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philosophe camerounais
Marcien Towa
Marcien Towa en 1979
Biographie
Marcien Towa est né 5 janvier 1931[4] à
Endama, petit village non loin d’Obala, à
60 km de la capitale du Cameroun,
Yaoundé, de Koa Ngono Ondobo et de
Fouda Nga Eloundou. De 1941 à 1946, il
fréquente l’École publique d’Endama. À
partir de 1947 jusqu’à 1955, année où il
obtient son baccalauréat, il fréquentera
tour à tour le pré-séminaire de Mva’a, le
petit séminaire d’Akono et le Grand
séminaire d’Otélé, pour commencer en
février 1957 ses études supérieures en
quatrième année à l’École Normale
d’Instituteurs de Caen au milieu du
deuxième trimestre. Il sera néanmoins
reçu au CFEN (Certificat de Fin d’Études
Normales) en mai de la même année.
Dès avril, il s’était inscrit à la Faculté des
Lettres et Sciences Humaines de
l’Université de Caen avec une
autorisation spéciale du Ministre de
l’Éducation Nationale (en raison du
retard). Ce retard ne l’empêchera pas
d’obtenir sa Licence de Philosophie en
juin 1959.
Le 2 juin de l’année suivante, il obtient un
DES (Diplôme d’Études Supérieures) avec
un mémoire sur Hegel et Bergson. Le
20 octobre de cette même année il
obtient son Certificat de Biologie à Paris.
Philosophie
Définition de la philosophie …
La critique de Senghor …
Une dimension fondamentale de la
pensée de Marcien Towa est la critique.
C’est d’ailleurs dans ce domaine qu’il se
rendit célèbre en critiquant le Président
Sénégalais Léopold Sédar Senghor, qu’il
accuse d’avoir travesti la dimension
révolutionnaire du mouvement de
Négritude jusqu’à faire coïncider ce
dernier avec le colonialisme.
La critique de l’ethno-philosophie …
Réception critique de
l’œuvre
Le reproche d’hégélianisme …
L'occidentalisme …
Towa, idéologue …
Une première trace de cette critique se
trouve à la fin de L’idée d’une philosophie
négro-africaine, à l’occasion du débat
avec Jean Sablé[45]. Pour ce dernier,
L’idée d’une philosophie négro-africaine
pose une « question relative au genre
littéraire »[46] auquel il appartient. Ce
texte lui apparaît en effet « comme un
discours idéologique de combat plutôt
que comme une réflexion philosophique
soucieuse avant tout de vérité »[46].
La pensée politique de
Marcien Towa
Le panafricanisme …
Œuvres
Notes et références
1. Yaoundé, CLE, 1971. Abrégé Senghor
par la suite.
2. Yaoundé, CLE, 1971.
3. (en) Samuel Oluoch Imbo, « Marcien
Towa: Philosophy with a Pragmatic
Flavour », in An Introduction to
African Philosophy, Rowman &
Littlefield, 1998, p. 30-32
(ISBN 9780847688418)
4. Cette date semble ne pas être
exacte, mais approximative comme
le souligne le programme des
obsèques du philosophe.
5. Paris, L'Harmattan, coll.
Problématiques africaines, 2011.
6. Towa M., L’idée d’une philosophie
négro-africaine (1979), Yaoundé, CLE,
1997, p. 7. Désormais abrégé L'idée.
7. M. Towa, Essai sur la problématique
philosophique dans l’Afrique actuelle
(1971), Yaoundé, CLE, 2008, p. 30.
Désormais abrégé Essai.
8. L'idée, p. 69.
9. L'idée, p. 68.
10. Senghor, p. 112.
11. A. Césaire, Discours sur le
colonialisme, Paris, Présence
Africaine, 1970.
12. F. Ebousi Boulaga, « Le bantou
problématique », in Présence
Africaine, no 66, 1968, p. 4-40 (repris
in L’affaire de la philosophie
africaine. Au-delà des querelles,
Yaoundé, Éditions Terroirs et
Karthala, 2013, p. 15-45.), et La crise
du Muntu. Authenticité africaine et
philosophie, Paris, Présence
Africaine, 1977.
