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Cours 1 : 17/02/23 – mise en perspective historique : femmes et
travail sous l’Ancien Régime
Présentation par M-E Henneau, historienne ULG
17e et 18e siècle, juste avant la rév française. (La rév a modifié les conditions sociales mais elle n’a pas
apporté d’égalité pour les fês)
Pas bcp de possibilités mais certaines qd même pour exister en dehors du domicile/du care familiale.
Législation par favorable pour les fês mais certaines choses étaient possibles.
Distinction très nette entre espace public et privé : pas très nette à l’époque. Les fês ne sont pas
cantonnées à l’espace privé. Elles sont aussi dans la rue, notamment pour travailler.
Répartition des rôles : pas de conséquence radicale sur la société, toutes les fês ne sont pas
infériorisées par rapport aux hôs.
Déconstruction de ce qui a été dit dans les années 70 (« vulgate ») où les féministes ont repris l’idée
que toutes les fês étaient infériorisées, poussées vers le mariage ou le couvent, cantonnées à la
maison. → rien n’est jamais acquis !
Présentation « sic et non » → oui et son contraire. Comment le discours sur l’idéal féminin est
construit, ainsi que les stéréotypes. Et sur le terrain, cmt les fês s’en accommodent, cmt les hôs
adhèrent à ce discours.
Sous l’ancien régime : climat de mysogynie ambiante mais bcp de philogyne (défenseurs du « beau
sexe »). Fês ocillent entre très faible et très dangereuse : imprégné par la figure d’Eve, qui a tenté par
la séduction du mâle et a condamné l’hû en se laissant séduire par le démon → justifie la mysogynie.
Discours médical détenu par les hôs (ce que les fês font n’est pas garanti donc c’est suspect).
Reproduction d’un schéma du corps féminin ancien autour des fonctions reproductrices. Seule cette
fonction est représentée par le corps d’une femme dans les traités anatomiques (fémur ou syst respi
sont représentés avec corps d’hôs)
Politique : Dépendance des pères/frèsres/maris (autorité mascu juridique). Inégalités entérinées par
le droit.
Discours religieux : reçoivent bcp de fês mais répandent des représentations épouvantables des fês
pour maintenir des contacts « correct » entre le clergé et les fês. Seule fê ok : la vierge marie
magnifiée donc inégalable.
La fê est soit une imitatrice de la vierge (se conforme au mieux aux indications du clergé) soit est
livrée à elle-même et mise en danger par son environnement/peut se perdre → contrôle permanent
pour éviter qu’elle se perde. Guide et garde-fou : institution du mariage pour rester dans les limites
d’une surveillance, ou entrée au couvent (dispositif arch et règles strictes pour rester en sécurité ) :
murum aut maritum (mur (couvent) ou mari). Alternatives ?
Sexualité = procréation. Autant la reine que la paysane. Enfant = bénédiction divine. Pas d’enfant =
être suspectée (pour la fê).
Voie religieuse : bcp de stéréotypes. Toutes les fês n’étaient pas forcées/malheureuses dans les
couvent.
Les marginales :
- mendiantes, vagabondes, isolées (veuves). Fês sans stabilité, vite suspectées de mal
versassions/sorcellerie.
Mais certaines sources ont été un peu fabriquée pour nous faire entrer dans cette réalité. Nous
sommes trompés par des images qui ont leur fonction propre : représentation de la vierge qui file.
Les fês doivent s’occuper pour ne pas ê oisives mais faire petitement qqch de ses mains. Les activités
typiquement féminines se construise de cette manière. Or les métiers de la mode au 17 e sont au
main des hô (dentelle, passementerie, etc) → c’est très bien pour la fê qu’elle s’occupe de petites
choses pour le ménage. Les images montrent la fê dans sa maison, dans la cuisine, dans la vie du
groupe familial. Que font-elles d’autres ?
Bcp de fês (paysannes, pauvre dans les villes) travaillent mais, d’après les registre paroissiaux
(ancêtre de l’état civil), identification des personnes, adresse, métier (surtout celui du mari donc la fê
disparait) → on ne sait pas ce que les fês font. Si le père est boulanger, la mère est sûrement
boulangère mais en accouchant, on dira « c’est la fê de… », pas « elle est boulangère ». → est-ce
qu’elles n’ont réélment pas de métier ? On se rend compte qu’elles sont plutôt actives.
Académie fr = un des outil de mascul de la société, en évacuant les mots féminins (p.ex. de métiers)
et les noms propres féminins des dictionnaires qui avaient ouvré dans le travail d’érudition. Les noms
de métiers féminins reviennent aujd mais ils existaient au 16 e et étaient couramment utilisés, sans
jugement de valeur ! La syntaxe du 16e siècle : le masculin ne l’emporte pas, c’est le dernier mot qui
influence les accords grammaticaux. Bcp de fê ont contribué à donner une valeur négative aux noms
féminins. → invisibilisation des fês au travail par la désignation même.
Les religieuses : travaillent énormément, en prise avec bcp de métier (construction de leur
menastère en collaboration avec les corps de métier qui viennent les aider, architectes, maçons,
achat matériel, chef de chantier etc.). Souvent liées à la santé et l’enseignement mais pas seulement
métiers traditionnellement féminins.
Il faut faire attention à ce phénomène d’invisibilisation du travail des fês ! Elles ont malgré tout
réussit à s’imposer dans certains milieux de travail.
