Vous êtes sur la page 1sur 9

CHAPITRE 1 

: PRODUIRE ET DIFFUSER DES CONNAISSANCES

Depuis l’époque moderne la production et la diffusion de connaissance s’intensifie en même temps que
s’affirme les Etats

Avec l’affirmation des Etats la connaissance devient un enjeu de puissance

JALON 1

Elargissement de l’accès au savoir


Croissance économique et
développement des sociétés
Epoque moderne (XVIe – XVIIIe siècle) XIXe siècle – 1ère moitié du XXe siècle Après 1945
Construction et affirmation de l’Etat Naissance et affirmation de l’Etat Développement de l’Etat-
par la monarchie nation providence

Institutionnalisation progressive des sciences et de la communauté scientifique

Levier de puissance

Elargissement de la production de connaissances

JALON 2

PROBLEMATIQUE GENERALE : Dans quelle mesure produire et diffuser des connaissances


constituent des enjeux majeurs pour les Etats et les sociétés

I. DONNER ACCES A LA CONNAISSANCE : L’EXEMPLE DE L’ALPHABETISATION DES FEMMES DU


16ème SIECLE A NOS JOURS DANS LE MONDE

- Inégalités de l’alphabétisation qui reflètent des inégalités de développement et de genre

- L’alphabétisation est un processus progressif qui s’est intensifié au cours du 20 ème siècle

- Alphabétisation des femmes est un facteur de développement dans les pays du Sud

- Augmenter le niveau d’instruction scientifique des femmes est un moyen de développer


l’innovation

Face à ce problème par rapport à l’alphabétisation des femmes et au manque de femmes dans les
sciences, les Etats ont aujourd’hui des politiques ambitieuses des Etats pour diffuser le savoir,
particulièrement auprès des femmes

PROBLEMATIQUE DU I : En quoi l’alphabétisation des femmes est à la fois un enjeu social
qui a émergé progressivement dans le monde et un facteur de développement et de
croissance essentiel pour les Etats ?
Quelles sont les freins/limites de l’accès des femmes à la connaissance ?

A) Une lente progression de l’alphabétisation des femmes à l’époque moderne


1) Acteurs de l’enseignement

L’alphabétisation des filles à l’époque moderne se fait surtout au sein de la famille en général à partir de
6 ans. Pour les plus riches c’est un précepteur qui enseigne à la jeune fille et pour les plus pauvres c’est
l’apprentissage se fait dans des petites écoles dans les villes ou les villages, ces petites écoles sont
toujours tenues par des institutions religieuse.

2) Le contenu de l’enseignement

Le contenu de l’enseignement des jeunes filles est surtout tourné vers leur rôle de mère et d’épouse et
de bonne chrétienne d’où essentiellement des lectures religieuses. Pour Jean Louis Vivès les filles
doivent être inscrite pour être de bonnes chrétiennes. Pour Fénelon l’éducation des filles leur permet de
se libérer de mères ignorantes.

3) Rôle de la réforme

Luther encourage la lecture des textes bibliques et donc encourage l’alphabétisation donc conséquences
tout les états protestants vont voir une augmentation de l’alphabétisation de la population féminine
(Danemark, Prusse). La contre-réforme va encourager l’alphabétisation notamment féminine en sachant
que la femme transmet la religion au sein de la famille.

Depuis la réforme Luthérienne, l’enseignement et l’alphabétisation est encouragé dans les pays
protestants pour pouvoir lire les textes bibliques.

Toutes ces mesures pour l’instruction des filles vont encourager la création d’écoles, notamment faite
par des femmes de la noblesse, pour jeunes filles à l’image de celle créer par madame de Maintenon, la
favorite de Louis 14, qui a créer la Maison Royale.

4) Progression de l’alphabétisation

L’alphabétisation des filles progresse lentement et inégalement.

Les femmes sont + alphabétisé dans le nord de la France qui est bcp + urbanisé et donc il y a + d’accès
à la connaissance.

Dans les catégories populaires (pas les bourgeois et les nobles) : les femmes d’ouvriers qualifiés
(cordonniers, ouvriers de soies) sont d’avantage instruites car on se mari dans le même milieux (+ le
mari est qualifié + la femme est instruite).

A l’époque moderne, le principal frein à l’alphabétisation des femmes est le poids des traditions à la fois
familiales mais également religieuses.
B) Le tournant du 19ème siècle dans les pays occidentaux
1) Des politiques publiques favorables à l’instruction des filles

1ère loi importante pour l’instruction des filles c’est la loi Falloux en 1850 ; oblige les communes de + de
800 habitants à avoir une école de filles

2ème loi : loi Camille Sée ouvre l’enseignement secondaire public aux filles en 1880

3ème loi : loi Ferry : rend l’enseignement primaire obligatoire, gratuite et laïque pour les enfants des
deux sexes de 6 à 13 ans en 1882

L’enseignement des principales disciplines est la même pour les filles comme pour les garçons mais il y a
des différences car les garçons vont avoir de la gymnastiques et des exercices militaires (esprit de
revanche par rapport à la défaite de la France face à la Prusse) contrairement aux filles qui ont des
travaux à l’aiguille.

