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16/01/23
Introduction =
Introduction =
Problème de l’éducation en France = sélection très forte en fonction de l’origine sociale jeunes
avec des difficultés cognitives (français, mathématiques, etc.), tandis que partout en Occident le
niveau de diplôme attendu s’élève perte d’attendus basiques
+ crise de recrutement des profs (qui évitent les collèges de ZEP, etc.)
/!\ ne pas autonomiser le système scolaire en attribuant ses problèmes à son fonction travail du
sociologue de replacer l’école dans son contexte sociétal
Pays développés qui présentent une espérance de vie scolaire plus longue (et réciproquement avec
les pays en développement, ex = Centre-Afrique) + évolution des mœurs en fonction de la période et
du milieu social
a) Approche de l’économie
b) Approche de l’histoire
Antoine Prost thèse sur l’histoire de l’éducation opposition sur le raccourcissement du temps
scolaire en primaire, ce qui plaît aux enfants et aux parents des milieux favorisés mais est néfaste
pour l’éducation d’après l’analyse historique
Le collège est une création récente, datant de 1960, avant quoi la primaire précédait les petits lycées
(favorisés) ou marquait plus simplement la fin du parcours scolaire.
Question = qui recruter ? Descendre les profs de lycée ou faire monter les instituteurs de
primaire ?
Sous DG, on considère que le collège est un petit lycée tronc commun avec des enseignements
spécialisés ; ainsi, on a un passage très difficile du CM2 à la 6 ème (absence d’un instituteur unique et
proche de l’élève) dans les autres pays, la transition est plus douce.
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ENJEUX DE L’EDUCATION
L’approche historique permet de structurer l’éducation en fonction de moments clés pour la
déterminer.
c) Approche de la sociologie
En France, la sociologie s’est développée assez tôt bien que la discipline soit récente (en 1945, que 4
chaires de sociologie, licence en 1958). Le thème de l’éducation y est vite porteur et est mobilisé par
l’Etat pour planifier le système scolaire nécessaire pour la modernisation de l’éducation française
Les sciences de l’éducation ont permis d’ « ouvrir la boîte noire » de l’école, en réalisant des
enquêtes statistiques pour prendre conscience de ce qu’il se passe réellement en classe.
Mona Ozouf, Etudes (2010) instrument/institution d’égalité, fonder le citoyen français républicain
par l’école nécessité de construire une école républicaine uniformisée et centralisée, sur le
modèle centralisé français
Assise du régime républicain par l’école, via notamment les professeurs (« hussards noirs ») prêchant
la bonne parole républicaine.
Loi Guizot en 1832 qui laïcise l’école et permet la liberté de l'enseignement et l'organisation d'un
système scolaire public. Les communes de plus de 500 habitants ont l'obligation d'entretenir une
école. Le clergé catholique conserve néanmoins une très large influence.
Lois Jules Ferry qui permettent une école gratuite, obligatoire et laïque contrôle d’absentéisme
des enfants contre les familles paysannes les plus récalcitrantes.
Celle-ci se fait comme effet de la guerre 14-18, où les gens de toutes les classes sociales se sont
retrouvés au même niveau dans la merde de la guerre mémoire commune avec les monuments
aux morts
Avec les liens qui s’étaient tissés pendant la guerre, remise en question du système éducatif et des
cases sociales qu’il crée. Dans les années 20 réflexion sur l’unification de l’Ecole (= Ecole unique)
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ENJEUX DE L’EDUCATION
On a un déblocage dans les années 60 (décret Berthoin, création des CEG, loi Haby en 1975) +
volonté de réinjecter de l’économie en plus des enseignements littéraires et scientifiques. Le social
est négligé.
Pourquoi s’intéresse-t-il à l’éducation ? Dans son contexte, la sociologie n’existe pas à l’université. A
l’époque, il est important de suivre le moins de cours possibles pour avoir le temps d’effectuer des
recherches. Car il est républicain, on lui offre un poste à l’université de Bordeaux, comme chargé de
cours sur des questions de pédagogie il s’y intéresse involontairement
L’éducation est pour lui un lieu central de la socialisation de la jeune génération lieu central
d’apprentissage et de fabrication de l’être social. Durkheim n’est pas marxiste/révolutionnaire, il
considère que chacun doit trouver sa place dans la société.
Durkheim suit une approche socio-historique. Son livre (voir titre de la partie), peu cité et lu, résume
10 siècles d’enseignement et travaille sur les méthodes et ce qu’on enseignait. Il théorise donc une
révolution du système éducatif à partir du vieux système d’enseignement pédagogique.
L’histoire est l’inconscient de notre société : « Il y a de l’homme d’hier dans l’homme d’aujourd’hui,
bien que ce dernier n’en ait pas conscience ».
Bourdieu travaille sur les annotations des professeurs et leur sens sur les catégories de jugement des
profs. Il montre qu’inconsciemment un critère important rentre en considération = la copie ne doit
pas être trop scolaire (ajout de connaissances extérieures, d’une touche personnelle, etc.).
