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I/ L’école privée:
Dans cette partie nous allons traiter l’histoire de l’école privée de 1882 à
aujourd’hui puis nous définirons les plusieurs types d’écoles privées.
Son histoire: Tout d’abord, toutes ces réformes se sont faites dans la
douleur. L’Eglise réagit et entend s’opposer aux principes de Jules Ferry.
Elle s’allie à la droite la plus traditionnelle et les laïcs passent de la
neutralité à l’athéisme. C’est la guerre sans pitié, particulièrement dans les
régions de l’Est, du Centre et surtout de l’ouest où l’on oppose «l’école de
Dieu» à «l’école du diable». Dans certaines communes des parents
inscrivant leurs enfants dans une école publique, peuvent être privés de
sacrements par le curé de leur paroisse. Les lois de 1904 suppriment
l’enseignement confessionnel et en décembre 1905 est officialisée la
séparation de l’Eglise et de l’Etat. Sous l’occupation, les congrégations
religieuses retrouvent le droit d’enseigner et les écoles privées sont
subventionnées. Le 28 septembre 1951, la loi Barangé accorde bourses et
subventions à l’enseignement privé mais la grève, avec 90% des instituteurs
ne rencontre guère d’échos dans le pays. Le 31 décembre 1959, la loi Debré
décide des possibilités de contrats entre l’Etat et les établissements privés
par la prise en charge de tout ou partie des rémunérations des maîtres. En
1984, le ministre Savary tente de fondre le privé dans le public mais après
une manifestation regroupant plus d’un million de personnes, le projet est
retiré. Il existe aussi les établissements privée hors contrat, c’est un
établissement qui n'a pas signé d'accord avec l'État français et ne reçoit
donc aucune subvention de l'État ce qui le différencie du reste de
l'enseignement privé en France. Il est ainsi financé uniquement par des
fonds privés et n'a pas l'obligation de respecter le volume horaire
d'enseignement ni le programmes scolaires, tout en restant tenu de faire
progresser les élèves sur le socle commun de compétences, de
connaissances et de culture. Il concerne des écoles laïques ou
confessionnelles de toutes religions, à pédagogies dites « alternatives ».
Parmi ces dernières, les plus connues sont sans doute des écoles appliquant
la pédagogie Montessorie, de manière non compatible avec les programmes
scolaires. Actuellement les seules écoles catholiques représentent la
presque totalité de l’enseignement privé surtout implanté dans le Nord et
dans l’Ouest: 17% des élèves scolarisés sont dans des établissements
privées, dont 97% dans des écoles sous contrat et 3% hors contrat, et
c’est aussi 130 000 professeurs. Les programmes sont identiques à ceux
des écoles laïques (pour les écoles privées sous contrat) mais leurs
méthodes restent souvent beaucoup plus traditionnelles ce qui rassure un
certain nombre de parents.
II/ L’école privée comme complément de l’école publique:
Mais traiter les écoles privées de la même manière que l’école publique
serait la fin du symbole de l’école de la République, école pour tous, et c’est
l’un des fondement de la république laïque qui s’effondre. L’école privée a
droit à l’existence, certes mais elle n’est pas l’école pour tous. Financer des
écoles privées confessionnelles sur fonds publics au nom de la "parité"
entre public et privé relève des avantages accordés aux religions et à leurs
activités temporelles. Cela relève du cléricalisme (Opinion des partisans
d'une intervention du clergé dans la politique) en violation du principe de
laïcité. Alors la place de ses écoles dans un pays laic seraient remises en
question. La question a pu se pose, mais les régimes démocratiques, et en
particulier la République laïque, n’ont pas mis en cause l’ouverture
pratiquement sans limites d’écoles privées. Le débat n’est pas simple.
Abandonner les subventions à l’école privée qui participe effectivement à la
mission d’enseignement est aujourd’hui impossible.
Conclusion