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Louise SOLELHAC

THÈME 6 : L’ENJEU DE
LA CONNAISSANCE
INTRODUCTION :
1- LA SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE (selon Peter Drucker) :
Peter Drucker (1909-2005)
Économiste et théoricien du management, auteur de nbr concept utilisés dans le monde
de l’entreprise et de plus d’une trentaine d’ouvrages

- Connaissance= avoir tous les savoirs, savoir-faire et savoirs-être qui existent dans la
société
- La Société de la Connaissance= “nouvelle renaissance” :
-basée sur démocratisation des savoirs + multiplication échanges d’infos
-se développe grâce aux NTIC (=Nouvelles Technologies d’information. Et de
la Com.)
→ NTIC transforment rapport aux savoirs : permettent l'accès à tous aux
connaissances infinies
- L’économie de la connaissance= phase du système capitaliste où la valeur ajoutée
des prestations intellectuelles dépasse celle de la production des biens industriels
=> nouveau mode de développement : richesse de savoir et compétences plutôt que
matières premières → valorise l’immatériel : capital humain
(=notion désignant l’ensemble des savoirs (connaissances), savoir-faire (compétences),
et savoir-être (qualité et réseaux perso.) mobilisable dans la production)

2- DES SOCIÉTÉS SAVANTES À LA COOPÉRATION INTERNATIONALE


- Antiquité : Développement des sciences : Grèce, Égypte, Rome, création de
bibliothèques, écoles…
- Moyen-Âge : Institution des sciences : création d’universités, académie des
sciences…. Scientifiques sont savants universalistes : savoirs dans de nombreux
domaines.
- Renaissance : Échange et circulation de la connaissance : invention de l’imprimerie
+ création du Collège de France.
- XIXe siècle : Création de discipline spécialisées et autonomes : (géographie (1875,
Vidal), économie…) Les savants deviennent des scientifiques, des chercheurs
spécialisées, travaillent en communauté.
- Aujourd’hui : large communauté scientifique (chercheurs, labos, universités...) à
l'échelle nationale, continentale et mondiale (ex : prix Nobel)

3- LES ACTEURS ET LES MODALITÉS DE LA CIRCULATION DE LA C


AUJOURD’HUI
- Etats, universités, centres de recherches, entreprises, ONG, associations, citoyens
(vidéos, tuto...) participent à la circulation de la connaissance.
- Les NTIC facilitent et accélèrent la circulation
- mobilité croissante d’étudiants à l'échelle mondiale mais vulgarisation (=adaptation
d’un lexique scientifique, afin de rendre info accessible à tous) ≠ démocratisation
(=rendre quelque chose accessible à toutes les classes).

AXE 1 : PRODUIRE ET DIFFUSER DES


CONNAISSANCES :
- Depuis 1950, le taux d’analphabète a été divisé par 3 → progrès en matière de
développement, mais 2⁄3 analphabètes : femmes → inégal accès au savoir
- production et diffusion de la connaissance = enjeu majeur car permet développement

I- L'alphabétisation, premier pas vers l’accès à la connaissance :


1- LES PROGRÈS DE L'ALPHABÉTISATION
JALON 1 - L’alphabétisation des femmes du XVIe à nos jours :
ÉPOQUE MODERNE Obstacles : Enjeux :
- Écoles peu nombreuses - Savoirs limités à
- Priorité aux garçons l’écriture et la lecture
- Savoir “gouverner la
maison”, surveiller
l'instruction des enfants
- acquérir “ornement de
l’esprit”
- lutter contre
protestantisme

XIXe Politique volontariat de Enjeux :


l’État : - inculquer valeurs de
- Loi Falloux 1850 : 1789 à la démocratie
commune de +800 - réduire l’influence de
habitants doivent avoir l’Église
une classe de filles - réformer système
- Loi Ferry 1882 : école scolaire Fr (gagner
obligatoire, gratuite et guerres)
laïque de 6 à 13 ans pour
les deux sexes Conséquences :
- multiplication du nbr
d’écoles
- presque tous les enfants
vont à l'école (fille ou
garçon)

AUJOURD’HUI Obstacles : Enjeux :


- précocité du mariage - meilleure insertion sur le
- préjugés sexistes, marché du travail
interdits idéologico- - autonomisation des
religieux femmes
- spécialisation dans les - recul de la pauvreté
tâches domestiques - mutation des pratiques
- pauvreté, distance démographiques
- réseau incomplet - accélération de la
d’écoles transition démographique
- amélioration de l'état
sanitaire

Malala Yousafzai (1997-...)