Histoire des femmes en France : Michèle Perrot, pionnière. Nouvelle façon de relire les choses qui
avaient été entérinée depuis très longtemps. Donc redécouverte de cmt l’église a contribué aussi à
l’émancipation des fês (promotion de l’éducation des filles p.ex.).
Nouvel apport : Alix Le Clerc : préoccupation pour les filles des bas quartier/paysannes qui ne
trouvent pas de mari → création de petites écoles pour former les filles à s’en sortir seule, sans finir à
la rue/prostitution, et avoir une autonomie financière/gestion. Des référents masculins de l’église
ont soutenu ces écoles avec éducation professionnelle et possibilité modeste d’accès à la profession
en Lorraine.
Après la révolution, certaines choses ne sont plus possibles pour les fês et l’accès à l’autonomie se
complique.
Le travail des fês sur le terrain : pratiques professionnelles des fês à Liège (mi 18 e)
Ville importante (capitale) de la principauté. Bcp d’établissements religieux → ils procurent du travail
et ont besoin du travail d’autrui. → grande production d’archives sur la vie du quotidien, du privé.
Importance de l’industrie (production d’armes notamment) et du charbonnage.
- Enseignantes : parfois dans des grandes écoles, combat pour obtenir des écoles pour filles
avec programme d’humanité équivalent aux garçons chez les jésuites mais le projet capote
pcq il ne faut pas que les filles en sachent autant que les garçons, ça pourrait être dangereux
pour elles (passer mi 18e).
Actes notariés : notaire à l’époque est aussi l’écrivain public, prend note de tout, la moindre petite
affaire (équivalent d’une main courante). Témoigne d’évènements, de rapports sociaux. Note aussi
les métiers : elles sont dans la rue pour aller travailler, rue = haut lieu de sociabilité où les fês sont
présentes tout le temps. A nuancer selon couches soc évidemment, l’artistocrate n’est pas dans la
rue mais les boulangères etc. y sont. Fês qui travaillent = nombre important et certainement
compétences importantes. Métiers insoupçonnés parfois. Svt travaux pénibles, face à un monde
mascu qui ne les respectent pas forcément (violence, enfants hors mariage qui leur font perdre leur
emploi, etc.). Proportion de filles célibataires en train de travailler (donc autonomes) = surprenant.
→ les fês ont participé activement au monde du travail. Certaines en ont tiré profit, parfois pour
innover (mais savoir-faire escamoté et récupéré par un nom mascu, p.ex. métiers à tricoter). Pas de
métier à cette époque de métiers typiquement fémin (fê dans charbonnage, hô dans métiers à
tisser). Généralités nécessaires pédagogiquement mais situations particulières/exceptions selon
situation (filles dans campagne = travaux agricoles, veuves reprennent parfois des grandes
exploitations, sont égales à certains hôs mais les situations défavorables sont nombreuses).
Fês surtout dans milieu du commerce (ça se voit aussi dans les œuvres de fiction), dans les
charbonnages, imprimeries, domesticité, agriculture.
Elles sont essentiellement « fês de », associées aux maris, mais elles travaillent bien et acquièrent
des compétences.
Utilisation de « veuve unetelle » était commune quand elles héritaient des imprimeries du mari
décédé (ou autre métier du livre).
Demande de reconnaissance des compétences fémin comme soignantes, acquises par l’expérience.
Elles ont été plus loin que ce qu’on attendait d’elles mais les hôs se raccrochent de plus en plus à
leurs diplômes de médecin, acquis par les livres. → conflit entre les 2 qui a touché srtt le monde des
sage-femmes (apparemment tjs d’actualité). Jusqu’au moyen age tardif, accouchement = un truc de
fês, les hôs ne voulaient pas s’en mêler. Transmission de génération en génération par matrones et
sage-femmes. Au début du 18e, des fês ont revendiqué un savoir plus important et veulent le faire
passer au public. Taux de mortalité en couche est énorme donc on met toutes les chances de côté
pour la reine en convoquant une des sage-femmes les plus importantes de l’époque (qui publie un
livre). Elle se fait attaquer par des médecins qui dénigrent les sage-femmes dans leur ensemble (sans
distinction entre celles qui sont consciencieuses ou pas). La revendication de s-f comme
professionnelle rémunéré = conflit avec médecins. Encore des campagnes des gynéco au 19 e contre
ces s-f et les religieuses qui sont non-diplômées. Demande de reconnaissance des compétences
termine par la revendication de rentrer dans l’université.
Les fês ont donc travaillé et contribué à l’économie du 17 e-18e siècle, certaines dans des domaines
qui demande des compétences. Autre exemple de veuve : la veuve Clicquot ! Le statut de veuve est
un des plus enviables paradoxalement. C’est par l’église, pourtant misogyne, a ouvert la voie à
l’éducation des filles.
Pas de lecture obligatoire avant par contre séance de lecture pdt le cours. Pas nécessaire de lire ces
textes à l’avance mais ok de le faire. Lectures complémentaires à lire après chaque séance, à lire car il
faudra en mobiliser au moins 2 pour le devoir.
Marxisme : point de départ stimulant pour les études de genre. Enquêtes qui quantifient travail
salarié et travail domestique dans l’URSS des année 1920 car les bolchéviques voulaient inclure les
fês dans le monde du travail.
