Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
sociologique du système
et des publics scolaires
Semestre 1 – Année 2020/2021
M1 MEEF second degré
Amélie DUGUET
Thèmes de recherche :
PARTIE III - EXPLIQUER LES INÉGALITÉS SOCIALES DE RÉUSSITE SCOLAIRE : LES APPORTS DE LA RECHERCHE
1. Théories explicatives (Bourdieu-Boudon)
2. Langage et inégalités scolaires
3. Sociologie du curriculum – Rapport aux savoirs scolaires – Métier d’élève
4. Socialisation familiale/socialisation scolaire
Evaluation
Massification
Collège
Lycée (80)
Enseignement supérieur (90)
Loi Haby
Loi pour une école
1975 de la confiance
1959
1959
Réforme Berthoin
2013
Collège unique
2019
Scolarité
obligatoire
Loi Peillon jusqu’à 16 ans
1. Le Début du 20ème siècle :
un système dual hérité du 19ème siècle
Processus de laïcisation
1833 1883
2005
1850 1905
1882 2013
1867 1881 1959 1984/85
2019
1880 1975
Début du 20ème siècle : système dual
C’est quoi ?
Système dual
écoles primaires
Enfants de la bourgeoisie
Pourquoi ce nom ?
Quelles propositions ?
Quelle application ?
4 minutes de recherches
1959 : Réforme Berthoin
Pousséedémographique + besoins
économiques
1960 :
3 types de section :
l’enseignement général long, classique ou moderne, menant au second cycle long ;
l’enseignement général court, conduisant à une poursuite d’études en CET ;
et l’enseignement terminal, celui-ci préparant à une entrée dans la vie active.
Effets quantitatifs
Taux de scolarisation du secondaire 19% en 1950 / 39% en 1965
1969 :
Création au collège des CAP et BEP + CFA
1975 : Loi Haby
1947
1959
1960
1963
1966
1969
1975
Petit quizz pour voir si vous suivez…
6. Les différentes séries du Bac et le bac professionnel ont été créés en 1966.
-> au collège :
Pour mieux comprendre : en CPPN, ils bénéficiaient d’un enseignement adapté. S’ils
avaient atteint un niveau acceptable en fin d’année, ils rejoignaient une 4ème CAP dans
un lycée professionnel. Sinon, ils allaient en CPA, où des stages alternaient avec
l’enseignement donné au collège (en gros c’était une année préparatoire à l’entrée en
CAP).
Petit exercice sur les sigles : quoi,
quand, comment ?
EPS
EPCI
CEG
CET
A vous de construire une diapo
CES
CFA
CPNN
CPA
Loi d’orientation du 10 juillet 1989 (Jospin)
passé),
1792 Condorcet présente, au nom du comité spécial de l'Instruction publique, son Rapport et
projet de décret à l'Assemblée législative.
1794 Création de l'École centrale des travaux publics (future École polytechnique), du
Conservatoire des arts et métiers, de l'École normale de Paris, future École normale
supérieure.
1802 Création des lycées, établissements d'État qui coexistent avec les collèges.
1808 Création du baccalauréat.
1824 Création du ministère de l'Instruction publique.
1833 Loi Guizot. Les communes sont obligées d'entretenir une école primaire. Cet
enseignement est gratuit pour les parents qui ne peuvent pas s'acquitter de la « rétribution
scolaire ». Création de l'enseignement primaire supérieur (EPS) et, dans chaque département,
d'une école normale d'instituteurs.
1834 Création du certificat d'études primaires. Ce CEP, uniformisé en 1880, est rendu
obligatoire en 1882.
1836 Première extension de la loi Guizot aux filles.
1850 La loi Falloux favorise l'enseignement des congrégations religieuses, quasi-suppression
des EPS instituées en 1833.
1865 La loi Duruy instaure un « enseignement secondaire spécial » destiné, de fait, aux
classes moyennes.
1867 Obligation pour les communes de plus de 500 habitants d'ouvrir des écoles de filles,
création de cours secondaires pour les filles.
