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Notes de cours
I. Sociologie
a. Rappel
La sociologie est l’étude de la société, de l’interaction entre les individus et leurs influences
sur nos comportements. Ce n’est pas une science expérimentale puisque les chercheurs ne
peuvent pas reproduire des simulations de situation. Le sociologue tient une posture de
neutralité dans ses analyses, il repart de zéro (il fait comme s’il ne connaissait rien, comme un
enfant). C’est une science empirique (qui va chercher les faits) qui propose des hypothèses de
solutions et non des solutions toute prête.
→ La sociologie est la science qui étudie les phénomènes sociaux (objet) avec une méthode
spécifique, empirique, critique et réflexive (perspective et méthode) en vue de dégager des
modèles théoriques explicatifs (projet, objectif).
C’est une science à caractère non normatif (qui n’est pas là pour juger). La vérité sociologique
n’est pas universelle, elle fait partie d’un contexte à un moment donné et peut évoluer. Ce qui
différencie la sociologie des autres disciplines est la perspective adoptée pour analyser a
réalité sociale.
Ex : l’acte de pleurer, la consommation, le mariage ; toutes ces pratiquent dépendent de la
société dans laquelle elles sont pratiquées et le moment donné.
La sociologie cherche à comprendre un phénomène/un acte pour remettre en question, émettre
des hypothèses de solution pour travailler sur l’avenir.
Le fonctionnalisme en sociologie est la fonction de l’élément du système.
L’originalité de la sociologie est qu’elle « explique le social par le social » (Durkheim) ; Elle
souligne la dimension sociale du comportement humain.
La sociologie connaît plusieurs spécialisations, puisqu’il existe plusieurs sous-domaines dans
la sociologie (travail, santé, famille, politique, culture, …) Il existe différents niveaux de la
sociologie ; macro-, méso- et microsociologie. L’angle d’approche de la sociologie a
également une influence sur le paradigme retenu (déterminisme, actionnisme, …)
II. Culture
La culture est un ensemble de connaissances, de coutumes liées un chaque société.
a. Concept polysémique
Tylor, 1871 : « Ensemble complexe qui comprend les connaissances, les croyances, l’art, le
droit, la morale, les coutumes et toutes autres aptitudes et habitudes qu’acquiert l’homme en
tant que membre d’une société. » Cette définition est plutôt celle du point de vue
anthropologique.
Rocher, 1992 : « Un ensemble lié de manières de penser, de sentir et d’agir] plus ou moins
formalisées] qui, étant apprises] et partagées par une pluralité de personnes,] servent, d’une
manière à la fois objective et symbolique, à constituer ces personnes en une collectivité
particulière et distincte.] »
1- « Un ensemble de manières de penser, de sentir et d’agir » fait référence aux
comportements humains, à l’exception des caractères primaires et des réflexes.
2- « Plus ou moins formalisées » veut dire qu’ils sont codifiés ou non, certains sont le
fruit de la socialisation.
3- « Apprises » fait référence à la socialisation à proprement parlé.
4- « Partagées par une pluralité de personnes » veut signifier que la culture se partage. Le
terme « pluralité » fait référence au fait qu’il y a plusieurs personnes qui constitue ce
groupe, mais ne définit pas la taille exacte.
5- La culture a une fonction distinctive.
IV. Réflexion
« Tous les goûts sont dans la nature » = Les critère esthétiques/physiques sont
individuels/personnels
Vs.
« Tous les goûts sont dans la culture » = Les critères dépendant de notre culture, les critères
varient en fonction de notre culture.
V. Quelques auteurs
a. P. Bourdieu
« La distinction » 1979
Théorie de la légitimité culturelle
Les concepts de champ, habitus et capital
La domination culturelle (culture légitime), la violence symbolique
Homologie des hiérarchies
i. L’espace social
Pour Bourdieu, l’espace social est un espace organisé, un système de positions sociales qui se
définissent les unes par rapport aux autres. Bourdieu porte un intérêt pour les différences et
les inégalités sociales. C’est donc un système de différences. Les individus se définissent par
la relation qu’ils ont par rapport aux autres. L’ordre social, dans une société donnée, n’est
rien d’autre que le système global des espaces sociaux, constitués par des ensembles de
positions définies.
ii. P. Bourdieu – illustration « La distinction » 1979
Le champ
Pour comprendre une interaction, il faut la recontextualiser car le contexte va avoir une
influence sur cette interaction. Le contexte comporte le lieu géographique et le moment dans
le temps mais également le champ. Le champ est un espace spécifique donné dans lequel des
déterminations particulières contribuent à produire une certaine gamme d’interactions. C’est
un espace au sein de la société qui se définit par sa fonction dans la société. Sorte de
microcosme pertinent en regard d’une certaine fonction sociale (champ artistique, religieux,
sportif, familiale, social, politique, …)
Bourdieu compare cet espace social à un jeu (logique de différenciation et de domination)
particulier ayant ses propres règles et enjeux ; lieu de concurrence et de lutte. La position par
rapport à un champ peut changer dans un autre champ. Chaque champ va se structurer sur un
système de différence.
