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La compétence culturelle 

:
Notre habilité à s’identifier, reconnaitre l’autre et travailler avec des groupes culturels différents du
notre. Pour pouvoir travailler avec l’autre il faut comprendre sa culture pour bien communiquer avec
et avoir des bonnes stratégies d’intervention.

Une personne culturellement compétente, est capable d’utiliser la connaissance de modèles (patterns)
culturels de manière à comprendre les priorités, à communiquer de l’empathie et de la reconnaissance,
à être réceptive aux besoins de l’individu ou de sa communauté et à travailler effectivement avec des
groupes culturels distincts pour développer des interventions culturellement appropriées (Winkelmann,
2009)

La compétence culturelle doit être un atout pour améliorer la prestation de service, elle doit être au
service d’une meilleure compréhension de la situation vécue par l’usager.

Elle ne peut nourrir des jugements à l’emporte-pièce fondés sur les préjugés (Mairiaux, Govers, Absil,
2014)

On favorise l’égalité et l’inclusion.

Ex : La fille du prof doit se faire opérer, période covid, et il arrive avec sa femme et normalement la
règle était un seul parent par chambre. Finalement le père peut rester aussi. Arrive pendant la nuit un
petit garçon avec le bras cassé, opéré en urgence et il arrive tout seul dans la chambre. Le petit garçon
a plutôt un physique Afrique du nord et il a un nom a consonnance arabe. Il va rester tout seul à
pleurer dans la chambre. La maman est là au petit matin. Sa maman ne pourra pas rester accompagnée
de son mari dans la chambre. Personne n’avait jugé bon de dire à la maman que le petit était remonté
dans sa chambre. Le prof, choqué fait la remarque au médecin. Celui-ci répond : « oui mais c’est
normal, vous vous êtes des blancs, des gens biens vous allez pas pousser le bouchon. Si on fait plaisir
à ces gens-là, on va voir débarquer toute la famille »

Ex : Une maman africaine met une baffe à un enfant. L’assistant social dit que la maman bat l’enfant.
C’est grave, car en Afrique, c’est dans leur culture, mais pas dans la nôtre.

Tout remettre sur la culture, c’est une forme de racisme.

Le professionnel doit s’interroger sur ses relations avec l’autre. En fait, vis-à-vis d’un bénéficiaire, le
professionnel sera toujours pris dans une tension entre deux sentiments : celui de la ressemblance (tout
bénéficiaire peut rappeler une expérience vécue, évoquer le lien avec des hobbies similaires, ou
amener à se projeter dans le futur par exemple du risque de déclin cognitif avec l’âge) et celui de la
différence (tout professionnel cherche à trouver en quoi le bénéficiaire est différent de lui, ou est
conscient des rôles différents du médecin et du patient).

Des méprises :
Ça sert à quoi ?  Mieux intervenir
Ce n’est pas un peu colonialiste ?
C’est que de la masturbation intellectuelle.
C’est l’étude des peuples primitifs ?
Vous déterrez des os, comme Bones.
C’est quoi anthropologue ?

Vandewalle Lémonia B1
Différents savoirs appelés « anthropologie » :
 Anthropologie physique : biométrie, paléoanthropologie, médecine, médecine légale
Ca étudie la diversité de la morphologie et de la physiologie des groupes humains, ainsi que les bases
biologiques du comportement des humains, notamment par comparaison avec les proches parents de
l’espèce humaine : les grands singes asiatiques et africains (primatologie)
Ca mène à des dérives racistes.

 Anthropologie philosophique : philosophie


Courant des années 20 – 30, recherches d’une définition de l’ « homme » : animal politique, animal
symbolique…

 Anthropologie historique :
Courant des années 90, étude historique des cultures.

 Anthropologie « sociale et culturelle »

Quelques définitions :
 L’anthropologie sociale :
Une discipline des sciences sociales et humaines qui étudie l’homme en société
En d’autres termes elle étudie les rapports sociaux propres à chaque groupe humain ou a chaque
situation
S’intéresse dans le même mouvement à la grande variabilité des formes de vie sociale.
Ex : salaires égaux entre hommes et femmes

C’est très matériel. Il va regarder les relations sociales et le matériel

Ex mariage : qui a payé la robe de mariée ? Qui a invité qui ? Comment les invités sont assis les uns
par rapport aux autres ?

 L’anthropologie culturelle :
Va plutôt s’intéresser au sens des choses.
Etudie des cultures humaines.
Définition large de la « culture »

C’est plus la signification.

Ex mariage : pourquoi des changements de robes ? Que signifie de passer l’alliance ?

Pourquoi culturelle ?
- La culture est ce qui définit l’homme ? Mais est-ce que les animaux ont une culture ? Quand je
passe près de l’aquarium, que le poisson tourne en rond parce qu’il sait que je vais lui faire à
manger. Est-ce lui qui a appris à tourner pour demander à manger ou est-ce moi qui ai appris
à lui donner à manger parce qu’il tourne ?
- La culture en général : tout ensemble plus ou moins organisés de savoirs, de codes, de
valeurs, de représentations associées à des domaines réguliers de pratiques. On parle de
culturelle professionnelle, technique, culinaire, vestimentaire, scolaire, artistique.

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- Tylor (1891) : « ensemble complexe incluant les savoirs, les croyances, l’art, les mœurs, le
droit, les coutumes, ainsi que toute disposition ou usage acquis par l’homme vivant en
société » Tout ce que l’homme va produire en société est culturel. Tout ce que l’homme fait
peut être compris comme culturel. Est-ce qu’une forêt est naturelle ou culturelle ? Car c’est
entretenu par l’homme, mais on ne l’a pas planté.
- La culture est transmissible.

Visionnage d’une vidéo « Cérémonie du thé – MCJP »


Notez vos ressentis : les gestes sont lents, précis. Tout semble calculé. Il y a un respect de la tradition,
des objets. Je n’aurai jamais la patience de faire ça.
Ça montre que la culture de l’autre génère un ressenti.
Il faut éviter de poser un jugement tel que « ils sont comme ça », « c’est leur façon de vivre » etc.
Mais est-ce qu’elle est vraiment lente ? N’est-elle pas rapide au final ?

