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Béton Armé aux Etats Limites

B.A.E.L.

2ÈME ANNÉE GÉNIE CIVIL PROFESSEUR : HIND CHRAIBI


1
Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES

Le Béton
mélange dans des proportion convenable des éléments suivants :

+ éventuellement, et en faible quantité, des produits d’addition, les adjuvants,


influençant certaines propriétés ou comportements du matériau béton.

L’intérêt du matériau béton réside dans sa facilité de mise en œuvre


puisqu’il se présente à l’état pâteux et qu’il suffit de remplir des
moules (coffrages) de la forme de l’élément à réaliser.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Le Béton Armé

Le béton armé peut être défini comme l’association judicieuse de


deux matériaux, le béton et l’acier. Ces aciers sont appelés
armatures. On distingue les armatures longitudinales disposées
suivant l’axe longitudinal de la pièce et les armatures
transversales disposées dans des plans perpendiculaires à l’axe
de la pièce.

Béton → Compression (Résistance à la compression = 20 MPa à 40MPa)


(Résistance à la traction = 2 MPa à 4MPa)
Acier → Traction ou compression (200 MPa à 500 MPa)

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Domaine d’application du BAEL

Les règles BAEL91 modifiées 99 sont applicables à tous les


ouvrages en béton armé, dont le béton est constitué de granulats
naturels normaux, avec un dosage en ciment au moins égal à 300
kg/m3 de béton mis en œuvre.

Les constructions suivantes restent en dehors du domaine


d’application :
- les constructions en béton non armé,
- les constructions en béton léger,
- les constructions mixtes acier-béton,
- les constructions en béton de résistance caractéristique supérieure à
80MPa
- les éléments soumis à des températures s’écartant de celles qui
résultent des seules influences climatiques.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
PRINCIPE DU BETON ARME
Fonctionnement du béton armé en flexion

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
PRINCIPE DU BETON ARME
Fonctionnement du béton armé en flexion

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
PRINCIPE DU BETON ARME

Fonctionnement du béton armé en flexion

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
PRINCIPE DU BETON ARME
Fonctionnement du béton armé en flexion
Première poutre : béton non armé
La rupture intervient brutalement sous une charge faible suite à
une insuffisance en traction.

La résistance en compression du béton, d’environ 25 à 35 MPa


est 10 fois plus importante que sa résistance en traction.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
PRINCIPE DU BETON ARME
Fonctionnement du béton armé en flexion
Deuxième poutre : Poutre armée longitudinalement
Nous disposons des armatures en fibres inférieures, là où se
développent les contraintes de traction et donc là où le béton
montre des insuffisances.
L’acier est un matériau possédant d’excellentes capacités de
résistances tant en traction qu’en compression mais il est cher et
donc à utiliser à bon escient et avec parcimonie.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
PRINCIPE DU BETON ARME
Fonctionnement du béton armé en flexion
Deuxième poutre : Poutre armée longitudinalement
Sous charges, des fissures apparaissent en partie centrale. A ce
niveau, le béton a donc cessé de résister en traction et c'est l’acier
qui a pris le relais. Les armatures empêcheront donc ces micro
fissures de s’ouvrir davantage et prendront seuls en compte les
efforts de traction. En augmentant les charges appliquées, des
fissures à 45° se créent au niveau des deux zones d’appuis
provenant d’une insuffisance
de résistance du béton à
l’effort tranchant.
La rupture intervient
ensuite le long de
ces fissures.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
PRINCIPE DU BETON ARME
Fonctionnement du béton armé en flexion
Troisième poutre : Poutre armée longitudinalement et
transversalement
Disposons maintenant en supplément des armatures transversales
particulièrement au niveau des appuis.

La rupture intervient beaucoup plus tard que dans les deux cas
précédents. Les armatures en présence tant longitudinales que
transversales limiteront l’ouverture des fissures dans le béton.
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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
PRINCIPE DU BETON ARME
Fonctionnement du béton armé en flexion
Synthèse
Nous pouvons présenter, à partir de ces essais, le principe de
ferraillage d’une poutre en BA en flexion.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
PRINCIPE DU BETON ARME
Fonctionnement du béton armé en flexion

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Avantages et inconvénients du béton armé
Avantages
L’intérêt économique : Le béton est le moins coûteux des
matériaux résistant à la compression et susceptible d’être associé à
d’autres éléments; et l’utilisation de l’acier sous forme de barres est
judicieuse et économique, puisqu’elles ne sont disposées que dans
les parties utiles.

La souplesse d’utilisation : le béton étant mis en place (dans des


moules : coffrage) à l’état pâteux ; il est possible de réaliser des
constructions aux formes les plus variées et les armatures peuvent
être facilement liées.
Le béton armé se traite facilement à la pré-fabrication en usine.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Avantages et inconvénients du béton armé
Avantages
Economie d’entretien : les constructions en béton armé ne
nécessitent aucun entretien tandis que les constructions métalliques
ont besoins d’être peintes régulièrement.
Résistance au feu : les constructions en béton armé se comportent
beaucoup mieux en cas d’incendie que les constructions métallique
ou en bois. Le béton, grâce à sa mauvaise conductibilité thermique
retarde les effets de la chaleur sur les armatures, il est possible de
remettre en service la construction après les réparations
superficielles ce qui est impossible pour les constructions
métalliques. Cette propriété a permis d’utiliser le béton armé dans
certaines parties des fours.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES

Avantages et inconvénients du béton armé


Avantages

Résistance aux efforts accidentels : le béton armé en raison de


son poids important est moins sensible aux variations de
surcharges que d’autres modes de constructions.

Durabilité : le béton armé résiste bien à l’action de l’eau et de


l’air; la seule condition à observer est la protection des
armatures; et l’acier et le béton ont des coefficients de dilatation
thermique rapprochés, ce qui évite les dilatations différentielles
entre les deux matériaux.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Avantages et inconvénients du béton armé
Inconvénients
Le poids : les ouvrages en B.A sont plus lourds que les autres
modes de constructions.

L’exécution : pour exécuter un ouvrage en béton armé il faut :

Préparation de coffrage qui demande beaucoup de temps et un


travail de charpente important. Ce coffrage doit rester en place
jusqu'à se que le béton atteint une résistance suffisante.
Le placement des armatures
Pendant et après les mises en place du béton, il faut prendre des
précautions pour le protéger contre le gel et l’évaporation de l’eau.
Le contrôle de la qualité du matériau perfectionné lors du
gâchage.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES

Avantages et inconvénients du béton armé

Inconvénients

Brutalité des accidents : les accidents qui surviennent aux ouvrages


en béton armé sont en général soudains ou brutaux, en général ces
accidents sont dus à des erreurs de calculs ou de réalisations.

Difficulté de modification d’un ouvrage déjà réalisé : il est


difficile de modifier un élément déjà réalisé.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Sécurité et Réglementation

La sécurité est définie comme l’absence de risque et dans le


domaine de construction ; cela implique la stabilité et la durabilité
et l’aptitude à l’emploi. La sécurité absolue n’existe pas; il faut
accepter une probabilité non négligeable d’accident.

Le dimensionnement des ouvrages et la vérification de la sécurité


reposent sur des règles de calcul utilisant la méthode des
contraintes admissibles qui consiste à vérifier les contraintes
calculés par la R.D.M en tout point d’une structure par rapport à
une contrainte admissible obtenue en divisant la contrainte de
ruine du matériau par un coefficient de sécurité fixé à l’avance.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Sécurité et Réglementation
Théorie semi -probabiliste - Etats limites :
(B.A.E.L) 91 modifiées 99
consiste a :

1-Définir les phénomènes que l’on veut éviter (l’état limite) :


- Ouverture des fissures soit par :
a- Compression successive dans le béton.
b- Traction successive dans l’acier.
- Déformation importante dans l’ensemble.

2-Estimer la gravité des risques liés à ces phénomènes (on distingue


les états limites ultimes et les états limites de services).

3-Dimensionner les éléments de la construction de telle manière


que la probabilité d’atteindre l’un de ces phénomènes reste faible.
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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Sécurité et Réglementation

Définition des états limites

Un état limite est un état pour lequel une condition requise d’une
construction est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de
modification défavorable d’une seule action.

Un ouvrage doit être conçu et calculé de manière à présenter


pendant toute sa durée de vie des sécurités suffisantes vis-à-vis :

de sa ruine ou de celle de l’un quelconque de ses éléments


(effondrement de tout ou partie du bâtiment),
d’un comportement en service susceptible d’affecter
gravement sa durabilité, son aspect, le confort des usagers.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
BAEL distingue deux catégories d’états limites :
Etats limites ultimes (E.L.U) :
Il correspond à la valeur maximale de la capacité portante de la
construction et dont le dépassement entraîne la ruine de la
construction, ces états limites sont relatifs à la limite:

a- Etat limite ultime d’équilibre statique de l’ouvrage : c’est la perte


de la stabilité d’une partie ou de l’ensemble de la construction (le
renversement).
b- Etat limite ultime de résistance de l’un des matériaux de
construction : c’est la perte de résistance soit du béton soit de
l’acier.
c- Etat limite ultime de stabilité de forme (flambement) : les pièces
élancées soumises à des efforts de compression subissent des
déformations importantes et deviennent instable.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Etat limite de service (E.L.S)
Ils constituent les limites au-delà desquelles les conditions normales
d’exploitation ou de durabilité de l’ouvrage ne sont plus satisfaites.
On est conduit à effectuer des vérifications portant sur:

a- Etat limite de service de compression de béton : cette limitation à


pour but d’empêcher la formation des fissures.
b- Etat limite de service d’ouverture des fissures (corrosion des
armatures) : il consiste à assurer que les armatures sont
convenablement disposées dans la section et les contraintes ne
dépassent pas la valeur limite.
c- Etat limite de service de déformation (flèche) : il consiste à
vérifier que les déformations sont inférieures à des déformations
limites.

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Chapitre I: INTRODUCTION - GENERALITES
Sécurité et Réglementation
La vérification de la construction selon qu’il s’agit d’un ELU ou d’un ELS
conduit à des calculs très différents en ce qui concerne :
- les actions à prendre en compte et la façon de les combiner
(pondération).
- le comportement du matériau (et des sections des poutres) à utiliser.

A l’ELU, une section de poutre BA est amenée à la rupture lorsque le


béton comprimé ou l’acier tendu dépasse leur capacité de résistance et
entrent en plasticité. Le calcul est donc mené dans l’hypothèse d’un
comportement plastique des matériaux, le domaine élastique étant dépassé.

L’ELS est atteint bien que la structure soit encore loin de son
effondrement, par exemple du fait d’une trop grande déformabilité d’un
élément. Le calcul est mené dans l’hypothèse d’un comportement
élastique des matériaux.

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
Définitions
Les actions sont des forces ou des couples directement appliquées à
la construction, ainsi que celles qui résultent des déformations dues
au retrait, à la dilatation, au tassement d’appui.

Les valeurs de chacune de ces actions ont un caractère nominal,


c’est-à-dire connu dès le départ ou donné par des textes
réglementaires ou contractuels.

On distingue trois types d'actions :

Actions permanentes.
Actions variables (d'exploitations).
Actions accidentelles.

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
a- actions permanentes (G) :
Ce sont des actions continues dont l'intensité est constante ou très
peu variable dans le temps. Exemple : le poids propre.

b- actions variables (Q) :


Ce sont des actions dans l'intensité varie fréquemment et d'une façon
importante dans le temps. La durée d'application est très faible par
rapport aux durées de vie de constructions. Les valeurs de ces
charges sont fixées par le règlement, en fonction des conditions
d'exploitation de la construction.

c- actions accidentelles (FA) :


Ce sont des actions provenant de phénomènes se produisant rarement
avec une faible durée d'application. Exemple : Vent (accidentel et
non normal), séisme…

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
• Actions permanentes (notées G) :
- Poids propre de la structure : charges 1, 2, 8 et 12.
- Poids des autres éléments de la construction : charges 9 et 11.
- Poussées des terres, pression des liquides : 7 et 14
- Actions dues aux déformations différées : raccourcissement par
retrait du béton dans le plancher 8.

• Actions variables (notées Q) :


- Charges d’exploitation : 3, 5, 6 et 13
- Charges climatiques : 4
- Action de la température climatique due aux variations
d’ambiance au cours de la journée : 10.
- Actions appliquées en cours de construction qui proviennent des
équipements de chantier.

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
Les sollicitations
Ce sont les effort normaux et tranchants et les moments fléchissant
et de torsions qui sont calculés à partir des actions en utilisant les
procédés de la RDM.

- Nx est l’effort normal: les contraintes de compression sont positives.


- Vy l’effort tranchant,
- Mz le moment fléchissant.

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS

Les combinaisons d'actions


Principe

En fonction des situations qu’une construction va connaître, nous


allons être obligés de superposer les effets de plusieurs actions.
Pour cela :

a) Nous affectons à chaque type d’action, un coefficient de sécurité


partiel.
b) Nous combinons les actions obtenues (principe de superposition
des effets)
c) Nous déterminons la ou les combinaisons qui engendrent les
sollicitations les plus défavorables dans les éléments de la
construction.

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS

Les combinaisons d'actions

Nous utiliserons les combinaisons avec les notations suivantes :

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
Les combinaisons d'actions
Cas d’un mur de soutènement

La poussée Q pousse vers un renversement du mur et agit donc dans


un sens défavorable: elle intervient en Gmax.
L’action des terres R derrière le voile agit dans le sens de la stabilité
donc favorable : elle intervient donc en Gmin.

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS

Les combinaisons d'actions


Cas d’une marche en console :

Le poids P de la marche intervient en Gmax et le contrepoids C du


mur en Gmin.

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
Les combinaisons d'actions

Etats limites ultimes : (E.L.U)

n
1,35 × Gmax + Gmin + γ Q1 × Q1 + ∑1,3 × γ Qi ×Qi
i =1

γ Q1 : coefficient multiplicateur est égal à 1,5 dans le cas général


et 1,35 pour la température, les charges d’exploitation étroitement
bornées et de caractère particulier (convois militaires ou
exceptionnels) et pour les bâtiments agricoles abritant des
animaux et des produits sans présence humaine permanente.

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS

Les combinaisons d'actions

Etats limites ultimes : (E.L.U)

Lorsque nous introduisons les actions accidentelles elle s'écrit :


n
Gmax + Gmin + ∑ γ Qi × Qi + FA
i =1
avec:
FA: action accidentelle

Généralement la combinaison s'écrit : 1,35 . G + 1,5 . Q

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS

Les combinaisons d'actions


Etats limites de services : (E.L.S)

n
Gmax + Gmin + Q1 + ∑ γ Qi ×Qi
i =1
i=1

γQ1 : coefficient multiplicateur

Généralement la combinaison s'écrit : Gmax + Gmin + Q

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
Les combinaisons d'actions
Eléments courants des structures en B.A. uniquement soumis aux actions
des charges permanentes G et des charges d’exploitation QB (à l’exclusion
de toute action climatique) :

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
Les combinaisons d'actions

Eléments courants des structures en B.A. uniquement soumis


aux actions des charges permanentes G et des charges
d’exploitation QB (à l’exclusion de toute action climatique) :

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
Les combinaisons d'actions
Eléments courants des structures en B.A. uniquement soumis aux actions
des charges permanentes G et des charges d’exploitation QB (à l’exclusion
de toute action climatique) :

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Chapitre II: ACTIONS ET SOLLICITATIONS
Les combinaisons d'actions
Eléments courants des structures en B.A. uniquement soumis aux actions
des charges permanentes G et des charges d’exploitation QB (à l’exclusion
de toute action climatique) :

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

Caractéristiques physiques et mécaniques du béton

Masse volumique :

- La masse volumique béton à granulats courants (normal) → 2200 à


2400 kg/m3
-La masse volumique béton à granulats légers → 700 à 1500 kg/m3

-La masse volumique béton à granulats lourds → 3500 à 4000 kg/m3

- La masse volumique du béton armé → 2500 kg/m3

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton
Résistance caractéristique à la compression
La résistance caractéristique à la compression du béton fcj à j jours
d’âge est déterminée à partir d’essais sur des éprouvettes 16 x 32.
Elle est définie comme la valeur de la résistance en dessous de
laquelle on peut s’attendre à rencontrer 5% au plus de l’ensemble
des ruptures des essais de compression.

En pratique, comme le nombre d’essais réalisés ne permet pas un


traitement statistique suffisant, on adopte la relation simplifiée
suivante :
σj
f cj =
1,15
où σj est la valeur moyenne des résistances obtenues sur l’ensemble
des essais réalisés.
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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton
Résistance caractéristique à la compression

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

Caractéristiques physiques et mécaniques du béton

Attention, ces courbes sont adimensionnées par rapport à fc28

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton

Résistance caractéristique à la traction

la résistance caractéristique à la traction ftj à j jours est


conventionnellement définie par les relations :

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton
Module de déformation longitudinale instantané

σ σ

ε ε

avec: fc28<60 MPa

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

Caractéristiques physiques et mécaniques du béton

Module de déformation longitudinale différé

Sous des contraintes de longue durée d’application, les effets du


fluage du béton rajoutent une déformation complémentaire du double
de la déformation instantanée du béton. La déformation totale sera
donc triple.

Trouver la relation entre le module de déformation longitudinal


instantané (correspondant à la déformation instantanée) et le
module de déformation longitudinal différé Evj (correspondant à
la déformation instantanée et celle différée).

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

Caractéristiques physiques et mécaniques du béton

Module de déformation longitudinale différé


On a:
Ei
σ = Evj .ε ⇒ Ei .ε i = Evj .3ε i ⇒ Evj =
3
En exprimant les résistances en MPa, le module de déformation
longitudinale différé du béton Evj est égal :

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton
Module de déformation longitudinale différé :

Evolution du module de Young différé Evj en fonction de la résistance


caractéristique à la compression du béton fcj .
L’ajout de fumée de silice augmente la résistance à la déformabilité du Béton

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton
Déformation transversale

Le Coefficient de poisson sera pris égal à ν=0 pour un calcul de sollicitations à


l’ELU ( Béton déjà fissuré) et à ν=0,2 pour un calcul de déformations à l’ELS (Béton
pas encore fissuré).

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton

Modèle de calcul à l’ELS

Les déformations nécessaires pour atteindre l’ELS sont


relativement faibles et on suppose donc que le béton reste dans le
domaine élastique. On adopte donc la loi de Hooke de l’élasticité
pour décrire le comportement du béton à l’ELS, avec pour des
charges de longue durée Eb=Evj et ν=0,2.

La résistance mécanique du béton tendu est négligé. De plus, on


adopte en général une valeur forfaitaire pour le module de Young
du béton égal à 1/15 de celle de l’acier (Eb=13 333 MPa).

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton
Modèle de calcul à l’ELU
On adopte le diagramme
parabole-rectangle:

 0<εbc<2‰

0,85. f cj   2.10 − ε bc  
−3 2

σ bc = .1 −   
γ b   2.10 −3
 

0,85. f cj
 2‰ <εbc<3,5‰ σ bc =
γb
γb : coefficient de sécurité qui prend les valeurs:
γb = 1,5 cas général et γb = 1,15 cas accidentel
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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton

Condition de pénétration du béton dans les moules

Durant sa mise en place, le Béton doit passer à travers les mailles


qui sont obtenus avec les ferraillages.
Ces mailles sont caractérisées par un rayon r de la plus petite
maille qui existe, avec : la surface
r=
le périmètre

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
Caractéristiques physiques et mécaniques du béton
Condition de pénétration du béton dans les moules

Cg: dimension maximale des granulats

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

LES ACIERS

Présentation

Le matériau acier est un alliage fer et carbone en faible


pourcentage.
Les aciers utilisés en BA sont les aciers de nuance douce (0,15 à
0,25 % de carbone) et les aciers de nuance mi-dure et dure (0,25
à 0,40 % de carbone).

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
LES ACIERS
Caractères mécaniques

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

LES ACIERS
Diagramme des contraintes-déformations conventionnel

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
LES ACIERS
Dans le domaine élastique, l’expression de la contrainte en fonction
de l’allongement sera :

σst = E . ε
avec : E = 200 000 MPa le module de young
ε : la déformation.

La contrainte correspondante à la limite de proportionnalité entre


contrainte et déformation est appelée limite élastique ou limite
d’élasticité, elle est notée par Fe.

Dans la zone de raffermissement la contrainte atteint un maximum;


on l’appelle contrainte de rupture et elle sera notée par Fr.

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
LES ACIERS
Différents types d’aciers
Les ronds lisses (∅ ∅)
L’acier se forme de barre, en principe d’une longueur de 12 m et
une section circulaire et ils ont une surface qui est lisse. Les
diamètres généralement utilisés sont les suivants :
6 ; 8 ; 10 ; 12 ; 14 ; 16 ; 20 ; 25 ; 32 ; 40mm.
Les ronds lisses sont utilisés en deux nuances (catégories).
Qui sont notées par : FeE220 ou FeE215. FeE240 ou FeE235

ε est en ‰
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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
LES ACIERS
Différents types d’aciers
Les armatures à hautes adhérences (HA)
les barres à haute adhérence ont une section sensiblement circulaire
qui présente des nervures d’une hauteur de 0,5 à 3 mm (la hauteur est
suivant le diamètre) pour améliorer l’adhérence entre l’acier et le
béton. Les diamètres ou les barres à
haute adhérence utilisés sont :
6 ; 8 ; 10 ; 12 ; 14 ; 16 ; 20 ; 25 ; 25 ; 32 ; 40 mm.
les hautes adhérences se divisent en deux nuances :FeE400 et FeE500

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX
LES ACIERS
Différents types d’aciers
Les treillis soudés (TS)
certains éléments dans le B.A tel que les dalles, les murs voiles sont
armés suivant deux directions perpendiculaire. On utilise pour cela
les treillis soudés qui sont composés de fils porteurs de diamètre plus
important disposés dans le sens des efforts principaux et de fils de
répartition de diamètre plus faible, disposés dans le sens
perpendiculaire.
Les diamètres couramment utilisés sont les suivants :
3 - 3,5 - 4 - 4,5 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 12 mm.

Les espacements entre fils porteurs : 75 - 100 - 125 - 150 - 200 mm.
Les espacements entre fils de répartition : 100 - 150 - 200 - 250 -300
mm.

61
62
CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

LES ACIERS
Désignation des aciers

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

LES ACIERS

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CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

LES ACIERS
Diagramme Contrainte - Déformation de calcul
Modèle de calcul `a l’ELU
Le comportement des aciers
pour les calculs à l’ELU
vérifie une loi de type
élasto-plastique parfait, où
la valeur de calcul de la
limite d’élasticité garantie fsu
est définie par :

65
CHAPITRE III - CARACTERES DES MATERIAUX

LES ACIERS
Modèle de calcul `a l’ELS
Comme le béton, à l’ELS on suppose que les aciers travaillent dans le
domaine élastique. On utilise donc la loi de Hooke de l’élasticité. On
adopte une valeur du module de Young forfaitaire Es = 200 000MPa.

66
67
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

Rappel

L’association béton /acier est efficace pour les raisons suivantes :

Le béton résiste aux essais à la compression.


L’acier résiste aux essais à la traction.
L’acier adhère au béton, ce qui permet la transmission des
efforts d’un matériau à l’autre .
Il n’y a pas de réaction chimique entre l’acier et le béton et
en plus le béton protège l’acier de la corrosion .
Le coefficient de dilatation des deux matériaux est
pratiquement le même.

68
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
L’adhérence
Définition

Dans les constructions du béton armé les efforts sont appliqués au


béton et non pas aux aciers; ceux-ci seront sollicités grâce à leurs
liaisons avec le béton.

La transmission des efforts a lieu le long de la surface latérale des


barres grâce au phénomène d’adhérence.

L’adhérence désigne l’action des forces de liaisons qui s’opposent au


glissement des barres suivant l’axe par rapport au béton qui l’entoure.

Ces forces de liaisons sont mesurées par la contrainte d’adhérence.

69
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
L’adhérence
Définition

la contrainte d’adhérence est définie comme étant le rapport entre la


variation par unité de longueur de l’effort axial équilibré par la
barre et le périmètre de cette barre:
dF 1
τ= .
dx U
dF
: la variation de l'effort axial par
dx
unité de longueur.

U : le périmètre de la barre

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CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
L’adhérence
Fonctions d’adhérence

Entraînement des barres :


L’association entre le béton et l’acier est efficace parce qu’il y a
adhérence entre deux matériaux ; ce qui permet le transfert des
efforts entre eux.

Ancrage des barres :


Appelé scellement, si la barre est trop courte, elle risque de
s’arracher du béton sous l’effet de l’effort de traction. La barre
doit être suffisamment longue pour être convenablement ancrée
(scellée) et pour reprendre tout les efforts de traction.

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CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
L’adhérence
Fonctions d’adhérence

distribution de la fissuration :

L’adhérence permet de répartir les fissures. Plus l’adhérence


est grande (meilleure), plus le nombre de fissure augmente
mais la largeur cumulée reste la même, donc l’adhérence évite
la formation de grandes fissures concentrées.

72
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
L’adhérence
Facteurs agissant sur l’adhérence

Etat de surface des barres :


Les surfaces rugueuses augmentent le frottement entre le
béton et l’acier et par conséquent augmente l’adhérence.
La résistance de barres au glissement est caractérisée par
deux coefficients :

η : Coefficient d’adhérence ou de fissuration.


