Béton Précontraint

4GC

Enseignante : Meriem SOUIBGUI

Mail : meriem.souibgui@esprit.tn
Année universitaire : 2022-2023

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 Sommaire
• Fiche module
• Plan du module
• Chapitre 1 : Introduction et Principe du Béton
Précontraint

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Fiche module

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Fiche module

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Fiche module

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Fiche module

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Fiche module

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 Fiche module
Références bibliographiques :

• Eurocode 2
• Le béton précontraint aux Eurocodes; Patrick Le Delliou (2003)
• Support de Cours Béton Précontraint de l’école Nationale des Ponts et
Chausées; Gille Causse - Emmanuuel Bouchon - Pascal CHarles ( 2007 -
mise à jour 2015)
• L'Eurocode 2; Modes d'emploi Henry Thonier 2009

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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
₋ Le béton résiste bien à la compression et sa résistance
à la traction est très médiocre ( de l’ordre de 1/12)
- Dans la technique du béton armé, on remédie à ce défaut en disposant dans toutes les
zones qui peuvent être tendues des armatures d’acier, dirigées suivant la direction des
forces de traction et capable d’y résister.
- Cependant, le béton armé ainsi obtenu présente plusieurs défauts qui en limitent l’emploi:
 D’une part, le béton qui enrobe les armatures est tendu et ne peut subir l’allongement
de l’acier sans se rompre
 Il en résulte des fissures, dont on peut limiter l’ouverture par un choix du diamètre des
aciers et de leurs contraintes, mais on ne peut pas éviter leur formation.
 A cause de ces fissures, les armatures peuvent être en contact avec le milieu ambiant,
d’où un risque de corrosion. Le béton armé convient mal aux ouvrages placés en
atmosphère agressive.

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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
• D’autre part, le béton armé est lourd; les parties tendues du béton ne sont
utilisées que pour enrober l’acier, et son poids constitue un handicap
essentiellement pour les poutres de grandes portées ou de grands
élancements. Dans ce cas, on peut penser à replacer ces éléments par une
structure en charpente métallique.

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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
 Il est donc logique de chercher à utiliser à plein la résistance du béton, en
le comprimant à l'avance par le jeu de forces internes, de façon telle que
la variation de contrainte qui faisait naître des tractions, ne provoque
aucune décompression du matériau.

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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
• Dès le début du siècle dernier, plusieurs ingénieurs avaient essayé de pré-
comprimer des éléments de béton, de les pré-contraindre, en les
traversant de part en part par des barres d'acier doux filetées tendues par
serrage d'un écrou;
 Mais ces essais n'avaient abouti qu'à des échecs, en raison de
l'intervention du fluage et du retrait du béton { le retrait du béton est une
déformation qui se manifeste en une contraction dimensionnelle du
volume à cause des réactions chimiques et physiques de ses constituants}
{ le fluage du béton est une déformation suite à une application de charge
qui dure)
• Le raccourcissement différé du béton, sensiblement du même ordre que
l'allongement initial donné à l'acier suffisait pour annuler la traction de la
barre, et la précontrainte disparaissait ainsi au bout de quelques mois.

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Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
• C'est à Eugène Freyssinet (1879-1962) que
revient le grand mérite d'avoir mis au point
et développé la technique du béton
précontraint.
• Dès 1908, il réalisait des tirants
précontraints au moyen de fils d'acier dur,
et à cette occasion, il entreprenait une
étude des déformations différées du béton.
• Il déposait en 1928 les principaux brevets
relatifs à la précontrainte qui définissaient à
la fois le fonctionnement théorique du
matériau et surtout les dispositifs
technologiques à mettre en œuvre.
Cette idée géniale a révolutionné le monde
de la construction en permettant au béton
de ne travailler qu’en compression.
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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
• Il définissait ainsi la précontrainte « Précontraindre une construction,
c’est la soumettre avant application des charges à des forces
additionnelles déterminant des contraintes telles que leur composition
avec celles qui proviennent des charges donne en tout point des
résultantes inférieures aux contraintes limites que la matière peut
supporter indéfiniment sans altération »
• La précontrainte, en effet, a pour but de soumettre le béton lors de sa
fabrication à des contraintes préalablement permanentes de compression.
Une fois l’ouvrage en service, ce gain en compression va s’opposer aux
contraintes de traction créées par les charges appliquées à l’ouvrage (
poids propre, charge d’exploitation, charge climatique, etc…) Le béton,
matériau qui présente une faible résistance à la traction, se trouve ainsi
utilisé au mieux de ses possibilités en ne travaillant qu’en compression.

