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Chapitre 2 : Ancrages théoriques de l’éducation à la santé

1. Ancrage Philosophique de l’éducation à la santé


2. Ancrage Psychologique de l’éducation à la santé
3. Ancrage Sociologique de l’éducation à la santé

Ancrages Philosophiques en Education


Le concept de philosophie
Etymologiquement, le terme philosophie proviendrait du grec ancien, composé de philo « aimer,
amour » et sophos ou sophia, « la sagesse, le savoir ». Il signifie donc littéralement de l’« amour
de la sagesse » ou « amour du savoir ». Il s’agit d’une activité et discipline fondée sur le
questionnement, l’interprétation et la réflexion sur le monde et l’existence humaine. Elle
commence là-où les choses ne vont plus de soi, là-où tout ce qui était évident pour tout le monde
cesse de l’être.
Au sens aristotélicien et médiéval, la philosophie est la science des premiers principes et des
premières causes. Au sens plus moderne, il ne s’agit pas d’un savoir, ni d’un ensemble de
connaissances, mais d’une démarche de réflexion sur les savoirs disponibles. Elle a
différents buts: la recherche de la vérité; la méditation sur le bien, le beau, le juste, la quête du
sens de la vie et du bonheur. Par conséquent la philosophie a différentes branches parmi
lesquelles la logique, l’éthique, la métaphysique, l’esthétique, l’épistémologie … Elle n’a donc
pas d’objet d’étude particulier et unique
Tout comme l’éducation, la philosophie prend dans son orbite toutes les dimensions de la vie
humaine. Ceci implique la nature multi-faciale de la vie humaine. Par conséquent, l’éducation
autant que la philosophie sont fortement relative à des aspects très variés de la vie humaine et
de l’environnement. Il y a ainsi différents champs de la philosophie tel que la philosophie
politique, la philosophie économique, la philosophie sociale, la philosophie de l’éducation. Il
existe également différents courants philosophiques tels que l’idéalisme, le réalisme, le
pragmatisme, le matérialisme, le naturalisme…
La philosophie est la quête permanente de la vérité, c’est-à-dire l’incessante tentative de
comprendre, saisir la réalité. Car les êtres humains ont un impérieux et nécessaire besoin de se
connaître et de connaître le monde dans lequel ils vivent. La méthode philosophique consiste
principalement en la spéculation et non en l’observation.
La philosophie implique également un système complet d’idée à propos de la nature humaine
et de la nature de la réalité dans laquelle nous vivons. Ainsi tous les aspects de la vie humaine
sont influencés et gouvernés par une considération philosophique.
En tant que domaine d’étude, la philosophie est la discipline la plus ancienne. C’est dans cette
perspective qu’elle est considérée comme la mère de toutes les sciences. Car en effet, elle est
la racine de tout savoir.
La philosophie de l’éducation
À la lumière de la discussion ci-dessus, la philosophie de l’éducation se présente essentiellement
comme une méthode d’analyse des expériences éducatives et non comme un corps de
connaissance. C’est cette méthode spécifique qui rend cette activité philosophique. La méthode
philosophique est critique, complète et synthétique. Par conséquent :
1. La philosophie de l’éducation est une critique de la théorie générale de l’éducation ;
2. Elle consiste en une évaluation critique et une réflexion systématique sur les théories
générales de l’éducation ;
3. Elle est une réflexion critique sur des problèmes d’éducation et sur les fondements de
l’activité éducative ;
4. Elle est une synthèse des faits éducatifs à valeurs éducatives.
De plus, éducation et philosophie se rendent service et se soutiennent mutuellement. En effet, les
sciences de l’éducation comme la psychologie permettent aux philosophes d’avoir des éléments
de réflexion sur le problème de l’origine des connaissances humaines. La philosophie sert aussi
de support, de base, de fondement à l’éducation. En effet, une pédagogie est toujours
l’aboutissement d’une philosophie (Leif & Rustin). Aussi, la conception que l’on se fait de
l’homme et de la société commande la politique de l’éducation. Celui qui, sans philosophie, veut
s’occuper d’éducation, s’imagine facilement avoir accompli des réformes d’importance alors
qu’il n’a fait que corriger un peu la façon de faire. Nulle part une perspective philosophique
appuyée sur des idées générales n’est aussi nécessaire (Herbart).