η = 1 pour R.L
η = 1,6 pour H.A

ψ : Coefficient de scellement (ancrage)


ψ = 1 pour R.L
ψ = 1,5 pour H.A

73
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
L’adhérence
Facteurs agissant sur l’adhérence
Forme des barres :
l’adhérence circulaire (rond) est supérieure à celle des barre ayant
une autre forme.

Groupement d’armatures :
l’adhérence d’une barre individuelle est supérieure à
l’adhérence de deux barres groupée.
l’adhérence de deux barres groupée dans le sens verticale est
supérieure à l’adhérence de deux barres groupées
horizontalement.

74
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

L’adhérence
Facteurs agissant sur l’adhérence
La résistance du béton :
L’adhérence augmente avec l’augmentation de la résistance à la
compression du béton.

La compression transversale :
Dans une pièce comprimée, l’adhérence va augmenter par la
contrainte créée (le serrage).

L’épaisseur du béton :
Plus l’élément est épais plus l’adhérence est assurée car l’épaisseur
du béton évite l’éclatement.

75
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Ancrage des barres
Définition
La longueur d’ancrage sera la longueur nécessaire pour équilibrer
l’effort axial exercé sur la barre. Sur la longueur d’ancrage la
contrainte d’adhérence sera supposée constante et elle est donnée de
façon forfaitaire:

τs = 0,6 . ψ².ftj

ψ : Coefficient de scellement.
ψ = 1 pour R.L
ψ = 1,5 pour H.A

76
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Ancrage des barres
Ancrages rectilignes

Variation de l’effort axial le long d’une barre droite :


La variation de l’effort FA-FB sera transmise au béton qui
équilibre cet effort par l’adhérence.
dF 1
τs = .
dx U
⇒ dF = τ s .U .dx

Pour contrer l’entraînement des barres suivant FA:

FA – FB = τs. U . L = τs. π. ∅ . L

77
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

Ancrage des barres

Ancrages rectilignes
Longueur de scellement droit:

la longueur de scellement droit ls sera la longueur nécessaire pour


qu’une barre rectiligne de diamètre ∅ soumise à une contrainte
égale à sa limite élastique soit convenablement ancrée (ancrage
total) .

78
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Ancrage des barres
Ancrages rectilignes
FA =FB + τs. π. ∅ . L
B extrémité de la barre ⇒ FB = 0 ⇒FA = τs. π. ∅ . Ls
L'ancrage sera dit total si l'effort FA est l'effort ultime de la barre
(exercé sur la surface transversale de la barre) :
π .φ 2
FA = . fe
4
Pour déterminer la longueur de scellement "Ls" il faut donc :
π .φ 2
φ fe
τ s .π .φ .Ls = ⇒ Ls = .
4 4 τs
On retiendra que la longueur de scellement droit Ls dépend du type
d’acier (via fe et ψs ) et de la qualité du béton (via ftj ).
τs = 0,6 . ψ².ftj

79
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Ancrage des barres
Les ancrages courbes

La longueur Ls est souvent trop importante par rapport à ce que l'on


dispose pour cela, dans ce cas on utilise les ancrages courbes.
Variation de l'effort axial le long d'une barre courbe:
le long d'une barre courbe, l'effort axial varie en fonction de deux
choses :
1. l'adhérence entre le béton et l'acier.
2. en fonction du frottement résultant de la réaction du
béton

sur la barre, le coefficient de frottement Acier-Béton sera noté :

80
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Ancrage des barres
Les ancrages courbes

• FA et FB sont des efforts aux extrémités


du tronçon courbe.
• N et N+dN sont les efforts aux
extrémités d'un petit élément.
• dR et φdR sont les composantes
normale et tangentielle de la réaction du
béton sur la barre (effort de frottement).
• dF est la force d'adhérence qui sera
donnée par :

dF = τs . π..∅ .r . dθ (dLs=rdθ)

avec r : le rayon de courbure.

81
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

Ancrage des barres


Les ancrages courbes

Projection sur la normale:

82
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Ancrage des barres
Les ancrages courbes
Projection sur la tangente:

83
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Ancrage des barres
Les ancrages courbes
On remplace dF et dR:

On intègre:

84
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

Ancrage des barres

Les ancrages courbes

Soit:

85
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Ancrage des barres
Les ancrages courbes

θ est l’angle fait par la perpendiculaire de la partie droite de la


barre et la perpendiculaire de l’extrémité de la barre.
86
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

Ancrage des barres


Les ancrages courbes

Calcul d'un ancrage courbe :

L : la longueur d'ancrage.
Pour un tronçon rectiligne : FA = FB + τs. π. ∅ . L
Pour un tronçon courbe : FA = α . FB + β . π . ∅ . r . τs

•A4-A3 : rectiligne ⇒ FA3 = FA4 + τs. π. ∅ . L1 (avec FA4 = 0)


⇒ FA3 = τs. π. ∅ . L1
•A3-A2 : courbe ⇒ FA2 = α . FA3 + β . π . ∅ . r . τs
⇒ FA2 = α . τs. π. ∅ . L1 + β . π . ∅ . r . τs
•A2-A1 : rectiligne ⇒ FA1 = FA2 + τs. π. ∅ . L2
⇒ FA1 = α . τs. π. ∅ . L1 + β . π . ∅ . r . τs + τs. π. ∅ . L2

87
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

Ancrage des barres

Les ancrages courbes

FA1 = α . τs. π. ∅ . L1 + β . π . ∅ . r . τs + τs. π. ∅ . L2


et on sait que: FA1 = τs. π. ∅ . Ls
donc: τs. π. ∅ . Ls = α . τs. π. ∅ . L1 + β . π . ∅ . r . τs + τs. π. ∅ . L2
⇔ Ls = α . L1 + β . r + L2
d’où :

L2 = Ls - α . L1 - β . r

On ne confondra pas Ls à la longueur développée de l’ancrage


courbe Ld donnée par :
Ld=L1+L2+r.θ
88
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

Ancrage des barres


Les ancrages courbes
Le B.A.E.L. propose les dispositions suivantes:

89
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Ancrage des barres
Les ancrages courbes
La longueur d’ancrage
On a:
La= L2+r.cos(α/2)+ϕ/2
or on a:
α/2 = (π/2)-(θ/2)
donc:
cos(α/2) = 1-cos(θ/2)
d’où:
La=L2+r[1-cos(θ/2)]+ ϕ/2

90
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives
Ferraillage de la poutre

91
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives
Ferraillage de la poutre

Les armatures longitudinales:


on utilise généralement du « haute adhérence » avec de diamètres
supérieurs ou égales à 12 mm, elle seront disposées dans la partie
tendue de la poutre pour reprendre les efforts de traction (armatures
principales).

Dans la partie comprimée sont disposées les barres de montage, qui


peuvent éventuellement reprendre une partie des efforts de
compression lorsque le béton ne suffit pas.

Pour les armatures de traction, il peut y avoir plusieurs nappes dans la


partie où le moment est maximum.

92
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives
Ferraillage de la poutre

Les armatures transversales:


sont appelées armatures de couture puisqu'elles coudent les fissures.
Elles ont un diamètre inférieur à 10 mm. Il existe trois sorte
d'armatures transversales :

• Les armatures transversales sont disposées le long de la poutre,


elles sont très rapprochées au niveau des appuis parce que l'effort
tranchant est maximum.
• Les armatures transversales sont attachées aux barres longitudinales
en maintenant leurs écartements.

93
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives

Protection des armatures

cette protection appelée l'enrobage « c » ou


« e ». L'enrobage de toute armature doit au
moins être égal :
5cm: pour les ouvrages de mer ou exposés
aux atmosphères très agressives.
3 cm : pour les ouvrages soumis à des
actions agressives et des ouvrages exposés
aux intempéries (pluie, neige) ou en contact
avec un liquide ( pont…).
1 cm : pour les parois situées dans des
locaux ouverts.

94
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives

Distance entre barres


barres isolées:

e > max ( ∅ ; Cg)


eh > max ( ∅ ; 1,5.Cg)
ev > max ( ∅ ; Cg)

95
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives
Distance entre barres

hp < 2.lp


Enrobage correct: c>lp
Espacement correct:
Horizontalement: eh > Max(lp et 1,5.Cg)
Verticalement: ev> Max (lp et Cg)
avec Cg le diamètre du plus gros granulat.
96
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives
Poussée au vide

Toute armature courbe et tendue exerce sur le béton une poussée dans
le plan de courbure et du côté de la concavité. Si l’armature est
comprimée, la poussée est exercée du côté de la convexité.

97
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives
Poussée au vide
la présence d'ancrage courbe tente à faire fléchir la barre au point de
changement de courbure. Il peut en résulter la poussée au vide
capable de faire éclater le béton; alors on devrait soit supprimer cette
poussée en modifiant le ferraillage, soit réduire le risque d'éclatement
en inclinant la barre, ou encore équilibrer la poussée, en attachant la
barre par des ligatures.

98
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives
Condition de non écrasement du béton
(rayon de courbure minimal)

Pour que la condition de non écrasement du béton soit assurée, il


faut vérifier l'inégalité suivante:

er : distance de la plus proche des parois (recouvrement).


∅ : diamètre des barres courbées.
σs : la contrainte de l'acier calculée dans l'état limite ultime.
λ : coefficient
λ = 1 si les barres sont disposées en une seule nappe.

99
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier
Dispositions constructives

Ancrage d'une barre comprimée

l'ancrage d'une barre comprimée courbée (ancrage courbe) est interdit.


Pour une barre rectiligne l'ancrage en compression sera calculé comme
suit :

∅ : diamètre des barres.


σsc : la contrainte à la compression.
τs : la contrainte d'adhérence.

100
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

JONCTION DES BARRES : RECOUVREMENT


Objectif et principe
Les armatures du commerce ont une longueur limitée, il est parfois
nécessaire d’utiliser plusieurs barres pour les éléments de grande
longueur. Pour établir la continuité des barres, nous effectuons un
recouvrement. Cette longueur sera donc la longueur nécessaire
pour assurer la transmission des efforts qui sollicitent l’armature.

101
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

JONCTION DES BARRES : RECOUVREMENT


Jonction des barres tendues

recouvrement rectiligne : (droit)

102
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

JONCTION DES BARRES : RECOUVREMENT


Jonction des barres tendues

Recouvrement par couvre-joint:

Les 2 barres sont dans le même alignement et la transmission est


assurée par une troisième barre de même diamètre.

103
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

JONCTION DES BARRES : RECOUVREMENT


Jonction des barres tendues
recouvrement courbé:

104
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

JONCTION DES BARRES : RECOUVREMENT


Jonction des barres comprimées

Les jonctions de barres susceptibles d’être comprimées sont


obligatoirement rectilignes. Si la barre est toujours comprimée, si
elle ne fait pas partie d’un paquet de 3 barres et si les entre-axes
des barres en jonction sont au plus égaux à 5 fois leur diamètre,
nous pourrons considérer que :

lr = 0,6 ls

105
CHAPITRE IV - Association Béton - Acier

Le BAEL propose d’adopter pour le crochet normal à 180° la


longueur d’encombrement de l’ancrage la = 0,4.ls pour des
aciers HA et la=0,6.ls pour des Ronds Lisses.

106
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :

Hypothèse (1) :
toute section plane avant déformation reste plane après déformation,
c’est l’hypothèse de Navier-Bernouilli, de laquelle il résulte que le
diagramme de déformation est représenté par une droite et que la
déformation d’une fibre est proportionnelle à sa distance à l’axe
neutre.

107
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :
Hypothèse (2) :

Il n’y a pas de glissement relatif entre le béton et l’acier . La


déformation de deux matériaux est la même.

108
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :

εbc : la déformation du béton à la compression.


εs : la déformation des l’aciers tendue .
x : la distance de l’axe neutre à la fibre la plus comprimée.
d : la distance du centre de gravité aux armatures tendues.

109
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :

Hypothèse (3) : la résistance du béton tendu est négligée.


Hypothèse (4) : On suppose concentré en leur centre de gravité la
section d’un groupe de plusieurs barres tendues ou comprimées, si
l’erreur commise sur les déformations unitaires ne dépassent pas
15% .

110
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :
Hypothèse (5) :
C’est le diagramme déformations-contraintes qui peut être utilisé
dans tous les cas.

σbc : contrainte de compression du béton


fcj : résistance caractéristique du béton en compression à j jours
fbu : résistance conventionnelle ultime à la compression
εbc : déformation du béton en compression
111
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :

La valeur fbu de la contrainte de calcul pour une déformation


comprise entre 2 ‰ et 3,5 ‰ est :

γb : coefficient de sécurité
γb = 1,5 dans le cas général
γb = 1,15 pour les combinaisons accidentelles

θ : dépend de la durée d’application des charges.

112
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :

Lorsque la section est partiellement comprimée (cas de la flexion


simple), nous pouvons remplacer le diagramme parabole-rectangle
par un diagramme rectangulaire simplifié.

113
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :
Notations
b et h sont la largeur et la hauteur de la section de béton.
As (ou Ast) est la section d’acier, dont le centre de gravité est positionné à d de
la fibre la plus comprimée du coffrage.
yu est la position de l’axe neutre par rapport à la fibre la plus comprimée.
σst est la valeur de la contrainte de calcul des aciers, limitée à fsu.

114
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à L’E .L .U :
Hypothèse (6) :
le raccourcissement unitaire du béton est limité à 2 ‰ en
compression simple et 3,5‰ en flexion composée avec
compression, de même l’allongement unitaire des aciers sera limité
à 10‰.

DIAGRAMME DEFORMATIONS-CONTRAINTES DU BETON

115
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à L’E .L .U :
DIAGRAMME DEFORMATIONS-CONTRAINTES DES ACIERS

116
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à L’E .L .U :
Règle des 3 pivots : Le diagramme de déformation d’une section à
l’état limite ultime de résistance représenté par une droite doit
obligatoirement passé par l’un des pivots A - B - C. Cette règle se
fixe comme objectif pour utiliser au mieux le béton et l’acier .

117
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à L’E .L .U :
Le domaine( 1) :
les diagrammes passent par le pivot A qui correspond à un
allongement maximum de 10% des armature tendues, supposées
concentré en leur centre de gravité .
Deux sous-domaines:

118
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U
Le Pivot A: Utilisation maximale d’Acier (ELU acier)
εs=10‰ et εbc≤3,5‰
La position limite AB correspond à un axe neutre situé à la distance:
yAB=αAB.d de la fibre la plus comprimée avec:

La flexion simple ou composée avec: 0≤α≤0,259 admet le pivot A.


Le cas particulier où: εs=10‰ et εbc=2‰ correspond à:

119
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U

Le Pivot A: Utilisation maximale d’Acier (ELU acier)


le sous domaine 1-a :

le béton est toujours tendue et ne participe pas à la résistance de la


section

120
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U

Le Pivot A: Utilisation maximale d’Acier (ELU acier)


Le sous domaine 1-b : le béton est partiellement comprimé.

121
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :
Le domaine(2) : Utilisation maximale du béton (ELU atteint pour
le béton)
les diagrammes passent par le pivot B qui correspond à un
raccourcissement de 3,5‰ de la fibre la plus comprimée.

122
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à L’E .L .U :
Le domaine(2) : Utilisation maximale du
béton (ELU atteint pour le béton)
Sous domaine 2-a :
l’allongement des armatures est supérieur à l’allongement
élastique (εes) pour une contrainte fe/γs (acier bien utilisé).

Sous domaine 2-b :


L’allongement des armatures tendues est inférieure à
l’allongement étatique (εes) et la contrainte dans les aciers sera
inférieure à fe/ γs (Les aciers ne sont alors pas bien utilisés).

Sous domaine 2-c :


les armatures seront comprimées
h
le domaine(2) sera décrit par la condition : 0,259 ≤ α ≤
d
123
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U :
Le domaine(3) : Section entièrement comprimée
les diagrammes passent par le pivot qui correspond à un
raccourcissement de 2% de la fibre du béton située à 3h/7
de la fibre supérieure. La section est entièrement comprimée .

2‰≤εbc≤3,5‰ sur la fibre la plus


comprimée,
εbc≤2‰ sur la fibre la moins
comprimée.

y h
α= ≥
d d
124
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à L’E .L .U.

125
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à L’E .L .U
Récapitulation
Pivot A: traction simple ou composée, flexion avec état limite ultime
atteint dans l’acier, ce pivot est conditionné par l’allongement maximal
de l’acier sans épuisement de la résistance du béton: εst=10‰ et
0≤εbc≤3,5‰ .

Pivot B: flexion avec état limite ultime atteint dans le béton, ce pivot
est conditionné par le raccourcissement maximal du béton (épuisement
de la résistance du béton sur la fibre la plus comprimée): εbc=3,5‰ et
0≤εst≤10‰ .

Pivot C: compression simple ou composée, ce pivot correspond à un


raccourcissement relatif du béton de 2‰ de la fibre située à une
distance de la fibre la plus comprimée égale à 3h/7.

126
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Calculs à l’ELU

127
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Calculs à l’ELU
Equations d’équilibre de la section à l’E.L.U.:
soit une section sollicitée par un moment de flexion Mu
Effort de compression dans le béton:

αd
Fbc = ∫ σ b ( y ).b( y ).dy
0

Effort de compression dans l’acier:

Fsc=Asc σsc avec σsc = f(εsc)


Effort de traction dans l’acier: Fst=Ast.σst avec: σst = f(εst)
équilibre des efforts: Fb+Fsc-Fst=0
Équilibre des moments: Mu=Fbc.z+(d-d’)Asc.σsc
128
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )

Hypothèse (1) :

les sections droites planes avant déformation restent planes après


déformation

→Il n’est y a pas de glissement relatif entre le béton et l’acier .

Hypothèse (2) :

le béton tendu est négligé.

129
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )

Hypothèse (3) :

Le béton et l’acier seront considérés comme des matériaux linaires


élastiques, donc on leur applique la loi de HOOKE σ=E.ε
σ b = Eb .ε b σ σ E
et ε s = ε b ⇒ s = b ⇒ σ s = s .σ b = n.σ b
σ s = Es .ε s Es Eb Eb
Es
avec n = : coéfficient d ' équivalence
Eb

Or on a: Es= 200 000 MPa et Eb= 13 333 MPa, donc: n=15

130
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )

Homogénéisation de la section:

Pour pouvoir appliquer au Béton Armé, qui est un matériau


hétérogène, les règles de RDM pour les corps homogènes, il sera
nécessaire d’homogénéiser la section de béton armé.

Une section d’acier travaille n fois


plus qu’une même section de béton.
Donc une section d’acier équivaut n
sections de béton.

Pour homogénéiser la section de béton armé, on remplace la


section d’acier par n fois sa section de béton.

131
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )

Hypothèse(4) :

On ne tient pas compte du fluage de béton et du retrait.


fluage ec la fatige de beton
Hypothèse(5) :

On suppose concentré en leur centre de gravité un ensemble de


plusieurs barres: On peut remplacer dans les calculs, la section totale
d'un groupe de barres tendues ou comprimées par la section d'une
barre unique située au centre de gravité du groupe.

132
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )

Hypothèses à l’E .L .S de compression du béton

La contrainte de compression du béton est limitée à 0,6.fc28


σb ≤ 0,6 fc28
Remarques:
- La limitation de la compression du béton est destinée à éviter la
formation des fissures parallèles à la direction des contraintes de
compression.
- Lorsqu'une section est soumise à la traction simple ou si, étant
soumise à la flexion composée, elle est entièrement tendue, il n'y a
aucune vérification à effectuer en ce qui concerne la contrainte du
béton.

133
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )

Hypothèses à l’E .L .S de compression du béton

Pour les poutres à sections rectangulaires soumises à la flexion


simple dont les armatures sont en acier FeE400, il peut être admis
de ne pas procéder à la vérification de la contrainte de compression
du béton lorsque: yu γ − 1
≤ + 0,01 f cj
d 2
avec: γ = Mu/Ms
yu : distance entre l’axe neutre à I'E.L.U. et la fibre la plus comprimée

134
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )

Hypothèse à l’ E .L .S de déformation
Il est conseillé de vérifier que la flèche d’une poutre ne dépasse
pas:

135
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )
Hypothèse à l’ E .L .S d’ouverture des fissures

1°-Si la fissuration est peu préjudiciable :


Aucune vérification n’est demandé pour les aciers et la contrainte
dans les aciers n’est pas limitée. La fissuration est considérée comme
peu préjudiciable, lorsque l’élément à vérifier est situé dans les
locaux couverts.

Exemple: bâtiments à usage d'habitation, bureaux, écoles, hôpitaux,


etc...

En pratique:
il ne sera pas nécessaire de déterminer les contraintes des armatures
tendues obtenues lors de l'étude à I'E.L.U.

136
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )


Hypothèse à l’ E .L .S d’ouverture des fissures
Dispositions constructives dans le cas de fissuration peu
préjudiciable

-Pour les poutres de grande hauteur, on doit disposer des


armatures dites de « peau » uniformément réparties le long de
chaque parement, parallèles à la fibre moyenne et leur section
doit être au moins de 3 cm2 par m de longueur de parement

- Lorsque la membrure d'une poutre est constituée de barres de


diamètre supérieur à 20mm, leur écartement horizontal ne doit
pas dépasser 4 fois leur diamètre

137
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )

Hypothèse à l’ E .L .S d’ouverture des fissures

138
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )
Hypothèse à l’ E .L .S d’ouverture des fissures
2- Si la fissuration est préjudiciable : la fissuration considérée comme
préjudiciable si les éléments sont exposés aux intempérie (pluie, neige,
vent...) ou bien en contact avec l’eau. La contrainte de traction dans les
armatures tendues sera limitée à la valeur suivante :
2 
σ st ≤ min f e ;110 η . f t 28 
3 
fe : limite élastique et ft28 : la contrainte du béton à la traction à 28 j.
η : coefficient de fissuration.
η=1 pour les R.L. y compris les TS formés de fils tréfilés lisses.
η=1,6 pour les H.A.
η=1,3 pour les H.A. en fils de diamètre inférieur à 6 mm.

139
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )
Hypothèse à l’ E .L .S d’ouverture des fissures
Dispositions constructives dans le cas de fissuration
préjudiciable

*Le diamètre des armatures les plus proches des parois est au moins
égal à 6mm
* Prévoir des armatures de peau dont la section doit être au moins de 3
cm2 par m de longueur de parement
* Lorsque le diamètre des armatures tendues d'une poutre est supérieur
à 20 mm , la distance entre axes de 2 barres consécutives dans le sens
horizontal ne doit pas excéder 4 fois leurs diamètres
* Pour les dalles et les voiles faisant au plus 40cm d'épaisseur, la
distance entre axes des armatures d'une même nappe ne doit pas
dépasser la plus petite des 2 valeurs (25cm ; 2 h)

140
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )
Hypothèse à l’ E .L .S d’ouverture des fissures
3- Si la fissuration est très préjudiciable :
la fissuration sera considérée comme très préjudiciable si l’élément
est soumis à un milieu agressif ( eau de mer, sols corrosifs.... ). La
contrainte de traction des armatures tendues sera limitée par la
valeur suivante :

1 
σ st ≤ min f e ;90 η . f t 28 
2 
η=1 pour les R.L. y compris les TS formés de fils tréfilés lisses.
η=1,6 pour les H.A.
η=1,3 pour les H.A. en fils de diamètre inférieur à 6 mm.

141
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )


Hypothèse à l’ E .L .S d’ouverture des fissures

Dispositions constructives dans le cas de fissuration très


préjudiciable
* Le diamètre des armatures les plus proches des parois est au moins
égal à 8mm
* Les armatures de peau doivent présenter une section d'au moins 5
cm2 / m de parement.
* Si ø>20mm, la distance entre axes de 2 barres consécutives dans le
sens horizontal ne doit pas dépasse 3 ø
* pour les dalles ou les voiles d'épaisseur au plus égale à 40 cm, la
distance entre axes des armatures d'une même nappe doit être
inférieure à min (20cm ; 1,5 h)

142
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )
Récapitulation
Vérifications à effectuer à l’E.L.S.:
a- Cas de fissuration peu nuisible ou peu préjudiciable:
σ b ≤ σ b = 0,60 f c 28
b- Cas de fissuration nuisible ou préjudiciable:
σ b ≤ σ b = 0,60 f c 28
2 
σ s ≤ σ s = min f e ; 110 η f tj 
3 
c- Cas de fissuration très nuisible ou très préjudiciable
σ b ≤ σ b = 0,60 f c 28
(
σ s ≤ σ s = min 0,5 f e ; 90 η f tj )
143
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )
Les contraintes admissibles à l’E.L.S.
Contrainte de traction admissible à l’ELS dans les aciers tendus
en fissuration préjudiciable (1ère colonne) et très préjudiciable
(2ème colonne)

144
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure )

En pratique:

Les armatures de la sections sont déterminées par le calcul à I'E.L.U.

•Une 1ère méthode consiste à calculer la valeur de σb et


éventuellement celle de σst; Si les conditions précédentes sont
vérifiées, ces armatures conviennent même pour I’E.L.S, sinon il faut
recalculer la section d 'acier à I'E.L.S.

