La Laïcité

La laïcité
HISTORIQUE ET TEXTES DE REFERENCE
Historique
• L’id e philosophique et politique de la cit appara t en Europe au 18 me si cle, appel « Si cle

des Lumi res » qui initie l’id e d’ galit , fait merger les droits de l’homme, d veloppe la
tol rance pour parvenir la libert de conscience, lutte contre l’obscurantisme et met le vœu
d’op rer une distinction entre l’ glise catholique et l’ tat.
• La R volution fran aise (1789) pose les principes de la la cit : s paration de l’ tat et des
cultes, s cularisation, galit des cultes, libert de conscience, etc.
• En 1792, Condorcet avec son Rapport sur l’instruction publique postule comme l ment
fondamental de l’ ducation « la lib ration de l’esprit », il tient ainsi bannir de l’ cole toute
doctrine politique, toute autorit religieuse et tout dogme intellectuel ou p dagogique.
• En 1871, la Commune de Paris prend des mesures importantes en faveur de la la cit — le

terme appara t pour la premi re fois le 11 novembre 1871 dans le journal La Patrie . Le 2 avril, la
Commune d cr te la s paration de l’ glise (catholique) et de l’ tat, la suppression du budget des
cultes et la s cularisation des biens des congr gations religieuses.
• 28 mars 1882 : Loi Jules Ferry qui proclame une cole la que, obligatoire et gratuite : les
programmes d’enseignement et les locaux sont tenus la neutralit la que.
• Loi Goblet du 30 octobre 1886 : Les enseignants sont tenus la neutralit la que. Cela fait
partie de l’ thique professionnelle. La loi Goblet contient la premi re r f rence explicite la
la cit dans un texte l gal : « Article 17 — Dans les coles publiques de tout ordre,
l’enseignement est exclusivement con un personnel la que. »
• Ferdinand Buisson, directeur de l’Enseignement primaire de 1879 1896, supervise le travail

d’ criture et de conception des lois sur la la cit dans l’ ducation. Parall lement, il dirige la
r daction d’un Dictionnaire de p dagogie et d’instruction primaire dont il r dige lui-m me l’article
sur la la cit .
• 1905 : Loi de s paration de l’Eglise et de l’Etat (commission pr sid e par Ferdinand Buisson)
• 1936-1937 : circulaires Jean Zay : Elles interdisent toute forme de propagande, politique ou
confessionnelle, l' cole, et tout pros lytisme.
• Depuis 1945 : La la cit constitutionnelle. Apr s avoir t remise en cause sous le r gime de
Vichy (qui favorise l’enseignement catholique, reconna t les congr gations et subventionne l’ cole
priv e), la la cit de l’ tat est a rm e dans la Constitution de 1946 puis dans celle de 1958 :
« La France est une R publique indivisible, la que, d mocratique et sociale. »
• Loi du 15 mars 2004 : Les l ves sont tenus la neutralit la que (« Dans les coles (...) le port
d sign s ou tenues par lesquels les l ves manifestent ostensiblement une appartenance
religieuse est interdit ». Aucune forme de pros lytisme ne saurait tre admise.
Le nouveau r f rentiel des comp tences professionnelles des m tiers du professorat et de

l’ ducation — 1er juillet 2013
• Pr ambule : « En tant qu’agents du service public d’ ducation, les professeurs et personnels

