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I. COMPRÉHENSION
2. Reformulation
3. Problème
4. Problématique
Au départ, l’homme a considéré l’environnement comme une source inépuisable que l’on pouvait
exploiter pour sa survie
Or, force est de constater qu’une exploitation à outrance de l’environnement a des conséquences néfastes
sur la vie de l’homme.
L’homme a naturellement le droit d’exploiter la nature pour satisfaire ses besoins : habitat, pratiques
agricole, industrielle, …
- La conception judéo-chrétienne confère à l’homme de dominer la nature. Dans la Sainte Bible, Dieu
avait accordé à l’homme le droit de dominer, de maîtriser l’environnement : « Faisons l’homme à notre
image (…) et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la
terre. » (Genèse 1 : 26)
- La conception rousseauiste du « bon sauvage » qui, vivant sur une terre naturelle abandonnée à sa fertilité
destinée à satisfaire ses besoins.
Transition : L’homme en s’arrogeant le droit de surexploiter la nature pour satisfaire ses besoins de plus
en plus croissants, ne compromet-il pas sa survie ?
- Depuis quelques décennies, l’explosion démographique, par conséquent l’extension des besoins,
l’exploitation à outrance des ressources de l’écosystème met en danger sa propre survie. Exemple :
Surexploitation de la faune, de la flore, les eaux, les richesses du sous-sol.
- Emmanuel Berl, in Le Virage, écrit : « L’espèce humaine est de mauvais draps à l’heure de la civilisation
technicienne. »
- Hans Jonas fait remarquer qu’avec le souci de l’intérêt et du profit de l’homme, notre génération utilise
et détruit volontairement et involontairement les biens de l’humanité sans penser aux générations futures.
- L’homme doit rechercher un développement humain durable en utilisant de manière responsable des
ressources de la nature.
- Jean Rostand : « respectons cette boule qui nous supporte, locataire consciencieux, ne dégradons pas
les lieux où nous respirons », il ajoute : « en défendant la nature, l’homme défend l’homme ; il satisfait à
l’instinct de conservation de l’espèce ».
- l’exemple de la déclaration universelle. Universelle des droits de l’animal proclamé à Paris le 17 Octobre
1978 s’inscrit dans cette logique.
- Michel Serres exhorte l’homme d’accorder à la nature des droits parce que sa survie en dépend : «
autant la nature donne à l’homme, autant celui-ci doit rendre à celle-là devenue sujet de droit » in Le
Contrat naturel.
CONCLUSION
L’homme doit concilier les exigences du besoin qui le poussent à exploiter la nature pour sa survie à celle
d’une éthique environnementale. Tout en ayant le droit d’exploiter la nature à des fins utiles, l’homme
doit éviter sa surexploitation pour un développement durable.
SUJET II
I/ Compréhension du sujet
La philosophie : la réflexion critique ; l’analyse critique portant sur l’homme et le monde ; l’amour de la
sagesse ;
B/ Reformulation d sujet
La réflexion critique doit-elle renoncer à exister face aux prouesses de la science et à la domination de la
technique ?
C/ PROBLEME
D/ Problématique
OG : il est généralement admis qu’il ne sert à rien de continuer par philosopher dans un monde dominé
par la science et la technique
Constat : Or, il se révèle que la philosophie contribue à résoudre certains problèmes essentiels de la
société.
Question : La réflexion critique doit-elle renoncer à exister face aux prouesses de la science et à la
domination de la technique ?
• Dans un monde ou la science est tout notre savoir et la technique tout notre pouvoir, la philosophie
semble ne plus servir. La science a révolutionné le monde surtout les plans : communication, transport
santé, agriculture, etc
• Ernest RENAN : « aimez la science et respectez-la : elle est la meilleure amie du peuple et la plus sûre
garantie de son progrès »
• Face au caractère pratique et pragmatique de la science et de la technique, la philosophie se présente
comme un ensemble de discours creux, stérile, contradictoire. Le langage du philosophe est tellement
jargonneux qu’on a de la peine à le comprendre.