* Une 2ème méthode consiste à calculer directement les sections


d'acier à I'E.L.U. et à I'E.L.S. et on retiendra la plus grande des 2
valeurs.

145
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Calculs à l’ELS
Axe neutre

y: distance du centre de gravité de l’élément ds à l’axe neutre gg’


(y est compté positif si ds se trouve au-dessus de l’axe neutre et négatif si
c’est au-dessous),
α= angle (Ga, Ga’).
146
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Calculs à l’ELS

Axe neutre
On pose K = tgα = σ/y  σ = Ky
La force interne agissant sur l’élément ds est: df = σ.ds = Ky.ds
L’effort interne total pour toute la section :
Ni = Σ dfi = Σ K yi.ds = K Σ yi.ds
L’équilibre des efforts: Ne = Ni
or on a une flexion simple donc : Ne = 0
 K Σ yi.ds = 0  Σ yi.ds = 0 ( K ≠ 0)
Or Σ yi.ds représente le moment statique par rapport à l’axe neutre
de la section homogénéisée,
Donc la position de l’axe neutre est déterminé par la relation :
Σ yi.ds = 0 ( Mmt statique de la section homogène)

147
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Calculs à l’ELS
Axe neutre
D'après les triangles semblables Gaa’ et Gbb’ :
σb y1 15σ b
= ⇒ y1 = .d
σs d − y1 15σ b + σ s
15
Posons K1 =σs/σb et α1 = y1/d

15 15(1 − α1 )
d ' où : α1 = et K1 =
15 + k1 α1
résumé
σ 15 15(1 − α1 )
y1 = α1.d , k1 = s , α1 = , k1 =
σb 15 + k1 α1
148
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Calculs à l’ELS
Calcul des contraintes
On considère que la poutre est constituée d'une section homogène
comprenant la section de béton comprimé et les sections d'acier
comptées n fois en gardant le même centre de gravité

149
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Calculs à l’ELS

σ b = y1tgα = K . y1
σ 's
= K ( y1 − d ' ) ⇒ σ 's = 15 K ( y1 − d ' )
15
σs
= K (d − y1 ) ⇒ σ s = 15 K (d − y1 )
15
Donc pour avoir les contraintes, il faut calculer la valeur de K.

150
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Calculs à l’ELS

L'équilibre des moments par rapport au c.d.g. de la section homogénéisée

M Ge = M Gi avec : M Ge = M s

dM = df i . yi ⇒ M = ∑ Kyi ds = K ∑ yi ds
i i 2 2
G G

Σkyi2ds représente l’inertie I par rapport à l’axe neutre de la section


homogénéisée:
Ms
M s = KI gg ' ⇒ K =
I gg '
151
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Calculs à l’ELS

Ms
K= ; σ b = Ky1 ; σ 's = 15K ( y1 − d ' ); σ s = 15K (d − y1 )
I gg '
α1 = y1/d
On pose: d’=δ’d

15σ b ( y1 − d ' ) 15(α1 − δ ' )


σ 's = = σb
y1 α1
( y1 − d ' ) α1 − δ '
σ 's = σs = σs
(d − y1 ) 1 − α1

152
Chapitre V : Les hypothèses de calcul
Calculs à l’ELS

Résultante des forces dans l’acier et le béton :


Dans le cas d'une section rectangulaire, la résultante des forces de
compression dans le béton est égale à :

b..yy1.σ b
Fb =
2
Le point d'application de cette force est situé à y1/3 à partir de la fibre
supérieure.

Fs = A.σs : Acier tendu


F’s = A’.σ’s : Acier comprimé

153
Chapitre V : Les hypothèses de calcul

Calculs à l’ELS
Soit F la résultante de Fb et F’s:
Ni=F-Fs=0F=Fs
Si nous considérons les moments par rapport au c.d.g. des armatures
tendues, on aura :
Me = Mi 

M = M s  ⇒ M s = F .Z
e

M i = F .Z 

M
or F = Fs = A.σ s ⇒ M s = F .Z = A.Z .σ s ⇒ A=
Z .σ s

154
Chapitre VI : La traction simple
Définition
Un tirant est une poutre droite soumise uniquement à la traction
simple centrée: l’ensemble des forces extérieures agissant à gauche
d’une section (Σ) se réduit à un effort normal unique N de traction
perpendiculaire à (Σ) appliquée au centre de gravité G.
Dans un tirant le centre de gravité des aciers est confondu avec celui
de la section puisque lé béton (tendu) n’intervient pas dans la
résistance et que les aciers seront évidemment placés de façon
symétrique par rapport au centre de traction.

155
Chapitre VI : La traction simple
Définition

Tirants rectilignes
ils sont normalement utilisés pour les
couvertures voûtées des bâtiments
industriels ou bien pour les mosquées. Les
armatures résistent à l’effort de traction
selon les armatures longitudinales.
Les armatures transversales ne jouent
qu’un rôle de montage. La section de béton
devra être aussi petite que possible et les
barres doivent être réparties uniformément
dans la section (il faut respecter le symétrie
et choisir un nombre pair).

156
Chapitre VI : La traction simple
Définition
Tirants circulaires
Ils sont normalement utilisés dans les parois de réservoirs circulaires et
des silos.

157
Chapitre VI : La traction simple
Définition
Tirants circulaires

Projection verticale :

d’où: N=P.R

158
Chapitre VI : La traction simple
Détermination des armatures

Condition de non-fragilité
la section tendue ou fléchie est considérée comme non fragile si les
armatures travaillants à leur limite élastique peuvent équilibrer les
sollicitations provoquant la fissuration du béton dans cette section:

ASB . f e ≥ B. f t 28 f t 28
ASB ≥ B.
donc: fe
AsB : Armature longitudinale, B : Section du béton.

La condition de non fragilité nous conduit à une quantité minimale


d’acier pour une section de béton donnée B, ou à une section
maximale de béton pour une section d’acier donnée.

159
Chapitre VI : La traction simple
Détermination des armatures
Condition de résistance à l’E.L.U.
La totalité de l’effort de traction est supportée par les armatures de
section As qui subissent toutes les mêmes contraintes (en raison de la
symétrie), l’E.L.U. est atteint au pivot A (puisque seuls les aciers
sont pris en compte); la contrainte dans les aciers est donc: σsu=fe/γs.

La condition de résistance à l’E.L.U:


Asu. σsu≥Nu avec Nu: l’effort de traction à l’E.L.U.
d’où:
Asu≥Nu/ σsu
160
Chapitre VI : La traction simple
Détermination des armatures
Condition de résistance à l’E.L.S.

En raison de risque de corrosion des armatures, il est judicieux de


considérer un tirant comme étant soumis au minimum aux
conditions de la fissuration préjudiciable.
161
Chapitre VI : La traction simple
Détermination des armatures
Armatures longitudinales

Ainsi, la section des armatures longitudinales sera la suivante:

As = Max (Asu; Ass; AsB)

162
Chapitre VI : La traction simple

Détermination des armatures

Armatures transversales
elles n’ont aucun rôle dans la résistance à la traction. Leur diamètre
est calculé comme suit :
Φt ≥ 0,3 . ΦL avec Φtmin = 6 mm

Espacement : esp ≤ Min (40 cm ; a + 10 cm)


avec: a : la plus petite dimension.

163
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Définition

Une poutre sera sollicitée en flexion simple lorsqu'elle sera soumise à


l'action de force disposée symétriquement par rapport au plan moyen.

La réduction de cette force au centre de gravité de la section se


décompose en moment fléchissant et un effort tranchant.

164
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Calcul à l'E.L.U.

Dimensionnement d'une section de béton :

Les dimensions géométriques de la section sont fixées de telles


manière à faire travailler le béton et l 'acier convenablement ( par
exemple : b/h ≈ 0,4 et d ≈ 0,9 h)

On essaie d’avoir un α tel que : 0,167 ≤ α ≤ αR

165
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Calcul à l'E.L.U.
Equilibre d'une section fléchie:

Dans le cas où on a un béton qui travaille bien.

166
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.

Les efforts :
Nst=Ast.σst
Nsc=Asc.σsc
Nbc=0,8.yu.b.σbc

L’équilibre de la section:

ΣFx = 0 et ΣM = M u
167
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-
SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section sans armatures comprimées:
L'équilibre des efforts :
Nst = Nbc  Ast . σst = 0,8 . yu . b . σbc
L'équilibre des moments :
Mu = Mbc = Fbc. z = 0,8 . yu . b . σbc .z
Avec: z = d – 0,4 . yu et yu = α.d
⇒ z = d . ( 1 - 0,4. α)
⇒ M u = 0,8.α .d .b.σ bc .d .(1 − 0,4α )
⇒ M u = 0,8.α .d 2 .b.σ bc (1 − 0,4α )
or on a : M u = N st .Z = Ast .σ st .d (1 − 0,4α )

168
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-
SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.

Le moment réduit "µu" :

Mu
M u = 0,8.α .d .b.σ bc (1 − 0,4α ) ⇒ 2
2
= 0,8α (1 − 0,4α )
bd σ bc
Mu
On appellera cette quantité le moment réduit: µu =
bd 2σ bc
donc:
µu = 0,8α (1 − 0,4α ) (On a: α>0,167)

d’où:
(
α = 1,25 1 − 1 − 2µu )
169
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Calcul à l'E.L.U.
Le moment de référence d'une section MAB:
La règle des 3 pivots se fixe comme
objectif d'utiliser les matériaux à
leurs maximum. Le diagramme de
déformation correspondant sera le
diagramme qui passe par les pivots
A et B. ε bc 3,5
α= = = 0,259
ε bc + ε st 3,5 + 10
d ' où : µ AB = 0,186
Le moment réduit µAB correspond à un moment fléchissant appelé
moment de référence :
M AB = µ AB .b.d .σ bc
2

170
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Calcul à l'E.L.U.
Le moment résistant MR :
On désigne par un moment
résistant le moment obtenu lorsque
l'allongement des armatures est
égal à l'allongement élastique (εes).
Le moment résistant s’écrit: M R = µ1.b.d .σ bc
2

avec: µ R = µ1 = 0,8.α1.(1 − 0,4α1 ) (On a: α>0,167)

ε bc 3,5
α R = α1 = =
ε bc + ε es 3,5 + ε es
Si α > α1 ⇔ ε < εes : alors les aciers ne travaillent pas suffisamment.

171
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Les différentes valeurs de α1 et µ1 suivant les nuances d’acier

En littérature on peut trouver µR ou µ1 comme on peut trouver αR ou α1.

172
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Pour FeE500 avec γs = 1,15

173
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Valeur particulière de µ
Considérons le cas limite où εbc = 2‰, les équations d’équilibre:
αd
Équilibre des efforts:
∫ bσ bx ( x)dx − Ast .σ st = 0
0
αd
Équilibre des moments: M u = ∫ bσ bx (d − αd + x)dx
0
Après intégration de σbx(x) représentant l’équation de la partie du
diagramme parabole, il vient:
Ast .σ st = 0,667.α .b.d .σ bc
M u = 0,667.b.d 2 .σ bc .α (1 − 0,375α )
Mu
⇒µ= 2 = 0,667α (1 − 0,375α )
bd σ bc
Pour: α=0,167  µ = 0,104
174
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Calcul à l'E.L.U.

Pivot A: Cet état sera caractérisé par les déformations suivantes:

εs=10‰
εbc=0 à 3,5‰
0 < α ≤ 0,259

-si 0<μ < 0,104 ⇒ 0<α < 0,167 ⇒ εbc < 2‰ ⇒ σb < σbc
⇒ le béton travaille mal et nous avons alors une section
surdimensionnée
⇒ redimensionner la section du béton
- si 0,104<μ < 0,186 ⇒ 0,167 < α < 0,259 ⇒ Le béton est bien utilisé.

175
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Calcul à l'E.L.U.
Pivot B: Cet état sera caractérisé par les déformations suivantes:

εbc=3,5‰
εs=0 à 10‰
0,259 < α ≤ 1

Si 0,186<μ < μ1 ⇒ 0,259 <α < α1 ⇒ εst > εes ⇒ σst = fe/γs
⇒ alors il 'y a une bonne utilisation des armatures
Si μ > μ1 ⇒ α>α1 ⇒ εst < εes ⇒ σst < fe/γs
⇒ alors les aciers ne travaillent pas suffisamment; il convient
alors de redimensionner la section ou d'introduire des
armatures comprimées

176
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Principe :

Nous commençons par calculer le moment réduit µu.

Ce moment réduit est comparé au moment µAB = 0,186:


Si µu < 0,186 ⇒ Pivot A
Si µu > 0,186 ⇒ Pivot B

Dans le cas du pivot B, nous devons comparer µu à µ1 :


Si µu ≤ 0,104 ⇒ redimensionner la section du béton
Si µu > 0,104 ⇒ Armatures simples

Dans le cas du pivot B, nous devons comparer µu à µ1 :


Si µu ≤ µ1 ⇒ Armatures simples
Si µu > µ1 ⇒ Armatures doubles

177
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Calcul à l'E.L.U.

Dimensionnement des armatures tendues dans le


cas de section à armatures simples:
Les données du problème sont :
Les caractéristiques des matériaux
La sollicitation Mu
Les dimensions b et d de la section de béton
(si d est inconnu; on prendra : d = 0,9 . h)

On calcule: Mu
µ= 2
bd σ bc

178
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures simples:
Si µ < 0,186  le pivot est A.
On devrait avoir µ > 0,104 sinon redimensionner la section
0,85 f c 28
σ bc =
θ .γ b

(
α = 1,25 1 − 1 − 2 µ )
Fbc = 0,8.b. yu .σ bc = 0,8b.α .d .σ bc
Fst = Ast .σ st
Fbc − Fst = 0 ⇒ Fbc = Ast .σ st
0,8αbdσ bc
Fbc
Pivot A donc: σ st =
fe ⇒ Ast = =
γs σ st fe γ s

179
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.

Section à armatures simples:

ou d’une autre manière:

M bc = M u = Fbc .Z = Ast .σ st .Z

avec:
Z = d − 0,4 yu = d (1 − 0,4α )

Mu
Ast =
Z. fe γ s

180
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures simples:
Si : 0,186≤ µ ≤µR <  le pivot est B avec: εel≤εst≤10‰ σst=fe/γs

La contrainte des armatures tendues est égale à la contrainte


élastique de calcul fe/γs , ce qui correspond à une bonne utilisation
de l'acier, et le diagramme est rectangulaire simplifié.
Le calcul est identique au cas précédent :
Mu
µ= 2
bd σ bc (
α = 1,25 1 − 1 − 2 µ )
Z = d (1 − 0,4α )
Mu
Ast =
Z. fe γ s

181
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures simples:
Si: µ > µR le pivot est B avec: εst< εe  σst < fe/γs

ce qui correspond à une mauvaise utilisation de I'acier.


Si on ne prévoit pas d'armatures comprimées, le calcul de la section
d'acier est effectué comme dans le cas précédent, cependant son
allongement relatif est inférieur à l'allongement élastique εe.

En pratique, cette solution ne pourra être adoptée que si les valeurs


µ et µR sont voisines.

Dans le cas général, il est nécessaire d'établir une armature


comprimée

182
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures simples:
En pratique, on calcule les contraintes limites:
0,85 f c 28 fe
σ bc = σ st =
θ .γ b γs
Mu
Après on calcule le moment réduit: µ= 2
bd σ bc
Si: 0,104<µ<µ1  armatures simples

On calcule le paramètre de déformation: (


α = 1,25 1 − 1 − 2 µ )
On calcule le bras de levier: Z = d (1 − 0,4α )
Mu
On calcule la section d’acier tendu: Ast =
Z. fe γ s
183
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures doubles:

Si µu ≥ µ1, le calcul de la section en armatures simples conduit à


utiliser les aciers à une contrainte faible:

fe fe
σ st < γs car ε st < ε 1 =
γ s .E s
Dans ce cas, deux possibilités existent :
- Changer les dimensions de la poutre en augmentant par
exemple sa hauteur ;
- Ajouter au béton comprimé, des aciers comprimés.

184
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures doubles:
Dans le cas où nous choisissons d’utiliser des aciers comprimés, nous
nous fixons le diagramme de déformation tel que : εbc = 3,5 ‰
εst = εe (dépend du type d’acier utilisé); d’où: y1 = α1.d

calculer εsc:

185
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures doubles:
y1 ε bc − d'
ε sc = ε bc .
y1 − d '
= ε bc . d
− d '
d = ε bc .
(ε bc + ε e ) d
y1 y1 ε bc
d (ε bc + ε e )
ε bc − d'
ε sc =
(ε bc + ε e ) d
=
dε bc − d ' ε bc − d ' ε e
1
(ε bc + ε e ) d

dε bc − d ' ε bc − d ' ε e + dε e − dε e
ε sc =
d
d − d'
ε sc = (ε bc + ε e ) − εe
d
d − d'
⇒ ε st = ε e et ε sc = (3,5 / 00 + ε e )
0
− εe
d
186
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures doubles:
Moment résistant du béton :
Le moment résistant du béton est le moment ultime que peut
équilibrer la section sans lui ajouter les aciers comprimés.

M R = µ1.b.d .σ bc 2

Si µu > µ1 alors Mu > MR donc la section nécessite des aciers


comprimés.
Moment résiduel :
Le moment résiduel est la différence entre le moment ultime
sollicitant la section et le moment résistant du béton.
Mr = Mu − M R
187
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures doubles:

Détermination des armatures comprimées :


On choisit comme origine de l'axe "z" le centre de gravité des
armatures inférieures Ast :
M u = N bc .Z bc + N sc .Z sc
M u = 0,8.α1.d 2 .b.σ bc .(1 − 0,4α1 ) + Asc .σ sc .(d − d ' )

M u = µ1.b.d 2 .σ bc + Asc .σ sc .(d − d ' )

Mu − MR Mr
Asc = =
σ sc (d − d ' ) σ sc (d − d ' )
188
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l'E.L.U.
Section à armatures doubles:

Détermination des armatures tendues :

ΣN = 0
N st − N sc − N bc = 0 ⇒ N st = N sc + N bc

Ast .σ st = 0,8.α1.d .b.σ bc + Asc .σ sc


MR Mr
Ast .σ st = +
d (1 − 0,4α1 ) d − d '

1  Mr MR 
Ast =  + 
σ st  d − d ' d (1 − 0,4α1 ) 

189
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE

Calcul à l’E.L.S.

Il est nécessaire de vérifier à l' E .L.S que la compression du béton


reste admissible ainsi que la traction dans les armatures en fonction
de la préjudiciabilité de la fissuration :

σbc = 0,6.fc28
2 
La fissuration préjudiciable: σ st ≤ min f e ; 110 η . f t 28 
3 
1 
La fissuration très préjudiciable: σ st ≤ min f e ; 90 η . f t 28 
2 

190
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES CONTRAINTES
On considère les sections d 'aciers Asc et Ast calculées à I'E.L.U
Il s'agit de calculer les contraintes maximales pour le béton
comprimé et les aciers tendues et les comparer aux contraintes
admissibles du béton et de l' acier.
d’ = δ’d

191
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.

CALCUL DES CONTRAINTES :


σ b = K . y1 K = tgα = σ/y  σ = Ky
σ 's = 15K ( y1 − d ' )
σ s = 15K (d − y1 )
b. y1.σ b K .b. y1
2
effort de compression dans le béton: Fb = =
2 2

effort dans les armatures comprimées:


F 's = Asc .σ 's = 15 A' K ( y1 − d ' )

effort dans les armatures tendues:


Fs = Ast .σ s = 15 AK ( d − y1 )

192
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES CONTRAINTES :

L’équilibre des efforts: Ne+Ni = 0


or: Ne = 0  Ni = 0
 Fb+F’s+Fs=0

∑ y .ds = 0
i
2
y1
⇒ Kb + 15 Asc K ( y1 − d ' ) + 15 Ast K ( y1 − d ) = 0
2
by1 + 30( Asc + Ast ) y1 − 30( Asc d '+ Ast d ) = 0
2

y1 sera la racine positive de cette équation.

193
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES CONTRAINTES :
L’équilibre des moment / G: M e G = M i G et M e G = M s
2 y1 Kby13
M Fb = Fb . =
3 3
M Fs = Fs (d − y1 ) = 15 Ast K (d − y1 ) 2
M F 's = F 's ( y1 − d ' ) = 15 Asc K ( y1 − d ' ) 2
3
M s by1
= + 15 Asc ( y1 − d ' ) 2 + 15 Ast ( y1 − d ) 2
K 3 3
by1
On pose: I gg ' = + 15 Asc ( y1 − d ' ) 2 + 15 Ast ( y1 − d ) 2
3
Igg’ est le moment d’inertie de la section homogénéisé par rapport
à l’axe neutre.
Ms
K=
I gg '
194
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES CONTRAINTES :

En résumé:

Ast et Asc sont déterminées par l’E.L.U.

On cherche y1 la racine positive de l’équation:

by1 + 30( Asc + Ast ) y1 − 30( Asc d '+ Ast d ) = 0


2

Pour cela on calcule:


15( Ast + Asc ) 30
D= et E = ( Asc d '+ Ast d )
b b
⇒ y1 = − D + D + E 2

195
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES CONTRAINTES :
On calcule ensuite:
3
by Ms
I gg ' = 1
+ 15 Asc ( y1 − d ' ) + 15 Ast ( y1 − d )
2 2
et K =
I gg '
3
σ b = K . y1

σ 's = 15 K ( y1 − d ' )
σ = 15K (d − y )
 s 1

Lorsque la section ne comporte pas d’armatures comprimées: Asc=0

Lorsque, après avoir dimensionné la section à l’E.L.U., la


vérification à l’E.L.S. n’est pas assurée, il faut recalculer la section
d’acier à l’E.L.S.

196
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.

CALCUL DES ARMATURES :

Section sans armatures comprimées:

197
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-
SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES ARMATURES
Section sans armatures comprimées:
On pose: y1 = α1d

Nous avons: σb y1 y1 α1
= ⇒ σb = .σ s = .σ s
σs d − y1 15(d − y1 ) 15(1 − α1 )
15
σb α1 1
On pose: k= = =
σ s 15(1 − α1 ) k1

Or: b. y1.σ b
Fb = et Fs = A.σ s
2
L’équilibre des efforts: b. y1.σ b
− A.σ s = 0
2
198
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-
SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES ARMATURES
Section sans armatures comprimées:
 y1 
L’équilibre des moments par rapport à A: M s = Fb  d − 
 3
On remplace Fb et y1 : M − by1σ b d 1 − α1  = 0
 
On pose: β = 1 − α1
s
2  3
1
2 kσ s 2 kσ s
3
On remplace σb et y1 : M s − bα1d β1 = 0 ⇒ M s = bα1d β1
2 2
On pose: µ = M s α1 1
et on a: k = =
bd 2σ s 15(1 − α1 ) k1
1

α1kβ1 α1β1
⇒ µ1 = =
2 2k1

199
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-
SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES ARMATURES
Section sans armatures comprimées:
Calculons A :
 y1  by1σ b  α1 
on: M s = Fb  d −  = d 1 − 
 3 2  3
b. y1.σ b
or: = A.σ s
2
 α1 
⇒ M s = Aσ s d 1 −  = Aσ s dβ1
 3
donc: Ms
A=
β1.d .σ s
σs ? On prend σs de façon à faire travailler l’acier au maximum.
200
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES ARMATURES :
Section sans armatures comprimées:
En résumé: On prend: σ = σ pour avoir la section minimale.
s s
On calcule: µ = M s
bd 2 σ s
1

Les valeurs β1 et k1 sont tirées du tableau en fonction de la valeur µ1.


On calcule: σs
σb =
k1
Pour que la section ne comporte pas d'armatures comprimées, il faut:
σ b ≤ σ b = 0,6 × f c 28
Si cette condition est réalisée, la section d'acier tendue est donnée par:
Ms
A=
β1.d .σ s
201
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES ARMATURES
Section avec armatures tendues et armatures comprimées :
Si: σ b > σ b , il est nécessaire de prévoir des armatures comprimées.
Dans ce cas: σ s = σ s , σb = σb et on calcule:

σs 15σ b 15
k1 = , α1 = =
σb 15σ b + σ s 15 + k1
by1σ b
y1 = α1d , Fb =
2

15( y1 − d ')
et σ 's = σb
y1

202
Chapitre VII : FLEXION SIMPLE-SECTION RECTANGULAIRE
Calcul à l’E.L.S.
CALCUL DES ARMATURES
Section avec armatures tendues et armatures comprimées :
L’équilibre des moments donne:
y1
M s = A'σ 's (d − d ' ) + Fb (d − )
3
L’équilibre des forces donne:

Aσ s = Fb + A'σ 's
donc:

M s − Fb  d − 1 
 y
 3 Fb + A'σ 's
A' = et A =
σ 's (d − d ') σs

203
µ1: 0,00007→0,00334
204
µ1: 0,00343→0,01569
205
µ1: 0,01595→0,06067
206
µ1: 0,0618→5,5211
207
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
INTRODUCTION

Lorsque des poutres supportent un plancher constitué d’une dalle en


béton armé, le règlement autorise de considérer qu’une certaine
largeur du hourdis fasse partie intégrante des poutres.