Militante pakistanaise des droits des femmes, dès l’âge de douze ans elle écrit un blog
pour la BBC où elle raconte la vie des jeunes filles privées d’éducation dans sa région
sous la domination des talibans (2007-2009) dynamitant les écoles, le 9 octobre 2012
elle est blessée par balle à la tête par un taliban, en 2014 elle reçoit le prix Nobel de la
paix, en 2017 elle rentre à l’université de Oxford.

II - La diffusion de la connaissance et de ses enjeux :


1- PRODUIRE DE LA CONNAISSANCE DE L'ANTIQUITÉ À LA
RENAISSANCE :
-Antiquité : découvertes basées sur l’observation.
-Antiquité → Moyen-Âge : connaissances venant de diverses régions du monde, se
diffusent lentement.
→ produites au Moyen-Orient, Chine, Inde.
- VIIIe siècle : enrichies et diffusées par le monde Arabo-Musulman.
- Renaissance : - Humanisme → place Homme et raison au centre, on croit en
l’Homme et la connaissance. Homme de Vitruve (Léonard de Vinci) → homme est
modèle géométrique idéal pour architecture.
- Imprimerie (1450-1454) : intensifier la diffusion.
- valorisation des connaissances scientifiques et expérimentales
(Copernic 1530, Galilée 1615).

2- LE DÉVELOPPEMENT DE LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE :

- XVII-XVIII : - Exportation des lieux de production de connaissance (académies des


sciences, salons, laboratoires soutenus par l’État)
- progrès du matériel → démarche scientifique rigoureuse (observation, analyse,
vérification) ex : 1610, Galilée : lunette astronomique / 1688, télescope de
Newton.
- philosophe des Lumières valorisent la connaissance (contre superstition).
- XIXe : production et diffusion s'accélère, progrès scientifiques et technique = grands
espoirs.
Le positivisme= d’Auguste Comte, sciences peuvent tout expliquer ≠ croyances
religieuses.
- XX-XXI : accélération encore de la diffusion.
- acteurs multiples (Etats, entreprises, fondations privées).
- publications, bibliothèques, + en + médiatisé (presse, radio, télé, internet).
LES BREVETS : LES PRIX NOBELS :
Révèlent la hiérarchie des puissances : Marchand d’armes suédois, inventeur de
- Jusque 1914 : GB, ALL, FR. la dynamite.
- Après 1945 : EU, URSS. Alfred Nobel (1833-1896), lègue sa
- XXIe : pays émergents, Chine, fortune à valoriser les inventions et
Inde découvertes dans divers domaines :
- depuis 1901, prix décerné chaque
année.
- domaines : chimie, médecine,
physique, littérature, paix et économie.
- ex : Malala Yousafzai, Barack Obama,
Marie Curie…

3- LES ENJEUX DE LA CONNAISSANCE :


Certaines connaissances remettent en cause l'ordre établi → débats dans la société
- ex : Copernic, Darwin → contribué à déchristianisation de la société
- pour éviter erreur, C doivent être validées par communauté scientifique
- publication dans revues scientifiques = diffusion et débat
- “révision par les pairs”
→ ensuite vulgarisées dans médias grand public

III - Production scientifique et innovation : la collaboration à


l’échelle mondiale :
JALON 2 - Produire de la C scientifique : la radioactivité

Marie Curie (1867-1934) : Physicienne et chimiste polonaise, entreprend en 1897 une


thèse sur rayonnement de l’uranium, découvre le radium et le polonium et reçoit 1903
prix Nobel de physique avec son mari (Pierre Curie) puis 1911 prix Nobel de chimie
seule, élut à l’Académie des sciences
Première femme à obtenir prix Nobel et une des premières à obtenir 2 prix Nobel

- 1896 : Becquerel découvre par hasard le rayonnement naturel de l’uranium.


