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CHAP I : PRINCIPE ET DEFINITION DU BETON PRECONTRAINT

Cours de BETON PRECONTRAINT

CHAPITRE I :
PRINCIPE ET DEFINITION DU BETON
PRECONTRAINT

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CHAP I : PRINCIPE ET DEFINITION DU BETON PRECONTRAINT

CHAPITRE I : PRINCIPE ET DEFINITION DU BETON


PRECONTRAINT

1. Historique

Dans le domaine des structures, le béton précontraint est l’innovation la plus


importante du siècle passé. Aujourd’hui, il est le fruit de plusieurs réalisations
exceptionnelles dans le domaine du génie civil. Certains ouvrages tels que les ponts
de grande portée seraient inimaginables aujourd’hui sans l’utilisation du béton
précontraint.
Faire l’exposé historique de la précontrainte serait prétentieux. Relevons toutefois
que le béton précontraint est considéré comme une invention française résultant des
travaux de Eugène FREYSSINET (1879-1962).

2. Généralités

Le béton est un matériau hétérogène qui présente une très bonne résistance à la
compression, par contre, il a une très mauvaise résistance à la traction.
C’est ainsi qu’une poutre reposant sur deux appuis, soumise à l’effet de son poids
propre (G) et d’une charge d’exploitation (Q) , subit des contraintes de flexion qui se
traduisent par une zone comprimée en partie supérieure et par une zone tendue en
partie inférieure.

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G;Q

La poutre subit également des contraintes de cisaillement dues aux efforts


tranchants qui se produisent vers les appuis. Ces contraintes occasionnent des
fissures à 45° que le béton ne peut reprendre seul.
Dans ce cas de figure, deux solutions sont possibles :
Solution N°1: L’ajout d’une quantité d’armatures capable de reprendre les efforts de
traction dans le béton (Principe du béton armé).

Solution N°2 : L’application d’un effort de compression axial qui s’oppose aux
contraintes de traction dues aux chargements (Principe du béton précontraint).

Cette précontrainte peut être :


 Une précontrainte partielle : autorisation des contraintes de traction limitées.
 Une précontrainte totale : élimination totale des contraintes de traction.

Le béton résistant mieux en compression qu'en traction, le but de la précontrainte est


d'obtenir des pièces qui ne travailleront qu'à la compression.
Nous avons décrit le principe de la précontrainte en prenant une poutre comme
exemple, mais tous les éléments de construction peuvent être réalisés en béton
précontraint.

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En 1928, l'inventeur de la précontrainte, Eugène FREYSSINET définissait ainsi la


précontrainte : "Précontraindre une construction, c'est la soumettre, avant
l'application des charges, à des forces additionnelles déterminant des contraintes
telles que leur composition avec celles qui proviennent des charges donne en tout
point des résultantes inférieures aux contraintes limites que la matière peut
supporter indéfiniment sans altération".

𝜎𝑏𝑡 ≤ 𝜎𝑏é𝑡𝑜𝑛 ≤ ̅̅̅̅


̅̅̅̅ 𝜎𝑏𝑐
̅̅̅̅
𝜎 𝑏𝑐 : Contrainte limite de compression du béton
𝜎𝑏𝑡 : Contrainte limite de traction du béton
̅̅̅̅
σbéton : contrainte résultante dans le béton en un point donné.
L’une des premières conceptions du béton précontraint a été faite en 1956 sur la
base suivante : le béton étant un matériau d’une grande résistance à la compression
et d’une très faible résistance à la traction. Le béton tendu n’intervient pas de point
de vue résistance. Afin de limiter ou d’éliminer cette traction dans le béton, il fallait
introduire des efforts de précontraintes qui agiront sur ce béton (tendu).
Les ouvrages en charpentes métalliques sont très coûteux, il fallait donc construire
en béton en évitant de le soumettre à la traction.

Remarques

1. le fonctionnement du béton armé entraîne l’existence d’une fissuration du


béton qui affecte la qualité des ouvrages.
2. les ouvrages en B.A sont généralement lourds. En effet, le béton tendu
augmente le poids propre sans apport de résistance.

