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INTRODUCTION

LA DISSOLUTION DU COSMOS ANTIQUE (antiquité) ET MEDIEVALE (moyen âge)

L’antiquité est la période qui vient avant le moyen-âge et après la préhistoire. Elle débute par
l’invention de l’écriture en 35OO av. JC et se termine en 476.

Antiquité classique du 8em av. JC au 3em siècle AP. JC (émergence de Rome et Grèce)

Basse antiquité 3em siècle jusqu’à 476 (la chute de l’empire romain) avec l’invasion des
barbares, et c’est dans ce contexte qu’émerge le christianisme. Le passage du mythe au logos.
La tradition judéo-chrétienne va construire le sort occidental mais avant cela il y’a eu la Pensée
antique : les présocratiques (avec Thales, Anaximène… l’école de Milet) vont permettre à
la pensée de s’affranchir de la pensée religieuse (polythéiste) avec la raison laïcisée, il n’y a
plus de Dieu pour expliquer le monde. Toute vérité est vraie parce qu’elle peut être démontrée
(argumentation rationnelle).

Religion et politique : on ne peut pas penser la politique indépendamment des autorités


traditionnelles et religieuses (les confréries, les marabouts…). Politique d’accommodation entre
ces deux concepts, en Afrique.

Le mythe est un récit sacré qui explique l’origine des choses, du monde (les hommes ont
toujours voulu expliqués les choses qui les entourent, répondre aux angoisses existentielles avec
l’intervention des divinités, le mythe offrait une lecture sociale, épistémologique (comment le
feu est apparu), culturelle et cherchait l’harmonie dans la société). Le mythe est dogmatique et
irrationnel.

Les deux premiers modes pour appréhender le monde : mythe et magie. La pensée essaie
de s’approprier le monde qui l’entoure.

L’esprit humain est passé de L’état théologique (mythe), l’état métaphysique (on ne voit pas
les choses mais on les conçoit par l’esprit), l’état positiviste (observation et expérience).

Le passage du mythos au logos (1ere rupture) et le refus du logos pour la raison (2em rupture).

La vie de l’homme est l’enjeu de la politique (biopolitique). L’homme est la source et


l’origine de toutes les choses. Ceux qui sont capables de convaincre sans avoir raison, l’élément
fondamental de la politique. Il faut réconcilier l’homme et la politique. L’action politique est
une action imprévisible.
Platon : le bien, la justice, est le but de la politique.

Conflit entre philo et politique : Socrate s’attaque aux sophistes et dit que les sophistes sont
des prostitués du savoir, ce sont des metteurs en scène qui convainquent sans avoir raison, ils
ont la parole et s’émancipent donc dans la cité (comme Cicéron était un avocat, un homme
politique…). Coupable de corrompre la jeunesse, de chercher à voir ce qui se trouve sur la terre
au lieu des cieux, d’adorer d’autres dieux. Après sa mort, divorce entre philo et politique. « Il
n’y aura de paix dans la cité que lorsque les philosophes seront rois et que les rois seront
philosophes » « Ce que je sais c’est que je ne sais rien »

Platon : La politique relève de l’art du maquillage : dire le vraisemblable, manipuler par le


discours…

De quelle communauté la philo po a-t-elle à faire ? Se différencie-t-elle des autres


communautés ?

2em partie : philo po et citoyenneté

Rousseau, l’état de nature est un état qui n’a jamais existé et qui n’existera jamais, les hommes
vivaient dans une nature providentielle ou les besoins de l’homme sont bornés (nourriture, repos
et femelle), c’est le principe de plaisir. « Le plus fort, ne sera jamais aussi fort, s’il ne transforme
sa force en droit et l’obéissance en devoir » pour assurer la pérennité de l’homme. D’où la
recherche d’une forme d’association, avec l’Etat à la tête qui garantira la paix, l’équilibre des
pouvoirs et la sécurité et les citoyens devront obéissance et respect aux normes (contrat
synallagmatique).