1879 La loi Camille Sée crée les lycées de jeunes filles.
1880 Création de l'École normale supérieure de jeunes filles de Fontenay-aux-Roses.
1881 La loi Ferry (16 juin) instaure la gratuité totale de l'École primaire publique. Création de l'École normale
supérieure de jeunes filles de Sèvres. Intégration de l'enseignement secondaire spécial à l'enseignement secondaire.
1882 La loi Ferry (28 mars) instaure l'obligation scolaire de 7 à 13 ans.
1902 Réforme de l'enseignement secondaire. Création d'une section « langues-sciences » (série D) qui succède à un
premier cycle sans latin. Les trois autres sections sont latin-grec (A), latin-langues (B), latin-sciences (C).
1911 Création du certificat d'aptitude professionnelle.
1918 Publication du manifeste des Compagnons de l'Université nouvelle favorable à l'école unique.
1924 Alignement de l'enseignement secondaire féminin sur l'enseignement masculin (décret Bérard).
1926 Les programmes des classes élémentaires des lycées sont alignés sur ceux de l'enseignement primaire.
1930 Loi de finances qui instaure le principe de la gratuité des établissements secondaires.
1933 Création d'un examen d'entrée en sixième.
1936 L'obligation scolaire est portée à 14 ans.
1941 La loi Carcopino transforme les EPS en collèges modernes et les écoles pratiques de commerce et d'industrie
(EPCI) en collège technique.
1945 Suppression des classes élémentaires des lycées.
1947 Plan Langevin Wallon
1959 Réforme Berthoin. L'obligation scolaire est portée à 16 ans (effective en 1967). Création des CEG (collèges
d'enseignement général, anciennement cours complémentaires).
1963 Réforme Fouchet-Capelle. Création du CES (collège d'enseignement secondaire) qui unifie les divers
enseignements du premier cycle du secondaire.
1965 Création du baccalauréat de technicien.
1966 Création des IUT (instituts universitaires de technologie) et des différentes séries du Bac (A, B, C, D, E, F).
1967 Création des SES (sections d'éducation spécialisée).
1972 Création des CPPN (classes préprofessionnelles de niveau) et des CPA (classes de préparation à l'apprentissage).
1975 La réforme Haby institue le « collège unique » en supprimant les « filières » présentes dans les CES créés par la
réforme Fouchet-Capelle.
1982 Mise en place des ZEP (zones d'éducation prioritaires)
1985 Création du baccalauréat professionnel. Objectif de « 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat en 2000 ».
1989 Création des IUFM (ouverture en 1991).
1992 Création des sections européennes.
1991 Nouvelle organisation des séries du baccalauréat avec la création de trois séries générales, littéraire (L),
économique et sociale (ES), scientifique (S), et des séries technologiques : sciences et technologies tertiaires (STT),
sciences et technologies industrielles (STI), sciences médico-sociales (SMS), sciences et technologies de laboratoire (STL).
1999 Relance de la politique des ZEP.
Création des masters et alignement progressif sur le schéma européen LMD (Licence, Master, Doctorat).
2002 Validation des acquis de l'expérience (VAE).
2005 Loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école. Création du « socle commun de connaissances et
compétences », des PPRE (programmes personnalisés de réussite éducative) et des bourses au mérite.
2007 Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU).
2008 Intégration des IUFM aux universités, suppression du mi-temps d'enseignement pour les professeurs stagiaires.
2012 Mise en œuvre d'un « livret personnel de compétences simplifié ».
2013 Loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. Création des ESPE (Écoles
supérieures du professorat et de l'éducation), rétablissement du mi-temps d'enseignement pour les professeurs stagiaires.
2015 Réforme du collège, création des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires), réforme des programmes avec la
mise en place du « socle commun de connaissances, de compétences et de culture », réforme de l'évaluation scolaire et du
diplôme national du brevet.