Conclusion

Précontraindre le béton, c’est limiter ou éliminer les contraintes de traction de celui-


ci.

3. Modes de précontrainte

Le béton précontraint est obtenu à partir de deux matériaux : le béton est


précontraint et les aciers à haute résistance sont mis en tension et produisent la
précontrainte. Cette mise en tension de l’acier peut se faire avant ou après la coulée
du béton. La précontrainte peut donc être appliquée au béton de deux manières
différentes : pré-tension ou post-tension de l’acier.

3.1. Procédé par pré-tension

Les armatures sont tendues à l’avance puis on vient couler le béton dessus.

béton

P P

câble

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3.2. Procédé par post-tension

Les armatures sont tendues en s’appuyant sur le béton, une fois qu’il a durci.

Béton durci gaine


P P

câble

4. La précontrainte d’un tirant

a) On applique sur les armatures une force de traction P avant de la bloquer :

Béton comprimé de section B

Acier tendu de section A

P
- La contrainte dans le béton comprimé :   b
B
P
- La contrainte dans les armatures tendues :  a 
A

b) On applique une force extérieure N

N N

P P

La contrainte dans le béton (de traction) vaut :  b 


N
, tel que n  E a
B  nA E b

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Question : Quelle est la valeur de N1 que peut supporter le béton sans apparition
des contraintes de traction ?
P N
La contrainte totale dans le béton est :  b  
B B  nA

P/B N/B+nA

+ + -

Pour que le béton ne soit pas tendu il faut que σ b ≥ 0

 A
 0  N1   B  nA 
P N P P
 N  N  P 1  n 
B B  nA B  nA B 1
B 1 max
 B

Donc le béton peut supporter un effort de traction N1 > P sans qu’il soit soumis à des
contraintes de traction.

 
 n N 1 
P
La contrainte au niveau des aciers :  a 
A  B  nA 
Donc l’acier va supporter une force additionnelle.

Application

- Calculer en l’absence des forces extérieures σ a et σb


- Calculer la force N1 que peut supporter le béton
Sans qu’il soit tendu 40 P = 103 KN
- en déduire la force additive Δσa dans les aciers et Ø 35
l’allongement relatif de traction sous l’effet de N 1.

25
Solution

𝑷 𝟏𝟎𝟑 ×𝟏𝟎𝟑
1. 𝝈𝒂 = = = 109 N/m2 = 103 MPa
𝑨 𝟏𝟎×𝟏𝟎−𝟒

𝑷 𝟏𝟎𝟑 ×𝟏𝟎𝟑
𝝈′𝒃 = = = 107 N/m2 = 10 MPa
𝑩 𝟐𝟓×𝟒𝟎.𝟏𝟎−𝟒

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𝑨 𝟏𝟎
2, 𝑵𝟏 = 𝑷 (𝟏 + 𝒏. ) = 𝟏𝟎𝟎 (𝟏 + 𝟏𝟓. ) = 𝟏𝟏𝟓 𝒕 = 𝟏𝟏𝟓𝟎 𝒌𝑵
𝑩 𝟏𝟎𝟑

N1 = 1150 kN ˃ P = 1000 kN

𝑷 𝑵 𝟏𝟏𝟓𝟎.𝟏𝟎𝟑
3, 𝝈𝒂𝟏 = + 𝒏. ( 𝟏 ) = 𝟏𝟎𝟑 + 𝟏𝟓 ( 𝟑 −𝟒 ) = 𝟏𝟏𝟓𝟎 𝑴𝑷𝒂 →
𝑨 𝑩+𝒏.𝑨 𝟏𝟎 ×𝟏𝟎 +𝟏𝟓×𝟏𝟎.𝟏𝟎−𝟒
∆𝝈𝟏 = 𝟏𝟏𝟓𝟎 − 𝟏𝟎𝟎𝟎 = 𝟏𝟓𝟎 𝑴𝑷𝒂