Hobbes : l’état de nature est un état qui déshumanise l’homme. Le souverain n’est pas tenu de
s’engager, il représente le monstre froid (Léviathan)

L’un des objectifs de la philo po est La communauté po. Il ne s’agit pas seulement de penser
une communauté mais un cadre qui puisse être aménagé à travers des valeurs, des normes pour
vivre ensemble.

La communauté po : Est une communauté regroupant des hommes qui sont unis par une fin
commune et l’amitié (la philia) et selon des principes de justice (sans mettre en cause la force
de l’Etat). La communauté po est une communauté naturelle qui comprend toutes les autres
communautés sauf la famille....
L’origine de la formation de la cité : chez Platon, la recherche de la justice est à l’origine de
la formation de la cité. Pour Aristote, c’est en vue d’avoir une vie vertueuse, pour la construite
commune d’une vie bonne.

A l’origine de la cité nous avons la famille (1ère communauté) avec un triple rapport : (le père
est l’oikos despotes) le père et sa femme (conjugale), père et ses fils (parentèle) et le père et
ses esclaves (le dispositif économique), c’est le PATER, dialectique du commandement et de
l’obéissance. Il y’a un père de famille qui commande, il n’y a pas un principe d’égalité dans le
foyer (Hestia : déesse du feu sacré et du foyer), c’est pourquoi la famille n’entre pas dans la
communauté po parce que dans la cité, tout le monde est sur un pied d’égalité. Un espace
d’invisibilité, d’incivilisation, de ce qui nous rapproche des animaux, par l’accouplement…
parce que ce qui se passe dans la famille ne se passe pas dans la cité (espace public), c’est un
espace privé. On se saurait privilégier des individus par rapport à leur classe, leur rang parce
que ce qui est visé c’est le vivre ensemble. L’homme né dans une famille, il crée des affinités
puis le vouloir vivre ensemble d’où la citoyenneté.

Genèse de la cité : le couple, la famille, le village (si un foyer rejoint un autre foyer, un
regroupement de familles), une cité, c’est la polis qui est une entité po, la cité porte la marque
de l’artifice, c’est quelque chose qui est créée (regroupement de villages), la communauté po
(est composée d’éléments naturels) vise le bien suprême, elle nait d’actions délibératives, elle
est exposée au dehors (Aristote)

L’Agora excluait les femmes et les esclaves qui n’étaient pas affranchis de leur instinct.
(Isonomia= égalité chez les grecs)

Aristote : l’homme est un animal politique, il ne peut pas ne pas vivre dans la cité sinon il
serait soit un surhomme soit un animal.

La cité a pour fin le souverain bien autrement dit la communauté po est spécifique par rapport
aux communautés dictatoriale (couple, famille, village sont des communautés naturelles)

RECHERCHE : REFORME DE SOLON ET DE CLISTHENE

La philo po permet d’Affranchir la politique de l’emprise de la théologie, du social,


d’affranchir la connaissance de la société politique de la raison formelle, instrumental, qui peut
assujettir la rationalité politique aux fonctions sociales comme l’économie. La philo po éclaire
et élucide l’asile politique à travers les expériences et les actions qui confèrent un sens au
vivre ensemble grâce à des principes aptes à fonder une citoyenneté effective et
performative. L’objet de la philo po est La compréhension de la nature des choses
politiques par le déploiement d’une interrogation constamment renouvelée conformément
à l’exigence philosophique qui cherche à rendre intelligible les conditions d’instauration
et de perpétuation de la communauté politique par une ‘’mise en sens’’ et une mise en
scène des rapports qui se tissent et s’instituent dans la société. De ce fait, elle est à la fois
interrogation sur le mode d’institution du social et sur sa propre institution. La science po
se propose de dégager un modèle de connaissance à partir de lois et de modèles explicatifs.