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ENJEUX DE L’EDUCATION
Paul Lapie s’inscrit dans la continuité de Durkheim ; il participe à la revue L’Année sociologique dans
laquelle il va contribuer au système scolaire. Il va devenir inspecteur et mettre en place des enquêtes
sur le système scolaire, parues en 1904 et 1911.
Il va ensuite s’intéresser à la criminalité juvénile. Il va prouver que les jeunes délinquants n’ont pas
une socialisation différente ou une perte d’un impératif religieux, mais simplement une situation
familiale plus complexe.
A l’avenir, c’est l’INED (Institut National d’Etude Démographiques), créé en 1945, qui va s’occuper
de réaliser des enquêtes sur le milieu scolaire. Dans les années 50, elle s’intéresse sur l’orientation
scolaire des élèves ; à ce moment-là, la moitié des élèves français arrêtent leurs études après le CM2
enquêtes longitudinales (= sur le long terme).
Bourdieu et Passeron analysent la sociologie du système scolaire, et écarte la notion de sélection par
capital économique pour théoriser un capital culturel = un capital qui se transmet par un ensemble
de sanctions parentales (emploi du temps, réprimandes, etc.). Ils recommandent donc une
pédagogie rationnelle, c’est-à-dire différenciée selon les capitaux culturels des enfants.
On sait que le récit a posteriori, comme c’est le cas dans des enquêtes rétrospectives, sont sources
d’erreurs, de faux souvenirs. L’enquête Panel va donc porter sur les faits actuels = des lettres sont
envoyées aux parents avec obligation de l’Etat de répondre 80% de réponse, force et précision des
résultats.
On a ainsi pu mieux comprendre différentes dimensions de l’enseignement = les acquis des élèves
(tests de positionnement), le lien entre la situation domestico-familiale et les résultats scolaires, etc.
Plus de 70% des Français sont bacheliers hiérarchie entre les différents baccalauréats. En 2007, les
statistiques d’Hugo Pélétat montrent, selon un panel, les trajectoires des élèves après le baccalauréat
57% vers une filière générale, 10% en CAP, 17% en filière pro et 14% redoublent phénomène
de différemment.
En 2012, il n’y a plus que 40% de filières pro opacité de l’enseignement en lycée pro qui empêche
d’analyser leur fonctionnement
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ENJEUX DE L’EDUCATION
Hausse du décrochage cognitif (Joanie Cayouette-Rembliere) élèves de collège qui, bien que
présents dans l'établissement, décrochent de leurs apprentissages pour des facteurs
sociaux/familiaux sur lesquels les professeurs ne peuvent intervenir.
Tableau qui montre un inégal accès et réussite au bac selon le sexe et le milieu social
Politique dans les années 2000 pour une discrimination positive en faveur des milieux sociaux
défavorisés petites améliorations, mais le système scolaire français reste très hiérarchisé
intériorisation, discrimination, etc.
13/02/23
Le système éducatif anglais est très fractionné, en fonction de plusieurs paramètres = niveau de
revenu des parents (malgré des bourses), localisation géographique (Angleterre, Irlande, etc.). Le
système anglais se revendique élitiste et sélectif inégalités sociales en fonction de ce qu’on
appelle des pastoral dimensions, les dimensions non-éducatives de l’école (nourriture, etc.) accès
différencié aux biens scolaires en fonction de caractéristiques socialement construites.
Attainment gap = différence entre les résultats des élèves des milieux favorisés et ceux des
milieux défavorisés
Il y a une forte différenciation des élèves en fonction des origines ethniques (blancs, noirs, asiatiques,
etc.) différence avec la France où ces statistiques sont interdites
Euphémisation des écoles privées anglaises on parle d’indepedent schools 44% des élites
politiques a été dans ces grandes écoles contre 7% pour la population moyenne, en sachant que 90%
des élèves anglais vont dans leur école de secteur
Les écoles type Eton peuvent être considérées comme des institutions totales (Goffman) voir
cours de sociologie
Reflet de cet élitisme dans Harry Potter (né sorcier = né dans la bonne CSP)
27/02/23
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ENJEUX DE L’EDUCATION
Une première définition est celle de souligner qu’utiliser le terme cancel culture s’inscrit dans une
critique, avec une dimension implicitement péjorative.
Définition stable = « L’expression public d’un sentiment de choc, d’outrage, dans le but qu’une
personnalité publique soit démise de sa position en tant que personnalité publique » (Simon Gubler)
Le terme de « cancel », de même que le terme « woke », vient de l’argot afro-américain. Son
utilisation au sens actuel naît sur Twitter dans les années 2010 importance d’une naissance sur
des espaces virtuels, ce qui renvoie à des pratiques de call out/troll propre à Internet.
