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1. Sommes-nous déterminés par notre culture ?

Définir les termes du sujet :


- Sommes : verbe être  vérité générale : en général, presque toujours
- nous : individus, membre communauté, être humain
- déterminés : partiellement/ complètement ; influencé/ totalement définis (différents
degrés)  + déterminisme culturel et social (grp social = culture particulière)
- culture : on est pas né avec : aquis ; culture au sens communautaire (valeurs,
pratiques, traditions au sein d’une communauté) et culturel au sens individuel (mes
propres références, croyances, expériences, habitudes) s’oppose à la nature ? (qui
est innée)

 ne pas présenter les auteurs comme des vérités. leurs arguments sont des points de vue 
intersubjectivité

Questionner :
-

Reformuler :

enjeu : déterminé par notre nature/ instincts ou par les constructions sociales (déterminisme
biologique / culturel)

Plan :
I. Oui : déterminé par notre culture (au sens individuel)
II. Mais pas que : déterminé par notre culture (au sens communauté)
III. Non (modérer le oui, nuancer) : pas déterminé, mais influencé déterminisme
biologique
IV. Dépassement résolution : oui, nuancé  autres cultures, acteurs de notre culture

Oui – cult. / individuel:


- transmission de croyance/ opinions (y compris religieuse)
- contraintes légales
- cadre de pensée qui peut (dé)limiter l’espace de notre propre liberté de penser et de
nos propres croyances, préférences, valeurs
- nous sommes des êtres de culture donc déterminés par elle (notre vie culturelle +
nos cultures d’appartenance)
- par rapport à culture comme ensemble de connaissances

Non:
- cas de révolte, opposition à des standards de la société
- nous sommes les acteurs de notre culture  non logique : cela ne veut pas dire
qu’elle nous ne définit pas  à mettre dans le depassement
- le vrai déterminisme est relatif aux individus
- déterminisme biologique
o relatif à l’individu
o relatif à l’espèce (ADN nous définit mais notre environnement influence
l’activation de certain gènes(ex : qqn vit dans en env. pollué + susceptible
d’avoir cancer))  épigénétique ( J-P. Chargeux)
- Psycho généalogie : on hérite des traumatismes de nos ancêtres ; signature
hormonale transmise

- et par les autres cultures aussi


- relatif à des groupes sociaux à l’intérieur de la culture

Instinct : réaction déterminée biologiquement

Nature / Culture  Inné / Aquis


Nurture : humain est le produit d’une interaction constance de sa constitution biologique /
instincts, et l’environnement où il évolue

Méthode :
- Quand on trouve des exemples (cas d’étude), il faut trouver l’argument qui lui
correspond
- Conclusion : synthèse des thèses et de leur argument

Argument fort :
- supporté par la science
- n’a pas de contre argument, ni d’exemple qui le remet en question
- argument suffit à confirmer la thèse

Texte de Maurice Merleau-Ponty :


- thèse : l’être humain est déterminé par sa culture (même ce qui parait naturel)  il
est « naturel » pour lui d’être déterminé culturellement 
- les normes d’une culture sont fixées par convention, fixées par l’homme
conventionnel : décidé ≠ naturel
- Lecture linéaire :
o commence par citer un exemple justifié (voire corroboré) et concret (1-2)
o conséquence (2-3)
o + exemple (3-4)
o  conclusion (4-5)
o reformule et développe sa thèse (5-7)
o conséquence de la première thèse (deuxième idée / argument)

équivoque : deux sens, deux valeurs


Schéma du particulier au général :
exemple (cas particulier)  implication : conséquence (argument)
ensemble des exemples/conséquences implication : conclusion (thèse)

- Lexique / notions (voir texte):


o Culture
o Nature
 l’auteur nous dit qu’il n’y a pas de séparation entre ces deux chez l’humain :
tout est déterminé par l’homme

Relativité des normes (ensemble des standards, ce qui est considéré comme normal)
- Exemples de la vie concrète :
o j’ai souvent l’occasion de manger du porc et boire de l’alcool mais, bien
que je ne sois pas religieux, la culture marocaine, donc musulmane,
m’influence dans mes choix et crée une sorte de barrière qui m’empêche de
consommer
o les superstitions et la religion influencent notre manière de vivre certains
évènements : une cheville foulée peut ne pas être perçu comme un accident,
mais une punition de dieu pour un péché ou la conséquence d’un passage
sous une échelle  le hasard ou les accidents n’existe pas : tout évènement
a une cause, un responsable

- Contre-exemple de la vie concrète :


o tout n’est pas influencé par notre culture : le ronflement d’un chinois ou
d’un suédois n’est pas déterminé par la langue ou la culture de celui-ci. Un
ronflement est un ronflement