- 1898 : Marie et Pierre Curie découvrent le polonium et le radium.
- 1902 : Rutherford et Soddy démontrent que le radium possède en lui-même une
énergie.
- 1905 : Théorie de la relativité d’Einstein.
- 1933 : Découverte de Chadwick et Heisenberg sur l’atome.
- 1934 : Découverte de la radioactivité artificielle par Irène Joliot-Curie.

Puis applications militaires : bombes superpuissantes.


=> ouvre d’une communauté scientifique :
- prix Nobel= récompense financière importante
- universités et centres de recherches
- conférence Solvay (1911-1933) consacrée à la physique-chimie (Einstein se
fait connaître)
APPLICATION DE LA RADIOACTIVITÉ
JUSQU’AU ANNÉES DANS LES ANNÉES A LA FIN DES
1920 : 1930 : ANNÉES 1930 :
- propriété thérapeutiques, - potentiel énergétique de - fission atomique peut
radium utilisé pour la l’atome servir d’arme absolue
composition de - énergie nucléaire : → projet Manhattan
médicaments puissante, abondante et
bon marché

=> progrès scientifique apparaissent aussi comme menace pour l'humanité

1- ECHANGES, COMPÉTITION ET CONCURRENCE


- échanges actifs sur le plan médical, ex : lutter contre bactérie ou virus
- collaboration devient compétition entre labos et Etats/entreprises
→ moyen d'affirmer sa puissance
- enjeux économiques, politique intérieure, géopolitiques (influence, soft
power)

CCL : Production et diffusion de la connaissance nécessite : alphabétisation de


tous + communauté scientifique soutenue et organisée en réseaux.

AXE 2 : LA CONNAISSANCE, ENJEU


POLITIQUE ET GÉOPOLITIQUE :
Connaissance, savoirs → essentiel à la mise en œuvre d’une politique de puissance.
Puissance : capacité de faire, faire faire, empêcher de faire, ne pas faire

ENJEU ENJEU POLITIQUE ET ENJEU CULTUREL :


ÉCONOMIQUE : DIPLOMATIQUE : Au service du soft power
Menant à développer la Au service de la puissance
recherche et l’innovation militaire passant ainsi par
le renseignement

I- La connaissance, un enjeu politique pour les Etats :


1- CONNAISSANCE ET CROISSANCE
- Innovation : moteur essentiel de la croissance économique - connaissance technique
et économique intimement liées
Joseph Schumpeter (1883-1950) : Économiste et professeur en science politique
autrichien naturalisé américain, connu pour ses théories sur les fluctuations
économiques, la destruction créatrice et l'innovation.
- Destruction créatrice : théorie de Joseph Schumpeter : processus d’innovation
entraîne la destruction de secteurs économiques dépassés → mise en place de
nouveaux secteurs portés par les inventions
=> cycle de crise suivent processus de destruction créatrice
- production de nouvelles technologies → centrale dans le système économique =>
économie de la connaissance
- Connaissance : base d’une politique de développement économique (ex : Inde, Corée
du Sud, Singapour...)

2- L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LA FORMATION DES


ÉTUDIANTS
- développement économique dépend de la production de la connaissance → hausse
des besoins des étudiants : haut niveau et chercheurs, mais accès enseignement
supérieur inégal
- risque de Fuite des cerveaux (Brain drain) : étudiants + doués → études à l’étranger
pour bénéficier de meilleures formations et salaires + élevés mais cela peut être un
atout

