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GROUPE SCOLAIRE ALÎYOU FATIMA République du CONGO

B.P. 1187 – Tél. : 06 662 27 62 – Brazzaville Unité - Travail – Progrès


Direction des Collège et Lycée
Année scolaire 2020-2021

PREPA-BAC N°4
Epreuve : Philosophie
Séries : L - Durée : 2 h 30

Sujet au choix

Sujet 1: Commentaire de texte philosophique.

Dégagez l’intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée.

Quiconque s’est fait du corps une représentation tant soit peu exacte- des nombreux systèmes qui
y collaborent, de tout ce qui s’y fait en solidarité ou en hostilité réciproque, de l’extrême subtilité des
compromis qui s’y établissent, etc.- jugera que toute espèce de conscience est pauvre et étroite en
comparaison. (...) Ce dont nous avons conscience, que c’est peu de chose ! A combien d’erreur et de
confusion ce peu de conscient nous mène. C’est que la conscience n’est qu’un instrument; et en égard à
toutes les grandes choses qui s’opèrent dans l’inconscient, elle n’est, parmi les instruments, ni le plus
nécessaire ni le plus admirable,- au contraire, il n’y a peut- être pas d’organe aussi mal développé, aucun
qui travaille si mal de toutes les façons; c’est en effet le dernier venu parmi les organes, un organe encore
enfant- pardonnons lui ses enfantillages. (Parmi ceux-ci, à côté de beaucoup d’autres, la morale, qui est la
somme des jugements de valeur antérieurs, relatifs aux actions et aux pensées humaines). Il nous faut
donc renverser la hiérarchie tout le « conscient» est d’importance secondaire; du fait qu’il nous est plus
proche, plus intime, ce n’est pas une raison, du moins pas une raison morale, pour l’estimer plus haut.
Confondre la proximité avec l’importance, c’est là justement notre vieux préjugé.
Nietzsche; Lavolonté de puissance, tome 1, page 269, NRF.

Sujet 2: Commentaire de texte philosophique.

Dégagez l’intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée

Au lieu d’adopter l’attitude de détachement scientifique, les auteurs en quête d’une philosophie
africaine spécifique confèrent à l’endroit de certaines productions de la pensée africaine, une valeur
normative relativement à la vérité ou à l’action. Leur façon de procéder n’est ni purement philosophique,
ni purement ethnologique, mais ethno philosophique. L’ethnophilosophie expose objectivement les
croyances, les mythes, les rituels, puis brusquement, cet exposé objectif se mue en profession de foi
métaphysique, sans se soucier, ni de réfuter la philosophie occidentale, ni de fonder en raison, son
adhésion à la pensée africaine. De la sorte, l’ethnophilosophie trahit à la fois, l’ethnologie et la
philosophie. L’ethnologie décrit, expose, explique, mais ne s’engage pas quant au bien-fondé de ce qui est
ainsi décrit, expliqué. Elle trahit aussi la philosophie par ce que la pierre de touche qui lui permet d’opérer
un choix entre les diverses opinions est avant tout l’appartenance ou la non appartenance à la tradition
africaine, alors qu’un exposé philosophique est toujours une argumentation, une démonstration ou une
réfutation. Ce qu’un philosophe retient et propose est toujours, du moins en droit, la conclusion d’un
débat contradictoire, c’est-à-dire d’un examen critique et absolument libre.
Marcien Towa, Essai sur la problématique philosophique dans l’Afrique actuelle

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