L’espace public peut ne pas être l’espace politique, il est bien de préciser l’espace public
politique. Habermas : l’espace public politique=société bourgeoise. Toute société en marche
est une société en guerre et la politique prend en charge le conflit et cherche à atténuer ce danger.
Les Dogons avaient une case à hauteur d’homme et les gens y discuter de n’importe quel
problème de la société, être en conflit, s’échanger mais ils ne pouvaient pas se battre car ne
pouvant pas se lever.

C’est la démocratie qui organise le conflit dans la société. L’action po est régie par
l’imprévisibilité (les sondages peuvent être faux), une contamination de l’action po par la
science, la spontanéité, le pouvoir des commencements et on ne sait pas ce qui se passera après.
Le viol des foules par la propagande politique de Serge tchakhotine, à partir de certaines
manipulations on tue ainsi la politique à travers le totalitarisme (grandes cérémonies
hitlérienne).

Claude Lefort : la démocratie substitue à la notion d’un régime réglé par des lois, d’un pouvoir
légitime, un régime fondé sur la légitimité du débat, sur le légitime et l’illégitime. - Débat
nécessairement sans garant et sans terme.

Cela veut dire que l’espace à l’intérieur duquel se conçoit la philo po est conditionné par
l’existence d’une communauté po construite par une multiplicité de perspectives qui explique
l’humaine condition selon les principes d’égalité, de justice.

Permet à l’expérience démocratique (le régime de l’indétermination) de se consolider. La


dissolution de la politique dans le social par

1er contamination : emprise de la théologie dans la politique,

2ième contamination : on a voulu faire de la politique une activité spécifiquement scientifique


3ième contamination on a vu que c’est la pluralité qui définit l’action po en essayant
d’aménager des espaces ou des individus différents interagissent, une confrontation pacifique
(on exclut le totalitarisme, le nazisme qui a abouti avec le massacre des juifs, les homosexuel,
les malades mentaux… où une dépréciation de la vie politique et quand aussi Socrate est mort).

La politique se nourrit d’utopie mais qui peut bien se réaliser. La société christiania (ville libre
et qui s’autogère) a créé sa propre monnaie et elle se trouve à l’intérieur de la Danemark.

Comment réhabiliter la sphère po : il ne s’agit pas de retourner aux anciens ou de rompre


avec la tradition po mais il s’agit d’envisager une philo po qui vise le vivre ensemble, les
conditions de renouveau de la pensée po, parce que chaque tradition avec son époque,
réconcilier la philo et la politique, montrer la spécificité de la chose po. L’action humaine est
le fondement de la politique parce que l’homme est un animal po (des auteurs comme Aristote,
disaient que les droits de l’homme n’avaient pas d’importance parce que l’Etat doit faire en
sorte que l’individu s’humanise, savoir parler, penser… c’est pour cela que Socrate disait qu’il
est un citoyen du monde).

La politique n’est pas là pour dire aux gens comment se comporter parce que tous les hommes
naissent libre, égaux en droit et en justice. Mais la politique le fait quand même. La politique
dépasse les particularités par ex tous les musulmans sont frères où ils se trouvent, même s’ils
ne se connaissent pas.

Vivre d’abord, philosopher ensuite, on ne peut pas être patriote le ventre vide.

1° un cours non fait

L’espace public ou le lieu de la mésentente

L’activité po n’a pas de téléologie (doctrine visant l’explication des phénomènes par
l’intervention d’une cause finale, nécessaire et intentionnelle). Il y’a natalité (le pouvoir des
commencements) et imprévisibilité, la notion de dissensus (l’espace public ou le lieu de la
mésentente (dans le syllabus)). L’expérience démocratique pour un meilleur épanouissement
de la logique politique parce la suprématie de l’Etat n’est pas remise en cause parce que aussi
dans la démocratie, il n’y a pas de communauté. (Hobbes : l’homme est un loup pour homme).
La philo po cherche à réfléchir sur les fondements de l’Etat.

