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B) 1793 député nommé Louis Portiez plaide pour l’éducation de la jeunesse en la faisant sortir du cadre de l’école par :
voyages, art, découverte nature et industries. S’éduquer autre part qu’à l’école et ≠.
- en 1793 idée de l’éducation à la citoyenneté est déjà présente.
3) Période 1940-1950.
- fin de la seconde GM, tout est à reconstruire en particulier les mouvements du secteur laïque → ex : Ligue de
l’enseignement interdite par régime de Vichy.
- août 1944, Paris est libéré, résistants souhaitent rétablir institutions de la république. L’éducation pop devient
préoccupation partagée par l’administration publique et organismes privés (asso et mouvements qui en défendaient les
valeurs avant la guerre)→ dynamique crée puis détruite et reconstruite.
B) Travail et Culture.
- 1944, autre organisation socio-culturelle qui se préoccupa d’éducation populaire
- mouvement utopique dura que 2 ans (1944-1946)
- l’objectif était le développement d’une culture populaire par le biais du théâtre, faire que la formation artistique puisse
s’adresser à tous et que l’art cesse d’être réservé à une élite
- fondateurs : Jean-Marie Serreau : acteur, metteur en scène et directeur de compagnie (il propose l’appellation T&C) et
Maurice Delarue : secrétaire général de travail et culture
- au cours de réunions précédant la libération que l’idée de créer un mouvement va naître
- en 1946, en raison de problèmes financiers, le mouvement ne perdurera pas.
- « On a attribué à la culture un sens secondaire. Et pourtant, c’est elle qui donne à l’homme son unité et qui lui permet de
travailler à transformer le monde » (Jean-Marie Serreau, 8 mars 1947).
C) Le Scoutisme.
- mouvement ayant une dimension internationale, fondé en Grande Bretagne, en 1907, Roberts Baden Powell
- fait son apparition en France en 1910 (scoutisme protestant d’abord puis laïque par la suite)
- septembre 1940, les bases du scoutisme français venu du mouvement scout mondial, ont été posées à cette époque.
- scout de France (catholiques) parmi les mouv d’éducation populaire les plus protégés du gouvernement de Vichy
- s’inscrit dans un désir d’aventure et de découverte personnel et des autres. Il correspond à la construction adolescente de
l’entrée dans la vie, rapport entre les filles et les garçons. Promeut un apprentissage de l’engagement, se fonde sur un
caractère co-éducatif qui confère sa singularité et sa force : un système de formation à la fois individuel et collectif. La
prise de responsabilité est l’un des éléments moteurs de l’éducation populaire comme l’émancipation.
5) Période 1950-1960.
- rivalité entre « ceux qui croient en Dieu et ceux qui n’y croient pas » → impacte directement les mouvements d’éducation populaire.
Deux conceptions de la société française sont présentes : 1 : conception chrétienne, Marc Sangnier, polytechnicien et chrétien social,
veut former une « élite éclairée et agissante ». 2 : conception laïque, Jean Guéhenno, « il ne s’agit pas de soumettre chaque génération
aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais de les éclairer de plus en plus, afin que chacun devienne de plus en plus
digne de se gouverner par sa propre raison ».
→ Suite à la guerre : - camps, centres et les colonies de vacances se développent car augmentation du taux de natalité et
nécessitent un encadrement avec des moniteurs et directeurs.
- formations de niveau minimal sont mises en place pour assurer besoins d’encadrement, plusieurs asso laïques sont
habilités à former ces animateurs : CEMEA (centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active).
→ Dès libération de Paris : général de Gaule installe ministère de l’éducation nationale, ministre est René Capitant il
créer en décembre 1944 une nouvelle direction dans son ministère : les Mouvements de jeunesse et d’éducation populaire.
1ère fois que le terme d’éducation populaire est intégré à un organisme administratif.
- direction des Mouvements de jeunesses et d’éducation populaire concernent les auberges de jeunesse, les maisons
périscolaire laïque, le scoutisme...