∆𝝈𝒂 𝟏𝟓𝟎
𝜺𝒂 = = 𝟎. 𝟕𝟓 % = faible déformation
𝑬𝒂 𝟐.𝟏𝟎𝟓

5. La précontrainte d’une poutre fléchie


σ0=6M/bh2

y
h

L
-σ0=-6M/bh2
b

M bh 3

 
M
I
y,   
max  0y , y 
h
2
, I
max
 max
I 12
M .h.12 6M
  0    0
b. h .2 3
bh 2

5.1. La précontrainte centrée

La résistance du béton en traction étant faible, donc on peut pas utiliser ce matériau
pour supporter de grandes flèches. Soit une poutre précontrainte par des câbles
centrés : 2
σ0=6M/bh P/B

+
P
L
-σ0=-6M/bh2
b
Effet de la flexion Effet de la précontrainte

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P P
Pour éliminer les contraintes de traction il faut que  0  0    0
B B
Quelle est la valeur de P ?

P 6M P P 6.M 6.M
 0  2
   2
P
B bh B bh b h h
2 2 2

M  ql
6.q.l
P qL
3
P
8 8.h 4 h

Remarque

Grâce à la précontrainte, on a pu éliminer les contraintes de traction au niveau des


fibres inférieures, mais on a multiplié les contraintes de compression au niveau des
fibres supérieures. Pour éviter ce problème, il suffit d’excentrer la précontrainte
(position de P).

5.2. La précontrainte excentrée

σ0=6M/bh2 σ0
y

+ ? ≡ +

P
L

b -σ0=-6M/bh2

Effet de la
Effet de la précontrainte
flexion

But

Notre but est d’obtenir un diagramme des contraintes de compression (σ 0) pour


toutes les fibres.

σ0
σ0

+
=

- σ0 σ0=P/B

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Or, quelles sont les valeurs de P et e (distance entre l’axe neutre et le câble) pour
avoir le digramme triangulaire P/B ?

e +
σ0
P
P

 h
 y     0
P P.e. 
  y  
2
y
B I  y   h      6.M
 2 bh
0
2

h 3.M
e et P 
6 h
Conclusion

On peut dire qu’on se basant sur le couple (P, e), on peut avoir une distribution
optimale des contraintes dans les éléments précontraints.

EXERCICE

P P h

L = 20 m b

La poutre ci-dessus est précontrainte par post-tension, de section rectangulaire


(40x120).(cm)
a) - Elle est soumise à :
 Son poids propre ρbet = 2.5 t / m3
 Un effort de précontrainte centré P1.

P1 P1

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1. Déterminer la valeur de P1
2. Tracer les diagrammes des contraintes normales σ.

b) – La poutre est soumise à :


 Son poids propre ρbet = 2.5 t / ml
 Un effort de précontrainte P2 excentré de e0 = - 0.45 m.

P2 Ee0 P2

1. Déterminer la valeur de P2
2. Tracer les diagrammes des contraintes normales σ
3. Que peut – on conclure ?

c) - la poutre est soumise à un effort de précontrainte P3= 4.2MN excentré de


e0 = - 0.4 m. Tracer les diagrammes des contraintes normales σ sous :

 Moment minimum Mmin= 1.25 MN.m


 Moment maximum Mmax = 2.5 MN.m

Solution

a) Précontrainte centrée

σ0 P/B σ0 +
P/B
v

+ =
v’

- σ0

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ℎ 𝑀𝑔
𝑀𝑔 𝜎 (𝑦 = ) =
. 𝑣 = 𝜎0
2 𝐼
𝜎0 = .𝑦{ −ℎ 𝑀𝑔
𝐼
𝜎 (𝑦 = ) = . 𝑣 ′ = −𝜎0
2 𝐼
𝑙2
𝑀𝑔 = 𝑔.
8

𝑔 = 𝜌𝑏é𝑡 × 𝐵 = 2.5 × 0.4 × 1.2 = 1.2 × 10−2 𝑀𝑁/𝑚𝑙

1.2×10−2×202 𝑏.ℎ3 0.4×1.23


𝑀𝑔 = = 0.6 𝑀𝑁. 𝑚 𝐼= = = 0.0576 𝑚4
8 12 12

1. Détermination de la valeur de P :

𝑃 𝑃 𝑀𝑔 𝑀𝑔
− 𝜎0 = 0 → = 𝜎0 → 𝑃 = 𝐵. 𝜎0 = 𝐵. ( . 𝑣) = 𝑏. ℎ. ×
𝐵 𝐵 𝐼 𝑏.ℎ3
ℎ 6.𝑀𝑔 6×0.6
12 × = = = 3 𝑀𝑁
2 ℎ 1.2

