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BACCALAURÉAT GÉNÉRAL

ÉPREUVE D’ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ

SESSION 2021

HISTOIRE-GÉOGRAPHIE,
GÉOPOLITIQUE
et
SCIENCES POLITIQUES

Lundi 07 juin 2021

Durée de l’épreuve : 4 heures

L’usage de la calculatrice et du dictionnaire n’est pas autorisé.

Dès que ce sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Ce sujet comporte 6 pages numérotées de 1/6 à 6/6.

Répartition des points

Dissertation 10 points

Étude critique 10 points

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Le candidat traitera un sujet de dissertation au choix parmi les sujets 1 et 2
ET une étude critique de document(s) au choix parmi les études 1 et 2.

Il précisera sur la copie les numéros de sujets choisis pour la dissertation et


l’étude critique de document(s).

Dissertation 1

Quels sont les moyens pour construire la paix depuis 1648 ?

Dissertation 2

Les acteurs états-uniens face aux enjeux environnementaux

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Le candidat traitera une étude critique de document(s)
au choix parmi les études 1 et 2.

Étude critique de document(s) 1 : Les conflits patrimoniaux

En analysant les documents, en les confrontant et en vous appuyant sur vos


connaissances, montrez que les questions liées au patrimoine suscitent des débats et
des conflits.

Document 1

En entrant dans le métro de Londres pour rencontrer le directeur du British Museum,


je me suis souvenu de la confrontation légendaire de Melina Mercouri avec l'un de ses
prédécesseurs en 1983 : « Je veux récupérer mes marbres ! » dit la ministre de la
Culture [grecque] à Sir David Wilson. Il la regarde dans les yeux et répond avec un
flegme britannique sans précédent : « Vous voulez vos marbres, mais ils appartiennent
à tout le monde ». Trente-six ans plus tard, les sculptures du Parthénon sont toujours
« captives » à Londres. […]

Monsieur Fischer, pensez-vous que les Grecs ont raison de vouloir récupérer les
sculptures du Parthénon ?
Je peux comprendre que les Grecs aient une relation particulière et passionnée avec
cette partie de leur patrimoine culturel. Oui, je comprends qu'ils veuillent voir toutes les
sculptures du Parthénon à Athènes.

Le British Museum envisagerait-il de renvoyer les sculptures du Parthénon en


Grèce ?
Le débat sur cette question est long. Les sculptures du Parthénon situées à Athènes
sont exposées dans un contexte spécifique. Depuis 2009, elles font partie d'une
exposition passionnante dans ce merveilleux nouveau musée. Les sculptures du
Parthénon à Londres racontent différentes histoires sur un monument qui a une
histoire très complexe. […] Nous exposons les sculptures du Parthénon conservées
au British Museum dans un contexte de cultures du monde, présentant des réalisations
du monde entier sous un même toit et mettant en évidence l'interdépendance des
cultures. Dès le début du XIXe siècle, l'histoire du monument est enrichie par le fait que
certaines de ses parties sont situées à Athènes et d'autres à Londres, où chaque
année six millions de personnes les voient. Dans chacun de ces deux endroits, les
sculptures mettent en évidence différents aspects d'une histoire incroyablement riche
et complexe.

La Grèce soutient que ce n'est pas seulement le retour des sculptures. Les sculptures
sont une œuvre d'art unique qui ne doit pas être divisée et fragmentée. Que répondez-
vous à cela ?
Les gens se rendent dans différents lieux pour découvrir le patrimoine culturel in
situ. Ils visitent d'autres lieux pour voir le patrimoine culturel qui y a été déplacé, ce qui
offre une interaction différente. Le British Museum est l'un de ces lieux : il offre des
possibilités d'interagir différemment avec les œuvres, en posant des questions
différentes, parce que les œuvres sont placées dans un nouveau contexte. Nous
devrions apprécier cette opportunité. Vous pourriez, bien sûr, regretter à juste titre que
l'environnement d'origine ait disparu. Lorsque vous déplacez le patrimoine culturel

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vers un musée, vous le déplacez hors de son contexte. Cependant, ce changement
est aussi un acte créatif. Bien sûr, il en va de même pour le musée de l'Acropole. Les
sculptures y sont hors de leur contexte d'origine. Rien de ce que nous admirons dans
le musée de l'Acropole n'a été créé pour le musée de l'Acropole. Ils sont proches de
l'environnement d'origine mais, encore une fois, ils s'en sont éloignés et ont été
transformés par cet acte. […]

Envisagez-vous le retour des sculptures en Grèce ?