2019 Loi pour une école de la confiance
Enseignement primaire supérieur (EPS)
1833, Loi Guizot
(Pour les pauvres)
Collèges Collèges
modernes (1941) techniques (1941)
CET CEG
(Poursuite dans le Lycées techniques
CES (1963) (1960)
second cycle court)
Lycées 3 filières
d’enseignement hiérarchisées
professionnel LEP
(1975)
Collège unique
Lycées pros (1985) (Haby, 1975)
Evolution des effectifs dans le second degré (source : repères et références statistiques)
Démocratisation quantitative
VS
démocratisation qualitative
De quoi parle-t-on ?
Loi d’orientation de 2005 (Fillon)
Rapport Thélot (2004) « Pour la réussite de tous les élèves »
Problèmes de comportement
Mesures principales
France = mauvaise élèves des pays de l’OCDE du point de vue de l’équité scolaire
(27ème rang sur 34)
OBJECTIF
=
Améliorer les résultats des élèves et renforcer l’équité
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/classement-pisa/video-pour-peillo
n-il-faut-changer-les-pratiques-pedagogiques-dans-les-classes_473540.html
Apports au niveau des structures :
Socle commun conforté mais repensé, nouveaux programmes, EMC, parcours d’éducation
artistique et culturelle, l’enseignement d’une langue vivante devient obligatoire dès le CP.
Refondation des cycles : maternelle, puis CP/CE1/CE2, puis CM1/CM2/6ème, création d’un
conseil pédagogique Ecole/collège, puis cycle 5ème/ 4ème/ 3ème.
Accès au supérieur court (IUT et BTS) facilité pour les bacheliers pros avec mention
Nouveaux programmes
Lutter contre les inégalités dès le plus jeune âge en abaissant l’âge de l‘instruction obligatoire à 3
ans
Instaurer une visite médicale à l’école dès 3 ans pour un meilleur suivi des enfants
Créer un grand service public de l’École inclusive
Consacrer le droit des élèves à suivre une scolarité sans harcèlement
Éduquer au développement durable de la maternelle au lycée
S’ouvrir sur le monde avec les établissements publics locaux d’enseignement international
Renforcer le contrôle de l’instruction dispensée dans la famille
Combattre le décrochage des jeunes les plus fragiles avec l’obligation de formation jusqu’à 18 ans
Mieux former les professeurs dans des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation
Permettre une entrée progressive dans la carrière de professeur
Améliorer le système scolaire français avec le Conseil d’évaluation de l’École
Réforme
du Bac
Quizz
1. La loi Peillon prend appui sur le rapport Thélot intitulé « pour la réussite de tous les élèves »
2. La loi Fillon (2004) a conduit à la création d’un socle commun de connaissances et de compétences
3. L’objectif de la loi Peillon est de renforcer l’équité scolaire, concernant laquelle la France a un
(+ Duru-Bellat et Kieffer
https://www.cairn.info/revue-population-2008-1-page-123.htm?ref=doi)
PARTIE 2 :
CONSEQUENCES DE LA MASSIFICATON
Conséquences de la massification du système scolaire :
Evaluations Cèdre
(élèves de 15 ans,
compétences moins en
relation avec les programmes
nationaux)
https://www.rtl.fr/actu/politique/education-classement-pisa-c-est-grave-7799606053
Au plan des comportements
Méritocratie : est-ce que les élèves qui ont le même niveau de performance,
sont dans les même filières d’enseignement, accèdent-ils aux mêmes
positions sociales (puisqu’égal mérite) ?
A votre avis, quels peuvent être les
facteurs explicatifs des inégalités de
carrière scolaire ?
100
16
90 22
27
33 32
80 42
13
70 16
14
60 14 14
30
50 15
28
27
40 26
27
30 23
20 41
31 34
26 28
10 20
0
Scientifique Économique et Littéraire Services Production
sociale
Séries générales Séries technologiques Total formations GT
Les écoles primaires supérieures étaient réservées aux élèves des classes populaires
Le projet de Ferdinand Buisson, appliqué à partir de 1947, visait une école gratuite et unique pour tous
C’est notamment pour conduire 80% d’une classe d’âge au Bac que Chevènement crée les Bacs pro dans les
années 1980
La loi Peillon de 2015 vise à améliorer les résultats des élèves et à renforcer l’équité
Entre 1950 et 1993, la proportion de bacheliers dans une génération a été multipliée par 10.