Table ou
hourdis

Nervure
ou
retombée

La partie rectangulaire de dimension b x h est l’âme de la poutre.


h0 : hauteur de la table de compression (du hourdis)
b : largeur de la table de compression
b0 : largeur de la nervure
208
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
LARGEUR DE LA TABLE A CONSIDERER
Le BAEL définit la largeur du débord à prendre en compte de façon
Forfaitaire, comme au plus égale à :
- le dixième de la portée de la poutre,
- les deux tiers de la distance de la section considérée à l’axe de
l’appui le plus proche,
- la moitié de la distance entre deux poutres supportant la même dalle.

209
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L’ELU :
Position de l' axe neutre
Soit Mu le moment ultime sollicitant la section.
Le calcul de ces sections s’effectue différemment selon que la zone
comprimée de hauteur égale à 0,8y se trouve uniquement dans la
table ou s’étend aussi dans la nervure.

210
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L’ELU
Position de l' axe neutre
Supposons que la table est entièrement comprimée tel que la
hauteur de la zone comprimée est égale à h0 (0,8y = h0) qui
correspond à α0 et µ0, donc MbT = µ0 bd2 σbc

D’autre part:
Fbc = bh0σbc
 h0   h0 
M = Fbc  d −  = bh0σ bc  d − 
T
b
 2  2
Si la table n’est pas entièrement comprimée  α1< α0
 µ1< µ0  µ1 bd2 σbc< µ0 bd2 σbc  Mu< MbT

Si la table est entièrement comprimée  Mu≥MbT

211
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L’ELU :
Si Mu< MbT  la table n’est pas entièrement comprimée

Si Mu>MbT  la table est entièrement comprimée

1er cas: Mu< MbT

La table n’est pas entièrement


comprimée, comme le béton tendu
n’intervient pas dans les calculs de
résistance, on conduit le calcul comme
si la section était rectangulaire de
largeur b et de hauteur h.
212
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L’ELU :

2ème cas: Mu≥MbT :


 La table est entièrement comprimée

Section sans armatures comprimées :

213
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L’ELU
Section sans armatures comprimées :

On divise la partie comprimée en 2 zones:


1. Les 2 ailes de la table de compression: (1)
2. La nervure : (2)
 Les efforts dus au béton comprimé sont:
dans (1): F = (b − b )h σ
1
b 0 0 bc

dans (2): Fb = 0,8b0 yuσ bc = 0,8b0α .dσ bc


2

 L’effort dû aux armatures tendues: Fst = Astσ st

214
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L’ELU :
Section sans armatures comprimées :
Les moments équilibrés par ces efforts sont:

 h0   h0 
M b = Fb  d −  = (b − b0 )h0σ bc  d − 
1 1

 2  2

M b = Fb (d − 0,4 yu ) = 0,8α .b0 .d 2 .σ bc (1 − 0,4α )


2 2

Mu = Mb + Mb ⇒ Mb = Mu − Mb
1 2 2 1

 h0 
0,8α .b0 .d .σ bc (1 − 0,4α ) = M u − (b − b0 )h0σ bc  d − 
2

 2

215
Chapitre VIII : FLEXION
SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L’ELU
Section sans armatures comprimées :
Cela revient à calculer une section rectangulaire de largeur b0, de
hauteur (h,d) soumise à un moment fictif égal à:

 h0 
M u − (b − b0 ).h0 .σ bc  d −  = M b
2

2
 2 
Mb
On calcule: µ2 =
b0 .d 2 .σ bc
Selon les valeurs de µ2, la droite des déformations passe par le pivot A
ou le pivot B:
Si µ2> µRil faut augmenter la section du Béton ou introduire
des armatures comprimées,
Si µ2≤ µR pivot A ou pivot B α2 yu.
216
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L’ELU :
Section sans armatures comprimées :

L’équilibre des efforts:

Fst = Fb + Fb ⇒ Ast = Fb + Fb
1 2
( 1 2

1
st

σ bc
Ast = [(b − b0 )h0 + 0,8α 2b0 d ]
σ st

217
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L’ELU :

Section avec armatures comprimées

218
Chapitre VIII : FLEXION
SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L’ELU
Section avec armatures comprimées
Si: µ2>µR, on se fixe: µ2=µR et α2=αR → yR et εst=εe
 d' 
 σst=fe/γs . ε sc = 3,5 00 1 −
0
 → σ sc
 αd 

M = M R = µ R b0 d σ bc ⇒ Asc = M u − M b − M R
1
2 2

(d − d ')σ sc
b

 h 
M b = (b − b0 )h0σ bc  d − 0 
Fst = Fb + Fb + Fsc = Ast .σ st
1
1 2  2

Ast = [(b − b0 )h0σ bc + 0,8α R b0 dσ bc + Ascσ sc ]


1
fe
γs
219
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
Calcul des contraintes
Les dimensions géométriques sont connues, ainsi que les valeurs Ast
et A’sc des armatures (calculées à l’E.L.U.).
Il est nécessaire de savoir si l’axe neutre se trouve dans la table ou
dans la nervure.

ou

220
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S

Si on fait l’hypothèse que l’axe neutre se trouve dans la table, sachant


que le béton tendu ne travaille pas, la section est équivalente à une
section rectangulaire de largeur b et de hauteur utile d.

La distance y1 de l’axe neutre est donnée par la racine positive de


l’équation:

by + 30( Asc + Ast ) y1 − 30( Asc d '+ Ast d ) = 0


2
1

Construisons la courbe représentative de la fonction:

f ( y1 ) = by + 30( Asc + Ast ) y1 − 30( Asc d '+ Ast d )


2
1

221
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S

On obtient les 2 racines de signes contraires, mais ce qui nous intéresse


c’est y1 positif.
Si h0 (valeur positive) est supérieur à y1, la valeur de f(h0) est
positive, Donc, pour que l’axe neutre se trouve dans la table, il faut
avoir:
bh + 30( Asc + Ast )h0 − 30( Asc d '+ Ast d ) ≥ 0
2
0
222
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S
Ce qui peut s’écrire:
bh + 30 Asc (h0 − d ' ) − 30 Ast (d − h0 ) ≥ 0
2
0
Pour que l’axe neutre se trouve dans la nervure, il faut que h0<y1 et la
valeur de f(y1) pour y1=h0 sera alors négative:

bh + 30 Asc (h0 − d ' ) − 30 Ast (d − h0 ) < 0


2
0
Donc la position de l’axe neutre par rapport à la table, pour une
section soumise à la flexion simple, est donnée par application des
formules suivantes:
H1 = bh + 30 Asc (h0 − d ' ) − 30 Ast (d − h0 )
2
0

Si H1≥0  l’axe neutre se trouve dans la table,


Si H1<0  l’axe neutre se trouve dans la nervure.
223
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S

Calcul des contraintes lorsque l’axe neutre se trouve dans la table:

Si H1≥0  l’axe neutre se trouve dans la table.

La section en Té est équivalente à la section rectangulaire de largeur b


et de hauteur utile d.
Les contraintes seront déterminées par application des formules
relatives à la section rectangulaire.

224
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
Calcul des contraintes lorsque l’axe neutre se trouve dans la
nervure:

L’expression du moment statique devient donc :

A=
by 2
+ nAsc ( y1 − d ') − nAs (d − y1 ) −
1 (b − b0 )( y1 − h0 )
2

2 2
avec: n = 15
225
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S
Calcul des contraintes lorsque l’axe neutre se trouve dans la
nervure:
donc:
[ ]
A = b0 y12 + [2(b − b0 )h0 + 30( As + Asc )]y1 − (b − b0 )h02 + 30(dAs + d' Asc ) = 0

Nous déterminons y1 à partir de cette équation.

Les deux solution de l’équation: a.x2 + b.x + c = 0


− b ± b 2 − 4ac
x1, 2 =
2a
Dans notre cas on s’intéressera à la valeur positive:
− b + b 2 − 4ac
x1 =
2a
226
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S
Calcul des contraintes lorsque l’axe neutre se trouve dans la
nervure:
Puis, nous calculons le moment quadratique de la poutre en « té »,
en retranchant du moment quadratique de la poutre rectangulaire
(b,d), le terme correspondant à la partie hachurée.

227
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
Calcul des contraintes lorsque l’axe neutre se trouve dans la
nervure:
On a: K = M s
I gg '
Igg’: moment d’inertie par rapport à gg’.

I gg ' =
by13 − (b − b0 )( y1 − h0 )3
3
[
+ 15 Asc ( y1 − d ') + Ast (d − y1 )
2 2
]
σ b = Ky1

σ sc = 15 K ( y1 − d ')
σ = 15K (d − y )
 st 1

228
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
Calcul des armatures:
Les dimensions géométriques de la section sont connues.
Il est nécessaire de savoir la position de l’axe neutre:
Position de l'axe neutre:
Supposons que la section ne comporte pas d’armatures comprimées et
soumise à un moment Mt tel que l’axe neutre soit confondu avec le bord
inférieur de la table : y1=h0

229
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S

Déterminons la valeur de Mt, c 'est à dire le moment équilibré par la


table:
bh0σ b  h0 
M t = Fb .Z Fb = et Z =  d − 
Donc:
2  3

bh0σ b  h0 
Mt = d − 
2  3
Or:
y1.σ s
σb =
15(d − y1 ) avec: y1 = h0 et σs =σs
230
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S

 h0 
bh  d − σ s
2
0
Mt =  3
30(d − h0 )
Pour Ms=Mt  y1=h0 ,

Si Ms<Mt  y1<h0  l’axe neutre se trouve dans la table;

 Si Ms>Mt  y1>h0  l’axe neutre se trouve dans la nervure;

231
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S

Calcul des armatures lorsque l’axe neutre se trouve dans la table:

Considérons une section en Té dont l’axe neutre se trouve dans la

table; la section est alors équivalente à une section rectangulaire de

largeur b et de hauteur utile d.

232
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
Calcul des armatures lorsque l’A.N. se trouve dans la nervure:
La section ne comporte pas d’armatures comprimées
Position de l’axe neutre:

233
FLEXION SIMPLE-SECTION
EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas
d’armatures comprimées
Appelons:
Ms: le moment de flexion de service dans la section donnée,
M1f et M2f: les moments de flexion pour les sections fictives
représentées sur les figures.
On a:
M s = M1 − M 2 f f

Posons: Ms M f
M f
µ1 = 2 ; µ1f = 21 et µ 2f = 2

bd σ s bd σ s (b − b0 )(d − h0 )2 σ s
La relation:
M = M −M
1
f
2
f
2
 b0  h0  f
donne: µ1 = µ − 1 − 1 −  µ 2
1
f

 b  d
234
FLEXION SIMPLE-
SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas
d’armatures comprimées
On pose: b0 h0
β= et θ=
b d
⇒ µ1 = µ − (1 − β )(1 − θ ) µ 2f
f 2
1
Nous avons pour la section rectangulaire (b,d):
 α1  2 α1 
α 1 1 −  α 1  1 − 
α 1 β1
= 
3
= 
3
µ1 =
f

2k1 2k1 30(1 − α1 )


 α 1 α 
 1
= et β1 = 1 − 1
 15(1 − α1 ) k1 3 

235
FLEXION SIMPLE-
SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas
d’armatures comprimées
Et pour la section rectangulaire ((b-b0), (d-h0)): α 22 1 − α 2 3 
µ 2f =  
On a en outre: 30(1 − α 2 )
y1 = α1d ; y2 = α 2 (d − h0 ) et y2 = y1 − h0
d’où: y2 y1 − h0 α1d − h0 α1 − θ
α2 = = = =
d − h0 d − h0 d − h0 1−θ
2 α1 − θ 
(α1 − θ ) 1 − 
 3(1 − θ )  (α − θ )2
(3 − 2θ − α1 )
⇒ µ2 =
f
= 1

2 α − θ  90(1 − θ ) (1 − α1 )
2
30(1 − θ ) 1 − 1 
 1−θ 
236
FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ Ms b0
CALCUL A L'E.L.S µ1 = 2 ; β= ;
La section ne comporte pas d’armatures bd σ s b
comprimées h0 y
θ= et α1 = 1
 α1 
d d
Donc on a:
α 1 − 
2
1
µ1 =
f  3
30(1 − α1 )
µ =f(α1 − θ ) (3 − 2θ − α1 )
2

90(1 − θ ) (1 − α1 )
2 2

et µ1 = µ1f − (1 − β )(1 − θ ) µ 2f
2

α (3 − α1 ) − (1 − β )(α1 − θ ) (3 − 2θ − α1 )
2 2
⇒ µ1 = 1
90(1 − α1 )
équation qui donne α1 en fonction de µ1 et des caractéristiques de la
section, peut être résolue au moyen des abaques suivants.

237
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas d’armatures comprimées
15M s
15µ1 = 2 ;
bd σ s
b0 h0
β= et θ =
b d
Il suffit de joindre le point
correspondant à la valeur de
15µ1 au point correspondant à
la valeur β, cette droite coupe
la courbe θ en un point C.
La valeur portée sur la droite
α1 passant par C est la valeur
cherchée.

238
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas d’armatures comprimées

Calcul du bras de levier:

239
FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas d’armatures comprimées

Soit Fb,1: la résultante des compressions pour la nervure


b0 y1σ b
Fb ,1 =
2
Soit Fb,2: la résultante des compressions pour la table

Fb , 2 =
(aa'+cc')(b − b0 )h0
2
240
FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas d’armatures comprimées

Fb , 2 =
(aa'+cc')(b − b0 )h0
2
On pose: K = tgα
aa ' = σ b = Ky1 et cc' = K ( y1 − h0 ) =
( y1 − h0 )
σb
y1

=
(b − b0 )h0 (2 y1 − h0 )σ b b0 y1σ b
Fb , 2 Fb ,1 =
2 y1 2

Fb est la résultante de Fb,1 et Fb,2:


Fb = Fb ,1 + Fb , 2

241
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas d’armatures comprimées

M s = Fb .Z ⇒ M s =
[by 2
0 1 ]
+ (b − b0 )h0 (2 y1 − h0 ) σ b .Z
(1)
2 y1
On pose:
Ms b0 h0
µ1 = 2 ; β= ; θ= et y1 = α1d
bd σ s b d
σ s 15(1 − α1 )
On a: k1 = =
σb α1
On remplace Ms, b0/b, h0/d, y1 et σs/σb dans (1):

30µ1 (1 − α1 )d 30µ1 (1 − α1 )d
Z= = 2
βα 1 + (1 − β )θ (2α1 − θ ) α1 − (1 − β )(α1 − θ )2
2

242
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas d’armatures comprimées

En remplaçant µ1 par sa relation en fonction de α1, on obtient:

243
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S
La section ne comporte pas d’armatures comprimées

Calcul des armatures


Ms
A=
Zσ s
et:

α 1σ s
σb = ≤ σ b = 0,6 f c 28
15(1 − α1 )

244
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S

La section comporte des armatures comprimées

Considérons une section de Té, pour laquelle on a trouvé σb > 0,6 fc28,
l’axe neutre est supposé se trouver dans la nervure.
Il est possible d’équilibrer le moment Ms en renforçant la partie
comprimée par des armatures.

nous prendrons:
σb = σb et σ st = σ s
245
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section comporte des armatures comprimées

246
FLEXION SIMPLE-
SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section comporte des
armatures comprimées

σs 15 15( y1 − d ')
k1 = ; α1 = ; y1 = α1d et σ 's = σb
σb 15 + k1 y1
La première section fictive est une section en Té simplement armée
pour laquelle y1=α1d, le bras de levier Z relatif à cette section est
calculée par la relation suivante:

247
FLEXION SIMPLE-
SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section comporte des
armatures comprimées

La résultante Fb des forces de compression dans le béton (trouvée


précédemment):  
 h0  σ b
Fb = b0 y1 + (b − b0 )h0  2 − 
  y1  2
Le moment équilibré par cette section:
M 1 = Fb .Z
La valeur des armatures est donnée par:
M1 Fb
A1 = =
Zσ s σ s
248
FLEXION SIMPLE-
SECTION EN TÉ
CALCUL A L'E.L.S
La section comporte des
armatures comprimées

La 2ème section fictive, constituée par les armatures A’ et A2 devra


donc équilibrer le moment résiduel :

∆M = Ms - M1 = Ms – Fb.Z
Le bras de levier est (d – d’)

M s − Fb Z M s − Fb Z
A' = A2 =
(d − d ')σ 's
et
(d − d ')σ s
249
Chapitre VIII : FLEXION SIMPLE-SECTION EN TÉ

CALCUL A L'E.L.S

La section comporte des armatures comprimées

Fb M s − Fb Z Fb A'σ 's
A = A1 + A2 = + = +
σ s (d − d ')σ s σ s σs

M s − Fb Z
A' =
(d − d ')σ 's
Fb + A'σ 's
& A=
σs
250
251
252
253
Chapitre IX: FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Définition

Une poutre est sollicitée en flexion composée si la réduction au


centre de gravité (CDG) d'une section S des forces situées à gauche
de cette section se décompose en:
- Couple de moment M d'axe ⊥ à la fibre moyenne.
- Effort normal N ⊥ à la section.
- Effort tranchant T dans le plan de la section.

254
Chapitre IX: FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Généralités

Le système formé par le moment fléchissant (M) et l'effort


normal (N) peut être remplacé par une force unique équivalente à
(N) et appliquée au point (C) appelé point d'application ou centre
de pression.
Donc on remplace (M,N) → N au centre de pression tel que la
distance GC = e.

255
Chapitre IX: FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Généralités

En flexion composée, il faut toujours préciser en quel point


on effectue la réduction des forces car la valeur des moments
est dépendante de ce point. Ce point sera normalement, soit au
CDG du béton (sans armatures) = (G); soit au centre de gravité
des armatures tendues (A).

MG MA
e= ; ea =
N N

256
Chapitre IX: FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Généralités

En flexion composée, la première chose à faire est de chercher la


position du centre de pression (C)
Si (N) est un effort de compression (C) sera posé au dessus de (G).

⇒ ea ≥ e

Le point (C) peut se situer en dehors de la section donc "e" peut
être supérieure à h/2: e>h/2
257
Chapitre IX: FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Généralités

Si (N) est un effort de traction (C) sera posé au dessous de (G)

En flexion composée, la section peut être partiellement


comprimée sous un effort de traction ou compression:

258
Chapitre IX: FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Généralités

La section peut être entièrement comprimée sous un effort de


compression :

⇒ x>h

La section peut être entièrement tendue sous un effort de traction:

⇒ x<0

259
Chapitre IX : FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Section entièrement tendue
Etat Limite Ultime
Une section sera dite entièrement tendue, si l'effort appliqué est un
effort de traction et si le centre de pression se trouve entre les
armatures .
le béton étant entièrement tendu, il n'intervient pas dans la résistance
de la section, donc quelle que soit la forme de la section, le calcul des
armatures est le même.

260
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement tendue
Etat Limite Ultime
L’état limite ultime est atteint, lorsque la déformation des aciers de la
nappe la plus tendue vaut 10‰, la contrainte est alors fe/γs
Les équations d’équilibre s’écrivent:
N u = A1σ S1 + A2σ S 2
M / A2 = A1σ S 1 (d − d ') = N u .e2 e2 = d −
h
2
h M
− e0 = d − −
2 N

La solution la plus économique correspond à σs1=fe/γs=σs2.


En écrivant le moment successivement par rapport à A1 et A2:
N u e2 N u e1
A1 = et A2 =
(d − d ') fe
γs (d − d ') fe
γs
261
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement tendue
Etat Limite Ultime
avec A1+A2 doit être supérieure à la section minimale:

B. f t 28
Amin =
fe
B représente la section totale du béton : c'est la condition de non
fragilité du béton.

Solution avec armatures symétriques:


Nu
A1 = A2 =
fe
2
γs
262
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement tendue
Etat Limite de Service
Calcul des contraintes:

Le béton tendu n’intervient pas, il suffit de vérifier que les


contraintes dans l’acier sont inférieures à dans le cas de la
fissuration préjudiciable ou très préjudiciable.

En écrivant successivement le moment par rapport à A1 et A2:

N s .e2 N s .e1
σ S1 = ; σ S2 =
Z s . A1 Z s . A2
Avec Zs le bras de levier entre A1 et A2

263
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement tendue
Etat Limite de Service
Calcul des armatures:
N s .e2
- Solution économique:
A1 =
(d − d ')σ s
N s .e1
A2 =
(d − d ')σ s
De même on devrait avoir: A1+A2≥Amin.
- Solution symétrique:
Ns
A1 = A2 =
2σ s
264
Chapitre IX : FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire

Section entièrement comprimée

Considérons une section rectangulaire entièrement comprimée, le


diagramme des déformation passe par le pivot C, et le diagramme
des contraintes est parabole-rectangle.

265
Chapitre IX : FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire

Section entièrement comprimée


Etat Limite Ultime

F1: la résultante des compressions dans le béton pour la partie


rectangulaire du diagramme, située à f1 par rapport à l’arête supérieure.
3 3h
On a : F1 = bhσ bc ; f1 =
7 7×2
266
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime

F2: la résultante des compressions dans le béton pour la partie parabolique du


diagramme, située à f2+(3h/7) par rapport à l’arête supérieure.
On a:
 a12 
S 2 = S1a1 1 − 2 
 3a 

3a1  S1a1 
ag = 1 − 
4  3S 2 

267
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement
comprimée
Etat Limite Ultime
3
Application à la partie du parabole avec : a = 4h a= y− h
S2=F2 et S1 = bσbc
1 7 7
 16 2   
 h   
4  49 4
 = bhσ bc  − 3, 0476 
F2 = bσ bc × h 1 −
7   3 
2
  7  7y  
2

 3 y − h     − 3 
  7     h  
 4 
3 4  σ bc × h×b
3 4 h 2
σ bc .b
f 2 = × h 1 − 7
 = h−
4 7  3F2  7 49 F2
 
268
Chapitre IX : FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
 
 
On a:  4 3,0476 
F2 = bhσ bc −
7  7 y  
2

  − 3 
  h  
Posons:
ψ = 1−
3,0476  3
 7y 
2 F2 = bhσ bc ψ − 
 − 3   7
 h 
Comme dans une section entièrement comprimée, y varie de h à ∞
0,8095 ≤ ψ ≤ 1
La résultante des compressions dans le béton:
Fb = F1 + F2 = ψ .b.h.σ bc
269
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime

δh: la distance de Fb à l’arête supérieure de la section.


d’après l’équilibre des moments/arête supérieure entre F1, F2 et Fb:
 3 
Fb .δ .h = F1 f1 + F2  f 2 + h 
 7 
En remplaçant Fb, F1, f1, F2 et f2 par leurs valeurs, on aura:
0,3571
δ = 0,8571 −
ψ
270
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime

Le moment de la résultante des forces de compression dans le béton


par rapport au centre de gravité des armatures inférieures a pour
valeur:
 d   2
M b = Fb (d − δh ) = 0,3571 +  − 0,8571ψ bh σ bc
 h  
Les équations d’équilibre:
N e = N i ⇒ N u = F1 + F2 + A1σ s + A2σ s
1 2

M e = M i ⇒ M 1 = M b + A1σ s (d − d ')
1

Avec M1: le moment résultant dû aux sollicitations externes évalué


par rapport au c.d.g. des armatures inférieures.

271
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
⇒ N −ψbhσ bc − A1σ s − A2σ s = 0
1 2

 d   2
⇒ M 1 − 0,3571 +  − 0,8571ψ bh σ bc − A1σ s (d − d ') = 0
1

 h  
On cherchera la solution qui fera travailler les armatures inférieures et
supérieures de façon égale avec une contrainte maximale σ:

σs =σs =σ
1 2

Il est intéressant de rechercher pour A1 et A2 des valeurs telles que


(A1+A2) soit minimale.
Si (A1+A2) est minimale, il sera de même pour (A1σ+A2σ).

