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INTRODUCTION
Avec l'apparition de calcul du béton armé aux états limites suite à l'abandon de calcul
avec les contraintes admissibles, il était aussi bon de revoir les calculs du béton
précontraint d'où l'apparition ainsi du béton précontraint aux états limites.
La règle BAEL ET BPEL est mise en vigueur depuis des années 80 qui, actuellement est
remplacée par l'euro code 2.
- Pourquoi la précontrainte dans le béton ?
L'utilisation de la technique du précontraint en béton permet de doter celui-ci d'une
résistance plus élevée apportant un effort de compression interne composant l'effort de
traction produit par les charges des éléments structurels.
- Comment est fait le béton précontraint ?
La précontrainte des poutres ou autres ouvrages est généralement assurée par des câbles
d'acier fortement tendus qui transmettent au béton leur tension par des dispositifs
appropriés, la mise en tension des câbles peu intervenir avant le bétonnage de la pièce
"pré-tention" ou après le bétonnage de la pièce "post-tension".
- Quelle est la différence entre le béton armé et le béton précontraint ?
Le béton armé est composé d'armature comme le béton précontraint. Les armatures du
béton précontraint subissent une tension. Ce possédé du précontraint permet d'augmenter
sa qualité de compression. La compression qui va s'opposer aux contraintes de traction
produites par les différentes charges sur la poutre.
A.1. HISTORIQUE
L'idée de soumettre le béton à un effort de compression permanent lui permettant de
travailler en flexion sans qu'il n'en résulte de traction avait été émise dès la fin du XIXème
siècle, avec la non-maîtrise de propriétés mécaniques de l'acier, des déformations
différées du béton soumis à des efforts permanents importants.
C'est seulement à la fin des années 1920 que les progrès dans la fabrication des aciers durs
et une meilleure connaissance du comportement différé du béton ont permis à Eugène
Freyssinet de mettre au point le béton précontraint, dans lequel les efforts de compression
permanents sont obtenus à l'aide d'armatures en acier fortement tendues.
Voulant dépasser les limites du béton armé Eugène Freyssinet a conçu en 1928 le procédé
de la précontrainte.
C'est dans les dernières années du 20e siècle qu'on commence à utiliser le béton armé,
matériau composite où le béton reprend les efforts de compression alors que les armatures
reprennent les efforts des tractions. Comme le béton ne peut pas s'allonger autant que les
armatures, des micros fissures apparaissent à leur voisinage et il ne reprend que
partiellement son état initial lorsque la charge est enlevée. Ces micros fissures sont des
𝜎 𝜎 𝜎𝑃′ 𝜎𝑃′ − 𝜎
Miseentension
Coulage du béton
Poutre précontrainte
Remarques
Cette technique ne permet pas d'atteindre les valeurs de précontrainte aussi élevées qu'en
poste tension. Ce technique est surtout employé dans la préfabrication.
Comment peut-on réaliser une pièce avec le mode de prétention ? TD pour étudiant, voir
page N° 2b.
B3 la précontrainte par post-tension
La poste tension consiste à disposer les câbles des précontrainte dans des gaines
incorporées au béton.
Après la prise du béton, les câbles sont tendus au moyen des vérins de manière à
comprimer la pièce en béton au repos. Donc elle consiste à tendre les armatures de
précontrainte après coulage et durcissement du béton.
Placementdesgaines
Coulage du béton
Miseentension
Poutre précontrainte
c. Module d'élasticité : E.
Le module d'élasticité étant le rapport entre la contrainte 𝜎 appliquée et la déformation
∆𝑙
relative : 𝜀 = 𝑙
E correspond à une valeur courante du module d'élasticité dit instantané à j jour d'âge.
C'est en rapport du fluage que le BAEL a défini les deux modules d'élasticité.
La contrainte qui doit régner dans le béton à la compression est donnée par l'expression
0,85𝑓𝑐𝑗
suivante : 𝜎𝑏𝑐 = 𝜃 𝛾𝑏
d. Coefficient de poisson v
D'après la RDM, le coefficient de poisson est le rapport entre le raccourcissement relatif
longitudinal et l'augmentation relative de la dimension. Pour le béton, le coefficient de
poisson est fixé à 0,2 en zone non fissuré et il est de 0 en zone fissurée.
e. Retrait.
