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APOLOGIE DE SOCRATE

INTRODUCTION GENERALE
Le problème de la vérité est sans doute l’un des problèmes les plus consubstantiels à la
philosophie. Voilà le désir de vérité est par excellence la disposition qui anime le philosophe,
et qui distingue plus particulièrement celui-ci de l’homme qui ne s’en préoccupe guère. A ce
titre, c’est bien par la vérité, qui est la norme du discours philosophique, que la philosophie veut
nous conduire à la sagesse. Par rapport à sa définition et aux multiples sens de la philosophie,
on en conclut qu’elle se fixe pour mission essentielle la recherche de la vérité. Elle est une quête
de sens, de l’origine et du fondement de toute chose. La philosophie est donc un idéal vers
lequel on tend sans jamais préjuger que l’on aboutisse à quelque chose de concret et d’utile
selon le vœu du sens commun. En effet, les hommes sont enclins à développer le volet pratique
de la vie humaine en délaissant quelque peu sa dimension transcendante, spirituelle et
intellectuelle.
Mais la philosophie ne se situe pas dans son rapport à la corporéité à la matière, à la
consommation mais plutôt à l’esprit, à la pensée, à l’âme qu’il faut nourrir plus que le corps.
Dans l’Apologie de Socrate, Platon met dans la bouche de Socrate ses mots qui lui permettent
de décrire sa mission, et, par ricochet, celle de la philosophie. Devant la barre du tribunal
d’Athènes, Socrate déclare : « Ma seule affaire, c’est en effet d’aller par les rues pour vous
persuader, jeunes et vieux de ne vous préoccuper ni de votre corps ni de votre fortune aussi
passionnément que de votre âme, pour la rendre aussi bonne que possible… ».
La philosophie est donc une entreprise, une réflexion critique sur la vie des hommes, un mode
d’existence.
Sous cet angle, le philosophe ne peut être qu’en conflit avec la société qui, en général,
fonctionne sur la base d’un patrimoine culturel et de présupposés idéologiques réfractaires à
l’esprit de libre examen.
Dans son Apologie, Platon s’est évertué à mettre en évidence la méprise dans laquelle sont
tombés les contradicteurs de Socrate. Ces derniers ont eu la malencontreuse idée d’assimiler
l’esprit de libre examen à de l’impiété, une négation pure et simple des dieux. Il s’est avéré que
le chef d’accusation selon lequel il ne croyait pas aux dieux avait certes l’éclat du verre, mais
il en avait aussi la fragilité.
Cependant, il n’en reste pas moins qu’il sera condamné à mort sous la charge que son
questionnement et son enseignement corrompaient la jeunesse et lui même ne croyait pas aux
dieux reconnus par la cité et y introduisait de nouvelles divinités.
L’événement tragique est rapporté par Platon dans ce présent ouvrage.

I- PRESENTATION DE L’AUTEUR

PLATON, l’auteur
Platon est un philosophe né vers 428 avant J.C, d’une famille aristocratique athénienne. Il reçoit
une éducation artistique et littéraire et manifeste un intérêt pour la politique de la cité. Mais sa
rencontre avec Socrate détermine sa vocation philosophique. Dans la tradition occidentale,
Platon est le premier philosophe qui a écrit un œuvre systématique à partir des préoccupations
morales et politiques de son époque.
La condamnation et la mort de Socrate l’ont conduit à s’interroger et à partir à la conquête de
l’idée de Justice, du Bien et du Beau, bref de l’absolu à travers une démarche appelée la
dialectique. En effet, Platon était non seulement le disciple de Socrate, mais aussi celui qui a
fait entrer son nom dans le panthéon de la philosophie occidentale. En, priorité, Platon va
s’attacher à poursuivre le travail entrepris par le Maitre, et poser les étais d’une construction
pérenne du Vrai, du juste, du Beau. Si l’égarement de l’opinion a pu voter la mise à mort de
l’innocent, la science du Bien et du juste (la philosophie) doit pouvoir en dévoiler les fallacieux
mobiles et éviter que pareil scandale ne se reproduise. Platon assigne bien, à la suite de Socrate,
une fonction sotériologique (de sôter, qui sauve) et cathartique à la philosophie. Seule, elle peut
sauver l’individu et le citoyen, seule elle peut préserver la cité de la barbarie, seule encore, parce
qu’elle est amour de la sagesse, de la vérité toute entière, elle peut apaiser sinon supprimer
l’inquiétude de la pensée. En 387, Platon fonde l’Académie, la première école de philosophie
où il consacre les dernières années à l’enseignement de sa pensée philosophique. Le disciple a
entendu et fait sien le message du Maitre Socrate. Il invite à laisser la demeure de l’ombre (la
doxa) pour entrer dans la maison de lumière (la Sophia). Platon meurt vers 348 avant J.C alors
qu’il est en train d’achever la rédaction des lois.