JALON 1 : Circulation et formation des étudiants : ex : Inde


LA CONNAISSANCE, LA DIASPORA LES TRANSFERTS DE
UN ENJEU ÉTUDIANTE : TECHNOLOGIE, UN
GÉOPOLITIQUE : - même langue favorise E- ENJEU DE
- Atout : budget consacré U avec universités PUISSANCE :
à l’enseignement sup, réputées ou géopolitique - acquisition de
mobilité et attractivité - hausse car : promotion et technologies État pas en
étudiante, nbr prix Nobel financement, émergence et mesure de maîtriser lui-
- Faiblesse : taux développement socio- même
alphabétisation en baisse, économique, ouverture → contribuent à
1⁄3 femme analphabète, culturelle et émergence économique
nombres d’universités mondialisation, exemples - ex : technologie relative
classées en baisse de réussites (Sundar à fabrication de Rafales
(palmarès de Shangaï) Pichai à la tête de Google) - Enjeu géopolitique :
- La connaissance sert à - étudiants courtisés car : solidifient réseaux
puissance économique + besoin de partenariat alliances, monter en
recherche internationaux, échanges gammes dans secteurs
- utilise transfert de hausse entre inde et industriels= remontée de
technologie entreprises, formation filière
- attractivité étudiante= d’excellent étudiants dans => levier de puissance
puissance géopolitique, IIT (Instituts Indiens de géopolitique
reflète et consolide Technologies), succès de
réseaux d’alliances, assure nbr Indiens
rayonnement
internationale
=> soft power

Diaspora : dispersion d’une communauté ethnique ou d’un peuple à travers le monde


Transfert de technologie : transfert d’un pays à un autre de technique de fabrication →
implantation d’entreprises et/ou de contrats
Remontée de filière : processus économique : fabriquer des produits de + en +
innovants et élaborés

3- L’ETAT ET LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


- signes objectifs de puissance : classement université, prix Nobel, innovation (dépôt
de brevet)
Brevet : - nombre Hard power (armement) et Soft power (attractivité)
→ Etats investissent dans la Recherche & Développement
R&D : ensemble des moyens investis par les acteurs de l’économie → développement
d’activités innovantes
- création centres nationaux de recherche
- participation recherches internationales
- soutien “Learning region” : cluster (=concentration sur un territoire
d’entreprises innovantes associés à des laboratoires de recherches ou des universités)
- ex : Covid-19 : course contre le virus, vaccin : les chercheurs formés à l’université →
employés dans labos privés mais succès reviendra au 1e pays.
→ Entreprise Étatsunienne Pfizer + labo allemand BioNTech → médicament le +
vendu en un an de toute l’histoire de l’industrie pharmaceutique.

II - La connaissance, un enjeu géopolitique :


1- LES SERVICES DE RENSEIGNEMENT
Pour les Etats, la C repose sur le recueil d’infos stratégiques → toutes les grandes
puissances ont services de renseignement
JALON 2 - Les services secrets américains et soviétiques durant la Guerre Froide

- course à l’armement entre EU et URSS → dope secteur militaro-industriel et


recherche scientifique
Secteur militaro-industriel : secteur regroupant les entreprises de production de
matériel militaire, mêlés avec autres activités industrielles.
CIA KGB
PRÉSENTATION : PRÉSENTATION :
- 1947 : crée CIA pour pouvoir agir à - 1917 : Tcheka renseignement intérieur
l'extérieur des EU et extérieur
- dépend directement du président - 1954 : Staline crée le KGB comme
service de sécurité et police politique.
ALLIÉS : ALLIÉS :
- OTAN, Alliance UKUSA (Australie, - Pacte de Varsovie (1955)
NZ, RU, Canada, EU), Réseau échelon
MODE DE SURVEILLANCE : MODE DE SURVEILLANCE :
- Espionnage, bases militaires et agences - Espionnage (15M d’agents), chalutiers
de renseignements alliées, Réseau espions (pacifique, mer de Chine,
échelon (1945-88) Atlantique et mer du Nord)
ACTIONS : ACTIONS :
- Soutien financier/militaire groupes - Recrutement d’agents doubles (5 de
armés Cambridge) - Soutien financier mvmt
- Déstabilisation régimes politiques et d'opposition/groupe politique
coup d’État

