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Modes de précontrainte

Il existe plusieurs méthodes et technique de précontrainte cependant, en retient les


deux modes essentielles de précontrainte à savoir :

 La précontrainte par pré-tension ;


 La précontrainte par post-tension.

1- Précontrainte par pré-tension

Dans ce procédé, l’opération consiste à tendre les aciers à haute résistance sans
gaine dans le coffrage avant bétonnage. La mise en tension des aciers jusqu’à une valeur
prédéterminée (fig.1) se fait :

 En utilisant un dispositif mécanique (vérin) ;


 Puis fixage des câbles par ancrage ;
 Par la suite on procéder au coulage du béton dans le moule et ce en contact direct
avec les aciers précontraints ;
 Enfin, après durcissement du béton les câbles tendus sont alors relâchés de leurs
ancrages et coupés à l’extrémité des pièces.

Vu que l’adhérence entre l’acier et le béton résiste, le raccourcissement des câbles


relâchés par réaction de détente reçoit une force de compression égale à la tension des
câbles.
Dans ce procédé le bétonnage étant réalisé après mise en tension des armatures,
qui sont en contact direct avec le béton lui transmettant l’effort de compression par
adhérence, c’est pourquoi la précontrainte par pré-tension est dite précontrainte par
adhérence.

Ancrage passif Ancrage actif = Vérin

Poutre 1 Poutre 2 Poutre 3 Poutre 4 Poutre 5

Culée

Figure 1 : Banc de fabrication de plusieurs poutres en béton précontraint par pré-tension

1
1.1. Ancrage par adhérence de la précontrainte (pré-tension)

Gaine de béton écrasé

vvvvvvvvvvvvvvvv

vvvvvvvvvvvvvvvv

2
(b)

(a) 1- diamètre de l’acier après mise en tension

3 2- diamètre au relâchement de la tension


3- diamètre avant mise en tension
Figure 2

Une armature prétendue a vue sa section diminuer (effet de poisson) ; au


relâchement celle-ci voudrait retrouver sa forme initiale, cependant la présence du béton
l’empêche. Dans ce cas le béton qui entoure l’armature est mis en compression radiale ce
qui contribue à l’augmentation de l’adhérence (fig.2 (a)).

Au relâchement, l’effort d’ancrage augmente et l’adhérence se mobilise


entrainant ainsi des cisaillements dans le béton. Généralement ce dernier est plus grand
que celui supporter par le béton, formant ainsi des gaines de béton écrasé de faible
épaisseur autour de l’armature (fig. 2(b)).

2- Précontrainte par post-tension

Pour ce mode (fig .3), les aciers à haute adhérence sont placés à l’intérieure des
gaines et cela avant ou après bétonnage. Après durcissement, on exerce sur les câbles qui
sont restés libre à l’intérieure des gaines une tension sur leurs extrémités à l’aide d’un
vérin, prenant appuis sur le béton durci. Quand la valeur souhaitée est atteinte, les
dispositifs d’ancrages sont placés aux extrémités pour bloquer les câbles et les maintenir
ainsi en tension. Par réaction toute la zone du béton comprise entre les ancrages se trouve
ainsi comprimée.

2
Béton durci
Gaine
Vérin Ancrage passif

Ancrage actif

Câble d’acier
Gaine

Figure 3 : Poutre en béton précontraint par post-tension

Enfin, pour pouvoir protéger les câbles de précontraintes contre la corrosion, un coulé de
ciment est injecté par le biais d’une pompe dans les gaines (fig.4).

Gaine Acier précontraint

Coulis de ciment

Figure 4 : Protection des câbles de la corrosion

N.B

 La post-tension peut être intérieure ou extérieure au béton.

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