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ROYAUME DU MAROC

Ministère de l’Habitat de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville


Secrétariat Général
Ecole Nationale d’Architecture

module: calcul de structure


I. Dualité acier béton

1. Fonctionnement du béton armé


2.Diagramme contrainte – déformation de l’acier (BAEL 91):
3.Diagramme contrainte – déformation du béton (BAEL 91):
4. Récapitulations

II. Principe du béton armé

1.Fonctionnement de la dualité BA
2 – Les Poutres
3– Les poteaux
4 – Les Dalles
5 – Les Semelles de fondations
RESULTATS DES DEFAUX DE
III.
DIMENTIONNEMENT
IV. CONCLUSIONS
Pr. OUAHMANN ABDERRAZZAQ
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I. Dualité acier béton
BETON
Sable Ciment
+ +
Gravillons Eau
BETON
granulats pâte
Le béton destiné au béton armé se différencie du béton ordinaire
par son dosage et par la grosseur des granulats employés.

ACIER: Alliage de fer et de carbone

Les aciers utilisés dans les ouvrages de béton armé sont :


Les ronds lisses
Les aciers à hautes adhérence
Les treillis soudés
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BÉTON Résumons l’essentiel ACIER

POINTS COMMUNS
-Même coefficient de dilatation
L’adhérence est possible (liaison)
-L’acier est protégé par le « béton adhérent »
L’association béton-acier en résulte

DIFFÉRENCES

-Il protège l’acier. -Il exige une protection.


-Il résiste 12 à 15 fois plus en -Il résiste également en
Pour un effort égal
compression qu’en traction. compression et en traction.
supporté en compression
-Il se rompt sans s’allonger. -Il s’allonge beaucoup avant
-Le béton est plus économique. rupture.

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1. Fonctionnement du béton armé

Le principe du béton armé en flexion est que le béton reprenne les


efforts de compression et que les aciers reprennent les efforts de
traction.

Un élément en béton armé est optimisé lorsque les matériaux béton et


acier travaillent aux maximum de leurs possibilités.

(si l’acier travaille à seulement 80 % de ses possibilités, il faudra


ajouter 20 % d’acier en plus pour assurer l’équilibre) 4
2.Diagramme contrainte – déformation de l’acier (BAEL 91):

L’acier travaillera au maximum à partir d’une contrainte fsu, c’est à dire


pour un allongement unitaire de l’acier supérieur à εe=fsu / Es .
εe =2.174 ‰ pour du fe 500, valeur que l’on retiendra dans cette étude.
Le BAEL limite l’allongement unitaire de l’acier à 10 ‰

L’acier travaillera au maximun lorsque :

εl (2.174 ‰) < εs < 10 ‰ 5


3.Diagramme contrainte – déformation du béton (BAEL 91):

Le béton travaillera au maximum à partir d’une contrainte σbc = fbu, c’est


à dire pour un allongement unitaire du béton supérieur à σbc = 2 ‰.
Le BAEL limite l’allongement unitaire du béton à 3,5 ‰

Le béton travaillera au maximun lorsque :

2‰< ε bc <3,5 ‰
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4. Recapitulation

Il faudra donc dimensionner nos éléments de manière à respecter :

εl (2.174 ‰) < εs < 10 ‰ 2 ‰ < ε bc < 3,5 ‰


On respecte le règlement BAEL 91 et on optimise l’élément en béton armé.

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Prenons le cas d’un exemple d’une poutre classique soumise à la flexion.
Le diagramme déformation de la section à l’allure suivante :

3.5 2

2.17 10

Dans cet exemple, la section est ici bien dimensionnée car les
déformations de l’acier et du béton sont dans les intervalles énoncés
précédemment. Les matériaux travaillent donc de manière efficace.
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II . Principe du béton armé
1.Fonctionnement de la dualité BA
Etudions le principe de fonctionnement de quelques éléments
de béton armé dans une structure courante :

- Poutre
- Poteau
-Dalle
- Fondations

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2 – Les Poutres

Une poutre en béton armé est


généralement soumise à de la flexion :

- Fibres supérieures comprimées

- Fibres inférieures tendues

A.1 Expériences
Livrons-nous à une série d’expériences de rupture de poutre à la flexion :

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Poussons à la rupture une poutre de béton en flexion sans armature.

Pour une faible charge : F = 6 000 N, la rupture interviendra brutalement.

