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I) Introduction

Faire des liens entre les différentes approches de l’école = mieux appréhender les spécificités. Le
système actuel de l’école est un combat qui a mis du temps à se mettre en place = CULTURE du
métier.

1) Histoire du système éducatif jusqu’aux années 70


A) De l’ancien régime à la révolution

L’origine de l’école est lointaine (Charlemagne), les congrégations religieuses sont à l’origine de
l’école primaire.

Au MA, des élèves qui savent lire et écrire, l’école reste destinée aux plus grands.

A partir de la 2ème moitié du XVIIème siècle, l’Eglise a voulu rendre accessible des textes pour
contrôler le peuple. Elle souhaitait prendre en charge l’éducation.

Au niveau de l’école primaire : 17ème siècle et principalement dans les bourgs, le clergé et la
bourgeoisie mettent en place des écoles gratuites. MADOC. L’Eglise enseigne le catéchisme. Dans les
campagnes, cela reste MADOC Charles Demias (promoteur du dvpt de l’essor de l’école dans les
campagnes) + JB de la Salle (enfants pauvres).

 Changement pédagogique : enseignement en langue française et association de lecture et


écriture.
 Révolution pédagogique qui a mis un siècle et demi à se généraliser.
 L’Etat se décharge de l’éducation au bénéfice de l’Eglise.
 Remise en question de la place de l’Eglise dans l’éducation.

Discours changeants qui commencent à prôner l’éducation par l’Etat.

A l’approche de la révolution, deux grands changements sont à noter :

- Une modif de la vision de l’éduc


- Un dvpt de l’humanisme
B) La Révolution française et l’éducation nationale

Education = bien de tous + relation éducation/raison/citoyenneté _> envie de démocratiser


l’éducation car quand on éduque les enfants on forme les citoyens de demain.

Les 1ers revolutionnaires : rompre avec la main mise de l’Eglise, articuler le primaire et secondaire,
contrpoler les écoles de province par un pouvoir central, interrogation sur le fait de privilégier
l’éducation ou l’instruction et jusqu’où divulger les savoirs et lesquels ?
25 projets différents élaborés en 6 ans (assez dense) mais 2 grands projets se démarquent et
influencent la 3ème République :

- Le projet de Condorcet : l’éducation est le fondement de l’égalité entre les hommes. Pour C.,
un être éduqué ne peut être inférieur à un autre (pas de distinction riches/pauvres,
garçons/filles) donc il propose un enseignement gratuit identique aux garçons et aux filles et
obligatoires de 8 à 12ans. Il faut enseigner lecture/écriture. Il faut une poursuite de
‘lesneignment : lien primaire et secondaire mais aussi avoir une offre large pour permettre à
chaque personne de révéler ses talents. Il faut une indépendance des écoles et de
l’éducation vis-à-vis de l’Etat (si l’Etat n’est pas démocratique, risque de divulgation) 
aspect très critiqué car non arbitraire.
Le plan C. a été écarté car très couteux, ce projet ne mettait pas assez en avant les idéaux de
la Révolution. MAIS, ce projet a réuni la gratuité, la liberté et la laïcité = SE français actuel.
- Le projet de Le Peletier de Saint-Fargeau : école gratuite de 5 à 11ans. Il propose des
internats entretenus par l’Etat. Projet écarté car trop couteux et trop autoritaire car enfants
écartés de leurs parents.

Trois lois échelonnées entre 1793 et 1795 :

- Le décret de Bouquier (1793) : 1ère loi scolaire sur l’enseignement primaire : obligation
scolaire pour 3 ans pour les enfants de moins de 6 ans, gratuité et liberté de l’enseignement.
- La loi Lakanal (1794) : une école pour 1000 hab (avec une section fille/ une section garçon),
programme étoffé (français, maths, EMC, sciences…)
- La loi Daunou (1795) : fin de l’obligation scolaire et de la gratuité, la création des écoles est
laissée à l’appréciation des autorités départementales, programme réduit à la
lecture/écriture/calcul et morale républicaine.
 Il y a souvent des retours en arrière.

Quel bilan tirer à l’issue de la Révolution ?

- L’instruction est quelque chose de libérateur et contribue à l’indépendance intellectuelle


- Eduquer c’est amener à exercer son raisonnement et son jugement
- L’instruction c’est la condition d’exercice d’un citoyen
- L’éducation doit reposer sur la langue française
- En plus du lire, écrire et calculer, il importe de laisser une place importante aux MADOC
C) De la Révolution aux monarchies du XIXème siècle

1804-1814 : le système Napoléonien = retour de l’Eglise et prise en lain du secondaire par l’Etat. Au
niveau du prmaire : corps enseignant au service de l’Etat.