Pour Mialaret (1976) :
La philosophie de l’éducation ne se limite pas uniquement à l’analyse des finalités de
l’éducation ; elle a aussi pour tâche d’élucider des problèmes, d’éclairer des
antinomies qui résident au cœur de l’acte d’éduquer (culture et nature ; liberté et
conditionnement, etc.), mais aussi de rechercher les conditions de possibilité de
l’éducation, donc d’affirmer un certain nombre de principes au-delà desquels l’analyse
ne peut remonter et sans lesquels l’éducation ne peut être. L’analyse philosophique
nous conduit donc à une autre forme d’analyse et de compréhension des situations
d’éducation et donne ainsi à l’action d’éducation une dimension que ne peuvent pas
lui apporter les autres sciences de l’éducation.
De façon résumée, la philosophie de l’éducation peut être entendue comme le processus
philosophique de résolution des problèmes éducatifs à l’aide de la méthode philosophique, à partir
d’une attitude philosophique pour arriver à des conclusions et à des résultats philosophiques.
Les fonctions de la philosophie de l’éducation sont principalement les suivantes :
1. Déterminer les buts de l’éducation;
2. Harmoniser anciennes et nouvelles traditions dans le champ de l’éducation;
3. Fournir au planificateurs, aux administrateurs et aux éducateurs une vision progressive
afin d’atteindre le développement éducatif ;
4. Préparer la jeune génération à faire face aux défis des temps modernes.
Les philosophies conservatrices de l’éducation
Le Perennialisme
Les tenants de cette philosophie sont entre autre Robert Maynard Hutchins et Mortimer Adler.
Il s’agit de la philosophie de l’éducation la plus ancienne et la plus conservatrice. Les
perennialistes croient que la véritable éducation est universelle, constante et non changeante. De
ce fait le corps de connaissance qui a duré à travers les âges doit constituer la base de l’éducation.
Les perennialistes sont guidés par quatre principes fondamentaux :
1. La vérité est universelle et constante;
2. La bonne éducation est conçue pour la recherche de la vérité;
3. La vérité peut être trouvée dans les grands travaux de la civilisation;
4. L’éducation est un exercice libéral qui a pour but de développer l’esprit et l’intellect
humain.
Le but de l’éducation perennialiste est donc d’assurer aux étudiants une compréhension des
grandes idées de la civilisation occidentale. Ces idées ont le potentiel de résoudre les problèmes
dans n’importe quel domaine. Le point central est d’enseigner les idées éternelles, pour
chercher des vérités durables, qui sont constantes, non changeantes. Enseigner ces principes
non changeant est essentiel pour eux. Puisque les humains sont des êtres rationnels, leur esprit
a besoin d’être développé. Par conséquent, la culture de l’intellect est la priorité majeure. Une
attention particulière sera donc donnée à l’étude de la grammaire, des mathématiques, de
l’histoire, de la géographie et de la science. Les enseignants sont des autorités dont on ne
questionne pas la connaissance. Les apprenants sont considérés comme étant immature, donc
incapable de déterminer le savoir et les valeurs qui doivent leur être enseignés.
L’Essentialisme
Les tenants de ce courant sont entre autres James D. Koerner (1959), H. G. Rickover (1959),
Paul Copperman (1978), Theodore Sizer (1985) et William Bagley. Les essentialistes croient
que le même programme doit être enseigné à tous les enfants quoique le niveau d’apprentissage
puisse être ajusté en fonction des capacités individuelles de l’apprenant. Ce corps de
connaissance doit être transmis aux étudiants de façon systématique et disciplinée. Pour eux,
l’école doit enseigner uniquement ce qui est essentiel et éviter de s’impliquer dans des
apprentissages qui n’ont pas un impact direct sur le développement de l’esprit et de l’intellect.
L’emphase dans cette perspective conservatrice est donc les standards intellectuels et moraux
que les écoles devraient enseigner. Quoique cette philosophie de l’éducation soit visiblement
similaire en bien des aspects au perennialisme, les essentialistes acceptent l’idée que le corps de
connaissance à être enseigné aux étudiants peut changer. Alors que les perennialistes sont
tournés vers le passé, les essentialistes sont focalisés sur le présent en ce qui concerne les
connaissances et les matières qui doivent être enseignées aux étudiants pour leur développement
intellectuel et mental. Voici quelques principes fondamentaux de l’essentialisme :
1. Pour les enfants l’éducation doit impliquer l’acquisition des connaissances factuelles à
la limite de leur capacité;
2. Un programme de formation qui met l’emphase sur les intérêts des apprenants et les
débats sociaux est gaspilleur;
3. Les méthodes d’enseignement qui se fondent sur les théories psychologiques de
l’apprentissage humain sont inefficaces; Le perennialisme et l’essentialisme
recommande tous les deux les méthodes d’enseignement centrées sur l’enseignant.