 L’erreur de Descartes : la raison ne fait pas tout

Définitions :
- Anthropomorphisme : attribution de caractéristiques du comportement ou de la
morphologie humaine à d'autres entités
- Ethnocentrisme : Tendance à privilégier le groupe ethnique auquel on appartient
et à en faire le seul modèle de référence
- Ethnologie : étude des peuples et de leur organisation, leur coutume
- Ontologie : Branche de la philosophie qui se consacre à l’étude de l’être (animal,
humain, végétal ; ex : animisme)  questions métaphysiques
o Dualisme : Séparation corps – esprit (âme) ( Descartes) vs. la cognition
incarnée : l’esprit est inscrit dans le corps car cerveau (F. Varela –
inscription corporelle de l’esprit)
o Animisme : Croyance dans laquelle tous les êtres vivants, et même les
objets, disposent d'une âme.
- Ethnographie : domaine des sciences sociales qui étudie sur le terrain la culture et
le mode de vie de peuples ou milieux sociaux donnés 
- Naturalisme : En philosophie, le naturalisme est la conception d'après laquelle
tout ce qui existe – objets et événements – peut être expliqué par des causes ou des
principes naturels  relativisme par rapport à la nature

Reportage « tribu amazonienne en voyant notre civilisation » :


- milieu de vie influence les croyances  relation avec la nature privilégiée
o arbres ont une âme : animisme
o ne connaissent pas la neige
- malgré les différences, l’ignorance, ils réussissent à faire des liens avec leur
culture :
o 11 sept = sorcier
o musique : Michael Jackson
o ils n’ont pas des connaissances scientifiques mais ont des alternatives
(savoir ancestral, naturopathie) : contraception avec plantes

- choses qui paraissent innées/ naturelles sont qd mm influencées par la culture :


o expression des émotions différentes: on ne s’embrasse pas
o relations avec famille différentes : maisons de retraite
o habits : voile (« n’ont-elles pas chaud ? », « comment se douchent-
elles ? »)

2. La culture, une seconde nature ?

Le but de Rousseau est de comprendre la nature humaine hors du contexte de société :


-  État de nature (fiction hypothétique, expérience de pensée) / État social
- Pourquoi Rousseau croit que l’homme est bon  prend le contre-pied des
lumières, croyances
- En réalité Rousseau ne pense pas que l’homme est bon ou mauvais car ces
concepts sont construits par la société ; à l’état de nature l’homme est innocent, il
n’est pas
- La vie en société crée des vices qui sinon n’auraient pas lieu d’exister : propriété
donc cupidité, amour propre (crainte de ne pas être à la hauteur, orgueil)
- Pour Rousseau il y a eu une nécessité de passer à un état social car l’homme est
vulnérable seul (paradoxe : c’est la nature de l’homme qui l’a poussé vers la vie en
société)  origine de la corruption de l’Homme car naissance de vices
(inévitables)
- notion de perfectibilité est le propre de l’homme, est un avantage qui cependant est
à l’origine de ses problèmes: faculté à se développer, à évoluer au cours du temps
(à l’échelle de l’existence) pas forcément positivement, c’est tout le bien et le
mal dont l’homme est capable

≠ KANT car il est rationaliste (contre le sentimentalisme (nos jugements y compris notre
morale dépend de nos sentiments  guide inné ; la vie en société nous éloigne de ces
sentiments (?) ), naturalisme de Rousseau)

≠THOMAS HOBBES car il n’a pas confiance en l’être humain, contrairement à Rousseau
 pense qu’il faut maintenir les hommes par la force et la peur à travers une société
autoritaire: le monarque doit être un Léviathan (monstre de la bible qui fait peur aux
hommes)

VOIR ARTICLE SUR LE SUPPORT DE CLASSROOM

3. Perfectibilité et instincts : l'être humain, évolutif par nature

Texte Rousseau : Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes
(1755)
- p. 240 :
o L’homme est différent des animaux par sa capacité à se perfectionner et sa
liberté face à la et sa nature  c’est ce qui lui cause « la fièvre et la mort »

- p. 268 :
o L’homme ne peut se voir tel que la nature l’a formé car il a été défiguré et
profondément changé par le progrès, donc la société
o Le progrès nous éloigne de notre état primitif car plus on acquiert de
nouvelles connaissances, plus il devient difficile de nous connaitre

Texte Kant : Idée d’une histoire universelle au point de vie cosmopolitique (1784) ; p. 274
- la thèse de l'auteur : Étant donné que la nature n’a donné à l’Homme ni instincts, ni
connaissance innée, ce dernier a du tout créer de lui-même (moyens de survie,
habillement, etc.).  plus reformuler, trop proche du texte
- les thèmes et problème traité :
o thèmes : différence Homme-animal, existence humaine
o problème traité : quel est le rôle de la nature dans la construction de
l’Humain ? En quoi l’Homme est-il différent des animaux ?