Les retrait est un phénomène du raccourcissement différé, dû principalement au départ
de l'eau libre interne. Il se produit d'autant plus lentement que la pièce est de dimensions
plus importantes et que l'humidité ambiante et plus élevée. Ce phénomène est dû au
durcissement, le retrait est influencé par les facteurs suivants :
- l'humidité de l'air ambiant, la qualité des armatures, la quantité de l'eau de gâchage, le
dosage en ciment, les dimensions de la pièce et la durée (temps).
La déformation relative de retrait qui se développe dans un intervalle de temps t1 et t2
peut-être évaluer au moyen de la formule suivante :
𝜀𝑟 (𝑡1, 𝑡2) = 𝜀𝑟 (𝑟𝑡1 − 𝑟𝑡2 )
t0 : date du bétonnage,
Eic = 𝜎1 /Ei28
Kfl : coefficient de fluage, qui dépend notamment de l'âge (t1 - t0 ) du béton au moment
où il subit la contrainte 𝜎1 ;
∅= Kfl Eij /Ei28 le rapport entre la déformation finale du fluage et la déformation réelle
instantanée.
Dans les cas courants, on peut prendre = 2. La loi d'évolution de fluage f(t - t1 ) est
donnée par la formule :
√𝑡 − 𝑡1
𝑓(𝑡−𝑡1) =
√𝑡 − 𝑡1 + 5√𝑟𝑚
On peut cependant avoir une première approximation du fluage à long terme par la relation
𝜎𝑏
ℰ𝑓𝑙 = 2 ℰ𝑖 ; comme ℰ𝑖 = on peut exprimer la déformation totale finale du matériau
𝐸𝑖
3𝜎𝑏
par : ℰ = ℰ𝑖 + ℰ𝑓𝑙 = 𝐸𝑖
𝐸𝑖
𝐸𝑣 =
3
NB : pour la conception des ouvrages en béton précontraint, une connaissance plus précise
de l’évolution du fluage est nécessaire.
De limiter la fissuration.
Les aciers passifs sont identiques à ceux utilisés dans le béton armé, ils ne sont mis en
tension que par la déformation de la pièce.
Pour le béton précontraint, on utilise les aciers à haute adhérence qui sont aussi classés en
trois types :
Type 1 : acier laminé à chaud
Type 2 : acier laminé à chaud suivi de l’écrouissage sans réduction de la section
Type 3 : acier laminé à chaud suivi de l’écrouissage par tréfilage et laminé à froid
entrainant une forte réduction de la section.
Dans cette catégorie des aciers, on utilise les diamètres suivants : 6-8-10-12-14-16-20-25-
32 et 40mm.
On utilise également les barres lisses, les fils lisses ou les fils à haute adhérence, les treillis
soudés. Les treillis soudés sont à mailles rectangulaires pouvant aller de 50*70mm jusqu’à
200*300mm. Ils sont livrés en rouleaux de diamètre supérieur à 5mm.
Les aciers passifs à béton présentent différentes nuances qui correspondent à leur qualité
de limite élastique et de résistance. (Voir aussi BAEL G2 const).
L’aptitude de l'armature à rester solidaire est caractérisée par les coefficients d'adhérence
dits de fissuration et de scellement désignés respectivement par ɳ et Ѱ.
Coefficients de fissuration : ɳ = 1 ronds lisses
1.6 barres HA ou fils HA de diamètre supérieur ou égal à
6mm
1.3 fils HA de diamètre inférieur à 6mm
Coefficients de scellement : Ѱ = 1 ronds lisses
1.5 barres HA ou de fils HA
Les aciers de précontrainte
Les aciers de la précontrainte sont aussi appelés aciers actifs. Ces sont des aciers à haute
résistance et s’obtiennent ordinairement par traitement mécanique (tréfilage) ou traitement
thermique (trempe suivi de revenu).
Relaxation
La relaxation est un phénomène qu’à l’acier de déduire ou diminué sa contrainte initiale
après un temps de travail.
