Vous êtes sur la page 1sur 54

UNIVERSITE GASTON BERGER SAINT-LOUIS

U.F.R DES CIVILISATIONS, RELIGIONS, ARTS ET COMMUNICATION


***************
DEPARTEMENT DES LANGUES ET CULTURES AFRICAINES
**********
PARCOURS : LITTERATURES ET CIVILISATIONS
**********
MÉMOIRE DE LICENCE 3

Sujet : L’impact socio-économique de l’évolution de la science et de la technologie


dans la pêche artisanale à Guét-Ndar

Présenté par : Sous la direction de


Abdourahmane Faye Pr. Mouhamedoune Abdoulaye Fall

Année Universitaire : 2022-2023


DEDICACES :

Je dédie ce travail de mémoire :

 À ma chère mère Khady Ndour qui est une femme de qualités idylliques,
pieuse, généreuse, modeste, humble et très Courageuse, elle s’est toujours
donné cœur et âme pour la réussite de nos études ainsi que notre bien-être.
 À mon cher père Mbar Faye pour son amour, et l’éducation ainsi que les
valeurs chevaleresques qu’il nous a donné ;
 À mon père Bilal Faye, ma Tante Diatou Faye, ma mère Awa Faye et mes
frères : Mamadou Faye, Pape Seydou Kane, Adiouma Faye, Boucar
Faye ,Pape Faye et Monsieur Cheikh Ndong pour leur soutien parfait et
leur amour sans fins qu’ils ont en vers moi.
 À Téning Séne pour son soutien et ses conseils. Un don du Ciel qui m’a
beaucoup soutenue pour la réalisation de mon mémoire. Que Dieu la
protège.
 À mes sœurs Yandé Faye, Thioro Faye, Diakhou Kane et Fatou Faye pour
leur soutien infaillible.
 À mes cohabitants de la chambre 03 au village Q surtout Mame Ngounda
Faye, Cheikh Hanne, Cheikh Tidiane Sy Ndiaye, Mor Diaw, Joël Boly ,
Talla Déme, Timague Diouf, Oumar Diouf et Fançous Manga pour leur
encouragement et l’atmosphère conviviale qu’ils vivaient avec moi
 À mes anciens et anciennes de Sanar et plus particulièrement ceux et
celles du département des Langues et Cultures Africaines (LCA) ;
 À tous mes camarades étudiants de la même promotion surtout à notre 1

groupe de travail « UGB EDUCATION » ; à toutes les personnes qui


nous ont chères et qui ont une fois participé à notre éducation et
formation.

REMERCIEMENTS :

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance et ma gratitude à toutes les


personnes qui m’ont aidée dans la réalisation de ce mémoire.

 J’adresse, tout d’abord, mes profonds remerciements à mon Cher


époustouflant Professeur. Mouhamedoune Abdoulaye Fall, pour avoir
accepté de suivre ce travail ainsi que pour notre encadrement malgré son
indisponibilité et son emploi du temps très chargé.
 Je remercie ensuite l’ensemble du corps professoral du département des
Langues et Cultures Africaines à savoir plus particulièrement M. Bouna
Ahmed Fall, Pr. Ibrahima Sarr, Madame Mariama Mahamane Ousmane
Maïga, Madame Sokhna Bao Diop, M. Mamadou Diallo et tous les
vacataires et les intervenants du département ainsi la secrétaire de LCA.
 Je remercie également toute ma famille biologique et celle de Sanar.
 Je terminerai par remercier toutes les personnes qui m’ont soutenue pour
atteindre mes objectifs surtout les familles Guét-Ndariennes qui m’ont
bien accueillie comme le grand mécanicien de moteur de pirogues
Mamour Ba
 Père Alioune Sadj, un capitaine de pirogue à Guét-Ndar.
 Madame Aïda Gueye, doctorante en Littérature Comparée au département
de Français à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
 Mes très chers anciens Ameth Ndour et Michel Baye Gning , étudiants de
la 28 éme promotion de la LCA et Omar Diallo de la 30 éme promotion
ainsi que l’éminent activiste Augustin Diatta , mon ami Demba Diouf ,ma
sœur adorée Aminata Dieng, mon cousin Coura Sarr et ma nièce Sabéle
Sow.

2
 Tous les pêcheurs artisanaux de Guét-Ndar qui nous ont consacrés du
temps pour pouvoir administrer notre questionnaire.

Merci aux membres du Labo Sens Social, mes enquêtés pour leur ouverture
et leur disponibilité.

LISTE DES ACRONYMES

CRAC : Civilisations, Religions, Arts et Communication

LCA : Langues et Cultures Africaines

LSH : Lettres et Sciences Humaines

NSTP : Nouvelles Sciences et Technologies de Pêche

UFR : Unité de Formation et de Recherche

UGB : Université Gaston Berger

UCAD : Université Cheikh Anta Diop

3
SOMMAIRE

DEDICACES :

REMERCIEMENTS :

LISTE DES ACRONYMES

SOMMAIRE ………………………………………………………………………………………………………………………….4

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE


L’ETUDE

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIE DE L’ETUDE

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS.

CHAPITRE III. SITUATION HISTORIQUE

CHAPITRE IV : LES NOUVEAUX OUTILS INTRODUIT DANS LE SECTEUR DE LA PECHE


CONSTITUENT UNE AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES PECHEURS
ARTISANAUX DE GUET-NDAR

CHAPITRE V : LES CONTRAINTES QU’ENGENDRENT CES NOUVEAUX OUTILS DE PECHE A


GUET-NDAR

CONCLUSION

RÉSUMÉ EN WOLOF (TËNK GËSTU BI)

BIBLIOGRAPHIE GENERALE

WEBOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES …………………………………………………………..……………………………………………………………………..50

4
INTRODUCTION
Cette étude est inscrite dans un contexte où les sociétés africaines ont subis des innovations
technologiques et scientifiques. Ainsi, cela a impacté tous les secteurs notamment le sous-
secteur de la pêche artisanale.

En contexte sénégalais comme ailleurs dans le continent africain, les innovations


technologiques et scientifiques n’ont pas pu retenu l’attention des spécialistes des sciences
sociales en Afrique de manière générale et chez les socio-anthropologues en particulier.

Cependant, la période coloniale en Afrique est la période où les extra-européens notamment


les africains étaient considérés comme des « objets » très mises en avant par les premier
anthropologues.

Pour les sciences sociales, la pêche artisanale et les sociétés de pêcheurs ont longtemps été
étudiées à travers quelques grandes approches parallèles, comme le modèle de la société
paysanne dans la lignée du travail fondateur de R. FIRTH (1946), les théories dualistes du
développement (LAWSON) ou de l’anthropologie économique d’inspiration marxiste
(VERCRUIJSSE)

En effet, même si la révolution scientifique et technologique du XXème siècle marque le


diapason des innovations technologiques et scientifiques, les recherches faites sur la pêche
artisanale n’ont apparu que récemment comme objet de recherche à part entière et doté peut
être d’une certaine spécificité, pour des approches qui se définissent comme pluridisciplinaire
ou systématique. Aujourd’hui, lorsque les hommes et femmes de science réfléchissent sur les
innovations technologiques et scientifiques dans la pêche en Afrique, ils restent enfermer aux
problématiques relatives aux modes d’utilisations et à l’actu des nouveaux outils, revoyant de
ce fait les populations à leur pauvreté économique et à leur calvaire.

Avec l’essor des innovations technologiques et scientifiques, on assiste à un jaillissement de


plusieurs secteurs surtout celui de la pêche et cela a impacté la productivité des pêcheurs et de
leur niveau de vie. Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays en Afrique (Afrique de

5
l’Ouest) qui sont enclavés par les mers et les océans, et qui ont des quais de pêche ont presque
tous embarrassé les nouvelles technologies de pêche notamment durant ces derniers
décennies.

De ce fait, avec la mondialisation de l’économie marquée par une globalisation des


nouvelles technologies, on assiste à l’orientation des pêcheurs envers ces nouvelles
technologies de pêche.

Ainsi, notre recherche s’inspire de ces faits socio-économiques. Dans cette présente étude
nous cherchons à comprendre comment les nouveaux outils de pêche pourront permettre une
hausse de la productivité et une amélioration des conditions de vie des pêcheurs. Il s’agit de
ce fait, d’orienter notre

réflexion sur ce phénomène et ce fait socio-économique. Chercher à comprendre, et à


analyser, ne nous permet pas de l’étudier d’une manière précise car, étant une thématique très
large mais, il permet de circonscrire objectivement notre objet d’étude. C’est dans cette
perspective que s’inscrit notre sujet portant sur l’impact socio- économique de l’évolution de
la science et de la technologie 1sur la pêche artisanale à Guét-Ndar.

1
Ici, nous adressons aux pêcheurs et surtout aux capitaines de pirogues. C’est-à-dire que ce ne sont pas tout
simplement les capitaines mais ils sont favoris. Cependant, tout au long de notre étude, nous allons dire les
pêcheurs du quai de Guét-Ndar pour faire référence aux deux statuts, c’est tout simplement pour éviter la
répétition. Alors les pêcheurs englobent les capitaines de pirogues ainsi que les autres personnels qui sont
accompagnés d’eux, communément appelé « les oupous ».
6
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
DE L’ETUDE
Cette première partie de notre étude tourne autour de chapitre à savoir le cadre théorique et le
cadre méthodologique. Il s’agit alors d’articuler la démarche de notre étude, en dégageant les
principales étapes de la démarche adoptée pour la construction de notre sujet d’étude, ainsi
que la méthodologie suivie pour les investigations.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE


Notre premier chapitre porte sur la théorisation de l’étude. Cette dernière nous donne
l’occasion de dégager la problématique ainsi que ses différentes étapes afin de terminer avec
la conceptualisation de l’hypothèse et la définition de nos concepts.

I. 1. Problématique :
I. 1.1. Motivations et justification du sujet

Avec l’implication de la science et de la technologie dans la vie quotidienne des sociétés


humaines et de leurs activités, on assiste à leur utilisation par les africaines dans les secteurs
dits traditionnels comme la pêche artisanale. Ainsi, la formation que nous avons suivi de la
licence 1 à la licence 3 et le cours de science et technologie africaine de la licence 3 du
Professeur Mouhamedoune Abdoulaye Fall de l’année 2022-2023, nous ont permis de
formuler un sujet qui émane de notre analyse en l’articulant comment suit : l’impact socio-
économique de l’évolution de la science et de la technologie sur la pêche artisanale à Guét-
Ndar( Guét-Ndar un quartier qui se localise dans la ville de Saint-Louis du Sénégal) . Ce
sujet nous est venu dans le cours de parcours de sciences et technologie Africaines de Dr.
Mouhamedoune Abdoulaye Fall et nous avons jugé nécessaire de faire une étude Socio-
anthropologique pour mieux expliquer le phénomène qui s’est posé dans notre sujet de
recherche. Mais aussi de mettre en application nos connaissances et compétences que nous
avons acquis au cours de ces trois dernières années ; et que nous avons suivi dès l’entame de
7
notre formation dans le département des Langues et Cultures Africaines à l’université Gaston
Berger de Saint-Louis. Le sujet est en parfaite adéquation avec notre formation et il pourrait
permettre le gouvernement du Sénégal de savoir l’importance et la contribution de la pêche
artisanale dans les conditions de vie des populations pêcheurs de Guét-Ndar. Ainsi pour
mieux cerner notre sujet de recherche et d’en justifier le choix, nous avons procédé à un
premier exercice de lecture à la bibliothèque centrale de l’université Gaston Berger de Saint-
Louis et au centre de documentation de l’UFR des Civilisations, Religions, Arts et
Communication où nous sommes concentrés principalement sur des ouvrages généraux qui
traitent de l’impact de la science et de la technologie dans la vie et les activités humaines ainsi
que sur la pêche. Mais aussi nous avons fait une connaissance préalable de notre champ en
question et ce que nous avons trouvé sur place pourra nous aider à expliquer et à éclaircir les
principaux aspects du problème que nous allons à traiter.

De ce fait, en Afrique de l’ouest, plus particulièrement au Sénégal, la pêche surtout celle


artisanale constitue un pan incontournable dans l’économie Sénégalaise. Le Sénégal
bénéficiant d’une espace naturelle favorable pour la pratique de la pêche artisanale.

Ainsi,

« Les conditions écologiques du milieu marin influencent de nombreux aspects de la


pêche artisanale au Sénégal. Le plateau continental présente une superficie d’environ
28 700 km² sur un littoral de 730 km de côte du nord au sud. Il est (de 0 à 200 m)
beaucoup plus étendu au sud de Dakar : 8 500 km² dans sa partie nord et 21 500 km²
dans sa partie sud. Il est peu accidenté dans l’ensemble à l’exception des canyons de
Rufisque et de Cayar. Les fonds sont variés, sableux, rocheux ou vaso-sableux et
propices au développement de ressources halieutiques variées (Gerlotto et al, 1978).
L’essentiel de la pêche artisanale est concentré sur cette zone séparée en deux côtes,
nord et sud par la presqu’île du Cap-Vert ».2

À cet effet les innovations scientifiques et technologiques ont entraîné des conséquences
socioéconomiques sur le sous-secteur de la pêche artisanale dans la langue de Barbarie en
particulier à Guét-Ndar qui n’est pas d’ailleurs en reste par rapport à ce phénomène.

I. 1.2. Revue critique de la Littérature


2
Thèse : Dynamique socio-environnementale et développement local des régions côtières du Sénégal : l’exemple
de la pêche artisanale, Ndeye Astou Niang, 2009

8
Après une humble étude sur l’impact socio-économique de l’évolution de la science et de la
technologie, et la pêche artisanale, nous avons choisi de procéder à une revue littéraire
provenant de champs d’études variés en lien avec notre sujet en question. Alors nous
parvenons à une mise en test pratique et vérification aux deux concepts clés de notre étude à
savoir « l’impact socioéconomique de l’évolution de la science et de la technologie » et « la
pêche artisanale ». Les études portant sur ces deux concepts sont nombreuses et diversifiées.