Impression 1 : Culturel ? Oui ? Non ? Pourquoi ? (Image d’une personne qui fait ses courses)
- C’est normalisé car la plupart des gens font leurs courses
- On nous l’a appris : on a appris les codes du supermarché avec les parents etc
- On a fait des liens : à force de se balader, il y a des stratégies pour nous faire acheter
(surconsommation)

Impression 2 : Culturel ? Oui ? Non ? Pourquoi ? (internet)


- Mondialisé
- La culture ça évolue
- Contexte technologique
- Changement dans les relations sociales
- Changement dans les communications
- On construit de nouveaux outils
- On est dans les deux : on a plusieurs rôles, plusieurs faces. On est dans le réel et le virtuel
- La vraie vie : il y a une différence entre la vraie vie et le virtuel. Je ne vais pas me montrer
triste sur les réseaux sociaux.

Les cultures en particulier


« Nous appelons culture tout ensemble ethnographique, qui du point de vue de l’enquête, présente,
par rapport à d’autres, des écarts significatifs » (Lévi-Strauss, 1958, p. 325).  Je peux avoir des
ronds et carrés de différentes couleurs. Je pourrais soit mettre les formes ensemble, ou les couleurs.
Il n’y a pas de définition possible de LA CULTURE.
Chaque culture a ses propres caractéristiques et donc il est difficile de les comparer
C’est une production de l’enquête, c’est la personne qui réalise l’enquête qui décide s’il s’agit d’une
culture. Les cultures ne sont pas isolées, elles entretiennent des contacts.

La culture en interaction
La culture d’une société consiste dans tout ce qu’une personne doit savoir ou croire pour pouvoir se
comporter de manière acceptable par les membres de cette société.
(Goodenough Waard, Cultural Anthropology and Linguistics, 1957)

Pourquoi sociale ?

Vandewalle Lémonia B1
Les « hommes » vivent en sociétés organisées
Société, comme organisation
La société organise les rapports entre les groupes.
Les rapports peuvent être économique, juridique, symbolique,…
« Qu’entend-on par société ? C’est d’une manière générale la communauté humaine plus ou moins
complexe où l’on vit, où vivent les individus pris en considération pour l’application du mot. Les
hommes qui font partie d’une société présentent cette caractéristique d’avoir entre eux des rapports
volontaires ou involontaires explicites ou implicites, réels ou potentiels ; ils sont à quelque degré
interdépendants et forment un groupe qui comporte généralement des sous-groupes plus ou moins
consistants et entremêlés par les membres communs qu’ils comptent. »

Anthropologie sociale et culturelle : Définitions :


« Une culture est le mode de vie d’un peuple ; alors qu’une société est l’ensemble organisé
d’individus qui suivent un mode de vie donné. Plus simplement, une société se compose d’individus,
la manière dont ils se comportent constitue leur culture » (Herskovits, p, 18)
« C’est l’étude des systèmes culturels et sociaux, sans préjuger de leur nature. »

Je vais mettre tout ce que je sais de côté. Je ne dois pas avoir de préjugés. La culture exister, ça peut
expliquer mais je ne préjuge pas de ce qu’elle est en fonction de la personne que je rencontre.

Durant un barbecue, l’homme qui cuit la viande a la culture du cuit et la femme qui prépare la salade,
la culture de cru. Par exemple, là, on va loin, trop loin. Il n’y a pas nécessairement une règle
culturelle.

Points importants :
 L’anthropologie sociale et culturelle est une science humaine.
 Elle étudie les systèmes sociaux et culturels
 Elle les étudie « sans préjuger de leur nature »

2. A quoi ça sert ?

Vandewalle Lémonia B1
Le métier d’anthropologue

1. Historiquement, elle est liée au colonialisme européen et Américain (19e siècle).


▪ Mieux comprendre les « indigènes », les « primitifs » pour les contrôler, les exploiter, et
comprendre l’évolution de la race humaine.

2. Actuellement le métier d’anthropologue distingue ceux qui pratiquent sur des terrains dits «
éloignés » et ceux qui pratiquent sur des terrains dits « proches »

3. Arme de défense intellectuelle (Bourdieu)  ça permet de ne pas tomber dans des pièges, de ne
pas être stigmatisant, d’éviter de produire des situations qui ne sont pas bénéfiques pour les publics
avec lesquelles on traille.
Ex : on reçoit deux personnes ayant un projet de nourriture saine dans les quartiers précarisés de
Liège. Ils disent que les publics précarisés ne mangent pas sainement et que les mères vont au Quick
avec les enfants.

La culture vue comme la source de tous les problèmes


▪ Pour beaucoup d’autres professionnels, la culture est une sorte de fourre-tout et d’explication à
tout.

Ainsi, la culture sert à expliquer :


▪ L’accessibilité aux soins
▪ Les consommations alimentaires
▪ L’utilisation du smartphone
▪…
▪ Les contextes culturels sont posés comme explicatifs des comportements et l’anthropologue en est
le spécialiste

L’anthropologie : applications pratiques


▪ Soutenir les actions de terrain
▪ Soutenir les politiques publiques
▪ Soutenir les pratiques d’entreprise
▪ Mieux connaître la culture et les pratiques d’un groupe
▪ Développer des solutions qui tiennent compte de cette culture
▪ Éviter la reproduction de stéréotypes et des préjugés
▪ Apporter un regard décalé mais argumenté sur un phénomène
▪ Les anthropologues sont des praticiens de l’altérité (être dans des contextes qui sont différents)
(Vidal, p.7)
▪ Comme le sont les assistants sociaux

Ex : Une AS est invitée chez une bénéficiaire parce que l’AS fait son enquête sociale, la relation se
passe bien. Elles sont assises toutes les deux dans la cuisine. La bénéficiaire propose un café à l’AS.
Pour être conviviale, elle sort une boite de biscuits, en propose. Quand l’AS revient dans son bureau
elle écrit dans son bureau «  elle ne sait pas gérer son budget. Elle m’a offert des biscuits de
marque  ». Cette dame les avait reçus dans un colis repas.  C’est un jugement de type culturel sur
l’idée que les pauvres ne savent pas gérer leur budget.

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Dans les hôpitaux  : le prof a entendu, dans le bureau des AS « chouette voila enfin une
situation qui se résous de façon positive ». La situation : maman toxico avec alcoolisme et
prostituée, ce qui est chouette c’est qu’elle avait abandonné son enfant et le mettre à
l’adoption.

Malentendus culturels :
Visionnage d’une vidéo (style dessin animé) :
Essayer d’expliquer en une phrase ce qu’il se passe qui vaudrait pour toutes les situations :
- Les interprétations culturelles : tatouages à partir de son interprétation, le jugement est
différent
- Ethnocentrisme  juger par rapport à son monde à soi, par rapport à notre culture.
- Chaque pays a une culture différente

« l’autre », « l’altérité»
▪ Qui sont les autres ? Qui est l’Autre ? Selon quelles modalités peut-on/doit-on les appréhender ou
l’appréhender ?
▪ L’anthropologie est une science des « autres », de la culture et de la société des autres.
▪ Il faut donc demander à partir de quand, à quelles conditions, je suis en présence des autres.
▪ Les réponses à cette question conduisent à définir d’une manière plus générale, l’Autre
▪ Altérité caractère de ce qui est autre, distinct.