Dans le cas des armatures de précontrainte, le phénomène de relaxation entraine une
chute de tension. Il faut dans le calcul, tenir compte du phénomène de relaxation.
Le phénomène est caractérisé par la valeur de relaxation maximale de l’acier à 1000
heures (𝛿1000 ) pour une tension initiale.
0.7
𝜎𝑝𝑖 = 𝑝𝑟𝑔 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 (20 ∓
1°𝐶)
Caractéristiques géométriques
Suivant les formes géométriques des aciers de la précontrainte, on a : les fils, les barres et
les torons.
Les fils
Les fils sont des armatures dont la plus grande dimension transversale est inférieure à
12.5mm ; ils sont livrés en couronnes.
On distingue :
- Les fils d’acier ronds et lisse de symbole L,
- Les fils autres que ronds et lisses de symbole L.
Diamètre 4 5 6 7 8 10 12.2
Les barres
Les barres sont définies comme des armatures rondes et lisses de diamètre supérieur à
12.5mm, ou non rondes ou non lisses ne pouvant être livrées en couronnes.
Diamètre 20 22 26 32 36
Les torons
Un toron est un assemblage de 3 ou 7 fils enroulés en hélice et répartis en une couche,
éventuellement autour d’un fil central.
Les torons sont caractérisés par le nombre de leur fils, par leur diamètre, et par leur section.
Caractères de calcul
Les caractères des armatures de précontrainte à prendre en compte dans les calculs sont :
- La section nominale de l'armature ;
- La contrainte maximale garantie à rupture fprg
- La contrainte à la limite conventionnelle d'élasticité fpeg
- coefficient de relaxation 𝛿1000
𝛿1000 = 2,5 % pour la classe TBR (Très Basse Relaxation)
𝛿1000 = 8 % pour la classe RN (Relaxation Normale)
- Adhérence au béton ;
- Coefficient de dilatation thermique 10-5 par degré C.
- Diagramme efforts-déformations.
Ce dernier diagramme est toléré pour les fils tréfilés et torons si on ne recherche pas une
grande précision.
D. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
Les formes de différentes sections des pièces en béton précontraint sont réalisées à l'aide
d'un coffrage comme dans le cas du béton armé. On peut utiliser les bois ou soit les
plaques métalliques. Dans le cas des éléments préfabriqués les coffrages sont formés par
des moules ou matrices ou banc de préfabrication.
D1 COFFRAGE
En ce qui concerne les formes des sections des pièces (éléments ou structures), les
ouvrages en béton précontraint ne présentent pas de différence fondamentale avec les
ouvrages en béton armé ; toutefois les ouvrages en béton précontraint présentent des
sections moins importantes, des plus grands et lancement à portée et charges identiques.
Les dispositions de coffrage restent les mêmes. Avec les formes complexes des pièces en
béton précontraint et du respect de dimension, il faut apporter un grand soin aux
coffrages.
NB : les coffrages pour béton précontraint sont généralement métalliques (plaques
métalliques ou moules métalliques).
D2 MISE EN PLACE
Les opérations de mise en œuvre du béton précontraint sont différentes en fonction des
procédés de mise en tension des armatures. Comme il y a la prétention et la poste tension,
on aura deux possibilités :
Soit un câble considéré comme un fil parfait présentant une courbure de rayon r entre
deux sections A et S d'une pièce.
PA=la force exercée en A sur le câble.
f=coefficient de frottement du câble sur la gaine.
Px=la force qui s'exerce dans la section S, qui doit équilibrer PA pour que le système soit
à l'équilibre.
𝑃(𝑥)
PA=>traction radial du béton : ∑𝑆𝐴 𝑟
𝑃(𝑥)
Traction de tangente de frottement du béton ∑𝑆𝐴 𝑓 𝑟
S
𝛼(𝑥)
𝑒(𝑥)
𝑆(𝑥)
𝜔𝑜 : déformation angulaire
y : la flèche
D.7. SOLLICITATIONS CRÉÉES PAR LA PRÉCONTRAINTE
DANS UNE STRUCTURE
a) structure isostatique
Si la structure repose sur deux appuis simple, sous l'effet de la seule précontrainte, elle
est soumise à un système des forces nul (système des réactions nul). Le système étant en
équilibre est que chacune des réactions soient nulles, les sollicitations sont donc :
𝑁 = 𝑃(𝑥) 𝑐𝑜𝑠𝛼(𝑥) 𝑀 = 𝑃(𝑥) 𝑐𝑜𝑠𝛼(𝑥) 𝑒(𝑥) 𝑉 = −𝑃(𝑥) 𝑠𝑖𝑛𝛼(𝑥)
NB : l'inclinaison du câble réduit l'effort tranchant dans S(x). L'effort tranchant résultant
est appelé effort tranchant réduit V(red).