Ainsi, en produisant notre recension de divers écrits, nous remarquons que, plusieurs auteurs
anthropologues, sociologues, historiens ou encore écrivains littéraires ont abordé l’impact
socio-économiques de l’évolution de la science et de la technologie, et la pêche artisanale au
niveau national et international.

Parler de la science et de la technologie sans remonter à ses origines occidentales semble être
un labeur incomplet et insatisfaisant. Car la science tire ses sources d’« un long processus
historique très complexe (la modernité) qui comprend des bouleversements économiques,
sociaux et politiques profonds » (Gilbert Hottois : 2005). Cependant, la science et la
technologie ont connu une évolution depuis leur foyer de naissance jusqu’à nos jours. C’est
dans cette perspective que Karl Jaspers déclare :

« La science moderne est un phénomène dont on chercherait en vain l’équivalent


dans toute l’histoire de l’humanité ; elle est propre à l’Occident. La Chine et l’Inde
n’en ont connu que de vagues prémisses ; quant à la Grèce, nous lui devons nombre
d’idées géniales, mais qui sont restées sans rapport entre elles et qui ne sont pas aller
plus loin. En quelques siècles, en revanche, voici que l’Occident a donné le signal de
l’essor intellectuel, technique et sociologique, entrainant toute l’humanité dans son
sillage. Actuellement, ce mouvement connait une accélération démesurée »3.

C’est même ce qui a poussé Catherine Beaudry et Annie Martin de définir l’impact socio-
économiques de l’évolution de la science et de la technologie dans leur article publié par les
Presses de l’Université de Montréal, 2015 comme :

« La notion d’impact est multidimensionnelle et peut inclure : les effets de nouvelles


connaissances sur l’économie et la population ; les effets de nouvelles technologies
sur les pratiques, la culture et les comportements ; les effets environnementaux de
nouveaux processus ; ou les effets de politiques sur la croissance économique et
l’amélioration de la qualité de vie (voir Externalités de la R-D). Directs ou indirects,
3
Karl Jaspers, « Science et vérité, in: Essais philosophiques, Paris, Payot, 1970, p. 70
9
les impacts possibles de la science, de la technologie et de la recherche sont donc
variés. Ils peuvent être classés en trois grandes familles : les impacts technologiques,
économiques et sociaux. Alors que les impacts économiques ont fait l’objet de
nombreuses études, les impacts sociaux, culturels, politiques et organisationnels ont
été largement négligés. Certains, comme Dasgupta et David, parlent ainsi plutôt
d’impacts socioéconomiques, en mettant les impacts sociaux sous l’ombrelle des
impacts économiques. Parmi les impacts sociaux envisageables, on dénombre le bien-
être de la population, l’amélioration de la qualité de vie ou la création d’emploi
(aussi un impact économique) ; ces impacts peuvent aussi être négatifs, comme la
délocalisation de la main-d’œuvre ou la destruction de l’environnement »4.

D’emblée, la problématique qui se pose ici réside dans une pluralité de conséquences de
l’évolution scientifique et technologique dans le domaine de la pêche artisanale du point de
vue « économique » et « social ». Les innovations des pratiques de la pêche artisanale
engendrent chez les individus qui les pratiquent une amélioration de leur condition de vie.
Conscient de ce phénomène, des acteurs se sont mis à étudier la situation socioéconomique
des sénégalais et de voir en même temps aussi que la pêche artisanale fait partie de son
moteur de développement. Force est de reconnaitre le rôle que joue la pêche artisanale dans
l’économie du Sénégal.

En effet, l’économie sénégalaise s’était longtemps appuyée sur les phosphates et l’arachide.
Depuis les années de sécheresse et la crise du secteur agricole, la pêche est devenue le premier
secteur de l’économie. Composante essentielle du développement rural, il s’agit d’une activité
multifonctionnelle fortement intégrée au reste de l’économie et de la société sénégalaise.

La pêche joue un rôle stratégique pour assurer une croissance de l’économie nationale. Elle
joue un rôle capital dans des domaines vitaux tels que la sécurité alimentaire, la lutte contre la
pauvreté, la création d’emplois, la création de richesses et l’équilibre de la balance
commerciale du Sénégal. La pêche sénégalaise (artisanale et continentale) qui, annuellement
fournit « plus de 400 000 tonnes de produits halieutiques », joue un rôle social et
économique extrêmement important à travers la création d’emplois « (environ 630 000) », la
sécurité alimentaire « (75 % des protéines animales consommées) », la réduction du déficit de

4
Extrait en ligne : https://books.openedition.org/pum/4317 ?lang=fr : ~:text=Parmi%20les%20impacts
%20sociaux%20envisageables, la%20destruction%20de%20l’environnement, consulté Le 18 Avril 2023 à 02 h
03mn
10
la balance commerciale « (1er poste d’exportation au niveau national pour une valeur de
193,5 milliards de F CFA en 2015) ».

Les pêcheurs forment le groupe le plus important des intervenants du Sous-secteur de la pêche
artisanale sénégalaise. Le nombre de pêcheurs est estimé à « 59428 dont 57524 s’embarquent
à bord d’une pirogue et 1904 opèrent à pied. Plus de 79 % des pêcheurs s’activent en milieu
marin. Les quatre départements administratifs de Mbour, Saint-Louis, Dakar et Rufisque
concentrent plus de 65 % des pêcheurs ».

C’est pourquoi le site bloom association défini la pêche artisanale comme suite :

« La pêche artisanale recouvre des réalités différentes selon les définitions retenues. Une
étude globale des petites pêches » dans le monde a permis d’identifier les dénominateurs
communs de caractérisation de la pêche artisanale. Ainsi « 65% des pays la définissent selon
la taille des bateaux avec des embarcations allant de 5 à 15m, d’autres se basent sur le
tonnage de jauge brute, la puissance motrice ou encore le type d’engins utilisés ». Pour
l’Union européenne, comme pour la plupart des « 140 pays sondés dans l’estimation
mondiale de la petite pêche », la pêche artisanale correspond aux navires de « moins de
12m », sans art traînant. Pour la France néanmoins, la pêche artisanale désigne tout navire de
« moins de 25m » avec armateur embarqué. Cette définition place la France dans une
catégorie tout à fait singulière qui rend ses normes uniques et difficilement compatibles avec
les standards globalement acceptés « (navires ne dépassant pas 15m de longueur) ».

Il ajoute que :

« Le critère de la taille revient régulièrement mais la définition doit être plus large :

Taille du navire

Techniques de pêche sélectives

Faible impact sur l’environnement marin

Pêche de qualité, valorisée

Armateur embarqué et limité à une embarcation en mer à la fois (le pêcheur artisan
possède son bateau et travaille dessus. S’il en possède deux, un seul est à la mer à un
moment donné)

Ancrage territorial.

11
Les ONG s’alignent sur les définitions les plus couramment utilisées pour lesquelles
la pêche artisanale est une pêche de petite échelle, le plus souvent côtière, aux
techniques de pêche pour la plupart basées sur des engins de type dormant (filets,
casiers, lignes) et surtout à dimension humaine (le propriétaire du navire travaille à
bord) avec un ancrage territorial fort. Ces navires, du fait de leur petit champ
d’action, sont extrêmement dépendants de la santé de l’écosystème marin et de
l’abondance des espèces qu’ils ciblent. Leurs stratégies de pêche visent à alterner les
zones de pêche et les espèces tout au long de l’année afin de ne pas mettre à mal les
stocks et de pouvoir continuer à pêcher longtemps sur cette aire géographique »5.

Cela laisse entendre que la pêche artisanale est au dynamisme de la modernisation à l’aide de
la science et de la technologie. Ces innovations se manifestent par des formes de pirogues, de
moteurs et de filets. Malheureusement, ce secteur connait un ensemble de contraintes ainsi
que les mesures énergiques et courageuses ne sont pas prises, compromettre son rôle de
moteur de développement économique et social. Pour illustrer ce fait, « imaginez un seul
instant ce que deviendraient, sans la pêche, des sites économiquement très dynamiques
aujourd’hui comme Saint-Louis, Cayar, Mbour, Joal-Fadiouth, Djifère et Kafountine ».

Ainsi, les opérations de pêche sont effectuées à l’aide d’embarcations dont le type diffère
d’une région à l’autre. Traditionnellement ces embarcations ont été construites à partir de
troncs d’arbre géants. Ces pirogues monoxyles étaient toutefois limitées par la longueur et le
volume du tronc disponible. Elles ont progressivement évolué par la nécessité d’étendre leur
rayon d’action et/ou en raison de l’adoption de nouvelles méthodes de pêche. Il en est ainsi
des pirogues sénégalaises, construites en planche et utilisant la senne tournante, qui mesurent
« de 14 à 20 mètres et ont une capacité de charge de 20 tonnes ». Les engins de pêche les
plus couramment utilisés sont les sennes tournantes et coulissantes, les sennes de plage, les
filets maillants, les palangres et les lignes à main. Le choix de l’un ou l’autre de ces engins,
outre qu’il dépend des moyens financiers dont dispose l’armateur, est fonction des espèces
cibles. De ce fait les captures de la pêche artisanale ouest-africaine sont essentiellement
composées de petits pélagiques (sardinelles, ethmaloses, anchois, sardines, etc…). L’absence
d’une chaîne de froid, le caractère périssable du produit, les difficultés de transport entre les
lieux de débarquement et les marchés ont conduit les opérateurs à transformer une bonne
partie de cette production. Les techniques de transformation sont restées traditionnelles :

5
Extrait en ligne https://bloomassociation.org/je-m-informe/le-secteur-de-la-peche-en-france/la-peche-artisanale/
Consulté Le 12 Juin 2023 à 03 h 36 mn
12
fumage, salage et séchage. « Le fumage du poisson dans les fours chorkor notamment est
dominé par les femmes».

Les dernières décennies de l’époque coloniale sont caractérisées par des manifestions
scientifiques ou administratives qui sans marquer une coupure par rapport aux travaux plus
anciens, soulignent un intérêt pour la pêche artisanale, et par I ’émergence d’un discours
moderniste qui trouvera son apogée après les indépendances. Celles-ci renforcent le discours
et les pratiques interventionnistes ; la planification économique, le plus souvent inspirée par le
schéma dualiste, devient l’outil privilégié de l’action étatique.

Les préférences s’affient nettement en faveur des formes d’exploitation industrielles et


conduisent à des investissements « lourds » comme la SOS, W3 au Sénégal. La fiche
piroguière est le plus souvent considérée comme une activité qui a évolué à terme vers des
formes « modernes » (Les pêches artisanales en Afrique de l’ouest : état des connaissances et
évolution de la recherche, Christian Chaboud, Emmanuel, Charles-Dominique).

La pêche artisanale n’est apparue que récemment comme objet scientifique à part entière, doté
peut-être d’une certaine spécificité, pour des approches qui se définissent comme
pluridisciplinaires. La pêche artisanale est la première activité économique génératrice de
revenus au Sénégal. Cependant, les innovations scientifiques et technologiques ont entraîné
une extension de la production de la pêcherie. « La pêche artisanale occupe plus de 10
millions de personnes en Afrique dont 7 millions en Afrique de l’Ouest et du Centre (OCDE,
2007). Le littoral ouest-africain regroupe un nombre important de pays (Mauritanie, Sénégal,
Ghana, Guinée, Guinée Bissau, etc.) très dynamiques dans le secteur de la pêche ». C’est
pourquoi des auteurs comme Ndeye Astou Niang affirment :

« Le littoral ouest-africain présente des conditions écologiques favorables au


développement de ressources halieutiques variées. Le plateau continental y est très
étendu, et les upwellings réguliers. Ainsi la pêche artisanale s’est développée sur ce
littoral. Elle est désormais une des principales activités économiques du littoral ouest-
africain. Elle concentre une bonne partie de la population active et contribue à
l’essentiel des apports en protéines animales des populations »6.

En effet, La pêche artisanale est devenue depuis 20 ans une des principales activités
économiques génératrices de revenus au Sénégal, avec « plus 200 milliards de francs CFA
6
https://theses.hal.science/tel-00561298 Submitted on 31 Jan 2011, Thèse de Doctorat de Ndeye Astou Niang
titré : Dynamique socio-environnementale et développement local des régions côtières du Sénégal : l’exemple de
la pêche artisanale
13
(soit environ 360 millions d’Euros) de devises par année ». Le constat général en est que les
mutations scientifiques et technologiques ont entraîné une évolution de la productivité dans
des zones de pêche et de bons rendements des ressources halieutiques, est avéré dans la
majorité des centres de pêche du littoral sénégalais. Les techniques de pêche ont beaucoup
évolué sur le littoral sénégalais. Depuis ces trois dernières décennies, on a constaté
l’introduction et le développement de nouvelles techniques. Ainsi on remarque l’utilisation
d’engins « plus efficaces dans la capture des poissons mais qui sont aussi plus destructeurs »
(Niasse, op.cit.). Ainsi ces nouvelles techniques de pêche ont « comme la senne tournante, le
filet dormant en nylon et la palangre ont relégué d’autres instruments de pêche comme les
sennes de plage qui ne sont plus utilisées que dans la région de Dakar et sur la Petite Côte et
dans les Îles du Saloum par les pêcheurs Niominkas) » (ibib.).