2. Diagramme de σ

𝑀𝑔 6.𝑀𝑔 6×0.6
𝜎0 = ( . 𝑣) = = = 6.25 𝑀𝑃𝑎
𝐼 𝑏.ℎ2 0.4×1.22
𝑃 3
= = 6.25 𝑀𝑃𝑎
𝐵 0.4×1.2

6.25 6.25 12.5

+
v +
+ + =
v’ -

- 6.25

b) Précontrainte excentrée : (e0 = -0.45 m)


1. P2 = ?

e0

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σ0 P/B
Pe0 v/I σ0 + P/B -
P.e0v/I
v + -
+
+ + + =
v’ - +

- σ0 Pe0 v/I

𝑃 𝑀𝑔 𝑃.𝑒0 .𝑣′ 1 𝑒0 𝑀𝑔
− . 𝑣′ + = 0 → 𝑃( + 𝑣′) = 𝑣 ′ → 𝑃2 =
𝐵 𝐼 𝐼 𝐵 𝐼 𝐼
𝑀𝑔 0.6×0.6
1 𝑒0 ′ = 1 0.45×0.6 = 0.923 𝑀𝑁
𝐼.(𝐵+ 𝐼 𝑣 ) 0.0576( + )
0.48 0.0576

𝑃 𝑃.𝑒0 0.923×0.45×0.6
= 1.92 𝑀𝑃𝑎 . 𝑣′= =
𝐵 𝐼 0.0576
4.326 𝑀𝑃𝑎

6.25 1.92 3.844


4.326

v + -
+
+ + + =
v’ - +

-6.25 4.326

Conclusion : il est claire que grâce à l’excentrement de la précontrainte,


on a diminué l’effort de précontrainte de 3 à 0.923 MN et la contrainte de
compression du béton de 12.5 MPa à 3.844 MPa d’où une économie de
l’acier et du béton.

c) P3 = 4.2 MN ; e0 = - 0.4 m ; Mmax = 2.5 MN.m ; Mmin = 1.25 MN.m

1. Sous moment minimal

Contrainte normale due à la précontrainte :

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𝑃 4.2
𝜎= = = 8.75 𝑀𝑃𝑎
𝐵 0.4×1.2

Précontrainte de flexion :

𝑃.𝑒0 .𝑣
F. S : 𝜎 = − = −17.5 𝑀𝑃𝑎
𝐼
𝑃.𝑒0 .𝑣′
F. I : 𝜎 = = +17.5 𝑀𝑃𝑎
𝐼

Contrainte normale due au moment ext Mmin = 1.25 MN.m

𝑀𝑚𝑖𝑛 .𝑣 1.25
F. S : 𝜎𝑠𝑢𝑝 = = × 0.6 = 13.02 𝑀𝑃𝑎
𝐼 0.0576
𝑀𝑚𝑖𝑛 .𝑣′ 1.25
F. I : 𝜎𝑖𝑛𝑓 = = × (−0.6) = −13.02 𝑀𝑃𝑎
𝐼 0.0576

Contrainte normale due au moment ext Mmax = 2.5 MN.m

𝑀𝑚𝑎𝑥 .𝑣 2.5
F. S : 𝜎𝑠𝑢𝑝 = = × 0.6 = 26.04 𝑀𝑃𝑎
𝐼 0.0576
𝑀𝑚𝑎𝑥 .𝑣′ 2.5
F. I : 𝜎𝑖𝑛𝑓 = = × (−0.6) = −26.04 𝑀𝑃𝑎
𝐼 0.0576

Diagramme des contraintes normales sous M min

13.02 8.75 4.27


-17.5

v + -

+ + + = +
v’ - +

-13.02 17.5 13.23

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Diagramme des contraintes normales sous M max