4. La préoccupation centrale de l’école est le développement intellectuel des apprenants
5. Les matières vocationnelles et techniques telles que l’économie sociale et familiale, la
musique, l’éducation physique et les activités y relatives ne sont pas essentielles pour
l’école. Car de telles matières distraient l’école de son objectif majeur qui est le
développement intellectuel.
6. Les matières sur lesquelles l’école devrait mettre l’emphase comprennent la lecture,
l’écriture, le langage, les calculs arithmétiques et les mathématiques, la science et
l’histoire. Car l’enseignement doit permettre aux enfants d’acquérir les concepts et les
habiletés essentiels qui sont indispensables pour l’acquisition des savoirs fondamentaux
contenus dans les matières essentielles.
Les courants libéraux en éducation
Le Progressivisme
Le principal tenant de ce courant est John Dewey. Il s’agit de l’une des philosophies libérale de
l’éducation les plus connues. Le progressivisme est fondé sur le pragmatisme en tant que
protestation contre le pérennialisme et l’essentialisme. Les Progressivistes croient que
l’éducation doit se préoccuper de la personne entière et non se focaliser sur les contenus à être
dispensés et l’enseignant. Cette philosophie insiste que les apprenants puissent tester les idées
par une expérimentation active. L’apprentissage est ainsi basé sur les questions posées par les
apprenants qui découlent de leur expérience avec le monde. L’apprenant est de ce fait active
et non un auditeur passif. Car l’apprenant est un résolveur de problèmes et un penseur qui
construit le sens de ses expériences dans son contexte physique et culturel. L’enseignement
efficace fournit alors des expériences de sorte que les élèves apprennent en faisant. Le contenu
des enseignements est déduit des questions et des intérêts des apprenants. L’emphase ici est
mise non sur le contenu à apprendre mais sur le processus (comment parvenir à la
connaissance ?). Il s’agit de promouvoir l’école du « comment » plutôt que l’école de « quoi »
comme dans les deux précédents courants. Contrairement donc au perennialisme et à
l’essentialisme, le progressivisme croit que la réalité, la connaissance et la vérité sont
constamment changeants et puisqu’ils sont constamment changeants il n’est pas sage pour
l’école de se focaliser sur un corpus de connaissance fixe. Les principales croyances des
progressivistes sont exposées ci-dessous :
1. L’éducation devrait être la vie elle-même et non une préparation pour la vie.
2. L’apprentissage pour la vie devrait être directement relié aux intérêts de l’enfant.
3. L’apprentissage à travers la résolution de problèmes est plus significatif que la
dépendance aux livres et à un corps fixe de connaissance.
4. L’école et la famille devrait établir une relation de coopération afin de faciliter
l’apprentissage à l’enfant.
5. L’école devrait être un lieu où les enfants sont libres de s’exprimer, de jouer et d’avoir
des expériences.
6. Les enfants devraient apprendre à travers différentes approches : la résolution de
problèmes, la discussion, les projets, les descentes sur le terrain, le jeu de rôle.
7. L’école doit combattre les divisions sociales à base raciale, ethnique, sexuelle, classe
sociale, religieuse.
8. Les enseignants devraient être des personnes ressources et des guides dans le processus
d’apprentissage, ils ne devraient pas imposer leurs idées aux élèves.
9. Les enseignants devraient encourager la coopération plutôt que la compétition dans le
processus d’apprentissage. Ils doivent chercher à abolir la peur, la punition, la
dépendance aux livres, la mémorisation, les méthodes d’enseignement centrés sur
l’enseignant.
Le reconstructionisme
Theodore Brameld (1904-1987) est le fondateur du reconstructionisme social. L’autre
important tenant ce cette philosophie est Georeges Couts.
Autant le progessivisme s’est développé comme une critique du pérrenialisme et de
l’essentialisme, autant le reconstructionisme s’est bâti sur la base des critiques sur le
progressivisme. En effet, les reconstructionistes critique les progressivistes de :
1. Mettre trop d’emphase sur les besoins et intérêts de l’enfant ;
2. Mettre trop d’emphase sur les valeurs culturelles des classes moyennes ;
3. Ignorer les besoins de la société en tant qu’un tout.
L’on a cependant observé que les idées reconstructionistes en éducation ont tendance à retenir
l’attention populaire lorsqu’une société connait de grands problèmes sociaux, économiques ou
politiques. L’idée majeure de cette philosophie est donc que l’école doit fournir aux élèves la
connaissance, les habiletés et les attitudes et motivation pour reconstruire leur société.