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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
• Depuis, le béton précontraint a pris sa place dans la plupart des
constructions de génie civil. Dans les ponts par exemple, on construit en
béton précontraint dès que les longueurs des travées dépassent une
quinzaine de mètres, pouvant aller jusqu’à 150m et plus.
• On trouve aussi du béton précontraint dans le domaine du bâtiment (tours
de grande hauteur, poutrelles préfabriquées des planchers de bâtiment…)
et dans les grands ouvrages de génie civil tels que les plates formes off-
shores, les centrales nucléaires, les réservoirs, des ouvrages maritimes,
des pistes d’aviations, les barrages…

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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
• La précontrainte est appliquée au béton grâce à des câbles de
précontraintes en acier. Ces câbles sont tendus par des vérins de
précontrainte. Lorsque l’on tend les câbles, ils vont par réaction appliquer
un effort de compression au béton. L’intensité de la précontrainte à
mettre en œuvre dépend évidemment des tractions auxquelles il faudra
s’opposer et des raccourcissements instantanés et différés du béton.

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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
• Soit par exemple une poutre en BA sur deux
appuis simples. Si on la soumet à une • Supprimons dans cette poutre

charge, elle se déforme. La section l’armature de traction classique pour

transversale, au droit de l’application des la remplacer par une gaine courbe

charges se trouve comprimée à la fibre suivant la déformée de la poutre et

supérieure et tendue à la fibre inférieure. contenant des câbles de

Lorsque la charge est très forte, des fissures précontraintes. En tirant sur les

apparaissent à la partie inférieure de la câbles, on comprime la poutre. Dans

la section transversale, la fibre
poutre.
supérieure va se tendre et la fibre
inférieure se comprimer.

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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint
• Lors d’un chargement, les efforts de tractions
viennent en déduction des efforts de • Il est possible de déterminer l’effort de
compression créés par la précontrainte et précontrainte nécessaire pour que la
toutes les fibres restent comprimées. poutre soit toujours comprimée
quelque soit les charges appliquées. En
• Cette poutre préalablement comprimées
réalité, il y a plusieurs gaines, la
supportera sans dommage les charges qui
disposition exacte des câbles et leur
provoquerait la rupture d’une poutre en
nombre dépendent de plusieurs
béton armé de même dimensions et même
paramètres (dimensions, formes,
portée
charges à supporter , etc…) Leur
position relevée vers les extrémités est
destinée à améliorer la résistance à
l’effort tranchant.

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 Chapitre 1: Introduction et Principe
du Béton Précontraint

• La précontrainte peut être appliquée au béton:

 Soit par pré-tension ( mise en tension des aciers avant coulage
du béton)
 Soit par post-tension ( mise en tension des câbles après
durcissement du béton)

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 Précontrainte par post –tension

• La précontrainte par post-tension est réalisée par des armatures ( câbles

ou torons) mises en tensions après coulage du béton lorsqu’il a acquis
une résistance mécanique suffisante pour lui permettre de supporter les
efforts de compressions auxquels ils est soumis.
• Après coulage et durcissement du béton, les câbles de précontrainte sont
enfilés dans les gaines et des ancrages qui s’appuient sur l’ouvrage, mis en
tension à l’aide de vérins et bloqués tendus dans les ancrages. Les câbles
transmettent leur tension au béton et le
transforment en
béton précontraint.
• Il existe deux types
de précontrainte par
post-tension :
o intérieure au béton
o extérieure au béton.

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 Précontrainte par pré-tension
Une poutre est précontrainte par pré-tension lorsque la mise en tension des aciers
de précontraintes est effectuée avant le bétonnage de la poutre. Ces poutres
sont fabriquées sur un banc de fabrication( +100m de longeur) Les armatures
de précontrainte sont enfilées dans des coffrages à l’intérieur des cages
d’armatures passives et sont positionnées grâce à des gabarits métalliques
percés jouant également le rôle du coffrage.
Les armatures de précontrainte ( fils ou torons) sont tendues avant bétonnage à
l’aide de vérin entre deux massifs d’ancrage. Le béton frais est coulé au contact
des armatures. Lorsqu’il a acquis la résistance suffisante, on libère
la tension des fils, qui se transmet
au béton par adhérence et
engendre par réaction sa mise en
compression, les fils tendues
veulent reprendre leurs longueurs
initiales, mais grâce à l’adhérence,
le béton empêche ce raccourcissement.

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• Cette technique est uniquement appliquée à la préfabrication:
elle permet de réaliser des poutrelles, des poteaux, des
poutres, des dalles, des dalles alvéolées, des pré-dalles …

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Cadre réglementaire:
Les Eurocodes

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 EC2
• Le programme d’élaboration des Eurocodes est un vaste
chantier entrepris depuis de nombreuses années.
• L’Eurocode 2 est un texte relatif à la fois du béton armé et au
béton précontraint, en privilégiant d’ailleurs assez souvent le
béton armé. Il comporte des prescriptions générales valables
pour toutes les structures. Une deuxième partie est consacrée
aux ponts en béton fournit des prescriptions qui viennent
compléter, voire remplacer les règles générales.
• Conformément à l’habitude anglo-saxonne, les Eurocodes
fournissent à la fois des éléments d’ordre réglementaires et
de simples recommandations ou ébauches de méthodes
d’études sans caractère obligatoire.
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 1er exemple de précontraintes:
Poutre soumise à la flexion simple