Percusseuse : M Guilbert, 1966, Les fonctions des femmes dans l’industrie : soutenue et commandée
par ministre du travail communiste en France. Fait avec observation et entretien dans la métallurgie.
A l’époque, travail centré sur le travailleur, masculin neutre, sans attention sur la mixité/non-
mixité/bcp de travailleuses.
Extrait : montre cmt on qualifie certaines taches masc ou fém et comment on les hiérarchise/valorise
différemment. Les compétences des fês sont naturelles donc ne doivent pas être valorisées,
contrairement à celles des hôs.
2.
Féminisme matérialiste
Elles ne parlent pas de genre mais bien de « rapports sociaux de sexe ». Le terme « genre » arrive
plus tard, comme synonyme de patriarcat.
Division sexuelle du travail : terme utilisé à l’époque, aujd on dit plutôt sexuée/genrée.
3 apports de ce courant :
- Travail domestique non-rémunéré = lieu de domination. Ces fês sont considérées inactives
par le calcul du PIB mais c’est en fait de l’exploitation. Au nom de l’amour conjugal/maternel.
- Patriarcat et capitalisme sont 2 syst d’oppression qui s’articulent mais se distinguent. La fin
du capitalisme n’amènera pas la fin du patriarcat, le patriarcat était là avant et le seera sans
doute après le capitalisme.
Delphy a travaillé sur travail domestique/reproductif. Travail d’élevage des enfants et taches
ménagères + soutien/aide aux travailleurs indépendants (artisans, petits commerçants, agriculteurs,
avocats, notaires, etc.).
- Sur les symboliques des tâches : donner la mort = masc (→chasser), donner la vie = fémin
(→cuisiner)
Tabet récuse ces explications. Selon elle, la division repose sur accès inégalitaire aux outils, srtt ceux
les plus sophistiqué comme les armes.
Dans ttes les société il y a des tâches exclusivement masc, mais pas l’inverse. Ce qui compte, ce n’est
pas la tâche mais le mode d’’exécution : si plus long/répétitif, c’est pour les fês. Si introduction d’un
outil complexe pour remplacer le travail long/répétitif → devient une tâche masculine. Elle conclut
que le pvr des hôs < monopole des outils.
3.
Les fês ont tjs travaillé → depuis que les fês travaillent avec des droits égaux aux hôs.
Taux d’activité des fês étudié depuis les années 1960 en occident (1930 en URSS)
Dans années 1960, 30% des personnes actives en Europe étaient des fês, 45% aujourd’hui. Porté par
2 mvt :
- Tertiairisation : déclin de l’agriculture et industrie, montée des services qui conviennent bien
aux fês.
Principal changement dans la tranche 25-49 ans → les mères sont plus actives qu’avant.
Taux de chômage (chiffre pour la France similaires à ceux de Belgique/Europe). Pdt longtemps,
surchômage fémin puis égalisation puis surchômage masc momentanément (crise de 2008).
Taux d’emploi (hors chômage) croisé avec stat migratoires : équivalent entre hô et fê pour les Belges,
par contre dans certaines catégories/pays d’origine ça peut ê très différents.
2.
- Sous-emploi : différence entre temps partiel choisi et subi (= sous-emploi). Quelle part
aimerait travailler à temps plein sans trouver ? Fê sur représenté dans cette catégorie.
- Halo du chômage : chomeur.euses enregistrés ou pas (tps partiel subi et inactif.ve, càd
chômeur.euses découragés p.ex. par les contraintes)
Temps partiel fém très supérieur aux hôs → relativise les chiffres égaux du taux d’emploi.
Salaire horaire des temps partiel est moins élevé qu’un temps plein.
Les inégalités dans le travail
1.
Ecarts de salaire : partout dans le monde. Pas de pente naturelle vers l’égalité !
2 Approches de calcul :
- Approche par les discriminations : toutes choses égales par ailleurs (→ ne peut ê expliqué
que par le sexe)
o 10% d’écart à l’heure toutes choses égales par ailleurs (sinon, 16%)
- Approche par les inégalités (d’expérience, d’accès, etc.) qui expliquent que les fês n’occupent
pas les mêmes postes que les hôs.
2.
- Bcp fês travaillent dans métiers féminisés donc mal rémunérés. → lutte pour revalorisation
- En amont du travail, comment la société fabrique les hôs et les fês : socialisation dès
l’enfance
Genre = constru sociale, solidifié très tôt dans la vie, peu de personnes en échappent bien qu’il puisse
y avoir des assouplissements à l’âge adulte. Pas de raison d’opposer le social et le biologique : le
biologique est aussi façonné par le social. Ex. : plasticité cérébrale (Catherine Vidal) : 90% des
connexions neuronales (qui déterminent qu’on est bon dans qqch) ne sont pas construites à la
naissance. Elles se construisent selon ce à quoi on est socialisé. Autre ex : les muscles des fês seraient
moins développés. Le dvp des muscles est un processus social. La construction sociale s’inscrit dans
les corps.
- Modalité des socialisations : intériorisation (sans que ça soit expliqué, par imitation, on a
l’impression que ça vient de nous-mêmes) + sanctions (qd débordement de ce qu’on attend
d’une fille/garçon)
« Habitus » (selon Bourdieu) : boussole sociale intériorisée qui guide à chaque instant de la vie, nous
parait comme naturelle → habitus sexué.
1.