[…] Le Parlement, qui a créé cette institution [le British Museum], a transféré la
responsabilité de la collection aux commissaires du musée, stipulant que cette
collection devait être préservée pour les générations futures […]. Le British Museum
prête des milliers d’œuvres chaque année. Nous en prêtons également au musée de
l'Acropole. Nous avons d'excellentes relations avec nos collègues là-bas. […]

Envisageriez-vous la possibilité de prêter de manière illimitée les sculptures à la


Grèce ?
Il y a deux aspects à prendre en compte. Premièrement, il n'y a pas de prêt illimité : tout
ce que l’on prête, même à long terme, reviendra à un moment donné au British
Museum. Deuxièmement, lorsque nous prêtons, nous prêtons à ceux qui
reconnaissent la propriété des œuvres.

Source : d’après « La Grèce n'est pas le propriétaire légal des sculptures du


Parthénon », entretien réalisé par Giannis Andritsopoulos, Ta Nea, 26 janvier 2019

Document 2

« Un rebondissement judiciaire repousserait encore le sort de la tour Triangle ». Sous


ce titre, France 3 Paris Île-de-France rend compte de la situation d’un projet de
construction dans le XVe arrondissement de Paris.

Source : site Internet de France 3 Paris Île-de-France, article publié


le 23 janvier 2015. Consulté le 31 août 2020

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Étude critique de document(s) 2 : Les conditions de construction du savoir

En analysant les documents et en vous appuyant sur vos connaissances, montrez


comment la construction du savoir passe par l’accès à la connaissance et par des
collaborations scientifiques.

Document 1

Classe de filles

Source : Antoinette Asselineau, Une école chrétienne à Versailles,


1839, musée national de l’Éducation, Rouen

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Document 2

Permettez-moi d’abord de vous dire que je suis heureux de parler aujourd’hui devant
l’Académie des Sciences qui nous a fait, à madame Curie et à moi, le très grand
honneur de nous décerner un prix Nobel. Nous avons aussi des excuses à vous
adresser pour avoir tant tardé, pour des raisons indépendantes de notre volonté, à
vous rendre visite à Stockholm.
J’ai à vous entretenir aujourd’hui des propriétés des corps radioactifs et en particulier
de celles du radium. Il ne me sera pas possible de vous parler exclusivement de nos
recherches personnelles. Au début de nos études sur ce sujet en 1898, nous étions
seuls, avec Henri Becquerel, à nous occuper de cette question ; mais depuis, les
travaux se sont multipliés et aujourd’hui on ne peut plus parler de radioactivité sans
énoncer les résultats des recherches d’un grand nombre de physiciens tels que
Rutherford, Debierne, Elster et Geitel, Giesel, Kaufmann, Crookes, Ramsay et Soddy,
pour ne citer que quelques-uns de ceux qui ont fait faire des progrès importants à nos
connaissances sur les propriétés radioactives. […]
Nous avons, madame Curie et moi, recherché ces substances nouvelles
hypothétiques dans un minerai d’urane, la pechblende. En effectuant l’analyse
chimique de ce minéral et en essayant la radioactivité de chaque partie séparée dans
le traitement, nous avons d’abord rencontré une première substance fortement
radioactive voisine du bismuth par ses propriétés chimiques que nous avons appelée
polonium, puis en collaboration avec monsieur Bémont, une deuxième substance
fortement radioactive voisine du baryum que nous avons appelée radium. […]
Enfin, dans les sciences biologiques, les rayons du radium et son émanation
produisent des effets intéressants que l’on étudie actuellement. Les rayons du radium
ont été utilisés dans le traitement de certaines maladies (lupus, cancer, maladies
nerveuses).

Source : discours de Pierre Curie prononcé à Stockholm


le 6 juin 1905 à l’occasion de la remise du prix Nobel de physique

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MÉTROPOLE 2021

Bac 2021, candidats libres voie générale,


spécialité HGGSP

Corrigé de la dissertation n° 1 : Quels sont les moyens pour


construire la paix depuis 1648 ?