Ex = un tract envoyé en 2015 par une association étudiante invitant se questionner sur la nature
raciste de son déguisement d’Halloween réponse d’une professeure qui parle de l’école comme
étant devenu un espace de censure et réponse virulente de la communauté étudiante dénonciation
dans les médias d’un comportement incorrect des étudiants
Ex = Après avoir tenu des propos transphobes, Germaine Greer a fait l’objet d’une pétition pour
l’annulation d’une de ses conférences, qui a obtenu gain de cause réaction dans les médias qui
parle d’une cancel culture par les « féminazis »
Récupération politique de cette rhétorique (ex = Boris Johnson qui dénonce la cancel culture
et le wokisme proposition de loi en faveur du free speech)
Notion sociologique de répertoires d’action = Charles Tilly la définit comme une pratique collective
militante et politique, à la fois propre aux groupes et aux causes, et historiquement communs (ex = la
manifestation en France).
La cancel culture peut donc revêtir une dimension positive lorsqu’on la considère comme
une pratique militante
Analyse du débat dans l’espace par Jürgen Habermas, corrigé par Nancy Fraser voir diapo et
recopier le proposition/réaction des arguments
Voir dans diapo les conseils pour envisager les cancel culture
Jason Kottke démontre que la cancel culture partage théoriquement des caractéristiques communes
avec le concept de panique morale =
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ENJEUX DE L’EDUCATION
L’occasion pour les politiques réactionnaires et les commentateurs d’articuler un discours à
partir du phénomène.
Paniques morales = faits originels distordus et exagérés, diffusion massive de cette image déformée,
construction de stéréotypes autour de ce qui est perçu comme une déviance, légitimation par les
autorités, mobilisations collectives autour de l’enjeu, dissipation et persistance.
La cancel culture est une formule, donc polémique, pour disqualifier des pratiques ou au contraire
les revendiquer. Elle doit aussi être analysée sociologiquement, selon les variables de répertoire
d’action, sphère publique, panique morale, etc. On a enfin, à travers la formule, une différenciation
sociologique, ne serait-ce qu’en fonction de l’âge (ex = pas la même réponse selon les âges à la
question « Peut-on rire de tout ? »).
En France, la notion va se polariser, dans le débat public, autour des termes comme « wokisme » ou
« islamo-gauchisme ».
06/03/23
HMMM PIERRE MATHIOT
L’éducation prioritaire =
1950 = 5% des français nés en 1932 obtiennent le baccalauréat beaucoup plus d’hommes que de
femmes
2022 = On est passé à 82% 14% de filles de plus que de garçons, a fortiori pour le bac général
La place et la valeur du baccalauréat a changé (la rareté faisant la valeur) ; c’est aujourd’hui
un point de passage vers une carrière académique
En 1984, Jean-Pierre Chevènement avait fixé un objectif de 80% d’une classe au bac aujourd’hui
on cherche à atteindre 50% d’une classe en licence
La bascule s’effectue au cours des années 80 (de 20% d’une classe en 1970 à 63% d’une classe en
2000). Le lycée s’ouvre progressivement à de nouvelles classes sociales qui avant n’y allaient pas
dévalorisation, déreconnaissance du métier d’enseignant = être prof d’une minorité VS enseigner à
tout le monde
Cette ouverture se fait par la création du bac technologique et des IUT en 1966-67 et du bac pro
dans les années 80 pose la question de leur valeur = est-ce la même qu’un bac général ? DG
répond « oui » pour le bac technologique, la même chose se fera pour le bac pro.
Avec la scolarité rendue obligatoire à partir de 3 ans, le nombre d’élèves augmente ; on a 12,5
millions d’élèves entre la maternelle et la terminale. On a 3,5 M de collégiens contre 2,4 M de
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ENJEUX DE L’EDUCATION
lycéens 300 000 décrocheurs entre le collège et le lycée (surtout des garçons), ce qui est
catastrophique dans un pays qui valorise les diplômes comme la France.
Le métier de professeur, par le concours de l’agréation, a perdu en attractivité (ainsi que les
proviseurs, principaux, etc.), les affectations rendent leur situation instable ; tandis que les
contractuels sont certains d’être affectés proches de chez eux augmentation du pourcentage de
contractuels dans l’EN.
7000€/an/élève dans le 1er degré (maternelle à CM2) 11% de moins que la moyenne de
l’OCDE
8800€/an/élève au collège
11 300€/an/élève au lycée G et T
12 700€/an/élève au lycée pro
Le financement du lycée en France est 30% supérieur à la moyenne de l’OCDE par lycéen. Les
enquêtes PISA permettent d’indiquer l’état de l’éducation en France.
IPS = Indice de Positionnement Social indice individuel attribué à chaque élève, puis par moyenne
à chaque établissement (d’abord privé, puis rendu public)
En tout, 20% des écoles élémentaires sont en-dessous de 90, dont 61% en Seine-Saint-Denis.