Imitation de qqn à qui on doit ressembler → rôle principal de la famille dans socialisation. Qu’est-ce
que les parents incarnent pour influencer l’enfant ? P.ex. Si le père ne fait pas les tâches ménagères,
l’enfant l’intériorisera. Dès la naissance, plus d’implication des mères avec les bébés (pères : plus
tard). Mères communiquent plus avec enfant (chanter, parler), pères jouent/font bouger
(mouvements). Comportements différents avec fils (émotions : colère) et filles (plus d’interactions
verbale, insistance sur la propreté/pudeur, encouragement de l’expression des émotions (sauf
colère)). Jusqu’aux années 1960 : différenciation assumée et revendiquée. Depuis : égalité dans
l’éducation est bien, mais seulement discours de façade car choses restent difficiles à changer.
Socialisation de genre passe moins qu’avt par des sanctions. Socialisation passe plutôt par le
renforcement différentiel : récompenser/encourager l’enfant qui se conforme (p.ex. faire des
compliments à une fille mais pas garçon). Interaction avec environnement matériel (non-hû), p.ex.
jouets et vêtements. Depuis 19e siècle, différenciation des jouets croissante. Apd 20 e siècle,
vêtements des garçons (pantalon) différent des filles (robes/jupes), + vêtements à ne pas salir. Jeu =
jouer à l’adulte, à futurs métier, depuis 18e siècle. Soldat/avions pour garçons, jeux qui évoquent
l’intérieur pour les filles. Jeux neutres : jeux de société. Catalogue des jouets = différenciation très
tranchée alors que chez la plupart des adultes c’est moins tranché. Les adultes ont tendance à
orienter les garçons exclusivement vers des jeux masculins (depuis années 1960), alors que les filles
peuvent aller vers jeux fémin, neutre et mascu. Jouets fémin : encouragent imitation (jouer à la
dinette), jouet masc : innovation (construire circuit de course). Fémin : jeu relationnel/verbal, Masc :
compétition/bouger dans l’espace. → S’occuper d’autrui (infirmière, marchante, mère de famille,
etc) vs manipuler objets (maçon, ingénieur, pilote, etc.).
Socialisation par les médias, les paires, les loisirs, les institutions de santé → passe tjs par le filtre de
la famille.
Socialisation qui s’impose = celle qui est promue par un maximum d’instances de socialisation, de
manière concordante. Si contredite, ça s’impose plus difficilement (p.ex si parent ont des pratiques
plus égalitaires mais que ce n’est pas confirmé ailleurs).
2.
A.
Processus historique de l’école : ségrégation/non-mixité des écoles jusqu’à tard dans 20 e siècle. Très
hétérogène selon le pays. → exclusion des filles de certains enseignements puisque contenu n’est
pas le même. Mixité officiellement en Belgique àpd 1984. → émergence de possibilité de
comparaison et de la sociologie de l’éducation sur base du genre (et plus seulement sur la classe
sociale étudiée par Bourdieu).
Dvp autour d’un constat : en mélangeant filles et garçons, on constate que les filles réussissent mieux
que les garçons. Cmt cela se construit et se conjugue avec infériorisation plus tard au travail ?
D’après Bourdieu qui avait montré que les parents préparaient leurs enfants à la réussite et que
l’école amplifiait les inégalités sociales (dans les héritiers).
Croisement avec classe sociale et migrations. Les inégalités de genre varient selon classes et enfants
issus de l’imigration.
B.
Mixité dans les écoles n’a pas forcément favorisé l’égalité filles-garçons, parfois ça a empiré,
notamment qd fusion des formations d’enseignant.es. Apd fusion : presque plus de profs de
math/physique fémin.
Dans les classes mixtes, les garçons prennent plus la paroles → toutes les filles parlent moins. Les
façons genrées de jouer sont aussi plus distinctes dans la mixité. Dans école de filles : plus grande
diversité des jeux de filles. A l’adolescence : déclin de l’esprit de compétition des filles.
Exercice
Quelles sont les différences de comportements des enseignant.e.s, selon qu’ils / elles intéragissent
avec des élèves filles ou garçons ? Qu’est-ce que le « curriculum caché » ?
Comportements pas analysés de la même manière (double standard). Fille performante = bon travail,
garçon performant = capacité intellectuelle. Responsabilisation des filles qui s’aident entre elles (rôle
d’auxiliaires pédagogiques, relais du prof pour aider les autres élèves), encadrement plus important
des garçons par l’enseignant. Filles = restitution de connaissance, garçons = nouvelle matière. 2/3 de
temps d’interaction avec garçon et 1/3 avec filles. Equilibrage : les garçons se sentent lésés. Contenu
genré des manuels (les noms dans les énoncés p.ex., exercice de math = noms de garçon). On
pourrait imaginer que les enseignant penseraient que les filles réussissent quoi qu’il arrive, pq leur
accorder plus de temps ?
Niveau scolaire = réussite non-notée (lors d’un test PISA, p.ex.)
Aspirations genrées : vers où s’orientent filles et garçons ? A note moyenne (entre 8 et 13/20) égale,
les filles vont moins dans les programmes de sciences dures que les garçons, or ces programmes
mènent vers les carrières les plus rémunératrices. En cas de refus d’acceptation par les profs, les
garçons insistent plus pour entrer dans ces filières, → ils passent plus facilement outre certains
verdicts scolaires, ont plus confiance en eux. Surtout dans les classes plus hautes (A nuancer car pour
classes sociales plus basses : refus de l’école).