Deux principes qui régissent l’action politique : Le principe de politicité (les


caractéristiques, la parole, la pluralité, le débat, mésentente… qui jaugent la réalité de l’action
politique) et la publicité (dans l’espace public qui est caractérisé par une logique divergente,
dis sensuel). La politique s’oppose à tout propre

D’où surgit l’action politique ? À chercher

Toute idéologie est mensongère et mystificatrice, on est dans le champ de la manipulation avec
l’idéologie.

Il y’a une différenciation des espaces d’où une différenciation des tâches. Il faut conquérir sa
liberté. Pour réconcilier philo et po il faut dépasser le logos comme manipulation, la maitrise
du discours peut faire de l’esclave un maitre et vice versa. Pour Platon, la démocratie est le pire
des régimes. L’expression de la démocratie est le débat.

La configuration de l’agora :

Il faut remodeler la cité face à des aspirations égalitaires, penser une nouvelle vie sociale. La
pensée politique nait toujours de revendications. L’espace politique comme un espace de
rencontre et de discussion. La politique a besoin de l’expression des opinions à travers les
conflits (pacifiques). Pourquoi il y’a eu un trauma dans la société grecque ? Une société qui
choisit de ruser avec ses principes est une société moribonde (CESAIRE). La démocratie relève
de l’instant, lorsqu’il y’a incertitude, lorsque les gens commencent à regretter, la politique surgit
de ses moment-là (imprévisibilité) (M23). L’esprit de Dieu passe d’un Pantragisme à un
panlogisme (où tous les esprits vont être dépassés et que l’esprit de Dieu peut être imposé).
(Mésentente) Quand il y’a guerre, traumatisme, la politique est toujours en marche comme la
société qui a parfois besoin de s’exprimer par ces conflits (par la guerre pour Hegel).

La guerre est une continuation politique par d’autres moyens. Une société ne peut pas
existée sans se confronter à ses propres démons. La démocratie commence lorsque tombe la
tête du roi (le roi est mort, vive le roi). Le conflit est la stasis, il faut le réintroduire dans la cité,
les gens doivent exprimer leurs opinions. La guerre est une furie destructrice. La société a
besoin de s’exprimer à travers des formes apaisées. La philo po montre qu’il y’a la possibilité
de concilier la philo (doit toujours mener la politique) et la politique. La violence émerge quand
la raison est en faillite. Les lois sont contre la nature de l’homme et sont parfois érigées pour
les intérêts d’une classe.

ADD :
L'objet de la philosophie politiques est la compréhension de la nature des choses politique.

La finalité de la philosophie politique est d'éclairée la chose politique.

Hobbes-Rousseau-Machiavel

Gorgias

La politique met en scène un propre impropre

Il y’a un conflit entre philosophie et politique dans un premier temps. Nous procédons à une
réconciliation.

La philosophie politique est une réflexion critique et rationnelle qui vise à élucider les rapports

2 principes qui régissent l’action politique :

-Politicité : Paramètres qui nous permettent de jauger l’action politique. La citoyenneté


s’explique par ce principe de politicité. La politicité renvoie aux caractéristiques de la politique.

-Publicité : Espace public de l’action politique ou le lieu de la mésentente. La politique ne peut


pas émerger dans un espace clos. Espace de la manifestation des individus. Espace caractérisé
par la divergence (conflictualité).

Domaine politique : Ouvert

Domaine familial : Clos.

Le politique : Rassemblement des hommes par des institutions. Vise le consensus social

La politique : Argumentation. C’est le dis sensus social. La politique n’existe que là où les
individus sont pensés et avancent leurs opinions.

Quel mémoire de la politique faut-il restituer ?

Politique de la mémoire : Une mémoire de la politique consiste à mettre en évidence une


mémoire que

La politique revient toujours dans la théologie malgré les tentatives de séparation de ces
derniers.