1914-1830 : la restauration = retour du contrôle ecclésiastique et des notables

1830-1848 : la monarchie de juillet = reprise en main de l’Etat -> Loi Guizot (1833) : déshérence du
primaire -> Notion de service public d’enseignement. Cette loi marque l’interventionnisme de l’Etat
dans les contenus, dans le choix des supports/manuels (donc à travers la pédagogie). Cette loi donne
l’obligation pour toutes les communes d’avoir une école (loi de l’instruction). Création des « écoles
normales » : les maitres d’école deviennent des instituteurs.

D) De la 2ème à la 3ème République

1848 : la révolution proclame la 2nde République. Le rôle des enseignants est d’éduquer les futurs
citoyens qui iront voter. Carnot : gratuité, liberté et obligation scolaire (cf. Condorcet)

1852-1860 : 2ème république : reprise en main par la bourgeoisie et l’Eglise. Loi Falloux (loi du parti de
l’ordre) : retour en arrière, redonne à l’Eglise le contrôle et la surveillance des programmes.

Jean Macé (ligue l’enseignement) : programme d’éducation pour tous, geatuit, laique, pubkic et
oblifatoire.

Victor Duruy : gratuité, des écoles pour les filles dans les communes de moins de 500 hab, systèmes
des classe CP au CM2, modif des programmes (avec intrudction de Histoire Géo).

Quel bilan tirer à la fin du second Emoire ?


- Progrès de la scolarisaion et de la formation des maitres mais toujours une emprise de
‘lEglise zr des poivoirs locaux
- Une vague en faveur de l’instruction : création de bibliothèques, apparition de structures
d’enseignements populaires, développement des sciences et techniques…
E) De la 3ème République au XXème siècle

1870 : une laicité difficile à mettre en place : combat entre les Républicains et l’Eglise. Pourtant
l’école devient un enjeu politique essentiel. Une série de loi va être voté en faveur de la liberté =
libération qui s’opère.

1879 : l’école de Jules Ferry (grand admirateur de Condorcet et veut une école neutre, obligatoire,
gratuite). Il va remanier le SE français :

- Le primaire devient obligatoire et gratuit


- L’enseignement est assuré par un personnel d’Etat entièrement laïque
- Le primaire est organisé en écoles maternelles, élémentaires, manuelles et supérieures
- Le secondaire ne change pas : les études restent payantes, souvent destinées à la
bourgeoisie.

Quel bilan tirer de la IIème République ?

- Création d’un système scolaire, laique gratuit et obligatoire


- Généralisation de la prise en charge du peuple et de son alphabétisation
- Mais, pas de mixité dans les écoles et un modèle républicain plus proche du patriotisme que
de l’universalisme
F) Le système éducatif au XXème siècle

Début du siècle : apparition des pédagogies nouvelles : Dewey, Montessori, Decroly -> participation
active de l’apprenant. Cette PN déclare que l’apprentissage doit mobiliser l’autre et plus on le rendra
acteur plus il fera des progrès. Cette PN trouve l’école traditionnelle trop autoritaire et ne prenant
pas en compte les besoins de l’enfant.
Ce courant amène à comprendre 2 choses : les enfants sont des être humains avec une personnalité
à prendre en compte dans l’enseignement ainsi que des facteurs affectifs (un enfant apprend ce qu’il
aime)

19.5 : séparation Eglise/Etat : l’école s’organise de mieux en mieux, une école maternelle avec ses
spécificités et élémentaire avec un contenu simplifié et hiérarchisé.

1900-1940 : MADOC

1936 : Jean Zay (Front populaire) -> scolarité obligatoire jusqu’à 14ans et nouvelles directives :

- La gratuité à toutes les classes de l’enseignement secondaire


- L’instauration du sport à l’école
- La mise en place des études dirigées
- Le certificat d’étude devient obligatoire pour continuer ses études dans le secondaire
- Création des classes MADOC

1940-1945 : l’Etat français et le retour en arrière car peur de l’égalité : retour en masse des écoles
privées, rétablissement des congrégations religieuses. L’école devient celle de la collaboration.
Période noire pour l’école qui a marqué les instituteurs.

1945-1958 : l’après-guerre et la reconstruction de l’école primaire.


1958-2022 : la 5ème République et une succession de réformes en faveur de l’école et de la réussite de
tous les élèves.