Ce sujet nécessite d’utiliser les connaissances abordées lors du thème 2 intitulé « Faire la

guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution ». Plus particulièrement, il


s’ancre dans les connaissances évoquées dans l’axe 2, intitulé « Le défi de la construction de

la paix ». Cet axe étudie deux types de construction de la paix, par les traités et par la sécurité
collective : « le second axe permet de comprendre, à travers les exemples des traités de

Westphalie et des actions de l’ONU, la complexité de la construction de la paix et ses enjeux


diplomatiques. » (Bulletin officiel de l’Éducation nationale).

Première étape : Lecture et analyse du sujet

Il faut définir dans un premier temps les mots du sujet :


- Construire la paix : la paix peut se définir par son contraire, c’est-à-dire l’absence de

guerre. Construire la paix nécessite donc de trouver des modalités différentes qui

permettent aux pays du monde de dépasser leurs différends sans violence.


- Depuis 1648 : cette date désigne les traités de Westphalie, qui marquent pour la

première fois l’idée d’une paix organisée et durable en Europe. Celle-ci passe par une
entente entre les pays européens.

- De nos jours (borne de fin) : la construction de la paix passe plutôt par l’intervention
d’organisations internationales.

- En ce qui concerne les bornes spatiales, non mentionnées dans le sujet : il faudra
travailler à l’échelle du monde entier.

Deuxième étape : La problématique

La définition des termes du sujet permet donc de formuler une problématique.


En quoi la construction de la paix est-elle passée d’une paix par les traités à partir de 1648 à

une paix par la sécurité collective de nos jours ?

Troisième étape : Brainstorming


Une fois le sujet analysé et la problématique trouvée, il faut rapidement noter sur le

papier les idées qui serviront à argumenter et répondre au sujet.

Quatrième étape : Constitution du plan


Il faut ensuite réfléchir au plan : s’appuyer sur le sujet, son analyse et la problématique.

Plan :

I. La paix est construite par les traités du XVIIe siècle au XIXe siècle

II. La paix est construite par la sécurité collective à partir du XXe siècle

Cinquième étape : Écriture de l’introduction


L’introduction reprend les termes du sujet et permet de donner les bornes

chronologiques et spatiales.
Un adage romain, si vis pacem, para bellum, peut se traduire en français par « si tu veux

la paix, prépare la guerre ». Cette locution évoque une des modalités de la construction de la
paix : la paix armée. Ainsi, la paix peut se définir par son contraire, c’est-à-dire l’absence de

guerre. Construire la paix nécessite donc de trouver des modalités différentes qui permettent
aux pays du monde de dépasser leurs différends sans violence. Depuis 1648 et la signature

des traités de Westphalie, les pays européens montrent pour la première fois la volonté de
mettre en place une paix organisée et durable en Europe. Celle-ci passe par une entente entre

les pays européens. Cependant, cette modalité a été peu à peu mise à mal car cette forme de
construction de la paix était peu durable et favorisait les vainqueurs. L’idée de la construction

d’une paix durable développée par des organisations internationales naît alors au XXe siècle.
En quoi la construction de la paix est-elle passée d’une paix par les traités dès 1648 à

une paix par la sécurité collective de nos jours ?


La construction de la paix commence à partir de 1648 par l’élaboration de traités entre

les pays d’Europe. Néanmoins, cette modalité de construction de la paix échoue, ce qui
aboutit à l’élaboration d’une sécurité collective au XXe siècle.

Sixième étape : Écriture de la conclusion

La conclusion doit répondre à la problématique.

À partir de 1648, après les nombreux conflits qui ont touché l’Europe, les pays
européens tentent de construire une paix avec la signature des traités de Westphalie.

Néanmoins, les guerres impliquant les belligérants européens (notamment Louis XIV et
Guillaume d’Orange), la Révolution française et les guerres napoléoniennes mettent à mal

cette volonté. Par ailleurs, les deux guerres mondiales du XXe siècle montrent la difficulté
d’une telle mise en œuvre et à la fois sa nécessité. La SDN, puis l’ONU, tentent de remédier à

cela : ainsi, l’un des objectifs de l’ONU est de maintenir la paix dans le monde. Néanmoins,
des conflits persistent encore, notamment dans l’arc de crises, tandis que les nouvelles formes

de conflictualités (notamment le terrorisme) empêchent la construction d’une paix durable.