13. P. Hountondji, Sur la « philosophie
africaine », op. cit.
14. Trad franç. A. Rubbens, Elizabeth-
ville, Éditions Lovania d’abord puis,
Paris, Présence Africaine, 1949.
15. La philosophie bantu-rwandaise de
l’être, Bruxelles, 1956, et La
philosophie Bantu comparée, Paris,
Présence Africaine, 1976.
16. B.-J. Fouda, La philosophie négro-
africaine de l’existence, thèse de
Doctorat de 3e cycle, Lille, 1967,
publié chez L’Harmattan en 2013
dans la collection « Pensée
africaine ».
17. Towa écrit « N’Daw »… Il s’agit de
l’article « Peut-on parler d’une pensée
africaine ? », in Présence Africaine,
no 58, p. 32-46.
18. Dans leur livre commun, La
philosophie camerounaise à l’ère du
soupçon : le cas Towa, Yaoundé,
Éditions Le Flambeau, 1980,
p. 10, 27.
19. O.B. Yai, « Théorie et pratique en
philosophie africaine : misère de la
philosophie spéculative (critique de
P. Hountondji, M. Towa et autres) », in
Présence Africaine, no 108, 1978.
20. Voir Nsame Mbongo, Contre-histoire
de la philosophie, 2 tomes, Paris,
L’Harmattan, 2013, coll.
« Problématiques africaines », p. 179
(tome 1), 22, 27 (tome 2). Cette
position contraste d’ailleurs avec le
jugement plus modéré qu’il expose
dans « Le rationalisme critique
progressiste : La voie philosophique
de Marcien Towa et ses difficultés »,
in É. Njoh-Mouelle et É. Kenmogne
(éd.), Philosophes du Cameroun,
Yaoundé, PUY, 2006, quand il fait
remarquer « Le faux procès de
l’hégélianisme insensé de Towa »
(p. 184), en critiquant les
maladresses de la lecture de
Sindjoun-Pokam.
21. Youssouph Mbargane Guissé,
Philosophie, culture et devenir social
en Afrique Noire, Dakar, Les
Nouvelles Éditions Africaines, 1979,
186 p. (ISBN 2-7236-0435-7), p. 59
22. L’idée, p. 5.
23. Yai O. B., art. cit., p. 85. L’auteur en
conclut que Towa est de connivence
avec Senghor, car tous deux
défendent un « essentialisme ».
24. Essai, p. 45.
25. In É. Njoh-Mouelle et É. Kenmogne
(éd.), Philosophes du Cameroun,
Yaoundé, PUY, 2006.
26. Ibid., p. 149.
27. Ibid., p. 153.
28. M. Towa, Valeurs culturelles et
développement suivi de La preuve
par le comportement, Obala, AMA-
CENC, 2001, p. 21 sqq.
29. Un livre posthume de Towa interroge
en effet La « dialectique du
mégacycle des civilisations
industrielles ».
30. J.-G. Bidima, Théorie Critique et
modernité négro-africaine. De l’École
de Francfort à la Docta spes
Africana, Paris, Publications de la
Sorbonne, 1993 et J.-G. Bidima, La
philosophie négro-africaine, op. cit.
31. Nsame Mbongo, art. cit.
32. Essai, p. 7.
33. J.-G. Bidima, Théorie Critique…, op.
cit., p. 254.
34. J.-G. Bidima, La philosophie négro-
africaine, op. cit., p. 99.
35. Nsame Mbongo, art. cit., p. 193.
36. Nsame Mbongo, art. cit., p. 196.
37. La philosophie camerounaise à l’ère
du soupçon : le cas Towa, p. 25.
38. Neuf ans si on s’intéresse à la
rédaction des textes : mars 1970-juin
1979.
39. ...le cas Towa., p. 24.
