écrit, le plus souvent envoyé par la poste
 L’interview (plus ou moins structurée, libre, approfondi qui met face l’enquêteur et les
enquêtés.
 Les tests

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