La forme même de la rupture nous montre que cette dernière provient


d’une insuffisance du béton à la traction.
Nous allons remédier à cette insuffisance en plaçant des barres d’acier en
zone inférieure (aciers longitudinaux), là où se développent les
contraintes de traction. (exemple de section : 4 HA20 = 12,57cm²) 11
Armée d’aciers longitudinaux en partie tendue, la poutre présente une
résistance grandement améliorée : F = 70 000 N (11.66 fois plus)

Ce sont des fissures inclinées, près des appuis, qui vont brusquement
s’ouvrir et provoquer la rupture de la poutre…
Ce type de fissure est dû à l’ effort tranchant (ou cisaillement).
Pour empêcher ce type de rupture, nous allons concevoir une 3ème poutre
possédant en plus des armatures transversales (cadre)
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Ainsi armée (aciers longitudinaux + aciers transversaux), la poutre aura
encore une résistance améliorée).
La rupture intervient à F = 110 000 N (18 fois plus) 13
De manière à stabiliser les armatures, on place des aciers de construction
dans les zones de la poutre où il n’y a pas d’acier longitudinaux :

Aciers de construction en haut si présence d’aciers longitudinaux en bas et


réciproquement…

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A.2 Bilan des différents types d’aciers :

- Les aciers longitudinaux : Ces aciers reprennent les efforts de


traction amenés par la flexion. Ces aciers sont calculés en fonction des
efforts (cours de BA…). Les aciers longitudinaux sont parfois appelés
aciers principaux ou de résistance.

- Les aciers transversaux : Ces aciers reprennent l’ effort tranchant.


Ils sont généralement constitués de cadres, d’épingles ou d’étriers.
Les aciers transversaux ainsi que leur espacement sont également calculés.

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- Les aciers de construction : Ces aciers permettent de rigidifier la cage
d’armatures et de permettre le levage de celle-ci.
Ces aciers ne sont pas calculés. Ils sont également appelés acier de montage

- Les aciers de levage : Ils permettent de lever les éléments de béton


ou les très lourdes cages d’armatures. Ils sont en aciers lisses.

- Les aciers de liaison : Ils permettent de transmettre les efforts


entre les différents éléments de la structure…

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B.Dispositions constructives
B.1 L’enrobage :
Les aciers doivent être protégés des agressions extérieures et ne doivent
pas gêner le remplissage du béton.
Il faut pour cela respecter une distance d’enrobage c (ou e).
L’enrobage varie selon l’agressivité du milieu : 1, 3 ou 5 cm.

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B.2 Longueur de recouvrement :
Lorsqu’une barre d’acier n’est pas assez longue, on prolonge avec une autre
barre. Pour que l’effort puisse se transmettre d’une barre à une autre, il
est nécessaire de « recouvrir » les barres sur une certaine longueur dite
longueur de recouvrement.

Cette longueur vaut 50 Φ pour de l’acier courant Fe 500 MPa

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Poutre : exemple de plan de ferraillage
Coupe en élévation Section rabattue Nomenclature

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3 – Les Poteaux
Les poteaux des constructions classiques sont soumis à de la compression.
Même si le béton résiste bien à la compression, on ajoute des aciers :

- Pour participer à la résistance à la compression.

- Risque de flambement -> des zones tendues apparaissent

NON NON OUI


Non armé Arm. Longitudinales Arm. Longitudinales + Cadres
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A.1 Dispositions constructives

Il faut au moins 3 cadres pour


assurer le recouvrement.

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A-2 Poteau : Exemple de plan de ferraillage

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B.Liaisons des éléments poteau poutre

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Des aciers de liaison permettent de relier les éléments de la structure

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4 – Les Dalles
A.1Objectifs principaux :
Intégrité constructive
Action diaphragme pour transfert d’efforts horizontaux
Distribution transversale de charges concentrées

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B. Type des dalles
1. Planchers à poutrelles et entrevous
Planchers à poutrelles et entrevous Les entrevous existent
en différents matériaux

Les entrevous sont posés entre


poutrelles préfabriquées et
achevés avec du béton coulé
en place intitulee dalle de
compression

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2.Disposition constructive
Planchers à poutrins et entrevous

Armature Poutrelles composites et


transversale entrevous en polystyrène
non-porteurs
Plancher avant bétonnage de

entrevous semi-porteurs

Béton armé Poutrin composite Béton précontraint

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2.Dalles alvéolées
Procédés de production
par extrusion ou lissage
Sous-face lisse
Masse propre réduite

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3.Eléments nervurés
Béton précontraint
Grande capacité portante

Grandes portées
Masse réduite par sections
transversales élancées

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4.Planchers à prédalles

Sysytème de plancher semi-préfabriqué


Eléments massifs ou nervurés
Etançonnement provisoire souvent
nécessaire pendant la construction