272
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
A1σ + A2σ = N −ψbhσ bc minimal pour ψ maximal
Donc pour Ψ = 1 donc pour y→∞
Si y→∞, toutes les fibres de la section ont un
raccourcissement égal à 2‰, avec Ψ=1; σ1s=σ2s= σ = σ(2‰).
Les équations d’équilibre s’écrivent:

 N − bhσ bc − A1σ − A2σ = 0



M 1 − (d − 0,5h )bhσ bc − A1σ (d − d ') = 0
M 1 − (d − 0,5h )bhσ bc N − bhσ bc
A1 = et A2 = − A1
(d − d ')σ σ
273
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
Pour que le résultat obtenu ait un sens, il faut que:

A1 ≥ 0 et A2 ≥ 0

or A1 ≥ A2 (La partie sup est la plus comprimée)

Donc il suffit d’avoir:


N − bhσ bc M 1 − (d − 0,5h )bhσ bc
A2 ≥ 0 ⇒ − ≥0
σ (d − d ')σ
N (d − d ') − M 1 ≥ (0,5h − d ')bhσ bc
274
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
Si : N (d − d ') − M 1 < (0,5h − d ')bhσ bc
Supposons que cette condition ne soit pas remplie, c.à.d.:
N (d − d ') − M 1 < (0,5h − d ')bhσ bc
Il résulte que A2≤0 c.à.d. que A2 serait inutile.
Nous prenons alors A2=0;
dans ces conditions: Ne − Ni = 0 et M e − M i = 0
Nous donne:
N u −ψbhσ bc − A1σ s = 0
1

 d   2
M 1 − 0,3571 +  − 0,8571ψ bh σ bc − A1σ s (d − d ') = 0
1

 h  
275
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
Si : N (d − d ') − M 1 < (0,5h − d ')bhσ bc
En éliminant A1 entre les deux équations, on obtient:
N u (d − d ') − M 1
0,3571 +
bh 2σ bc
ψ=
d'
0,8571 −
h
On a dit que pour qu’une section soit entièrement comprimée, on doit
avoir y ≥h (même avec A2=0)
3,0476
y ≥ h ⇒ψ = 1− 2
≥ 0,8095
 7y 
 − 3
 h 
276
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
Si : N (d − d ') − M 1 < (0,5h − d ')bhσ bc
ce qui nous donne que:
N u (d − d ') − M 1
0,3571 +
bh 2σ bc
≥ 0,8095
d'
0,8571 −
h

(0,337h − 0,81d ')bhσ bc ≤ N (d − d ') − M 1
Inégalité qui exprime la condition pour qu’une section
rectangulaire soit entièrement comprimée.
(même avec A2=0 on doit avoir y≥h)

277
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
Si : N (d − d ') − M 1 < (0,5h − d ')bhσ bc
Calculons σ1s: la contrainte des armatures supérieures
ε 1
y − d'
0
s
=
2 / 00 3
y− h
7
3,0476
On a: ψ = 1− 2
 7y 
 − 3 
 h 
Donc en remplaçant y on aura:
 d' 0,3571 +
N u (d − d ') − M 1

ε s = 2 +  3,437 − 8,019  1 −ψ
1
ψ=
bh 2σ bc
d'
 h 0,8571 −
h

278
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime

Si : N (d − d ') − M 1 < (0,5h − d ')bhσ bc


ε1s étant connu, on en déduit σ1s,

(Si ε1s>εe alors σ1s=fe/γs et si ε1s<εe alors σ1s=E. ε1s)


La section d’acier supérieure sera:

N −ψbhσ bc
A1 =
σ 1
s

et:
A2 = 0
279
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
En résumé:
Une section est entièrement comprimée, si Nu est un effort de
compression et si la condition suivante est vérifiée:
(0,337 h − 0,81d ')bh σ bc ≤ N u (d − d ') − M 1
1er cas: si
N u (d − d ') − M 1 ≥ (0,5h − d ')bh σ bc
Les section d’acier seront égales à: (A1 armatures sup et A2 inf)

M 1 − (d − 0,5h )bhσ bc
A1 =
(d − d ')σ
N − bhσ bc Avec: σ = σ(2‰)
A2 = − A1
σ
280
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite Ultime
2ème cas: si
N u (d − d ') − M 1 < (0,5h − d ')bhσ bc
N u (d − d ') − M 1
0,3571 +
bh 2σ bc
ψ=
d'
0,8571 −
h
 d' 
ε = 2 +  3,437 − 8,019  1 −ψ → σ s1
1
s
 h
N −ψbhσ bc
A1 =
σ 1 et A2 = 0
s
281
FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir
Considérons une section entièrement comprimée:

La flexion composée est définie par la valeur de l’effort normal Ns et


par celle du moment Ms rapporté au centre de gravité G de la section
homogène.
282
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir
Soit ds un petit élément de la section
y la distance du centre de gravité de l’élément ds à l’axe gg’ passant
par le centre de gravité G de la section homogène.
y est considéré positif si l’élément ds se trouve au-dessus de gg’ et
négatif dans le cas contraire.
α: l’angle de ab avec a’b’, posons K=tgα
σ: la contrainte dans l’élément ds  σ=GG’+Ky
La force interne élémentaire df agissant sur l’élément ds aura pour
valeur:
d f = σ ds = GG ' ds + Kyds
283
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir
Les équations d’équilibre:
N e = N i et M e = M i
avec:
Ne = N s
et

N i = ∑ df = (∑ GG ' ds + ∑ Kyds ) = GG ' ∑ ds + K ∑ yds

Si nous appelons B l’aire de la section homogénéisée:

∑ ds = B + 15( A' + A' ) 1 2


284
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir

Σyds représente le moment statique par rapport à gg’ de la section


homogène.
Comme G est le centre de gravité de la section, alors Σyds=0

N e = N i ⇒ N s = GG ' [B + 15( A'1 + A'2 )]


d’où:

Ns
⇒ GG ' =
B + 15( A'1 + A'2 )
285
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir
L’équilibre des moments par rapport à G:
M e = M s/G
M i = M G = ∑ ydf = ∑ GG ' yds + ∑ Ky ² ds
i

⇒ M Gi = GG ' ∑ yds + K ∑ y ² ds
Or Σyds=0 et Σy2ds représente le moment d’inertie par rapport à
l’axe gg’
⇒ M Gi = KI gg '
M S /G
⇒ M S / G = KI gg ' ⇒ K=
I gg '
286
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir

On obtient:

Ns M S /G y
σ = GG '+ Ky = +
B + 15( A'1 + A'2 ) I gg '

Par rapport à la formule de la RDM:


N My
σ= +
S I gg '
287
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir
Considérons la fibre inférieure de la section, soit v2 la distance de
cette fibre à l’axe gg’ (y2=-v2<0 puisque la fibre est au dessous de
gg’), la contrainte σb,2 a pour valeur:
Ns M S / G v2
σ b,2 = −
B + 15( A'1 + A'2 ) I gg '
Pour que la section soit entièrement comprimée en ELS, il faut
que σb,2 soit un effort de compression, donc: σ ≥0 b,2

M S /G I gg '

NS [B + 15( A'1 + A'2 )]v2
288
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir
En outre l’effort normal Ns doit être un effort de compression.

Par conséquent, pour qu’une section soumise à la flexion composée


soit entièrement comprimée à l’E.L.S., il faut que:
L’effort normal Ns soit un effort de compression,
L’inégalité suivante soit vérifiée:

M S /G I gg '

NS [B + 15( A'1 + A'2 )]v2
Reste à calculer Igg’ et v2.

289
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir
Dans une section rectangulaire entièrement comprimée, on a: B=b.h.
La position du centre de gravité de la section homogénéisée (par
rapport à la fibre supérieure de la section) est définie par:

+ 15( A'1 d '+ A'2 d )


bh²
v1 =
∑ yds
= 2 et v2 = h − v1
∑ ds bh + 15( A'1 + A'2 )

I gg ' (
b 3 3
3
) [
= v1 + v2 + 15 A'1 (v1 − d ') + A'2 (d − v1 )
2 2
]
(Le moment d’inertie par rapport à l’axe gg’)

290
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Conditions à remplir
Or au début de calcul des armatures, les sections d’acier ne sont pas
connues, on se contente généralement de considérer la condition
approchée en négligeant ces armatures.
Si on néglige les armatures: bh 3 h
I gg ' = , v2 = et B = bh
12 2
M S /G h

NS 6
Mais il ne faut oublier que cette inégalité ne représente qu’une
condition approchée, donc, on ne sera certain que la section est
entièrement comprimée que si Ms/G/Ns est sensiblement
inférieur à h/6 (sans oublier de revérifier par la suite).
291
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
Nous supposons que: h-d = d’ = δ1h
Soit : Ma,s: le moment des forces et couples situés à gauche de la
section par rapport au c.d.g. des armatures supérieures.
Ma,i: le moment des forces et couples situés à gauche de la
section par rapport au c.d.g. des armatures inférieures
σ b,1 et σb,2: respectivement les contrainte de la fibre supérieure et
inférieure de la section de béton,

M a ,i = Fb (u2 − d ') + F 's (h − 2d ')


(σ + σ b , 2 )bh
Avec: = F 'S ,1 = A'1 σ S ,1
b ,1
Fb et
2
292
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
Fb passe par le centre de gravité du trapèze aba’b’:

h(2σ b , 2 + σ b ,1 ) h(σ b , 2 + 2σ b ,1 )
u2 =
u1 = 3(σ b , 2 + σ b ,1 )
Donc: et
3(σ b , 2 + σ b ,1 )
Or on a:
K = tgα ⇒

σ b ,1 = Ky1 σ S ,1 = 15 K ( y1 − d ')
σ b , 2 = K ( y1 − h ) σ S , 2 = 15K ( y1 − h + d ')
(y1 est la position de l’axe neutre de la section homogénéisée)
293
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
En remplaçant K , y1 et d’ en fonction de σb,1, σb,2 et δ1 on aura:


σ S ,1 = 15(Ky1 − Kd ') = 15σ b,1 −
( σ b ,1 − σ b , 2 )d ' 

 h 
⇒ σ S ,1 = 15[σ b ,1 − (σ b ,1 − σ b , 2 )δ1 ]


σ S , 2 = 15[K ( y1 − h ) + Kd '] = 15σ b , 2 +
(σ b ,1 − σ b , 2 )d ' 

 h 
⇒ σ S , 2 = 15[σ b , 2 + (σ b ,1 − σ b , 2 )δ1 ]

294
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
M a ,i = Fb (u2 − d ') + F 's (h − 2d ') ⇒

M a ,i =
(σ b ,1 + σ b, 2 )
bh(u2 − d ') + A'1 σ 'S ,1 (h − 2d ')
2
En remplaçant u2, σ’s,1 et d’ en fonction de σb,1, σb,2 et δ1, on aura:

M a ,i −
bh ²
[(2 − 3δ1 )σ b,1 + (1 − 3δ1 )σ b,2 ]
 h(σ b , 2 + 2σ b,1 )  6
−15 A'1 h[(1 − δ1 )σ b ,1 + δ1σ b , 2 ](1 − 2δ1 ) = 0 (1)
 u2 = 

 3(σ b , 2 + σ b,1 ) 

(σ = 15[σ b ,1 − (σ b,1 − σ b , 2 )δ ])
S ,1 1
M a ,i bh σ b,2
On pose: µ '1 = ; A'1 = ρ '1 et λ =
bh ²σ b ,1 100 σ b ,1
295
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
M a ,i
µ '1 =
bh²σ b ,1
M a ,i bh²  σ b ,1 σ b, 2 
(1) ⇒ − 2 (2 − 3δ1 ) + (1 − 3δ1 )  A'1 = ρ '1
bh
bh σ b ,1
2
bh 6  σ b ,1 σ b ,1  100
σ b,2
λ=
A'1 h  σ b ,1 σ b,2  σ b ,1
−15 2 (1 − δ1 ) + δ1  (1 − 2δ1 ) = 0
bh  σ b ,1 σ b ,1 

⇒ µ '1 − [2 − 3δ1 + (1 − 3δ1 )λ ] − 0,15ρ '1 (1 − δ1 + δ1λ )(1 − 2δ1 ) = 0


1
6
6 µ '1 −[2 − 3δ1 + (1 − 3δ1 )λ ]
ρ '1 =
0,90(1 − δ1 + δ1λ )(1 − 2δ1 )
296
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
Écrivons le moment par rapport aux armatures supérieures:
M a , s + Fb (u1 − d ') + Fs (h − 2d ') = 0
En remplaçant u1, σ’s,2 et d’ en fonction de σb,1, σb,2 et δ1, on aura

M a,s +
bh ²
[(2 − 3δ1 )σ b,2 + (1 − 3δ1 )σ b,1 ]
6
+15 A'2 h[(1 − δ1 )σ b , 2 + δ1σ b ,1 ](1 − 2δ1 ) = 0
On pose: M a ,s bh σ b, 2
µ '2 = ; A'2 = ρ '2 et λ =
bh ²σ b ,1 100 σ b ,1
297
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures

De la même façon on obtient:

µ '2 + [(2 − 3δ1 )λ + 1 − 3δ1 ] + 0,15ρ '2 [(1 − δ1 )λ + δ1 ](1 − 2δ1 ) = 0


1
6
− 6 µ '2 −[(2 − 3δ1 )λ + 1 − 3δ1 ]
ρ '2 =
0,90[(1 − δ1 )λ + δ1 ](1 − 2δ1 )
3δ1 − 6 µ '2 −1 − 0,9δ1 (1 − 2δ1 )ρ '2
et:
λ=
0,9(1 − δ1 )(1 − 2δ1 )ρ '2 +2 − 3δ1
298
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures

* Armatures dissymétriques: on se donne A2’ (arm. Inf)


100 A'2
ρ '2 = δ '1 =
d'
bh h
Étant donné que la section est fortement comprimée on prendra:

σ b,1 = σ b max = σ b
M a,s M a,s M a ,i M a ,i
µ '2 = = et µ '1 = =
bh ²σ b ,1 bh ²σ b bh ²σ b ,1 bh ²σ b

299
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
3δ1 − 6 µ '2 −1 − 0,9δ1 (1 − 2δ1 )ρ '2
λ=
0,9(1 − δ1 )(1 − 2δ1 )ρ '2 +2 − 3δ1
6 µ '1 −[2 − 3δ1 + (1 − 3δ1 )λ ]
ρ '1 =
0,90(1 − δ1 + δ1λ )(1 − 2δ1 )

bh
A'1 = ρ '1
100

300
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
•Armatures symétriques: dans le cas où le moment peut changer de
signes en conservant la même valeur absolue entre A1 et A2 (le
centre de pression est G): A2’= A1’=A

On a: B + 15( A'1 + A'2 ) = bh + 30 A


2
h 
3
bh h
et I gg ' = + 2 ×15 A − d '  ; v1 =
12 2  2
On prend: σ = σ
b ,1 b
h
M /G
Ns
⇒ σ b,1 = σ b = + 3 2 (2)
bh + 30 A bh  h 
2

+ 30 A − d ' 
12 2 
301
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
Posons:
ρbh d' bhσ b 6M / G
A= ; δ1 = ; υ= et ε =
100 h Ns Nsh
1 ε
( 2) ⇒ υ = +
1 + 0,30 ρ 1 + 0,9 ρ (1 − 2δ1 )2

Soit :
2 2
[
0,27υ (1 − 2δ1 ) ρ + 0,30 υ − ε + 3(υ − 1)(1 − 2δ1 ) ρ
2
]
−(1 + ε − υ ) = 0
302
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures

C = 0,27υ (1 − 2δ1 )
On prend: 2

[
D = 0,15 υ − ε + 3(υ − 1)(1 − 2δ1 )
2
]
L’équation devient:
E = 1+ ε −υ
Cρ 2 + 2 Dρ − E = 0
La racine positive:
− D + D 2 + EC
ρ=
C
ρbh
A=
100
303
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des Armatures
En résumé:
On calcule: bhσ b 6M G d'
υ= ; ε= ; δ1 =
On déduit: Ns Nsh h
C = 0,27υ (1 − 2δ1 )
2
; [
D = 0,15 υ − ε + 3(υ − 1)(1 − 2δ1 )
2
]
E = 1+ ε −υ
On a: − D + D 2 + EC
ρ=
C
ρbh
Et enfin: A=
100
304
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des contraintes

On a: B0 = bh + 15( A'1 + A'2 )


1  bh 2 
v1 =  + 15( A'1 d '+ A'2 d ) et v2 = h − v1
B0  2 
On déduit:

I gg ' (
b 3 3
3
) [
= v1 + v2 + 15 A'1 (v1 − d ') + A'2 (d − v1 )
2 2
]
305
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section entièrement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des contraintes
On a: N MG
σ 0 = GG ' = et K =
B0 I gg '
σ b ,1 = σ 0 + Kv1
Donc :

σ b , 2 = σ 0 − Kv2

σ S ,1 = 15[σ 0 + K (v1 − d ')]

σ S , 2 = 15[σ 0 − K (d − v1 )]
306
FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite Ultime
Une section soumise à la flexion composée est partiellement
comprimée si:

Elle est soumise à un effort normal de traction et le centre de


traction est situé en dehors de la zone limitée par les
armatures

Ou bien:

Elle est soumise à un effort normal de compression et si:

(0,337h − 0,81d ')bhσ bc > N u (d − d ') − M 1


Avec M1: le moment externe calculé par rapport au
c.d.g. des armatures inférieures.
307
FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite Ultime
Calcul des Armatures

308
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite Ultime
Calcul des Armatures
Armatures simples
Supposons que Asc=0
On calcule le moment par rapport aux armatures inférieures:

M1 = Nu.ea = Fbc.Z
Avec:
Fbc=0,8.b.y.σbc et Z = d – 0,4y

M1=0,8.b.y.σbc(d-0,4y)=0,8.b.α.d2.σbc(1-0,4α)

309
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite Ultime
Calcul des Armatures
Armatures simples
M1
µ= 2 ≤ µR Pivot A ou pivot B sans
bd σ bc armatures comprimées
On calcule:
α = 1,25(1 − 1 − 2 µ ) et Z = d-0,4y = d(1-0,4α)
Équilibre des efforts:
M1 1
Nu=Fbc-Astσst avec M1=Fbc.Z Ast = ( − Nu )
Z fe
γs
Avec:
M1:le moment par rapport aux armatures inférieures
310
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite Ultime
Calcul des Armatures
Armatures doubles
si: µ>µ R pivot B avec armatures comprimées
et
On a: MR = µ Rbd2σbc ZR = d(1-0,4αR)
ε sc + ε e d − d' d − d'
= ⇒ ε sc = (3,5.10 + ε e )
−3
− ε e → σ sc
ε e + 3,5.10 −3
d d
Équilibre des moments par rapport aux armatures inférieures:
M 1 = Fbc .Z R + Ascσ sc (d − d ' ) = 0,8 y Rσ bcb.Z R + Ascσ sc (d − d ' )
M 1 = 0,8α R dσ bcbd (1 − 0,4α R ) + Ascσ sc (d − d ' )
M 1 = 0,8α R (1 − 0,4α R )bd 2σ bc + Ascσ sc (d − d ' )
M 1 = µ R bd 2σ bc + Ascσ sc (d − d ' )
311
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite Ultime
Calcul des Armatures
Armatures doubles
M1 − M R
M 1 = M R + Ascσ sc (d − d ' ) Asc =
(d − d ' )σ sc
Équilibre des forces :
fe
MR
N u = Fbc + Ascσ sc − Astσ st ⇒ Ast = + Ascσ sc − N u
γ s ZR
 M1 − M R M R  1
Ast =  + − Nu 
 d − d' ZR  fe
γs
Dans le cas où Ast calculée est négative, cette section sera prise à la
section minimale Amin=0,23bdft28/fe (condition de non fragilité)
N<0 pour la traction et N>0 pour la compression
312
FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Une section est partiellement comprimée si:

L’effort normal est un effort de traction et le


centre de traction se trouve en dehors de la zone
comprise entre les armatures

Ou bien:

L’effort normal est un effort de compression et si


en 1ère approximation:
M S /G h
>
NS 6
313
FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des armatures
Armatures simples

En premier lieu on ne prévoit pas d’armatures comprimées:


 y1  1
On a: M 1S − Fb  d −  = 0 avec : Fb = by1σ b
 3 2
314
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des armatures
Armatures simples
α1 σb α1
On a: y1 = α1d ; β1 = 1 − et k = =
3 σ s 15(1 − α1 )
donc: kσ s
M 1 S − bα 1 d
2
β1 = 0
2
On pose: M 1S α1kβ1 tableaux ⇒ α1
µ1 = 2 =
bd σ s 2
σb y1 α 1σ s
= ⇒ σb =
σ s 15 (d − y1 ) 15(1 − α1 )
(on prend : σ s = σ s pour avoir la sec tion min des aciers)

315
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des armatures
Armatures simples

Si: σb < σb Pas d’armatures comprimées


Donc: 1
N s = Fb − Fs = by1σ b − Ast σ s
2
1
bα1dσ b − N s
Ast = 2
σs
avec: N<0 pour la traction et N>0 pour la compression
316
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des armatures
Armatures doubles

Si: σb > σb Prévoir des armatures comprimées Asc

on prend σ b = σ b et σ s = σ s
On calcule:
15σ b
α1 = y1 = α1d
15σ b + σ s On déduit:

Ainsi que: 15( y1 − d ')


σ 's = σb
y1
317
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des armatures
Armatures doubles
Le moment par rapport aux armatures inférieures:
y1 y1
M 1 = Fb (d − ) + F 's (d − d ' ) = Fb (d − ) + Ascσ 's (d − d ' )
3 3
Les armatures comprimées: y
M 1 − Fb (d − 1 )
Asc = 3
(d − d ' )σ 's
1 y1
M 1 − by1σ b ( d − )
Asc = 2 3 = A'
(d − d ' )σ 's
1

avec:
M1: le moment par rapport aux armatures inférieures.
318
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des armatures
Armatures doubles
L’équilibre des efforts:
N s = Fb + A's σ 's − Astσ s
Les armatures tendues:
Fb + Ascσ 's − N s
Ast =
σs
1
by1σ b + Ascσ 's − N s
Ast = 2 = A'2
σs
319
FLEXI0N COMPOSÉE- section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service

Calcul des contraintes

320
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des contraintes
Position de l’axe neutre:
yc: distance de l’axe neutre/au centre de pression C; compté positive
avec un effort de compression et négative en traction.
ea: distance du centre de pression C aux armatures tendues
C: distance du centre de pression C à la fibre la plus comprimée.
C= d-ea;
•Si Ns<0; C>0 ∀(C)
•Si Ns>0; C<0 si ea>d. ((C) à l’extérieur de la section)
C>0 si ea<d. ((C) à l’intérieur de la section)

pour la compression Ns>0.


pour la traction Ns<0.
321
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des contraintes

On a: yser est la distance entre l’axe


Neutre et la fibre la plus comprimée,
donc: yser=yc+C

Aussi on a le moment Ms par rapport au


CDG de la section rectangulaire :

Ms=Ns.hg=Ns[ea-(d-h/2)]
Ms h
donc: ea = + (d − )
Ns 2
322
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des contraintes
En écrivant le bilan des efforts appliqués à la section, on montre que
yc est solution de: 3
yc +ρyc+q=0
Avec:
ρ = −3c − (c − d ') (d − c )
90 A' 90 A
2
+
b b
Et
q = −2c −
3 90 A'
(c − d ') −
2 90 A
(d − c )2

b b
La solution de l’équation est obtenue par:  4 ρ 3

∆ = q + 
2

 27 
323
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des contraintes
Si: ∆<0 , calculer: 3q − 3
cos ϕ = →ϕ
2ρ ρ
→a=2 − ρ
3
Choisir la solution qui convient parmi les 3 solutions (yc):
y1 = a cos ϕ 
 3
y2 = a cos ϕ + 120° 
 3 
y3 = a cos ϕ + 240° 
 3 
324
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des contraintes

Si: ∆>0 :

On pose:

( )
1
t = 0,5 ∆ − q z =t 3

Et on aura:
ρ
yc = z −
3z

325
FLEXI0N COMPOSÉE-
section rectangulaire
Section partiellement comprimée
Etat Limite de Service
Calcul des contraintes

[ ]
On a: 3
+ 15 A(d − y ser ) + A' ( y ser − d ')
byser
I=
2 2

3 (yser=yc+C)
On pose:
+ 15[A' ( yser − d ') − A(d − y ser )]
N by ser
K= avec: S=
S 2
Alors:

σ b = Ky ser ≤ σ b et σ s = 15K (d − y ser ) ≤ σ s

326
Compression simple-calcul des poteaux
Définition de la compression simple
ou compression centrée
Un poteau est en compression simple si le centre de
gravité des armatures longitudinales coïncident avec celui
de la pièce et avec le point d’application de l’effort
normal de compression.
Il n’y a donc pas théoriquement de moment fléchissant
qui pourrait être engendré soit par excentrement de
l’effort normal, soit par une autre action (vent, poussée
des terres, …).
Dans le cas contraire, la pièce travaille en compression et
en flexion, il s’agit alors de la flexion composée.

327
Compression simple-calcul des poteaux
Définition de la compression simple
ou compression centrée

Dans la réalité, les poteaux sollicités en compression centrée


n'existent pas. En effet, en toute rigueur la transmission des efforts
poutre-poteau ne se fait jamais parfaitement à l'axe du poteau.

De plus, la réalisation du poteau implique des défauts : mauvaise


disposition des armatures, défauts localisés (nids de gravier, non
rectitude des poteaux…).

328
Compression simple-calcul des poteaux
Définition de la compression simple
ou compression centrée

329
Compression simple-calcul des poteaux
Définition de la compression simple
ou compression centrée
Néanmoins on considérera le poteau en compression centrée si:

1. le moment en tête de poteau (encastrement des poutres)


n'entraîne qu'une faible excentricité telle que:

330
Compression simple-calcul des poteaux
Définition de la compression simple
ou compression centrée

2. La qualité de l’exécution doit être telle que l’imperfection de


rectitude des poteaux puisse être estimée au plus égale à :

 1 
e ≤ Max 1 cm ; 
 500 
l: la longueur du poteau

3. L'élancement est limité à λ ≤ 70 (voir plus loin)

331
Compression simple-calcul des poteaux
EVALUATION DES CHARGES VERTICALES

Les charges verticales agissants sur les poteaux peuvent être

évaluées par application de la loi de dégression de charges

variables dans les bâtiments à étages (à voir plus tard) et en

admettant la discontinuité des différents éléments de planchers.