Qu’est-ce qui fait l’altérité d’un…


▪ Cycliste  il va avoir un autre matériel, une motivation propre afin de faire du vélo, sa place sur la
chaussée
▪ Piéton ?
▪ Malade du cancer ?
▪ Soignant dans une unité d’oncologie ?
▪ Jeune ?

Apprendre les Distances


▪ « Pour savoir qui est l’autre, il est nécessaire de savoir à quelle distance de soi on le situe » (Vidal,
p.8)
▪ Distance géographique  vient-il d’un autre pays ?
▪ Distance sociale
▪ Distance culturelle
▪ Distance professionnelle  quand je travaille avec un éducateur, ils ont une autre approche. ‘ai
besoin de voir comment il voit la manière de travailler avec les bénéficiaires

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▪ Distance…

Conclusion : action/implication
▪ L’anthropologie est un positionnement politique et critique  Il y a du racisme.
▪ L’engagement des anthropologues sur leur terrain fait d’eux des agents de transformations
▪ L’implication conduit à des modifications des rapports entre l’anthropologue et l’autre
▪ « Dès qu’il décide de travailler à partir d’une structure […], qu’il interroge ceux qui la fréquentent et
observe son fonctionnement, l’anthropologue prend l’engagement de dire ce qui doit être changé »
▪ « […] tout en prenant en compte dans la formulation de ses recommandations un certain nombre
de contraintes propres au travail » des personnes et des structures observées. (d’après Vidal, p. 11).

3. QUELS SONT LES DIFFÉRENTS COURANTS DE L’ANTHROPOLOGIE ?

Pourquoi connaître les différents courants ?


▪ Chaque courant a apporté des réponses différentes aux questions relatives à la culture et à la
société
▪ La critique des différents courants permet de rester vigilant sur nos manières d’interpréter les
sociétés et les cultures
▪ Il est utile de pouvoir comprendre quelles sont les références sous-jacentes d’un discours
anthropologique

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▪ Les différents courants permettent de mentionner les grandes figures de l’anthropologie
▪ La connaissance des différents courants permet plusieurs lectures d’un phénomène

La période du 15e et 18e siècle, on ne le voit pas. Juste connaître que c’est à la Renaissance.
« Est-ce que les personnes qui ne sont pas blanches ont une âme ? » Avec comme
conséquence que si ce n’était pas des Hommes, on pouvait les vendre comme des objets.

L’évolutionnisme et le diffusionnisme : Il y a des civilisations très avancées, d’autres pas du


tout. Ces courants vont essayer d’expliquer pourquoi quand les européens arrivent en
Afrique, Asie, etc, ils ont l’impression que le temps s’est arrêté et ont l’impression de
rencontrer des gens qui viennent de la préhistoire. Elles induisent un rapport à l’autre
comme une affaire de race, d’infériorisation ou de supériorité à l’autre. On voit la culture
comme un progrès. Ça fait des rapports racistes à l’usager. Il n’y a pas d’intérêt ici pour le
travail social si ce n’est que certaines personnes sont encore dans ce trip là et qu’il faut se
méfier.

Le fonctionnalisme : la culture est une organisation et une fonction. A quoi sert la


travail/famille/préparation du repas dans le fonctionnement de la culture. C’est une rupture
avec les courants précédents. Ça va être très inquiet, beaucoup se poser des questions sur
les normes sociales qui expliquent la société. Ex : pourquoi est-ce normal de travailler ? Qui
sont les personnes qui ne sont pas normales aux vues de la société ? Ils vont penser au
rapport avec les personnes qui ne rentrent pas dans le fonctionnement normal.

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Ex : si le fonctionnement normal est de travailler, alors une personne qui ne travaille pas est
un déviant et risque de nuire à la société et à l’organisation sociale. Il fat que la société
organise quelque chose pour que la personne trouve du travail.
Il y a donc jugements sur les bénéficiaires puisqu’on va les considérer comme déviants et
donc sectionnables. Mais c’est aussi une opportunité de critiquer cette lecture du monde.

Culture et personnalité : se rapproche un peu de la psychologie. Très intéressante dans le


rapport à l’autre car elle permet que l’autre est aussi le produit de son milieu et permet de
penser que les milieux peuvent être divers ; Et donc ça veut dire que les personnes ne sont
pas fixées à tous jamais dans une culture puisqu’ils vont avoir des contacts avec d’autres
milieux, cultures.
Il faut faire attention au fait que « toutes personnes qui habitent ce milieu agissent de telle
façon ». On peut apprendre comment l’autre a appris des choses. La bonne question que ce
courant permet de se poser : « ok qu’est ce que l’autre a appris en contacts avec les
différents groupes sociaux de la société dans laquelle il est actuellement intégré ? »

Le structuralisme : il est important. C’est un des premiers courant que toutes les cultures se
valent et que le point de vue de l’autre vaut autant que mon point de vue d’occidental et
qu’il n’y a aucun moyen scientifique de déterminer quelle culture est la meilleure. La
difficulté de ce courant c’est que c’est un courant qui aime bien les grandes théories. Si on
suit le structuralisme on ne saura pas expliquer sa propre culture. Nier la capacité des
usagers qu’ils comprennent ce qu’ils vivent c’est nier leur citoyenneté et leur humanité.

L’interactionnisme : va poser une question centrale « est-ce que la société existe ? » Pour
tous les courants précédents, la société existe car plusieurs personnes se rencontrent et
décident de faire une société.
L’autre est considéré comme un acteur, il n’est pas soumis à la société et à ses normes.
La difficulté, c’est que ce courant a tendance à oublier qu’il y a un contexte. Mais sa grande
force est la valorisation et la compréhension du point de vue des usages.

Cultural studies : c’est dans une critique de gauche (marxisme) et que la culture est un
rapport de pouvoir. Ex ; dans les années 80 -90 est une culture dominée de chansons
françaises. Pour eux, ces cultures sont en conflit. Il permet une compréhension et une
valorisation de l’autre car on lui attribue une culture et qu’il l’a construit en réaction à une
culture dominante.
1er courant : L’évolutionnisme
▪ Fondé sur le Darwinisme : L’origine des espèces (1859), L’expression chez l’homme et les
animaux (1872)
Les espèces évoluent au fil du temps.
Il y a un rapport entre la biologie et les sentiments/comportement exprimés.