b) structures hyperstatiques
Comme dans le cas des structures isostatiques, les réactions d'appui sous l'effet de la
précontrainte forment un système nul théoriquement.
A B A B C D
NB : les réactions sont déterminées uniquement avec l’effort de précontrainte ‘les
réactions de précontrainte sur la structure’
Deuxième cas : considérons une précontrainte non centrée mais rectiligne (l'effort de la
précontrainte est excentrée par rapport au centre de gravité mais elle est parallèle à l'axe
moyenne).
- si la poutre est sur deux appuis simples, les réactions sont toujours nulles. Mais la
contrainte crée un moment fléchissant constant suite à l'excentricité e.
P e P M = P.e
Avec le moment, la poudre prend une déformation (courbure), il aura la flèche à cause de
𝑀𝑙2 𝑃𝑒𝑙2
la courbure de la poutre. La flèche à mi- portée vaut : 𝑓 = − 8𝐸𝐼 = 8𝐸𝐼
- si la poutre repose sur plusieurs appuis, cette flèche ne peut pas se produire. Donc les
réactions dans les appuis seront les forces qu'il faut appliquer pour annuler la flèche f
dans chaque appui.
Dans le cas de la poutre reposant sur 3 appuis on aura :
P P
A B C
𝑐 𝑅 𝑙2 6𝑃𝑒
−𝑓 = 48𝐸𝐼 => 𝑅𝑐 = 𝑙
si AB = BC par symétrie on a RA = RB = -Rc/2
Ces réactions créent des moments fléchissant dont le diagramme représentatif est :
-Rc/2 Rc -Rc/2
𝑅𝑐 3𝑥
𝑀𝑥 = 𝑃𝑒 − 𝑥 = 𝑃𝑒 (1 − ) = 𝑃𝑒 + 𝑀𝐻(𝑥)
2 𝑙
Ces réactions et ce moment fléchissant 𝑀𝐻(𝑥) Sont dits hyperstatiques.
NB : - les réactions dues à la précontrainte forment dans tous les cas un système nul.
- lorsque la précontrainte entraîne des déformations, il apparaît dans les structures
hyperstatiques des réactions non nulles qui créent un moment fléchissant dit
hyperstatique ainsi qu'un effort tranchant.
C) ligne de précontrainte
C1) dans une structure isostatique, les sollicitations créées dans toute section par la
précontrainte sont : N(x) = P(x) M(x) = P(x) e(x)
La ligne de précontrainte est l'ensemble des points de passage de la force de précontrainte
dans chaque section. Elle est donc confondue avec le câble ou le câble moyen équivalent
s'il l'on a plusieurs câbles. Les câbles de précontrainte dans chaque section, forment un
ensemble qui peut être assez complexe, pour faciliter les calculs, on les remplace souvent
par un câble et moyen ficelle, qui aurait dans chaque section, le même effet des câbles
réellement mis en place.
C2) considérons un système hyperstatique
P P
l
3𝑥
𝑁(𝑥) = 𝑃 𝑒𝑡 𝑀(𝑥) = 𝑃𝑒 + 𝑀𝐻(𝑥) = 𝑃𝑒(1 − )
𝑙
Notons e(x) le point de passage de la ligne de la précontrainte.
𝑀(𝑥) 3𝑥
𝑒(𝑥) = = 𝑒(1 − )
𝑁(𝑥) 𝑙
NB : - Dans les structures hyperstatiques, la ligne de précontrainte n'est pas confondu
avec le câble.
a b
Bb =a * b
- section de référence pour les calculs : ici, il y a 3 types de sections : on a la section nette,
la section fissurée et la section d'enrobage.