Dernière étape : Écriture du reste de la composition


Une fois l’introduction et la conclusion écrites, il faut rédiger au propre la composition.

Pour une meilleure compréhension de la correction, j’ai conservé les titres apparents. Les
éléments à noter dans le développement ne sont pas rédigés, mais répartis entre « idées » et

« exemples ».

Un adage romain, si vis pacem, para bellum, peut se traduire en français par « si tu veux

la paix, prépare la guerre ». Cette locution évoque une des modalités de la construction de la
paix : la paix armée. Ainsi, la paix peut se définir par son contraire, c’est-à-dire l’absence de

guerre. Construire la paix nécessite donc de trouver des modalités différentes qui permettent
aux pays du monde de dépasser leurs différends sans violence. Depuis 1648 et la signature

des traités de Westphalie, les pays européens montrent pour la première fois la volonté de
mettre en place une paix organisée et durable en Europe. Celle-ci passe par une entente entre
les pays européens. Cependant, cette modalité a été peu à peu mise à mal car cette forme de
construction de la paix était peu durable et favorisait les vainqueurs. L’idée de la construction

d’une paix durable développée par des organisations internationales naît alors au XXe siècle.
En quoi la construction de la paix est-elle passée d’une paix par les traités dès 1648 à

une paix par la sécurité collective de nos jours ?


La construction de la paix commence à partir de 1648 par l’élaboration de traités entre

les pays d’Europe. Néanmoins, cette modalité de construction de la paix échoue, ce qui
aboutit à l’élaboration d’une sécurité collective au XXe siècle.
I. La paix est construite par les traités du XVIIe siècle au XIXe siècle

A. L’Europe du XVIIe siècle est marquée par de grandes tensions

Idée : De nombreuses difficultés : épidémies de peste dans toute l’Europe, provoquant une

forte mortalité et une crise économique. Contexte de Guerre de Trente Ans entre les pays
d’Europe, qui opposent notamment les Habsbourg d’Autriche et d’Espagne à la France, la

Suède, les Provinces-Unies et le Danemark. → Besoin de mettre en place une paix durable.
Exemple : Peste noire au XVIIe siècle, notamment en Italie en 1629-1631. Surnommée peste

de Milan, elle aurait tué 1 million de personnes.

B. La signature des traités permet l’établissement d’un nouvel équilibre européen

Idée : Signature de traités provoque un équilibre des puissances, favorisant néanmoins les

vainqueurs aux dépens des vaincus. Organisation d’un nouvel équilibre international, fondé
sur la souveraineté des États. Les pays européens doivent respecter les frontières.

Exemple : Traités de Westphalie, signés en 1648. Ils mettent en place un « ordre westphalien »
et mettent fin à la Guerre de Trente Ans.

C. Néanmoins, la signature de traités ne permet pas de construire une paix durable

Idée : La signature des traités de Westphalie ne met néanmoins pas fin aux guerres qui se
poursuivent du XVIIe au XIXe siècle. Développement des nationalismes qui aboutissent

également à de nouvelles conflictualités.


Exemple : Guerre franco-prussienne de 1870-1871, création de l’Empire allemand à

Versailles.

II. La paix est construite par la sécurité collective à partir du XXe siècle

A. Un contexte lié à une crise de l’« ordre westphalien »


Idée : Contexte de guerres mondiales, marquées notamment par des alliances défensives

entre les pays.


Exemple : Première guerre mondiale, difficulté des traités de paix avant le conflit, mais aussi

du traité de Versailles qualifié de « diktat » par les Allemands.

B. L’élaboration d’organisations internationales

Idée : Idée de paix à l’échelle transnationale afin de garantir, selon Kant, « une paix

perpétuelle ». Objectif : maintenir la paix dans le monde, ce qui impose donc aux États de
s’accorder. On passe alors d’une souveraineté des États à une solidarité des États.