- la reconnaissance de l’éducation pop par le ministère va se détériorer. En 1946, Gaston Roux nommé directeur général
de la jeunesse et des Sports, ce service « avale » l’éducation pop elle se trouve noyée par l’administration des sports.
→ Des avancées sociales : 50’ grâce aux combats des syndicats et à une plus grande productivité de l’industrie :
- 1956 : troisième semaine de congés payés + réduction du temps de travail (4 e semaine votée en 1969 et la 5e en1982)
- avancées sociales impactent les mouvements d’éducation populaire
- augmentation du temps de loisir pour enfants et adultes.
- allongement de la durée d’études (1967 : scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans) permet de bénéficier de longs congés d’été
donc offre touristique s’élargit et permet des choix diversifiés en matières de loisirs
- période portée par idée de progrès qui s’inscrit dans fait d’individualiser les loisirs, qui étaient jusqu’ici soutenus par des
rites collectifs (fêtes religieuses, corporations de métiers, kermesses)
→ travaux scientifiques naissent dans ce contexte : Joffre Dumazedier, Vers une civilisation du loisir ?, Paris, Seuil, 1962.
- entrée CNRS, 1953, oriente ses recherches vers une approche sociologique des loisirs. S’interroge sur le poids de ce
temps libre : que va-t-il engendrer un niveau de la société humaine ?
- hypothèse : ce temps permettrait meilleure émancipation de l’homme à travers l’autoformation (pouvoir d’agir de
l’homme sur lui-même). Le rapport aux autres, à la nature et à soi même s’en trouverait également modifié.
Autoformation ?
- peut modifier son rapport à lui même aux autres et à la nature - peut avoir des répercutions positives comme négatives sur sa vie et
sa façon d’être - l’homme peut investir ce temps de manière efficace, un temps de repos tourné vers la culture et l’apprentissage, un
apprentissage plus désiré et approfondie que chacun choisirait en fonction de ses goûts et de ses envies - peut modifier sa façon de
penser et de se penser aussi car il prend du temps pour lui, pour apprendre à se connaître et connaître ce qu’il aime faire, ce qui
l’intéresse le passionne, il prend confiance en lui - se questionner sur les autres avec un temps libre plus long et plus conscient en les
observant, leur manières d’agir, de percevoir les choses et le monde et savoir si ces personnes son en accord avec sa façon d’être, c’est
en se connaissant bien que l’on peut apprendre à connaître les autres - rapport à la nature peut aussi être modifié par l’observation et la
culture qu’il se fait d’elle en se rapprochant de cette dernière
- poste de « loisir » → intégré dans budget de l’État (importance donnée aux loisirs dans les dépenses des français). Ce
temps doit être l’occasion de s’épanouir sur le plan physique et intellectuel (épanouissement du corps et de l’esprit).
-professionnels encadrants ces activités apparaissent fin 50’. Terme « animateur » d’abord employé dans les années 1920.
- à cette époque : animateur = metteur en scène du théâtre d’avant-garde. Il doit mettre en scène un texte écrit par
d’autres, faire en sorte que l’acteur qui joue le texte s’approprie cette histoire + donne le meilleur de lui même.
- mouvements d’éducation populaire tentent de remettre en question la pédagogie traditionnelle (cours magistraux)
dominante à l’éducation - pédagogie traditionnelle :
• maître qui domine et ordonne les interactions verbales avec les élèves. Pédagogie centrée sur contenus et
privilégie la transmission magistrale des savoirs. L’analyse est oubliée
• relation pédagogique impersonnelle (dans CM) maître et élèves ont des rôles fonctionnels (maître dis le
cours/élève recopie ou écoute) sont pas là en tant que personne. L’affectif est refoulé par l’autorité du maître.
• c’est l’élève qui a besoin du maître (dimension d’unilatéralité).
• transmission du savoir est coupée de la vie, du monde extérieur. Savoir en vue d’acquérir un diplôme.