d’ ducation, acteurs du service public d’ ducation, transmettent et font respecter les valeurs de
la R publique. »
• Comp tence 1 : Faire partager les valeurs de la R publique.
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La laïcité
- Savoir transmettre et faire partager les principes de la vie d mocratique ainsi que les
valeurs de la R publique : la libert , l’ galit , la fraternit , la la cit , le refus de toutes les
discriminations.
- Aider les l ves d velopper leur esprit critique, distinguer les savoirs des opinions
ou des croyances, savoir argumenter et respecter les pens es des autres.
La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’ cole de la R publique
« L'enseignement de la morale la que, tout comme l'instruction et l' ducation civiques, participe
de la construction d'un mieux-vivre ensemble au sein de notre soci t . Ces enseignements visent
notamment permettre aux l ves d'acqu rir et de comprendre l'exigence du respect de la
personne, de ses origines et de ses di rences, mais aussi l' galit entre les femmes et les
hommes ainsi que les fondements et le sens de la la cit , qui est l'une des valeurs
r publicaines fondamentales. Ils contribuent former des esprits libres et responsables, aptes
se forger un sens critique et adopter un comportement r chi et empreint de tol rance. »
Pour les adultes accompagnant les l ves
• Circulaire du 27 mars 2012 (ou circulaire Chatel) : « Emp cher que les parents d’ l ves ou tout
autre intervenant manifestent, par leur tenue ou leurs propos, leurs convictions religieuses,
politiques ou philosophiques lorsqu’ils accompagnent les l ves lors de sorties et voyages
scolaires ».
• Rapport du conseil d’Etat de d cembre 2013 : « Les usagers de service public et les tiers ce
service ne sont pas soumis l’exigence de neutralit religieuse. Mais il a t admis que l’autorit
comp tente pouvait xer des restrictions la libert de manifester leur appartenance ou leur
croyance religieuse soit sur la base de textes particuliers, soit pour des consid rations li es
l’ordre public ou au bon fonctionnement du service ».
Il n’y a donc pas de devoir de la cit pour les m res voil es accompagnatrices. « S’agissant
des parents d’ l ves accompagnateurs, l’autorit comp tente peut leur demander de s’abstenir
de manifester leur appartenance ou leurs croyances religieuses » (circulaire du 27 mai 2014). Une
m re voil e peut donc accompagner des enfants lors d’une sortie scolaire, mais des
restrictions restent possibles. Il faut en priorit en r f rer au directeur de l’ cole et agir
conform ment aux d cisions prises ce sujet en conseil d’ cole.
Les mesures qui encadrent la la cit au sein de l’ cole
Au regard des v nements tragiques de l'ann e 2015 et 2016, l'engagement des quipes pour
une di usion au sein de la classe, de l' cole et de l' tablissement de la la cit l' cole constitue
une priorit r a rm e.
• 22 janvier 2015 : Cette volont s'inscrit dans le cadre plus large de la grande mobilisation de
l' cole pour les valeurs de la R publique dont les onze mesures ont t pr sent es par Najat
Vallaud-Belkacem.
3copines1crpe.wifeo.com
Les deux premi res rendent compte de l'optique retenue pour asseoir la la cit l' cole :
1. Mettre la la cit et la transmission des valeurs r publicaines au cœur de la mobilisation
de l’ cole.
2. D velopper la citoyennet et la culture de l'engagement avec tous les partenaires de
l' cole
• 2013 : La Charte de la la cit l' cole rappelle les r gles qui permettent de vivre ensemble
dans l’espace scolaire et d’aider chacun comprendre le sens de ces r gles, se les approprier
et les respecter. Elle est a ch e dans les coles de mani re obligatoire.
En compl ment de la Charte de la la cit l' cole et des ressources qui ont accompagn sa
publication, un livret o re des rep res et des pistes pour mettre en œuvre le principe de la cit
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La laïcité
dans les coles et les tablissements et promouvoir une p dagogie de la la cit dans l'ensemble
des temps de la vie scolaire.
LAÏCITÉ
ORIGINE DU MOT = Antiquit , du latin laicus ou du grec laikos qui signi ent : qui concerne
le peuple, qui appartient au peuple
En France, la la cit est la fois un id al, un principe et une loi. Elle distingue le pouvoir
politique des organisations religieuses, l’Etat devant rester neutre, et garantit la libert de
culte (manifestations religieuses devant respecter l’ordre public). Le principe de la cit , inscrit
dans le pr ambule de la Constitution de 1946 et dans l’article 1er la Constitution du 1958.
Parall lement, la la cit a rme la libert de conscience et ne place aucune opinion au-dessus
des autres (ath e, avec une religion etc).
Tout cela construit l’ galit r publicaine.
La la cit ne consiste pas combattre les religions mais emp cher leur in uence dans
l’exercice du pouvoir politique et administratif. Elle renvoie les id es spirituelles et
philosophiques au domaine exclusif de la conscience individuelle et la libert d’opinion.
D f. la cit : principe de s paration dans l’Etat, de la soci t civile et de la soci t

religieuse, et d’impartialit ou de neutralit de l’Etat l’ gard des confessions religieuses.
Principe visant à unir le peuple français, tout en respectant les convictions de chacun
LE PRINCIPE DE LAÏCITÉ
Anc tre du principe de la cit :
- 1598 : Edit de Nantes = libert de conscience (protestants)
- 1789 : DDHC = tol rance religieuse et libert de conscience
- 1833 : Loi Guizot : instruction primaire = pouvoirs publics
↳ constitue un des fondements de la R publique fran aise

↳ il trouve sa principale expression l' cole, mais se traduit aussi par un encadrement
des relations entre les collectivit s publiques et les religions ainsi que par le principe de neutralit
des services publics
↳ la la cit repose sur deux principes :
- l’obligation de l’ tat de ne pas intervenir dans les convictions de chacun
- l' galit de tous devant la loi, quelle que soit leur religion
↳ la la cit implique ainsi :
- la libert de conscience et de culte (espace privé)
- la libre organisation des glises et leur galit juridique
- Égalité de droits des citoyens un lieu de culte : universalité de l’action de la sphère publique
- la neutralit de l’Etat, des institutions envers les religions
- la libert d’enseignement
↳ ce qui compte, c'est que l’ cole joue son r le pour la formation de citoyens libres,
clair s, instruits et capables de juger par eux-m mes. Le pari de la la cit , c'est le pari de la
libert tay e par l’autonomie de jugement.
Les enjeux de la laïcité à l’école

Di rencier la cit et religion : l’enseignement du fait religieux est inscrit dans les programmes
(CM1 : tudier les liens existant entre religion et constitution de l’Etat).
Faire vivre un concept abstrait : prot ger les l ves des pressions politiques. Doter l’ l ve
d’outils pour d velopper son esprit critique.
Aborder un sujet sensible pour les familles : respect des identit s culturelles mais vigilance
contre les d rives communautaires.
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La laïcité
➤ Conjugaison de trois principes
- Liberté de conscience
- L’égalité des droits des citoyens, sans distinction de conviction
- L’universalité de l’action de la sphère publique, dévolue au seul intérêt général
➤ On distingue l’espace privé (liberté de conscience) et espace public (citoyenneté). L’Etat est
neutre en mati re religieuse. La la cit garantit l’ galit et prot ge des discriminations.
➤ Elle fait partie de 3 contrats :