La délinquance des élèves est le principal facteur explicatif des différences de carrière scolaire entre eux
Le phénomène de massification des effectifs ne permet pas pour autant de parler d’une démocratisation
qualitative du système éducatif
Inégalités cumulatives
Marquées dans les niveaux supérieurs du système
Effet de « dévalorisation »
Mais cette réforme a eu des effets importants sur les collèges de l’éducation
prioritaire.
Ainsi plus d’1 élève sur 10 fréquente un établissement qui accueille 2/3 d’élèves
issus de milieux socialement très défavorisés
Elèves issus de milieux très aisés, souvent bons élèves, sont quasiment absents d’un
nombre non négligeable d’établissements.
• effets-établissements
• effets-classes
• effets-maîtres
Au niveau du primaire :
Classe explique entre 10 et 18% de la variance des acquis des élèves : plutôt 10% en
français et 20% en maths (origine sociale entre 15 et 20%).
DONC impact de la scolarisation dans telle ou telle classe reste moins fort que le milieu
social et le passé scolaire de l’élève MAIS :
il n’est pas pour autant marginal.
A certains niveaux de la scolarité il peut s’avérer plus fort que le milieu social de
l’élève pour expliquer son niveau d’acquisition (ex : au CP, cf Mingat).
Ecarts de progression d’une classe à l’autre sont importants, classes plus équitables que
d’autres (càd dans lesquelles les écarts d’acquisitions entre les élèves se réduisent au
cours de l’année alors que dans d’autres les écarts se creusent).
Corrélation entre les deux dimensions que sont l’efficacité et l’équité : les classes les
plus efficaces tendent à être également les plus équitables
Qu’est-ce qui relève de l’enseignant lui-même et qu’est ce qui relève du contexte de la classe ?
Certaines de ces caractéristiques présentent un effet significatif sur les progressions des élèves :
taille de la classe : plutôt non significatif, quand il l’est c’est négatif mais l’ampleur de l’effet est très
faible
le nombre de cours : non significatif, certaines recherches ont même montré un effet positif (classes
uniques) mais effet faible
tonalité sociale ou scolaire de la classe : presque pas d’effet
hétérogénéité : associée plusieurs fois positivement à la progression des élèves, effet faible mais en tout
cas, contrairement à l’idée reçue, l’hétérogénéité ne nuit pas à la progression des élèves
L’ensemble de ces caractéristiques est loin d’épuiser l’ampleur de l’effet classe : à caractéristiques
individuelles et de classes données, les élèves continuent à progresser différemment d’une classe à l’autre : il y a
bien là « un effet enseignant ». Certaines recherches longitudinales ont même montré que cet « effet maître »
peut être particulièrement durable dans le temps : les élèves ayant eu un maître efficace au CP progressent
mieux que les autres (encore) deux ans après.
Caractéristiques des enseignants qui peuvent expliquer ces différences d’efficacité : d’une façon générale les
caractéristiques personnelles des enseignants expliquent très peu leur efficacité (sexe, âge, type de formation,
niveau d’études), excepté leur ancienneté associée à une meilleure efficacité (mais jusqu’à un seuil maxi de
13/15 ans). Il faut donc chercher du côté des pratiques de ces enseignants ce qui produit ces différences
d’efficacité et d’équité.
Au niveau du secondaire :
Peu « d’effet établissement » càd de différences d’acquisitions entre les élèves d’un établissement à un autre
établissement : l’effet établissement est responsable de 4% seulement de la variance des résultats au niveau des
collèges, de 2% à 5% (en maths) au niveau des lycées
Au niveau des lycées, différences d’efficacité importantes entre les lycées dans la réussite au bac, à caractéristiques
socio-démographiques de leurs élèves contrôlées.