• la centration sur la transmission des connaissances et non sur leurs constructions
- Dans 60’ la formation des animateurs : organisée autour d’un renouvellement de la pédagogie traditionnelle, en prenant
le contre-pied de la relation pédagogique classique entre le maître et l’élève.
6) Période 1960-1970.
- 60’ : période charnière dans l’histoire de l’éducation populaire et de l’animation socio-éducative. Nouveaux objectifs
vont tentés d’êtres atteints par l’intermédiaire de la médiation (être au milieu, faire le lien) des animateurs.
- 1963, Maurice Herzog : secrétaire d’État à la jeunesse et aux Sports (rattaché ministère de l’éducation nationale).
Organise une filière de formation professionnelle.
- début 60’ pas encore de plan de carrière dans public ou privé pour animateurs. La professionnalisation du métier
d’animateur crée certaines tensions entre bénévoles et nouveaux salariés. Quelques animateurs souhaitent conserver
engagement bénévole → liberté contraire à un nouveau statut de salarié.
- première session formation au diplôme d’État de Conseiller de l’éducation populaire (DECEP) ouverte en 1964. Il sera
remplacé par le CAPASE (certificat d’aptitude professionnelle à l’animation socio-éducative) en 1970.
- Le terme d’éducation populaire disparaît en 1967 de l’organigramme ministériel, il entre pas dans projets de
gouvernements de l’époque, il s’efface au profit de celui d’Animation Socio-éducative.
-Les mouvements d’éducation populaire sont contournés alors qu’ils étaient engagés en faveur de la jeunesse et en dehors
de l’école
- François Missoffe, nouveau ministre de la jeunesse et des sports : créer une rupture par rapport à ce qui existait. Il rompt
les relations étroites entre les pouvoirs publics et le milieu associatif. L’objectif de cette rupture : que l’État puisse avoir
des relations avec les jeunes par biais d’équipements collectifs publics et des animateurs qu’il forme.
- Il met en place des réformes budgétaires (finance que si leurs objectifs sont en accords avec l’État). Les asso jeunesse et
d’édu pop protesteront contre mais cela n’aura pas d’impact.
- 1968 : nbr d’animateurs bénévoles/salariés en très nette progression : période de professionnalisation des animateurs à
travers la reconnaissance des diplômes. De plus il y a plus de responsabilité dans ces métiers avec les diplômes.
→ En 1970, deux diplômes vont êtres crées :
* le brevet d’aptitude à l’animation socio-éducative (BASE) pour bénévoles.
* le certificat d’aptitude professionnelle à l’animation socio-éducative (CAPAS) pour salariés.
→ Le CAPASE remplacé en 1979 par le DEFA : diplôme d’État relatif aux fonctions d’animation. Le DEFA est en cours
de remplacements par le DEJEPS : diplôme d’État de jeunesse, éducation populaire et sports. Et le DESJEPS : diplôme
d’État supérieur jeunesse, éducation populaire et sport.
→les deux hommes proposent un certain nombre de recommandations censées répondre aux problématiques qui se posent
ici. Quelques exemples de préconisations :
1) Investir dans les politiques publiques d’éducation populaire : faire vivre sur territoires une structure d’éducation
populaire pour réaliser des actions concrètes au plus près des réalités vécues par les personnes.
* la mobilisation de fonds européens
* la nomination d’une ou d’un délégué interministériel à l’éducation populaire.
- Travaille dans l’éducation populaire. Inventeur de la conférence gesticulé : Mr tout le monde qui décide de rassembler
son expérience et de la partager. Il décide de transformer son expérience en un savoir politique. Pour lui l’éducation
populaire n’est pas l’éducation du peuple mais c’est une forme d’éducation dont la forme est populaire, dans sa manière
de faire, de partager tout… Se fabriquer de la culture entre nous pour nous aider dans nos vies. L’éducation nationale c’est
précisément l’éducation du peuple qui nous explique ce que l’on doit savoir.