Exemple : Création de l’ONU, avec nombreuses actions pour la paix pendant les mandats de
Kofi Annan (1997-2006). Augmentation du nombre de soldats,

C. La sécurité collective échoue toutefois à élaborer une paix mondiale

Idée : Difficultés liées notamment à l’émergence de nouveaux acteurs dans le monde, comme
les groupes terroristes. Difficultés aussi pour l’entente de tous les pays, notamment du fait

des règles du véto.


Exemple : SDN mise en échec/ONU en difficulté pendant la guerre froide

À partir de 1648, après les nombreux conflits qui ont touché l’Europe, les pays
européens tentent de construire une paix avec la signature des traités de Westphalie.

Néanmoins, les guerres impliquant les belligérants européens (notamment Louis XIV et
Guillaume d’Orange), la Révolution française et les guerres napoléoniennes mettent à mal

cette volonté. Par ailleurs, les deux guerres mondiales du XXe siècle montrent la difficulté
d’une telle mise en œuvre et à la fois sa nécessité. La SDN, puis l’ONU, tentent de remédier à

cela : ainsi, l’un des objectifs de l’ONU est de maintenir la paix dans le monde. Néanmoins,
des conflits persistent encore, notamment dans l’arc de crises, tandis que les nouvelles formes

de conflictualités (notamment le terrorisme) empêchent la construction d’une paix durable.


Corrigé de la dissertation n° 2 : Les acteurs états-uniens face aux

enjeux environnementaux

Ce sujet nécessite d’utiliser les connaissances abordées lors du thème 5 intitulé


« L’environnement, entre exploitation et protection : un enjeu planétaire ». Plus

particulièrement, il s’ancre dans les connaissances évoquées dans l’objet de travail conclusif,
intitulé « Les États-Unis et la question environnementale : tensions et contrastes ». Cet axe

étudie les différentes échelles de la protection de l’environnement dans le pays.

Première étape : Lecture et analyse du sujet

Il faut définir dans un premier temps les mots du sujet :

– Acteurs : ensemble des individus, des groupes ou des institutions qui ont une action sur
un espace et son organisation.

– États-uniens : on parlera donc des acteurs qui sont originaires des États-Unis. Toutefois
la borne spatiale n’implique pas forcément qu’on se limite au territoire des États-Unis.

– Enjeux environnementaux : interrelation entre les êtres humains et leur milieu


– Face aux : ces mots sont fondamentaux dans la compréhension du sujet. Le premier

terme « les acteurs états-uniens » est le terme le plus important. L’objectif est donc de
voir comment les acteurs aux États-Unis s’engagent pour les enjeux environnementaux.

– Il n’y a pas de bornes chronologiques, donc on peut partir du principe que le sujet
concerne le temps présent.

Deuxième étape : La problématique

La définition des termes du sujet permet donc de formuler une problématique.


En quoi les divers acteurs aux États-Unis sont-ils marqués par des rapports différents vis-à-

vis de l’environnement ?
Troisième étape : Brainstorming

Une fois le sujet analysé et la problématique trouvée, il faut rapidement noter sur le
papier les idées qui serviront à argumenter et répondre au sujet.

Quatrième étape : Constitution du plan

Il faut ensuite réfléchir au plan : il faut s’appuyer sur le sujet, son analyse et la
problématique.

Plan :

I. L’État fédéral, auparavant impliqué dans les enjeux environnementaux, se désengage

petit à petit
II. L’action des États et des métropoles en faveur de la protection de l’environnement

III. Des citoyens et des organisations concernés par les enjeux environnementaux

Cinquième étape : Écriture de l’introduction


L’introduction reprend les termes du sujet et permet de donner les bornes

chronologiques et spatiales.

Sixième étape : Écriture de la conclusion

La conclusion doit répondre à la problématique.

Dernière étape : Écriture de la composition


Une fois l’introduction et la conclusion écrites, il faut rédiger au propre la composition.

Pour une meilleure compréhension de la correction, j’ai conservé les titres apparents. Les
éléments à noter dans le développement ne sont pas rédigés, mais répartis entre idées et
exemples.
I. L’État fédéral, auparavant engagé dans les enjeux environnementaux, se désengage petit

à petit

A. L’État fédéral a été au cœur de la protection de la nature

Idée : Prise en compte que les ressources naturelles ne sont pas inépuisables à la fin du XIX e
siècle. Développement de courants écologistes au XIXe siècle, préservation et conservation.