• 1- Précontrainte d’une poutre isostatique fléchie:

• On se propose d’étudier les contraintes
dans une section donnée, sollicitée par
un moment fléchissant M.
• Soit: I=b.h3 /12 (le moment d’inertie de la section par rapport à l’axe horizontal )
• En un point d’ordonnée y par rapport à cet axe, en supposant que la poutre est
formée par un matériau homogène et élastique, la contrainte normale σ s’exprime
par : σ =M.y /I
• La contrainte varie donc en fonction de la hauteur suivant le diagramme et sa
valeur absolue maximale est σ0=6M/bh2

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 1- Poutre soumise à la flexion simple
• Compte tenu de la faible résistance du béton à la traction, la poutre ne peut pas
supporter une flexion importante.
• En revanche, on suppose que la poutre soit précontrainte, grâce à une armature
tendue, prenant appui sur la poutre à ses deux extrémités.
• Si on fixe à σ0 la compression apportée par la précontrainte, le diagramme des
contraintes dans la poutre fléchie résulte des deux diagrammes
 on remarque ainsi que les contraintes de tractions ont disparu, grâce à
l’introduction d’une force de précontrainte.
P= σ0 . b.h=6M/h
L’élimination des contraintes de tractions n’a pu être obtenue, qu’au prix d’une
augmentation importante de la contrainte de compression qui passe de σ0 à 2σ0
 la précontrainte, utile
dans la partie inférieure de
la section , se révèle inutile
voire même nuisible dans
la partie supérieure.

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 1- Poutre soumise à la flexion simple
• L’idée vient alors à l’esprit d’excentrer le point d’application de P de façon
à avoir des compressions seulement là ou elles sont utiles.

• A l’examen du diagramme I, on peut voir qu’un diagramme de

précontrainte triangulaire croissant de 0 au sommet de la section jusqu’à
σ0 à sa base est suffisant pour annuler les tractions

• Pour réaliser le diagramme de précontrainte II’, il faut placer l’armature de

précontrainte à la limite du noyau central de la section, càd, au tiers
inférieur de la hauteur avec un excentrement e = -h/6
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 1- Poutre soumise à la flexion simple

• Cette nouvelle disposition présente sur la précédente

deux avantages:
 La contrainte maximale est maintenant que σ0 au lieu
de 2σ0
• La force de précontrainte nécessaire, égale à l'aire du
diagramme II’, multipliée par la largeur de la section, a
pour valeur cette fois: P’ =(½). σ0.b.h = 3M/h
==>soit la moitié seulement de la valeur trouvée
auparavant
• Nous voyons donc l'intérêt que présente le réglage de
l'excentrement de la force de précontrainte: en jouant
convenablement sur le couple de valeurs (P, e), l'on
pourra obtenir les conditions optimales de répartition
des contraintes.
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1- Poutre soumise à la flexion simple

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1- Poutre soumise à la flexion simple

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1- Poutre soumise à la flexion simple

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 1er exemple de précontraintes:
Tirants
• Un tirant est une pièce prismatique en béton soumise à un
effort de traction N. Par commodité, on suppose que l’effort
de traction est positif.
• Les tirants sont peu utilisés dans les constructions réelles, on
trouve des tirants dans certaines structures telles que les
suspentes de ponts bow string

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 Tirants

Dimensionnement:
La précontrainte des tirants est généralement constituée de câbles
métalliques enfilés dans une gaine, tendus et ancrés à leurs
extrémités.
On désigne par :
Ap: la section des câbles
Ac: la section nette de béton ( déduction faite de la section des gaines.
ft : résistance à la traction
fc : : résistance à la compression
N: L’effort de traction
Nmax : L’effort de traction maximal

On suppose que les matériaux acier et béton ont un comportement

linéaire caractérisé par un module d’élasticité noté respectivement
Ep et Ec
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 Tirants

Principe du tirant:
Lorsqu’on met en traction les câbles, moyennant des vérins s’appuyant sur les sections
à chaque extrémité du tirant, les vérins appliquent au béton un effort normal égal
à la force P de précontrainte. En ancrant les câbles aux deux extrémités du tirant,
on transfère de façon permanente l’action du vérin au béton.
Lorsque l’effort extérieur N est nul, la force dans les câbles est égale à P.
 Il s’agit donc de dimensionner P et Ac de façon que la contrainte σc dans le béton
reste comprise entre –ft et fc lorsque N et compris entre 0 et Nmax.
En l’absence d’effort extérieur, le calcul des contraintes dans chacun des matériaux est
égale à :

Lorsqu’on applique une traction N, le béton se décomprime avec une variation δσc <0
et subit un allongement relatif δl :

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 Tirants
Principe du tirant:

&
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Tirants

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 Principe du tirant:

Si N dépasse Nmax, le béton se fissure, ( sa

contrainte devient nulle) et la totalité de
l’effort sera reprise par les câbles
Variations de contraintes

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