Orientation : formation courte professionnalisante = sur représentation des classes plus basses : très
forte ségrégation genrée. Formation générale = sur représentation des classe plus hautes : plus
égalitaire, sauf certaines exceptions (ingé).
Les conseils de classe orientent les élèves (en France) mais restent passif et n’incitent pas les filles
vers les sciences dures. Mais gardent stéréotypes de sexe.
- Fês posent problème pour se conformer aux règles du travail (déficit de socialisation)
- Il y a des conditions de vie assignées aux fês qui les empêchent d’ê dispo pour carrières plus
exigeantes (déficit de disponibilité).
Il y a plus de fês avec master mais les courbes du graphique se croisent : il y a plus de garçon àpd
doctorat. Plafond de verre à 70% de présence masculine (ici, au grade de chargé de cours/de
recherche). Dépend du milieu professionnel.
1.
Etude dans une entreprise du secteur privé. Plafond de verre <
o Calendrier fixe de promotion selon l’âge. Si promotion pas atteinte, on sort des clous,
on n’a plus le bon âge au bon moment pour la bonne promotion. Même qd les fês ne
sont pas mère, elles sont susceptibles de l’autre donc elles sont pénalisées. Escalier
inversé : plus les hôs ingénieurs ont d’enfants, plus ils réussissent. Inverse pour les
fês.
- Politique informelle :
Logiques intersectionnelles
Minorité de femmes à potentiel profite d’avantages pour dvp leur carrière et dépasser le plafond de
verre (crèche, mentoring, etc.) mais la majorité n’y a pas accès (en bas des hiérarchies pro).
Plafond de verre persiste et certains ministères sont plus prestigieux que d’autres.
Pas de pente naturelle vers l’égalité, parfois même régression. Quota ont eu des effets vers un peu
plus d’égalité.
Sous-représentation des minorités raciales. Double handicap des fês non-blanches ? Les rares
personnes racisées qui accèdent aux postes de pvr, ce sont plus svt des hôs que des fês. Pas de quota
pour personnes racisées (les statistiques raciales sont interdites ici) mais logique tacite. Lire dans les
txts complémentaires.
Cours 4 : le travail domestique
Articulation travail rémunéré-domestique : comparaisons internationales
Activité ne varie pas particulièrement dans l’OCDE entre hô et fê mais longueur des congés après
naissance varie selon sexe.
Articulation est plus neutre/descriptif que conciliation mais ça veut dire la même chose.
- Dans le passé : courbe à 1 bosse, dans le sud de l’Europe et en Belgique jusque dans les
années 1960. Fês travaillaient massivement entre 20-25 ans puis stop après mariage et
enfants sans recommencer
o Courbe à 2 bosses : travail entre 20-25, stop avec enfants, puis travail à nouveau.
Europe du Nord, France, Japon (encore aujd).
- Aujd en Belgique : U inversé. Fê travaillent tt le long de la vie, très proche des hô.
Silvera : cmt travailleurs.euses concilient la garde des enfants et travail ? temps partiel ? cmt se
répartissent les congés parentaux ? Qui garde les enfants : l’état, la famille, le marché ?
Europe Nord : défamiliarisation (>< sud qui repose uniquement sur la famille) la plus poussée. 1 an
de congé parental bien indemnisé, incitation des hôs à le prendre aussi. → taux d’activité des fês
parmi les + élevés au monde et fécondité très élevée (2 enfants/fês, un des taux les + élevés). Mais
congé parental restent plus pris par les mères. Très difficile de faire garder enfants de moins d’un an.
Travail dans les crèches majoritairement féminin. Tps partiels très répandu pour les fês mais pays
d’europe où les 2 partenaires trav le plus à tps plein.
Europe Sud : familialiste, peu d’indemnité pour les fês pdt congé maternité, un des plus bas taux de
fécondité d’Europe (1,2 enfant/fê). Bcp de foyr avec 1 revenu.
Modèle libéral (UK) : crèche/nounou privées. Congé parental court, tps partiel très répandu pour les
fês. Taux de fécondité plutôt élevé.
Enquêtes « emploi du temps » (EDT) : remplissage de carnet d’activité par enquêté.e.s. Remplissage
1/4h par 1/4h sur qui fait quoi.
Statistiques plus détaillées pour la France que la Belgique mais tendances similaires.
Exercices :
Doc 1 : corrigé dans le ppt. Dans travail, taux relatif en %. En complément, valeurs absolues, i.e.
heures/semaine. Temps supplémentaire de soin aux enfants, autant pour fês que hôs car exigences
ont augmentée (activités éducatives, etc.). Diminution du tps consacré aux tâches ménagères, autant
chez hôs que fês aussi, car 1. Relâchement des exigences (p.ex. moins de repassage que par le passé,
utilisation des surgelés plus acceptées, etc.) et 2. démocratisation des électroménagers qui font
gagner du temps. → diminution du tps ne vient pas de la plus grde implication des hôs.
Doc 2 : corrigé dans le ppt. Seuil de 70% revient dans littérature scientifique. Tâches plus facilement
masculinisables sont à l’extérieur du foyer et/ou aussi considérées comme des loisirs (p.ex. la
cuisine).