• Du contrat social : id al de soci t civile, une id e de contrat entre les citoyens et l’Etat.
Plusieurs dates fondatrices :
→ 28 mars 1882 et 30 octobre 1886 : Les lois Ferry proclament une cole la que,
obligatoire apr s avoir rendu l’ cole gratuite (1881). Cela a men une d christianisation
du corps enseignant. Les citoyens sont duqu s par des instituteurs la ques.
▶ L’article 1 liste les mati res enseign es l’ cole primaire : l’instruction morale et
civique cit e en premier (et avant la lecture- criture) remplace l’instruction morale
et religieuse (en place depuis l’article 23 de la loi du 15 mars 1850)
▶L’article 2 pr cise : « Les coles primaires publiques vaqueront un jour par
semaine, en outre du dimanche, a n de permettre aux parents de faire donner, s'ils
le d sirent, leurs enfants, l’instruction religieuse, en dehors des di ces scolaires.
L'enseignement religieux est facultatif dans les coles priv es ». Depuis 1972, nous
sommes pass s du jeudi lib r pour faire donner une instruction religieuse, au
mercredi lib r , apr s la suppression de l’ cole le samedi apr s-midi, en 1969
→ 9 d cembre 1905 : Loi de s paration de l’Eglise et de l’Etat : l’Etat devient la que et

neutre (enseignement religieux n’est plus obligatoire, aucune c r monie religieuse
autoris e dans les coles et les embl mes religieux sont interdits). L’enseignement
religieux existe cependant toujours en Alsace, Moselle
▶ Article 1 : « La R publique assure la libert de conscience. Elle garantit le libre
exercice des cultes sous les seules restrictions dict es ci-apr s dans l'int r t de
l'ordre public ».
▶ Article 2 : « La R publique ne reconna t, ne salarie ni ne subventionne aucun
culte ».
→ 1936-1937, circulaires de Jean Zay (ministre de l’EN de l’ poque): Loi sur la

neutralit scolaire (port de signes politiques et religieux interdit).
→ 1958 : Constitution de la 5 me R publique « La cit = principe constitutionnel ». « La

France est une R publique indivisible, la que, d mocratique et sociale ».
• Du contrat scolaire : contrat entre les citoyens et l’ cole. un des trois piliers de l’ cole de la
r publique du 19 me si cle (la cit , obligation, gratuit ).
→ Loi du 15 mars 2004 : Port de signes religieux ostentatoires interdit ou tenues
manifestant une appartenance religieuse.
• Du contrat p dagogique : contrat entre l’enseignant et l’apprenant.

→ La charte de la la cit l’ cole de 2013 explique les enjeux de la la cit , comprendre le
sens de ces r gles, se les approprier et les respecte. Elle doit être a ch e obligatoirement
dans toutes les coles, ainsi que le drapeau, la devise et la d claration des droits de l’homme et
du citoyen du 26 ao t 1789. Les enseignants ont un devoir de neutralit , le pros lytisme est
interdit. La charte de la la cit l’ cole pr cise que la Nation con e l’ cole la mission de faire
partager aux l ves les valeurs de la R publique (la R publique est la que, l’ cole est la que).
Quinze points sont abord s dont : la France est une R publique indivisible, la que, d mocratique
et sociale ; La R publique la que organise la s paration des religions et de l’ tat ; Chacun est libre
de croire ou de ne pas croire ; La la cit implique le rejet de toutes les violences et de toutes les
discriminations, garantit l’ galit entre les lles et les gar ons et repose sur une culture du respect
et de la compr hension de l’autre ; Il appartient tous les personnels de transmettre aux l ves le
sens et la valeur de la la cit ; Les personnels ont un devoir de stricte neutralit ; Les
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La laïcité
enseignements sont la ques, aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scienti que et
p dagogique ; Le port de signes ou tenues par lesquels les l ves manifestent ostensiblement
une appartenance religieuse est interdit.
Morale la que
On enseigne aux l ves actuellement la morale la que, depuis la loi de refondation de 2013. Ce
sont les principes, les valeurs communes tous les citoyens : libert , galit (notamment lles-
gar ons), dignit , solidarit , la cit , esprit de justice, respect, absence de toute forme de
discrimination.
Le but de la morale la que est donc de transmettre ces valeurs, et de remobiliser le principe
d’int r t g n ral.
La morale la que est enseign e parce qu’elle
- est non confessionnelle (pas align e une religion),
- est civique (elle est relative aux citoyens, leurs droits, leurs devoirs),
- fait partie de la formation du citoyen qu’elle forme : cf domaine 3 du socle (la formation
de la personne et du citoyen)
- respecte le pluralisme des croyances des l ves et de leur famille.
➩ L’objectif de la morale la que est de former le sujet moral (coop ration, int r t g n ral), de
former le jugement moral (discuter, appr cier des situations), de former la personne morale
(relations aux autres, vivre ensemble). La morale la que remobilise le principe d’int r t g n ral.
Comment l’enseigner ?
Elle s’enseigne selon le principe p dagogique de libre examen : c’est la discussion, l’ change,
la confrontation des points de vue, la participation des projets communs. On n’enseigne pas
une morale. Les l ves sont entrain s d velopper le courage de penser, de comprendre et
la volont de s’engager.
- En maternelle, on explore la socialisation (les r gles communes de politesse, de partage,

d’hygi ne).
- En l mentaire, on d veloppe plus le langage avec des tudes de cas des textes, des lms,
des d bats, des dilemmes moraux.
- D s le plus jeune ge, on commence enseigner l’ galit femme-homme.
On peut valuer les apprentissages li s la morale la que :
- Qualit d’un raisonnement, d’une argumentation,
- Utilisation d’un vocabulaire adapt ,
- Compr hension de situations dans des petites r dactions,
- Comportements observables : politesse, entraide.
- Evaluation formative : savoir accepter une r primande, savoir couter autrui
- Auto- valuation ou co- valuation enseignant/camarade/ l ves
Enseignement laïque du fait religieux
✓On voit au moins deux raisons d’enseigner le fait religieux l’ cole :
- Les carences, voire l’absence, de culture religieuse emp chent l’appr hension des
faits culturels en g n ral.
- La m connaissance de ces faits religieux entraine une incompr hension des faits
historiques, des faits d’actualit , de civilisation en g n ral.
✓A c t de la morale la que, on enseigne aussi le fait religieux. Il est donc important d’int grer
l’enseignement des faits religieux sans toutefois en faire une discipline sp ci que. L’enseignement
la que d crit le fait religieux (description, pas de jugement) qui fait partie de l’actualit et qui
s’enseigne travers travers plusieurs disciplines : fran ais, histoire, histoire des arts,
g ographie, EMC, LVE (aspect culturel), arts visuels sans valoriser ou d valoriser les religions, il
faut clairer de mani re circonstanci e leurs incidences sur l’aventure humaine. Le fait religieux
est pr sent dans la soci t donc il faut amener les l ves comprendre sa signi cation et ses
enjeux.
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La laïcité
Ex pour l’art : « La vierge l’enfant », tableau de Sandro Botticelli o on y voit la vierge Marie et
J sus.
✓ En 2002, il y a eu le rapport Debray (philosophe, crivain et cr ateur de l’institut europ en en