La communauté de la faute est la communauté du pêché. Pour dépasser cette communauté de


la faute il être des pères.
Le premier exemple de communauté a été pensé à l’intérieur du Christianisme.

La communauté est d’essence religieuse.

Exp : Le meurtre de Caen (dans la bible). Pour se faire pardonner il devait constituer une
communauté dans une ville indiquée par l’éternelle.

La communauté politique n’a d’autre enjeu que de nous faire dépasser la blessure (le conflit).

Testament politique : C’est dire : « Après moi, c’est telle personne qui sera le chef des croyants
». Problème que l’on trouve chez les musulmans.

La politique est présente dans les toutes sphère de la vie. Et par toutes les sphères on entend
même la communauté.

Espace public : Est conditionné par les groupes privés qui gouvernent. Divergence, désunion,
diffusion

Espace commun : Convergence, union, confusion

Phénoménologie de la construction du politique :

-Une tendance de la politique qui consiste à une réflexion sur la constitution d’un domaine
affranchie de l’emprise du théologique.

-Affranchir la politique du social (éviter l’aliénation de l’activité politique dans le social ou du


théologique).

L’action humaine est au centre de l’activité politique. Le sens de l’activité est le monde
commun.

« Une pensée de l’action indissociablement politique et humaine, ne peut faire front sur une
communauté donnée (…) puisqu’elle a, au contraire pour tâche d’élucider la tournure par
laquelle, en agissant, des êtres peuvent se rassembler, être eux même en étant aux autres ;
puisqu’elle a pour visé de rendre compte de la manière dont s’institue un espace de cohabitation
entre ce que rien ne lie ; puisqu’elle tente de comprendre dans l’advenue d’un monde commun,
à la fois ce à quoi l’agir ensemble donne naissance et ce que l’institution du politique d’une
communauté vise comme son horizon de sens ou sa raison d’être. »
« Une pensée de l’action indissociablement politique et humaine, ne peut faire front sur une
communauté donnée. » Il n’y a pas de communauté précise. La politique consiste à un partage
des parts. Tout le monde doit avoir sa part. On ne doit pas confier toutes les parts à une
communauté à elle toute seule.

« (…) puisqu’elle a, au contraire pour tâche d’élucider la tournure par laquelle, en agissant, des
êtres peuvent se rassembler, être eux même en étant aux autres ; puisqu’elle a pour visé de
rendre compte de la manière dont s’institue un espace de cohabitation entre ce que rien ne lie
». La politique ne s’exprime que là où il y’a possibilité de débattre. La politique procède d’un
désaccord. L’action politique a pour horizon le monde commun. A travers l’agir ensemble il
y’a la constitution d’une communauté et cette communauté est toujours inscrite dans la
caractéristique d’un monde commun. Appartenance au même monde ce qui avance la
possibilité de construire un monde commun.

« Puisqu’elle tente de comprendre dans l’advenue d’un monde commun, à la fois ce à quoi
l’agir ensemble donne naissance et ce que l’institution du politique d’une communauté vise
comme son horizon de sens ou sa raison d’être. »

« L’émergence de l’état coïncide avec le devenir public de la sphère public. »

Sphère privé : oikos

Sphère public privée : agora

Sphère public public : ecclésia

La triade Arendtienne et la question du monde :

La question politique est une question de sauvetage de l’humain. Des choses ont fait que nous
avons perdu « L’essence humaine ». Donc il faut réconcilier l’un de l’autre. Hannah Arendt
s’inscrit dans une logique anthropologique. La Philosophie Politique cherche à définir un
homme avec sa trajectoire.

Triade Arendtienne : Est-ce que l’homme peut se définir dans le cadre :

-Du travail

-De l’œuvre

-Et de l’action
Du travail

Le travail renvoie à une activité vitale. La production qui vient du travail permet à l’homme de
survire et cette production a une durée limitée dans le temps.