Couples où les 2 travaillent à tps plein, répartition du trav dom un jour de weekend moyen : sans
enfant ou grands enfants, fês trav dom 1h de plus qu’hô. Avec enfants < 7ans : presque 2h d’écart.
« Charge mentale »
Les statistiques EDT échouent à mettre en évidence la charge mentale.
Au-delà du genre…
Inégalité entre classes : légère mais réelle.
Externalisation des tâches ménagères : plus on a de l’argent, plus on embauche pour faire le trav
dom à notre place, ce qui soulage les fês des classes sup.
EDT n’explique pas cmt on en est arrivé là → intérêt des enquêtes quali.
Approche bourdieusienne des classes sociales : approche bi-dimensionnelle de la classe soc, prend
en compte revenu/capital économique et diplôme/capital culturel. Dans bourgeoisie cult (plus riche
en diplôme qu’en argent), moins d’inégalité que dans bourgeoisie économique (plus riches en capital
économique qu’en diplôme).
- Inégalitaire
o (classe populaire) : filles ainées aident les mères qui font trav rémunéré en plus,
d’autant plus que pas les moyens d’engager qqn. Renforcé par le mari qui a cette
représentation du trav dom aussi.
o Classes moyennes et ascension soc : tentative de planning égalitaire mais sans que ça
fonctionne à long terme.
- Egalitaire (+ capital cult) : insistance sur réussite scolaire donc pas/peu de sollicitation des
enfants. Svt, aide-ménagère rémunérée (presque tjs une fê) et mari en fait un peu plus.
Cours – 21/04/23 – Handicap
Introduction
Du modèle médical au modèle social. Passage récent de l’un à l’autre.
Arrêt Chacon Navas (BE) : modèle médical. Déficience individuelle qui empêche de travailler
ONU : modèle social. Résultat d’obstacles sociaux (monde inadapté à nos capacités donc on est
handicapé)
UNIA : alignement de la BE aux standards internationaux, déf large et flexible qui s’ajoute à la déf
étroite de l’arrêt C-N.
Reconnaissance administrative : Statut officiel d’handicapé qui donne accès à des droits (quotas de
recrutement dans le secteur public, entreprise de travail adapté, aménagements raisonnables, etc.)
C’est donc difficile de tracer la frontière du handicap. Les statistiques varient selon la frontière qu’on
lui donne : 5% reconnus administrativement, 9% qui se déclarent limités/handicapé (statbel).
Il faut aussi prendre en compte le fait de se sentir handicapé, on n’a pas nécessairement de
conscience sociale du handicap.
Catégorie « handicapé » est trop large → risque d’homogénéiser alors que chaque situation est
différente, y compris selon l’endroit et l’époque. P.ex. mvt sourd.
Travaux académiques récents, voire de cette année. Plutôt porté sur handicap et sexualité que sur
handicap et travail sous le prisme de genre. Donc dans un premier temps, le cours sera aveugle au
genre. Mais le handicap semble prendre le pas sur le genre.
Du modèle…
1.
Avant 2e ½ du 20e, handicap n’était pas un objet de rech de sc sociale. Mais psycho et pédagogie
préfigure le trav soc. Vygotsky : Opposition au calcul du QI et âge mental dominant à l’époque et tjs
très ancré aujd car c’est une logique eugéniste (calcul de la qualité de la population). Identification de
défaut primaire (ê sourd) et du défaut secondaire (mauvaise estime de soi créé par la société), c’est
le 2e qu’il faut soigner. Compensation : moyens pour contourner le handicap. Zone de dvp proximal :
progrès possible en étant aidé (par autre apprenant ou prof).
2.
1961 : enquête ethnographie dans les années 50. Goffman se fait passer pour un infirmier pour
enquêter. Institutions totales (= asile, jusqu’aux années 70) : concept qui sert aussi à Foucault sur la
folie et la prison. Tjs des traces aujd dans les institutions où vivent en permanence des handi.
Analyse critique des institutions totale mais montre que les internés ne sont jamais complètement
soumis grâce à des adaptations secondaires. Capacité d’agir, distance avec le rôle d’interné mais pas
de résistance jusqu’à l’émeute.
1963 : « Stigmate ». Stigmate = regard des normaux sur le stigmatisé (handicap, comportements soc
réprouvé, race, → 3 types de monstruosité du corsp/stigmate.)
- Depuis la naissance : la pers apprend immédiatement qu’elle est stigmatisée (ex. orphelin)
- Depuis la naissance : la pers apprend plus tard qu’elle est stigmatisée, p.ex. à l’entrée à
l’école ou dans le monde du travail (si enseignement spécialisé au préalable ou famille qui
porte le même handicap p.ex.).
Couverture : faire en sorte que le stigmate de prenne pas trop de place (p.ex. ²s pour faire répéter
quand on n’a pas entendu/compris).
Il est typique d’avoir honte pr les pers stigmatisées. Stratégie de correction et de d’exceller par
ailleurs. Communauté.
3.
Apd 1970-80, dvp des disability studies car le modèle de Goffman ne disait rien sur contraintes
matérielles qui pèsent sur les pers handi. Par l’UPIAS, dès 1976.
Apd 2000 : concept de validisme (Europe) ou capacitisme (Québec) (dès 1980 en anglais, ableism)
4.
Analogie avec le sexisme fonctionne jusqu’à un certain point mais, handicapé, on peut le devenir.
