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CULTURE DE L’INFORMATION NUMÉRIQUE.

Viviane Couzinet

Chap. 1 : approche historique


Chap. 2 : l’accès à la culture et à l’information
Chap. 3 : # entre culture de l’info et culture informationnelle

INTRO :

Culture :

- Terme agricole : idée de semer et développer quelque chose.


- Culture Générale : ensemble des connaissances d’un individu. Connaissances qui affirme le
goût et l’esprit critique. Enrichissement de l’esprit par des exercices intellectuels.
- Culture au sens sociétal : production humaine et sociale de références, valeurs communes.
Ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe (ethnie,
nation, civilisation..) par rapport à une autre. -> Construit la différence.

Ensuite, arrive le terme de “culture” appliqué à un domaine. Par rapport à une société donnée, c’est
l’ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérise un groupe par rapport à une autre
nation ou un autre groupe. C’est ce qui va construire la différence.

La culture dans un groupe social, c’est l’ensemble des signes caractéristique de comportement de
quelqu'un qui le différencie de quelqu’un appartenant à une autre couche sociale que lui.

Expression “culture de masse” = l’ensemble des comportements, des mythes ou des représentations
collectives qui sont produits et diffusés massivement par les médias.

Création des maisons de la culture en 1961 par André Malraux. Le but était d’assurer une audience
large à la culture (théâtre, musique, art…).

L’information :

3 fondateurs des SIC :


- Robert Escarpit (études littéraires)
- Jean Meyriat (information) a défini ce qu’est une information (inscrit le lien entre
information et communication) en SIC :
- L’information est le contenu de la communication à partir du moment où les acteurs
de celle-ci lui reconnaissent un sens, lui attribue une forme mentale intelligible.
L’attribution de sens est un acte de connaissances et c’est par l'attribution de sens que
l’esprit prend possession de l’objet
(= travail intellectuel)
- Roland Barthes (linguistique)
La communication :

Mettre en commun. Processus par lequel s’établit une relation mentale entre deux ou plusieurs êtres
humains. Cette relation mentale se matérialise par des moyens et dans les médias.

Expression de “partage des savoir” pour l’information et la communication.

Il y a une relation mentale donc une dimension psychologique dans la communication. Mais il y aussi
une dimension sociale et des dimensions politiques, économiques et juridiques.

La discipline SIC (sur le volet communication) : étudie ces processus du point de vue de leurs formes,
du contenu, des moyens et les mécanismes qui assurent son fonctionnement. Ce processus n’est pas
vide, il a un contenu et son contenu, c’est l’information. Dans ce processus/cette relation établie entre
les humains, il y a un objet mental qui circule : c’est une connaissance. L’information a donc un
contenu cognitif (mais peut aussi avoir un contenu affectif, volitif (qui transmet des ordres)…)

On dit que la communication s’intéresse à la manière de dire et l’information à ce qui est dit.

Le contenu pour exister a besoin d’être communiqué. Quand l’information n’est pas communiquée,
on dit que l’information est latente ou dormante. On parle d’ailleurs de dormance informationnelle :
c’est l’existence d’information latente ou dormante. Ces informations existent mais ne sont pas
activées car doivent être interrogées et s’inscrivent dans un acte de communication.
Pour Meyriat, une information est une connaissance communiquée (activée) ou communicable (existe
mais latente ou dormante). Pour pouvoir étudier l’information il faut choisir un moment arbitraire des
transformations. L’attribution de sens permet de différencier informations et données.
L’information doit être fiable et donc stable. Elle est inscrite et située dans le temps et dans un espace
(géographique mais aussi social). Elle est lisible par les publics auxquels elle est destinée. Ces
définitions ont été posées en 1983 par Meyriat.
Le terme information n’a pas le même sens pour un informaticien.

Yves Jeanneret a donné une définition de l’information en 1999 :


- L’information n’est pas un objet, mais une relation par laquelle on donne du sens aux
documents. Elle ne peut donc pas être transportée, on peut seulement transporter des objets qui
deviendront sources d’informations dans certaines conditions.