2) Les débats sur l’école

1er débat : la mixité : militant pour la mixité Ferdinand BUISSON

2ème débat : la laïcité (fait partie des lois de Ferry), ce ne sont plus des religieux qui font cours.

Pour les Républicains la laïcité est essentielle pour réduire l’influence de l’église et il faut commencer dès
le + jeune âge.

Pour l’Eglise cette école laïque est une erreur pour eux l’école laïque n’enseigne pas bien, ne forme pas
bien les enfants.

SYNTHESE :

L’alphabétisation des femmes se généralise progressivement dans les pays occidentaux au 19 ème siècle et
pas seulement mais aussi dans d’autres continent comme par exemple au Japon, en Russie (après la
révolution de 1917, idéal communiste = égalité hommes et femmes ) et au Brésil

C) Un objectif essentiel encore imparfaitement atteint dans le monde actuel

1) Inégalités à l’échelle de la planète

Aujourd’hui près des 2/3 des 750 millions de personnes analphabètes dans le monde sont des femmes.

L’analphabétisme des femmes concerne plusieurs pays notamment l’Afrique Sahélienne, l’Afrique
subsaharienne, certains pays du MO et le sous-continent Indien.

2) Pays développés

Dans les pays développés la population alphabétisé, hommes et femmes, est de 80 grâce à l’Etat qui
paye pour l’école et ceux depuis le XIXème siècle.

Dans ces pays, hommes et femmes ont accès à la connaissances que ce soit par l’école mais aussi par
les médias

3) Pays émergents

Brésil, Afrique du Sud, Chine… Pays du Sud qui connaissent un fort développement

Dans les pays émergent l’analphabétisme des femmes à diminué depuis le milieu du XXème siècle

Effectivement ces pays favorisent la production et la diffusion des connaissances pour augmenter leur
développement et leur puissance.
4) Les obstacles à l’alphabétisation des femmes dans les pays en développements

Aujourd’hui, les principaux obstacles à l’alphabétisation des filles sont d’ordre sociaux-culturels et
économiques :

- Beaucoup de familles qui sont encore réticentes a investir dans l’éducation des filles qui sont
d’abord destinée à être mariée et mères.

- Le réseau incomplet d’écoles et parfois d’enseignants (pas assez nombreux ou mal formés)

- La permanence de préjugés sexiste ou des interdits religieux

Exemple de combat pour l’instruction des jeunes filles : Malala Yousafzai qui s’est battu pour l’instruction
des filles au Pakistan, elle à été victime d’une tentative d’assassinat dont elle survécu puis elle a
continué à se battre et à eu le prix Nobel de la paix à l’âge de 17 ans, plus jeune personne à avoir eu le
prix Nobel de la paix

5) L’alphabétisation des filles, un levier du développement

Au niveau international il y a l’UNESCO qui se bat pour l’alphabétisation des femmes et il y aussi des
ONG

Lorsque les filles sont alphabétiser on constate un recul de la pauvreté notamment parce qu’elles
peuvent avoir un emploi, on constate aussi une diminution de la mortalité infantile car elles ont accès à
des documents pour savoir prendre soin de leurs enfants, moins de naissances et les femmes gagnent
en autonomie notamment financièrement

BILAN :

Réformes
Humanisme religieuses Pédagogie

Alphabétisation pr
II) PRODUIRE DE LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUES ; L’EXEMPLE DE LA RECHERCHE SUR LA
RADIOACTIVITE (1896 – années 1950)

Introduction : Maitrise et diffusion de certaines connaissances représentent des enjeux politiques et


géopolitiques majeurs

Le président de la République, Emmanuel Macron, était en visite ce mardi après-midi sur le site
Framatome du Creusot. Il a évoqué à cette occasion le devenir de la filière nucléaire.

Notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire qui est une source d’énergie contribuant à
70 de la production d’électricité française (indépendance énergétique) et permettant de réaliser les
objectifs de réduction de CO2

Notre avenir économique et industriel passe par le nucléaire = 3 ème filière industrielle française : 2600
entreprises, 220 000 salariés, chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros

Enfin c’est l’avenir stratégique de la France qui passe par le nucléaire  stratégie sécuritaire (300 têtes
nucléaires + sous-marins et porte-avion à propulsion nucléaire

Nombreux risques :

NUCLEAIRE

= technologie = enjeux multiples = source de débats


complexe pour un Etat et de tensions

Radioactivité : propriété physique propre à certains noyaux d’atomes, dit instables, de se désintégrer
en d’autres atomes en émettant des particules de matières et de l’énergie ; elle peut être produite de
manière artificielle

La radioactivité à été découverte par Henri Becquerel en 1896, découverte « par hasard » = point de
départ de travaux de recherches d’une fécondité exceptionnelle au sein de la communaité scientifique
mondiale

Dès le début, les recherches témoignent d’échangent entre chercheurs (européens)

Marie Curie fait une thèse sur la radioactivité, au cours de ses études elle rencontre son mari Pierre
Curie, ils vont travaillé tout les 3 (Marie, Pierre et Henri) sur la radioactivité et ils vont avoir un prix
Nobel de la paix en 1903

A partir de 1897, Marie et Pierre Curie ont commencé a travaillé sur la radioactivité.

En quoi la recherche sur la radioactivité permet-elle de saisir le fonctionnement d’une communauté


scientifique ?

A) Les Curie, pivots d’une « science ouverte » dans le domaine de la radioactivité jusque dans les
années 1930
1) Marie Curie (1867 – 1934)

Elle est née à Varsovie (Pologne) en 1867.

Elle fait ses premières études en Pologne puis elle va partir de la Pologne pour poursuivre ses études en
France. Elle suit un double cursus en physique et en maths.

Elle va rencontrer un physicien, Pierre Curie puis ils se marient en 1895.

En 1897 elle commence une thèse sur les rayonnements de l’uranium (radioactivité). Au cours de ses
études elle découvre de nouveaux éléments le radium et le polonium.

1ère femme à obtenir un prix Nobel (1903). Pierre Curie meurt en 1906.

1ère fois qu’une même personne obtient 2 prix Nobel dans 2 discipline différentes. 1 en physique en 1903
et 1 en chimie en 1911.

Elle va œuvrer pendant la 1ère GM grâce à des véhicules qui sont équipé d’équipements pour faire des
radios.

1ère femme à être professeur à la Sorbonne, elle devient un modèle pour une génération d’étudiants en
particulier de femme qui se sont tournées vers des études et métiers scientifiques. (notamment ses 2
filles).

Volonté de Pierre et Marie Curie de ne pas faire breveté leur découverte pour pouvoir faire en sorte que
leurs découvertes soient connues de tous (volonté de science ouverte).

Image du savant en contraste avec les


enjeux économiques, politiques et
militaires que ses découvertes impliquent

Refus de faire breveter ses Communication de tous les


découvertes détails de ses expériences

But = faire avancer la


science

Dernier hommage, arrivée au Panthéon en 1995

2) Les découvertes du couple Curie

1ère application de ses découvertes = domaine de la médecine :

- soigner des tumeurs (radiothérapie)

- création de machines pour faire des radios (véhicule avec des machines pour les radios =
voitures radiologiques)  1 millions de soldats soignés grâce à ses véhicules
2ème domaine d’application = industrielles :

- médicaments, produits cosmétiques, sous-vêtements…

Mise en application rapide

3) Création d’une communauté scientifique internationale

Emulation et constitution d’une communauté dont Congrès Solvay


Emulation et
compétition entre les membres échangent, se à partir de
chercheurs rencontrent, débattent, s’affrontent… 1911

Initiative privée faisant le lien


entre recherche fondamentale
et industrie chimique

Ils découvrent, en 1934, la radioactivité artificielle = créer des éléments radioactifs

 Découverte d’une énergie infinie générée par les rayonnements artificiels suscite des espoirs

 Mais aussi des craintes : la radioactivité artificielle peut déclencher une véritable réaction en
chaine par le mécanisme de fission nucléaire

B) Le projet Manhattan (1939-1945), une collaboration internationale qui inaugure de nouveaux


rapports entre la communauté scientifique et le Etats

Très vite il y a eu la prise de conscience très rapide des scientifiques sur les menaces que représentent
l’utilisation de la radioactivité si elle est utilisée dans le domaine militaire

1) Aux origines du Projet Manhattan

Au cours des années 30, il y a un certains nombre de chercheurs européens qui fuient les régimes
totalitaires et travaillent aux Etats-Unis.

Quand Hitler arrive au pouvoir il va rassembler des scientifiques, son but est de trouver des nouvelles
armes, on sait qu’il y a un projet en lien avec le nucléaire dès avril 1939, c’est le projet uranium.