Catégorie bcp plus poreuse. Il vaudrait mieux comparer validisme à âgisme. Pas de conscience d’âge
similaire à la conscience de classe, discrimination peu importe l’âge mais ça a ses limites aussi. →
Intérêt d’une analyse marxiste.
Du 18-19e à 1970 - Grand enfermement de pers handicapé dans des asiles/homes. Handicap =
inaptitude à travailler.
Depuis 18e - Eduquer les éducables : début de l’enseignement spécialisé. Donc possibilité de travailler
par la suite.
Depuis 20e : suite aux accidents de travail ou guerre, bcp de blessés donc mise en place d’un système
d’assurance et de réadaptation (rééducation fonctionnelle, prothèse, formation compatible, etc.),
Système étendu à l’ensemble des infirmes.
Apd milieu du 20e : favoriser l’emploi chez un max d’handi = intégration. Quotas en BE : 3% dans le
service public mais en moyenne 1,9% et les autres entreprises préfèrent payer amendes que de
respecter les objectifs (mais il semblerait que les amendes ne soient pas systématiques).
Depuis 2000 : aménagements raisonnables, selon directive de l’UE, inspirée des USA en 1990. Bcp
d’inégalités soc pour faire respecter ces droits car pas tjs les moyens d’aller en justice contre
employeur pour exiger ces aménagements.
4 limitations (voir ppt). Parois de verre : qui empêchent de changer de poste et peuvent se
transformer en plafond de verre. Peur de perdre aménagements, peur de devoir refaire coming out,
etc. qui fait que les handis ne changent pas de poste.
Presque pas d’écart hô-fê handi de taux d’emploi. Mais différence du taux de tps partiel.
Exercice
Travail émotionnel : demander les aménagements au bon moment, de la bonne manière.
Biais de sous déclaration : non-réponse des personnes hors de la norme, donc il manque une partie
des données.
Echantillon de convenance : pas la possibilité d’avoir un échantillon représentatif. Ici, on n’a pas de
fichier de personnes homo. Les questionnaires sont donc envoyés à des associations, donc ce sont
des personnes engagées dans les asso qui répondent et ce n’est pas représentatif.
Enjeux méthodologiques : depuis Kinsey, il y a plusieurs mesures. Kinsey propose une échelle avec 6
échelons selon attirance. Ajout avec les pratiques sexuelles, l’identification et la situation de couple.
Echelle montre bcp d’attirance homo mais pue pour les pratiques et presque pas pour identification.
Asymétrie de genre : la sexualité des fês est plus empêchée que celle des hôs, même homo.
Le poids du contexte
Dissimulation de l’homosexualité au travail : plus importante chez les plus âgés. Transformation de
l’homophobie qui devient plus verbale que physique/mise à l’écart.
Exercice
Sexisme + homophobie = lesbophobie.
Homophobie directe envers les fês (mêlée au sexisme), indirecte/diffuse envers les hôs.
// Plafond de verre : double plafond de verre pour les lesbiennes ? Quid pour les gay ?
// Stigmatisé discrédité (pers perçue comme déviante immédiatement) vs discréditable (pers perçue
plus tard et donc potentielle victime d’outing) : lesbiennes passent plus inaperçues que les gays,
quand on compare les chiffres fr.
// Syndicat : fês qui occupent les usines sont concidérées avec sexualité déviante
Le poids du contexte
Plus on est précaire, plus on est vulnérable. Plus on est ancien dans l’entreprise, moins on est
discriminé.
Enquête sociologique parmi les plus anciennes sur l’homosexualité (chercheurs interactionnistes des
USA) : homo dévoilé et secret. Plus on a de sociabilité homo, plus on est suspecté d’ê homo.
Certains secteurs sont plus hétéronormatifs que d’autres : srtt dans le care et avec clientèle.
La tendance est d’être out avec collègue mais pas avec subordonnées ni avec supérieurs.
Division genrée des professions est moins fortes chez homo. Comportement plus distant des normes
de genre. Certaines professions « aimants » des homo (// avec tableau de Bourdieu repris par Adam).
Un déclassement ?
Gays sont plus présents dans secteurs mixtes et féminins → = une sorte de déclassement +
//escalator de verre dans secteurs féminins.
Travail des fês en couple hétéro ou homo varie selon orientation sexuelle (différence de 10 pt. Cf.
PPT). → Hétéronormativité = amplificateur de discrimination de genre. Salaire +/- similaire, voire
léger avantage pour lesbiennes puisque pas de déséquilibre de trav domestique et moins svt mères.
Inégalités peuvent se baser sur d’autres facteurs, notamment grossesses. C’est plus pénalisant du
point de vue du salaire pour celles qui portent l’enfant mais perte de revenu aussi pour la 2 e mère.
Pas tjs été abordé comme le monde du travail. Il était plutôt abordé avec les outils politique car
bénévolat dominait notamment.
Forme d’emploi atypique (i.e. hors CDI temps plein) ; svt à temps partiel, salaire peu élevé,
perspectives d’évolution de carrière réduites.
Missions de service public que l’état soustraite à des associations → argent public → quasi-public,
parapublic.
Logique des appels d’offre : portée par l’UE. Recul des financements publics pérennes, mise en
concurrence des associations entre elles ou avec le secteur privé par des appels d’offre faits par l’Etat
→ réduction/optimalisation des coûts.
Dussuet : paradoxe de l’action militante : porteuse d’un système alternatif mais emploi de piètre
qualité.