▪ Spencer (1820-1903)  il cherche une théorie explicative par rapport à un problème qu’il
rencontre (19ième, les Anglais dominent le monde et il a conscience qu’il y a peut-être une
espèce humaine mais beaucoup de variétés entre les cultures humaines)

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▪ Progrès et évolution sont synonymes  pour lui, s’il y a eu autant de diversité sur terre,
c’est qu’en fait certaines sociétés ont progressés plus vite que d’autres. La société et la
culture humaine est toujours liée au progrès.
▪ Le progrès est une nécessité pour qu’elle survive.
▪ Les civilisations et les sociétés progressent.

Les principes du l’évolutionnisme :


▪ A partir d’une origine simple, chaque institution s’est complexifiée en passant par
différents stades.  Pour eux au début il y avait des cultures simples (tribu qui vit au tour du
feu, de la cueillette, de la chasse qui est souvent un petit groupe humain et dont les relations
entre els personnes et statuts sont faciles à comprendre et à observer) ; au fil du temps sles
sociétés simples se sont complexifiées au fil de différents stades. Pour eux, plus le stade est
avancé, plus la culture est supérieure.
▪ Les formes les plus avancées sont supérieures aux précédentes plus primitives
▪ Les sociétés primitives sont des « survivants », des sortes de fossiles vivants.  Les cultures
primitives sont des fossiles vivants issus de la préhistoire, ce sont des cultures qui n’ont pas
réussi à développer rapidement et qui est proche de la préhistoire.
▪ Pour connaître, il faut comparer les sociétés et les cultures

▪ Théories des stades du développement :


 Matérialisme de Morgan (1818-1894)
Etat sauvage = > barbarie (poterie) = > civilisation (écriture)
Ce qui fait la différence c’est la maîtrise de certaines techniques. Pour lui, la civilisation est
liée à l’écriture telle que nous on la conçoit.
Le stade de barbarie est lié à la maîtrise de la poterie.
Le stade sauvage est celui où on ne maîtrise aucun des deux.
Quand on dit que les jeunes de cités se comportent comme des sauvages on les met
inférieurs à nous.
 Spiritualisme de Tylor (1832-1917)
Animisme = > Fétichisme = > polythéisme = > religion (Dieu unique)
Pour lui c’est une évolution de la croyance dans la présence d’esprit dans le monde.
Animisme : quand on pense que les objets ont une âme.
Fétichisme : mon stylo n’a plus une âme mais al société aurait imaginé qu’il y a une sorte de
dieu des stylos. Au lieu de parler à mon stylo je vais m’adresser à un objet stylisé qui rappelle
l’ensemble des stylos que je connais et qui va me donner un lien avec els esprits qui
occupent les stylos. On y a gagné de l’abstraction.
Le polythéisme : Il n’y a plus de fétiche. Il y a des forces qui nous entourent et un dieu qui les
incarnes.
Pour lui, le degré suprême c’est le monothéisme.
Pour lui, ceux qui ont plusieurs dieux sont moins évolués que les personnes qui n’ont qu’un
dieu.
 Théorie de la religion de Frazer (1854-1941)
Magie = > religion = > Science
Portrait craché de la société du 19ième siècle.

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 Ils ne s’entendent pas car ils ne sont pas d’accord sur ce qui marque le passage d’un
stade à un autre.

L’évolutionnisme trace une sorte d’espace avec deux axes.


Sur le premier axe il y a la question du sauvage, la question du barbare et la question du
civilisé
Et sur le deuxième axe qui est celui du temps de l’histoire
Chacun des civilisations à partir des critères développés (ex : l’écriture) par les auteurs ci-
dessus vont permettre de classer certaines choses.

Pour les évolutionnistes, pour qu’une société survive, c’est le progrès qui est l’équivalent de
la datation. Ca veut dire que dans le travail social si quelqu’un vient à dire que telle
population ne sait pas s’adapter on sous-entend aussi qu’ils ne sont pas capables de
progresser et d’aller vers des valeurs propres aux européens. Or ce fait là, il va être
complètement battu en brèche par les autres manières de concevoir la culture.
La grande faiblesse est donc le racisme : il y a des inférieurs et des supérieurs.

Au alentours du 19ième siècle, les européens vont coloniser l’ensemble du monde à peu près
et ils vont constater ces écarts entre les cultures. Ils vont se dire « tiens, puisqu’il y a des
écarts il y a peut-être moyen de réduire ces écarts-là » cette volonté de faire progresser les
autres sociétés va légitimer énormément d’exactions et d’actions violentes pour essayer
d’éduquer, de faire progresser. Ex : actions militaires, populations battues ou exterminées,
exploitations des ressources de ces civilisations qui étaient vues comme incapable
d’exploiter ces ressources.

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Lecture d’une partie de l’ouvrage sur l’ethnographie congolaise :
Si on et plus arriéré, on a des explications mystiques. Si on est plus évolué, on a des
explications scientifiques.
C’est un texte évolutionniste car la culture européenne est tellement plus belle, plus évoluée
que les autres cultures sont inférieures.
On juge les modalités de vie de l’autre qui ne sont pas appropriées.
Ce genre de textes ont été écrits afin de justifier la colonisation et la possibilité pour le
pouvoir colonisateur de changer, transformer les autres avec l’idée assez simple de changer
l’autre pour son propre bien indépendamment de ses croyances etc, car après tout, ce sont
les signes qu’ils sont plus arriérés.

Visionnage d’une vidéo : « Ushuaia Nature – les évadés du temps »


Noter les jugements de type évolutionniste :
- Prémices de l’industrie : évoque la préhistoire, comme quoi ils y sont toujours.
- Derniers héritiers de gestes immémoriaux, on sent bien la fragilité de tout ça. La
collision entre cette culture et la nôtre.
- Différences physiques
- Habit blanc / colonial / musée fausse humilité / observer des choses bizarres/ ZOO
- Pas d'égal à égal pas d'interaction
- Jouer avec des pierres (comme des enfants, non développer)
- Mythe du bon sauvage = nature innocence

Deux moyens d’inférioriser l’autre culture :


- Fausse valorisation (ex : proche de la nature)
- Inférieur car ils sont arriérés

Critiques de l’évolutionnisme :
- Justification idéologique du colonialisme
- Justification raciste de la supériorité des civilisations européennes et blanches
- Darwinisme social, les classes les plus pauvres sont arriérées et dégénérée  faciliter à
mettre en place des actions contre la pauvreté en utilisant par exemple le travail
forcé.