Développement de mesures fondamentales en faveur de la protection de la nature.


Exemple : Premier parc national au monde créé à Yellowstone en 1872. Roosevelt fait de la

protection de l’environnement une cause nationale.

B. De nos jours, un désengagement de l’État fédéral

Idée : Montée de courants anti-écologistes associés aux lobbies du charbon et du pétrole.

L’administration fédérale tend à minimiser les questions environnementales.


Exemple : Retrait des accords de Paris par l’administration Trump en 2017 (retour en 2021

avec l’administration Biden).

II. Une protection de l’environnement développée à l’échelle infranationale

A. Une législation développée à l’échelle des États

Idée : La réglementation des États devient plus contraignante que celle de l’État fédéral.
Exemple : La Californie s’engage à respecter le protocole de Kyoto en 2006 alors que l’État

fédéral se retire de l’accord.

B. Une action développée à l’échelle locale


Idée : Action des métropoles aussi en faveur de l’environnement, avec des politiques

écologiques.
Exemple : San Francisco et la gestion des déchets (bien expliquée dans le film Demain de

Cyril Dion et Mélanie Laurent).

III. Des citoyens et organisations concernés par les enjeux environnementaux

A. Les citoyens états-uniens engagés dans les enjeux environnementaux

Idée : Possibilité pour les citoyens de faire pression sur les différentes administrations pour
obtenir une justice environnementale. Action également de la part des citoyens :

développement de fermes urbaines.


Exemple : Mobilisation citoyenne, notamment des jeunes, lors des marches pour le climat

(notamment le 20 septembre 2019 à l’occasion du sommet exceptionnel sur le climat


organisé par le secrétaire général de l’ONU).

B. Des acteurs privés s’engagent également

Idée : Développement des ONG (Organisations non gouvernementales). Actions en faveur de


l’écologie par les FTN (firmes transnationales) américaines, afin de réduire leur impact

environnemental. Mais attention au greenwashing. Néanmoins, beaucoup d’entreprises sont


défavorables à une législation sur la protection de l’environnement.
Exemple : Mars incorporated s’est engagé à supprimer les émissions de gaz à effet de serre
de ses usines et bureaux d’ici 2040.
Corrigé de l’étude critique de document n° 1 : Les conflits

patrimoniaux

Attention à la méthode de cet exercice : il s’agit d’une étude critique de document, pas
d’une dissertation. Il faut absolument s’appuyer sur les documents, en les citant au préalable

et en les expliquant ensuite. Tout élément du texte doit être cité à l’aide de guillemets et il
est préférable d’indiquer les numéros de lignes pour que le correcteur puisse se repérer.

Il faut également que le travail soit rigoureux (introduction – développement –


conclusion) et que le développement soit construit (plusieurs paragraphes). L’introduction

doit comporter une présentation détaillée des documents (nature, date, auteur, idée,
destinataire, sujet). Il faut aussi reprendre la consigne énoncée au début du sujet avant

d’énoncer une problématique reprenant les éléments de la consigne. Il faut terminer par une
annonce de plan, en évitant d’utiliser les termes « dans un premier temps », « dans un second

temps », etc. Le plan doit reprendre les thèmes évoqués dans la consigne et non pas suivre
une explication linéaire. La conclusion doit bien montrer l’évolution des idées en fonction du

contexte historique.

Introduction :
Document 1 : Extrait d’entretien du directeur du British Museum, réalisé par Giannis

Andritsopoulos. Extrait de l’article « La Grèce n’est pas le propriétaire légal des sculptures du
Parthénon », publié dans Ta Nea, le 26 janvier 2019. Dans cet entretien, destiné aux lecteurs

de ce quotidien grec, le directeur du British Museum justifie le fait que les sculptures du
Parthénon restent dans son musée.

Document 2 :
Sujet : Photographie représentant un projet de construction dans le XVe arrondissement de

Paris, la tour Triangle. Elle est issue du site Internet de France 3 Paris Île-de-France et a été
publiée dans un article le 23 janvier 2015. Cette photographie montre un projet de
construction d’une tour repoussé.
Sujet : Les questions liées au patrimoine suscitent des débats et des conflits.