II- CONTEXTE ET OBJET DE L’APOLOGIE DE SOCRATE


L’Apologie de Socrate appartient à la première période des œuvres de Platon que l’on appelle
les « dialogues socratiques ». Le mot grec « apologia », qui signifie « défense, justification »,
est employé pour désigner la défense présentée par un accusé devant un tribunal. L’Apologie
de Socrate, écrite par Platon n’est pas unique en son genre. Plusieurs auteurs antérieurs avaient
déjà, dans le dessein de défendre la mémoire de Socrate, rapporté ses propos devant ses juges.
Mais, pour comprendre le contexte dans lequel l’Apologie a été écrit, il faut que l’on se rappelle
la situation en 399. En effet, quelques années auparavant, Athènes a été vaincue et ruinée lors
de la guerre du Péloponnèse, contre Sparte. Après maintes souffrances, la démocratie a été
rétablie, notamment grâce à la détermination des gens comme Anytos dont tous les efforts
tendent vers la reconstruction de la cité.
C’est pour créer les conditions de cette reconstruction qu’a été votée une loi d’amnistie
interdisant de poursuivre les citoyens qui avaient été des ennemis de la démocratie. Or, Socrate
à travers ses propos, semble être un ennemi de la démocratie du seul fait qu’il soutenait l’idée
selon laquelle l’exercice du pouvoir politique demande une connaissance spéciale au même titre
que les autres arts. Cette idée est reprise chez Platon dans l’Apologie (20 a) où Socrate pensait
que sans nul doute que la politique est un savoir de type moral, et que c’est donc à bon droit
que ceux qui l’auraient possédé se seraient vu remettre la direction de la cité. Or, la masse ne
possède évidemment pas ce savoir. C’est donc parce qu’elle donne le pouvoir à la masse que la
démocratie est mauvaise.
Dès lors, Socrate ne pouvait apparaitre à des gens comme Anytos que comme un obstacle à la
reconstruction de la cité. Par ailleurs, Socrate est accusé de ne pas croire aux dieux reconnus
par la cité et d’introduire de nouvelles divinités. Face à ces accusations, fallacieuses et
machiavéliques, Socrate est condamné à mort en 395 avant J.C. Le philosophe assassiné obsède
Platon, qui à travers son ouvrage fait le portrait de son maitre.
Plus que le rapport indigné et fidèle d’une erreur judiciaire, Platon entend donc, dans l’Apologie
de Socrate, dresser avant tout un portrait de Socrate, dont les propos suivants attestent bien sa
sagesse « NI Mélétos, ni Anytos ne sauraient me nuire si peu que ce soit » (30 c).
Indigné par l’injustice que subit son maitre, Platon entreprend de laisser un témoignage
historique aux hommes à travers l’APOLOGIE de Socrate pour nous montrer un Socrate, maitre
de lui, hors d’atteinte du monde extérieur parce que portant sa richesse en lui-même, libre de
la vraie liberté qui est intérieure. Ainsi, l’image de Socrate comme paradigme du sage repose
sur l’APOLOGIE de Platon.
Mais, ce portrait de Socrate est aussi celui d’un philosophe. Autrement dit, l’Apologie de
Socrate définit les contours d’une philosophie, qui est celle que Platon, à l’époque où il écrit la
vocation philosophique de Socrate est de réfuter les faux savoirs sur lesquels les différentes
sortes de gens prétendent fonder leur pratique professionnelle, intellectuelle ou sociale, et donc
leurs prétentions à décider et notamment à décider ce qui est bon pour la cité entière, c’est-à-
dire à gouverner. Car le mal que peuvent faire, et que font, tous ces gens vient de leur ignorance,
et, plus encore, du fait qu’ils tiennent cette ignorance pour un savoir. Socrate est donc à la
recherche du savoir. Mais il ne cesse de répéter, dans l’Apologie de Socrate, que lui-même n’a
pas atteint ce savoir : il n’est pas un sophos mais plutôt un philosophos.