Au niveau du secondaire, c’est l’effet classe qui est le plus important pour expliquer les différences de progression
des élèves : 14% environ au collège, 13 à 15 % au lycée.
Du point de vue des caractéristiques des classes :
taille des classes : souvent non significatif
le niveau moyen de la classe : effet positif, on progresse davantage dans une classe forte que dans une classe
faible, mais cet effet est surtout marqué pour les élèves les plus faibles.
l’hétérogénéité : caractéristique favorable : on progresse davantage dans une classe dont le niveau est hétérogène.
Conséquence « positive » de la révélation des ces effets : c’est que « l’école », càd ses structures, ses acteurs (les
enseignants et leurs pratiques) notamment ne sont pas inefficaces, ne sont pas « neutres » : la carrière scolaire d’un
élève n’est pas seulement déterminé par son milieu social de l’élève ni par les contextes scolaires qu’il fréquente :
puisque certains établissements, certains enseignants réussissent mieux que d’autres, à public et contexte donné, à
faire réussir les élèves : la « pédagogie » a donc de l’avenir ….. (contrairement à ce que veulent bien en dire certains).
Pour plus d’infos :
Ici c’est la fonction d’intégration qui est privilégiée dans la scolarité obligatoire.
Système à structure différenciée : l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, la Belgique …
• Pas d’unification de l’école moyenne, orientation précoce dès 10-11 ans vers des
filières de niveau académique inégal, censées permettre une orientation en fonction
des aptitudes.
• Elèves orientés sur la base de leurs résultats scolaires, voire même dans certains cas
par des examens d’entrée dans les établissements.
En Allemagne, par exemple, à la fin de l’école primaire les élèves se dirigent soit vers le
Gymnasuim (pour des études plutôt abstraites, générale) soit vers la Realschule (études
plus concrètes, professionnelles), soit vers la Hauptschule qui constitue en fait une sorte
de primaire supérieur débouchant très vite vers l’apprentissage.
Système à structure différenciée : l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, la Belgique …
• Conviction qu’il est possible de déceler très tôt les aptitudes des élèves, la
valorisation de la technique et du savoir-faire acquis sur le métier est également
une caractéristique spécifique des systèmes de ce type.
• Mais une filière spécifique reste prévue pour ceux qui sortent du primaire avec des
faiblesses qui justifient une orientation professionnelle précoce (25% d’une classe
d’âge en Belgique).
Système avec tronc commun : les pays latins en général, dont la France mais
aussi le Royaume Uni
PIRLS
TIMSS
PISA
PIRLS : Programme
international de recherche
en lecture scolaire
performances en compréhension de
l’écrit des élèves en fin de quatrième
année de scolarité obligatoire (CM1
pour la France).
https://www.education.gouv.fr/media/16991/download
https://www.education.gouv.fr/media/20966/download
Quel score pour la France dans les domaines disciplinaires considérés ? Quelle position par
rapport aux pays de l’OCDE ?
Que dire des différences de performances des élèves selon leur statut socio-économique ?
Petit quizz
La carte scolaire correspond à l’affectation des élèves dans les établissements scolaires.
L’assouplissement de la carte scolaire en 2007 a permis de mieux répartir les effectifs et
la composition des établissements scolaires à l’échelle nationale.
L’expression « ghettos scolaires » est utilisée pour parler de la concentration des élèves
très défavorisés socialement et scolairement au sein de certains établissements
L’effet établissement permet davantage que l’effet maître d’expliquer les performances
des élèves
Le système éducatif français est à structure différenciée, comme celui de l’Allemagne
Les enquêtes PISA montrent que la France est mauvaise en termes d’équité entre les
élèves
L’enquête PISA interroge les élèves de 13 ans sur les acquis en mathématiques
PARTIE 3. Expliquer les inégalités sociales
de réussite scolaire : les apports de la
recherche
Comment expliquer les inégalités de réussite
liées au milieu social de l’élève ?