sciences des religions) qui pr ne l’enseignement du fait religieux l’ cole. Son id e tait de
donner des cl s, des codes aux enfants pour comprendre, une culture humaniste et faire
contrepoids ce que peuvent v hiculer les grands m dias nationaux. -> forger l’esprit critique
des l ves.
En 2011, rapport de DGESCO (direction g n rale de l’enseignement scolaire qui s’occupe de la
mise en œuvre des programmes) dirig par J-M Blanquer, est venu rappeler que le fait religieux
est un enjeu de compr hension du patrimoine et du monde contemporain. Son rapport a insist
sur la di rence entre croyance et savoir objectif. Les croyances ne sont donc pas des savoirs
objectifs.
La la cit ne s’oppose pas aux pratiques religieuses : traiter des religions n’est pas
contradictoire avec la la cit la condition qu’on se situe bien dans le domaine du « champ du
savoir » et non dans le domaine de la croyance.
- Au cycle 1 : enseignement du sens des f tes pour d velopper le langage et le devenir l ve.
- Au cycle 2 : apprentissage des rep res temporels.
- Au cycle 3 : les faits religieux sont dans les programmes. Ex : en histoire, chapitres sur la
christianisation du monde Gallo-Romain, le r le de l’ glise au M-A, d couverte de l’islam et du
christianisme moderne.
➤Le fait religieux rel ve de la culture g n rale, et pour cela, l’ cole, les PE r a rment la la cit ,
a n qu’aucune conviction religieuse ne fasse pression sur le savoir scolaire enseign .
➤ En premi re approche, on peut avoir une lecture magistrale de texte, expos s du ma tre, travail
sur le lexique, ou des productions crites des l ves. Il faut en tout cas un lien de con ance
avec les familles pour d couvrir calmement le fait religieux.
➤ Les faits religieux enseigner sont des faits de civilisation, ce n’est pas un cours d’instruction
religieuse, ni une s rie de pr jug s que l’occident aurait accumul sur son propre pass et sur
les autres grandes civilisations. La croyance ne rel ve pas de l’enseignement mais de la
libert de conscience : on distingue croire et savoir. Les œuvres et les textes religieux sont un
patrimoine universel, ils ne sont pas la propri t des croyances, donc on peut les utiliser, pour
s’ouvrir d’autres cultures par exemple.
➤ L’histoire est une science humaine avec des faits v ri s, objectifs. Ce n’est pas une
opinion, mais c’est bas sur des sources. On vite de confronter savoirs religieux et savoirs
scienti ques : aucun n’est sup rieure l’autre. Les r gles de civilit et de politesse, qui
sont pr cis es dans le r glement int rieur, doivent tre apprises et respecter l’ cole. Tout
comportement mettant en cause des valeurs de la R publique ou l’autorit de l’enseignant, fera
l’objet d’un signalement syst matique au directeur d’ cole, d’un dialogue ducatif associant les
parents d’ l ve, et le cas ch ant une sanction.
➤ Il y a aussi la compr hension et la c l bration des rites r publicains et des savoirs de la
R publique : hymne national, drapeau, devise.
➤ Une journ e de la la cit est c l br e dans tous les tablissements le 9 d cembre (date
anniversaire de la loi de 1905). Cette journ e permet de mettre en lumi re le principe de la cit .
➤ Le vademecum « La la cit l' cole » (mis jour le 13/10/2020) constitue un r f rentiel de
situations pour les coles. Il pr sente des ches sur le respect de la la cit par les l ves, les
personnels, les parents et les intervenants ext rieurs. Il propose une analyse juridique et des
conseils ducatifs et p dagogiques.
➤ L’observatoire de la la cit pr cise les 3 principes et valeurs de la la cit : la libert de
conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public ;
la s paration des institutions publiques et des organisations religieuses ; l’ galit de tous devant
la loi.
Exemples de mise en œuvre de l’enseignement de la la cit et du fait religieux