332
Compression simple-calcul des poteaux
EVALUATION DES CHARGES VERTICALES

Toutefois dans les bâtiments comportant des travées solidaires


supportées par deux files de poteaux de rive et une ou plusieurs files
de poteaux centraux, à défaut de calcul plus précis, les charges
évaluées en admettant la discontinuité des travées doivent être
majorées:
-de 15% pour les poteaux centraux dans le cas des bâtiments à 2
travées.
- de 10% pour les poteaux intermédiaires voisins des poteaux de
rive dans le cas des bâtiments comportant au moins trois rives.

333
Compression simple-calcul des poteaux

EVALUATION DES CHARGES VERTICALES

334
Compression simple-calcul des poteaux

COMBINAISONS D'ACTIONS A CONSIDERER

Les combinaisons d’actions sont celles définies pour l’E.L.U.

Dans les cas les plus courants, l’unique combinaison d’actions à


considérer est:

1,35 G+1,5 QB
QB: représente l’action des charges d’exploitation évaluée au niveau
considéré (en faisant application de la loi de dégression dans les
bâtiments à plusieurs étages, cf. plus tard).

335
Compression simple-calcul des poteaux

La longueur de flambement (Lf)

La longueur de flambement lf est évaluée en fonction de la longueur


libre l0 des pièces et de leurs liaisons effectives.

Longueur libre l0

La longueur libre l0 d’un poteau


appartenant à un bâtiment à étages
multiples est compté entre faces
supérieures de 2 planchers consécutifs
ou de sa jonction avec la fondation à la
face supérieure du premier plancher.

336
Compression simple-calcul des poteaux

La longueur de flambement (Lf)

Cas des poteaux isolés

• Lf = 2L0 si le poteau est libre à une extrémité et encastré à l’autre.

337
Compression simple-calcul des poteaux

La longueur de flambement (Lf)

Cas des poteaux isolés

•Lf = L0 si le poteau est articulé aux deux extrémités ou bien


encastré aux deux extrémités qui peuvent se déplacer l’une par
rapport à l’autre suivant une direction perpendiculaire à l’axe
longitudinal du poteau.

338
Compression simple-calcul des poteaux

La longueur de flambement (Lf)

Cas des poteaux isolés

si le poteau est articulé à une extrémité et encastré à


l’autre

339
Compression simple-calcul des poteaux

La longueur de flambement (Lf)

Cas des poteaux isolés

•Lf = L0/2 si le poteau est encastré aux deux extrémités avec nœuds
fixes.

340
Compression simple-calcul des poteaux

La longueur de flambement (Lf)

Cas des poteaux dans des bâtiments à étages multiples

•Lf = 0,7 L0 si le poteau est encastré dans un massif de fondation ou


bien assemblé à des poutres de plancher le traversant
de part en part, et ayant au moins la même raideur (E.I)
que lui dans le sens considéré.
•Lf=L0 dans les autres cas ( ex: poteaux de rive ou d’angle)

341
Compression simple-calcul des poteaux
La longueur de flambement (Lf)
Cas des poteaux dans des bâtiments à étages multiples

342
Compression simple-calcul des poteaux

L'élancement de λ

Lf
λ=
imin
avec imin: rayon de giration minimal

Définition du rayon de giration:

I xx
ixx =
B
Avec Ixx le moment d’inertie suivant l’axe xx et B la section du poteau

343
Compression simple-calcul des poteaux

L'élancement de λ

Section rectangulaire

Pour une section carrée

344
Compression simple-calcul des poteaux

L'élancement de λ

Section circulaire

345
Compression simple-calcul des poteaux

Détermination de la capacité portante

La justification des poteaux n'est réalisée qu'aux E.L.U.

On doit vérifier:

 Br . f c 28 fe 
N u ≤ N u lim =α +A 
 0,9γ b γs 
A : section des armatures longitudinales prises en compte dans le calcul
γb = 1,5
γ s = 1,15

346
Compression simple-calcul des poteaux

Détermination de la capacité portante

Br est la section réduite du poteau. Elle est obtenue en déduisant 1cm


aux dimensions réelles de la section sur sa périphérie:

347
Compression simple-calcul des poteaux

Détermination de la capacité portante

 Br . f c 28 fe 
N u ≤ N u lim =α +A 
 0,9γ b γs 
Lf
α: coefficient fonction de l’élancement mécanique λ λ=
imin

Si λ>70, on n’est plus dans le cas d’une compression centrée.


348
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Détermination de la capacité portante

 Br . f c 28 fe 
N u ≤ N u lim =α +A 
 0,9γ b γs 

•Si au moins la moitié de la charge est appliquée avant 90


jours α sera divisé par 1,1  α/1,1

•Si la majorité de la charge est appliquée avant 28 jours,


on prend la contrainte du béton fcj au lieu de fc28 et en
même temps α sera divisé par 1,2  α/1,2

349
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Détermination des armatures

Armatures longitudinales

 Br . f c 28 fe 
N u ≤ N u lim =α +A 
 0,9γ b γs 
On a:

 N u Br . f c 28  γ s
Asc ≥  − .
α 0,9γ b  f e

350
Compression simple-calcul des poteaux
Détermination des armatures
Armatures longitudinales
•Si λ ≤ 35 : Asc représente l'aire de toute les armatures longitudinales
à disposer sur tout le périmètre de la section considérée.
•Si λ > 35 : Asc représente l'aire des armatures qui augmente
efficacement la rigidité dans le sens où le moment d'inertie est le
plus faible:

Dans les poteaux carrés, il s’agit des aciers disposés dans les angles.
Dans les poteaux rectangulaires dont le rapport
des côtés est compris entre 0,9 et 1,1, on applique
la règle des poteaux carrés.
Dans les autres poteaux rectangulaires, il s’agit des aciers disposés
le long des grands côtés de la section.

351
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Détermination des armatures


Armatures longitudinales
Pourcentage d'armatures minimal
La section minimale d’acier à disposer est telle que:

Ascmin = 0,2 % de la section du béton avec ∅min = 12 mm

Ascmin =4cm2/m de longueur de paroi (périmètre)


avec ∅min = 12 mm

 0, 2 B
Asc min = Max  100
4 cm 2 / m de longueur de paroi

352
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Détermination des armatures


Armatures longitudinales
Pourcentage d'armatures maximal

De même, la section calculée doit rester inférieure à une section


maximale d’acier telle que:

Ascmax = 5% de la section totale

 0,2 B 
Max  100  ≤ Asc ≤
5B
  100
 4 cm ² m de longueur de paroi 

353
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Détermination des armatures

Armatures longitudinales

Récapitulatif:
Alors pour les armatures longitudinales nous avons trois cas :

1- Ascmin < Asc calculée < Ascmax ⇒ On ferraille avec Asc


calculée.
2- Asc calculée < Ascmin ⇒ On ferraille avec Ascmin
avec ∅min = 12 mm.
3- Asc calculée > Ascmax ⇒ On augmente la section du béton B et
on recalcule un nouveau Asc.
 N u Br . f c 28  γ s
Asc ≥  − .
α 0,9γ b  f e

354
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Détermination des armatures

Armatures transversales
Elles n'ont aucun rôle de résistance, le rôle principale c'est
d'empêcher le flambement des armatures longitudinales.

Diamètre Фt :

L'espacement entre deux cadres St:

a est la plus petite dimension de la pièce


355
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Détermination des armatures

Dispositions constructives

Les armatures transversales doivent être perpendiculaires aux


armatures longitudinales et en zone de recouvrement, le nombre
d'armatures transversales doit être supérieur ou égal à 3.
Les armatures transversales doivent former une ceinture continue
sur le pourtour du poteau.
Il faut maintenir par des étriers et des épingles les aciers situés en
dehors des angles si leur Ф est supérieur à 20 mm ou s'ils ont été pris
en compte dans les calculs.

356
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Détermination des armatures

Dispositions constructives

 pour la zone de recouvrement, la longueur de recouvrement lr


doit être supérieure à 50Фmax(on prend normalement lr = 50Фmax).
Section circulaire :

Section polygonale :

357
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Prédimensionnement des poteaux rectangulaires

Pour une section rectangulaire : 0<λ<70 on prend : λ=35

On a:

d’où:

358
Chapitre X : Compression simple-calcul des poteaux

Prédimensionnement des poteaux rectangulaires

359
L'effort tranchant

Généralités

360
L'effort tranchant
Généralités

•Les poutres soumises à I' effort tranchant sont justifiées


vis à vis de I'E.L.U.
•l'effort tranchant est équilibré par les armatures
transversales.
•La justification d'une section soumise à l’effort tranchant
concerne les armatures transversales d'âmes et la
contrainte du béton.

361
L'effort tranchant

Généralités

Effort tranchant pour une section en Té

On considère que seul l'âme résiste à l'effort tranchant:

362
L'effort tranchant

Contrainte tangentielle conventionnelle

L'effort tranchant fait glisser les plans les uns par rapport aux
autres, les plans perpendiculaires et les plans parallèles:

La contrainte tangente (contrainte de cisaillement) dans la section


où se produit l'effort tranchant sera donnée par l'équation suivante :

T .S T : l'effort tranchant.
τ= avec: S : Moment statique de la section.
b : la largeur de la section.
b.I I : le moment d'inertie de la section.

363
L'effort tranchant

Contrainte tangentielle conventionnelle

Cependant, le règlement admet par simplification le principe de la


contrainte tangente conventionnelle prise égale à:

Vu
τu =
b0 d
Avec:

Vu: la valeur de calcul de l’effort tranchant déterminé à partir de la


combinaison de calcul à l’E.L.U.
b0: la largeur de l’âme de la poutre, si cette largeur est variable, on
prendra la plus petite valeur
d: la hauteur utile de la pièce.
364
L'effort tranchant

Nécessité d'armatures transversales


Le béton par sa faible résistance à la
traction ne peut équilibrer les contraintes
de traction engendrées par l'effort
tranchant. Il est donc nécessaire de
renforcer cette insuffisance par des
armatures qui vont coudre ces fissures.
Leur disposition logique sera:

365
L'effort tranchant
Nécessité d'armatures transversales

Parce que leur efficacité reste la même et pour faciliter l'exécution;


les armatures sont souvent disposées suivant le 2ème cas.
On notera le ferraillage comme suit:
At = n . ∅
avec :
At : La quantité d'acier d'armature.
n : le nombre de brin.
∅ = le diamètre du brin en général ∅6 ou ∅8.
Exemple:
Nous avons :
At = 4 ∅8

366
L'effort tranchant
Justification des poutres sous sollicitations tangentes

Justification du béton
Si la section droite de la pièce est entièrement comprimée, et si la
contrainte vérifie la relation:
 0,06 f cj 
τ u ≤ min  ; 1,5MPa 
 γ b 
On doit appliquer les règles relatives aux poteaux.

Dans le cas contraire, on doit vérifier la relation:

τu ≤τu (contrainte tangente ultime limite


indiquée ci-après)

367
L'effort tranchant
Justification des poutres sous sollicitations tangentes

Justification du béton

•Cas d'armatures droites :

pour une fissuration peu préjudiciable.


 0,2 f c 28 
τ u ≤ min  ; 5MPa 
 γ b 
pour une fissuration préjudiciable ou très préjudiciable

 0,15 f c 28 
τ u ≤ min  ; 4 MPa 
 γ b 

368
L'effort tranchant
Justification des poutres sous sollicitations tangentes
Justification du béton

•Cas d'armatures inclinées :

 0,27 f c 28 
τ u ≤ min  ; 7 MPa 
 γ b 

quelle que soit la fissuration

Si: τu>τulimite  On doit augmenter les dimensions de la section.

369
L'effort tranchant

Justification des poutres sous sollicitations tangentes


Justification des Aciers

La section At des armatures d'âmes est donnée par :

At γ s (τ u − 0,3 f tj K )

b0 St 0,9 f e (cos α + sin α )
Avec:
b0: largeur de la poutre.
St: espacement de 2 cours successifs.
α: angle d’inclinaison des armatures avec l’axe de la poutre
(Si on utilise des cadres droits ⇒ sin α + cos α = 1.)

370
L'effort tranchant

Justification des poutres sous sollicitations tangentes


Justification des Aciers
K=0 : en cas de reprise de bétonnage ou lorsque la
fissuration est très préjudiciable
K=1 : dans les autres cas en flexion simple.
K=1+3σcm/fc28: dans les autres cas en flexion composée avec
compression avec σcm est la contrainte moyenne
du béton calculée sur la section totale supposée
non armée.
K=1-10σtm/fc28: dans les autres cas en flexion composée avec
traction avec σtm est la contrainte moyenne de
traction du béton calculée sur la section supposée
non armée.

371
L'effort tranchant

Justification des poutres sous sollicitations tangentes


Conditions complémentaires

Espacement St des cours d’armature

St ≤ min [0,9d ; 40 cm]


Section minimale d’armature transversale

At . f e
≥ 0,4 MPa
b.St

372
L'effort tranchant

Justification des poutres sous sollicitations tangentes

Conditions complémentaires

Dimension des armatures transversales

∅t ≤ min [h/35 ; ∅l ; b/10]


∅t : diamètre des armatures transversales
∅l : diamètre des armatures longitudinales
h : hauteur totale de la poutre
b : largeur de la poutre

373
L'effort tranchant

Calcul des dalles à l'effort tranchant

La contrainte tangente conventionnelle τu est définie comme pour


les poutres.

Il n’est pas nécessaire de prévoir une armature transversale d’effort


tranchant pour les dalles dans les cas suivants:

La dalle est bétonnée sans reprise de bétonnage sur toute son
épaisseur et la contrainte tangente τu vérifie: τu <0,05fc28

Ou bien:

La dalle comporte une reprise de bétonnage et les conditions


de la non application de la règle de couture sont respectées.

374
L'effort tranchant

Calcul des dalles à l'effort tranchant

Dans les autres cas, on dispose des armatures transversales calculées


suivant les règles relatives aux poutres en limitant les contraintes
tangentes limites τu à celles des poutres multipliées par le coefficient
suivant:
10h/3 si 0,15<h<0,30m
1 si h≥30 cm

où h est la hauteur totale de la dalle.

Aucune règle n’est donnée pour h≤15 cm, étant donné que les
éléments minces ne comportent usuellement pas d’armatures
d’efforts tranchant.

375
L'effort tranchant
Calcul des dalles à l'effort tranchant
Règle de couture

La « règle de couture » relative à l’E.L.U. doit être appliquée à tous


les plans sur lesquels s’exerce un effort tangent et en particulier en
présence de surfaces de reprise.

Cependant il est admis de ne pas appliquer la règle de couture aux


surfaces de reprise des pièces peu sollicitées lorsque toutes les
conditions suivantes sont satisfaites:
•La contrainte tangente ultime n’excède pas 0,35 MPa.
•Les charges sont uniformes et ne provoquent pas d’effet
dynamique.
•La contrainte normale éventuelle est une compression.
•La surface de reprise est traitée afin d’obtenir une rugosité
importante.

376
L'effort tranchant
Calcul des dalles à l'effort tranchant
Règle de couture
Les armatures de couture doivent être convenablement ancrées de
part et d’autres de ces plans avec un angle α compris entre 45° et 90°
et doivent satisfaire la condition suivante:
At f e
(cos α + sin α ) ≥ τ u − σ u
b0 St γ s
Avec
τu: contrainte de cisaillement
réelle et non conventionnelle.
σu: contrainte normale
concomitante avec τu,
comptée positive pour la
compression et négative pour
la traction.

377
L'effort tranchant

CALCUL PRATIQUE

Le calcul est mené à partir de l’appui, où se situent les efforts


tranchants maximaux.

Données :
- Les dimensions de la poutre
- L’effort tranchant Vu

Calcul de τu :
τu = Vu/bd

Nous vérifions si τu ≤ τu limite définie auparavant.


Si cette condition n’est pas vérifiée, il faut augmenter la largeur de la
poutre.

378
L'effort tranchant

CALCUL PRATIQUE

Choix d’une section transversale At

Le choix de la section transversale définit l’écartement st :

0,9. f e . At
St ≤
b.γ s (τ u − 0,3K . f tj )

Vérification des conditions complémentaires

379
L'effort tranchant

CALCUL PRATIQUE

Position du premier cadre

Le premier cours d’armatures transversales est disposé à St/2 du nu


de l’appui.

380
L'effort tranchant

CALCUL PRATIQUE

Répartition des cadres


On a la formule donnant St:

0,9. f e . At
St ≤
b.γ s (τ u − 0,3K . f tj )

Mais la méthode la plus fréquemment employée si la poutre est de


hauteur constante et les charges uniformément réparties est la
méthode forfaitaire de CAQUOT.

381
L'effort tranchant
CALCUL PRATIQUE
Méthode forfaitaire de Caquot
Cette méthode est applicable qu'aux poutres de section constante et
soumises à des charges uniformément réparties.
1°- On calcule St0
2°- On prendra l'espacement immédiatement inférieur à St0 dans la
série de Caquot suivante : 7-8-9-10-11-13-16-20-25-35-40.
On choisit les espacements successivement qu'on respectera autant
de fois en nombre entier compris dans la demi porté de la poutre ou
la porté d'une console.
Exemple : St = 9,68 cm →de la série on prend St = 9 cm
l/2 = 3,7 m → on place 4 espacements, par
exemple: 4x9, 4x10, 4x11, etc…
3°- Les cadres sont disposés symétriquement par rapport au milieu
de la poutre.
382
L'effort tranchant

Exemple

383
Actions et Descente de Charges
Généralités

Les différentes étapes d'un projet de béton armé sont les suivantes:

1. Analyse de la structure, modélisation

2. Détermination des actions ou bilan des charges

3. Descente de charges et combinaisons d'actions

4. Sollicitations (N, V et M)

5. Dimensionnement

6. Plans de coffrage et plans de ferraillage

384
Actions et Descente de Charges
Généralités

On appelle « descente de charges » l’opération qui consiste à


calculer, pour tous les éléments porteurs de la construction, les
charges qu’ils supportent au niveau de chaque étage jusque sur la
fondation.

Ainsi, la descente de charges a pour but l’évaluation des actions


de pesanteur permanentes et variables permettant le calcul:
Des poteaux ou des appuis.
De leurs fondations.

Pour cela, il faut donc d’abord considérer la nature et


l’importance des forces agissant sur les bâtiments.

385
Actions et Descente de Charges
Généralités

On distingue:
Les actions permanentes: poids des éléments et ouvrages
Les actions variables:
•Charges d’exploitation
•Charges climatiques (règles Neige et Vent: NV)
•Températures et retrait

Les actions accidentelles: séismes (règles parasismiques) et


incendies

Les charges à prendre en compte dans les calculs sont les charges
« caractéristiques ». Elles sont égales aux charges « nominales », à
l’exception des charges de vent normal des règles NV 65 qui sont
à majorer de 20% en ELU.
386
Actions et Descente de Charges

Charges permanentes

Les charges permanentes sont obtenues à partir des dimensions


géométriques des éléments et des ouvrages, déduites des plans de
coffrage et du poids volumique des matériaux les constituant.

Valeurs réglementaires:

La norme propose à titre de renseignement, des valeurs de charges


permanentes dues aux forces de pesanteur de quelques matériaux
de construction et des éléments constitutifs d’une construction tels
que maçonnerie, enduits, planchers, revêtements, etc.

387
Actions et Descente de Charges
Charges permanentes
Cloisons de distribution

• Elles sont assimilables à une charge répartie de 1 KN/m2 pour les


cloisons légères de poids inférieur à 2,50 KN/m ( cas des
bâtiments à usage d’habitation ou de bureaux). La valeur de la
charge est ramenée à 0,40 KN/m2 pour les cloisons très légères,
dont le poids linéique est inférieur à 1 KN/m.

• Dans les autres cas, les cloisons sont à compter telles que
prévues sur les plans ou telles que définies dans les documents
particuliers du marché (DPM).

388
Actions et Descente de Charges
Charges permanentes
Etanchéité

À titre d’exemple, l’étanchéité peut se composer de :


- Une forme de pente: 7 à 8 cm d’épaisseur, avec une charge
volumique de 2100 à 2200 kg/m3
-Un complexe étanche: 3 feutres bitumineux, avec une charge
surfacique de 8 à 10 kg/m2
-Une protection lourde: dallots en béton de 4 cm d’épaisseur, avec une
charge volumique de 2400 kg/m3

389
A titre de
renseignements,
nous donnons les
valeurs de
charges
permanentes
extraites
de la norme NF
P 06-004

390
Actions et Descente de Charges
Planchers

391
Actions et Descente de Charges
Planchers

392
Actions et Descente de Charges
Planchers

393
Actions et Descente de Charges
Planchers

394
Actions et Descente de Charges

Actions variables
Les actions variables sont généralement définies par les pièces du
marché en fonction de l’utilisation future des locaux. On est
appelé à faire attention aux changements de destination des
locaux durant la phase d’exploitation.

Charges d’exploitation

Les charges d’exploitation sont appliquées sur les planchers, leurs


valeurs sont fonction :
-Des surfaces auxquelles elles sont appliquées
-Des dégressions horizontales ou verticales retenues, liées aux
types et caractères des charges en cause
-De leur mode de prise en compte, etc.

395
Actions et Descente de Charges

Actions variables

Charges d’exploitation

Les valeurs de ces charges sont définies par la norme française NF


P06-001 en fonction de la nature des locaux et en fonction du type
d’utilisation.

Pour une surface de moins 1m2, c’est la valeur de la charge répartie


sur un mètre carré qui est à prendre en compte à moins qu’une
charge concentrée ne soit plus défavorable.

396
Actions et Descente de Charges
Actions variables
Charges d’exploitation en fonction de la nature des locaux

397
Actions et Descente de Charges
Actions variables

Charges d’exploitation en fonction de la nature des locaux

398
Actions et Descente de Charges
Actions variables
Charges d’exploitation en fonction du type d’utilisation

399
Actions et Descente de Charges
Actions variables
Charges d’exploitation en fonction du type d’utilisation

400
Actions et Descente de Charges
Actions variables
Charges d’exploitation en fonction du type d’utilisation

401
Actions et Descente de Charges
Prise en compte des charges d’exploitation
Dégression horizontale des charges d’exploitation

Dans certains cas, la valeur de base est susceptible d'un coefficient de


dégression horizontal (réduction pour grandes surfaces ou majoration
pour faibles surfaces). Ainsi, la norme NFP06-001 permet une
dégression de 1 à 0,8 des charges pour les locaux de 15 à 50 m2 et une
augmentation éventuelle pour des locaux de 0 à 15 m2.

402
Actions et Descente de Charges
Prise en compte des charges d’exploitation
Dégression verticale des charges d’exploitation
Pour le bâtiment à étages, il n’est pas à prévoir que les surcharges
soient appliquées simultanément avec l’intensité maximale.

Ainsi, cette loi de dégression ne s’applique qu’aux charges


d’exploitation, et aux bâtiments à grand nombre de niveaux
(normalement comportant plus de cinq étages) où les occupations
peuvent être considérées comme indépendantes. Cette dégression
n’est pas commuable avec celle de grandes surfaces (dégression
horizontale).

Cette réduction n’est applicable que pour les locaux autres que
commerciaux et industriels. Pour les bureaux, la dégression ne
s’applique que sur la part de charge d’exploitation au-delà de
1KN/m2.
403
Actions et Descente de Charges
Prise en compte des charges d’exploitation
Dégression verticale des charges d’exploitation
D’autre part, cette loi n’est pas applicable pour les hôpitaux,
locaux scolaires, archives, boutiques, magasins, salles de
spectacle, lieux publics, entrepôts, ateliers et garages.
Loi de dégression de base
Soit:
Qo : la valeur de référence pour le toit ou la terrasse couvrant le
bâtiment.

Qi :la valeur de référence pour le plancher de l'étage «i», la


numérotation étant effectué à partir du sommet.

Qri: la fraction de la charge de l'étage « i » à laquelle on n'applique pas


la loi de dégression. Elle est égale à 1 KN/m2 pour les locaux de
bureaux et à 0 pour les autres.
404
Actions et Descente de Charges
Prise en compte des charges d’exploitation
Dégression verticale des charges d’exploitation

Au fait, à partir de i=5 on a la même


dégression de coefficient (3+i)/2i

405
Actions et Descente de Charges
Prise en compte des charges d’exploitation
Dégression verticale des charges d’exploitation

Lorsque la charge d'exploitation de référence est la même pour tous


les étages, cette loi revient à prendre :

- sous le toit ou la terrasse : Qo


- sous le premier étage à partir du haut : Qo + Q1
- sous le deuxième étage à partir du haut : Qo+ 1,9 Q + 0,1 Qr
- sous le troisième étage à partir du haut : Qo + 2,7 Q + 0,3 Qr
- sous le quatrième étage à partir du haut : Qo + 3,4 Q + 0,6 Qr
- sous le cinquième étage à partir du haut : Qo + 4,0 Q + 1,0 Qr
- sous le sixième étage à partir du haut : Qo + 4,5 Q + 1,5 Qr
-sous le septième étage à partir du haut : Qo + 5 Q + 2 Qr
3+ n n n
Et pour tous les étages suivants: Q0 + ∑ (Qi − Qri ) + ∑ Qri
2n i =1 i =1

406
Actions et Descente de Charges
Prise en compte des charges d’exploitation
Dégression verticale des charges d’exploitation
Le cas des Immeubles à usage de logement

407
Actions et Descente de Charges
Surface de chargement à prendre en compte
Sur une dalle
Pour les charges permanentes, on prend en compte la charge sur la
totalité de la surface de la dalle. Il en est de même pour les charges
d’exploitation, sauf application éventuelle de la dégression
horizontale.