2ième courant : diffusionnisme 


 Réaction à l’évolutionnisme
▪ Les idées et les traits culturels voyagent, ils sont transmis de continent en continent et se
distribuent dans le monde entier par l’intermédiaire des migrations ou le long des routes
commerciales  intéressé par la manière dont la casquette est arrivée dans la tribu des
Papou (ex par rapport à la vidéo visionnée précédemment)
▪ Comme ce n’est pas très scientifique, ils vont développer La théorie des « aires culturelles »
(Wissler, Etats-Unis) : l’association de traits culturels au sein d’un environnement

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géographique déterminé. Ex : aire culturelle chrétienne, aire culturelle liée à des modes de
vie (chasseurs – cueilleurs par exemple) etc. Elles vont permettre de comprendre quelles sont
les zones géographiques qui sont en contact et qui échangent entre elles.
▪ La théorie de l’emprunt sélectif (Graebner, Allemagne) : la diffusion n’est automatique, une
société peut opérer une sélection dans les éléments qui lui sont proposés de l’extérieur, un
trait emprunté peut être transformé et devenir méconnaissable.  Emprunt sélectif : si les
aires culturelles sont en contacte les unes avec les autres via la migration, mariage, le
commerce, malgré tout on ne retrouve pas de tout partout, ça veut dire qu’on n’emprunte
pas nécessairement l’ensemble d’une culture, des pratiques. Ce qu’on emprunte, on le
sélectionne. Ex : les pizzas = objet culturel qui a voyagé partout dans le monde et modifié
selon les endroits. La pizza italienne est très différente de la pizza américaine.

Ca permet de poser la question « tiens cet emprunt n’est pas automatique. » on va pouvoir
refuser les théories du complot du type « le grand remplacement » qui voudrait que les
populations d’Afrique du nord viendrait en masse en Europe pour coloniser et imposer leurs
idées.

Si je prends une zone géographique donnée, si je choisis le critère de la langue ou la religion,


je ne vais pas avoir les mêmes zones culturelles.

Les zones couleurs sont différentes entre le critère de la langue et le critère de l’activité
économique.
La déf des aires culturelles tombe vite dans des stéréotypes, des simplifications, voire dans le
racisme, de jugement sur la civilisation de l’autre. Ex : la théorie du choc des civilisations.
Dans les années 90 début 2000, quand l’ex URSS est tombée, il y a eu un auteur qui a dit
« mais dorénavant ce qui fait les conflits ce n’est plus l’opposition entre les modèles
d’économie, mais ce sont les oppositions dans les civilisations ». les nombreuses guerres
sont dues à des conceptions du monde dues au choc des civilisations : celle des islamiste et

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celle des occidentaux. Afin de justifier ça, il a dû dessiner des zones culturelles avec des
caractéristiques.

A partir de quel critère il a décidé que les européens et les américains font partie de la
même civilisation ?
- La religion pour les civilisations islamique, orthodoxes, hindouiste par exemple.
Ils vont utiliser des critères simplistes.

Aires culturelles belges ? Quelques accents belges francophones. Quelles critiques peut-on
formuler ?  Trop vite dire que c’est une aire culturelle par rapport à UNE donnée.

Diffusionnisme : critique
▪ A partir de quels traits peut-on dire que des traits ou des institutions se ressemblent ou
sont des variantes les uns des autres ?
▪ Quelles limites de la théorie des emprunts ?
▪ Quels sont les traits retenus ou choisis pour construire une aire culturelle ?
▪ Implique une hiérarchie des aires culturelles  quelque part il y aurait eu une civilisation
qui auraient énormément fait des textes de lois etc et quand on regarde les civilisations
autour, même si elles sont différentes on va y retrouver beaucoup de points communs et
donc des influences. Celle à l’origine de tout est elle-même très valorisée et on a un peu
tendance à la considérer comme supérieure au autres car elle a été l’origine du
développement des autres. Il y a une forme de hiérarchie voire même de racisme dans le
diffusionnisme.

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Il a rupture : les courants suivants vont dire puisque le lien entre culture et histoire peut
mener au racisme et à la hiérarchisation des cultures et des races. Alors les autres théories
de la culture vont développer des définitions des rapports à la culture, des manières de
concevoir la culture où on va exclure la dimension historique.

Ecoute de la musique « Claude Barzotti - Je suis rital »  Ce n’est pas parce qu’on arrive
dans un autre pays qu’on perd sa culture.
On parle de l’Italie, du rejet.
La culture dont on parle ici est l’italienne et donc la nourriture, la musique, la coupe de
cheveux (lui il les a noirs et qu’en Belgique ils sont plus blonds), peau plus mâte que blanche,

3ième courant : Culture et personnalité 


Ce sont des gens qui se sont poser la question comment la culture va façonner une
personnalité, va lui permettre d’exister dans son groupe social.

Quelles sont les influences de la culture sur la personnalité de ses membres ?


▪ Toutes les personnes d’une société partagent, dans la petite enfance, les mêmes
expériences qui aboutissent à la formation d’une personnalité de base.
▪ Chaque société produit un type de personnalité  il y a des personnalités plus extraverties
(culture du sud), plus introverties (culture japonaise).
▪ La continuité entre les expériences de la petite enfance et la personnalité adulte 
exposés aux mêmes types d’expériences. Il y a des différences selon les classes sociales,
religion, mais la personnalité restera quand même fortement la même dans un pays donné.
▪ L’uniformité veut que chaque société soit caractérisée par un type de personnalité propre
▪ Théorie du déterminisme culturel :
Patterns of culture, Ruth Bendict (1887-1948) : déterminisme culturel
Plasticité de la nature humaine, Margaret Mead (1901-1978) : les personnalités de
l’homme et de la femme sont culturellement déterminées, l’adolescence n’est pas
partout conflictuelle.