• L’humouriste Pierre Desprogrès écrit « lorsqu’un philosophe me répond, je ne comprends plus ma
question »
• Le philosophe est un rêveur, une personne déconnectée des vrais problèmes de la société.
• ARISTOPHANE « les philosophes voyagent dans les airs et méditent sur le soleil.
• Même s’il est vrai que la philosophie n’apporte pas des solutions pratiques à nos problèmes comme le
font la science et la technique, elle décide de la valeur humaine de ces solutions.
• Dominique Lecourt « derrière toute science, existe une philosophie »
• De nos jours dans la plupart des pays, on s’adresse volontiers aux philosophes lorsqu’il s’agit de
prendre de grandes décisions dans les domaines de la bioéthique, de la politique, de la religion, etc.
• Pape Jean Paul II dans sa lettre encyclique écrit : « la philosophie est une des tâches les plus nobles
de l’humanité »
• La philosophie éveille en nous l’esprit critique, éloigne de nous l’ignorance, le dogmatisme et le
fanatisme. Elle nous élève au-dessus de l’animalité, règle nos mœurs. Elle lutte contre l’injustice, la
barbarie et la tyrannie.
• Descartes « c’est proprement avoir les yeux fermés sas tacher jamais de les ouvrir, que de vire sans
philosopher »
CONCLUSION
Le rôle de la philosophie face aux progrès remarquables de la technoscience est diversement apprécié.
Toutefois, notons que dans la mesure où la philosophie contribue à résoudre certains problèmes, elle est
indispensable et utile à toute société qui cherche à s’épanouir.
SUJET III : Dégagez l’intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée
« Tout enfant normal possède la capacité de grandir dans n’importe quelle communauté, de parler n’importe
quelle langue, d’adopter n’importe quelle religion, n’importe quelle convention sociale. Ce qui paraît le
plus vraisemblable, c’est que le programme génétique met en place ce qu’on pourrait appeler des structures
d’accueil qui permettent à l’enfant de réagir aux stimuli venus de son milieu, de chercher et de repérer des
régularités, de les mémoriser puis de réassortir les éléments en combinaisons nouvelles. Avec
l’apprentissage, s’affinent et s’élaborent peu à peu ses structures nerveuses. C’est par une interaction
constante du biologique et du culturel pendant le développement de l’enfant que peuvent mûrir et
s’organiser les structures nerveuses qui sous–tendent les performances mentales. Dans ces conditions
attribuer une fraction de l’organisation finale à l’hérédité et le reste au milieu n’a pas de sens. Pas plus que
se demander si le goût de Roméo pour Juliette est d’origine génétique ou culturelle. Comme tout organisme
vivant, l’être humain est génétiquement programmé pour appendre. Tout éventail de possibilité est offert
par la nature au moment de la naissance. Ce qui est actualisé se construit peu à peu pendant la vie par
l’intersection avec le milieu ».
I- COMPREHENSION DU TEXTE
1- Auteur : François Jacob, le jeu des Possibles
2-Thème du texte : La nature humaine ; rapport nature et culture dans la détermination des attitudes
humaines.
3- Question implicite : La nature et la culture coexistent-elles pour définir l’homme ?
Peut-on dissocier dans l’attitude humaine, le naturel du culturel ?
4-Thèse de l’auteur :
- Nature humaine est bio-culturelle
- La nature et la culture coexistent et définissent véritablement l’homme.
2- Etude ordonnée
- Génétiquement, les êtres humains ont des dispositions naturelles leur permettant d’apprendre les attitudes
sociales et d’agir suivant la culture reçue du milieu de vie. En effet l’homme à la naissance, possède des
« structures d’accueil » qui s’affirment dans les chromosomes :les virtualités ou potentialités et se
réalisent après le contact avec la culture sociale. Cette disposition naturelle de l’homme est donc
perfectible et s’améliore par l’éducation reçue du milieu de vie. C’est pour cette raison que François Jacob
dit que « Tout enfant normal possède à la naissance la capacité de grandir dans n’importe quelle
communauté, de parler n’importe quelle langue ».