Certains pêcheurs artisanaux utilisent des techniques et des pratiques de pêche dégradantes,
qui contribuent largement à la destruction des zonses de pêche et des ressources halieutiques.
C’est le cas des mono-filaments. Selon Badou Ndoye, Président de l’Interprofessionnel des
GIE de pêche de Mbour, la principale contrainte en ce qui concerne « les techniques de pêche
est en effet l’utilisation des filets mono-filaments 16 (Mbal caas) ». Ces filets sont souvent
perdus en mer à cause d’une forte houle ou courant marin, et continuent de pêcher, entraînant
la putréfaction des poissons. Cette odeur nauséabonde pollue les zones de pêche, et fait fuir
les poissons vers des zones plus propices à leur reproduction et développement. De ce fait, les
zones de pêche autour ne sont plus fonctionnelles. Les facteurs socio-économiques se
campent sur cette évolution scientifique et technologique qui se manifeste sur la motorisation
des pirogues expliquées ci-dessous. Cependant, la pêche artisanale à Guét-Ndar n’est pas en
retard par rapport à son développement socioéconomique comme dans le reste du littoral
sénégalais.

I. 1.3. Problématique et question de recherche

Une revue de la littérature portant sur la forte évolution de la science et de la technologie dans
le secteur de la pêche en général et dans la pêche artisanale comme Guét-Ndar de Saint-Louis
en particulier, nous permet de comprendre que l’évolution de la science et de la technologie
engendre des conséquences sociales et économiques dans les sociétés qui pratiquent la pêche
artisanale. Depuis le XX éme siècle, les progrès scientifiques et technologiques ont connu une
phase décisive au cours de leur histoire. Ainsi qu’elles gagnent du terrain, s’intensifient et

14
tendent à faciliter et à améliorer la pratique de la pêche artisanale qui a impacté les modes de
vie et de consommation des populations du point de vue social et économique.

Cependant, il faut noter que la pêche est considérée comme le moteur de développement des
pays de l’Afrique de l’ouest. Surtout le Sénégal où son atout économique se campe sur la
pêche en particulier celle artisanale. Ainsi, la pêche est définie comme « l’acte de capturer ou
de chercher à capturer, d’extraire ou de tuer par quelques moyens que ce soit des espèces
animales ou végétales dont le milieu de vie normale ou dominante est l’eau » 7. La pêche
artisanale n’est apparue que récemment comme objet scientifique à part entière, doté peut-être
d’une certaine spécificité par rapport à la pêche continentale. Le sous-secteur de la pêche
artisanale est déterminant dans l’économie du Sénégal. A travers les exportations de produits
issus de la pêche et, entre autres, les emplois générés dans le secteur sont énormes. Ce secteur
contribue significativement au produit intérieur brut. Il occupe une place importante dans
l’alimentation des populations.

La région de Saint-Louis, étant une des rares régions du Sénégal à être bordées par l’océan et
encerclées par des cours d’eau occupe une place importante pour le secteur. La pêche
artisanale y joue un rôle primordial et se révèle incontournable pour le développement
économique de la région. Mais aussi, la pêche en général figure parmi les trois secteurs les
plus déterminants économiquement, à côté de l’agriculture et de l’élevage. La pêche locale est
majoritairement artisanale et est pratiquée en mer, au niveau des fleuves, des affluents et des
lacs.

Ainsi, dans la localité de Guét-Ndar, une multitude de pêcheurs rencontrés dans la place ne
ratent pas d’affirmer l’importance des nouveaux outils utilisés dans leur quotidien.
Aujourd’hui, cette utilisation a entraîné une extension de leur production de poissons ainsi
qu’une amélioration de leur condition de vie.

Cependant, la pêche artisanale à Guét-Ndar est devenue une orpheline dans les recherches en
sciences sociales surtout du point de vue des innovations scientifiques et technologiques sur
le développement social et économique de la localité. Par contre les études faites dans la
localité sont soient dans le domaine de la sociologie, de l’agronomie ou de la géographie. Ce
qui pourrait engendrer d’ailleurs des résultats moins objectifs sur les différentes recherches
faîtes par les chercheurs. Néanmoins, notre étude qui serait une étude Socio-anthropologique
d’où transdisciplinaire touchant le vécu quotidien des gens, définie d’ailleurs par Jean Olivier
7
Extrait de la Loi N°2015 -18 du 13 Juillet 2015 portant sur le code de la pêche maritime du Sénégal, consulté le
25 Juillet 2023
15
De Sardan comme « l’étude empirique multidimensionnelle de groupes sociaux
contemporains et de leurs interactions dans une perspective diachronique, et combinant
l’analyse des pratiques des représentations »8.

Hormis cela, les études qui ont été faites sur la pêche artisanale à Guét-Ndar se campent soit
sur l’évolution des techniques de pratique de la pêche artisanale ou les conséquences
socioéconomiques de la pêche artisanale dans cette localité.

Ainsi que des sujets plus généraux comme l’impact socio-économique des innovations dans la
transformation artisanale des produits halieutiques au Sénégal : cas des fumoirs qui est étudié
en Thèse de doctorat par Seynabou Ndiaye Camara en 2016. Mais aussi nous avons le
mémoire de Master de Coumba Tine qui a comme sujet : Les femmes transformatrices de
poissons de Guét-Ndar, Saint-Louis du Sénégal face à la dégradation de l’environnement de
2018-2019. Ce qui pourrait démontrer une insuffisance de recherche dans notre sujet en
question. Malgré cela, nous trouvons que la méthode la plus adéquate est celle qualitative
puisque que nous sommes dans le domaine de la socio-anthropologie.

Guét-Ndar, un quartier où la population s’active de plus dans la pêche artisanale. Avec le


phénomène de la modernité, on assiste à l’évolution de la technologie dans tous les domaines
notamment dans le domaine de la pêche artisanale du point de vue des outils. Il faut noter que
la science et la technologie ont connu des innovations. Mais aussi il existe un changement
technologique dans les différentes parties de la pêche artisanale qui pourront aboutir à une
augmentation de la productivité et une disposition d’une offre à un prix raisonnable sur le
marché.

De ce fait, dans l’altitude de la production, il est nécessaire de savoir les principales


innovations noté dans le secteur de la pêche artisanale que sont :

 La substitution ou l’amélioration voire même la modification des pirogues artisanales


 La motorisation des pirogues qui ont eu des conséquences remarquables plus que dans
le côté technique qu’économique
 Des campagnes cordiers qui peuvent engendrer l’exploitation de nouvelles espaces de
pêche plus reculés et d’espèces de hautes valeurs commerciales

8
Anthropologie et développement, Essai en socio-anthropologie du changement social publié
en 1995 à la page 12
16
D’ailleurs, les innovations technologiques et scientifiques liées aux nouveaux outils de pêche
ont un impact dans le vécu quotidien des pêcheurs artisanaux. Ces pêcheurs âgés des 20 à 75
ans montrent leur implication face aux nouveaux outils de pêche.

Au-delà de cette approche, beaucoup d’entre eux montrent aussi leur familiarité avec les
nouveaux outils de pêche. La quasi-totalité est collée à la modernisation des outils de pêche
comme les moteurs, filets, GPS, etc. Pour ces gens-là l’adaptation face à l’évolution du
monde est inévitable. Finalement nous remarquons que les pêcheurs sont dans le diapason de
la modernisation de leurs outils et pour la majeure partie, cela consiste à améliorer leur
condition de vie et booster leur économie.

Dans le cadre des innovations technologiques et scientifiques liées aux nouveaux outils de
pêche, la pêche artisanale a connu une modernisation qui a entraîné une évolution notoire
dans le domaine économique et social. Partant de ce fait, notre besoin de connaissance de ce
phénomène est à l’origine d’une question que nous tenterons de répondre dans cette étude.
Elle est la suivante :

Comment les innovations scientifiques et technologiques liées aux nouveaux outils de


pêche contribuent-elles à l’amélioration les conditions de vie socio-économiques des
pêcheurs artisanaux à Guét-Ndar ?

I. 1. 4. OBJECTIF GÉNÉRAL ET LES OBJECTIFS


SPÉCIFIQUES

Au regard de nos questions de départ, nous visons dans le cadre de ce travail un objectif
général et trois objectifs spécifiques.

I. 1. 4. 1. Objectif général

L’objectif général de ce travail consiste à montrer que les innovations technologiques et


scientifiques liées aux nouveaux outils de pêche pourraient être un atout pour accroître la
productivité et améliorer les conditions de vie des pêcheurs artisanaux de Guét-Ndar.

I. 1. 4.2. Les objectifs spécifiques

Pour atteindre cet objectif général, nous passerons par différents objectifs spécifiques. Il
s’agira en ce sens de :

17
1) Montrer l’importance de la mise en place des fonds d’accompagnements
permettant aux pêcheurs de se procurer de nouveaux outils de pêche.
2) Analyser comment les nouveaux outils de pêche sont utilisés à l’heure actuelle
par les pêcheurs dans le quai de pêche de Guét-Ndar
3) Montrer l’apport des nouveaux outils technologiques sur la productivité des
pêcheurs et de leur condition de vie

1. 4.2 Les hypothèses de recherche


Cette étape de notre travail consiste à dégager notre hypothèse de recherche. Notre hypothèse
a été formulée en rapport avec notre question de départ ainsi que du point de vu des réponses
de notre pré-enquête et de nos lectures. Elle est la suivante :

Il semble qu’à Guét-Ndar, les nouveaux outils introduits dans la pêche artisanale ont entraîné
un accroissement de la production des poissons et une hausse des revenus des pêcheurs
artisanaux.

I. 1. 5 Cadre opératoire

Notre hypothèse comporte les concepts opérationnels suivants :

- Les nouveaux outils de pêche


- Accroissement production des poissons
- Une hausse des revenues

Opérationnalisation des concepts :

Les nouveaux outils de Accroissement de la Une hausse des revenues


pêche production des poissons
Variables
-Motorisation des pirogues -hausse du nombre de caisse -Augmentation des niveaux
- Appropriation des gilets de poissons de vie
des sauvetages - remplissage des pirogues -Amélioration des cadres de
-Intégration de nouveaux -Multiplication des vie
filets entreprises de transformation -Nouveaux espaces socio-
-Campagnes à longue durée économiques

Indicateurs
-Utilisation des pirogues -Augmentation des gains -Baisse de la pauvreté
18
projets -Baisse des prix
-Utilisation des files à tourné -accessibilité des poissons -Indépendance financière
-Utilisation des GPS -consommation des produits -Emergence de nouvelles
-Adoption des moteurs de 15 locaux classes sociales
à 65
-Nouveaux maladies non
transmissible
-Baisse de la mortalité

19
Définition des concepts :

Le concept de « nouveaux outils » peut être considéré comme l’ensemble des innovations et
des outils technologiques ainsi que scientifiques consistant à améliorer la qualité et la quantité
de travail d’un secteur donné. Car « l’intégration d’un outil nouveau représente toujours pour
une culture de mutation des pratiques et une éducation nouvelle des usages »9.

Le terme de nouveaux outils recouvre un large champ servant à améliorer la performance


d’un secteur donné. Il désigne l’ensemble des démarches scientifiques, technologiques,
organisationnelles, financières et commerciales qui aboutissent, ou sont censées aboutir, à la
réalisation de produit ou procédés technologiquement nouveaux ou améliorer ainsi que de
hausser la productivité.

Les nouveaux outils de pêche artisanale correspondent à la motorisation des pirogues, une
appropriation des gilets de sauvetage, une intégration de nouveaux filets ainsi que l’existence
de campagnes à longue durée. Il désigne une utilisation des pirogues de projet de même que
des files à tournés et GPS, une adoption des moteurs de 15 à 65, l’émergence de nouvelles
maladies non transmissibles et une baisse de la mortalité chez les pêcheurs.

Un accroissement de la production des poissons :

« Selon la politique sociale moderne, l’accroissement de la productivité signifie une


augmentation de la production par unité de facteur de production. Cette augmentation ne doit
pas être le résultat d’un travail plus ardu, mais celui d’un travail plus rationnel »10.

La pêche artisanale consiste en diverse pratique de pêche à petite échelle, à faible technologie
et à faible capital, entreprises par des ménages de pécheurs individuels. Beaucoup de ces
ménages appartiennent à des groupes ethniques côtiers ou insulaires. De ce fait la pêche
artisanale recouvre des réalités différentes selon les définitions retenues. Une étude globale
des « petites pêche » dans le monde a permis d’identifier les dénominateurs communs de
caractérisation de la pêche artisanale. Ainsi, la quasi-totalité des pays la définissent selon la
9
Association la Revue nouvelle, 2016, Jean- Claude Crespy (cairn.info) ; Consulté le 27/07/2023 à 03h 44mn
10
Extrait de https://www.lemonde.fr/archives/article/1953/08/07/l-accroissement-de-la-productivite-doit-
permettre-d-ameliorer-le-bien-etre-des-salaries_1967012_1819218.html#:~:text=Selon%20la%20politique
%20sociale%20moderne,d’un%20travail%20plus%20rationnel. Consulté 19 /08/2023 à 13h 31mn
20
taille de la pirogue. Car ils considèrent que les pirogues qui ont une longueur entre 5 à 25
mètres sont dans la pêche artisanale 11. Le terme accroissement de la production des poissons
désigne une hausse du nombre de caisses, une remplissage des pirogues, une multiplication
des entreprises de transformation de produits halieutiques qui engendre d’ailleurs une
augmentation des gains, une baisse des prix de poisson, une accessibilité des poissons ainsi
qu’une consommation des produits locaux.

Une hausse des revenus : C’est une augmentation des moyens financiers de l’individu de
même que son pouvoir d’achat va augmenter. Ce qui va engendrer une amélioration de ses
conditions de vie. Car il existe une nette augmentation des prix de ses produits sur le
marché12.

Le terme hausse des revenus désigne l’augmentation des niveaux de vie, une amélioration des
cadres de vie ainsi que la naissance de nouvelles espaces socio-économiques du monde
contemporain. Ceci aboutit à une baisse de la pauvreté, une indépendance économique locale
et une émergence de nouvelle classe sociale.

11
Extrait de https://www.fao.org/3/y4281f/y4281f04.htm Consulté le 20/08/2023 à 15h 17mn
12
Extrait de https://www.economie.gouv.fr/facileco/pouvoir-achat-definition . Consulté le 21/08/2023 à 17h
28mn
21
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIE DE L’ETUDE
Cette partie de notre recherche fait le point sur les différents procédés qui consistent à définir
les démarches à suivre pour mieux aborder le phénomène étudié.