Bourdieu s’intéresse aux relations sociales et plus particulièrement à la reproduction des
hiérarchies sociales. Dans « La distinction », Bourdieu s’attache à étudier les liens qui existent
entre les positions sociales (origine sociale mesurée à partir de la profession du père) et les
pratiques culturelles dans les années 1960 (types de sports, de musique, d’activités,
d’alimentation, de boissons, …
Constats :
Il y a un lien établi entre pratiques culturelles et niveau d’instruction.
A niveau d’instruction égal, l’origine sociale influence le degré de conformité aux formes
culturelles traditionnelles.
Nuage de pratique = en fonction des résultats statistiques dans un certains cadre social,
certaines pratiques sont récurrentes (cela crée un nuage de pratiques culturelles en fonction du
niveau d’instruction).
→ Quand on est issu d’un milieu social plus élevé, on recherche des pratiques sociales plus
rares. Quand on vient d’un milieu moins aisé, on se dirige vers des pratiques plus
conventionnelles, traditionnelles.
Classe sociale
« Ensemble d’individus présentant des caractéristiques, des comportements identiques ou
semblables. Une classe se définit par rapport aux autres en fonction de sa structure en
capitaux. » La notion de capitaux permet d’affiner, de distinguer, des groupes au sein d’une
même classe sociale.
Le capital rassemble toutes les ressources susceptibles de nous procurer un avantage social. Il
en existe 4 :
- Economique ; l’argent, les revenus et les possessions
- Social ; les relations, son réseau
- Culturel ; incorporé (comportements, image qu’on renvoie), objectivé (ce qu’on
possède), institutionnalisé (diplôme)
- Symbolique ; notion d’image (bonne ou mauvaise impression) Cette image est faite
des trois autres capitaux.
Capital
+/- valorisé : pas fixé
Le capital est différent des castes puisqu’il évolue dans le temps, il y a possibilité d’évoluer,
contrairement aux castes qui sont régies dès la naissance.
Dans chaque groupe social, on retrouve trois groupes distincts. Ce qui les caractérise est
différent pour chaque groupe.
Quand on est aux extrêmes, la situation est homogène, on cherche donc à conserver la
situation, travail de reproduction (en bas, pas d’occasion de se cultiver, de sortir, reste dans
son habitus homogène)
iv. La culture des individus
L’analyse de la réalité sociale fait apparaître un grand nombre de petits déplacements, de
petites mobilités (professionnelles, sociales, intergénérationnelles…) qui s’expriment dans le
rapport à la culture (qui peut être influencé par l’effet des conjoints, des réseaux sociaux…)
Il existe beaucoup de petits écarts qui sont intériorisés par les individus : les acteurs
apprennent à se conduire différemment dans des contextes, situations différentes.
v. L’individu comme produit de ses contextes
Nous sommes le produit des contextes qui nous ont socialisés. Nous intégrons ces multiples
expériences en les cloisonnant (ce qui nous permet de nous comporter différemment dans des
espaces, des contextes et des moments différents). Plus on est pluriel, plus on est susceptible
d’être confronté à des systèmes concurrentiels (et donc de devoir être réflexif sur nos
pratiques)
vi.
L’étude sociologique à partir de l’individu
vii.
Prise en compte des espaces de socialisation
viii.
La dissonance culturelle
ix.
La consonance culturelle
x.
Les notions de lutte et de distinction
xi.
Article 3 : Un entretien avec Bernard Lahire sur la sociologie des
pratiques culturelles
c. H. Becker (courant interactionniste, école de Chicago)
i. Le monde de l’art
ii. Les idées directrices de Becker
iii. Le monde de l’art comme un espace collectif d’interactions et de
collaborations
iv. À la base de ces interactions : les conventions
v. La création artistique comme un processus
vi. Les autres personnels de renfort
vii. Les relations avec les mondes de l’art organisés
viii. Les professionnels intégrés
ix. Les francs-tireurs
x. L’art populaire
xi. Les artistes naïfs
xii. Différence entre ces œuvres
xiii. Quelle utilité ?