Sur une poutre

On répartit les charges des dalles en dessinant des lignes de partage


situées à leur mi-portée. Pour des dalles dites sur 4 appuis, on
dessine des lignes à 45° à partir des angles.

408
Actions et Descente de Charges
Surface de chargement à prendre en compte
Sur une poutre

Appuis des panneaux:


•ABCD sur deux côtés
•DLNM sur deux côtés
•CGFE sur quatre côtés
•IFGH sur quatre côtés
•IJKF sur trois côtés
409
Actions et Descente de Charges
Surface de chargement à prendre en compte

Sur un poteau

Pour les dalles et les poutres continues, on doit tenir compte de la


valeur des réactions d’appui due à l’hyperstacité .
À défaut de calcul précis, le BAEL propose une majoration
forfaitaire de 10% pour un appui intermédiaire voisin d’un appui de
rive:

et de 15% lorsque cet appui intermédiaire est entre deux travées de


rive (2 travées et 3 appuis) sans diminution des appuis de rive.

410
Actions et Descente de Charges
Surface de chargement à prendre en compte

Sur un voile

Les charges à prendre en compte sur un voile résultent des réactions


d’appui des dalles et poutres qui prennent appui dessus. Pour des
poutres continues, il faut tenir compte de la valeur de la réaction
d’appui dû à l’hyperstacité.

On peut comme pour les poutres, prendre la répartition à 45° des


surfaces concernées de dalle.

On n’oubliera pas de prendre en compte le poids propre du voile


pour la vérification en pied de voile.

411
Actions et Descente de Charges

Sollicitations

Dans la justification de calcul relative à l’équilibre statique de


résistance et à la stabilité de forme, on prend en compte les actions
totales pondérées ci-dessous:

•G : charges permanentes (Gmax favorables et Gmin défavorables)


•QB : charges d’exploitation des bâtiments
•W : action de vent
•Sn: action de la neige

On considère dans la justification des éléments les combinaisons


suivantes:

412
Actions et Descente de Charges
Sollicitations
Vérification des états limites ultimes

Avec Ψ0=0,77 pour tous les locaux à l’exception des archives et des
parcs de stationnement pour lesquels sa valeur est de 0,9.

413
Actions et Descente de Charges

Sollicitations

Vérification des états limites de service

Lorsque l’action de base est la neige, pour une altitude > 500 m,
cette valeur est à majorer de 10%.

414
Actions et Descente de Charges

Prédimensionnement des structures

Avant d’effectuer la descente de charges, il faut estimer le poids


propre de la structure, d’où la nécessité d’un prédimensionnement
des éléments constitutifs du plancher.

On se propose quelques formules permettant d’avoir un ordre de


grandeur des dimensions des éléments du plancher.

415
Actions et Descente de Charges
Prédimensionnement des structures

Dalle pleine sur deux appuis

≥l/20
≥l/
•Travée isostatique: h≥l/
≥l/30
≥l/ à l/35
•Travée continue: h≥l/ l/

416
Actions et Descente de Charges
Prédimensionnement des structures

Dalle pleine sur 4 appuis

Prenons: α=lx/ly

417
Actions et Descente de Charges
Prédimensionnement des structures

Poutres ( de la structure porteuse)


≥l/10
≥l/
Travée isostatique: h≥l/
≥l/16
≥l/
Travée continue: h≥l/
Souvent pour les poutres porteuses
≥l/12
≥l/
principales continues on prend h≥l/
Dalles en hourdis creux
≥l/22,5
≥l/
h≥l/

l : portée des poutrelles


consoles
À considérer comme une poutre de portée double de celle de la
console.
418
Actions et Descente de Charges
Prédimensionnement des structures
poteaux

Lf Nu 0,9.γ b
a= et bp . + 0,02
α f c 28 (a − 0,02)
.2 3
λ
(voir le chapitre de la compression centrée)

Voiles
h≥0,15 à 0,20 m
Escaliers

≥l/28
≥l/
h≥l/ (h est la hauteur de la paillasse)
avec l portée entre 2 points d’appui
419
Fondations superficielles
Généralités

Définition

Les fondations sont des ouvrages de transition destinés à


transmettre au sol dans de bonnes conditions les charges
permanentes et les charges variables d’une construction. Elles
servent donc à la transition entre les éléments porteurs de la
structure et le sol.

Elles constituent une partie essentielle de l’ouvrage puisque de


leur bonne conception et réalisation découlent la bonne tenue de
l’ouvrage.

420
Fondations superficielles
Généralités
Stabilité des fondations

Les fondations doivent être stables, c’est-à-dire qu’elles ne doivent


donner lieu à des tassements que si ceux-ci permettent la tenue de
l’ouvrage. Des tassements uniformes sont admissibles dans
certaines mesures mais des tassements différentiels sont rarement
compatibles avec la tenue de l’ouvrage.

Il est nécessaire d’adapter le type et la structure des fondations à la


nature du sol qui va supporter l’ouvrage : l’étude géotechnique a
pour but de préciser le type, le nombre et la dimension des
fondations nécessaires pour fonder un ouvrage sur un sol donné.

421
Fondations superficielles
Généralités
Différents types de fondations
Des fondations superficielles sont réalisées lorsque les couches de
terrain susceptibles de supporter l’ouvrage sont à une faible
profondeur.

Lorsque ces couches sont à une grande profondeur, des fondations


profondes devront être réalisées.
Nous n’étudions dans ce chapitre que les fondations superficielles,
c’est-à-dire les fondations dont la profondeur n’excède pas en général
2 à 3 mètres.

Nous distinguons :
- Les semelles isolées sous poteaux
- Les semelles continues (ou filantes) sous les murs.
422
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Notations

423
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Dimensions minimales-maximales

Une fondation superficielle aura une largeur minimale de 40 cm


et une hauteur de rive minimale de 20 cm.
Son piédroit sera au minimum de 6 Ø + 6 cm, où Ø est le
diamètre des aciers.

424
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

Solutions en fonction du type de porteurs


En fonction du type de porteur on adoptera soit une semelle filante
sous un voile soit une semelle isolée sous un poteau.

425
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

Réaction du sol
La réaction du sol sous une structure peut être le plus souvent
caractérisée par une valeur ultime qu.

La valeur de qu est calculée à partir des résultats d’essais


géotechniques du sol de fondation (essais de laboratoire ou in situ).
Le dimensionnement des fondations est effectuée à partir d’une
valeur appelée contrainte de calcul q.

La contrainte de calcul q est la plus petite (donc la plus défavorable)


des 2 valeurs :
- qu/2
- celle qui dispense de tenir compte des tassements différentiels
dans la structure.

426
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

Réaction du sol

Le rapport de sol, établi par le bureau d’étude de sol en vue d’une


construction, a pour objet notamment de préciser la valeur de la
contrainte de calcul q.

La contrainte de calcul peut être déduite de l’expérience acquise sur


des réalisations existantes voisines pour un sol et un ouvrage
donnés.

427
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

Réaction du sol
A titre indicatif, le tableau suivant donne l’ordre de grandeur des
contraintes de calcul q admises en fonction de la nature du sol, en
l’absence de tout problème particulier.

428
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

Actions et sollicitations

Les fondations sont généralement calculées à l’ELU pour le


ferraillage. La combinaison d’actions à envisager est donc :

429
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

Méthode des bielles comprimées


D’une manière générale, les fondations superficielles sont des
pièces massives et peu élancées et ne se prêtent pas à l’application
des méthodes de calculs classiques telles que nous les avons
développées pour les poutres par exemple.

La méthode la plus simple et la plus couramment utilisée est la


méthode des bielles.

430
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

Méthode des bielles comprimées


Hypothèses
Cette méthode suppose que la pièce est massive et que la répartition
des contraintes sous la semelle est uniforme.
La semelle est massive si sa hauteur totale est telle que :

et

De plus le dosage minimal du béton doit être de 300 kg/m3.

431
Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

Méthode des bielles comprimées

La théorie des bielles comprimées envisage la transmission des


efforts par l’intermédiaire de « bielles comprimées »:

Les efforts de la structure (poteau ou mur) sont transmis jusqu’au sol


par l’intermédiaire d’une semelle rigide par une succession de bielles
de béton. Ces bielles qui travaillent en compression, sont inclinées.

Les aciers reprennent les efforts qui tendent à écarter les bielles. Les
aciers inférieurs sont donc sollicités en traction.

432
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Méthode des bielles comprimées

La réaction exercée par le sol équilibre l’effort P apporté par la


structure. Cette réaction du sol se décomposé en une compression de
la bielle dFC et une traction de l’armature dNs.
433
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Méthode des bielles comprimées
Calcul des armatures
La contrainte au sol est, pour une longueur
de semelle de 1 m :

La réaction exercée par le sol sur une


tranche de dx.1 m est :

(1)

434
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Méthode des bielles comprimées
Calcul des armatures
dR se décompose en une compression
dans la bielle dFC et une traction dans
l’armature dNs:

donc :

En remplaçant dR par sa valeur en (1):

435
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Méthode des bielles comprimées
Calcul des armatures
D’où la force de traction dans l’armature :

C’est l’équation de la variation de Ns le


long des armatures transversales.

436
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Méthode des bielles comprimées
Calcul des armatures
L’effort Ns est maximal lorsque la dérivée de cette équation du
2ème degré (parabole) est nulle, c’est-à-dire lorsque :

d’où:

437
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Méthode des bielles comprimées
Calcul des armatures
La contrainte limite de traction dans l’acier
étant σs , la section d’armatures
transversales par mètre de semelle est donc
:

Triangle OMC  h0/d=(B/2)/[(B-b)/2]

donc:

438
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle filante sous un mur

Pour ce type de semelle,


la seule dimension
horizontale à déterminer
est la largeur de la
fondation, la longueur
étant celle du mur à
supporter.

439
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

Semelle filante sous un mur


Appelons:
N: la charge totale à transmettre au sol par mètre linéaire dans le sens
longitudinal du mûr à l’ELU ou à l’ELS, cette charge comprend:

Le poids de 1m du mur et de la semelle


Les charges permanentes agissant sur 1m du mur.
Les charges d’exploitation agissant sur 1m du mur.

(pas de tassement)

440
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle filante sous un mur

La condition des semelles rigides nous impose :

Des essais ont montré que si cette règle est vérifiée, il n’est pas
nécessaire de vérifier les conditions de poinçonnement, de
compression maximale du béton dans les bielles, de cisaillement
maximale du béton.
De plus, cette règle nous dispense d’armer la semelle à l’effort
tranchant par des cadres, étriers ou épingles.

441
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle filante sous un mur

Pour la hauteur e du bord libre:


e ≥ max{15 cm; 12Ø+6cm}

avec: Ø diamètre des armatures exprimé en cm

On dispose en général sous la semelle d’un béton de propreté d’au


moins de 5 cm d’épaisseur et de dosage minimal de 150 kg de
ciment/m3 de béton.

442
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle filante sous un mur
Aciers transversaux
Lorsque la fissuration est peu nuisible (en terrain sec), la section
d’armatures transversales (principales) par mètre de semelle vaut:

N u ( B − b)
AS =
8.d .σ s
Lorsque la fissuration est préjudiciable (en terrain humide), la
section d’acier calculée précédemment est majorée forfaitairement
de 10 %.

Lorsque la fissuration est très préjudiciable (en présence d’eau


agressive), la section d’acier est majorée de 50 %.
443
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle filante sous un mur
Aciers transversaux
Les barres doivent être suffisamment ancrées, pour cela elles peuvent
être munies de crochets ou non.
Pour déterminer la longueur des barres, en pratique on compare la
longueur de scellement ls à B:
ls >B/4, il faut prévoir des crochets d’ancrage
B/8<ls <B/4, un ancrage droit des barres est suffisant (sur tout B)
ls <B/8, les barres sont arrêtées comme indiqué:

Φ fe
ls = × ≈ 40Φ
4 τs

444
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle filante sous un mur

Aciers longitudinaux

Les armatures principales seront complétées par des armatures de


répartition (ou armatures longitudinales), parallèles à l’axe
longitudinales du mur et dont la section totale pour la largeur B aura
pour valeur:

As B
Al ≥
4

445
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle rectangulaire sous un poteau rectangulaire
Dimensions de la semelle
Appelons:
N: la charge totale à transmettre au sol à l’ELU et à l’ELS.

a et b: les dimensions du poteau (a ≤ b)


A et B: les dimensions de la semelle à sa base

446
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle rectangulaire sous un poteau rectangulaire
Dimensions de la semelle
Nous devons avoir:

A.B.σ sol ≥ N
En général, les dimensions de la semelle sont déterminées de telle
sorte qu’elles soient homothétiques à celles du poteaux, c’est-à-
dire :
A B
=
a b
Dans ce cas on aura:
b N
B≥ .
a σ sol
447
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle rectangulaire sous un poteau rectangulaire
Dimensions de la semelle

On distingue deux hauteurs utiles da et db données par:


da ≥ (A-a)/4 et db ≥ (B-b)/4
da et db doivent respecter:
(B-b)/4≤(da et db)≤A-a
et on a: (db-da) = (Øa+Øb)/2 ≈ 0,02m

448
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle rectangulaire sous un poteau rectangulaire

Dimensions de la semelle

La hauteur totale de la semelle doit vérifier:


h ≥ max (da, db) +0,05 (m);

La hauteur e du bord libre doit vérifier:


e ≥ max{15 cm; 12Ø+6cm}

avec: Ø diamètre des armatures exprimé en cm

449
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle rectangulaire sous un poteau rectangulaire

Ferraillage
De la même façon, si on prend la semelle de chaque coté
indépendamment de l’autre coté, par la méthode de bielle on a du
coté de B, le point O1 étant l’origine des bielles:
B B −b
=
hb db
du coté de A on aura le point O2 comme origine des bielles :

A A−a
=
ha da
450
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle rectangulaire sous un poteau rectangulaire

Ferraillage

Pour le calcul des aciers, on admet de calculer successivement la


semelle dans chacune des deux directions.
La section d’acier Asa qui correspond aux aciers parallèles au côté
de longueur A est égale à:
N u ( A − a)
ASa =
8d a σ s
La section d’acier Asb qui correspond aux aciers parallèles au côté
de longueur B est égale à:
N u ( B − b)
ASb =
8d b σ s

451
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle rectangulaire sous un poteau rectangulaire

Ferraillage

Ces armatures seront réparties uniformément suivant 2 directions A


et B, les armatures parallèles au grand côté (si : B>A cela serait
Asb) constitueront le lit inférieur du quadrillage.

Ces armatures s’étendent dans chaque direction arrivant ou non aux


extrémités , munies ou non de crochets par application des règles
données auparavant, en comparant la langueur de scellement ls à
celle de A et celle de B.

452
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle circulaire sous un poteau circulaire
La semelle circulaire sous pilier circulaire constitue un tronc de cône,
et peut être armée par un quadrillage de 2 nappes perpendiculaires ou
par des cerces.

453
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle circulaire sous un poteau circulaire

N: la charge à transmettre au sol


D: diamètre de la semelle
Dp: diamètre du poteau

On doit avoir:
Π.D ²
.σ sol ≥ N
4
donc:
N
D ≥ 1,13
σ sol D − Dp
d x ou d ≥
4
454
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle circulaire sous un poteau circulaire
Lorsque la semelle est armées par deux nappes perpendiculaires on a:
e ≥ max{15 cm; 12Ø+6cm}
Lorsqu’elle est armée par des cerces, on a:
e = m.Ø + 3.(m-1)
avec
m: le nombre de cerces
Ø et e sont en cm.
Dans ce dernier cas, on dispose généralement des
armatures verticales liées aux cerces, qui
assurent pendant le bétonnage, le maintien des
cerces en place

455
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle circulaire sous un poteau circulaire
Armatures constituées par 2 nappes de barres orthogonales
L’origine des bielles se détermine comme dans le cas des semelles
rectangulaires.
Section des armatures du lit inférieur:
N (D − d )
A1 =
3 .π .d x .σ s
Section des armatures du lit supérieur:
N (D − d ) dx
A2 = = A1 .
3 .π .d y .σ s dy
456
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle circulaire sous un poteau circulaire
Armatures constituées par 2 nappes de barres orthogonales
Les armatures seront munies des crochets et disposées comme suit:
• si D≤1m, on admet que l’effort est uniformément réparti et on
dispose les barres avec un écartement constant dans chaque
direction, toutefois, comme les barres situées aux extrémités sont
souvent trop courtes, pour être efficaces, on ne prend pas en compte
dans la valeur trouvée pour A1 (ou A2) les 2 barres d’extrémité que
l’on considère comme des barres de répartition

457
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle circulaire sous un poteau circulaire
Armatures constituées par 2 nappes de barres orthogonales
• si 1m<D<3m, alors on divise les deux diamètres perpendiculaires
en 3 parties égales, et on place:

oDans la zone centrale: 0,50 A1 et 0,50 A2


oDans chaque zone latérale: 0,25 A1 et 0,25 A2

458
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle circulaire sous un poteau circulaire
Armatures constituées par 2 nappes de barres orthogonales
•Si D> 3 m, alors on divise les 2 diamètres perpendiculaires en 5
parties égales, et on place:

oDans la zone centrale: 0,30 A1 et 0,30 A2


oDans chaque zone intermédiaire: 0,25 A1 et 0,25 A2
oDans chaque zone latérale: 0,10 A1 et 0,10 A2

459
Chapitre XIII: Fondations superficielles
DIMENSIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES
Semelle circulaire sous un poteau circulaire
Armatures constituées par des cerces
La section totale As des
cerces devra avoir une
valeur:

N (D − Dp )
As =
6.π .d .σ s
à disposer en un ou plusieurs lits

460
Calcul des Dalles

Définition

Une dalle est un élément horizontal, généralement de forme


rectangulaire, dont une des dimensions (l’´epaisseur h) est petite
par rapport aux deux autres (les portées lx et ly). On désigne par lx
la plus petite des portées.
On s’intéresse au rapport α des portées lx et ly (α =lx /ly)
Dans le cas courant où il n’y a pas d’appareil d’appuis, les portées
sont définies entre nus intérieurs des poutres ou des voiles
porteurs.

461
Calcul des Dalles
Coffrage
Généralement l’épaisseur d’une dalle est fixée de manière à
satisfaire les conditions d’isolation phonique.

Les problèmes de coupe feu imposent également des épaisseurs de


l’ordre de 7 cm pour 1 heure et de 11 cm pour 2 heures

462
Calcul des Dalles
Coffrage

Nous pouvons utiliser pour pré-dimensionner les dalles le tableau


suivant :

463
Calcul des Dalles
Épaisseur minimale d’une dalle
Conditions relatives à la flèche
Dans les bâtiments, la flèche admissible dépend des éléments portés
(cloisons, revêtement…), les règles BAEL admettent qu’il n’est pas
indispensable de procéder au calcul des flèches si les conditions
suivantes sont réalisées.
1. Soit Mox, Moy les moments maximaux en travée par bande de
largeur unité dans le sens lx et ly de la dalle supposée
simplement appuyées,
Mt le moment maximal tenant compte de la continuité dans le
sens lx (la portée principale).

On doit avoir:
h Mt
≥ avec M t ≥ 0,75M ox
l x 20M ox
464
Calcul des Dalles
Épaisseur minimale d’une dalle
Conditions relatives à la flèche

2. A étant la section des armatures tendues par bande de


largeur b, d leur hauteur utile, fe leur limite d’élasticité.
Soit ρ=A/(bd), on doit avoir:

A 2
ρ= ≤
bd f e fe en MPa

465
Calcul des Dalles
Épaisseur minimale d’une dalle
Condition relative au poinçonnement
Sous l’action d’une force localisée, il y’a lieu de vérifier la
résistance des dalles au poinçonnement par effort tranchant.
Cependant, en présence d’une charge localisée éloignée des bords de
la dalle, on admet qu’aucune armature d’effort tranchant n’est
acquise si la condition suivant est vérifiée:

Qu ≤ 0,045uc × h0 × f cj
Qu: charge localisée à l’ELU
h: épaisseur de la dalle
uc :périmètre du contour au
niveau du feuillet moyen

466
Calcul des Dalles
Épaisseur minimale d’une dalle
Condition relative au non-emploi d’armatures comprimées
La hauteur utile correspondant à la direction du plus grand
moment fléchissant doit être telle que le moment résistant du
béton soit supérieur ou égal au moment sollicitant

Rappel :
M R = µ1.b.d .σ bc 2

µ1 = 0,8.α1.(1 − 0,4α1 )
ε bc 3,5
α1 = =
ε bc + ε es 3,5 + ε es
467
Calcul des Dalles

Épaisseur minimale d’une dalle

Condition relative au non-emploi d’armatures d’effort tranchant

Les règles BAEL admettent qu’aucune armature d’efforts tranchants


n’est requise si les conditions suivantes sont remplies:
La pièce concernée est bétonnée sans reprise sur toute son
épaisseur
La contrainte tangente τu est au plus égale à 0,05 fcj

τu≤0,05 fcj

468
Calcul des Dalles

Types de dalles

Pour les dalles rectangulaires, on définit les portées mesurées entre


nus des appuis: lx et ly avec lx ≤ly et le rapport α=lx/ly

Suivant la nature de leurs appuis, on peut distinguer :


Les dalles portant dans une direction.
Sont considérées comme telles :
les dalles rectangulaires appuyées sur deux côtés et comportant
un ou deux bords libres.
les dalles rectangulaires appuyées sur quatre côtés dont α ≤ 0,4.

Les dalles portant sur deux directions, ce sont les dalles


rectangulaires appuyées sur 4 cotés dont 0,4<α ≤ 1

469
Calcul des Dalles

Dalles simplement appuyées portant dans un seul sens


Ces dalles sont calculées comme des poutres dans le sens de la petite
portée. Nous sommes donc ramenés à l’étude d’une poutre
rectangulaire de hauteur h, de largeur 1 mètre, et de portée lx.

La dalle porte alors dans un seul sens et le moment de flexion, dans


le cas d’une dalle uniformément chargée est :
2
pl x
M ox =
8
Nous déterminons la section d’aciers longitudinaux Ax (aciers
principaux) à partir du moment de flexion.
Les aciers sont déterminées par mètre linéaire de longueur de dalle :
Ax/ml.

470
Calcul des Dalles

Dalles simplement appuyées portant dans un seul sens

Dans le sens de la grande portée ly, il faut disposer des armatures de


répartition dont la section par unité de largeur est évaluée
forfaitairement au quart de la section des aciers principaux:
Ay =Ax/4

471
Calcul des Dalles

Dalles continues portant dans un seul sens

De la même façon, la dalle est calculée comme une poutre-dalle de

largeur unitaire, mais dans ce cas, on appliquera la méthode

forfaitaire ou la méthode de Caquot pour déterminer les moments

de continuité (les chapitres suivants).

472
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux sens et
articulée sur ses contours
Dans ce cas, il faut tenir compte du fait que la
dalle porte dans les 2 directions et calculer les
moments Mox et Moy qui agissent par bande de
largeur unité dans les deux directions lx et ly au
centre du panneau.
Les moments fléchissant développés au centre du
panneau ont pour valeur:
•dans le sens de la petite portée: Mox=µx . p . lx2
•dans le sens de la grande portée: Moy=µy.Mox

Les coefficients µx et µy sont fonction de


α=lx/ly et de ν.

Rappel: On a ν=0 à l’ELU et ν=0,2 à l’ELS.


473
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux sens et
articulée sur ses contours

474
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux sens et
articulée sur ses contours

475
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux sens et
articulée sur ses contours

476
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux sens et
articulée sur ses contours

Les valeurs maximales (sur appui) de l’effort tranchant sont


données par:

pl x l y4 pl yl x4
Vx = et Vy =
2 l x4 + l y4 2 l x4 + l y4
On commence par vérifier les conditions relatives au non-emploi
d’armatures d’effort tranchant,
Dans le cas où ces conditions ne sont pas vérifiées, on augmentera
l’´epaisseur de la dalle (pour diminuer τu).
Si cette solution n’est pas envisageable, on placera des aciers
transversaux comme dans une poutre.

477
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux
sens et sur appuis continus

Dans la réalité, les dalles en BA ne sont pas articulées sur leurs


contours.

Elles sont appuyées soit par des éléments continus avec lesquels
elles forment monolithe (nervures ou poutre en BA), soit par des
murs sur lesquels elles reposent.

Dans ce cas on prend en compte un moment d’encastrement, qui


permet de diminuer dans une certaine mesure la valeur des moments
en travée déterminés pour la dalle articulée .

478
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux
sens et sur appuis continus
Pour le calcul une dalles rectangulaire encastrée, quelque soit son
élancement α, on commence par déterminer, par la méthode
précédente, les moments de flexion qui s’y développerait si elles
étaient articulées sur leurs contours.

Ces moments en travées sont réduits selon les conditions


d’encastrement (voir tableau suivant).

Pour tenir compte de la continuité, les moments d’encastrement


sur les grands et les petits côtés sont évalués en fonction des
moments fléchissant maximaux M0x calculés selon l’hypothèse
de l’articulation.