-> Différence entre information, connaissance et savoir

Connaissance : c’est l’aboutissement d’un travail intellectuel qui se mesure au fait qu’il est
transférable et peut être réinvestit (permet de progresser). Mettre en forme dans l’esprit c’est
augmenter son capital de connaissance.

Savoir : désigne un ensemble de connaissances sur lequel tout le monde est d’accord, c’est-à-dire
qu’elles sont instituées.
Chapitre 1 : Approche historique  : De la bibliothèque privée au partage
mondialisé des connaissances

1. Les détenteurs de livres

Livre premier objet informationnel.


Pour que les livres circulent, il fallait les recopier à la main. Ces copieurs étaient des moines, des
religieux. Ils ont inventé le traitement de texte et produisaient des enluminures. Une fois l’imprimerie
inventée, les livres circulaient beaucoup plus rapidement.
2me obstacle : à partir du moment où les livres circulent facilement, les chefs d’état sont soucieux de
ce qui est dit sur eux. Il y avait un système de circulation qui est un réseau de personnes qui vendent
des livres et les transportent à pieds (=des colporteurs). Surtout des livres religieux, et des contes.

Littérature populaire produite par un éditeur

François 1er a instauré le dépôt légal : tout ce qui est édité doit être déposé dans une bibliothèque
(autorisée : bibliothèque nationale et en région les bibliothèques classées qui a ont un fonds ancien et
local très important). Ce dépôt légal existe toujours.
Avec la multiplication des livres, il y a une multiplication des bibliothèques. Les personnes lettrées
sont celles qui appartiennent soit au clergé soit à la noblesse.

Comment organiser ces bibliothèques pour pouvoir accéder à leurs contenus ?


Pour définir ce mode d’organisation, on s’adresse à des érudits et les nobles qui ont des biblio privées
demandent aux érudits un système d’organisation pour leurs bibliothèques privées.

Bibliothèque fonction de conservation de la mémoire. Lieu du patrimoine intellectuel. (Production


éditée seulement). Tout ce qui n’est pas édité, donc qui n’est pas passé par une maison d’édition, est
appelée littérature souterraine. (Documents seulement passés par un imprimeur. Tractes, flyers,
affiches, finalité économique, information commerciale. Ce sont des documents créé pour influencer).

Information Confidentielle : réservée à un certain nombre de personnes. ≠ information publique.


Essentiellement liée à la protection des personnes (documents médicaux, légaux…) ou des inventions
non déposées à l’INPI. (Institut national de la propriété industrielle. Dépôt de Brevet, noms de
marques, modèles, prototypes, brevets etc.). Protège les inventions à caractère techniques et
technologiques destinés à l’industrie.

Information secrète : Liée à la défense et à la sécurité du territoire. Le nombre de personnes


informées est beaucoup plus restreint que pour l’info confidentielle.

Qu’est ce qu’un livre ?


Contient des informations dormantes. Au moins 50 pages. En dessous, ce n’est pas un livre. Le
planché à été décidé par l’UNESCO. La 51ème page fait le livre. Un livre c’est du texte, et
potentiellement des images. (S’il n’y a que des images avec très peu de texte, on parle d’album).
+ Feuillets reliés ensemble. Reliure. 1ère de couverture (auteur, éditeur, titre. Travaillé par l’éditeur
dans le but de vendre.), Page de titre (fonction informationnelle), garde blanche. 4 ème de couverture
(Fonction également commerciale. Résumé, présentation du contenu)+ Dos du livre.
Placards. Musards.
Pamphlets. (2-3 pages de critiques qui circulent discrètement)
Variété de support d’information existe.

Ceci pose des problèmes d’organisation de ces fonds de livre. Ils sont organisés le plus souvent par des
érudits, le plus souvent considérés comme aillant beaucoup de connaissances. Érudits qui inventent
des systèmes de classement de ces sources de savoir. (Essentiellement au sein des bibliothèques
privées). Chacun organise la bibliothèque à sa manière. Pas encore d’harmonisation de ces systèmes.