Critique :
Kardiner : traces psychiques de l’oppression  il va aller dans les quartiers guettos des USA.
Il part du constat que les autorités attribuent trop facilement des déviances aux populations
noires américaines (on met en avant une faiblesse biologique). Pour Kardiner, le contexte
dans lequel les personnes vivent est un contexte d’oppression (limiter liberté d’autrui en
faisant pression sur sa vie) qui va influencer/déterminer la personnalité des « noirs
américains ». Ca a été un rapport essentiel pour démontrer scientifiquement que s’il y avait
plus de violences dans certains quartiers c’était principalement dû au milieu de vie.
▪ Tous les membres d’une même nation partagent des traits psychologiques distinctifs
▪ Impossible de démontrer qu’un type d’éducation produit un type de personnalité
▪ Impossible de démontrer qu’il existerait un seul de type de personnalité dans chaque
société

Vandewalle Lémonia B1
▪ Simplification de la culture or anthropologie est l’étude des cultures

Question : « mettons un enfant qui n’aime pas les épinards, chaque fois qu’il mange les
épinards sa mère le récompense en lui donnant une glace, qu’est ce que l’enfant a appris ? »
 On ne sait pas ce qu’il a appris. Impossible de savoir s’il a appris à aimer ou non les
épinards, de même avec la glace, de même avec sa mère. Car pour pouvoir prédire ce
que quelqu’un va apprendre dans un système d’éducation il faudrait pouvoir pratiquer
une ethnographie hyper fine tout au long de la vie de l’enfant.

(Sûrement à l’examen) Poupée russe : elle fait penser à culture et personnalité car Elle
se ressemble au niveau culture mais elles ont chacune une personnalité différente.

4ième courant : Le fonctionnalisme :


C’est celui qu’on utilise le plus.

▪ Rupture avec l’évolutionnisme et le diffusionnisme  sur la question du « Quand ? » donc


du temps.
▪ Considérer la société comme un organisme vivant : analogie organiciste  la société
fonctionne avec différents organes et si elle est vivante et en bonne santé c’est parce que
chaque organe l’est mais aussi parce que les organes fonctionnent ensemble, en
complémentarité. Les différentes institutions (lois, organisations sociales, etc doivent être
complémentaires et travailler ensemble pour que le corps social soit bien vivant. C’est une
interdépendance.
▪ Comme les organes, chaque institution participe à la bonne marche de l’ensemble.
▪ Les différentes institutions interdépendantes
Ex : La prostitution est une institution dévalorisée dévalorisant dans le corps social mais elle
est utile parce qu’elle permet aux hommes principalement de pouvoir assouvir une sexualité
masculine et donc s’il n’y avait pas de prostitution, les hommes devraient trouver d’autres
endroits et donc plus de viols ou violences envers les femmes. C’est une analyse typiquement
fonctionnaliste. Sauf que ça n’a jamais été démontré !

▪ Importance du contexte, chaque culture est une configuration unique, peu de


généralisations, peu de comparaisons.  Ça empêche les généralités abusives mais permet
donc moins de comparaisons.
▪ Un concept central : la fonction
▪ Chaque institution a un rôle à remplir dans le maintien de l’ordre social ; toute
institution contribue au bon fonctionnement de la société (important)
Médecin : permet de nous soigner et réintégrer notre rôle social

Vandewalle Lémonia B1
Justice : aide ceux qui ne respectent pas la loi et travaille en collaboration avec la police
Définition de la santé mentale de l’OMS : une personne st en bonne santé mentale si
elle est capable d’accomplir tous ou une partie des rôles qui lui sont attribuées.

▪ Une nouvelle méthode : l’observation participante  si je veux comprendre la vie de prof,


plutôt que d’observer de loin, je vais plutôt le suivre toute une journée. Peut-être qu’on
comprend mieux car on l’a vécu.

Observation participante
▪ implique de la part du chercheur une immersion totale dans son terrain, pour tenter d’en
saisir toutes les subtilités, au risque de manquer de recul et de perdre en objectivité.
▪ L’avantage est cependant clair en termes de production de données : cette méthode
permet de vivre la réalité des sujets observés et de pouvoir comprendre certains
mécanismes difficilement décryptables pour quiconque demeure en situation d’extériorité.
▪ En participant au même titre que les acteurs, le chercheur a un accès privilégié à des
informations inaccessibles au moyen d’autres méthodes empiriques.

« Théorie des besoins » par Malinoswki


Théorie scientifique de la culture, 1970, p. 78
Il s‘est dit « finalement une culture c’est la même chose qu’un être vivant. A partir de là, il a
réfléchi à ce qu’était un être vivant. C’est un organisme qui a des besoins élémentaires et si
ses besoins ne sont pas rencontrés, il est menacé de mort voire de disparition.
De là, il se dit que la culture ce sont des réponses aux besoins élémentaires. Ces réponses
prennent différentes formes : croyances, rituels, fabrication d’objet, organisation de loi,
organisations de normes. Pour lui, l’ensemble du milieu où on vit sert à répondre à ces
besoins élémentaires. Il ne va pas pouvoir garder les besoins élémentaires tels qu’ils sont
expliqués pour les êtres vivants car ici on va parler de fonctionnement social. Il va devoir
adapter ces besoins élémentaires pour expliquer comment les réponses culturelles
répondent à des fonctions sociales.

A. Besoins élémentaires B. Réponses culturelles


1. Métabolisme  besoin de se nourrir  Il se dit que le besoin élémentaire c’est
pour avoir assez d’énergie pour pouvoir de manger et boire.  Subsistance 
faire fonctionner son corps, son Donc c’est tout ce que les organisations
métabolisme. vont faire pour assouvir l’apport de
nourriture et eau. Ex : magasins
2. Reproduction  pouvoir se reproduire  C’est donc le fait d’avoir des enfants 

Vandewalle Lémonia B1
pour exister dans le temps Parenté  capacité en tant que culture
d’organiser des choses pour nous
permettre d’élever ces enfants, de les
accompagner quand ils sont bébés,
créer du lien avec eux, les inscrire dans
notre généalogie, pour pouvoir
transmettre un héritage à nos enfants.
Ex : Lorsqu’un couple a un enfant, el
fait d’aller le déclarer à la commune, lui
donner un nom et un prénom.
3. Bien-être corporel  forme de  C’est le besoin d’abri  Abri  Nos
sentiment qui est une absence de douleur, modalités et nos habitations.
recherche de confort. Ex : Le chat
4. Sécurité  se protéger de  Dns toutes sociétés il y a énormément
l’environnement. Ex : Nid chez les oiseaux de choses qui visent à protéger le
groupe humain et en protéger les
membres  Protection  ça peut être
l’armure du chevalier, la police, le
système anti-incendie, la rampe
d’escalier qui protège de la chute
5. Mouvement  La plupart des êtres  Tout ce qui est organisé par la société
vivants doivent bouger pour rester en vie. pour que les groupes humains aient des
activités  Activités  pour passer
d’un local à l’autre il faut organiser des
déplacements, pour aller au travail il
faut pouvoir se déplacer.
6. Croissance  La plupart des êtres vivants  Tout ce qui est mis en place pour
ont une phase de naissance puis une phase éduquer  Education  ça va de
de croissance l’école à l’éducation dans le groupe
familial ou en prison
7. Santé  préserver sa santé  Il y a des rituels, croyances qui sont là
pour maintenir l’hygiène  Hygiène
 l’existence des hôpitaux, les vaccins
etc.