III- LE PROCES INTENTE A SOCRATE


L’Apologie de Socrate relate le déroulement du procès intenté à Socrate. Cet ouvrage est
composé de trois parties intitulées comme suit :
1) PREMIER DISCOURS
2) DEUXIEME DISCOURS
3) TROISIEME DISCOURS
1) PREMIER DISCOURS
Le procès intente à Socrate, à l’instar de tout procès classique comporte : un accusé, des
accusateurs et les raisons de l’accusation.

▪ L’accusé
Socrate est l’unique accusé dans le procès intenté contre lui. Mais, à travers sa figure, c’est le
philosophe en personne qui est visé à ce niveau. La quête philosophique relève, dans son
principe comme dans ses modalités d’effectuation d’un véritable parcours du combattant.
Incontestablement, l’émergence de la philosophie résulte d’une double rupture, qui confère à la
subjectivité ses véritables atouts et contours. Le défi est d’abord de s’arracher à l’emprise de
l’instinct grégaire d’une collectivité qui use de tous les moyens pour préserver son être. Mais,
dans le même mouvement, la pratique philosophique participe d’un douloureux arrachement
aux séductions trompeuses de l’opinion. Donc, bataille sociale pour s’assurer le retrait que
requiert l’exercice de la pensée, et bataille intellectuelle par une véritable et incontournable
catharsis mentale. C’est ce combat contre l’ignorance, qui est la source de toute méchanceté
que Socrate a essayé de purger de l’âme des athéniens. Mais il sera incompris et accusé
d’impiété.
▪ Les accusateurs
Ils sont au nombre de trois :
- Mélétos : c’est l’accusateur officiel. Il est un poète tragique et lyrique. En, février 399,
il déposa entre les mains de l’archonte- roi une plainte contre Socrate. Selon Mélétos,
Socrate est coupable de ne pas croire aux dieux reconnus par la cité et d’introduire de
nouvelles divinités. En outre, il corrompt les jeunes gens. A cet effet, il demande la
peine capitale : la mort. Mélétos était l’accusateur principal au regard de la loi, mais son
accusation était soutenue par deux autres personnages : Lycon et Anytos
- Lycon : il était un citoyen naturalisé d’origine Ionienne, membre du parti démocratique.
Lycon représente au procès, les orateurs qui avaient une haine contre Socrate.
- Anytos : il est l’accusateur principal et qui représente au procès la haine des artisans et
des hommes politiques contre Socrate. Anytos considère Socrate comme un ennemi de
la démocratie et un partisan de l’oligarchie.
- En ce sens, Socrate constitue une menace contre le rétablissement de la démocratie à
Athènes.
• Les raisons de l’accusation
Dans l’Apologie, Platon soutient que Socrate s’est attiré la haine de ceux qu’il convainquait
d’ignorance (21e, 22e -23a, 28a) : « Voilà comment, dit Socrate, Mélétos t Anytos e Lycon se
sont jetés sur moi. Mélétos prenant à son compte la haine des poètes, Anytos celle des artisans
et des hommes politiques, Lycon celle des orateurs. » (23e) (cf. l’enquête auprès des hommes
politiques, des poètes et des artisans).
Mais de manière officielle Socrate est accusé par Mélétos d’impiété et de corruption. C’est en
ce sens que lors du procès, Socrate distingue deux sortes d’accusation.
Les premières accusations
Dans cette partie, Socrate relate les griefs de l’accusation sur lesquels s’est fondé
Mélétos : « Socrate est coupable : ile recherche indiscrètement ce qui se passe sous la terre et
dans le ciel, il rend plus fort l’argument plus faible, il enseigné à d’autres à faire comme lui »
Face à de telles accusations, Socrate soutient que ce sont de « vieilles calomnies » car
rechercher ce qui se passe sous la terre et dans le ciel, c’est être un adepte de la philosophie
présocratique. Cependant, cette philosophie entrait en concurrence avec la religion en ce qu’elle
voulait s’intéresser à tous les domaines, y compris ceux dans lesquels la religion prétendait
avoir une compétence particulière tels que les phénomènes célestes et souterrains. C’est
d’ailleurs sur ce point précis que Socrate est accusé d’impiété.
En outre, Socrate prétend détenir une science d’après l’oracle de Delphes et qui fait de lui le
plus sage des Athéniens. Cette prétention de Socrate d’être plus sage que les hommes politiques,
les poètes et les artisans va fortement susciter chez ces derniers une haine incontenable. En ce
sens Socrate affirme « voilà comment Mélétos et Anytos et Lycon se sont jetés sur moi, Mélétos
prenant à son compte la haine des poètes, Anytos celle des artisans et des hommes politiques,
Lycon celle des orateurs ».
Pour sa défense, Socrate revendique une origine divine de sa science, de sa philosophie car « le
témoignage qui attestera ma science, si j’en ai une, et ce qu’elle est, est le dieu qui est à
Delphes(…) or, un jour qu’il était allé à Delphes, juges ne vous récrier pas en l’entendant, il
demanda donc s’il y avait quelqu’un de plus savant que moi. Or, la pythie lui répondit que nul
n’était plus savant ». Socrate soutient que c’est sur l’ordre des dieux qu’il a entrepris sa
mission, c’est par les dieux qu’il a été placé à un poste qu’il ne veut point quitter. C’est pour
obéir aux dieux qu’il préférait la mort à la désertion.
1. Les accusations présentes
- Socrate corrompt les jeunes gens