Section nette : section obtenue en soustrayant de la section brute toutes les vides
longitudinaux et transversaux tels que les trous, encoches et gaines. Utilisée pour le calcul
des contraintes à ELS de classe I et II. Dans le cas des sections nettes, on parle aussi des
sections homogènes et des sections homogènes réduites.
a
Bn=Bb-BV
c
3/4𝑎
c 𝑑≥{ ∅
3 𝑎 5 𝑐𝑚
Cette section est utilisée pour certaines justifications en classe II
E5 CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES DES SECTIONS
Parmi les caractéristiques géométriques d'une section droite dans la résolution des
problèmes de résistance des éléments en béton, on a :
B la section de la pièce en cm², c'est la section brute.
Sx et Sy : moments statiques en cm³
Si l'axe x ou l'axe y passe par le centre de gravité de la section, les moments statiques Sx
et Sy sont nuls.
Ix et Iy : moments d'inertie axiaux en cm⁴
Les moments d'inertie de l'air d'une section droite par rapport aux axes x et y sont donnés
par les formules suivantes, lorsque les axes passent par le centre de gravité.
𝐼𝑥 = ∫ 𝑦² 𝑑𝐴 𝐼𝑦 = ∫ 𝑥² 𝑑𝐴
𝐴 𝐴
Lorsque les axes ne passent pas par le centre de gravité mais ils sont parallèles aux axes
passant par le centre de gravité, on applique le théorème d'Huygens.
𝐼𝑧 = 𝐼𝑥 + 𝛿 𝑆² 𝛿 Distance par rapport à l’axe x
Ixy : moment d'inertie polaire en cm⁴ ou m4, sa relation :
Ici aussi on peut appliquer le théorème d'Huygens si le point ne passe pas par le centre de
gravité.
NB : pour les surfaces simples, il existe des formules en fonction des côtés ou de diamètre.
Wx et Wy : module de résistance en cm³
Le module de résistance est égal au quotient du moment d'inertie axial par la distance de
l'axe à la fibre la plus éloignée. Le module de résistance est aussi appelé module de
flexion.
𝐼𝑥 𝐼𝑦
𝑊𝑥 = 𝑊𝑦 =
𝑦 𝑥
𝑑𝛼 B
P
Considérons un tronçon de la courbure AB du câble de rayon r et d'ouverture angulaire
𝑑𝛼. Sa longueur est 𝑟𝑑𝛼. En appliquant aux extrémités A et B une force P, le câble
Le béton exerce aussi une force égale qui est opposée à P/r à l'équilibre.
Frottement
En considérant les mêmes tronçon AB, en appliquant la force P en A, le câble tend à
s'allonger mais l'allongement est freiné par le frottement sur la gaine. Le béton exerce sur
𝑃 𝑃
le câble une force centrifuge et une réaction tangente respectivement : 𝑟 et 𝑓 𝑟 .
𝑃
En B la force dans le câble à diminuer de dp = 𝑓 𝑟 𝑟 𝑑𝛼
A
B
Déviation parasites
Le tracé réel présente toujours des déviations parasites. En posant que ces variations sont
3
équivalentes à une ondulation régulière 𝛼𝑑 = 4 de courbe par mètre.
𝜎𝑝𝑔 x
′
𝜎𝑝(𝑥)
Le glissement à l'ancrage "g", qui dépend du type d'ancrage, est donnée par la relation :
1 𝑑 ′
𝑔 = 𝐸𝑝 ∫0 [𝜎𝑝(𝑥) − 𝜎𝑝(𝑥) ] 𝑑𝑥
En pratique, en assimilant les branches d'exponentielle à des droites, la perdre par recule
d'ancrage peut être évaluée à partir de l'aire d'un triangle.