- François Jacob insiste sur « enfant normal » car il faut que biologiquement l’enfant ait les 46
chromosomes et toutes ses facultés mentales requises. L’éducation permet aux structures biologiques
humaines de se développer et d’atteindre la capacité de création et d’invention. La culture reçue du milieu
social déclenche donc la puissance gnoséologique des structures d’accueil, elle provoque le réveil
intellectuel des gènes. C’est précisément pour cela que Jacob dit que l’éducation social permet aux
structures d’accueil de « mémoriser puis de réassortir les éléments en combinaisons nouvelles ».
- Il est donc clair que la nature humaine ne relève pas uniquement du biologique mais aussi du milieu
culturel. La nature humaine est le fruit de la structure génétique et l’environnement dans lequel se déploie
l’homme. IL y a donc une fusion indissoluble entre les structures biologiques et les éléments acquis
culturellement. L’hérédité et l’héritage social sont en constante symbiose pour définir l’être humain. Dans
cette perspective, François Jacob dit que « c’est par une interaction constante du biologique et du culturel
pendant le développement de l’enfant que peuvent mûrir et s’organiser les structures nerveuses qui sous -
tendent les performances mentales ».
- Il serait donc impossible de dissocier les qualités naturelles et les qualités proprement culturelles ; les
deux vont de pair et se confondent chez l’homme. C’est précisément pour cela que Jacob critique
l’essentialisme et le culturalisme dans leur position radicale en ce qui concerne la nature humaine. C’est
pour cette raison qu’il dit que « dans ces conditions attribuer une fraction de l’organisation finale à
l’hérédité et le reste au milieu n’a pas de sens ». L’homme est d’emblée bio-culturel ; son programme
génétique est conçu pour l’amener à apprendre avant d’agir. François Jacob à propos disait que « l’être
humain est génétiquement programmé pour apprendre. Tout éventail de possibilité est offert par la nature
au moment de la naissance ».
3- Intérêt philosophique
- Le mérite de l’auteur
- Le mérite de François Jacob, c’est d’avoir su concilier dans la définition de la nature humaine, le
biologique et le culturel. Il a su résoudre le vieux problème de la nature humaine qui opposait les
essentialistes et les culturalistes. Il a pu persuader que dans la définition de la nature humaine, les éléments
naturels et les éléments culturels sont indissociablement mêlés.
Certains penseurs ont analysé les problèmes de la nature humaine dans la même perspective que Jacob.
Les adjuvants
- Tout comme François Jacob, Sivadon constate que l’homme à la différence des animaux est un être
inachevé, un être prématuré qui a besoin de se former pour compenser son infirmité naturelle. C’est dire
que l’homme n’est ni purement naturel ni purement culturelle, il est les deux à la fois. Voilà pourquoi il
dit que « l’homme se distingue de l’animal par le fait qu’il naît prématuré. Sa personnalité s’élabore après
sa naissance dans une série de matrices culturelles ».
- Dans la même logique, Friedrich Nietzsche disait qu’il ne serait pas possible de tracer une frontière entre
le fait naturel et le fait culturel : « les qualités naturelles et les qualités proprement humaines sont
indissociablement mêlées ». C’est donc une erreur de vouloir séparer l’inné de l’acquis. Maurice Merleau-
Ponty affirme : « Tout est fabriqué et tout est naturel chez l’homme ». Edgar Morin : « l’homme est un
être bio-culturel ».
CONCLUSION
L’homme est un être qui se façonne et qui se fait grâce au perfectionnement des structures d’accueil par
l’éducation. Son état mental et éducatif ne peut s’améliorer sans l’apport des structures biologiques innées.
Voilà pourquoi François Jacob dit que c’est la fusion de la nature et de la culture qui définit la véritable
nature de l’homme.