♥ Au cycle 1 : construction du temps (f tes du calendrier)
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La laïcité
♥ Au cycle 2 : arts visuels et litt rature (contes traditionnels)
♥ Au cycle 3 : ducation civique (lien avec la d mocratie), ateliers philosophiques,
tudes de textes litt raires.
◉ CYCLE 1
Pour travailler la la cit au cycle 1 : la charte de la la cit ne peut s’utiliser telle quelle car les
l ves ne savent pas encore lire. Il y a un projet qui s’appelle « Moi et les autres » et qui permet
de faire travailler la la cit dans plusieurs disciplines. Il y a :
- « Moi » : faire prendre conscience chaque enfant de sa singularit . Le principe r publicain
qui est travaill ici est l’ galit .
- « Cette semaine c’est MOI ! » : chaque enfant a une semaine pour se pr senter : ce qu’il
aime, ce qu’il aime faire, qui est sa famille etc. En n de semaine, sa photo est coll e sur
le panneau intitul « cette ann e, l’ cole c’est NOUS » avec une petite description
faite partir de ce que les l ves ont dit d’eux-m mes.
- Des activit s artistiques autour du portrait : dessine son portrait partir de plusieurs
techniques particuli res en r f rence des oeuvres. Ces portraits seront regroup s
dans un cahier. « Je suis di rent de mon camarade mais nous sommes tous gaux et
sommes tous les deux l ves de l’ cole ».
- « Les autres » : le but est de percevoir que la vie collective est organis e par des r gles.,
pour que chacun puisse avoir la libert d’agir dans le respect de la libert des autres.Le
principe r publicain travaill ici est la libert . Les r gles de la classe sont explicit es et
tablies, cela peut donner lieu un document collectif qui est produit et a ch .
- « Moi et les autres » : but est de cr er du lien entre tous. Le principe r publicain travaill
ici est la fraternit .
- Peut mener la r alisation d’une fresque qui regroupe un portrait de chaque enfant,
plus un extrait ventuel du r glement, avec la fraternit symbolis e avec des mains qui
se serrent entre les portraits. Intitul de la banni re « pour que nous puissions vivre et
apprendre ensemble, des r gles sont n cessaires ».
◉ CYCLE 2
Pour travailler la la cit au cycle 2 : apparition de l’EMC. On va travailler en EMC surtout les
notions de libert de conscience et de croyance. Dans les sous-domaines d’EMC, on a :
- La sensibilit (soi et les autres) : accepter es di rences ; respecter les di rences, avoir
une tol rance, une interconnaissance ; une conscience de la diversit des croyances et
des convictions ; et identi er les symboles de la r publique pr sents dans l’ cole.
- Le droit et la r gle (des principes pour vivre avec les autres) : respecter les autres, les
r gles de la vie collective. Connaitre quelques principes et valeurs fondateurs d’une
soci t d mocratique : la libert , l’ galit , la la cit ; La DDHC articles 1, 4 et 6.
- Le jugement (penser par soi-m me et avec les autres) : passe par le fait d’aborder la
la cit comme libert de penser et de croire ou de ne pas croire. C’est aussi une initiation
aux di rences entre penser, croire et savoir.
Objectifs : montrer les nombreuses options spirituelles, intellectuelles et religieuses qui existent en
France. On insiste sur le fait que l’ cole r publicaine acceptent tous les l ves.
Quels supports ? Exp rience des l ves, textes litt raires (Ex : Max et Lili se posent des questions
sur Dieu), la charte de la la cit , des dilemmes moraux (situation o il y a un choix faire entre
deux possibilit s et le PE ne dit pas quel est le meilleur choix, permet aux l ves d’ tre libre dans
leur pens e, puis on peut en d battre collectivement), des discussions vis e philosophique, des
questions pos es par les l ves.
◉ CYCLE 3
Pour travailler la la cit au cycle 3 : EMC, surtout sur les notions de libert de croyance et de
tol rance :
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La laïcité
- Sensibilit (soi et les autres) : respecter autrui, respecter les autres dans leur diversit ,
respecter les di rences, les accepter, les tol rer, respecter la diversit des croyances et
des convictions. On acc de des raisonnements et une sensibilit qui sont plus forts
qu’en cycle 2. On peut pousser plus loin les raisonnements.
- Le droit et la r gle (des principes pour vivre avec les autres) : Reconnaitre les principes
et les valeurs de la R publique et de l’Union Europ enne ; Les valeurs : la libert , l’ galit ,
la la cit (en expliquant qu’il s’agit plus d’un principe adoss des
valeurs) ; galit des droits, notion de discrimination
- Le jugement (penser par soi-m me et avec les autres) : la la cit accorde un droit gal
exercer librement son jugement et exige le respect de ce droit chez autrui. La cit comme
libert de penser et de croire ou ne pas croire, travers la charte de la la cit , fait de
distinguer tr s clairement croyances et opinions, et le fait de distinguer son int r t
personnel de l’int r t collectif (La la cit ).
Quels supports ? Discussions vis e philosophique, dilemmes moraux, appui sur la charte de la
la cit .
2 dispositifs qui peuvent contribuer rendre concret, actif, r el l’EMC :

- L’ tat-classe : institution g r e par des l ves, lus parmi leurs camarades et par eux, se
r unissant pour proposer des lois la classe, cens es en am liorer le fonctionnement. Il y a les
l ves citoyens, qui ne font pas partie du gouvernement. On fait comme l’ tat fran ais :
o Un pouvoir ex cutif, le pr sident de la classe qui d signe son 1er ministre, un
gouvernement en fonction des besoins recens s par la classe (ex : ministre de l’EPS,
ministre de la musique, de la justice etc), un porte-parole.
o Un pouvoir l gislatif : assembl e, s nat. Ex : 3 l ves d put s / 3 s nateurs.
o Un pouvoir judiciaire : d tenu par le PE.
- Le conseil municipal d’enfant : conseil d’enfants lus par leurs pairs, se r unissant pour
proposer la ville sur laquelle se trouve l’ cole, des projets, qui sont cens s am liorer la vie de
ses habitants. C’est une structure institutionnelle avec un r el pouvoir de propositions, suivies
de r alisations concr tes. Les enfants conseill s municipaux repr sentent leurs camarades,
montent des projets et servent d’interm diaire entre le conseil municipal des adultes et les
enfants de la ville. On peut trouver des l ves de CE2 et CM1, lus pour 2 ans (pas CM2 sinon
pas possible de rester 2 ans). Il y a une parit lles-gar ons. Il y a r union avec pr sentation et
vote de projets, avec la maire ou un lu de la ville. Les r unions de projets ont lieu 3 4 fois par
an. Tout l ve des classes concern es peut se pr senter et voter.
NEUTRALITÉ
→ Religieuse (cf. partie LA CIT ).