A la révolution française, après le 14 juillet 1789, une partie de la noblesse et du clergé est exécutée
émigre en laissant leurs biens. A partir de ce moment là, le nouveau problème auquel est confronté le
gouvernement, c’est celui de l’instruction et de la circulation des savoirs.

Les Ors de la République ne sont pas suffisants : Pour qu’un pays progresse, il faut qu’il développe,
propage et diffuse les savoirs qu’il a a sa disposition.
Idée de développer un niveau de connaissance suffisant pour que chaque individu soit capable de
former sa propre opinion et déterminer ses propres choix.

On a commencé à créer de lieux où l’on pouvait apprendre à lire, à s’instruire, et continuer de le faire.
En même temps, les bibliothèques ont permis de dresser l’inventaire des biens confisqués. Les livres
deviennent la propriété de tous.
Il a donc fallu former des personnes spécialisés dans la constitution de catalogues (Description des
références présentes dans un lieu et un moment donné). On a défini des règles communes de
description des objets informationnels.
A partir de ce moment là, les objets informationnels qui ont été récupérés auprès de la noblesse et du
clergé deviennent un bien public. Les savoirs qu’ils contiennent sont destinés à tous les publics et non
plus à une classe sociale déterminée.

2. Le développement de la masse documentaire  :

Avec le développement de l’instruction, la parole à été libérée. Les individus s’expriment et écrivent
plus facilement. Il y a un phénomène de développement très important qui se produit. On se heurte à
une masse documentaire qui impose la définition de systèmes d’organisation pour accéder à
l’information.
A partir de la fin du 18ème, on essaye de repenser l’organisation de l’information. Au début, il s’agissait
surtout de gérer des stocks de documents. Des classements par format ont été adoptés, le but étant de
gagner de la place. (Évidemment, les espaces consacrés aux bibliothèques demandaient un entretien
très important. Renforcement des sols, protection de l’humidité etc.… il fallait trouver des solutions
pour optimiser ces espaces.)
Le premier système relativement perfectionné à été inventé par un mathématicien américain : Melvin
Dewey. En 1876, il a publié la classification décimale qui porte son nom. C’est la classification qui est
actuellement utilisée dans toutes les bibliothèques françaises. Cette classification est en vigueur à la
Library of Congress de Washington.
C’est essentiellement un système de gestion de stock. Il est difficile de retrouver les documents
lorsqu’on est pas un professionnel de l’information. Cette classification est codée et basée sur des
chiffres. Lorsqu’un document traite de plusieurs sujets, un choix arbitraire pour un emplacement est
fait. Encore une fois il s’agit de gérer du stock.
L’accès à l’information est don un peu compliqué et nécessite l’intervention d’un intermédiaire dont le
travail est d’aller rechercher les documents dans le fond. C’est ce qu’on appelle un magasinier.
Certaines bibliothèques, actuellement, ont robotisé les magasiniers.
On a alors décidé, il y a 30, que toutes les bibliothèques de lecture publique en France adopteraient le
système de Dewey. 15 ans plus tard, les universités l’ont également adopté ainsi que les CDI des
collèges et lycées afin de garantir une continuité du système.

Ce système à été amélioré par 2 avocats belges qui ont demandé à Dewey de modifier son système.
(Paul Otlet et Henri La Fontaine)
Eux voulaient donner la possibilité de combiner les différents sujets d’un livre. Possibilité de faire une
recherche d’information beaucoup plus pratique.
L’ambition des 2 avocat était d’en faire un système mondial, donc système toujours chiffré.
Permet une meilleure classification, plus précise.
Accès universel à des documents.
Les 2 avocats Belges étaient des militants de la société des nations. (Organisation précédant l’ONU).
Henri La Fontaine a été prix Nobel de la paix.

On voit quand même que ce système chiffré reste compliqué. Il y a des pages et des pages de codes.
Ce système CDU est toujours mis à jour, (en vigueur il y a une 15aine d’année dans les bibliothèques
universitaires et dans les CDI).
Mais on est aujourd’hui revenu à la classification décimale de Dewey parce qu’on a considéré qu’elle
était plus simple et permettait aux usagers de mieux se repérer dans l’espace.