- les concepts importants :


o nature
o raison
o liberté
o instinct + inné + dotation animale + primitivité
o existence
o travail
o bonheur + bien-être
o estime de soi

- les différents mouvements du texte et arguments :


o 1-10 : L’Homme n’est pas gouverné par l’instinct ni la connaissance innée,
il n’a hérité de la Nature que d’une raison
o 10-16 : L’Homme a donc dû se construire seul ; il est son « œuvre propre » 
o 16-24 : La Nature a voulu que l’Homme évolue de lui-même pour qu’il ait
une bonne estime de soi au lieu d’un bien-être qu’il ne mérite pas

 Mise en dialogue Kant et Rousseau


- = Les deux sont d’accords que l’Homme se différentie des autres animaux par sa
capacité à progresser, à évoluer.
- ≠ Rousseau pense que la nature a donné des instincts et des connaissance innées à
l’Homme alors que Kant pense le contraire.
- ≠ Contrairement à Kant, Rousseau ne donne pas une finalité
- ≠ Rousseau pense que le progrès éloigne l’Homme de la nature alors que Kant
pense que la nature a voulu que l’homme s’en éloigne, qu’il progresse de lui-même
- ≠ Rousseau perçoit l’éloignement de l’Homme par rapport à la nature comme le
fruit de tous ses problèmes et malheurs alors que Kant estime que cet éloignement
permet à l’homme d’atteindre un bonheur mérité
- ≠ Rousseau met en avant l’état naturel et pense que l’Homme devrait s’en
rapprocher un maximum alors que Kant pense qu’il faut au contraire s’en éloigner,
quitter la « grossièreté » de son état primitif.

raison + volonté libre de Kant : faire des choix et s’y tenir  à la base de l’autonomie
(capacité de l’Homme de penser et de se définir par lui-même)
 l’Homme va donc progresser, évoluer
implicites du texte :
- Nature n maj : intelligence de la nature  anthropomorphisme car personnifie la
nature
- l’Homme a une finalité, une fonction
- finalisme (idée retrouvée chez Aristote)  la nature ne fait rien en vain (il y a
toujours une fonction, un but, une finalité) : chez Kant le projet de la Nature est de
laisser à l’Homme la capacité de s’autodéterminer, se définir par lui-même

la métamorphose de Kafka


 Idée d’une histoire universelle au point de vie cosmopolitique de Kant

4. Peut-on opposer nature et culture ?


Texte Aristote : Physique (IVe siècle av. J-C)  ; p.264
- Il différentie deux étants (réalités) : les produits de la nature et le reste, ce qui est
construit, institué (provient du savoir-faire, etc.) Tout ce qui provient de la nature est
sujet au changement (déplacement, vieillissement, etc.) et possède une connaissance
de son existence innée (non : s’autodéterminent) contrairement à ce qui est le fruit
d’une autre cause

- Réponse à « Peut-on opposer nature et culture ? » : la culture n’est pas une création
humaine, elle ne fait pas partie de la réalité matérielle (bien qu’elle puisse se
matérialiser). Puisqu’elle change constamment, d’après Aristote on ne peut pas
opposer Nature et Culture.  bof

Il différentie :
- étants naturels  indépendance par rapport à l’intervention de l’homme,
s’autodétermine
- étants artificiels  causés (par l’homme en partie), le savoir-faire technique ; fin
déterminée

 trous dans sa thèse : ex, création d’un enfant a besoin de l’intervention de l’homme,
mais parait totalement naturelle ; on ne sait pas s’il peut y avoir un mélange des deux
étants.
 culture est tout ce qui est artificiel, tous les outils qui nous permettent de dépasser
l’ordre naturel (culture  agriculture car savoir-faire); car la nature est définie par
opposition à tout ce qui est artificiel

recherche : les 4 causes d’Aristote

Texte Merleau-Ponty : La Nature (1956-57) ; p. 264


- Il définit Nature comme :
o toute vie munie d’un sens inné (pas de pensée dans le sens où création pas
réfléchie)
o ce n’est pas le produit d’une construction ou institution : la nature est durable,
éternelle
o primordiale : une base ( le « sol ») sur laquelle on va créer tout ce qui relève du
culturel
 L’homme s’oppose à la Nature car il est synonyme de culture
- Réponse à « Peut-on opposer nature et culture ? » : la culture est un produit de
l’Homme, et puisque ce n’est pas une forme de vie per se, on peut l’opposer à la
nature d’après Merleau-Ponty

Discours: pensée est

Mise en dialogue (non corrigée) :


- = tout ce qui est le produit de l’Homme, d’une construction, n’est pas naturel
- ≠ Pour Aristote l’Homme est naturel car il est sujet au changement, alors que pour
Merleau-Ponty il ne l’est pas car il pense
- ≠ La culture et la nature ne s’opposent pas forcément pour Aristote alors que c’est le
contraire pour Merleau-Ponty

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