→ Politique et philosophique : pour les programmes, les manuels, les agents.
→ Commerciale : Pas de d marchage, publicit s, di usion de donn es personnelles des
familles, pas de commerce sauf pour la kermesse et diverses f tes d’ cole.
➤ Le respect des croyances des l ves implique donc :

↳ L’absence d’instruction religieuse dans les programmes mais enseignement des faits
religieux.
↳ La la cit du personnel
↳ L’interdiction du pros lytisme
PERSPECTIVE HISTORIQUE
✓la loi du 9 d cembre 1905, implique la la cit de l’ tat (S paration des glises et de l’ tat)
✓la loi du 15 mars 2004, compl t e par la circulaire n°2004-084 du 19 mai 2004, souligne :
- le respect de la la cit par les l ves
- l'interdiction du port de signes religieux ostensibles dans les tablissements publics
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La laïcité
✓ La circulaire n°2013-144 du 6 septembre 2013, instaure une charte de la la cit
✓Janvier 2015 : Grande mobilisation pour les valeurs de la R publique → 11 mesures

• Mettre la la cit et la transmission des valeurs r publicaines au cœur de la mobilisation
de l’ cole
- Mesure 1 : Renforcer la transmission des valeurs de la R publique
- Mesure 2 : R tablir l'autorit des ma tres et les rites r publicains
→ Les r gles de civilit et de politesse doivent tre apprises et respect es
l’ cole. Lors de l’inscription des l ves et lors de la rentr e, le r glement int rieur, qui
pr cise ces r gles de civilit et de politesse, mais aussi la Charte de la la cit seront
pr sent s et expliqu s aux l ves et leurs parents, qui signeront ces documents pour
manifester leur engagement les respecter.
→ Tout comportement mettant en cause les valeurs de la R publique ou l’autorit

du ma tre fera l’objet d’un signalement syst matique au directeur d’ cole, d’un dialogue
ducatif associant les parents d’ l ves et, le cas ch ant, d’une sanction. Aucun incident
ne sera laiss sans suite.
→ Le r tablissement de l’autorit des ma tres passe galement par la

compr hension et la c l bration des rites r publicains et des symboles de la R publique
(hymne national, drapeau, devise).
→ Une Journ e de la la cit sera c l br e dans toutes les coles et tous les
tablissements le 9 d cembre.
- Mesure 3 : Cr er un nouveau parcours ducatif de l' cole l mentaire la terminale : le
parcours citoyen
Le parcours citoyen sera construit autour :
→ du nouvel enseignement moral et civique, qui entrera en vigueur d s
septembre 2015 dans toutes les classes de l’ cole l mentaire la classe de terminale.
→ de l’enseignement aux l ves du jugement, de l’argumentation et du d bat dans
les classes d s l’ cole l mentaire + d veloppement des "conseils d’enfants" d s l’ cole
primaire
→ Le parcours citoyen sera valu la n de la scolarit obligatoire selon des
modalit s qui seront d nies au printemps.
• D velopper la citoyennet et la culture de l’engagement avec tous les partenaires de

l’ cole
- Mesure 4 : Associer pleinement et d velopper les temps d' change avec les parents
d’ l ves
- Mesure 5 : Mobiliser toutes les ressources des territoires
• Combattre les in galit s et favoriser la mixit sociale pour renforcer le sentiment

d’appartenance dans la R publique
- Mesure 6 : Engager un chantier prioritaire pour la ma trise du fran ais
- Mesure 7 : Acc l rer la mise en œuvre du plan de lutte contre le d crochage
- Mesure 8 : Renforcer les actions contre les d terminismes sociaux et territoriaux
- Mesure 9 : Une action en faveur des publics les plus fragiles
• Mobiliser l’Enseignement sup rieur et la Recherche

- Mesure 10 : Mobiliser l'Enseignement sup rieur et la Recherche pour clairer la soci t
dans son ensemble sur les fractures qui la traversent et sur les facteurs de radicalisation
- Mesure 11 : Renforcer la responsabilit sociale des tablissements d'Enseignement
sup rieur
UN NOUVEL ENSEIGNEMENT MORAL ET CIVIQUE

✓ Cet enseignement pr vu la rentr e 2015 qui concerne les di rents cycles de l' cole et du
coll ge, repose sur :
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La laïcité
↳ un principe d' quilibre d'une part, entre les r gles et les valeurs du vivre ensemble, et
d'autre part, les r f rences culturelles et historiques dans lesquelles ces r gles et ces
valeurs s'inscrivent
↳ un principe de lisibilit l' gard des professeurs mais aussi des familles
↳ un principe de coh rence qui repose sur l'id e de culture commune morale et civique
✓ L’EMC s’inscrit dans un ensemble plus large qui rassemble, au sein des tablissements
scolaires, une ducation la la cit et aux valeurs de la R publique, une ducation aux m dias
et l’information, un enseignement la que des faits religieux et le parcours citoyen (ainsi que les
deux autres parcours : parcours ducation artistique et culturelle et parcours avenir).
✓La morale enseign e est une morale civique en ce qu’elle est en lien troit avec les valeurs de
la citoyennet (connaissance de la R publique, appropriation de ses valeurs, respect des r gles,
de l’autre, de ses droits et de ses biens). Il s’agit aussi d’une morale la que fond e sur la raison
critique, respectueuse des croyances confessionnelles et du pluralisme des pens es, a rmant
la libert de conscience. En cela, cette morale la que se confond avec la morale civique
✓L’EMC peut prendre appui sur « la r serve citoyenne », ainsi que sur les di rentes actions
associant les coles et tablissements avec d’autres institutions publiques.
✓ Pour rendre les valeurs d sirables par tous, la m thode est essentielle et conditionne la r ussite,
car les comp tences vis es concernent des savoir- tre et des savoir-faire qui s’acqui rent
progressivement et r clament de conjuguer di rentes d marches p dagogiques.
✓ C’est pourquoi trois types de pratiques doivent tre privil gi s :