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C . Types de planchers et éléments de toitures préfabriqués

Type d’élément Longueur Epaisseur Largeur Charges

m mm mm kN/m²
± 20 120 - 500 600 - 1200 2,2 - 5,2

24 ( 30 ) 200 - 800 2400 2,0 - 5,0

6 100 - 250 300 - 600 0,7 - 3,0

7 100 - 200 600 - 2400 2,4 - 4,8

7a8 200 - 300 200 - 600 1.8 - 2.4

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32
5 – Les Semelles de fondations
A – Principe
L’effort de compression du poteau se transmet à la fondation par des
bielles de compression inclinées.

La résultante horizontale de ces bielles donnent 2 forces de sens


opposés : de la traction (flèches vertes).
D’où la nécessité de placer des armatures !
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B . La disposition des aciers permet d’obtenir la liaison voulue
Rôles des semelles :
Elle transmettant au sol de fondation les effets
des charges:
-verticalement : le poids propre et le surcharge
(charge d’exploitation)
-horizontales : le vent.
-Obliques : la pausée de terres.
Elles ont pour but de répartir sur le sol la
pression exercée par les charges sur les murs et
les poteaux.
Elles se situent sous :
Les murs continus.
Les murs non continus avec les ouvertures.
Les poteaux isolés où en ligne.
Les murs et les poteaux axés où non sur la
fondation.

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C.Recapitulations
Fonctions Conditions Solutions
STABILITÉ de l'ouvrage et des fondations •Les tassements du terrain d'assise ne doivent pas •Limitation des tassements compatibles avec
autoriser de désordres graves des fondations et de l'utilisation de l'ouvrage (ordre de grandeur :
l'ouvrage. quelques mm de 5 à 25 mm)
•Éviter ou, au pire, limiter les tassements •Vérifier que les poussées d'Archimède soient
différentiels. inférieures au poids de l'ouvrage (rare) sinon
•Tenir compte de la présence d'eau dans le sol prévoir un ancrage du bâtiment par tirants ou
(poussée d'Archimède) prévoir un lestage.
•L'ouvrage ne doit pas se déplacer sous l'action des •Prendre les dispositions constructives adaptées à
forces horizontales ou obliques appliquées à la chaque cas (utilisation de bêches, frottements
structure (vent, poussées des terres, poussée sol/béton suffisant, tirants ou clous,...)
hydrostatiques) •Pente maximale entre semelles de fondations de
•Éviter les glissements de l'ouvrage pour les 2/3 (env. 30°)
constructions réalisées sur un terrain en pente. •Drainage périphérique

RÉSISTANCE des massifs de fondations •Les actions qui sollicitent les fondations ne doivent •Respect des règles en vigueur.
pas entraîner leur rupture •Dimensionnement correct des fondations en
fonction du type de l'ouvrage, des charges et
surcharges supportées par la structure, de la nature
du terrain, du type de fondations et des matériaux
employés.

RÉSISTANCE du terrain de fondations •Les actions qui sollicitent le sol de fondations ne •Respect des règlements en vigueur. L'étude des
doivent pas entraîner son poinçonnement ni des comportements du sol fait l'objet de la mécanique
déformations incompatibles avec l'utilisation de des sols (DTU 13.1)
l'ouvrage supporté.

DURABILITÉ des fondations •La résistance des massifs de fondations doit être •Les massifs de fondation doivent être protégés de
assurée pendant toute l'existence de l'ouvrage. l'oxydation, de l'érosion, de la décomposition
chimique, de l'action du gel.
•S'assurer de la stabilité du sol à l'érosion, au
glissement de terrain, à la dissolution de certaines
particules dans l'eau (gypse,...), au gel.

ÉCONOMIE •Réduire les coûts de mise en oeuvre •choisir avec prudence parmi les solutions
compatibles avec l'ouvrage et le sol celle qui sera
35la
plus économique.
D . Type des semelles

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Fondation filante ou continue

• terre relativement solide


• colonnes très proche l’une de l’autre

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Fondation sur pieux

si la terre est trop faible pour utiliser


une fondation isolée , mais s’il existe
du sol solide plus bas

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Radiers :

•Sol trop faible


•Sol solide trop profond pour mettre
des pieux

39
Fondation isolée :

•Sol relativement solide (étude du sol)


•Colonne de faibles charges
•Charge doit être concentrée

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E. dimensionnements

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Sol solide Sol faible

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43
III. CONCLUSIONS

planification

ordonnancement

pilotage

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