Pour Arendt les grecs avaient une aversion du travail car il dénature l’homme, ne lui permet pas
de s’affranchir de la nécessité vitale.

Ce qui est partagé avec les animaux dénaturent l’homme d’où l’institution de l’esclavage. Les
grecs avaient des esclaves car ils voilaient se nourrir sans fournir un effort. La société grecque
considérait que l’action politique est la valeur suprême et non le travail d’où l’impossibilité
d’allier le travail et l’action politique.

Donc une conceptualisation opposée du travail selon les anciens et les modernes .L’action
politique fait que les individus peuvent être entendus au même pied d’égalité (travail instrument
de torture : tri valium).La seule activité qui renvoie l’homme à l’absence du monde c’est du
travail.

Le travail rend l’homme précaire et déconnecté du monde .Il introduit une double déchirure
dans l’individu .Le travail se caractérise par la temporalité alors que la politique se spécifie par
la durabilité .Le travail introduit entre autre la technicité et la déshumanisation. Bref l’action
politique est supérieure au travail.

Critique :

Le travail permet à l’homme de se réaliser.

Dans le monde du travail on vivifie et sa valeur marchande, la société du travail absorbe


l’homme, un contrevenant pour l’homme.

Pour aller plus loin la marchandise devient l’objet suprême en opposition avec la politique.

L’œuvre selon Arendt

L’œuvre est une brèche ; pour faire face à la vie l’homme crée des œuvres d’art qui lui
permettent de se rappeler de ses traces. Il faut, selon Arendt, rétablir l’ancienne hiérarchie
traditionnelle pour comprendre la situation humaine.

L’œuvre d’art est certes durable mais pas consommable. La substance des civilisations est due
à la durabilité de la production artistique. L’œuvre se place au-dessus de la sphère biologique.
L’œuvre d’art s’oppose au travail, expression de la perdurance, elle exprime le vécu de la
société. « Le labeur est emporté dans une ampleur qui n’a ni commencement ni fin »

Il faut différencier le travail de nos corps et l’œuvre de nos corps.

« Le monde est le lieu de l’attestation de l’humanité, expression de la traçabilité, le capitalisme


expression de l’aliénation de l’homme.L’homme étant constamment dans les calculs »

L’œuvre confère au monde un sens puisque pour qu’il y ait monde il faut qu’il y ait de la
permanence d’une signifiance pour qu’il y ait un sens entre la vie la mort, soutient Arendt.

Si l’œuvre d’art exprime la durabilité, révèle à l’homme son humanité elle a des limites. Elle
ne crée pas un espace visibilité, d’inter-échange, expression de son insuffisance. Les œuvres
d’art sont visibles que pour une infime partie de la population : elle est élitiste.

« Notre appartenance au monde est fonction de la capacité de l’homme à fabriquer des objets
qui nous »Arendt.

« L’œuvre nous affranchi de la logique de la consommation « la durabilité de l’artifice humain


n’est pas absolue. L’usage que nous en faisons les use » .Arendt

L’action

L’action révèle à l’homme le véritable sens de son existence .L’œuvre et le travail sont étrangers
à l’action politique seule l’action intervient dans la sphère de la politique. Les deux autres sont
expression de l’aliénation.

Le travail et l’œuvre assurent la sauvegarde de l’espace politique. Le travail assure aussi la


survie de l’espace, l’œuvre confère une certaine permanence à la vie.

« A défaut de l’agenda acte l’action perd son sens. L’action nous relie à l’autre. »

Le monde

« Le monde est l’ensemble des choses qui sont en commun de paraitre c’est-à-dire d’être senti
gouté »soutient Arendt

Pour elle encore le « monde peut être envisagé indépendamment de son existence. Le monde et
les hommes qui l’habitent font deux .Le monde s’entend entre les hommes .Cet état est le plus
grand souci. »

Matérialiser le monde c’est rendre visible qui existe entre les hommes.

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