• Les gestes professionnels quotidiens des enseignants, des personnels de vie scolaire et
de l’ quipe de direction qui incarnent les valeurs morales et civiques : la justice, la
responsabilit , la libert , l’ galit , la solidarit , la tol rance, le refus des discriminations, la
la cit , le respect, la dignit et la fraternit
• Des activit s p dagogiques sp ci ques : d bat r gl , dilemme moral, conseil d’ l ves,
m thode de clari cation des valeurs, jeu de r les, etc. Elles s’appuient sur des situations
r elles ou actives conduisant traiter de questions et de dilemmes qui donnent aux l ves la
possibilit de construire leur jugement moral
• Des projets coop ratifs (artistiques, culturels, etc.) qui suscitent la d mocratie, la prise de
responsabilit et l’engagement personnel et collectif dans des pratiques participatives
(conseils d’ l ves, etc), et mobilisent l’empathie, la coop ration et l’entraide.
✓ Cette culture morale et civique prend en compte 4 dimensions :

↳ la sensibilit qui vise l'acquisition d'une conscience morale par un travail sur
l'expression, l'identi cation, la mise en mots et la
discussion des motions et des sentiments : « soi et les autres »
↳ la r gle et le droit qui visent l'acquisition du sens des r gles du « vivre ensemble »
↳ l'engagement en insistant sur l'esprit d'autonomie, de coop ration et de responsabilit

vis- -vis d'autrui : « penser par soi-m me et avec les autres » → une culture de
l'engagement : agir individuellement et collectivement
↳ le jugement qui permet de comprendre et de discuter les choix moraux rencontr s par
chacun au cours de sa vie
LES ENJEUX DE LA LAÏCITÉ À L’ÉCOLE

✓ Les personnels ont un devoir de stricte neutralit :
↳ ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l'exercice
de leurs fonctions
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La laïcité
↳ il appartient tous les personnels de transmettre aux l ves le sens et la valeur de la
la cit , ainsi que des autres principes fondamentaux de la R publique
↳ ils veillent leur application dans le cadre scolaire
✓ la la cit ne s'oppose pas aux pratiques religieuses :

↳ traiter des religions, du fait culturel religieux l' cole n'est pas contradictoire avec la
la cit la condition qu'on se situe bien dans le domaine du « champ du savoir » et non
dans le domaine de la croyance
✓ l'espace public qu'est une cole, est le lieu du bien commun, de l'int r t g n ral qui n'est
pas la sommes des int r ts particuliers
↳ cet int r t g n ral s'exprime dans l' cole travers les programmes que la Nation d nit
pour tous les jeunes, lesquels s’appliquent dans tous les tablissements publics comme
priv s sous contrat, ce que la Charte de la La cit appelle dans son article 7 « la culture
commune et partag e »
LES CONSEILS D’ÉLÈVES

= Le conseil d’ l ves est une instance de concertation et de d cision qui r unit r guli rement
tous les l ves d’une classe et leur enseignant pour traiter d mocratiquement des questions et
des probl mes rencontr s dans le cadre scolaire, et pour laborer des projets p dagogiques et
ducatifs.
Il peut donc remplir di rentes fonctions :

• Il accueille des propositions de travaux mener (de recherche, sorties, projets) concernant
un groupe d’ l ves ou la classe enti re (conseil de coop rative/coop ration).
• C’est un outil de r gulation dans lequel sont co- labor es les r gles de fonctionnement de la
classe (conseil de vie de classe). Ces r gles sont amen es voluer gr ce la pratique et au
v cu ; elles ne sont jamais g es. Il permet d’identi er et de r soudre des probl mes
rencontr s dans la classe, en lien avec le travail des l ves, ou dans l’ tablissement, de trouver
des solutions, de proposer des r parations.
• Il arrive qu’un cas concret soulev en conseil (exemple : une bagarre dans la cour) puisse
faire l’objet d’une discussion sur le respect d’autrui, le vivre-ensemble, et d clenche un d bat
vis e philosophique (DVP). Il s’agira alors d’aider les l ves probl matiser et discuter
de fa on plus abstraite sur les valeurs engag es par tel ou tel geste. Ce d bat peut tre
alors x en dehors d’un temps de conseil d’ l ves, de mani re garantir le respect de l’ordre
du jour et permettre le d veloppement de la discussion. Il pourra par la suite servir de base
un enseignement disciplinaire.
L’enseignant est le garant du cadre pos . Il prend en charge l’animation du ou des premiers
conseils. Il peut crire ce qu’il se passe durant le conseil devant les l ves (soit pour prendre en
charge le secr tariat si les l ves ne peuvent pas encore assumer ce r le, soit pour garder une
trace de ce qui a t dit et compl ter le travail du secr taire) ; cela montre aux l ves l’importance
du moment.
CRÉATION D’UN PARCOURS CITOYEN