Dans l’accusation de corrompre les jeunes gens est contenue la double affirmation que Socrate
entendait donner une formation aux jeunes gens qui le fréquentaient et qu’il contestait le bien-
fondé de l’éducation traditionnelle. En effet, quand Socrate se livre à l’interrogation de Mélétos,
il lui demande qui est capable d’éduquer les jeunes gens (24d). Mélétos répond que ce sont
« les lois », puis, poussé par Socrate, il finit par dire que tout citoyen en est capable ; ce qui lui
attire évidement les railleries de Socrate. Mélétos pense certainement que la bonne éducation
est celle que chaque citoyen donne à ses enfants. Il pense donc que Socrate se pose en rival de
l’influence paternelle sur les enfants et remet ainsi en cause la transmission des valeurs
traditionnelles.
- Socrate est athée
L’accusation selon laquelle Socrate ne croit pas aux dieux de la cité, est réfutée par Socrate,
qui répond à Mélétos en ces termes : « y a-t-il quelqu’un qui croit à la puissance des démons,
bien que d’ailleurs il ne croit pas aux démons ? ». Pour Socrate, on ne peut pas croire aux
enfants des dieux les démons, sans croire à l’existence des dieux : cela est insensé. Il prétend
que c’est sur l’ordre d’Apollon qu’il a entrepris son enquête : « et, de mon côté, je pense que
jamais rien de plus avantageux n’est échu à la cité que mon zèle à exécuter cet ordre…Ma
seule affaire, c’est en effet d’aller par les rues pour vous persuader, jeunes et vieux, de ne vous
préoccuper ni de votre corps ni de votre fortune aussi passionnément que de votre âme, pour la
rendre aussi bonne que possible ».
Ainsi, l’unique souci du maitre de Platon est paradoxalement de convaincre les jeunes non pas
à devenir des athées, mais à s’exercer, à fonder de leurs propres croyances et d’éviter le
mimétisme : prévaloir le point de vue sur l’opinion.
2) DEUXIEME DISCOURS
Dans cette partie, Socrate commente le vote de sa condamnation .Après sa condamnation,
Socrate ne s’indigne point, au contraire, il s’en remet à son destin. Le maitre de Platon est
conscient d’une chose : cette condamnation est la conséquence de l’ignorance de ses bourreaux.
Mais, en ne faisant pas tous les efforts possibles pour échapper à la condamnation à mort,
Socrate semble mettre en pratique l’une des affirmations les plus paradoxales de son
enseignement : il vaut mieux subir l’injustice que de la commettre : renoncer à sa mission
morale dans la cité, c’est désobéir à l’ordre du dieu et selon Socrate « voilà justement ce qu’il
me serait le plus difficile de faire comprendre à quelques un d’entre vous. Si je vous dis que ce
serait désobéir au dieu et que, par conséquent, je ne peux pas m’abstenir ». Si la cité lui
ordonnait de cesser d’accomplir sa mission critique, il refusait de se plier à cette injustice tout