Vandewalle Lémonia B1
Il faut surtout retenir les réponses culturelles.

B. Réponses culturelles
Subsistance Restos du cœur, poubelles,
mendier, aller au magasin
 Exercice  : Mise en situation : on
De quoi cuisiner (réchaud)
travaille pour les sans-abris. On va
Dépendances : drogues, alcool
essayer de se mettre dans leur peau,
Parenté  copinage/lien d’amitié, parfois
famille, dans leur culture
Le chien ami
A partir du moment où quelque chose peut aller
Abri  Abri de jour/nuit, tentes, bâtiments
publics, squats, dans plusieurs cases, il faut spécifier.
Ex : le chien ici, il y a le chien défense, le chien
Protection  police, abris, infirmiers de rue
ami,
Vêtements, couvertures, sacs, le chien
défense Ça permet d’éviter d’avoir le chien partout sans
Activités  se déplacer à pied, être dans les qu’on comprenne pourquoi il est partout.
transports en commun
Le chien promenade A partir du moment où on se rend compte que le
Education  formations, ASBL, éducateurs chien est lié à plusieurs réponses culturelles, ça
de rue signifie sur la place du chien qu’il a une grande
Hygiène importance dans la culture.
 Piscine, besoin d’un abri, toilettes
ambulantes On vient de pouvoir identifier pourquoi le chien
peut être très important dans le mode de vie d’une
personne vivant dans la rue.

Fonctionnalisme : « théorie de la réciprocité »


La Kula et les coquillages (Mwali et Soulava)
▪ Malinowski découvre le principe de réciprocité
▪ L’échange est un principe fondamental de la vie en société
▪ Le don implique un contre-don  ça nous montre comment fonctionnent les groupes
▪ Les échanges entre les individus fondent les groupes sociaux
▪ Généralisée par Mauss, les trois obligations du « don contre-don »
1. Une obligation de donner, on ne manifeste son pouvoir et sa richesse qu’en
donnant
2. Une obligation de recevoir, le récipiendaire est obligé de recevoir au risque
d’insulter le donateur

Vandewalle Lémonia B1
3. Une obligation de rendre, un don en appelle un autre
 Don de « prestation totale »  manière de dire que les changes sont
généralisés dans la société et ls permettent de maintenir les relations
entre les groupes et ces dons portent à la fois sur différents types de biens
dont des symboliques. Permet à la société d’exister. Il y a toujours un don
initial (celui qui a le pouvoir, et la particularité est qu’il ne va jamais
pouvoir être comblé par le contre-don) ex : don de vie des parents qu’on
ne saura jamais combler.
▪ ce sont des échanges qui relient les groupes entre eux — pas des individus — et qui
portent principalement sur des biens symboliques
▪ Un contre-don ne peut suffire à éteindre la dette initiale car il s'est créé un état
complexe d'endettement et d'inter-dépendance qui autorise la recréation
permanente du lien social.
▪ Don agonistique ou « Potalch »
▪ Lorsque les prestations de don et contre-don prennent un caractère compétitif, on
dit qu'elles sont de type agonistique
 Il est différent parce que les personnes qui sont engagées dans le don contre don
vont entrée en compétition pour essayer de combler la dette.
Ex : Je donne un biscuit à quelqu’un, la personne ne dit pas merci (car là c’est
prestation totale) et le lendemain il me rend 2 biscuits, le lendemain je lui rends 4
biscuits, etc.
Il y a un épuisement des ressources dans la volonté d’entrer en compétition et au
bout d’un temps il y a pour une des deux parties une impossibilité d’aller au-
dessus de ce que l’autre a donné et ceci montre qui a été le plus fort dans cet
échange d’objets.

(schéma)

Le groupe bleu a bcp de Le groupe rouge a


pierres et est obligé de maintenant des pierres
donner au groupe rouge. bleues et les pierres
Le groupe rouge accepte bleues sont importantes.
et il rend quelque chose Il est donc obligé de
au groupe bleu (une donner : il donne des
pierre rouge) pierres rouges à un
Dans le don de la troisième groupe (les
prestation sociale, ce que blancs). Les blancs
rendent les rouges n’est doivent accepter.
pas équivalent. Les bleus
ont créé une dette
symbolique
Vandewalle Lémonia B1
Fonctionnalisme : actualité « de la réciprocité »

Vandewalle Lémonia B1
Les ressources humaines utilisent ce don contre le don pour penser aux travailleurs sociaux.
Ex : est-ce que finalement la cohérence d’une équipe de travailleurs sociaux n’est pas fait de
petits services qu’on donne et qu’on rend ?

L’obligation de don contre don ce n’est pas aussi évident dans notre société.

Document à analyser «  Docteur lulu »


Consignes :
1. Comment l’analyser à partir de quelle théorie ?
2. Aller dans le sous-groupe attribué
3. Regarder le reportage une 2 -ème fois, et faire une analyse en groupe.
4. Et on revient dans le grand groupe et on discute des analyses.

Analyse de la vidéo

La vidéo nous montre un monsieur qui se fait passé pour un médecin, le capital culturel bas,
hypothèse menée que lulu est peut être un ancien sans abri. Les conditions dans lesquelles
ils vivent, l'hygiène de vie, négligence santé, entretien maison, sans abris. « Négligence » de
la santé par nono le SDF qui va manger chez docteur lulu. La question de négligence se pose
nono est SDF, il a peut-être pas la chance d’avoir des bons services hospitaliers, de santé
pour prendre soin de lui.

Liens entre la vidéo et la théori


 On pourrait analyser la vidéo avec le chapitre « culture et personnalité »
 Le fonctionnalisme
 Le don contre don (à travers l’ensemble de la vidéo)
 La personnalité

Analyse du sous-groupe
On constate qu’il y a deux médecins : le médecin qui à son « titre » et lulu qui a les
compétences mais pas le titre).
On pense qu’on pourrait faire une comparaison à cause du déterminent culturel, le vrai
médecin à peut-être les compétences, mais lulu est aussi bon dans le rôle de médecin mais
c’est son environnement social, ses études qui ne sont pas faite et sa vie privée l’empêche
d’être « médecin ».
Les vêtements de lulu sont aussi à discuter, le docteur lulu est habillé en chemise costume
et pour le bas un jogging. Alors que le médecin porte une tenue plus adaptée à sa fonction
(chemise pantalon Habits propres, exerce dans un cabinet (cadre)).  Lulu veut sortir de
son milieu en imitant le médecin.
Lulu à acquis quelques savoirs médicaux à travers des livres, le médecin, lui a fait des
études.