✓ les principes de vie d mocratique et de citoyennet sont galement le re et d'une
conception des rapports humains qui part du postulat que « les hommes naissent libres et gaux
en droit »
✓ un parcours citoyen, appuy notamment sur la mise en place tous les niveaux la rentr e
2015 de l'enseignement moral et civique (EMC), devra tre organis de l' cole l mentaire la
terminale
✓ il doit permettre aux l ves de comprendre le principe de la cit , en s'appuyant notamment

sur la Charte de la la cit l’ cole, qui sera pr sent e aux l ves et leurs parents la rentr e
scolaire et sign e par eux pour attester la reconnaissance par chacun de ses principes
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La laïcité
✓ il vise aussi :
↳ expliciter le bien-fond des valeurs et des r gles qui r gissent les comportements
individuels et collectifs
↳ reconna tre le pluralisme des opinions (le travail sur la ma trise de la langue pourra
tre ici pleinement mobilis )
↳ construire du lien social et politique
✓ il devra int grer pleinement la participation de l' l ve la vie de l' cole et les exp riences
et engagements qu'il conna tre en dehors de l' cole, notamment avec les partenaires
associatifs
✓ il visera galement d velopper l' ducation aux m dias et l'information
✓ Les « valeurs » ne s'enseignent pas mais se construisent dans le cadre de situations

p dagogiques et ducatives o elles sont activement imbriqu es (discussion, argumentation,
projets communs, coop ration, et imbriqu es l'enseignement des autres disciplines)
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La laïcité
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La laïcité
La d mocratie l’ cole
La d mocratie est une construction re tant les rapports humains. La classe n’est pas un lieu de
d mocratie au premier abord (l’enseignant n’est pas lu). L’enseignant doit changer de posture.
1.3.1. Conseil d’ l ves

Mise en place de conseil d’ l ves comme outil p dagogique (non obligatoire). 2 d l gu s par
classe, qui se r unissent selon une p riodicit d nie par les enseignants.
Les l ves abordent les probl matiques qui les touchent (r gles de vie, r cr ation) et les
enseignants doivent faire comprendre aux l ves que certaines demandes ne sont pas possibles.
Les demandes peuvent tre relay es par le conseil d’ cole.
1.3.2. D bats de classe

Organis s une fois par semaine pour permettre aux l ves de r gler des con its ou de s’exprimer
sur des questions de vie. Cr er une atmosph re de classe propice au d bat d mocratique.
L’enseignant doit construire une relation de con ance avec ses l ves. Exemple: expliquer les
programmes scolaires (et donc qu’il n’est pas possible de faire plus d’EPS).
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La laïcité

HISTORIQUE ET TEXTES DE REFERENCE

• L’id e philosophique et politique de la cit appara t en Europe au 18 me si cle, appel « Si cle

• En 1871, la Commune de Paris prend des mesures importantes en faveur de la la cit — le

• Ferdinand Buisson, directeur de l’Enseignement primaire de 1879 1896, supervise le travail

Le nouveau r f rentiel des comp tences professionnelles des m tiers du professorat et de

• Pr ambule : « En tant qu’agents du service public d’ ducation, les professeurs et personnels

• Comp tence 1 : Faire partager les valeurs de la R publique.

La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’ cole de la R publique

Pour les adultes accompagnant les l ves

Les mesures qui encadrent la la cit au sein de l’ cole

D f. la cit : principe de s paration dans l’Etat, de la soci t civile et de la soci t

↳ constitue un des fondements de la R publique fran aise

Les enjeux de la laïcité à l’école

➤ Elle fait partie de 3 contrats :

→ 9 d cembre 1905 : Loi de s paration de l’Eglise et de l’Etat : l’Etat devient la que et

→ 1936-1937, circulaires de Jean Zay (ministre de l’EN de l’ poque): Loi sur la

→ 1958 : Constitution de la 5 me R publique « La cit = principe constitutionnel ». « La

• Du contrat p dagogique : contrat entre l’enseignant et l’apprenant.

- En maternelle, on explore la socialisation (les r gles communes de politesse, de partage,

✓ En 2002, il y a eu le rapport Debray (philosophe, crivain et cr ateur de l’institut europ en en

Exemples de mise en œuvre de l’enseignement de la la cit et du fait religieux

2 dispositifs qui peuvent contribuer rendre concret, actif, r el l’EMC :

→ Religieuse (cf. partie LA CIT ).

➤ Le respect des croyances des l ves implique donc :

✓Janvier 2015 : Grande mobilisation pour les valeurs de la R publique → 11 mesures

→ Tout comportement mettant en cause les valeurs de la R publique ou l’autorit

→ Le r tablissement de l’autorit des ma tres passe galement par la

• D velopper la citoyennet et la culture de l’engagement avec tous les partenaires de

• Combattre les in galit s et favoriser la mixit sociale pour renforcer le sentiment

• Mobiliser l’Enseignement sup rieur et la Recherche

UN NOUVEL ENSEIGNEMENT MORAL ET CIVIQUE

✓ C’est pourquoi trois types de pratiques doivent tre privil gi s :

✓ Cette culture morale et civique prend en compte 4 dimensions :

↳ l'engagement en insistant sur l'esprit d'autonomie, de coop ration et de responsabilit

LES ENJEUX DE LA LAÏCITÉ À L’ÉCOLE

✓ la la cit ne s'oppose pas aux pratiques religieuses :

LES CONSEILS D’ÉLÈVES

Il peut donc remplir di rentes fonctions :

CRÉATION D’UN PARCOURS CITOYEN

✓ il doit permettre aux l ves de comprendre le principe de la cit , en s'appuyant notamment

✓ il visera galement d velopper l' ducation aux m dias et l'information

✓ Les « valeurs » ne s'enseignent pas mais se construisent dans le cadre de situations

1.3.1. Conseil d’ l ves

1.3.2. D bats de classe

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