comme il a refusé de se soumettre à la Loi oligarchique en livrant Léon de Salamine au bourreau
des trente Tyrans.
Dans cette logique, Socrate reste fidèle à sa pensée philosophique
- Il propose d’être nourri au prytanée (36b-37a) à cause de son mérite intellectuel. On
parlerait aujourd’hui de prix Nobel
- Il refuse les autres peines (37a-e)
- Il refuse de s’amender (37e-38-B)
- Il consent à payer une amende (38a-b)
3) TROISIEME DISCOURS
La sentence est tombée, Socrate s’adresse d’une part à ceux qui l’ont condamné (38 e-39d) et
d’autre part à ceux qui ont voté l’acquittement (39e-42a). A travers ce discours, Socrate
témoigne un calme extraordinaire face à sa mort prochaine. Socrate est maitre de lui-même,
hors d’atteinte du monde extérieur parce que portant sa richesse en lui-même. Même qu’il est
en prison, Socrate est libre de la vraie liberté qui est intérieure. A travers cette attitude, Socrate
montre qu’il est un véritable sage : l’idée qu’il a de la mort est différente de celle de ses
bourreaux et aussi de tout le reste du peuple, de l’opinion. Cette sagesse de Socrate est affirmée
très tôt à l’oracle de Delphes qui, de manière détournée, aurait exigé que Socrate examine ses
concitoyens pour les aider à prendre conscience de leur situation morale, c’est à dire de
l’ignorance des valeurs à la base de leurs actions. En effet, la découverte de Socrate, c’est qu’il
existe une ignorance plus grave que l’ignorance elle-même. C’est l’ignorance ignorée de sa
propre situation morale, car c’est celle-ci qui nous empêche de chercher à devenir meilleur, plus
vertueux. C’est ainsi que l’énoncé « nul ne fait le mal volontairement » reçoit un sens pratique
et non théorique : ceux qui l’ont accusé et condamné sont des ignorants, car en pensant attenter
à sa vie, ils ont fait du tort à leur âme.
C’est ainsi que Socrate accordait la primauté au soin de l’âme plutôt qu’aux bien
extérieurs « ma seule affaire, c’est en effet d’aller par les rues pour vous persuader, jeunes et
vieux, de ne vous préoccuper ni de votre corps ni de votre fortune aussi passionnèrent que de
votre âme, pour la rendre aussi bonne que possible ».
La vertu relevant de l’âme, la mort n’est donc pas à craindre puisqu’elle n’est pas un mal « cette
confiance à l’égard de la mort, juges, vous devez l’éprouver comme moi, si vous prenez
conscience seulement cette vérité, qu’il n’y a pas de mal possible pour l’homme de bien, ni
dans cette vie, ni au-delà ». Selon Socrate, il n’y a qu’un seul mal véritable, c’est la faute
morale qui résulte de notre ignorance, en l’occurrence celle de ceux qui l’ont condamné.

CONCLUSION GENERALE
L’Apologie de Socrate présente la vie et la mort

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