Pour les reconstrctionistes :
1. La survie de l’espèce humaine est menacée par de nombreux maux (les maladies, la
pauvreté, la discrimination, le racisme, les inégalités, la pollution, la violence, la faim,
le terrorisme international, l’inflation, et l’ignorance). L’éducation reste et demeure
l’instrument fondamental pour l’éradication des ces maux.
2. Le programme de formation doit aller au-delà des matières traditionnelles (telle que
l’histoire, les mathématiques, la chimie..), et au delà des besoins et problèmes
personnels de l’apprenant, pour aborder et insister sur les problèmes sociaux,
économiques et politiques de la société et de l’humanité. Par conséquent, l’élève et
l’enseignant doivent devenir des agents de changement en s’impliquant dans des
activités spécifiques du changement social.
3. L’école doit examiner de façon critique les valeurs culturelles de la société et
encourager uniquement les aspects qui promettent le bien être de l’Homme.
4. L’école ne devrait pas avoir peur d’étudier ou d’examiner les débats et controverses de
la société tel que le racisme, la démocratie, la justice. Elle devrait délibérément
rechercher à apporter des changements sociaux constructifs.
Le reconstructionisme est une philosophie dont l’emphase consiste à adresser les questions
sociales et à rechercher à créer une meilleure société et une démocratie universelle.
L’Existentialisme
Le mot existentialisme vient d’existence, en allemand du mot dasein, qui est également un
terme clé de la théorie de Heidegger, qui signifie « être-là » que Sartre a traduit par « réalité-
humaine ». L’existentialisme postule que l’être humain forme l’essence de sa vie par ses
propres actions, en opposition à la thèse que ces dernières lui sont prédéterminées.
L’existentialisme considère donc chaque personne comme un être unique qui est maître, non
seulement de ses actes et de son destin, mais également, pour le meilleur comme pour le pire,
des valeurs qu’il décide d’adopter.
Bien que des auteurs tels que Soren Kierkegaard, Friedrich Nietzsche, Unamuno, Fiodor
Dostoïevski, Franz Kafka et Léon Chestov aient largement évoqué ces thèmes dans leurs
œuvres dès le 19ème siècle, l’existentialisme a pris sa forme explicite de courant philosophique
au 20ème siècle dans la philosophie continentale, d’abord dans les travaux de Karl Jaspers et
Martin Buber, Husserl, Léon Chestov, dans les années 1930 en Allemagne, puis dans les
travaux de Nicolas Berdiaev, Miguel de Unamuno, Gabriel Marcel, Jean-Paul Sartre, Albert
Camus, Simone de Beauvoir et Maurice Merleau-Ponty dans les années 1940 et 1950 en
France, et au Canada avec Jacques Lavigne. Leurs travaux ont souligné l’ennui, l’aliénation,
l’absurde, la liberté, l’engagement et le néant comme base de l’existence humaine.
Il existe cependant de grandes différences et des désaccords majeurs entre les différentes
tendances des penseurs existentialistes. Il existe notamment, l’existentialisme athée (Sartre),
l’existentialiste théiste (Tillich, Gabriel Marcel), l’existentialisme chrétien (Kierkegaard).
L’existentialisme peut être expliqué par la théorie sartrienne selon laquelle « l’existence
précède l’essence ». En effet, pour l’existentialisme, chaque individu surgit dans le monde
initialement sans but ni valeurs prédéfinies, puis, lors de son existence, il se définit par ses actes
dont il est pleinement responsable et qui modifient son essence ; à sa mort, son essence se fige.
Ils croient que, l’homme naît sans but et ne cesse de changer, de par ses actes, jusqu’à sa mort,
où son essence se fige. En cela, l’être vivant se distingue de l’objet manufacturé qui, lui, a été
conçu pour une fin, et se définit donc plutôt par son essence (qui, en opposition avec
l’existence, serait un aboutissement et non un point de départ).
Juste pour rappel, les reconstructionistes sont en désaccord avec les progressivistes parce que
ces derniers mettent un peu trop d’emphase sur les intérêts et les besoins de l’apprenant au
détriment de ceux de la société. Quant aux existentialistes ils critiquent tant les progressivistes
que les reconstructionistes. Parce que les deux ne donnent pas une attention adéquate à
l’apprenant individuel ; et à cause de leur emphase sur l’apprentissage de groupes et
l’implication de l’école dans les fléaux sociaux.