𝜎𝑃𝑜
𝜎𝑝𝑒𝑔 𝜎′𝑝(𝑥)
d x
𝑑
dans ce cas on a : 𝑔 = (𝜎𝑝 𝐴 − 𝜎𝑝 𝐴 ) 2
9 𝐸 𝑙𝐴𝐵
𝑑=√
𝜎𝑃𝐴 − 𝜎𝑃𝐵
∆𝜎𝑝𝑖 𝑛 − 1
∆𝜎𝑝𝑖(𝑥) 𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑐𝑎𝑏𝑙𝑒 = ∆𝑙
𝐸𝑝 2
𝑛−𝑑 𝜎𝑏(𝑥)
On a : 𝜎𝑝𝑖(𝑥) = 𝐸𝑝 + 𝐸𝑏 𝑖𝑗
2𝑛
La tension initiale probable dans les câbles notée 𝜎𝑝𝑖(𝑥) vaut donc :
𝜎𝑝𝑖(𝑥) = 𝜎𝑃𝑜 − ∆𝜎𝑖(𝑥)
b. Pertes différées de précontrainte
Dans le cas de la post-tension, les armatures de précontrainte subissent des pertes de
tension différées qui sont :
- perte de tension due au retrait du béton
- perte de tension due au fluage du béton
La valeur totale de ces pertes de tension différées dans une section d'abscisse x de
l'armature est notée : ∆𝜎𝑝𝑑(𝑥)
À la différence des pertes instantané, celles-ci se produisent pendant un certain temps de
la vie des ouvrages et se produisent simultanément.
NB : en cas de traitement thermique du béton avant mise en précontrainte, le retrait et le
fluage sont modifiés.
A titre de simplification est lorsque 𝜎𝑏𝑀 ≤ 1.5 𝜎𝑏𝑡 , le BPEL permet l’utilisation de la
formule suivante :
𝜎𝑏
∆𝜎𝑝𝑖(𝑥) = 𝐸𝑝 (1 + 𝐾𝑖 )
𝐸𝑏𝑖𝑗
Les actions doivent être introduites dans calculs avec leurs valeurs caractéristiques.
Pour la précontrainte on a les valeurs suivantes :
- Valeur Caractéristique maximale : 𝜎𝑝1 = 1,02𝜎𝑝𝑜 – 0,80𝛥𝜎
- Valeur caractéristique minimale : 𝜎𝑝2 = 0,98𝜎𝑝𝑜 – 1,20𝛥𝜎
Mm
P P
P P
Les deux cas contradictoires peuvent être regroupés sous forme d’un diagramme de
vérification.
Vi
𝜎i2 𝜎i1
Avec :
- 𝜎𝑠1 : Contrainte limite à la fibre supérieure sous chargement 1 (P1 et Mm1)
- 𝜎𝑠2 : Contrainte limite à la fibre supérieure sous chargement 2 (P2 et Mm2)
- 𝜎𝑖1 : Contrainte limite à la fibre inférieure sous chargement 1 (P1 et Mm1)
- 𝜎𝑖2 : Contrainte limite à la fibre inférieure sous chargement 2 (P1 et Mm1)
Mf e
eo
P
c. Noyau limite
Pour éviter que la pièce sollicitée par la précontrainte, la force P doit être située dans le
noyau central, d'où la nécessité de limiter l'excentricité à la limite du noyau central. La
contrainte dans une fibre d'ordonnée y s'écrit en valeur algébrique sous la forme suivante
:
𝑃 𝑦 𝑃 𝑦 𝑃 𝑒𝑦
𝜎(𝑦) = + (𝑃𝑒𝑜 + 𝑀𝑓) = + 𝑃 𝑒 = (1 − )
𝐵 𝐼 𝐵 𝐼 𝐵 𝜌 𝑉𝑠 𝑉𝑖
Avec :
𝜌 : Rendement de la section
Vs et Vi : distance de la fibre neutre
Dans le cas général, on doit avoir :
𝑃 𝑒
𝜎𝑖2 ≤ + (1 − ) ≤ 𝜎𝑖1 (2)
𝐵 𝜌 𝑉𝑠
Les deux inéquations peuvent aussi s'écrire d'une façon en guise de déterminer la valeur
maximale de l'excentricité e qui est la distance limitant le noyau central soit en
compression ou en traction.