Enfants de milieux populaires sont ceux qui rencontrent le plus souvent des
difficultés précoces, que l’école étiquette sous des formes psychologisantes,
voire biologisantes (cf dyslexie)
https://www.youtube.com/watch?v=v-VAFI2_v9w
C. Théorie de Boudon
https://www.youtube.com/watch?v=tMmKcRuoxp4
D. Langage et inégalités scolaires
Interactions verbales diffèrent selon les milieux sociaux Selon les familles
on parle +/- aux enfants directement et selon les familles on a un rapport +/-
didactique et instrumental au langage.
Aujourd’hui on sait que le langage joue un rôle déterminant dans la réussite
scolaire.
Basile BERNSTEIN (1975) montre que le langage participe de la socialisation
de l’enfant.
- le code formel (ou élaboré) : langue complexe, avec une faible prévisibilité du
lexique et de l'organisation syntaxique du discours (car variété). Les relations et
séries de conjonctions y sont nombreuses, de même que les prépositions indiquant
des relations logiques spatio-temporelles; on note aussi l'usage fréquent de pronoms
impersonnels traduisant une certaine objectivation de l'expérience.
- le code restreint (ou public) : discours doté d'une grande prévisibilité, usant d'une
gamme d'options plus étroites, produisant un discours moins personnel. La référence à
l’expérience partagée et à la situation présente est plus prégnante (il sera plus diffi-
cile de comprendre ce qu'en disent les enfants à propos d'une image support en
l'absence de celle-ci). La parole est donc rivée à la situation concrète, et Bernstein
parle d'orientation particulariste (par opposition à l'orientation plus universaliste du
langage de type code formel.
Bernstein articule ces deux codes avec deux idéal-types de fonctionnements
familiaux, inégalement répandus dans la hiérarchie sociale :
Code restreint
Pratiques d’acteurs
Les héritiers
Capital culturel
Code formel
Dominants
Habitus
Violence
symbolique
Coûts/avantages
Calcul économique
PARTIE 4 :
Questions ouvertes par la massification et
politiques éducatives pour y répondre
1. La découverte de l’échec scolaire
Avec l’accueil de tous les élèves d’une même classe d’âge dans les différents
niveaux du système scolaire un des discours récurrents porte sur le niveau des
élèves.
Postulat = puisque l’école est obligée de s’adapter aux différents élèves qu’elle
reçoit, elle « nivelle par le bas » ses attentes vis-à-vis des élèves : on en demande
moins aux élèves et ils savent moins de choses qu’auparavant.
Il faudrait pour cela des instruments de mesure identiques. Depuis 1989 évaluations
nationales : CE2, 6ème et seconde permet de comparer dans le temps mais encore
sur une période courte
On ne compare jamais les mêmes élèves : comparer les performances des élèves de
6ème des années cinquante avec ceux d’aujourd’hui, c’est comparer la moitié d’une
génération à l’ensemble d’une autre
Interprétation des différences constatées : si on arrive à faire des
comparaisons de performances entre élèves de périodes différentes, les
différences éventuellement constatées sont-elles toutes à mettre au crédit ou
au débit de l’école ?
Certains progrès peuvent être attribués à d’autres causes qu’à l’école : influence
des médias ou nouvelles technologies (aujourd’hui les enfants n’apprennent pas
tout à l’école), ou élévation du niveau d’instruction des parents
Certaines régressions peuvent être dues à des facteurs non scolaires : difficultés
économiques et sociales des familles, par exemple.
Par ailleurs, les objectifs assignés au système scolaire ont également changé, le
contenu des programmes, la valorisation des différentes disciplines (ex :
maths/philo)
Quelques éléments de réponse à cette question :
Tests de connaissances passé par l’armée passée à la quasi totalité des jeunes hommes :
élévation du niveau moyen (d’1/4 depuis les années 70 et accélération des progrès depuis les années
80) s’explique essentiellement pas l’élévation du niveau de formation de cette population (moins de
sorties du système sans diplômes, davantage de sorties bac et plus …).