Vandewalle Lémonia B1
Le docteur Lulu se met en opposition avec les personnes qualifiées (oui tu peux prendre du
vin rouge avec tes cachets regarde tu le fais depuis longtemps et tu es toujours vivant, et les
médecins disent que ce n’est pas bien du tout mais n’importe quoi !).
Culture de la "pauvreté" et du « sans-abrisme » Lulu invite des sans-abris à diner chez lui,
il fait leurs diagnostiques médicaux en même temps. Ce sont des personnes du milieu
précaire ils emploient un langage familier, n'utilisent pas des termes techniques du métier,
lulu n’utilise pas les bonnes notions scientifiques pour ses diagnostiques contrairement au
médecin.
Les femmes dans la salle d’attente ne sont pas du même milieu que le docteur lulu.
Lulu et ses amis SDF sont dans l’Ignorance Ils devraient se rendre compte que ce n'est pas
un médecin, sûr d'avoir raison, se met en opposition avec les personnes plus qualifiées.

Mise en commun avec les différents groupes

Groupe A et B : Sur La théorie des besoins


 La « parenté »  Les Amis SDF du docteur lulu ou le chien du docteur lulu.
 La subsistance  L’alcool et les cigarettes.
 L’abris  studio – appartement, son petit chez lui à l’abris des intempéries.
 Hygiène  Lulu consulte quand même un médecin, même s’il y’a une « négligence »
de la part de nono.
 Activité Il court avec son chien/ ils jouent aux cartes / Il lit des magazines
« érotiques »
Groupe C et D : sur la culture du DON contre DON
Don Contre don Don Contre Don Contre
don don
 Lulu prend Nono  Le Le
soin de nono accepte de vrai Le médecin  nono
(il se faire médecin docteur va va être
l’accompagn soigné, ça Accepte va donner donner reconnais
e chez le apporte de les SDF, une la sant. Et
médecin, il le la lulu et éducation possibili de la
pousse à compagnie nono car à la té de se considéra
faire une et de la lulu va médecine soigner tion.
radio..) gratification prendre à lulu. à nono
au docteur un
lulu patient
chez lui

Vandewalle Lémonia B1
Exercices Fonctionnalisme : les fêtes « de la réciprocité » :
 Cas 1 : La Saint Valentin
Pour la fête de la saint Valentin  Le copain donne un collier « très cher » (preuve de son
amour) à sa copine. Sa copine reçoit le collier (preuve d’amour de son copain). Peut-elle
refuser ? si elle refuse : déception /pas très bien venu. Sa copine rend une chemise « moins
chère que le collier » (sa gratitude du cadeau et sa preuve d’amour).
Relation égalitaire ?  La réponse dépend de la valeur de l’objet
Comment faire pour savoir ? Il faut leur demander ! (=pratique de terrain en
relation avec les personnes ; sans préjugé)
La Saint Valentin = rituel d’échange qui rend existant le don – contre don.

 Cas 2 : La Saint Nicolas


Pour la fête de Saint Nicolas, qui donne, qui reçoit, qui rend ?  Les parents achètent des
cadeaux pour les donner aux enfants.
Les parents sont donneurs et les enfants sont receveurs.
Les enfants rendent un merci à Saint Nicolas et la beauté de leur innocence (enfance)
Les enfants font la promesse d’être sages.
A qui les enfants disent merci ? A Saint Nicolas, mais les parents le prennent pour eux…. La
manière de percevoir dépend de l’âge, de la position par rapport à la situation.
La fête de Saint Nicolas = rituel du don. Mais on préserve l’innocence des enfants en les
mettant en dette par rapport aux parents.

Caractéristiques du don domestique


1. Univers d’échanges et de supports affectifs
2. Des services rendus, des coups de main, les gestes quotidiens accompli par les membres
du groupe en faveur d’un autre membre, à sa demande ou non
3. Les dons de transmission, reliant les générations entre elles, dons inscrits dans une chaîne
sans fin
4. Les dons rituels

Pox party, la fête du virus : une logique du don ?

Vandewalle Lémonia B1
Ce ne sont que des blancs, ceci démontre que des
groupes sociaux ne vont pas toujours échanger avec
d’autres groupes sociaux (Ex : des blancs avec des
noirs).

Don et individualisme contemporain


▪ Polanyi, la grande transformation, 1945.
▪ « Le principe de la liberté de contrat revenait à dire ne pratique que les organisations non
contractuelles fondées sur la parenté, le voisinage, le métier, la religion, devaient être
liquidées, puisqu’elles exigeaient l’allégeance de l’individu et limitaient ainsi sa liberté »
▪ « [L’individu] se suffisait à lui-même, il ne devait rien à personne »
 Le don contre don créer un lien social. Ici dans le contrat, il n’y a pas de lien social, les
deux personnes retrouvent leur liberté directement après le contrat.

Le don dans la société actuelle


▪ Le don à « l’étranger » à l’inconnu >< le don communautaire
▪ La liberté par rapport à l’obligation de rendre
▪ Le don est spontané, tout ou en partie
▪ La présence de la dette
▪ Le don est un retour (aspect psychologique)

Fonctionnalisme : Réciprocité et actions sociales


▪ Le rapport aux bénéficiaires d’actions sociales
▪ Par exemple le « don alimentaire » : quelle violence
symbolique de la gratuité ?  les AS et bénévoles
veulent souvent un retour.
De plus, les bénéficiaires reçoivent des colis où il y a des
aliments qu’ils n’ont pas choisi, c’est violent !

Le don pour reproduire les rapports sociaux de domination (Godelier)


La « force » du don s’explique avant tout par des raisons d’ordre sociologiques, inhérentes à
la structure même des rapports sociaux :
▪ la pratique du don est nécessaire à la production-reproduction des rapports sociaux
▪ Le don participe « simultanément » du rapport d’échange (acte de donner) et de son
contenu (objet donné): il est la fois outil et symbole, il peut « re-présenter, signifier et
totaliser » l’ensemble des rapports sociaux

Vandewalle Lémonia B1
 Ca rappelle à l’autre qu’on a un pouvoir sur lui, qu’il a un statut inférieur dans la
société.
▪ Le don est aussi ce que l’on ne donne pas !! 

 Exercice avec la Saint valentin mais par rapport aux rapports sociaux de
domination : le garçon ne donnera jamais sa position supérieure (d’Homme dans la
société)

Vandewalle Lémonia B1

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