𝜎𝑠1 𝐵 𝜎𝑆2 𝐵
−𝜌𝑉𝑖 (1 − ) ≤ 𝑒 ≤ 𝜌 𝑉𝑖 ( − 1)
𝑃 𝑃
𝜎𝑖1 𝐵 𝜎𝑖2 𝐵
−𝜌𝑉𝑠 ( − 1) ≤ 𝑒 ≤ 𝜌 𝑉𝑠 (1 − )
𝑃 𝑃
On a : le segment [-Bi Bs] est le noyau limite de compression et le segment [-Ci Cs] est
le noyau limite de traction.
On peut aussi déterminer le noyau limite au sens strict qui est la zone d'interaction de
deux noyaux limites de traction et de compression.
D'où : [−𝐷𝑖, 𝐷𝑠] = [−𝐵𝑖 𝐵𝑠] ∩ [−𝐶1 𝐶2]
[−𝐷𝑖, 𝐷𝑠] : Le noyau limite au sens strict
En pratique, le concept de noyau au sens strict et difficile à manier. Mais dans le pré
dimensionnement, il est facile d'exploiter la notion de noyau de traction pour la
détermination de l'effort de précontrainte P et son excentricité e. Le noyau de
compression pour sa part conditionne les caractéristiques à donner aux sections droites.
Il est beaucoup plus simple d'écrire directement, dans les zones déterminantes, le respect
des contraintes limites de compression.
e. Fuseau de passage
La zone limitée sur la pièce par l'ensemble des segments de passage s'appelle fuseau de
passage.
Fuseaudepassage
Pour que la précontrainte d'un élément soit possible, il faut réunir deux conditions :
L’existence du segment de passage
Et un enrobage suffisant.
f. Section critique
Avec la zone limitée par l'ensemble des segments de passage, il peut avoir plusieurs cas
selon que la zone passe entièrement dans la pièce où la zone est partiellement dans la
pièce. Ceci conduit aux notions de section critique, sous-critique et section sur critique.
Remarques :
Par comparaison, on peut constater les économies obtenues sur l'effort de précontrainte
lorsqu'on tolère des contraintes de traction dans le béton.
G.5. SECTION MINIMALE DE BÉTON
a) cas d'une section sous critique
𝐼 𝑀𝑀 − 𝑀𝑚 ∆𝑀
≥ =
𝑉𝑠 𝜎𝑆2 − 𝜎𝑆1 ∆𝜎𝑆
𝐼 𝑀𝑀 − 𝑀𝑚 ∆𝑀
≥ =
𝑉𝑠 𝜎𝑖1 − 𝜎𝑖2 ∆𝜎𝑖
c) classes de vérification
Nous distinguons trois classes de vérification des contraintes.
Classe I :la plus pénalisante.
Elle n’admet pas les contraintes de traction.
Elle concerne les pièces soumises à la traction simple et les pièces sollicitées à la flexion.
Classe II : la plus courante
Elle admet les contraintes de traction dans le béton, mais pas la formation des fissures.
Elle concerne les éléments exposés à des ambiances agressives.
𝐹𝑖 𝑐𝑜𝑠𝛼́
𝜎(𝑦) = 𝜎 +
𝑏𝑛 𝑆𝑟 𝑡𝑔𝛼́
𝑓𝑖
𝜎𝑡 = − 𝑠𝑖𝑛𝛼
𝑏𝑛 𝑆𝑡̇
𝐹1
𝜏 = 𝜏𝑟𝑒𝑑 − 𝑐𝑜𝑠𝛼
𝑏𝑛 𝑆𝑡̈
𝜎(𝑦) : contrainte normale a la section
𝜎𝑡 : contrainte normale a la section transversale
𝜏 : contrainte de cisaillement de l’element
𝜏𝑟𝑒𝑑 : contrainte de cisaillement due à l’effort tranchant réduit de l’element qui peut se
calculer par la formule :
𝑉𝑟𝑒𝑑 𝑆
𝜏𝑟𝑒𝑑 =
𝑏𝑛 𝐼
𝑉𝑟𝑒𝑑 : effort tranchant réduit
S : moment statique
𝑏𝑛 : largeur nette de la section des sollicittion de service dans le cas de
I : moment d’inertie nette de la section sous effet des sollicitations de service dans le cas
de charges les plus défavorables, et quel que soit les sections considérées, on vérifie les
conditions suivantes :
En général, pour les calculs donnés, il suffit de vérifier l’une des inégalités, l’autres se
trouvant d’évidence satisfaite.