Plusieurs scientifiques lancent l’alerte, dont Albert Einstein

Dès aout 1939 (guerre pas encore déclarée), Albert Einstein incite le président Américain (Roosevelt) à
lancé un programme pour le développement d’une bombe nucléaire.

Roosevelt ne va pas tout de suite accepté, il va seulement accepté en octobre c’est le début du projet
Manhattan

Les EU vont devoir rattraper leur retard d’environ 18 mois pour avoir la bombe nucléaire avant
l’Allemagne
Ce projet c’est 2 milliard de $ (ce qui représente aujourd’hui 25 milliards de $), 130 000 personnes
mobilisées et environ 30 sites

2) Coopération scientifique

Cette coopération scientifique reste quand même le projet du gouvernement américain et dans ce
programme il y a des scientifiques étrangers qui participent.

Le projet est coordonné par Robert Oppenheimer c’est lui qui coordonne toute l’action scientifique, il est
physicien, il est professeur à Berkeley.

Enrico Fermi est un physicien italien et Leo Szilard scientifique hongrois sont les 2 principaux
scientifiques étrangers qui travaillent avec Oppenheimer.

Le général Groves lui s’occupe de la partie militaire.

Coopération entre la science et le militaire mais surtout une coopération scientifique.

Projet très secret

3) La création de l’arme nucléaire et ses conséquences

1er essai de bombe nucléaire a eu lieu au nouveau Mexique le 16 juillet 1945

Le président Truman décide la création d’un comité, qui va décider d’où larguer la bombe ou non, ce
comité va décider d’utiliser la bombe sur « une cible à haute densité de population » pour obliger le
Japon a capitulé. Ils ont hésité entre une « cible à haute densité » ou alors une zone juste pour montrer
leur puissance sans forcément faire de victimes

Le 6 aout 1945 à 2h45 un bombardier Américain qui va lancer la bombe sur une ville Japonaise
« Hiroshima » , ils ont appelé cette bombe « little boy ». Puis une 2ème ville touché par une autre bombe
« Nagasaki », la bombe s’appelle « Fat Man »

Conséquences : le japon va capitulé = victoire des Américains et victoire de l’alliance entre l’armée et la
science

La guerre se termine grâce à l’utilisation de l’arme nucléaire

L’utilisation de l’arme nucléaire suscite de nombreuses interrogations. La question qui se pose est
comment protéger l’humanité des effets destructeurs commit par la science

C) Après la seconde Guerre Mondiale : la collaboration scientifique à l’épreuve des rivalités


géopolitiques

Dans le cadre de la guerre froide les recherches sur le nucléaire ont à la fois des objectifs civils (=
produire de l’énergie) mais aussi à des fins nucléaire. Le nucléaire devient donc un enjeu de puissance.

Conséquences : les pays qui maitrisent cette technologie vont tenter de la protéger et ceux qui ne l’ont
pas vont essayer de trouver cette technologie (ex : Russie qui a réussi à rattraper son retard)  course
à l’armement. Donc fin de coopération (protection secret militaire/industriel)

1949 : URSS se dote de la bombe A (espionnage + recherches) = équilibre de la terreur (= dissuasion


nucléaire)

Décennies suivantes : recherche au service des ambitions de puissance (France, Chine…)

Le nucléaire devient donc une arme de dissuasion, vecteur du hard power


Dès 1945, sous l’impulsion du général de Gaulle, création du Commissariat à l’énergie atomique (CEA),
dirigé par le mari d’Irène Curie (Frédéric Joliot-Curie).

Objectif = poursuivre recherches scientifiques et techniques en vue de l’utilisation de l’énergie nucléaire


dans les domaines de la science, de l’industrie et de la défense nationale.

1er essai d’une bombe nucléaire française en 1960

1957 : traité EURATOM ‘Etats membres de la CEE) = collaborer pour développer l’énergie nucléaire
civiles en Europe à des fins pacifiques.

BILAN :

Une découverte la Un partage de connaissances


radioactivité Marie et Pierre Curie
(Henri Becquerel) Projet Manhattan

La prise de conscience des Des applications :


risques Radiologie, lutte contre le
Collaboration avec les Etats et cancer, bombe atomique
les militaires, menaces nucléaire

Existence d’une communauté scientifique fondamentale pour accroitre la production des connaissances

Communauté scientifique dépasse le cadre des frontières nationale, mais reste soumise aux aléas des
rapports entre Etats

BILAN : PRODUIRE ET DIFFUSER DES CONNAISSANCES

Diffuser des connaissances


= levier du développement Produire des connaissances

Maitrise du savoir = levier de puissance = levier de puissance


= condition de l’autonomisation et Soft power, puissance Soft power, puissance
de l’épanouissement des individus militaire, économique militaire, économique

Vous aimerez peut-être aussi