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Chapitre premier : Généralités sur le béton précontraint 1

Chapitre premier :

Généralités sur le béton


précontraint
1. Rappels sur le béton
- Le béton est un matériau de construction artificiel.
- élaboré à partir d’un liant hydraulique, de granulats inertes (sables,
graviers et cailloux), d'eau de gâchage, et éventuellement d’adjuvants et
ou d'ajouts cimentaires.
- répondre à de mise en œuvre (ouvrabilité) et de résistance en compression.
- Les granulats qui représentent environ
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 son temps de séchage qui est de quelques jours (ce qui est relativement long),
ralentit la cadence de travail dans les chantiers augmentant ainsi les coûts.

Exercice 1
Soit à déterminer la portée libre maximale
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D’où une portée limite de :


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quantité de béton en zone tendue (remplacement d’une section rectangulaire par une section
en T par exemple).
Deux solutions techniques s’offrent aux ingénieurs : les structures mixtes acier - béton, dans
lesquelles on remplace le béton en zone tendue par des profilés métalliques qui travaillent
bien en traction, et on connecte les deux matériaux de façon adéquate; et les structures en
béton précontraint, objet de ce document.

3.1. Définition de la précontrainte


L'inventeur de la précontrainte, Eugène Freyssinet définissait ainsi la précontrainte :
"Les forces de précontrainte sont des forces créées par le constructeur pour réaliser des
contraintes préalables ou simultanées à celles qui résultent des charges, et qui, se composant
avec celles-ci, donnent des contraintes résultantes en chaque point, limitées à des taux qui
puissent être indéfiniment supportées par les matériaux, sans altération".

Fig. 1.2- Principe de la précontrainte

Ainsi dans une poutre réalisée en béton précontraint, les armatures équilibrent les efforts des
charges extérieures évitant ainsi au béton de se fissurer. Par rapport au béton armé
classique, le béton précontraint comporte un ajout de câbles permettant de réaliser des
structures beaucoup plus légères, donc de très grande portée, là ou le béton armé se serait
écroulé sous son propre poids.

3.2. Historique de la précontrainte


L'idée de solliciter le béton par des efforts de compression permanents lui permettant de
travailler en flexion sans qu'il n'en résulte de traction avait été émise dès la fin du 19 ième siècle.
Le développement technologique de cette idée s'est cependant heurté aux propriétés
mécaniques relativement faibles des aciers de l'époque, ainsi qu'aux effets mal maîtrisés des
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déformations différées du béton (retrait et le fluage notamment) soumis à des efforts


permanents importants. C'est seulement à la fin des années 1920 que les progrès dans la
fabrication des aciers durs et une meilleure connaissance du comportement différé du béton
ont permis à l’ingénieur Français Eugène Freyssinet (Fig. 1.4) de mettre au point la
technologie du béton précontraint, dans lequel les efforts de compression permanents sont
obtenus à l'aide d'armatures fabriqués en acier durs. En 1928, il déposa son brevet
d’invention, qu’il a intitulé «Procédé de fabrication de pièces en béton armé».

Fig. 1.3 - Eugène Freyssinet (1879-1962), concepteur de la précontrainte

Depuis sa mise au point, le béton précontraint s’est substitué à l’acier et au béton armé
comme matériau de construction dans beaucoup de domaines notamment celui des ouvrages
d’arts. Le poids des ouvrages en béton précontraint est plus faible que celui en béton armé à
partir de portée de
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Parmi les cas les plus courants, on pourra citer :


1. Le cerclage des tonneaux : Les cerces métalliques (Fig. 1.4) assurent l’étanchéité par
compression des douves accolées les unes sur les autres.

Fig. 1.4 - Tonneau en bois doté de cerces métalliques

3. La roue de bicyclette : Les roues des bicyclettes sont équipées de rayons dont le
diamètre est relativement faible pour pouvoir résister à des efforts de compression
importants. Cependant s’ils sont suffisamment prétendus au niveau de la phase de
fabrication de la roue, ils peuvent supporter, en toute sécurité, des efforts de
compressions importants. Comme ils restent toujours tendus, le risque de
flambement disparaît, conclusion : la mise en place d’un effort préalable de traction
(précontrainte par traction) ramène le comportement des rayons dans leur domaine
de résistance.

3.4. Avantages du béton précontraint


Les principaux avantages du béton précontraint sont les suivants :
 meilleure utilisation de la matière puisqu’en béton armé, le béton tendu est considéré
comme fissuré et ne peut par voie de conséquence être pris en compte dans la
résistance. Il est inutilisé, il ne joue qu’un rôle de poids mort
 l’action ascendante des câbles de précontrainte due à leur courbure, agit en sens
inverse des charges extérieures, limitant ainsi les déformées. Il en résulte une
diminution des flèches des poutres
 possibilité de franchir de plus grandes portées qu’avec des ouvrages en béton armé
 lorsque le béton situé autour des armatures de précontrainte est comprimé, les
risques de corrosion des aciers sont limités
 les aciers utilisés en béton précontraint sont moins chers, à force égale, que les aciers
de béton armé
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 grâce aux éléments précontraints en béton, les éléments architectoniques obtenus


sont plus efficients et minces, et offrent une infinité de possibilités de construction.
3.5. Inconvénients du béton précontraint
Cependant, les avantages cités précédemment nécessitent :
 de fabriquer des bétons plus résistants au jeune âge
 des traitements thermiques sont parfois nécessaires
 risque de rupture à vide par excès de compression
 de disposer d’une main d’œuvre qualifiée pour la vérification de la pose des gaines et
pour la mise en tension des câbles
 l’obligation d’attendre que la mise en tension soit faite pour continuer l’avancement
du chantier
 des notes de calculs en général plus complexes et plus longues que pour les ouvrages
en béton armé.

3.6. Domaines d’utilisation de la précontrainte


Développé initialement pour les ponts, les domaines d’application de la précontraintes
n’ont cessés de croitre et touchent les secteurs suivants :
 les structures off-shore
 les structures industrielles, agricoles ou
commerciales
 les réservoirs (d’eau, d’hydrocarbures, etc.)
 les silos
 les enceintes de réacteurs nucléaires
 les tunnels
 L’ancrage des murs de soutènements
 différents éléments préfabriqués : poutres, dalles, poteaux, etc.
 les ponts de diverses sortes :

Exercice 2
On considère la poutre AB d’inertie I et de module de Young constants, articulée
aux deux extrémités A et B, et caractérisée par la Fig. 1.5.
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Fig. 1.5- Schéma statique de la poutre

On demande :
1) Calculer les valeurs maximales du moment et de l’effort tranchant.
2) Calculer les contraintes de flexion maximales.
3) Présenter schématiquement l'emplacement des armatures dans
le cas d'une solution de type béton armé.
4) Calculer la valeur de l’effort de précontrainte capable d’annuler la
totalité des contraintes de traction et ce pour les deux tracés suivants :
4.1. Câble rectiligne passant par le centre de gravité de la
poutre.
4.2. Câble rectiligne excentré placé vers la partie basse de la poutre.
Données : Béton :
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Dans ce solution, la poutre est appelée à être préalablement comprimée par une force
externe notée
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Le câble étant excentré, il génèrera un état de flexion composé. A une contrainte de


compression uniforme s’ajoute une contrainte de flexion et l’expression générale s’écrit :
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Le moment maximal sous charge verticale vaut :


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Avec:

f’’(x) = la dérivée seconde de la flèche.

La première intégration donne :


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Barre : armature de précontrainte rigide de diamètre supérieur à

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