Réduction des écarts entre les plus forts et les plus faibles : le niveau de ces derniers a
augmenté nettement plus que celui des premiers : les plus faibles savent beaucoup plus de
choses qu’hier MAIS problème d’équité (cf PISA)
Si on regarde de plus près : ceux qui ont le bac et plus, leur niveau progresse légèrement, mais
le niveau des élèves qui sortent du système sans diplôme régresse.
Donc même si le niveau moyen s’élève et que les écarts entre les plus forts et les plus faibles
se réduisent, il reste une frange de relégués par le système scolaire.
Etude de la DEP en 96 : comparaison des résultats d’élèves de 6 ème et de 5ème
en 1995 à ceux d’élèves présentés au certificat de fin d’études primaire entre
1923 et 1925 sur la base des épreuves données à l’examen (on a pris que les
55% des élèves actuels les meilleurs pour tenir compte de la sélection des
élèves que l’on présentait au certif).
Les élèves de 1996 sont meilleurs en rédaction, en compréhension de texte, en
division alors qu’ils sont moins performants en dictée, en résolution de problèmes :
résultats à interpréter en fonction des objectifs assignés à l’école primaire
aujourd’hui et aux choix didactiques actuels (ex : recul de la dictée et
présentation des problèmes).
https://www.scienceshumaines.com/ecole-cette-fois-le-niveau-baisse-vraime
nt_fr_23509.html
Et le confinement ?
https://www.europe1.fr/societe/baisse-du-niveau-des-eleves-cest-inquietant
-mais-ce-nest-pas-etonnant-4005794
3. Des politiques éducatives pour
prendre en compte ces questions
Approche territoriale -> dans chaque zone, des projets d’actions spécifiques sont
élaborés et conduits en associant les personnels scolaires et des partenaires
extérieurs au système éducatif + question de la nécessité d’un lien fort et d’une
continuité entre l’école primaire et le collège, qui étaient loin d’être acquis.
Depuis 1981, la politique des ZEP a connu des hauts et des bas. Mais si les ministres
successifs n’en ont pas toujours fait une de leurs priorités, cette politique est quand
même toujours restée un axe important de la politique éducative française.
1ère « relance » de la politique ZEP en 1990 par Lionel Jospin -> introduit la
fonction de responsable d’une ZEP et crée les postes de coordonnateurs, met en
place les structures de pilotage que sont les conseils de ZEP, rappelle le rôle
central du projet inter-établissements et partenarial, inscrit le dispositif ZEP dans
la politique de la ville.
À la rentrée scolaire 2000, suite à cette seconde relance et de la création des REP,
l’éducation prioritaire scolarise 1,7 million d’élèves, soit 17,9 % des élèves de
primaire et 21,2 % des collégiens.
Plus de 20 ans après sa création, les chercheurs considèrent qu’un bilan d’ensemble du
dispositif des ZEP est difficile à établir.
Ces ZEP sont devenues nombreuses et hétérogènes et elles font face à des difficultés de
niveau inégal, car elles ont mis en place des actions différentes, avec des degrés
d’implication divers de la part des équipes éducatives, des responsables et des
partenaires.
Le résultat d’ensemble de cette politique, considéré parfois comme décevant, peut ainsi
être attribué à divers facteurs où interviennent le « saupoudrage » des moyens, un
défaut de « pilotage » et le manque d’accompagnement des équipes enseignantes.
La question du mode d’affectation qui conduit à installer les enseignants les moins
expérimentés dans les établissements les plus difficiles a souvent été considérée comme
un défaut majeur du pilotage.
L’examen des recherches produites sur le sujet montre que toutes choses égales par
ailleurs, alors que les ZEP ont bénéficié d’un effort réel en termes de moyens, les écarts
de résultats se maintiennent entre leurs élèves et ceux hors ZEP.
En 1994, Denis Meuret s’intéresse à l’efficacité de la politique des ZEP.