De ce fait, pour pouvoir mener cette recherche du point de vu méthodologie, nous allons
adopter la démarche de la recherche qualitative.

Considérant la recherche qualitative comme un ensemble de techniques d’investigation qui est


d’ailleurs applicable par la plupart des disciplines des sciences sociales.

La méthode qualitative nous permettra de poser des questions à différentes personnes et de


différentes manières, mais aussi de modifier les questions et les méthodes de recueil des
données ainsi que de nous donner un aperçu du comportement et des perceptions des gens et
leurs opinions sur notre sujet en particulier, de façon plus approfondie. Avec la méthode
qualitative, nous pourrions décrire et analyser l’évolution de la science et de la technologie sur
la pêche artisanale et son impact socioéconomique dans la population de Guéte-Ndar.

II.1. Histoire de la collecte :


Cette partie consiste à préciser une étape très importante dans la recherche en science sociale ;
qui est l’exploration ou la phase exploratoire, constituant ainsi la base de la recherche en
sociologie et en anthropologie en particulier en socio-anthropologie. Cette dernière est définie
par Jean Olivier De Sardan dans son œuvre intitulée Anthropologie et développement, Essai
en socio-anthropologie du changement social publié en 1995 à la page 12 comme « l’étude
empirique multidimensionnelle de groupes sociaux contemporains et de leurs interactions
dans une perspective diachronique, et combinant l’analyse des pratiques des représentations
»

L’exploration comprend les opérations de la lecture, les entretiens exploratoires et quelques


méthodes d’exploration complémentaires.

Ainsi donc, durant cette étape, nous allons donner les sources qui nous ont permis de recueillir
les informations et les donner répondants à notre projet de recherche.

22
II.1.1. La recherche documentaire :
La démarche en science sociale surtout en socio-anthropologie exige un ensemble de règle, de
méthode et une très grande rigueur scientifique que tout chercheur doit respecter pour
produire une connaissance scientifique valide. Elle se déroule également sous différentes
étapes dont l’une est la recherche documentaire. Ainsi, la meilleure réussite de la recherche
documentaire démarre par une question de recherche bien précise.

Pour cette étape initiale de notre étude, les concepts clés de la question de départ nous ont très
tôt guidés dans la documentation. Ces concepts sont d’une part. Notre recherche documentaire
a été menée dans la région de Saint-Louis et, principalement au niveau de l’université Gaston
Berger de Saint-Louis (UGB), elle s’est déroulée en deux étapes (avant et après la validation
du projet).

Dès lors, après avoir fait une idée de projet d’étude sur un sujet plus ou moins clair au départ,
nous nous sommes rendu à la bibliothèque centrale de l’UGB et dans la bibliothèque
numérique de l’UCAD mais aussi, dans les centres de documentations de l’UFR CRAC et
celui de de l’UFR des lettres et sciences Humaines (LSH).

Ce travail préliminaire s’était fait dans le but d’élucider notre thème et de réussir dans la
meilleure des possibles notre cadre théorique. Après la validation du projet, nous avions jugé
nécessaire d’étoffer notre bibliographie et réussir les autres parties de notre travail. Alors, il
serait nécessaire pour un moment à un autre de revisiter les centres de documentation cités
précédemment. Sans pour autant se limiter là, nous sommes partis en institut français de
Saint-Louis dont notre adhésion à la médiatique nous a fourni une riche documentation.

Nous terminerons avec les documents reçus à l’aide d’un professeur comme M. Ousmane
Faye et les recherches sur internet, qui est un outil incontournable pour la recherche, surtout
dans cette ère du XXIème siècle. Cet outil, nous a beaucoup servi tout au long de notre
travail.

II.1.2. La pré-enquête
Cette phase fait partie des entretiens exploratoires. Elle est aussi très cruciale comme celle-ci-
dessus pour faire l’expérience de terrain de recherche. Elle permet d’éclaircir, d’avoir plus
d’aperçu sur le thème étudié et de vérifier l’hypothèse dégagée dans la recherche. Cette partie
de notre travail nous a permis de rencontrer les pêcheurs du quai de Guét-Ndar de la
Commune de Saint-Louis du Sénégal. Comme aux prémices, notre objet d’étude était moins

23
précis, car parlant de la pêche, nous avons tout d’abord cherché à savoir quel était la pratique
de pêche la plus utilisée par les pêcheurs ?

De ce fait, au processus de nos entretiens avec notre population d’enquêtes, nous nous
sommes retrouvés avec plus de réponses fournies par les pêcheurs du quai de Guét-Ndar dont
leur activité se campe sur la pêche artisanale et elle est indispensable dans la zone. Ainsi, dans
notre terrain d’étude, nous avons choisi sept (07) capitaines de pirogues, deux groupes de six
(06) pêcheurs et trois (03) veuves, afin d’interroger sur la question de l’impact de
l’introduction des nouveaux outils de technologie sur ma pêche artisanale ainsi que son
influence sur les conditions des pêcheurs.

II.1.3. L’enquête de terrain :


Cette étape de notre étude consiste à adopter les outils de collectes pour recueillir le maximum
possible d’informations auprès de nos interlocuteurs. L’enquête de terrain est la phase où nous
avons fait notre enquête d’une façon approfondie.

De ce fait, avec nos outils de collectes de données que sont : le questionnaire, et le guide
d’entretien, nous avons déroulé nos recherches en trois (03). D’abord, la première étape s’est
déroulée du 27 juillet au 30 juillet, soit quatre (04) jours pour pouvoir appliquées notre
questionnaire auprès de nos enquêtés. Tout ce temps écoulé était dû à l’indisponibilité des
pêcheurs parce que, les rencontres étaient faites à leur consentement. Ensuite, la deuxième
partie s’est déroulée du 02 Août au 04 Août, soit trois (03) jours pour administrer notre
questionnaire, vu qu’il restait quelques zones floues dans nos entretiens, nous avons fait enfin
une troisième étape qui s’est déroulée du 07 Août au 08 Août. Soit deux (02) jours pour
atteindre notre objectif et cela nous a permis d’avoir plus d’informations ainsi que de mener
les entretiens avec nos enquêtés selon leur disponibilité.

24
II. 1.4. Échantillonnage

Dans cette étude de cas, nous optons canaliser notre recherche sur les pêcheurs de Guét-Ndar
car l’impact de la science et de la technologie à toucher partout dans le secteur de la pêche
artisanale comme la transformation des produits halieutiques, la pisciculture et tant d’autres.
Mais nous, notre recherche se limitera que sur l’impact socioéconomique de l’évolution de la
science et de la technologie liées aux nouveaux outils de pêche dans la pêche artisanale à
Guét-Ndar en particulier la population des pêcheurs Guét-Ndariens. En effet, dans la
démarche de notre recherche qualitative, nous avons non seulement circonscrit notre champ
d’analyse sur une communauté bien précise ; dans cette population d’enquête, ont été
sélectionnés les pêcheurs et certaines femmes de ménages où leur âges sont de 20 à 75 ans

De ce fait, nous avons campé notre échantillonnage sur les capitaines de pirogues, anciens
pêcheurs, les compagnons de pêcheurs (Les oupous) et les veuves où leurs maris étaient des
pêcheurs, qui sont tous dans le quai de Guét-Ndar. Considérant que la maitrise de
l’information est la pierre angulaire pour faire partir de l’enquête, « tous les pêcheurs et
femmes de pêcheurs incluent de cette tranche d’âge » avaient la certitude d’être interviewé car
ils détiennent tous des informations qui sont dans la même perspective avec notre objet
d’étude. Ainsi, nous tenons à illuminer que notre but d’échantionnage consistait à utiliser que
le questionnaire. Car pour recueillir le maximum d’informations auprès de nos enquêtés, nous
avons fait un guide d’entretien constitué d’une série de question ouvertes. Les entretiens ont
été faits avec seize (16) Guét-Ndariens dont sept (07) capitaines de pirogue, six (06) pêcheurs
simples et trois (03) veuves. Le choix de ces pêcheurs et veuves dépendait de leur aptitude de
pouvoir bien répondre à nos questions. Ainsi, après le guide d’entretien nous avons fait une
enquête par questionnaire et par « dialogue méthodique ». Nous avons administré à 27 Guét-
Ndariens qui constituent de différents statuts à savoir des capitaines de pirogues, pêcheurs
simples et des femmes veuves.

25
III. 2. Les outils de collecte et d’analyse de données :

Quel que soit le type d’évaluation menée, il est essentiel de bien choisir les méthodes de
collecte et d’analyse des données et de les appliquer correctement13.

En considérant ces outils comme un ensemble de méthode ou technique, l’instrumentalisation


offre au chercheur un large spectre d’outils qui, lorsqu’ils sont judicieusement choisis et
adoptés au contexte de la recherche, permettant de gérer des informations pertinentes 14. Ainsi,
la littérature sur la recherche qualitative se campe toujours sur deux types d’outils principaux.
D’une part, les outils de collecte des données recueillies pour constituer le corpus final et
d’autre part les outils permettant à l’analyse des données déjà collectées.

II. 2. 1. Les outils de collecte :

Dans une recherche de type qualitative, les outils de collecte sont principalement au nombre
de trois (l’entretien avec l’alternative de Abdoulaye Niang dénommée « le dialogue
méthodique », le questionnaire, le focus groupe et l’observation), pour comprendre et analyser
le vécu des gens. Ainsi pour mener à bien notre étude, deux ont été mobilisés. Il s’agit du
questionnaire et des entretiens.

. L’enquête par questionnaire

Le terme questionnaire désigne une liste de question visant la collecte d’information. Ainsi,
dans le cadre de notre recherche, nous avons jugé utile d’utiliser un questionnaire, afin
d’élargir et de récolter des informations assez consistantes. Cet outil de collecte vise
généralement à obtenir des données statistiques quantifiables et comparables sur une
population précise. Alors, pour la démarche de notre recherche qualitative, nous mobilisons

13
Extrait tiré de https://www.unicef-irc.org/publications/pdf/brief_10_data_collection_analysis_fre.pdf. Consulté
le 22 octobre 2023 à 15h-27mn
14
Extrait tiré de http://www.recherche-qualitative.qc.ca/documents/files/revue/hors_serie/hors_serie_v2/RQ-HS-
2-Numero-complet-v2.pdf. Consulté le 22 octobre 2023 à 15h-25mn

26
l’approche quantitative non pas pour répondre statiquement à notre problématique mais de
compléter notre approche qualitative afin de ressortir des résultats significatif et descriptifs.

Le questionnaire a été administré à un nombre total de 35 pêcheurs répartis par les capitaines
et les pêcheurs accompagnés. Nous avons eu 34 répondants qui sont dans les différents types
de pêcheurs cités. Après avoir formulé un ensemble de questions, nous avons interrogé les
pêcheurs sur les thèmes comme : les nouvelles technologies introduites dans la pêche
artisanale et leur apport sur leur condition de vie.

. Les entretiens avec l'alternative de Abdoulaye Niang dénommée « Le dialogue


méthodique »

Pour une bonne appréhension de notre objet d’étude, nous avons usé des techniques
d’investigations diversifiées. En plus du questionnaire, nous avons aussi utilisé l’entretien
semi-structuré, une technique qualitative de recueille des informations auprès des pêcheurs du
quai de Guét-Ndar. En ce sens, nous disposons d’un guide d’entretien dans lequel, nous avons
élaboré un ensemble de thèmes et de questions (relativement ouvertes) à explorer auprès de
nos interlocuteurs. Les thèmes et les questions de notre guide d’entretien ont été formulés en
rapport avec notre hypothèse, nos objectifs visés et les indicateurs des différents concepts de
l’hypothèse.

Ainsi, pour mieux entrer en interaction avec nos interlocuteurs et bien échanger avec eux,
nous avons utilisé le dialogue méthodique pour donner le maximum à nos enquêtés afin qu’ils
parlent ouvertement, en répondant d’une façon plus approfondie les questions posées et dans
l’ordre qui lui convient.

De ce fait, notre rôle dans la discussion était tout simplement de recentrer l’entretien sur les
objectifs chaque fois que l’enquêté s’en écarte et demander des clarifications sur les
propositions peu claires.

II.2.2. Les outils de traitement et d’analyse


Pour traiter de manière objective et méthodique les informations recueillies sur le terrain par
l’aide de notre questionnaire et les entretiens semi-structurés ainsi que notre dialogue
méthodique et le focus groupe, nous avons jugé nécessaire de transcrire les données obtenues
par audio avec l’application magnétophone de notre téléphone, dans des fiches Word. Après
avoir obtenir notre verbatim, nous avons procéder finalement à la traduction de nos données
recueillies sur le terrain.

27
Ainsi, après la retranscription nous avons fait l’usage d’une grille d’analyse en se basant sur le
verbatim qui nous fournit une multitude de catégories d’analyse issues des réponses de nos
interviewés. De ce fait pour mieux faire notre traitement des données de la grille d’analyse et
de passer à l’interprétation de nos données traduire, nous avons fait une analyse sémantique,
en faisant ressortir les idées-clés avec un découpage par idée et thèmes.

III. 2. 3. Les difficultés rencontrées

Dans une enquête de terrain, les difficultés sont intournables pour le chercheur surtout quand
il s’agit d’une recherche où les interviewés se trouvent dans un quai de pêche. Mais, il est
crucial que l’enquêteur négocier son terrain durant tout le processus de son étude. En effet,
dans le cadre de notre étude, nous avons rencontré des difficultés majeures à deux niveaux de
notre recherche car nous n’avons pas des difficultés sur la documentation.