26.04 8.75 17.29


-17.5

v + -
+
+ + + =
v’ - +

-26.04 17.5 0.21

6. Compensation des actions permanentes

Q
G

σg+σq σq
-σg

= ou
+

e
P

-(σg+σq) σg+σq σq

Le diagramme de précontrainte est triangulaire avec une contrainte négative


(traction), il s’obtient en plaçant le point d’application de P en dehors du noyau
central. Le couple (P, e) nécessaire pour obtenir un tel diagramme est :

𝑃 6.𝑃.𝑒 𝑏ℎ
- σG = + 𝑃= 𝜎𝑄
𝑏ℎ 𝑏ℎ2 2

ℎ 𝜎𝑞 +2𝜎𝐺
σG + σQ = P/bh – 6.P.e/bh2 𝑒 = − .( )
6 𝜎𝑄

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Avec ce couple de valeur (P, e) donnant le diagramme de précontrainte précédent,


on aboutit à un diagramme de contrainte résultant qui ne dépend que des charges
variables, ceci est un autre avantage essentiel du B.P qui arrive à compenser les
charges permanentes. Toutefois, l’excentricité reste limitée puisque l’armature doit
rester à l’intérieur de la section avec un enrobage convenable.

7. La précontrainte et l’effort tranchant

Dans une poutre fléchie, le moment est maximum à la section médiane, pour cela on
excentre le câble dans cette section à une distance e. au niveau des appuis, le
moment diminue, donc on pourra remonter le câble pour le placer à proximité du
centre de gravité de la section.
P P

emax

Effort normal de précontraint : N  P cos  P


p

Effort tranchant de précontraint : V  P.sin  p

Effort tranchant du aux efforts extérieurs : V  V V G Q G Q

V total
 V  V  P.sin 
G Q
; G : charge permanente, Q : charge d’exploitation.

8. Avantages et inconvénients des structures précontraintes

Le béton précontraint présente quelques avantages telles que :


- Utilisation rationnelle de la qualité et la résistance du béton et l’acier (c'est-à-
dire ; utilisation de la forte résistance à la compression du béton et de la
grande résistance à la traction de l’acier).
- La diminution des contraintes de traction et de flexion permet de diminuer les
dimensions des sections, d’où une diminution du poids propre (30% par
rapport au béton armé).
- L’utilisation des aciers de grandes limites d’élasticité (HLE) permet de réduire
la quantité de ferraillage (entre 40 et 50% par rapport au B.A).
- La précontrainte élimine l’apparition des fissures dans le béton.
- Une augmentation importante des portées.
Les inconvénients du béton précontraint peuvent se résumer comme suit :
- Utilisation d’une main d’œuvre qualifiée.
- Utilisation d’un matériel spécial.
- Utilisation des matériaux de haute qualité.
- L’exactitude dans le calcul des structures.

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9. Etat de la réglementation

Le 1er règlement de calcul du B.P est le circulaire N° 141 (1953 en France) qui
comporte les instructions provisoires relatives à l’emploi du B.P. Cette circulaire a été
remplacée à partir de 1965 par une autre appelée IP1 (instructions provisoires N°1).
Une autre circulaire appelée IP2 en 1973 dans laquelle est introduit le principe des
états limites et les différents genres du B.P.
Suite à la mise au point des BAEL80, il a été préparé et mise en application le
BPEL83 (Béton Précontraint aux Etats Limites) qui reste en vigueur jusqu’à présent.
Comme le BAEL, le BPEL demande de faire les deux justifications (ELU et ELS).
Contrairement au B.A où l’état limite déterminant est le plus souvent l’ELU, en B.P,
l’état limite déterminant est le plus souvent l’ELS.
Les calculs des pièces de précontraintes seront donc dimensionnés à l’ELS puis
vérifiées à l’ELU. Dans cet état (ELS), les matériaux seront supposés élastiques (loi
de Hooke appliquée), de plus, l’ensemble du béton sera pris en compte, car toute la
section est comprimée.
Enfin, les méthodes usuelles de la RDM pourront être utilisées dans le calcul des
contraintes des pièces précontraintes.

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