40. Paris, Éditions Fernand Nathan,
1981.
41. Ibid.., p. 16.
42. Ibid, p. 6.
43. Ibid, p. 14.
44. Ibid..,, p. 14. L’extrait entre petits
guillemets est issu de L’idée, p. 44.
Les auteurs commettent une erreur
en renvoyant le lecteur à la page 22.
45. Le texte le présente comme Ancien
Aumônier des Étudiants Catholiques
de l’Université de Caen, alors Chargé
de Cours de Philosophie à
l’Université de Yaoundé (L’idée,
p. 117).
46. L’idée, p. 77.
47. In Présence Africaine, no 119, 1981.
48. Voir « L’idée de philosophie dans Le
Consciencisme de Nkrumah », in Sur
la « philosophie africaine », Paris,
Maspéro, 1997, rééd. Yaoundé, CLE,
1980. Ce texte est une conférence
donnée au campus de Lubumbashi
(Zaïre) le 8 juin 1973 et reprise
plusieurs fois dans la même année
(op. cit., p. 189, note).
49. Ibid, p. 202.
50. In Annales de la Faculté des Lettres
et Sciences Humaines, no 8,
Yaoundé, 1977, ainsi que, plus tard,
dans « La philosophie, entre le mythe
et les sciences (La méthode en
philosophie) » (in Actes du colloque
de philosophie de l’École Normale
Supérieure, Yaoundé, 4-8 avril 1983),
Towa répond à Hountondji. Il accuse
ce dernier d’avoir réduit la
philosophie à être la « théorie de la
théorie », c’est-à-dire d'avoir réduit la
philosophie à être de
« l’épistémologisme » (p. 189), qu’il
définit comme « variante tropicale »
(idem) du néo-positivisme.
51. L’idée, p. 108.
52. L'idée, p. 109.
53. M. Towa, Identité et Transcendance,
op. cit., p. 337.
54. Idem. La seconde thèse stipule que :
« La cause fondamentale de la crise
d’identité réside dans le système
mondial de domination et
d’oppression ».
55. Ibid, p. 341. Troisième proposition.
56. Ibid, p. 342. Extrait de la quatrième
proposition.
57. Ibid., p. 344. Cinquième proposition.
58. La dernière proposition dit en effet :
« L’effondrement du système mondial
de domination libérerait la créativité
des peuples et multiplierait les
centres créateurs de culture
conscients de leurs limitations et,
pour cette raison, ouverts les uns sur
les autres ».
59. Essai, p. 68.
Annexes
Bibliographie …
Ouvrages
Basile-Juléat Fouda, La Philosophie
camerounaise à l'ère du soupçon : le
cas Towa, Ed. Le Flambeau, Yaoundé,
1980, 112 p.
Mamoussé Diagne, De la philosophie et
des philosophes en Afrique noire,
Karthala, Paris ; IFAN, Dakar, 2006, 115
p. (ISBN 978-2-8458-6769-7)
Jacob Emmanuel Mabe, Apologie de la
Raison. Hommages À Marcien Towa
(1931-2014) The Apology of Reason.
Homages to Marcien Towa, Bautz,
Traugott, 2015, 231 p.
(ISBN 9783883099989)
(en) Mary E. Ryder, Marcien Towa's theory
of free praxis as applied to feminist
views on postmodernism, Masters
Simmons College, 1998, 38 p. (travail
universitaire)
Articles
Samba Diakité, « La problématique de
l'ethnophilosophie dans la pensée de
Marcien Towa », Le Portique, 5-2007 |
Recherches, URL :
http://leportique.revues.org/1381
(en) Samuel Oluoch Imbo, « Marcien
Towa: Philosophy with a Pragmatic
Flavour », in An Introduction to African
Philosophy, Rowman & Littlefield, 1998,
p. 30-32 (ISBN 9780847688418)
Articles connexes …
Philosophie africaine
Rationalisme
Négritude
Aimé Césaire
Stanislas Spero Adotevi
Liens externes …
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