Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
langage
La démocratisation progressive du système éducatif
Objectif : aborder le système éducatif français (SEF) à travers différentes approches :
historique, sociologique et économiste.
Chapitre 1 :
• « Et d'où vient cette infirmité cruelle de notre époque ? Elle vient de ce qu'on tue, dans
l'éducation publique, le sentiment du respect de l'autorité, de l'autorité de Dieu d'abord (...),
le respect du père, c'est-à-dire de la famille, et enfin le respect du pouvoir ou de l'État.
Et bien, nous venons proposer le remède à cet état de choses ; ce remède, c'est de faire
rentrer la religion dans l'éducation par la liberté (...). Qui donc défend l'ordre et la propriété
dans nos campagnes ? Est-ce l'instituteur ? il faut bien le dire, c'est le curé. »
Montalembert priorise le droit des individus de conserver leurs biens et leur statut social. Il a donc
une vision de l’école qui favorise la perpétuation d’un ordre social hiérarchisé. Pour se faire, il faut
mettre, à la tête de l’instruction, des défenseurs de la propriété, en soit des curés.
Le texte de la loi Falloux, adoptée le 15 mars 1850, impose l’ouverture d’une école de filles dans les
communes de plus de 800 habitants et fait entrer des personnalités religieuses à différents niveaux
du système éducatif. En ce qui concerne les enseignants, la loi permet la suppression des Ecoles
normales et le conseil académique peut déplacer l’instituteur d’une école et le remplacer par un
religieux. Les professeurs se doivent d’enseigner la primauté de l’enseignement religieux,
l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, les rudiments du calcul et pour les filles : les « travaux
d’aiguille ». Ainsi nous voyons la prédominance de l’enseignement religieux par rapport à
l’arithmétique par ex.
La mise en place d’une instruction publique de qualité
Bonaparte instaure un régime autoritaire de 1852 jusqu’au début des années 1860. Suivie par la
libéralisation progressive du régime jusqu’à 1870. Duruy, politicien anticlérical, est nommé ministre
de l’instruction publique.
Ce ministre veut :
- Réduire l’influence du clergé au sein de l’enseignement public avec des écoles publiques
laïques
- Améliorer l’état de l’instruction primaire publique
- Faire évoluer les méthodes de l’enseignement
- Rendre l’enseignement primaire entièrement gratuit
La loi Duruy du 10 avril 1867 impose aux communes de plus de 500 habitants de créer une école
publique de filles. La loi ordonne aussi que les instituteurs publiques soient obligatoirement laïcs,
c.a.d. qu’ils doivent passer par l’école normale avant d’enseigner. Les enseignants d’écoles libres
sont
soumis à l’inspection nationale comme les écoles publiques.
Les professeurs se doivent d’enseigner la lecture, l’écriture, le calcul, la musique, l’histoire et la
géographie. Tout ceci dans l’objectif de former des citoyens qui voteront de manière éclairée.
Rendre l’instruction publique laïque pour stabiliser la République
Thiers est nommé président de la IIIe