Référence au document :

– Doc 1 : « Vous voulez vos marbres, mais ils appartiennent à tout le monde » (ligne 5-6)

– Doc 2 : « un rebondissement judiciaire repousserait encore le sort de la tour Triangle. »

Explication : Patrimonialisation des sculptures du Parthénon, mais également de


l’architecture ancienne de la ville de Paris → Cela signifie que les êtres humains reconnaissent

dans ce passé un bien commun, une mémoire collective, exigeant sa conversation.


Importance de la sauvegarde du patrimoine liée aux destructions des différentes guerres.

Référence au document :

– Doc 2 : Le projet de construction de la tour Triangle est mis à mal.

Explication : Débats en lien avec la construction de nouveaux bâtiments qui gâcherait le

patrimoine. Importance de la dimension identitaire du patrimoine et donc implication des


citoyens au cœur de ces débats.

Référence au document :

– Doc 1 : « Nous prêtons à ceux qui reconnaissent la propriété des œuvres. » (dernière ligne)

Explication : Le patrimoine peut exacerber les tensions entre communautés, même en temps

de paix. Frises du Parthénon = symbole patrimonial mais également identitaire, d’une Grèce
antique puissante. L’argumentation qui repose sur l’origine du Parthénon, pour que les frises

lui soient restituées, ne correspond pas à la vision universelle du patrimoine. → La


patrimonialisation revêt une démarche politique.
Corrigé de l’étude critique de document n° 2 : Les conditions de

construction du savoir

Introduction :
– Doc 1 : Peinture (en couleurs, ici il s’agit d’une reproduction imprimée en noir et blanc)

d’Antoinette Asselineau, intitulée Une école chrétienne à Versailles. Elle a été réalisée
en 1839 et est visible au musée national de l’Éducation à Rouen. Cette peinture

représente une école de filles entourée par des sœurs.


– Doc 2 : Extrait du discours de Pierre Curie prononcé à Stockholm lors de la remise du

prix Nobel de physique. Ce discours a été prononcé le 6 juin 1905, 2 ans après
l’obtention du prix Nobel de physique pour Pierre et Marie Curie et Henri Becquerel

pour leurs recherches sur la radiation. Ce discours vise à remercier l’assistance de ce


prix, mais également donner des précisions concernant les nouvelles avancées des

recherches.
Sujet : La construction du savoir passe par l’accès à la connaissance et par des collaborations

scientifiques

Référence au document :

– Doc 1 : École

Explication : Volonté d’éduquer les populations, en favorisant l’alphabétisme. Enseignement


d’abord développé par les institutions religieuses, puis développement de l’instruction

publique (en France, avec les lois Ferry de 1880-1881, l’enseignement devient laïc, gratuit et
obligatoire). Permet la progression de l’alphabétisation et donc de l’accès aux connaissances

(livres).

Référence au document :
– Doc 1 + doc 2 : école de filles + mention de « Mme Curie » dans le texte, qui a reçu

conjointement avec son mari Pierre Curie et Henri Becquerel le prix Nobel de physique.

Explication : Déséquilibre entre l’alphabétisation des hommes et des femmes. Les femmes

sont plus marquées par l’analphabétisme. Idée au XIXe siècle : les filles doivent être instruites
d’abord pour assurer leur rôle domestique dans la maison (éducation des enfants). La loi

Falloux, en 1850, instaure des écoles de filles dans les communes de plus de 800 habitants →
permet l’alphabétisation des femmes. Mais l’accès à l’éducation pour les filles aboutit à des

débats (problème de la mixité).

Référence au document :

– Doc 2 : « On ne peut plus parler de radioactivité sans énoncer les résultats des

recherches d’un grand nombre de physiciens tels que Rutherford, Debierne, Elster et
Geitel, Giesel, Kaufmann, Crookes, Ramsay et Soddy, pour ne citer que quelques-uns de

ceux qui ont fait faire des progrès importants à nos connaissances sur les propriétés
radioactives. »

Explication : Existence d’une véritable communauté de chercheurs et savants,


nombreux échanges qui permettent à l’échelle internationale de faire progresser les
recherches. Radioactivité découverte par hasard par Becquerel à la fin du XIX e siècle, travaux
repris par Marie Curie et Pierre Curie.

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