En premier lieu, dans les prémices de notre enquête proprement dite, nous avons confronté à
une difficulté à savoir : l’indisponibilité. L’indisponibilité de nos enquêtés nous obligeaient
parfois de cesser nos cours pour pouvoir passer beaucoup d’heures à la plage de Guét-Ndar,
afin de mener nos entretiens pendant l’heure de la disponibilité des pêcheurs. Dès fois, à ces
heure-là, les pêcheurs s’impatienter pour quitter la plage afin d’aller en mer ; ce qui nous a
fallu tellement de négociation et de patience. Nous n’avons pas pu aussi administrer notre
questionnaire à beaucoup de pêcheurs comme nous l’aurions souhaité car dans la période des
pluies la quasi-totalité des pêcheurs ne vont pas en mer.

Du coup, ils viennent rarement au niveau de la plage. Avec le guide d’entretien, le temps
pour nos discussions avec les pêcheurs était trop limité. Mais aussi, avec les manifestations,
c’était trop difficile de sortir à la porte de l’université. Cela a fallu que nous restions dans le
campus social de l’université pour une durée d’une semaine après sa fermeture à savoir du 05
Août au 12 Août.

En second lieu, dans la dernière partie de notre travail, nous avons consacré beaucoup de
temps afin d’analyser et d’interpréter les données recueillies. Il fallait tout d’abord organiser
les informations issues de l’enquête par questionnaire et de les mettre dans notre journal du
terrain. Nous avons tenu aussi beaucoup de temps pour ne pas dire toutes les données audio
du guide d’entretien soient retranscrites et forment en fin le verbatim. Cela était un travail très
long, dur et exigeant.

28
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS.
Dans cette deuxième partie de notre étude, nous allons procéder à la présentation de notre
cadre d’étude mais aussi de présenter les résultats obtenus lors de nos recherches sur le
terrain. Ainsi, La présentation de ces résultats prendra bien en compte les réponses de nos
enquêtés, de nos conversations, de nos observations et des réalités socio-économiques et
culturelles de la zone étudiée.

En somme, cette phase est constituée de trois chapitres à savoir : d’abord la présentation du
cadre d’étude du point de vue de sa situation historique, sa situation géographique et
démographique et sa situation socio-économique, ensuite nous avons comme deuxième
chapitre : Les nouveaux outils introduit dans le secteur de la pêche constituent une
amélioration des conditions de vie des pêcheurs artisanaux de Guét-Ndar. Enfin nous avons
comme troisième chapitre : Les contraintes qu’engendrent ces nouveaux outils de pêche à
Guét-Ndar.

Chapitre III. Situation historique


« La ville de Saint-Louis est fondée dans la deuxième moitié du XVIIème siècle, précisément
en 1659 » (Fall, 2020). Elle est une ville où est rencontrée une multitude de civilisations à
savoir la civilisation négro-africaine, celle arabo-berbère et celle occidentale. Elle est une ville
« située à 270 kilomètres de Dakar, la capitale sénégalaise » (Fall, 2020). Elle « fut la capitale
de l’Afrique Occidentale Française (1895-1958), du Sénégal (jusqu’à1957) et de la
Mauritanie (1920-1960) ». De ce fait, elle fut un carrefour économique, centre politique, foyer
religieux et « ville cosmopolite », elle joue un pan incontournable dans l’histoire de l’Afrique
de l’ouest. Mais aussi elle est une île qui est la pierre angulaire de la ville ainsi que du
processus du commerce triangulaire. Elle est connue sous une construction architecturale
coloniale. D’ailleurs cela a engendré du fait que l’UNESCO l’a classée dans le classement du
patrimoine mondial de l’humanité.

29
III. 1 Situation géographique et démographique
Situant à 270 km de la capitale sénégalaise, Dakar, la ville de Saint-Louis en particulière la
commune couvre une « superficie de 8579 hectares ». Elle est une zone qui est entourée par
l’eau. De ce fait, près de 20% de sa surface est occupée par le fleuve Sénégal et ses défluents
affluents. La commune de Saint-Louis est limitée :

- À l’Ouest par l’océan atlantique,


- À l’Est par la commune de Gandon
- Au Nord par la Mauritanie,
- Au Sud par les communes de Gandon et Ndiébène Gandiole (ADC, LOUM : 2019).

Par rapport à ses caractéristiques, la population Saint-Louisienne est inégalement répartie sur
le territoire communal. L’Île enveloppe 17% de son peuple, la langue de Barbarie 23,5%, le
faubourg de Sor 56,4% et le péricentre communal 3,1%. D’abord Guéte-Ndar, notre terrain
d’étude est le quartier qui regroupe le plus grand nombre de la population avec 755 habitants
par hectare. En plus nous avons deux autres quartiers à savoir : le quartier de Pikine II et de
diamaguène qui se retrouvent avec 593 habitants par hectare au moment où la densité
moyenne de la ville de Saint-Louis enveloppe un taux de 3,1 %.

Ensuite, nous avons les quartiers moins peuplés que sont : Léona HLM, Sor Nord, Ndiolofène
Sud, Ndiolofène Nord, Balacoss, Pikine III, Pikine I, Bango, Haut Ndar Toute, Nord Centre,
Bas Ndar Toute et Sud.

Et en fin nous avons les quartiers qui continuent un faible nombre habitants comme Ngallèle,
Khor Église et Khor Usine, les quartiers de Haut Nord.

30
CARTE DE DELIMITATION DES QUARTIERS DE LA COMMUNE DE SAINT-
LOUIS

III. 2. Situation Socio-économique :


La région de Saint-Louis occupe une place incontournable dans les stratégies nationales de
développement économique. Elle se distingue notamment plus dans le secteur de la pêche. La
ville de Saint-Louis est plus concentrée dans ce secteur. Car son atout se trouve dans ses
produits halieutiques. De ce fait, autour de cette occupation du territoire est montrée par une
diversité entre les différentes localités qui la constituent. Force est de constater que les
infrastructures et les services publics sont l’atout de la ville de Saint-Louis. Avec l’appui des
coopérations nationale et internationale son développement reste presque à rade par rapport
aux efforts fourni. Par exemple sur le plan économique les ressources que dispose la localité
sont très énormes, si on la met en relation avec son territoire intérieur. Si la ville de Saint-
15
https://www.au-senegal.com/saint-louis-du-senegal,317.html. Consulté le 22 octobre 2023 à 16h -14mn

31
Louis a perdu avec le temps ses activités aéroportuaires, ferroviaires et portuaires, les
gisements de pétrole découverts dans sa surface et sur les perspectives d’être exploités
peuvent engendrer un intérêt capital pour une économie locale largement dominé par le
secteur primaire et l’agroalimentaire (Fall, 2020, p.26). C’est pourquoi, elle occupe une place
très important dans les stratégies nationales de développement économique. Cette stratégique
notoire de la région peut être justifiée par la mise en œuvre d’une antenne de l’agence
National chargée de la Promotion de l’investissement et des grands travaux (APIX) depuis
2008. Ainsi en 2008, 12,8% de la production nationale de céréales proviennent de la région, la
totalité de la canne à sucre et de la tomate industrielle y est également produite ainsi que
l’oignon ainsi et une partie importante du riz sont y cultivées aussi.

La présence de grosses unités agro industrielles telles que la compagnie sucrière Sénégalaise
(CSS) et la société de conserves alimentaires au Sénégal (SOCAS) et des sociétés
exportatrices constituent des indicateurs pertinents des potentialités agricoles de la région.
Elles contribuent à la réduction du chômage des jeunes à travers des emplois directs et
indirects qu’elles génèrent. La pêche participe aussi au dynamisme de l’économie locale sur
avec un emploie très important surtout avec la transformation des produits halieutiques et
aussi l’activité de la pêche artisanale. La contribution de la région à la production nationale
est de 17,8% en 2008. Cette production alimente aussi bien le reste du pays que les pays
frontaliers avec le Sénégal. La région enregistre également d’énormes potentialités sur le
secteur du tourisme qui est encore sous exploitées.

Première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale, Saint-Louis du Sénégal
devient la capitale de la colonie française, jusqu’en 1902, puis capitale du Sénégal et de la
Mauritanie et resta un comptoir de commerce français important jusqu’en 1957.

A la veille de l’indépendance du Sénégal, Saint-Louis perd son statut de capitale de la


colonie. Saint-Louis est également connue comme escale de la ligne aéropostale.

Elle est classée également au répertoire du patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 2000.
La ville conserve de très nombreuses maisons de l’époque coloniale avec leurs balcons en
bois et leurs balustrades en fer forgé. Le Festival international de Jazz de Saint-Louis, grand
moment culturel, fut créé en 1992 qui fait tout le temps dans le mois d’avril ou mai. Quoi
qu’on puisse dire sur du fait que Saint-Louis du Sénégal bénéficie d’une multitude d’atouts,
autant historiques, économiques et culturels, pour devenir la localité tant chantée au cours des
décennies. Elle est le milieu de plusieurs initiatives qui aspirent, y voit-on souvent, à

32
lui « rendre son lustre d’antan », comme le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV)
par le décret 2008-694 du 30 Décembre 2008, où à manifester son « altérité », comme le
numéro spécial que l’African Busness Journal lui a consacré en 2017 (Fall, 2020, p.27-28).

L’autre temps fort est le défilé du Fanal, où les habitants de Saint-Louis, défilent au son des
tam-tams, en portant des lampions. Guet- Ndar, le quartier des pêcheurs, réunit plus de 4000
équipages. C’est l’un des ports de pêche les plus importants en Afrique de l’Ouest.

Les quartiers de Ndar Toute (sur la langue de Barbarie) et en particulier Guet- Ndar contribue
à l’avenir de Saint-Louis du Sénégal en tant que métropole régionale. Notre étude s’est
déroulée au niveau du quai de pêche de Guét-Ndar dans la commune du Saint-Louis du
Sénégal.

CHAPITRE IV : LES NOUVEAUX OUTILS INTRODUIT


DANS LE SECTEUR DE LA PECHE CONSTITUENT UNE
AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES
PECHEURS ARTISANAUX DE GUET-NDAR
Avec la révolution scientifique et technologique du XXème siècle, on assiste au diapason des
innovations technologiques et scientifiques dans tous les domaines notamment dans le secteur
de la pêche. Ainsi, ces innovations ont impacté la pêche artisanale par les nouvelles
technologies de pêche surtout avec l’ère de la mondialisation où il y’a une globalisation des
33
modes de vie, de penser, de loisirs, d’agir et aussi de faire. En effet, les nouveaux outils de
pêche ont engendré une amélioration des conditions de vie des pêcheurs.

VI. 1. Les nouveaux outils de pêche utilisés à l’heure actuelle par les
pêcheurs dans le quai de pêche de Guét-Ndar
Les nouveaux outils technologiques de pêche (les pirogues à moteur, les filets à grande
longueur, les GPS, les vocaux…) sont présents partout dans la côte sénégalaise, notamment
dans les zones où la grande partie de la superficie est occupée par la mer comme la Langue de
Barbarie. Ces nouveaux outils technologiques sont utilisés par quatre sur cinq pêcheurs. Car
ils deviennent incontournables chez eux et la quasi-totalité affirme les mêmes propos à savoir
que les nouveaux outils technologiques de pêche sont la pierre angulaire du fonctionnement
de la pêche artisanale Guét-Ndarienne à l’heure actuelle.

De ce fait, leurs utilisations sont devenues une pratique socio-culturelle chez les personnes qui
travaillent dans ce sous-secteur à Guét-Ndar. Ces outils sont très utilisés à l’heure actuelle par
les pêcheurs jusqu’à inclure dans leur vécu quotidien. Notre recherche menée auprès des
pêcheurs prouve une tendance d’une forte utilisation des nouveaux outils de pêche (les
pirogues à moteur, les filets à grande longueur, les GPS, les vocaux…).

En effet, pour les pêcheurs qui ont répondu à notre questionnaire, il n’y a aucune d’entre eux
qui n’utilisent pas les nouvelles technologies en considérant qu’il est important de suivre
l’évolution du monde. En tout cas, c’est ce qu’affirme A N, un capitaine de pirogue, âgée de
49ans : « A l’heure actuelle, je pense que les nouvelles technologies sont incontournables
dans la pêche et moi j’utilise tout outil qui pourrait me permettre d’avoir plus de
rendement »16.