D’après lui, cette politique n'a pas réussi à faire en sorte que les élèves
défavorisés ou faibles aient, en ZEP, davantage ou autant de chances
qu'ailleurs de progresser en maths et en français.
Les effets de la politique ZEP sur les attitudes scolaires des élèves sont tout
aussi faibles, mais, pour certaines d'entre elles au moins (motivation,
capacité à ne pas se décourager) la tendance semble positive, bien qu’elle
soit statistiquement non significative.
Les effets de la politique ZEP semblent différer, selon les catégories d'élèves
concernés et selon les modalités de fonctionnement du collège. Il est apparu
que les bons élèves des ZEP étaient, paradoxalement, les principaux
bénéficiaires de cette politique,
Le suivi d’une cohorte d’élèves entrés en 6ème en 1995 synthétise les comparaisons menées à
différents stades de la scolarité, et elles ne font pas apparaître de tendance significative, ni dans
le sens d’un rattrapage, ni dans le sens d’une augmentation des retards. Certes, les élèves de
ZEP atteignent plus souvent le lycée général et technologique sans avoir redoublé au collège,
mais cet avantage est lié à des pratiques d’orientation moins sélectives en fin de 3ème et est
annulé par des redoublements plus fréquents en lycée.
Les écarts de résultats maintenus entre élèves en ZEP et hors ZEP ont pu conduire à justifier la
politique des ZEP et ses effets positifs, puisque dans le même temps les écoles et les collèges de
ZEP ont connu une augmentation et une concentration des difficultés sociales et scolaires. On n’y
constate donc pas d’aggravation malgré une dégradation des conditions de vie dans certains
quartiers, et les difficultés rencontrées dans leur travail par des enseignants confrontés à des
problèmes plus aigus.
Les rares travaux consacrés aux ZEP par les chercheurs en éducation dressent donc un bilan
plutôt mitigé et contrasté, même s’ils soulignent toute la difficulté de tirer un bilan d’ensemble,
du fait de l’extension de cette politique à près d’un cinquième des élèves et de la diversité des
ZEP et des REP, tant du point de vue des difficultés des élèves que des actions mises en œuvre.
Rapport de la cour des comptes sur l’éducation prioritaire
en octobre 2018
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/leducation-prioritaire
B. Le redoublement
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/refondation-de-l-ecole/redouble
ment-un-retour-qui-fait-polemique_2227693.html
Les résultats de toutes les recherches montrent son inefficacité pédagogique : le
redoublement en CP ne favorise pas les acquisitions des élèves.
Le redoublant progresse moins que son analogue faible mais non redoublant,
idem en collège : un redoublant progresse pendant sa seconde année mais moins
qu’un élève ayant les mêmes caractéristiques qui passe dans la classe
supérieure.
Du point de vue des pratiques, on montre qu’elle est très inéquitable : très
grande disparité de pratiques d’un établissement ou d’une classe à l’autre
Pratique guère officielle mais par le jeu des options, des langues vivantes ou
encore des classes « à dominante », il existe de fait dans la plupart des
établissements des classes plus ou moins homogènes scolairement
(notamment de « bonnes » classes).
Position relative de l’élève dans sa classe à son entrée (niveau initial de l’élève en dessous ou
au-dessus de la moyenne de sa classe) influe sur sa progression en cours d’année : les profits
tirés par les élèves relativement faibles par rapport au niveau de leur classe sont sensiblement
plus importants (un peu plus du double) que les pertes occasionnées par les élèves scolarisés
dans une classe de niveau moyen inférieur au leur.
Caractère très différenciateur des classes de niveau, par conséquent, contrairement au bons
sens (regrouper les élèves ayant des difficultés pour mieux adapter l’enseignement), ce n’est
pas une solution pour réduire les écarts de réussite entre les élèves, au contraire c’est une
pratique qui a tendance à accentuer les écarts déjà présents entre les élèves.
D. Individualiser l’enseignement et la
prise en charge des élèves