BERLIN, NID D’ESPIONS


- Berlin Ouest= îlot occidental dans camp soviétique (RDA) => repère d’agents
secrets cherchent à obtenir info sur camp d’en face
- Tunnel creusé par CIA pour espionner communication soviétique
- Point de contact pour échange (ex : février 1986, occidentaux récupèrent 5
détenues et soviet 3)

2- INFORMATIONS ET RISQUES GÉOPOLITIQUES


Aujourd’hui : agences restent actives :
- 2003 : services secrets Fr affirment que Irak ne fabriquent pas d’armes de
destruction massive ≠ EU.
=> poids géopolitique à France qui utilise droit de veto
- fin de la Guerre Froide : agences de renseignement orientées vers la lutte contre-
terrorisme + intelligence économique.
→ éviter pillage technologique ou obtenir précieuses données scientifique ou
industriel.
Intelligence économique : activités de collecte et d’exploitation des infos de nature
économique.
Pillage technologique : vol de connaissance scientifique et techniques pour alimenter
ses propres recherches.
Mais risques nombreux : - créer tensions internationales (ex : 2013, Edward Snowden)
Edward Snowden (1983-...) : Informaticien employé par agences de renseignements
américaines, 2013 : révèle existence de système d’espionnage organisé par E-U,
considéré comme traître par E-U vit aujourd’hui en Russie.

CCL : Acquérir connaissance par formation / transfert de technologie /


renseignement => enjeu de puissance.

Maîtrise des technologies à des fins


militaires (guerre, dissuasion, opération)
SMART Maîtrise de l’innovation à des fins
POWER économiques (production, influence)
Maîtrise du renseignement à des fins
politiques (connaitre
adversaire/partenaire)
OBJET DE TRAVAIL CONCLUSIF : LE
CYBERESPACE : CONFLICTUALITÉ
ET COOPÉRATION ENTRE LES
ACTEURS
I - Le cyberespace et ses enjeux
- début 1990 : développement internet → création cyberespace
Cyberespace : espace immatériel de communication créé par les réseaux et
l’interconnexion mondiale des données numériques.
→ constitué de 3 couches :
- Réseau Physique (couche physique) : terminaux (ordinateurs, smartphones),
serveurs, câbles et satellites
- Infrastructures Numériques (couche logique) : système exploitation
(Windows, MacOs), logiciels, applications (Instagram, WhatsApp, FB, TikTok...)
- Contenus Informationnels Échangés (couche sémantique) : données produites
par utilisateurs

1- L’ORGANISATION SPATIALE DU CYBERESPACE


EU : Puissance très dominante.
FR, RU, Russie, Australie, Chine, Taïwan : Puissance secondaire.
EU→UE : Flux Majeur de données par câbles sous-marin (autoroute de la mer)
EU→Asie, AmS→EU, AfS→UE, Asie→UE, MO→UE : Flux secondaires

JALON 1 - Le cyberespace, entre réseaux et territoires

LES ACTEURS DU CYBERESPACE


ACTEURS QUI ORGANISENT LES ACTEURS CONFLICTUELS :
RÉSEAUX : - Espionnage informatique : NSA,
- Acteurs publics : Etats (font des lois Chine, Russie, Iran, Israël...
pour organiser la sécurité, limiter les - Terrain de criminalité : Hackers
libertés), Organisation régionales (UE) (=personnes s’introduisant illégalement
ou internationales (ONU) dans un système ou un réseau
- Acteurs privés : entreprises : GAFAM, informatique), Hacktivistes (=hacker +
BATX et NATU (fournissent activiste, personne qui utilise les moyens
infrastructures numériques et organisent info pour défendre une cause)
données MAIS de + en + impliqués dans BUT :
infrastructures physiques) - Motivation idéologique
- Motivation financière
- Motivation de déstabilisation politique
entre Etats
MOYENS :
- Malware= programme développé pour
infiltrer et prendre le contrôle d’un ordi
ou d’un réseau
- Ransomware= logiciel malveillant
prenant en otage les données et demande
rançon
- Cyber arnaque, hameçonnage=
GAFAM= Gg, Apple, Fb, Amazon, technique de fraude par mail →
Microsoft manipuler un individu pour obtenir infos
BATX= Baidu, Alibaba, Tencent, confidentielles
Xiaomi
NATU= Netflix, AirBnB, Tesla, Uber