Déjà ce que déclare cet homme montre que les pêcheurs sont maintenant collés aux nouvelles
technologies liées aux nouveaux outils de pêche pour pouvoir aller en mer. Car elles ont
envahi le secteur dans tous les côtés surtout avec la modernisation des pirogues. De ce fait, il
existe plusieurs types de pirogues dans la localité comme l’affirme M G, un ancien capitaine
de pirogue, âgée de 57ans : « Pour les pirogues, il y en a des pirogues à base de bois tout cour
et ceux qui sont à base de bois mais qui ont de la colle appelée « projet ». Ce type de pirogue
est venu vers l’an 2000 dans la zone ». Ce que déclare M G, nous montre qu’il existe une forte
évolution dans la façon de la fabrication des pirogues comme « les projets » que l’on mette de

16
A N est un capitaine de pirogue qui est souvent interviewé par les média. Il est considéré comme la personne
la mieux placée pour répondre aux chercheurs et médias comme la SEN TV, Afrique Monde et tant d’autres
médias qui l’interpellent souvent sur la question de la pêche à Guét-Ndar.
34
la colle. Cela permet d’augmenter la durée d’existence de la pirogue. Ce type de pirogue est
très utilisé dans le quai de Guét-Ndar depuis son arrivée surtout avec les capitaines à grand
fond et les mareyeurs. Parce que sa matière est très rare et chère. M G ajoute : « Oui (…) il
existe une grande différence dans la longueur des pirogues. Elles se diffèrent les unes aux
autres. Elles se varient de 5 ou 8 mètres jusqu’à 25 mètres ». Cela laisse entendre qu’il existe
une variance par rapport aux longueurs des pirogues. Cela a impacté la fabrication des filets
comme nous parle I B, âgée de 32ans que « Moi j’utilise une file tournante mais n’empêche
cela il y’a des gens qui utilisent ici des filets à base de « buumu caas » appelé flé-flé et aussi
le filet « sédd teer ». D’après ces propos de cet homme, nous pouvons dire que les innovations
ont touché le cas des filets et cela devient incontournable chez eux. Car les pêcheurs du quai
de Guét-Ndar, communément appelé « mool yi » n’utilisent que ces filets. Le filet « Mbaalu
caas » est très efficace et il rafle tout ce qui est de poissons de son passage. Ce type de filet est
utilisé par les pêcheurs qui détiennent les pirogues de 5 à 15 mètres. C’est bien le cas de M D
qui déclare que « j’utilise un outil de la nouvelle technologie qui me permet toujours de savoir
la direction que je prends si je suis en mer. Il s’appelle GPS ». Bien évidemment, les GPS
permettent de savoir la direction de la pirogue. Ils sont très efficaces en cas de programmation
de lieu surtout au cas où il y’a un tas de poissons dans un milieu précis ou même lorsque les
pêcheurs veulent retrouver un filet qu’ils avaient lancé en mer comme avec le filet « sédd
teer ». Cet outil est inclus dans la vie socio-culturelle des pêcheurs. Ainsi, il existe deux
tranches d’arrivées des GPS. Il y’ a un GPS qui est arrivé vers 1996 communément appelé
« GPS garmi 12 » et un autre vers 2002 appelé « garmi 72 ». Sans en perdre de vue du
diapason des innovations technologiques et scientifiques, nous pourrions dire que le GPS joue
un rôle crucial dans la direction que prennent les pirogues et aussi la hausse de la production.
C’est d’ailleurs même ce qui a poussé A S, un mécanicien de pirogue, âgée de 27ans de dire
que : « Au-delà des GPS, nous utilisons ici des vocaux. C’est une sorte de micro qui a un
émetteur ». A l’issue de ces propos du jeune mécanicien, nous pouvons dire que les vocaux
permettent aux pêcheurs de se communiquer. Cet appareil est beaucoup plus fréquent dans les
pirogues de fil à tournées où nous retrouvons une pirogue principale et une autre secondaire
communément appelé « gaal- topp ». Hormis du cadre de la communication, il y ‘a aussi les
machines où le même enquêté nous parle que : « les machines que nous utilisons
fréquemment dans le quai partent des machines 15 à 65 ». La rapidité de la pirogue dépend du
moteur que le propriétaire de la pirogue a installé dans sa pirogue. Du point de vu de la
sécurité des pêcheurs, il existe des gilets qui permettent aux pêcheurs d’être en sécurité en cas
de noyade. Ceci est inclus dans le milieu socio-culturel et cela permet de baisser le taux de
35
mortalité des pêcheurs qui partent en mer. Force est de constater qu’il existe une grande
évolution du point de vue des innovations technologiques et scientifiques liées aux nouveaux
outils de pêche dans le sous-secteur de la pêche artisanale à Guét-Ndar.

IV.2. L’apport de ces nouveaux outils technologiques sur la productivité des


pêcheurs et de leur condition de vie.
Avec la mondialisation de l’économie et la globalisation des cultures, on assiste à
l’accessibilité de beaucoup d’outils technologiques comme ceux qui sont introduits dans la
pêche artisanale. Car nous sommes dans une ère d’une forte marchandisation des outils
technologiques et une globalisation de leur consommation. Ces outils ont eu un apport
remarquable dans le cadre de la productivité des pêcheurs. La quasi-totalité utilise ces outils
pour pouvoir multiplier leur productivité. D’ailleurs c’est dans cette perspective que O N,
capitaine de pirogue affirme que : « Depuis que j’utilise ces nouveaux outils de la nouvelle
génération, je vois que de la satisfaction. Car je me rappelle au paravent mon père ne gagnait
même pas six cent mille Francs CFA en fin de campagne en tant que capitaine de pirogue.
Alors que cette dernière pourrait même durer six mois. Mais moi je gagne au minimum trois
millions par saison en tant que capitaine de pirogue ». Ces propos d’O N, nous permettent
d’affirmer le grand apport que les nouvelles technologies de pêche ont eu. Car cela a engendré
une nette amélioration des conditions de vie de beaucoup de pêcheurs. Ces nouvelles
technologies comme les moteurs permettent à l’heure actuelle de parcourir à une longue
distance à la recherche de gros poissons. Alors qu’au paravent, cela ne pouvait pas y avoir. De
même qu’aussi les pirogues se perdaient de direction sans aucune alternative pour pouvoir
savoir la bonne direction mais les GPS règlent la situation et en cas de dislocation entre deux
pirogues les vocaux amènent une solution sure, face à ces genres de situation. D’ailleurs A S,
un jeune capitaine, marié, âgée de 37ans et père de trois enfants déclare que « Moi il y ‘a cinq
ans que j’ai héritier la pirogue de mon père mais j’utilise un moteur 40 et en toute franchise
j’ai une vie stable. Même c’est avec l’argent que je récolte dans la campagne (…) qui m’a
permis d’acheter un terrain ici à Guét-Ndar et aussi le construire ainsi que de se marier. De
même qu’aussi d’acheter à chaque fin de campagne ma nourriture pour tout l’hivernage et
temps en temps celle de ma tante D S ». Ces propos de cet homme montrent qu’il existe une
nette satisfaction dans la productivité des pêcheurs et cela a impacté leur niveau de vie. De ce
fait, cela permet une baisse considérable du taux de pauvreté dans la localité. Car ce sous-
secteur fait une création notoire d’emplois pour les jeunes de la localité comme le cas de
l’entreprise des femmes s’activant depuis des années dans la transformation de produits
halieutiques à Saint-Louis. Surnommées les « Jambars Sine », ces femmes, très âgées, pour la
36
plupart, sont basées sur le centre Ndeye Aïssatou Sène, situé au quartier de l’Hydrobase dans
la langue de Barbarie. Qui est une usine de transformation pour des poissons pour éviter que
les poissons pourrissent au moment où le marché est imbu de produits halieutiques. Non
seulement elle assure la transformation des produits halieutiques mais aussi elle œuvre pour
l’emploi des jeunes. Ce qui pourrait engendrer une baisse du taux de chômage ainsi que la
consommation des produits locaux et sans nier son alimentation à l’économie saint-
louisienne.

CHAPITRE V : LES CONTRAINTES QU’ENGENDRENT CES


NOUVEAUX OUTILS DE PECHE A GUET-NDAR
Les nouveaux outils technologiques et scientifiques constituent dans une certaine perceptive
une entrave de l’économie de la localité ainsi qu’une perturbation des conditions sociaux des
familles. Avec les nouvelles technologies de pêche, on assiste à l’émergence de la pêche à
longue distance surtout la pêche continentale qui a engendré certaines conséquences néfastes
dans le quai de Guét-Ndar. Cette dernière est faite par des bateaux étrangers et ils ravagent
tout de leur passage.

V.1. Les effets de la pêche des bateaux sur le rendement des pêcheurs Guét-
Ndariens
Avec la mondialisation de l’économie, on assiste à l’interdépendance des Etats dans tous les
secteurs notamment le secteur de la pêche. De ce fait, cela a engendré des accords de pêche
entre les Etats. Ce qui a entrainé d’ailleurs l’arrivée de nouvelles réformes dans la pêche à
savoir les bateaux de pêche continentale communément appelé la pêche industrielle. C’est
pourquoi A N, propriétaire d’une pirogue, âgée de 49ans affirme que : « Ici à Guét-Ndar,
notre plus grand problème est les bateaux occidentaux comme ceux des coréens, des
espagnols, des portugais(…) au-delà de l’embouchure. Nous souffrons énormément depuis
leur arrivés dans notre mer .Les bateaux ravagent tout de leur passage et le pire qu’ils
renversent à nouveau tous les petits poissons alors ils seront déjà morts ». Ces propos de cet
homme montrent réellement qu’il existe des inconvénients notoires sur l’évolution
scientifique et technologique dans le sous-secteur de la pêche artisanale. Car c’est cela qui a
permis aux bateaux de pouvoir parcourir à une longue distance à la recherche de poisson.
Comme à l’entame des propos de A N, « les bateaux ont engendré l’arrivé des licences de
pêche. Alors que ces dernières ne peuvent pas être accéder par tous les pêcheurs. Ces permis
de pêche valent de 25000 francs CFA à 30000 francs CFA ». D’ailleurs tous nos enquêtés
nous affirment qu’ils ne voient même pas en retour ces impôts de licence de pêche que l’Etats

37
les impose. C’est pourquoi S K, jeune pêcheur, âgée de 22ans et fils d’un capitaine de pirogue
affirme que : « Avec les licences de pêche que l’Etat nous impose presque les 80 pour cent
des pêcheurs ici à Guét-Ndar n’ont pas de licence. Et puis nous ne voyons jamais en retour
l’argent des impôts. Alors que nous avons un éternel problème qui est l’embouchure ». A
l’issue de ces propos, nous pouvons dire que le cas des licences de pêche est un problème qui
persiste et devient le quotidien des Guét-Ndariens. De même qu’aussi l’embouchure
communément appelé dans la zone «bël bi ».

V.2. Les conséquences négatives des nouvelles technologies de pêche dans


l’espace socio-économique à l’heure actuelle à Guét-Ndar
A l’heure actuelle, les innovations technologiques constituent une entrave dans le bon
fonctionnement socio-économique de la zone de Guét-Ndar. Avec les innovations qui ont été
faites sur le côté des moteurs de pirogue, on assiste à une forte émigration des jeunes de la
localité qui prennent la voie marine. Cela constitue un dépeuplement de la population ainsi
que le manque d’ouvriers œuvrant à travailler dans le secteur de la pêche. C’est pourquoi la
quasi-totalité des pêcheurs qui sont dans le quai commence à être plus des personnes qui
quittent la sous-région. C’est dans cette même logique que S G, veuve, âgée de 27ans et mère
de deux enfants nous affirme : « Vraiment nous souffrons nous les femmes de Guét-Ndar,
Guokhou Mbathie et les zones qui ont une mer. (…) Car nos maris partent en mer en
direction des Iles Canaries sans retour. Je suis là, j’ai 5ans sans voir mon mari ; ni l’entendre
et je l’ai même considéré comme une personne morte ». A l’issue de ces propos de cette
dame, la face négative des nouvelles technologies ne peuvent pas être niée. Ceci entrave la
productivité et aussi l’économie de la localité. C’est pourquoi même dans les maisons, il
existe plus de femmes que d’hommes. Sans perdre de vue, les uns ont été avalés par la
recherche d’un hypothétique ailleurs et meilleur qui est de voyager en Europe et les autres ont
été dévorés par l’embouchure. De ce fait, même s’il y’en a une forte évolution du côté des
innovations technologiques et scientifiques dans le secteur de la pêche, l’usage de ces
dernières pose un problème. Et cela impacte négativement la situation démographique, sociale
et économique de la localité.

CONCLUSION
Cette recherche est une époustouflante occasion pour nous de pouvoir poser nos jalons en
matière de recherche scientifique plus particulièrement dans le domaine des sciences sociales.
Ces dernières consistent à étudier le vécu des gens ainsi que les faits sociaux au sein de la
société. Partant sur notre étude, nous avons campé notre étude sur les conséquences socio-

38
économiques des innovations scientifiques et technologiques dans la société contemporaine.
Cela laisse entendre que notre préoccupation consiste à étudier les nouvelles technologies
liées aux nouveaux outils de pêche en effectuant ses apports sociaux et économiques. D’une
manière plus spécifique, il s’agit de camper notre réflexion autour de l’utilisation des
nouveaux outils technologiques et scientifiques dans la pêche artisanale surtout leur apports
sur l’amélioration des conditions de vie des pêcheurs à l’heure actuelle. De ce fait, force est
de reconnaitre que l’utilisation des nouvelles technologies de pêche chez les pêcheurs
artisanaux devient incontournable dans leur vécu quotidien. Car on assiste à une
mondialisation de l’économie et une globalisation des cultures qui aboutissent à une
globalisation de la marchandisation des outils technologiques et une uniformisation des modes
de vie, de penser et surtout de faire. En plus avec la modernisation, la pratique des méthodes
de pêche traditionnelle a connu des bouleversements. Par rapport au fonctionnement de la
mondialisation, force est de constater un changement des habitudes ainsi que des
consommations alimentaires et d’outils technologiques. Sans perdre de vue, cela impacte
automatiquement la façon de faire des gens et aussi leur modes d’utilisation des outils
technologiques et scientifiques de pêche qui sont dus d’ailleurs à son imposition sur le marché
avec sa vulgarisation.

Notre étude s’articulant sur l’impact socio-économique de l’évolution de la science et de la


technologie sur la pêche artisanale à Guét-Ndar de la commune de Saint-Louis du Sénégal,
nous a permis d’explorer et de découvrir que les nouvelles technologies sont incontournables
dans le quotidien des pêcheurs ; et qu’ils leur permettent d’augmenter leur productivité ainsi
que d’améliorer leur conditions de vie . Il demeure inévitable que les pêcheurs ont embarrassé
les nouveaux outils de pêche.

En effet, la question centrale de cette recherche était de savoir si l’évolution de la science et


de la technologue avait des conséquences sur la vie sociale et économique des pêcheurs.

Dès lors, notre objectif était de déterminer les mécanismes par lesquels les nouvelles
technologies liées aux nouveaux outils de pêche peuvent permettre une amélioration des
conditions de vie à l’instar du diapason de la mondialisation. Notre méthode qualitative, nos
observations, nos enquêtes, nos expériences de terrain, nous ont permis d’affirmer notre
hypothèse de départ et de pouvoir étudier en profondeur la situation sociale des pêcheurs face
aux nouvelles technologies liées aux nouveaux outils de pêche vulgarisées par la
marchandisation des produits et outils à l’échelle mondial. Ainsi, il nous revient de soutenir
que les nouveaux outils de pêche ont un impact remarquable dans le quotidien des pêcheurs
39
du quai de Guét-Ndar. A l’issue de cela, étudier l’utilisation des nouvelles technologies de
pêche est devenue une pratique socio-culturelle. Avec les effets de la mondialisation, les
pêcheurs de Guét-Ndar développent de plus en plus des attitudes et aptitudes pour être au
summum de la nouvelle technologie.