2) Les grandes réformes de 1975 à nos jours

Au fil des décennies, le but est de créer une école commune avec l’idée de penser le SE pour qu’il soit
le + adapté aux élèves.

LES GRANDES LOIS DE L’EDUCATION OBJECTIFS


1975 : loi Haby Unifier les différentes structures administratives
pour créer un collège unique, gratuit et
obligatoire.
1982 : rénovation du collège unique (Alain - Donner aux établissements la possibilité
Savary) d’adapter les enseignements aux élèves
qu’ils accueillent
- Favoriser le travail en équipe
pédagogique et pluridisciplinaire et
l’élaboration de projets éducatifs
1989 : loi d’orientation (Lionel Jospin) Modifier le système éducatif pour faire la
priorité nationale :
- Mise en place des cycles et de
l’interdisciplinarité
- Développement de la différenciation
pédagogique
- Elaboration de projet d’établissement
- Certification de l’ensemble d’une classe
d’âge
- Création des IUFM avec un recrutement
à BAC+3
- Création des conseils école-collège, du
conseil national des programmes…
1993 : réforme des collèges (François Bayrou) Organiser autrement le collège de façon à ce
qu’il ne soit pas uniforme :
Organisation du collège en 3 cycles, parcours
diversifiés pour les élèves en difficultés, mise en
place d’études dirigées, emplois du temps
modulés, effectifs allégés…
1998 : La réforme des collèges (Ségolène - Meilleure prise en compte de la
Royal) diversité des élèves
- Diversification des méthodes
d’enseignement
- Amélioration de la vie de la « maison
collège »
2001 : Le collège républicain (Jack Lang) - Modification des méthodes
pédagogiques/diversité des élèves
- Evaluation des élèves
- Période d’intégration pour les 6èmes,
itinéraires de découverte, options en
3ème
2004 : Loi du 15 mars 2004 (Luc Ferry) - Lutte contre l’absentéisme
- Principe de laïcité, importance des
valeurs d’égalité et de respect de
l’autre.
2005 : La loi d’orientation pour l’avenir de - Faire réussir tous les élèves (dont ceux
l’école (François Fillon) en situation de handicap)
- Elever le niveau de formation des
jeunes français : redresser la situation
de l’enseignement des langues
- Garantir l’égalité des chances
- Favoriser l’insertion professionnelle des
jeunes, diplôme et qualification
reconnue pour tous
- Mise en place du socle commun de
connaissances et de compétences
2008 : Orientations prioritaires (Xavier Darcos) - Organiser autrement l’école primaire :
suppression des cours le samedi matin
- Mise en place de nouveaux
programmes : renforcement des
langues vivantes
- Mieux accompagner les élèves :
déploiement d’enseignants référents
pour les élèves en situation de handicap
2009 : La réforme des lycées (Luc Chatel) - Réduire les inégalités
- Mieux préparer les lycéens à
l’enseignement supérieur
- Associer les lycéens à la vie du lycée
 Instauration de stages passerelles,
remises à niveau pendant les
vacances, classe de 1ère plus
générale, tutorat…
2013 : La loi de refondation (Vincent Peillon) - Réduire les inégalités sociales et
territoriales
- Elever le niveau de connaissances, de
compétences et de culture de tous les
enfants
- Permettre aux élèves de mieux
apprendre, pour qu’ils puissent tous
réussir
- Réduire le nombre de sorties sans
qualification
 Modification des rythmes scolaires,
mise en place des PEDT, création
des ESPE
2019 : La loi pour une école de la confiance (J- - Lutter contre les inégalités
M.Blanquer) - Créer un grand service public de l’école
inclusive
- Consacrer le droit des élèves à suivre
une scolarité sans harcèlement
- Eduquer au développement durable de
la maternelle au lycée
- S’ouvrir sur le monde avec les
établissements publics locaux
d’enseignement international
- Renforcer le contrôle de l’instruction
dispensée dans la famille
- Combattre le décrochage des jeunes les
plus fragiles avec l’obligation de
formation jusqu’à 18ans
- Mieux former les professeurs dans des
instituts nationaux supérieurs du
professorat et de l’éducation
- Permettre une entrée progressive dans
la carrière de professeur
- Améliorer le système scolaire français
avec le Conseil d’évaluation de l’Ecole
 Abaissement de l’instruction
obligatoire à 3 ans, création d’un
service public de l’Ecole inclusive,
obligation de formation jusqu’à 18
ans, pré-recrutement des
enseignants (Inspé)

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