Voir dessin 162 BPEL page 37
L’espacement st’ des armatures d’âme de précontrainte doit être au plus égal a 0,8h.
L’espacement st des armatures d’âme passive doit être au plus égal à la plus petite des
ces valeurs 0,8h ;3bo et 1 mètre ;
h désignant la hauteur totale de la section et bo l’épaisseur brute minimale de l’âme.
Ces dispositions ont pour but d’éviter une trop grande fragilité du béton de l’âme de la
poutre.
La justification du béton consiste a vérifier que la contrainte de compression 𝜎𝑏 des
bielles de beton demeure inferieure a la contrainte ultime du beton. Cette vérification se
traduit par le fait que la contrainte de cisaillement 𝜏𝑟𝑒𝑑 𝑢 doit etre au plus égale a :
𝐴𝑡 𝑓𝑒 𝐹𝑡𝑢 𝑓𝑡𝑗
𝜏𝑟𝑒𝑑 𝑢 (𝑦) ≤ 𝜏̀𝑢 = (( + + ) 𝑐𝑜𝑠𝛽𝑢 +
𝑏𝑛 𝑆𝑡 1.15 𝑏𝑛 𝑆𝑡̇ 3
Vs
Z z h
𝑒0 Vi
y
𝐵 : Aire
𝐼𝑍 : Moment d’inertie
-effort de précontrainte P
-sollicitation créée par les charges extérieures
𝑉 : Effort tranchant
𝑀 : Moment fléchissant
Des notions liées à la présence d’une sollicitation de flexion composée qui seront utilisées
pour définir des règles de dimensionnement.
a. Rendement d’une section
Le rendement d’une section est un paramètre qui caractérise la bonne disposition de la
matière par rapport à la sollicitation. Il prend des valeurs comprises entre 0 et 1 et son
expression mathématique est :
1
𝛾=
𝐵𝑉𝑖 𝑉𝑆
𝑃 𝑉𝑆
𝜎𝑚 ≤
̅̅̅̅ + (𝑃𝑒𝑝 + 𝑀) ≤ ̅̅̅̅
𝜎𝑀
𝐵 𝐼
𝑃 𝐼 𝑃 𝐼
(𝜎𝑚 − ) ≤ 𝑒𝐶 ≤ (𝜎
̅̅̅̅
𝑀− )
𝐵 𝑃 𝑉𝐶 𝐵 𝑃 𝑉𝑆
𝜎̅𝑚 𝐼 𝜎̅𝑀
− 𝐶𝑖 ≤ 𝑒𝑐 ≤ − 𝐶𝑖
𝑃 𝑉𝑆 𝑃 𝑉𝑆
𝜎̅𝑀 𝐼 𝜎̅𝑀 𝐼
− − 𝐶𝑆 ≤ 𝑒𝑐 ≤ − + 𝐶𝑆
𝑃 𝑉𝑖 𝑃 𝑉𝑖
b.2 Limites pratiques imposée a l’excentricité on sait que les câbles ou les fils de
précontrainte devait respecter un enrobage minimal de ce fait le câble moyen a un une
excentricité limite
−𝑉𝑖 + 𝑡𝑖 ≤ 𝑒𝑝 ≤ 𝑉𝑆 + 𝑡𝑆
L’effort économique est alors la borne inférieure du domaine de variation de p défini par
𝑀𝑀 −𝑀𝑚 𝑀𝑚
les relations suivantes : 𝑃1 = 𝐵 𝜎̅𝑚 + 𝑒𝑃1 = −𝑎𝑖 −
𝜌ℎ 𝑃1
Ce problème apparait lorsque la section de béton est mal dimensionnée. Il faut alors
reprendre les dimensionnements.
C 3 comment reconnaitre la section sous critique et la section sur
critique
Il y a que les deux paramètres qui peuvent nous le permettre, la précontrainte p et
l’excentricité.
𝑀𝑚
A la valeur minimale sous critique p1 correspond l’excentricité 𝑒𝑃1 = −𝑎𝑖 − 𝑃1