Cette recherche est loin d’être exhaustive et pour cela, elle nous a très délimitée. Hormis tout
cela, cette étude nous a permis de poser les pas d’une réflexion qui ne manqueront pas d’être
l’objet d’une recherche plus profond et plus large dans la perceptive de nos recherche futures.

40
Résumé en Wolof (Tënk gëstu bi)
Ci Afrig sowwu-jànt, rawatina Senegaal nàpp gi doon na lu am solo ci koomam. Ndax réewu
Senegaal bokk na ci réew yu seen géej gën na yaatu fii ci Afrig sowwu-jànt rawatina koom bu
géejam di gennee. Loolee tax na ñu def ay gëstu ca njëlbeenu sunu liggéey bi ci wàllug araf
yi wund sunu waxtaan wi di « njeextal yu yeesalub xam-xam beek xarala yi am ci wàllug
dundinu askan wi ak koom bi », ak ci « wàll nàpp gi ».

Ñu ci def ay gëstu mëneesuñ leen a nat, naam sax bànqaasu gëstu yi bokkuñ. Ndax amees na
ay taariixkat, ay sosiyolog, ay bindkat ak ay antoropolog yu bind ci njeextal gu yeesalub
xam-xam beek xarala yi am ci dundinu askan week seen koom ak nàpp gi, fii ci réew meek
bitim réew. Ndax ku xam taariixu xam-xam yu yees yi xam nee moo nga sosoo ca tugal.

Te nag ci pàcc bu ne lañ yeesal. Fii ci Senegaal, nàpp gi daanaka mooy xolu koomam
gannaaw mbéy mi. Ndax la muy jukki ci wàllug koom-koom ak a wàññi ndóol bi ci réew mi
bari na. Te bokk na ci liy ñongal koomu goxu Ndar géej rawatina Get-Ndar.

Ci gëstu yi ñuy def ci suñuy cappaandawi ñetteelu at, ak xam-xam buñ sàkkoo ci bànqaas bii
di Làkkak aaday Afrig (LCA) moo jur sunu waxtaan wi nu terelee nii : Njeextal bu xam-xam
beek xarala yu yees yi am ci nàpp gi ci wàllug koom-koom ak dundinu askanu Get-Ndar.
Ndax sunu gëstu bii de di lu mengoo ak wàll bun nu tàggatee be noppi di wax ci dundinu
askan wi.

Ci noonee, sunu gëstu bi nuy def moo ngi aajowoo ci wàllug « Sosiyo-antoropolosi » ci
fandub kalitatif (méthode qualitative).

Laataa nuy tàmbalee liggéey bi, jot nanoo yër fan war a defee gëstu bi, yër itam ay téere yi ciy
wax ak ñu ci jot a bind, dóor a wàcc ci bërëb bun war a defee gëstu bi. Loolee tax ñu xam
ndax dëgg-dëgg xarala yu yees yi mengoo ak jumtukaayu nàppeekay yu bees yee andi na
coppite ci wàllug dundin ak koom-koom ci askanu nàppkatu Get-Ndar.

Waaye gëstu bii def a bokk ci lu nuy tàggat ci sunu ndoorteel ci wàllug gëstu, rawatina ci
wàllug « Sosiyo-antoropolosi (xam-xam mi askan). Ndax « siyaas sosiyaal » yi rawatina
Sosiyo-antoropolosi doon na luy gëstu ci wàllug dundinu askan yeek seeni dayo.

Ci wàllug jumtukaayu xarala yu yees yi ci nàpp gi doon lu bokk leegi ci aaday nàppkatu Get-
Ndar yi. Ndax Ban wàccee ci gox boobee, ñu ci ëpp ñoo gëddal li ni mel. Te ñu ci tontu sunuy
laaj yépp daanaka menn mi lañu wax. Ndax bañ jàppante ak xarala yu yees yi be bés ni ki tey,
amuñ lu dul mbegte. Buñ xoolee jumtukaay yun yeesal mënees nan see tudd gaal yi. Ndax bu

41
njëkk gaalu bant rekk a amoon. Waaye ak nu xam-xam yokkoo, am na ay gaal yu nuy defaree
kawsu. Ci wàllug mbaal yi moom, mënsees nan cee xaabaabal, waaye de nuy tënku ci mbaal
yu nuy jëfandikoo ci Get-Ndar. Mbaal yi am na: mbaalu caas, mbaalu sédd teer ak yeneen.

Te itam gaal yi seeni guddaay moo ngi tambalee juroomi meetar be ñaari-fukk ak juroom
meetar. Ngir bañ a réer ci biir géej gi, mool yi dañuy jëfandikoo lu mel ni GPS. Naam sax am
na bu tudd « GPS garmi 12 » ak GPS « Garmi 72 ». Am Na itam ay « sile » maanaam ay
mbub yuy aar mool yi sunuy lab. Loolee sax tax na beñ am kaaraange gu mat sëkk te tamit
wàññi na limu nuy dee ci géej gi. Loolu tax ben am taxaw seetlu ne jumtukaayu nàppkat yu
yees yi doon na luñuy jëfandikoo ci Get-Ndar.

Loolee bokk na ci li yokk seen limu jen ak a neexal seen dundin. Ndax ñu bari ci mool yi
géej gi lañ yaakaar ngir faj seen soxla ak a dundal seen jaboot. Ñu ci ëpp ci ñoom ci alal ju
ñuy am buñ deemee géej be ñoy ca lañ tàkkee seeni soxna ak a tabax ci seeni kër.

Loolee tax na ben wax nee xam-xam beek xarala yu yees yi am nañ ay njeextal ci askan wi
rawatina nag askanu Afrig. Ndax li ni mel mënees naa andi coppite ci askanu nàppkat yi ci
jamano jii ñu toll. Te seen jëfandikoo doon na luñ mënatul a nataabele. Jamano jii ñu toll daa
na ka mën nanoo wax nee ab lëkkaloo koom a am ci àdduna bi. Te loolee andi na ay royante
aada sunu biir. Te itam jumtukaay yuñ yeesal andi na jëfandikoo yeneen xarala ci nàpp gi.

Ngir gën a ñongal pàcc bile. Loolu tax na be ca ndoortelu sunu njàggat li lan sàmp ab laaj,mu
di : Naka la yeesal yi ci wàll xam-xam ak xarala yu mengoo ak jumtukaayu nàppkaay yu bees
yi amee ay njeextal ci dundin beek koomu nàppkat yi ci Get-Ndar ?

Laaj bii taxoon na ñu jàpp ca ndoortelu sunu gëstu bi ne njeextalu jumtukaayu nàpp yu yees yi
nàppkat yi di jëfandikoo mooy yokk koom ak « productivité » beek dundinu nàppkatu Get-
Ndar yi.

Ndax jumtukaay yu gëstukat yiy jëfandikoo, rawatina waxtaan yiñ amal ak nàppkat yeek liñu
sunu gët may, tax na ñu deggal ne jumtukaay nàpp yu yees yu nàppkat yi di jëfandikoo moo
andi dëggantaan seen yokkute ci seen dundin ak seen koom . Te li ni mel doon na loo xam
nee daa na ka ñuñ jot a waxtaanal yépp, menn mi lañuy wax. Loolee tax jumtukaay yu yees
yi dañoo mujj bokk ci dundinu nàppkat yi. Mën nanoo wax nee sax seey aada.

Naam sax jumtukaayu nàpp yu yees yi am nañ njeextal yi baax ci askanu Wi ci seen wàll
dundin ak seen koom rawatina goxu Get-Ndar gi, waaye mëneesu ñoo sëgg fàndam bum juree
jafe-jafe ci askanu nàppkat Get-Ndar yi. Xarala yeek xam-xam yu yees yi, ñoo andi yokkute

42
limu gaal yi. Waaye itam ci goxu Get-Ndar, seen jafe-jafe bu njëkk ak xam-xam beek xarala
yu yees yi andi moo di gaal yu mag yi (bato yi) waa tugal di nàppee ci géeju Senegaal. Te
bato yooyee ñoo ngi jóge fi ci mel ni Espaañ, Kore, Siin, Faraas, ak yeneen réew ci Ërop ngir
nàpp ci géeju Get-Ndar gi.

Bato nàpp yooyee andi leeg-leeg ñàkkug jen bi ci gox gi. Te loolee dara wundu ko lu dul
yeesalub jumtukaayu nàpp gi. Ndax moo tax be waa tugal di mën def ay fan ci géeju Afrig
rawatina bu réew mi. Bun sukkandikoo ci tontu sunu laaj yuñ laajoon sunu waxtaankat yi,
seeni mbaal duñuy baayi sax as lëf, fépp fuñ mën a jaar.

Te lu ci gën a yées moo di luñ soxlawul,lu ci mel ni jen yu ndaw yi, deñ koy tuurat ci géej gi.
Te amaa na sax mu fekk ñu dee. Loolee doon na jafe-jafe bu njëkk bi xam-xam beek xarala yu
yees yi wa tugal andi ci nàpp gi. Bu loolu weesoo, mënees nañ cee toftal lisaasu nàpp yi
(licence de pêche) : di kayit bu nguur gi di laaj képp kuy nàppkat rawatina boroom gaal yi. Te
bun sukkandikoo ci waxtaan yun amal ak ay nàppkat, doon na lu jafee am, be noppi juróom
walla juróom-benn junni lañuy fey ngir am ko.

Ci xayma téeméer boo jël ñaari-fukk nàppkat yi kesee ko ci ñoom. Ndax nguur gi de koo def
ngir wàññi seen lim ak a yombalal boroom bato yi ñu nàpp. Gannaaw loolu, jumtukaayu nàpp
yu yees yi am na ci beneen anam fuñuy yokkee limu ñu dee ñi ci biir géej gi. Ndax gaal yi
dañuy sori ba leeg-leeg ku ciy suux sax mbubu kaaraange yi manuñ ci lenn.

Te tamit, ñu ci ëpp xarala yu yees yi lañuy jëfandikoo ngir dem ci mbëkk mi. Loolee
yeesalub xam-xam beek xarala yaa ko waral. Ku xam mbëkk mi, xam nee ci faat ay bakkan la
dëkk rawatina ci gox yu ci mel nii Get-Ndar. Li ni mel tax be jigéen yuñ jot a amal ay
waxtaan mënnum kàddu gi lañuy wax, moo di : « sama jëkkër géej gaa ko lekk ». Daanaka
kër goo dugg ci Get-Ndar, am na as soxna su ci ñàkk jëkkëram rawatina ak bël bi. Foo romb
ci Get-Ndar, ñoo ngi yuuxu lim bu bël bi di faat ci ay nàppkatu gox gi. Li ni mel doon na luy
wone japaandawu mën-mënu xarala yu yees yi, ndax be leegi amuñ ci safara.

Ci wàllug jafe-jafe yu xam-xam beek xarala yu yees yi andi ci goxu Get-Ndar, mënees nan
cee yokk jen yu bari yi tefes bi. Ndax leeg-leeg gaal yi buñ fekkante ci tefes bi, njaay mi du
gaawee nun war a gaawee. Loolee itam ci njeextal yu jumtukaay yu yees yi am ci dundinu ak
koom askanu Nàppkatu Get-Ndar yi la bokk.

43
Ci tëkk, la waral sunu gëstu bii moo di xam njeextal yi jumtukaay yu yees yi am ci dundin ak
koom-koom askanu Get-Ndar. Te mënees nanoo wax nee bokk na ci lu wàññi seen ndóol ak a
yokkee seen koomu gox. Waaye itam noonee la amee ay yenn jafe-jafe.

Sunu gëstu bii, doon na lu nu jàppale ngir nu tàmbalee ay gëstu ci lun ñu tàggatee te teg ko ci
xam-xam bu sel. Naam sax sunu gëstu bi mënees nan koo yokk waaye den noo xawa tëkk as
lëf. Bu loolu weesoo, amees nañ mbebetu gën a yaatal sunu gëstu ci sunu yeneeni gëstu sunu
kanam.