479
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux
sens et sur appuis continus

Lorsqu’il s’agit de la portée principale lx, si on désigne par:


M0x: le moment maximal calculé dans l’hypothèse de l’articulation
Mw et Me: les valeurs absolues prises en compte pour les moments
sur appuis à gauche et à droite.
Mt: le moment maximal considéré en travée suivant la portée lx.

La relation suivante doit être vérifiée:

Mw + Me
Mt + ≥ 1,25M OX
2
Sans aller au-delà de Mox

480
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux
sens et sur appuis continus

Les valeurs des moments sur appuis sont prises égales à :


- 0,15 M0 dans le cas d’un encastrement faible, c’est-à-dire pour
une dalle simplement appuyée (cas d’un panneau de rive de dalle
sur une poutre).
- 0,30 M0 dans le cas d’un encastrement partiel (cas d’un panneau
de rive de dalle sur un voile béton).
-0,50 M0 dans le cas d’une dalle continue (cas d’un panneau
intermédiaire de dalle sur une poutre ou sur un mur).

Le moment sur l’appui continu commun à deux panneaux est le


plus grand en valeur absolue des moments déterminés pour chacun
des deux panneaux.

481
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux
sens et sur appuis continus
En général, on obtient la répartition suivante:

May doit être égal, par


continuité au moment Max

482
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux
sens et sur appuis continus
En admettant que les conditions d’appui soient les mêmes sur
l’ensemble du contour de la dalle, et en désignant par Ma1, Ma2, Ma3,
etc., les moments en rive 1 et sur les appuis intermédiaires 2, 3, etc.
du sens x , on doit retenir pour les moments sur appuis du sens y les
valeurs indiquées sur la figure:

Toutefois, il faudrait calculer Mty comme si les


moments sur appuis sont pris égaux à May.
483
Calcul des Dalles
Dalle uniformément chargée portant dans deux
sens et sur appuis continus

Exemple:

484
Calcul des Dalles

DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES

Condition de non fragilité

Dans le cas des dalles cette condition est énoncée comme suit :
Soit P0 le taux d’armatures (P0 est le rapport du volume des aciers à
celui du béton) défini de la façon suivante :
0,0012 s’il s’agit de ronds lisses (Fe E 215 ou Fe E 235)
0,0008 s’il s’agit de barres HA Fe E 400 ou de TS ∅ > 6 mm
0,0006 s’il s’agit de barres HA Fe E 500 ou de TS ∅ ≤ 6 mm

485
Calcul des Dalles

DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES

Condition de non fragilité


lx et ly sont les dimensions de la dalle (lx ≤ ly)
Px et Py les taux minimaux d’acier en travée dans le sens «x» et dans
le sens «y».
Les taux minimaux d’acier px dans le sens «x» et py dans le sens «y»
doivent satisfaire les inégalités suivantes :
3 −α
Px ≥ P0 et Py ≥ P0
2
lx
où α=
ly

(En multipliant Px et Py par bh, nous aurons Ax min et Ay min)

486
Calcul des Dalles
DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Dispositions des armatures longitudinales
Le diamètre des barres employées comme armatures de dalles doit
être au plus égal au dixième de l’épaisseur totale de la dalle.

Les armatures disposées suivant deux directions perpendiculaires


sont telles que le rapport de la section armant la direction moins
sollicitée (armatures de répartition suivant ly) à celle armant la
direction orthogonale (armatures principales suivant lx) est
supérieur ou égal à :
- 1/3 si les charges appliquées comprennent des efforts
concentrés
-1/4 dans le cas contraire.

Les barres // à la direction du petit côté lx sont placés en dessous.

487
Calcul des Dalles
DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Espacements

L’écartement des armatures d’une même nappe ne doit pas dépasser


les valeurs du tableau ci-dessous où h désigne l’épaisseur totale de la
dalle.

488
Calcul des Dalles
DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Arrêt des Barres
Les aciers armant à la flexion la région centrale d’une dalle sont
prolongés jusqu’aux appuis :
dans leur totalité, si la dalle est soumise à des charges
concentrées mobiles ;
à raison d’un sur deux au moins dans le cas contraire.

Les armatures prolongées jusqu’aux appuis y sont ancrées au-delà


du contour théorique de la dalle.

En cas d’absence de charge


concentrée mobile, on peut
armer suivant le schéma:

489
Calcul des Dalles
DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Arrêt des Barres
De même les arrêts des
armatures des chapeaux
sont effectuées avec une
longueur différentes d’une
barres sur deux.
 1 Ma  
l1 = max ls ; 0,3 + l x 
 4 Mo  
 l1 
l2 = max ls ; 
 2
Par approximation, pour des béton de résistance moyenne :
ls≈40Φ pour les HA FeE400
ls≈50Φ pour les HA FeE500 et les ronds lisses

490
Calcul des Dalles

Utilisation des Treillis Soudés

Les treillis soudés sont constitués de fils lisses ou crantés soudés en


deux nappes orthogonales avec des intervalles constants; ils
présentent pour le ferraillage des pièces « à deux dimensions »
(dalles, murs, radiers, etc.), les avantages suivants:

•Qualité constante: des propriétés mécaniques et géométriques;

•Économie: gain de poids dû à la limite d’élasticité élevée, gain de


temps pour le façonnage, l’assemblage, la manutention et la pose.

•Sécurité d’emploi: pour le personnel lors de la mise en place, pour


la bonne exécution et la facilité de contrôle.

491
Calcul des Dalles

Utilisation des Treillis Soudés

Coefficient d’adhérence:

η=1 pour les TS lisses


η=1,3 pour les TS à haute adhérence (HA) à fils de diamètre
< 6 mm
η=1,6 pour les TS HA à fils de diamètre ≥ 6 mm

Produits livrés sous trois formes

Produits standard sur stock.


Produits standard à la demande.
Produits sur devis.

492
493
494
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »

Rappel
Un plancher est une aire généralement plane, destinée à limiter les
étages et à supporter les revêtements de sols.

Ses deux principales fonctions sont :


une fonction de résistance mécanique, il doit supporter son poids
propre et les surcharges.
une fonction d’isolation acoustique et thermique qui peut être
assurée complémentairement par un faux plafond ou un
revêtement de sol approprié.
495
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Différents types de planchers
Les planchers rencontrés dans les bâtiments de destinations diverses ou
dans les constructions industrielles se classent en trois grandes
catégories :
-les planchers
constitués
d’une dalle
associée à des
poutres secondaires
et principales

496
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Différents types de planchers
-Les planchers dalles ou planchers champignons:
Les planchers dalles sont constitués d’une dalle pleine reposant sur
des points d’appuis isolés, constitués par des poteaux. Lorsque que
ces derniers ont la tête évasée on appelle cette structure plancher
champignon.

497
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Différents types de planchers
-les planchers à poutrelles préfabriquées:
Les planchers à poutrelles (planchers mixtes) sont constitués d’une
dalle de compression coulée sur place sur des poutrelles
préfabriquées en béton armé ou précontraint ou sur une charpente
métallique. Le coffrage est obtenu par des prédalles ou des corps
creux (entrevous en béton ou en terre cuite). Les prédalles sont des
dalles préfabriquées de faible épaisseur (4 à 5 cm).

498
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Planchers concernés
Les planchers visés dans ces deux chapitres suivants sont constitués
d’une dalle horizontale associée à un système de poutres, ce qui est
généralement le cas de bâtiments d’habitation.
Les panneaux de la dalle reçoivent les charges statiques et
dynamiques et les transmettent aux poutres. L’ensemble des efforts
est finalement repris par des poteaux ou des murs de refend
porteurs.

499
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »

Planchers concernés

Le règlement BAEL distingue deux types de planchers en fonction


de l’importance des charges d’exploitation :

-les planchers à charge d’exploitation modérée

- les planchers à charge d’exploitation élevée

500
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Planchers à charge d’exploitation modérée
Il s’agit des planchers des « constructions courantes » où les charges
d’exploitation sont modérées.
Les valeurs de ces charges sont au plus égales à deux fois celles des
charges permanentes ou à 5000 N/m2.

Qb ≤ Max { 2G ; 5 000 N m²}


Entrent normalement dans cette catégorie :
les bâtiments à usage d’habitation et d’hébergement, et les
bâtiments à usage de bureaux,
 les constructions scolaires, et les constructions hospitalières.
 Et souvent :
les bâtiments à usage commercial (magasins, boutiques), à
l’exclusion des bâtiments de stockage,
les salles de spectacle.
501
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Poutres et Planchers continus

Dans les structures des bâtiments, il est fréquent de rencontrer des


poutres et planchers continus, c’est-à-dire reposant sur plus de
deux appuis (poteaux ou murs).

Les poutres se raccordent continûment aux poteaux, à d’autres


poutres ou à des murs. Le calcul doit tenir compte de la continuité.

Une telle poutre est dite hyperstatique car les équations de la


statique ne suffisent pas à la détermination de toutes les actions de
contact.

502
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Poutres et Planchers continus
La résistance des matériaux propose des solutions aux problèmes
hyperstatiques dans les cas de matériaux homogènes.
La méthode classique qui permet de résoudre le cas des poutres
continues est la méthode des trois moments:

503
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Poutres et Planchers continus

Dans le cas d’une charge uniformément répartie :

Pi +1li3+1 + Pi li3
Li M i −1 + 2 M i (li + li +1 ) + M i +1li +1 = −
4
Expression des efforts internes dans une travée i:

Moment de flexion:
M ( x) = M 0 ( x) + M i −1 +
( M i − M i −1 )
x
li
Effort tranchant:
V ( x) = V ( x) +
(M i − M i −1 )
0
li
504
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Poutres et Planchers continus
Cependant, l'emploi de cette méthode, bien qu'autorisée par le
BAEL, est discutable car La détermination des inconnues
hyperstatiques se fait en supposant le matériau homogène et en
supposant que la largeur de la table de compression reste constante
dans une travée.

L’expérience montre que cette méthode de continuité théorique


donne des moments trop forts sur appuis et trop faibles en travées.

Le règlement BAEL prévoit donc deux méthodes de résolution


pour des systèmes de poutres continues :
- la méthode forfaitaire
- la méthode de CAQUOT.

505
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Portée de calcul BAEL

Dans le cas de poutres (ou de dalles) munies d'appareils d'appui, la


portée correspond à la distance entre les points d'application des
réactions d'appui.

506
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Portée de calcul BAEL
•Dans le cas de poutres (ou de dalles) reposant sur des massifs ou
des murs en maçonnerie, la portée correspond à la distance entre les
points d'application des résultantes des réactions d'appui.

507
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Portée de calcul BAEL

•Dans le cas de poutres (ou de dalles) reposant sur des éléments BA,
la portée correspond à la distance entre nus.

508
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Hypothèses d’application de la méthode forfaitaire

Cette méthode est applicable aux planchers à charge d’exploitation


modérée, c’est à dire aux « constructions courantes ».

Elle ne s’applique qu’aux éléments fléchis (poutres ou dalles dans un


seul sens) remplissant les conditions suivantes :

•H1: les moments d’inertie des sections transversales sont identiques


le long de la poutre.
•H2: les portées successives sont dans un rapport entre 0,8 et 1,25
•H3: la fissuration est considérée comme non préjudiciable

Si l’une des hypothèses n’est pas vérifiée, nous appliquerons la


méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation relativement
élevée, méthode de CAQUOT (prochain chapitre).
509
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Principe de la méthode
La méthode consiste à évaluer les valeurs maximales des moments en
travée et des moments sur appuis à des fractions, fixées
forfaitairement, de la valeur maximale du moment fléchissant M0 dans
la « travée de comparaison ».
La « travée de comparaison »
est la travée indépendante
de même portée libre que
la travée considérée et
Soumise aux
mêmes charges.

510
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Application de la méthode

Soit :
- M0 la valeur maximale du moment de flexion dans la travée de
comparaison ou moment isostatique.
- Mw et Me respectivement les valeurs absolues des moments sur
appuis de gauche (West) et de droite (East) qui sont pris en compte
dans les calculs de la travée considérée.
-Mt le moment maximal dans la travée considérée
- α est le rapport des charges d’exploitation à la somme des charges
permanentes et d’exploitation :
QB
α=
G + QB
511
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Application de la méthode

Les valeurs de Mt, Mw et Me doivent vérifier les conditions


suivantes :

1. M t +
Mw + Me
2
[
≥ Max 1,05M 0 ; (1 + 0,3α )M 0 ]
1 + 0,3α
2. M t ≥ M 0 dans le cas d’une travée intermédiaire,
2
1,2 + 0,3α
Mt ≥ M 0 dans le cas d’une travée de rive.
2

512
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Application de la méthode
3. La valeur absolue de chaque moment sur appui intermédiaire
n’est pas inférieure à :
- 0,60 M0 dans le cas d’une poutre à deux travées ;

- 0,5 M0 dans le cas des appuis voisins des appuis de rive d’une
poutre à plus de deux travées ;

-0,4 M0 dans le cas des autres appuis intermédiaires d’une poutre


à plus de trois travées.

De part et d’autre de chaque appui intermédiaire, on retient pour la


vérification des sections la plus grande des valeurs absolues des
moments évalués à gauche et à droite de l’appui considéré.

513
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Application de la méthode

514
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »

Longueur des chapeaux et arrêts des barres inférieures du


second lit

Leur détermination se fait généralement à partir du tracé des


courbes enveloppes des moments fléchissant en envisageant les
divers cas de charges pour les diverses combinaisons d’actions
(à voir en annexe) .

Cependant, nous pouvons procéder à un arrêt des barres


forfaitaire lorsque :
- La charge d’exploitation est au plus égale à la charge
permanente : QB ≤ G
-Les charges appliquées peuvent être considérées comme
uniformément réparties.

515
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Longueur des chapeaux et arrêts des barres inférieures du
second lit
La longueur des chapeaux à partir du nu des appuis est au moins
égale à:
- 1/4ème de la plus grande portée des 2 travées encadrant l’appui
considéré s’il s’agit d’un appui intermédiaire voisin d’une travée de
rive.
-1/5ème de la plus grande portée des 2 travées encadrant l’appui
considéré s’il s’agit d’un appui n’appartenant pas à une travée de
rive.

Aussi la moitié au moins de la section des armatures inférieures


nécessaires en travée est prolongée jusqu’aux appuis, et les
armatures du second lit sont arrêtées à une distance du nu des appuis
au plus égale à 1/10ème de la portée.

516
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »

Longueur des chapeaux et arrêts des barres inférieures du


second lit

Dans le cas où l’appui de rive est solidaire d’un poteau ou


une poutre, il convient de disposer sur cet appui des aciers
supérieurs pour équilibrer un moment au moins égal à :
Ma1 = -0,15 Mo1

517
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »

Effort tranchant

Les efforts tranchants peuvent être déterminés en admettant la


discontinuité des différents éléments, à condition de majorer les
efforts tranchants calculés pour les appuis voisins des appuis de
rive:

- de 15 % pour les appuis voisins des appuis de rive d’une poutre à


deux travées,

- de 10 % pour les appuis voisins des appuis de rive d’une poutre


comportant au moins trois travées.

518
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
modérée « Méthode forfaitaire »
Effort tranchant
Ainsi, en notant V0i la valeur absolue de l’effort tranchant sur les
appuis de la travée isostatique de référence i, les valeurs absolues
de l’effort tranchant aux appuis sont déterminés de façon forfaitaire
comme indiqué ci-après:

519
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Domaine d’application
Cette méthode s’applique :

1. Aux planchers des « constructions industrielles », Il s’agit des


planchers des où les charges d’exploitation sont relativement
élevées. Les valeurs de ces charges sont supérieures à deux fois
celles des charges permanentes et à 5000 N/m2.
Qb > 2G et Qb > 5000 N/m2
Entrent normalement dans cette catégorie :
- les bâtiments industriels (usines, ateliers),
-les entrepôts.

2. Aux planchers à charge d’exploitation modérée quand l’une des


hypothèses complémentaire n’est pas vérifiée (Inerties variables;
différence de longueur entre les portées supérieure à 25%;
fissuration préjudiciable ou très préjudiciable).
520
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Domaine d’application
Méthode de Caquot Minoré

Dans le cas où on a la charge modérée mais l’une des trois


conditions de la méthode forfaitaire n’est pas satisfaite, on
peut appliquer la méthode de Caquot, mais il est alors
admissible d’atténuer les moments/appuis dus aux seules
charges permanentes en leur appliquant un coefficient
compris entre 1 et 2/3 ( on les diminue au plus de 1/3), ce
qu’on appelle Méthode de Caquot Minoré.

521
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »

Principe de la méthode

La méthode proposée par Albert Caquot tient compte :


•de la variation du moment d’inertie due aux variations de la
largeur de la table de compression, en réduisant légèrement les
moments sur appui et en augmentant proportionnellement ceux
en travée.
•de l’amortissement de l’effet des chargements des poutres en
BA, en ne considérant que les travées voisines de l’appui pour
déterminer le moment sur appui.

522
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Principe de la méthode
C’est une méthode de continuité simplifiée : le moment fléchissant
sur un appui ne dépend que des charges sur les travées adjacentes de
cet appui.

523
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
La poutre continue est assimilée pour le calcul des moments à une
succession de poutres à deux travées de part et d’autre de l’appui
étudié. Dans ce schéma, il n’y a pas de moments sur les appuis en
amont et en aval de l’appui étudié, ce qui n’est pas conforme aux
hypothèses de la continuité.

La méthode de CAQUOT tient compte de cela en remplaçant les


portées réelles par des portées fictives l’:
l’w = 0,8 li
l’e = 0,8 li+1

Pour les travées de rive :


l’w = li
l’e = li+1

524
Chapitre XVI: Méthode de calcul des planchers à charge
d’exploitation élevée « Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Cas de charges réparties
Reprenons la formule des trois moments :
3
 Pl 3
Li M i 1  2M i li  li 1   M i 1  
P l
i 1 i 1 i i
4
En l’appliquant sur le schéma suivant:

525
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Cas de charges réparties
Nous avons: M i 1  M w  0 et M i 1  M e  0
P w l ' 3w  P e l ' 3e
trois moments: 2 l 'w  l 'e M i  
4
Pwl '3w  Pel '3e
d’où: Mi  
8l 'w l 'e 
La formule de CAQUOT apporte des corrections à la méthode de
continuité théorique pour atténuer les moments sur appuis : le
coefficient de 8 est remplacé 8,5, ce qui nous donne:

P l' P l'3 3
Mi   w w e e
8,5l 'w l 'e 
526
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Cas de charges concentrées

aw ae
Soit: xw  et xe 
l 'w l 'e
On définit les deux coefficients:

xw ( xw  1)( xw  2) xe ( xe  1)( xe  2)
k w (aw )  et k e ( ae ) 
2,125 2,125
k w aw Pwl '2w  ke ae Pel 'e2
Ma  
l ' w  l 'e
527
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Calcul des Moments

On trace la courbe des moments de la travée indépendante de


longueur l (et non l’) sous l’effet de la charge permanente , puis sous
l’effet de la charge permanente et la charge d’exploitation, les
différentes charges étant affectées du coefficient de pondération
correspondant à l’état limite considéré.

Ainsi, en supposant dans chaque cas, l’application ou non des charges


d’exploitation (en ELU et en ELS) on aura:

528
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Calcul des Moments
MA11: les deux travées sont déchargées (avec l’)

MA12: travée de gauche déchargée et travée de droite chargée (avec l’)

529
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Calcul des Moments
MA21: travée de gauche chargée et travée de droite déchargée (avec l’)

MA22: les deux travées sont chargées (avec l’)


( c’est le schéma qui définira le ferraillage sur appuis)

530
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Calcul des Moments
MO1: moment isostatique minimal dans la travée de comparaison
déchargée (avec l).

MO2: moment isostatique maximal dans la travée de comparaison


chargée (avec l).

531
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante

Calcul des Moments

Exemple : à l’ELS


G l ' l '
3 3
 Gl '3w G  QB l '3e
 M 12

8,5l 'w l 'e 
11 w e
M
8,5l 'w l 'e 
A
A

G  QB l ' Gl '


3 3
MA  
22 G  Q l '3
 l '3
e

21 w e B w
8,5l 'w l 'e 
M
8,5l 'w l 'e 
A

Gl 2
2

G  QB l 2

M0 
1 M 0
8
8
532
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante

Calcul des Moments

Pour avoir le moment maximal dans une travée, il faut considérer le


cas où cette travée est chargée au maximum et les 2 travées
encadrant la travée considérée déchargées, soit

M M
12 21

M T max  M  2 Ai Ai 1
0
2

533
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Calcul des Moments
Pour avoir le moment minimal dans une travée, il faut considérer le
cas où cette travée est chargée au minimum et les 2 travées encadrant
la travée considérée chargées, soit :

M 21
M 12

M T min  M  1 Ai Ai 1
0
2
Il faut vérifier qu’on a bien MTmin≥0, sinon il y a risque de
soulèvement de la travée considérée et par suite, il faut considérer
une armature supérieure pour équilibrer le moment MTmin.

534
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Calcul des Moments

Remarque:

Si la travée est une travée de rive, étant donné que le


moment sur l’appui de rive est considéré comme nul,
et ainsi le moment est sûrement maximal avant la
moitié de la travée, on peut remplacer le coefficient 1/2
appliqué sur la somme des moments sur appuis par
0,42.

535
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Efforts tranchants
L’effort tranchant, pour un cas de charge donné, est calculé
classiquement comme l’opposé de la dérivée du moment fléchissant,
soit, en tenant compte de la continuité :
d ( x ) M w  M e
V ( x)   
dx l
Avec μ(x) Moment fléchissant dans la travée isostatique associée

Le cas de charge correspondant aux efforts tranchants maximums


sur l’appui i se produit lorsque les deux travées adjacentes sont
chargées et les autres déchargées

536
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie constante
Efforts tranchants
Sur l’appui i, les valeurs à gauche et à droite de l’effort tranchant
sont donc:

M ai  M ai1 M ai1  M ai
Vwi  V0 w  Vei  V0 e 
li 1 li
V0w et V0e sont les efforts tranchants à gauche et à droite de
l’appui i des travées isostatiques de référence i-1 et i,
respectivement.
537
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie variable

Soit Iw le moment d’inertie de la travée de gauche et Ie celui de la


travée de droite, on calcule les longueurs fictives l’=l ou 0,8l.
Dans le cas des charges réparties par unité de longueur, le moment
sur appui en valeur absolue est égal à:

q l '  q l '
2 2
MA  w w e e
8,5(1   )
l 'e I w
avec:
 
l 'w I e
On retrouve le cas précédent si Iw = Ie

538
Méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation élevée
« Méthode de CAQUOT »
Application de la méthode aux poutres à inertie variable
Dans le cas où on a des charges concentrées Pw et Pe à la distance
aw et ae du nu de l’appui, le moment sur appui est égal à:

k w aw Pwl 'w   ke ae Pel 'e


Ma  
1   
ae
xw 
aw xe 
l 'w et l 'e
xw ( xw  1)( xw  2) xe ( xe  1)( xe  2)
k w (aw )  et k e ( ae ) 
2,125 2,125
539
ANNEXE

Construction de la courbe des moments

Après avoir déterminé la valeur Mo du moment maximal à mi-


portée, on porte MoO' = OMo. Les droites O'W et O'E sont les
tangentes en W et E. Un point M quelconque de la parabole, à
l'abscisse WM' = x s'obtient en prenant le milieu P' de WM', le
milieu Q' de M'E, en rappelant P' et Q' en P et Q sur les tangentes
O'W et O'E puis en joignant PQ qui coupe la verticale de M' au
point M cherché. La figure suivante montre qu'il n'est pas
nécessaire de recommencer cette construction un grand nombre de
fois (2 ou 3 suffisent) pour avoir un tracé très acceptable de la
demi-parabole, et de son ensemble ensuite, par symétrie.

540
ANNEXE

Construction de la courbe des moments

541
ANNEXE

Courbe-enveloppe des moments d'une travée de


poutre continue

Pour obtenir la courbe-enveloppe des moments de flexion, on


effectue une construction par points homologues. On trace d’abord
la courbe des moments isostatiques selon le procédé décrit
précédemment. On trace ensuite une droite Δ’ reliant les points W’
sur la verticale de W et E’ sur la verticale de E tels que WW’ = Mw
et EE’ = Me. On trace également une deuxième droite Δ obtenue en
décalant vers le haut tous les points de la droite Δ’ de la quantité 0,3
α0 M0 (voir figure ci-après).

542
ANNEXE

Courbe-enveloppe des moments d'une travée de


poutre continue
La courbe-enveloppe, composée des arcs (Ct), (Cw) et (Ce), se déduit
de la courbe des moments isostatiques en portant :
- pour l’arc (Ct), en prenant pour base la droite Δ, des segments a’1
a’2, ou b’1 b’2, etc., tels que a’1a’2=a1a2, b’1b’2=b1b2, etc.,
- pour les arcs (Cw) et (Ce), en prenant pour base la droite Δ’, des
segments c’1c’2 tels que c’1c’2=c1c2, etc.

La figure ci-après donne la construction de la courbe à partir de


laquelle sont déterminés les arrêts des panneaux de treillis soudés
après que l'on ait effectué sur elle le décalage de 0,8 h prévu par les
Règles BAEL.

543
ANNEXE
Courbe-enveloppe des moments d'une travée de
poutre continue

544
ANNEXE
Courbe-enveloppe des moments d'une travée de
poutre continue

545

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