Par ailleurs, Otlet était un militant pacifiste. Il a dû s’exiler pendant la 2 ème guerre mondiale. Il prônait
un accès universel au savoir comme moyen d’obtenir la paix.
Outil qui permet d’accéder au contenu des documents au plan mondial. Ceci est fondé sur l’idée que le
partage des savoirs doit être universel et que le partage universel des savoirs permet la paix dans le
monde.
Création d’un catalogue Mondial. On a dit d’Otlet qu’il est le créateur de l’internet de papier.
Ce catalogue est inscrit au registre mondial de l’humanité par l’UNESCO en tant que Répertoire
Bibliographique Universel. Il se situe actuellement dans la ville de Mons en Belgique.
Otlet à écrit en 1934 : ‘Traité de Documentation  : le Livre sur le Livre  ».

A partir du moment où l’on a codé une information dans un lieu du monde, ce code doit être valable
dans tous les autres lieux du monde. Le problème de la langue ne se pose pas.
Système critiqué, qui vieilli, qui « porte la marque des pays occidentaux ». Compliqué (comparé à un
système qui utiliserais des mots)

On a reproché à la CDU de faire très peu de place aux religions autres que les judéo-chrétiennes.
Système compliqué. Nécessite la mise en place d’une traduction des indices.
Il a fallu essayé de trouver autre chose pour mieux faire circuler l’information.
A l’époque, l’informatique n’était pas utilisable.

Mais à partir des années 1950, le développement des banques de données a permis d’accéder aux
documents, et donc a l’information, mais à une échelle beaucoup plus vaste que la bibliothèque.
Après 1950, il était possible de chercher des informations sur des gisements informationnels partout
dans le monde.
Pour pouvoir faire ces interrogations, le moyen le plus pratique et le plus connu était d’utiliser des
mots. On a alors essayé de développer des systèmes basés sur des mots. Ils ont été développé avec les
banques de données informatiques.
 Lexiques Thésaurus.
Vocabulaires très spécialisés. On est passé à un autre niveau : il ne s’agit plus de lecture publique,
mais on passe par l’information scientifique et technique. (IST).

On va du général au particulier. (Terme générique -> Terme spécifique)


Les thésaurus travaillent aussi sur la Polysémie.

3. Former les usagers.

Les usagers sont confrontés à des systèmes de recherche très complexes. Seuls les
bibliothécaires, les ingénieurs de la science de l’information savaient les manipuler.
On va alors tenter de simplifier ces systèmes.
On à d’abord commencé par essayé de former les usagers à l’utilisation de ces systèmes.
On à parlé de boite de conserve du savoir dans lesquelles il était très difficile de rentrer. On a
aussi parlé de cathédrales du savoir (il fallait être très obéissant, ne pas faire de bruit dans les
bibliothèques etc.)
Par ailleurs, dans certain pays, et en France en particulier, les dates et horaires d’ouverture
sont très limités.
Du coup, les personnes en recherche d’information (étudiants, chercheurs…) se sont vu
confronté à beaucoup de difficultés.
+ augmentation de la masse d’information mais aussi du nombre d’usagers (démocratisation
des études supérieurs, etc.)
On a alors commencé à faire visiter les lieux de stockage de l’information (les bibliothèques).
On a présenté les catalogues. Les formations se sont limités à ça.

Mais le problème se posait partout dans le monde.


Des groupes de travail internationaux se sont alors mis en place, à l’initiative de l’association
américaine des bibliothécaires, qui Propose un programme proposé chaque année à
l’international federation of library association (IFLA), afin de former les usagers.
Ce groupe de travail présente des programmes qui sont développés dans des bibliothèques
universitaire pour la plupart, ainsi que des bibliothèques de grandes écoles.
Des projets de recherche sont également présentés, et des débats s’organisent à la fois pour
faire avancer la réflexion et pour développer de nouveaux programmes.

Information Scientifique et Technique.

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