44
BIBLIOGRAPHIE GENERALE
Madeleine Grawitz, Méthodes des Sciences Sociales ,11éme édition 2011

Jean Olivier De Sardan, Anthropologie et Développement Essai en socio-anthropologie du


changement social ,1995

Aliou SALL, Moustapha DEME, Papa Samba Diouf, L’évaluation des emplois dans les
pêcheries artisanales Maritimes sénégalaises, Août 2006

Plan national d’Adaptation du Secteur de la Pêche et de l’Aquaculture face au changement


climatique horizon 2035 publié en octobre 2016 Rapport du Service Régional de la Statistique
et de la Démographie de Saint-Louis, situation économique et sociale régionale 2017-2018,
Juillet 2020

Extrait de la Loi N°2015 -18 du 13 Juillet 2015 portant sur le code de la pêche maritime du
Sénégal)

La situation de la pêche artisanale en Afrique de l’Ouest en 1992, Rapport technique N° 47,


juin 1993

Sous la direction de Jean- Yves Weigel, « La pêche en Afrique : Enjeux et défis », tiré de
l’Afrique contemporaine, trimestre N°187, Juillet – Septembre 1998

Abdoulaye Niang, (2000b), « Le sociologue, les réalités socio-culturelles du milieu d’étude et


les problèmes posés par l’usage du questionnaire : le ‘’dialogue méthodique’’ une alternative
culturelle », in Annales de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, n°30, Université
Cheikh Anta Diop de Dakar, p. 83- 117

Coumba Tine, « Les femmes transformatrices de poissons de Guéte -Ndar, Saint-Louis du


Sénégal face à la dégradation de l’environnement », Mémoire Master, 2018-2019

Seynabou Ndiaye Camara, « Impacts socio-économique des innovations dans la


transformation artisanale des produits halieutiques au Sénégal : cas des fumoirs », Thèse de
Doctorat, 2016

Service régional des pêches maritimes de Saint-Louis, La pêche dans la région de Saint-
Louis : présentation générale ; quelques aspects régionaux et sous régionaux, 2001

Mouhamedoune Abdoulaye Fall, Saint-Louis du Sénégal : Patrimoine de l’humanité ou


patrimoine de la colonisation ? 2020

45
WEBOGRAPHIE
Extrait:https://books.openedition.org/pum/4317?lang=fr : ~:text=Parmi%20les%20impacts
%20sociaux%20envisageables, la%20destruction%20de%20l’environnement, consulté Le 18
Avril 2023 à 02 h 03mn Extrait en lignehttps://bloomassociation.org/je-m-
informe/le-secteur-de-la-peche-en-france/la-peche-artisanale/ Consulté Le 12 Juin 2023 à 03 h
36 mn

https://theses.hal.science/tel-00561298 Submitted on 31 Jan 2011, Thèse de Doctorat de Ndeye Astou Niang


titré : Dynamique socio-environnementale et développement local des régions côtières du Sénégal : l’exemple de
la pêche artisanale
Extrait de la Loi N°2015 -18 du 13 Juillet 2015 portant sur le code de la pêche maritime du Sénégal , consulté le
25 Juillet 2023
Association la Revue nouvelle, 2016, Jean- Claude Crespy (cairn.info) ; Consulté le 27/07/2023 à 03h 44mn
Extrait de https://www.lemonde.fr/archives/article/1953/08/07/l-accroissement-de-la-productivite-doit-
permettre-d-ameliorer-le-bien-etre-des-salaries_1967012_1819218.html#:~:text=Selon%20la%20politique
%20sociale%20moderne,d’un%20travail%20plus%20rationnel. Consulté 19 /08/2023 à 13h 31mn
Extrait de https://www.fao.org/3/y4281f/y4281f04.htm Consulté le 20/08/2023à 15h 17mn
Extrait de https://www.economie.gouv.fr/facileco/pouvoir-achat-definition . Consulté le 21/08/2023 à 17h 28mn
https://www.adcsl.org/Limites-D%C3%A9mographies/ consulté le 05 septembre 2023 à 02h 54mn
Extrait tiré de https://www.unicef-irc.org/publications/pdf/brief_10_data_collection_analysis_fre.pdf. Consulté
le 22 octobre 2023 à 15h-27mn

Extrait tiré de http://www.recherche-qualitative.qc.ca/documents/files/revue/hors_serie/hors_serie_v2/RQ-HS-2-


Numero-complet-v2.pdf. Consulté le 22 octobre 2023 à 15h-25mn

https://theses.hal.science/tel-00561298 Submitted on 31 Jan 2011 Thèse de Doctorat de


Ndeye Astou Niang, « Dynamique socio-environnementale et développement local des
régions côtières du Sénégal : l’exemple de la pêche artisanale » , Consulté 13 juillet 2023 à
17h-36mn

46
Annexes
Annexe 1 : Séquences d’entretien extraites du verbatim
Pour recueillir les informations qui ont englobé le support de notre étude, nous nous sommes
rapprochés de la population pêcheurs de Guét-Ndar ainsi que certaines personnes appartenant
à de professions différentes dans le quartier. Parmi celles-ci figurent Mr Alioune Ndiaye,
Capitaine de pirogue et chef de famille.

Nos entretiens avec ces personnes nous ont permis d’accéder à des informations en rapport
avec les nouveaux outils technologiques et scientifiques dans la pêche artisanale et leur
impact socio-économique chez les pêcheurs dans toute sa complexité. Voici comment les
entretiens se sont tenus pour cet interviewé : nous avons procédé par une série de questions/
réponses.

QUESTIONS ET RÉPONSES

Moi, je me nomme Abdourahmane Faye, étudiant à l’Université Gaston Berger ici à Saint-
Louis au département des Langues et Cultures Africaines. Je suis là aujourd’hui pour l’étude
de notre mémoire de fin de cycle (licence 3) et nous avons jugé nécessaire de faire notre étude
sur la pêche artisanale ici à Guét-Ndar.

1- Quel est votre nom ?

« Je réponds au nom d’Alioune Ndiaye mais on me surnomme Sarara ».

2- Quel est votre profession

Alioune Ndiaye « je suis un pêcheur en particulier un capitaine de pirogue ».

3- Quel âge avez-vous ?

Alioune Ndiaye « j’aurai 49ans avant 2024 ».

4- Pourquoi pratiquez-vous la pêche artisanale ?

Alioune Ndiaye « Je pratique cette activité pour pouvoir nourrir ma famille puisque je suis
l’aîné. Mais aussi j’ai été élevé dans cet environnement socioculturel

5- Quelles sont les types de pirogues que vous utilisez fréquemment ici ?

47
Alioune Ndiaye « Moi j’utilise la pirogue avec file tournante mais aussi il existe ici des filets
buumu caas » appelé flé-flé et des filets « sédd teer ». Mais le plus utilisé dans ce quai est les
pirogues de file tournante ».

6- Quels sont les outils que vous utilisez pour pêcher ?

Alioune Ndiaye « Les outils utilisés ici sont nombreuses comme nous avons des pirogues, des
moteurs, des filets, des GPS et des vocaux. En effet, avec les pirogues, nous utilisons des
pirogues à base de bois et d’autres à base de plastique. Quant aux moteurs, ils varient du
moteur 15 à 65.

7- Existe-t-il des nouveaux outils durant ces dernières décennies ?

Alioune Ndiaye « Pas tellement de nouveaux outils de pêche dans notre quai mais qu’à même
nous ne pouvons pas les nier. Car les pirogues « projet » sont récentes. C’est vers 2000. De
même qu’aussi les GPS, car le premier GPS utilisé ici est vers 1996 appelé « Garmi 12 » et le
second est vers 2002 appelé « Garmi 72 ». Mais aussi, nous utilisons les vocaux pour la
communication en mer et ils sont très récents même ».

8- Pourquoi vous préférez embarrasser les nouveaux outils technologiques et


scientifiques ?

Alioune Ndiaye « J’utilise ces nouveaux outils de pêche car cela me permet d’augmenter ma
productivité et me faciliter mon travail ».

9- Comment trouvez-vous l’efficacité des outils que vous utilisez par rapport à vos
rendements ?

Alioune Ndiaye « Sincèrement parler, je suis satisfait car non seulement ces nouveaux outils
technologiques nous permettent de hausser nos productivité mais aussi de plus se protéger
pour être plus en sécurité ».

10- Comment se passe la commercialisation de vos produits ?

Alioune Ndiaye « pour la vente, si c’est comme moi, c’est moi-même qui vend les poissons à
n’importe quel commerçant mais il y’a des gens qui prennent des financements chez
mareyeurs et ceux sont ces gens-là qui vendent les poissons en non pas les capitaines. La
vente dépend du propriétaire de la pirogue ».

11- Après la vente, comment faites-vous le partage ?

48
Alioune Ndiaye « Pour le partage, le propriétaire de la pirogue qui sort ses frais de voyage
après il le divise en trois part dont l’une est pour le filet et les deux qui restent sont
subdivisées au nombre de pêcheurs dans la pirogue plus la part de la pirogue et celle du
moteur ».

12- Est-ce que les nouveaux outils vous ont permis d’améliorer vos conditions de vie ?

Alioune Ndiaye « Oui ! Il y’a des gens qui ont en fin de campagne 200 mille, 600 mille, voire
même 03 millions et plus même. Moi, lorsque je pars en pêche j’avais à peine trois millions et
quelques. C’est avec cet argent que j’ai acheté ma maison ainsi que se marier »

13- Faites-vous de l’épargne après la campagne ?

Alioune Ndiaye « Non je ne fais pas d’épargne mais qu’à même j’achète des moutons car je
suis un éleveur »

14- Êtes-vous une propriétaire de pirogue.

Alioune Ndiaye « Oui, je suis une propriétaire de pirogue mais je l’ai héritier il y’a deux ans
de mon père. Même avant sa mort j’étais le capitaine de la pirogue. D’ailleurs c’est le cas de
beaucoup des propriétaires de pirogues qui sont ici »

15- Comment vous faites pour acheter une pirogue ?

Alioune Ndiaye « Avec l’achat de pirogue, c’est trop compliqué mais d’habitude nous faisons
des prêts au près des banques pour pouvoir fabriquer une pirogue ou bien un richard vient
vous fiancer »

16- Quel impact votre activité a eu dans l’économie de Guét-Ndar ?

Alioune Ndiaye « Vous savez, notre raison d’existence est la pêche. C’est avec elle que nous
nourrissons ainsi que faire nos achats. Dans cette localité de Guét-Ndar, nous ne pouvons pas
survivre sans la pêche et c’est la pierre angulaire de notre économie locale. Car avec la peche,
les pêcheurs se voient de dans ainsi que les commerçants et les femmes transformatrices.
Dons sans la pêche Guét-Ndar n’existera plus ».

17- Connaissez-vous l’histoire de Guét-Ndar ?

Alioune Ndiaye « Bah ! Ça je ne sais pas. En tout cas je sais que c’est un quartier
historiquement pêcheurs ».

MERCI BEAUCOUP POUR LES REPONSES


49
Annexe 2 : Guide d’entretien

1- Quel est votre Nom ?


2- Quelle est votre profession ?
3- Quel âge avez-vous ?
4- Pourquoi pratiquez-vous la pêche artisanale ?
5- Quels sont les outils que vous utilisez pour pêcher ?
6- Quelles sont les types de pirogues que vous utilisez fréquemment
ici ?
7- Y’a-t-il de nouveaux outils durant ces dernières décennies ?
8- Pourquoi vous préférez embarrasser les nouveaux outils
technologiques et scientifiques ?
9- Comment trouvez-vous l’efficacité des outils que vous utilisez par
rapport à vos rendements ?
10- Comment se passe la commercialisation de vos produits ?
11- Après la vente, comment faites-vous le partage ?
12- Est-ce que les nouveaux outils vous ont permis d’améliorer vos
conditions de vie ?
13- Faites-vous de l’épargne après la campagne ?
14- Êtes-vous une propriétaire de pirogues ?
15- Comment vous faites pour acheter une pirogue ?
16- Quel impact votre activité a eu dans l’économie de Guét-Ndar ?
17- Connaissez-vous l’histoire de Guét-Ndar ?

50
51
Table des matières

DEDICACES :...........................................................................................................................1

REMERCIEMENTS :..............................................................................................................2

LISTE DES ACRONYMES....................................................................................................3


SOMMAIRE ………………………………………………………………………………………………………………………….4

INTRODUCTION.....................................................................................................................5

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE


L’ETUDE...................................................................................................................................7

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE........................................................7

I. 1. Problématique :........................................................................................................................... 7
I. 1.1. Motivations et justification du sujet................................................................................................7
I. 1.2. Revue critique de la Littérature......................................................................................................8
I. 1.3. Problématique et question de recherche.......................................................................................14
I. 1. 4. OBJECTIF GÉNÉRAL ET LES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES................................................17
I. 1. 4. 1. Objectif général.........................................................................................................................17
I. 1. 4.2. Les objectifs spécifiques.............................................................................................................17
1. 4.2 Les hypothèses de recherche...............................................................................................................18
I. 1. 5 Cadre opératoire.............................................................................................................................18

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIE DE L’ETUDE...........................................22

II.1. Histoire de la collecte :................................................................................................................... 22


II.1.1. La recherche documentaire :...........................................................................................................22
II.1.2. La pré-enquête................................................................................................................................23
II.1.3. L’enquête de terrain :.....................................................................................................................24
II. 1.4. Échantillonnage..............................................................................................................................25
III. 2. Les outils de collecte et d’analyse de données :.......................................................................25
II. 2. 1. Les outils de collecte :................................................................................................................26
II.2.2. Les outils de traitement et d’analyse..............................................................................................27
III. 2. 3. Les difficultés rencontrées...................................................................................................28

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS.........29

CHAPITRE III. SITUATION HISTORIQUE....................................................................29

III. 1 Situation géographique et démographique........................................................................................29

III. 2. Situation Socio-économique :.......................................................................................................... 31

52
CHAPITRE IV : LES NOUVEAUX OUTILS INTRODUIT DANS LE SECTEUR DE
LA PECHE CONSTITUENT UNE AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE
DES PECHEURS ARTISANAUX DE GUET-NDAR.........................................................33

VI. 1. Les nouveaux outils de pêche utilisés à l’heure actuelle par les pêcheurs dans le quai de pêche de
Guét-Ndar.................................................................................................................................................. 33

IV.2. L’apport de ces nouveaux outils technologiques sur la productivité des pêcheurs et de leur condition
de vie.......................................................................................................................................................... 35

CHAPITRE V : LES CONTRAINTES QU’ENGENDRENT CES NOUVEAUX


OUTILS DE PECHE A GUET-NDAR.................................................................................36

V.1. Les effets de la pêche des bateaux sur le rendement des pêcheurs Guét-Ndariens..............................36

V.2. Les conséquences négatives des nouvelles technologies de pêche dans l’espace socio-économique à
l’heure actuelle à Guét-Ndar...................................................................................................................... 37

CONCLUSION.......................................................................................................................38

RÉSUMÉ EN WOLOF (TËNK GËSTU BI)........................................................................40

BIBLIOGRAPHIE GENERALE..........................................................................................44

WEBOGRAPHIE...................................................................................................................45

ANNEXES...............................................................................................................................46

Annexe 1 : Séquences d’entretien extraites du verbatim............................................................................46

Annexe 2 : Guide d’entretien...................................................................................................................... 49


TABLE DES MATIERES …………………………………………………………………………………………………………………..50

53

Vous aimerez peut-être aussi