II - Des conflits politiques dans le cyberespace :

- Déstabilisations politiques → fins électorales et financières


Ex : - Cambridge Analitica (société privée psychologie collective) : utilisé données
personnelles → cerner profil électoral puis bombardé de fausses infos client indécis =>
influenceur d’opinion
=> électeurs dépossédés de libre arbitre
Ex : - Ukraine guerre aussi dans le cyberespace :
- Couche Physique : surveillance câbles, navires russes repérés (possèdent sous-
marins capable de se brancher sur câbles pour capter ou modifier données),
Elon Musk ouvre à Ukraine accès à Starlink (réseau satellitaire)
- Couche Logique : augmentation des cyberattaques par Ukraine
- Couche Sémantique : campagne de désinformation, faux comptes, fake news
émises par gvt
→ guerre hybride (voir thème 2)
- Cyberespace reflète tensions internationales
→ contrôle du cyberespace = priorité stratégique pour État car :
- coupure câble = noir numérique d’un pays
- Etats autoritaires filtrent contenus, bloquent accès aux sites (Chine)
- risque paralysie= incite pays à se mobiliser
→ depuis 2009 en France : Agence nationale de la sécurité des systèmes d’infos.
(ANSSI) + force armée de cyberdéfense (COMCYBER)
Ex : Iran : mort Mahsa Amini 16 septembre 2022 → vague protestation → gvt coupe
accès à internet → dispositifs internationaux mis en place pour contourner censure
(VPN)

III - Cyberespace, entre coopération et souveraineté


1- LE CYBERESPACE SANS RÈGLE ?
- nécessite droit internationale du cyberespace mais gouvernance mondiale
(=coordination de l’ensemble des acteurs et des règles qui constituent une autorité pour
gérer les affaires publiques)
- depuis 2006 : chaque année ONU organise forum mondial sur gouvernance
d’Internet → question protection des données (= garantie de la protection des données
perso hébergées sur Internet encadrée par législation)
- 2018 Appel de Paris, Emmanuel Macron, signé par 560 organisations (56 États,
Microsoft...)
→ soutien “cyberespace ouvert, sûr, stable, pacifique”, droit internationale
s’applique, droits des personnes protégés.
POUVOIR DES ÉTATS
ÉTATS-UNIS : CHINE, RUSSIE :
Internet libre : acteurs privés et Souveraineté des Etats sur Réseaux
sociétés civiles, rôle à jouer aux côtés
des États
EUROPE :
Coopération (projet Concordia, OTAN...), SRI (Sécurité des Réseaux et systèmes
informatique) : impose fournisseurs accès au numérique de prendre mesures pour
résister aux attaques.
=> niveaux ≠ de cyber protection > difficulté de coopération entre Etats

JALON 2 : La cyberdéfense française entre coopération et souveraineté

LA CYBERDÉFENSE EN FRANCE
ACTEURS : OBJECTIFS :
- Sécurité des systèmes d’info. (ANSSI) - Lutter contre cyberattaques
- Ministère des armées (COMCYBER) - Trouver une voie entre internet privés
- Services de renseignement intérieur et (américain) et internet contrôlé (chinois),
extérieur. multilatéralisme adapté aux réalités
- Ministère de l'intérieur cyberespace
MOYENS : LIMITES :
- National : ANSSI, COMCYBER - Attaques de + en + nbr paralysent
- Européen : ONU= appel de Paris secteurs importants
- Long terme : projet de cyber campus - Pays peinent à collaborer car visions ≠
former chercheurs et informaticiens
- cyberdéfense : moyens physiques et virtuels mis en place par pays dans le cadre de G
physique et virtuelle menée dans le cyberespace

CCL : - en 25 ans : cyberespace devenu incontournable


- tensions politiques et géopolitiques transposées et cybercriminalité s’y développe
=> cyberespace (comme air, terre ou mer) : milieu dont défense est une nécessité
stratégique, se structure à l'échelle d’Etats et organisations.

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