Typologie des Etats européens (// garde d’enfants) : voir PPT. BE → variante continentale. 4 piliers
historiques belges : catholique, socialiste, laïque, pluraliste. Possibilité d’être pris en charge toute sa
vie par un seul pilier et ses associations/hôpitaux/enseignement/mutuelle/etc. → décentralisé. 12% :
un des budgets le plus élevé au monde.
2.
72% des emplois associatifs = fês. → >70% = secteur féminin ; + tâches, activités et compétences
codées comme féminines (care, travail social, dévotion, amour du métier, pas là pour gagner de
l’argent). Pas de raisons particulières pour aller dans l’associatif mais plutôt par les activités
habituellement dévolues aux femmes.
3.
Théorie du don de travail (Hély) : écart salaire de 18% entre associatif et privé.
Quand on a été avant bénévole, on est moins bien payé (toute chose égale par ailleurs) mais quand
même satisfait du salaire car « gain moral ». Satisfaction pas certaine à long terme car bcp de salariés
sont jeunes et sans famille à charge.
Horaires : hors norme, i.e. plus fréquent WE, soirée, vacances. Car moins de syndicat (puisque petites
structures), avec bénévoles qui ne comptent pas leurs heures, activités qui se font en dehors des
horaires de bureau.
CCL : voir PPT. « Faire de nécessité vertu » : finir par aimer ce qu’on fait.
Lodewick : enquête sur bien-être au travail. Mise en évidence de modèles qui ont fait leurs preuves
et qui peuvent être appliqués au trav associatif mais sans bien prendre en compte les spécificités du
travail associatif. Travail sur autrui = charge émotionnelle.
- // travailleuse handicapée qui doit demander les choses quand patron est de bonne
humeur/bien disposé.
- // charge mentale et travail émotionnel. Hochschild : aussi bien au travail qu’hors travail,
p.ex. hôtesses de l’air : produire une ambiance agréable et rassurante pour les passagers,
sans possibilité de faire sortir la personne qui pose problème. Compétences implicites et
invisibles qu’on attend d’elles. Idem pour serveuses, vendeuses, etc.
+ dans le secteur associatif, prise en charge des personnes les plus précaires.
Exercice :
Introduction
Ravet : réticence à analyser le travail artistique comme un travail.
Collin : fê pas chez elles à la maison non plus. Revisite division public-privé ancré depuis 19 e siècle :
assignation à l’espace privé ne garantit pas qu’il soit à soi. Espace-temps aussi ! Et quand on l’a, c’est
qu’on est de l’élite.
//télétravail : déjà avant les confinements, études sur les différentes formes de télétravail. Goussard
et Tiffon : pas les mêmes conditions pour les hôs et les fês, envahissement du télétravail par les
tâches domestiques, propension supérieure à s’interrompre. Confinement a libéré les chercheurs et
leur a permis d’avancer sur leurs travaux/publications : +6% chez les hôs, +2% chez les fês. Télétravail
comme facilitation de conciliation vie de famille-travail = à prendre avec des pincettes.
1971, Nochlin (lecture complémentaire) : critique d’art féministe, relecture de l’histoire de l’art et de
la production d’art.
1985, Guerrilla Girls : fês artistes qui portent des masques de gorilles. Collages dans les rues de NY à
propos des statistiques des fês en art. Question du lien entre qui travaille et quel est le contenu de
l’art.
1985, test de Bechdel : à partir d’une BD, un groupe de filles décident comment choisir quel film aller
voir. Voir PPT pour les 3 questions. Inspiré de Woolf : rare représentation de l’amitié féminine, se
limite à relation mère-fille soit rapport à la relation à un hô (rivalité). Récemment : stat-activism,
mettre en évidence le test de Bechdel avec des analyses de films. Aussi dans la littérature scientifique
pour statistiques de grande ampleur. Cependant, il y a plusieurs défauts majeurs : voir ppt.
Argumentaire pour malgré les limites : voir ppt.
Travail de journalisme militant : croisement test de Bechdel et qui écrit/produit/réalise le film ? « All
men » dans l’équipe : probabilité d’échouer au test = grande. « All women » : inverse. Sexe des
scénaristes semble plus compter que le reste.
Quel contenu des productions artistiques/culturels ? Cmt les fês sont-elles représentées ?
Pas de lien automatique dans le fait d’ê une fê et de faire tel type d’art/représenter d’une manière
type.
Si pas de rôles de fês → pas de travail de fê actrices.
Violences sexuelles : quelle représentation des violences faites aux fês ? Fonction d’imaginaires très
forte sur la société.
Discriminations et inégalités
Quelle part de fês ? voir ppt. Travail mixte au niv européen mais écarts entre les pays.
Ségrégation horizontale (selon profession). Paradoxe : fês sont admises comme enseignantes, facilitatrices mais
la création est moins féminisée. P. ex. instruments de musique sont genrés. Stéréotypes pas immuables dans le
temps. Voir ppt.
- Inégalités : réseaux via men clubs p.ex. Triple journée : pratique artistique, travail alimentaire, travail
domestique → création quand on peut, invisibilisée → pas de reconnaissance symbolique. (Peut ê
comparé aux enseignants-chercheurs).
Kelly : « continuum de la violence sexuelle ». Il faut élargir la focal, montrer les effets sur toutes les fês, même
non-victimes.
Exercice