Les existentialistes ne croient pas que quelqu’un peut changer ou influencer le caractère et la
qualité de la société. Ils estiment que l’on naît dans un contexte sociétal sur lequel il n’a que
très peu sinon aucun contrôle. Par conséquent l’on devrait se sentir concerner principalement
à prendre des décisions et à faire des choix individuels qui affectent sa propre vie.
Les idées existentialises sur l’éducation sont résumées ci-dessous :
1. L’école devrait fournir aux administrateurs, aux enseignants et aux élèves la
possibilité de faire des choix individuels ;
2. Les étudiants devraient prendre conscience de la responsabilité qu’il devrait
assumer les conséquences de leur acte ;
3. L’utilisation des groupes pour l’apprentissage devrait être découragée ;
4. Les étudiants devraient être encouragés à l’honnêteté et à la justice dans leurs
rapports avec les autres ;
5. Les enseignants ne devraient pas imposer leur autorité aux étudiants, au contraire
ils devraient aider les étudiants à poser des questions sur le sens de la vie ;
6. Le programme de formation devrait permettre de faire des choix, le programme
devrait fournir une série de matières de laquelle les élèves devraient choisir. Les
enseignants devraient utiliser une variété de stratégies d’enseignement afin que les
apprenants puissent choisir les stratégies qui conviennent le mieux à leurs styles
d’apprentissage.
L’éclectisme
Il s’agit d’une approche conceptuel qui ne se s’agrippe pas rigidement sur paradigme unique
ou sur un ensemble de supposés ; mais qui au contraire s’inspire de plusieurs théories, idées,
styles pour gagner en complémentarité sur un sujet. L’éclectisme consiste également à
l’application de plusieurs théories sur un cas précis. Les éclectiques sont souvent critiqués de
manquer de constance dans leur pensée. Mais ce courant est devenu habituel dans plusieurs
domaines d’études. En psychologie par exemple beaucoup d’auteur acceptent partiellement
les approches behavioristes mais ils n’utilisent pas cette théorie pour expliquer tous les
aspects du comportement humains.
Ancrages Psychologiques en Education
La psychologie se définit étymologiquement, comme la science de l’esprit (du grec psuche qui
veut dire âme esprit et de logos qui signifie discours, science, langage, raison). Il s’agit donc
d’un discours ou une discipline qui organise les questionnements que l’Homme a toujours posés
sur ses propres ressentis et états d’âme.
La psychologie a plusieurs branches : la psychologie expérimentale, la psychologie
différentielle, la psychologie cognitive ou neuropsychologie, la psychologie sociale, la
psychologie clinique, la psychologie développementale, la psychologie de la santé, la
psychologie interculturelle.
La psychologie présente également plusieurs courants ; Le behaviorisme, le constructivisme, le
socioconstructivisme.
Le behaviorisme
La psychologie behavioriste a été fondée par John Broadus Watson (1878--‐1958) aux Etats-Unis
en 1913. Ce courant écarte tout recours explicatif à la vie intérieure, à la conscience, aux
prédispositions, pour étudier scientifiquement le comportement des organismes humains et
leurs relations avec l’environnement. Ivan Pavlove (1849--‐1936), Médecin et physiologiste en
est le précurseur. Skinner (1904-1990) est un autre tenant de ce courant.

Le behaviorisme est souvent réduit au conditionnement, avec le fameux schéma [S→R]


(Stimulus-Réaction) issu des travaux de Pavlov. Mais le behaviorisme n’en est pas resté à ce
mécanisme d’apprentissage primaire. Les applications du behaviorisme sont entre le
conditionnement opérant, le conditionnement classique, l’enseignement programmé, la
pédagogie par objectifs (PPO) et l’enseignement assisté par ordinateur (EAO) ainsi que le
développement actuel des référentiels de compétences et la pédagogie de maîtrise.

Pour les behavioristes apprendre c’est devenir capable de produire la réponse appropriée. La
principale méthode d’apprentissage issue du behaviorisme est la répétition de l’association
stimulus-réponse. Le behaviorisme permet aussi de provoquer des renforcements positifs en cas
de bonnes réponses, et des renforcements négatifs en cas de mauvaises réponses, ce qui permet
de rectifier les erreurs.
Le Constructivisme
Le représentant le plus célèbre de ce courant est Jean Piaget. Cette perspective peut se replacer
dans le cadre plus général du cognitivisme. L’idée principale ici est que les connaissances se
construisent par ceux qui apprennent. Acquérir des connaissances suppose donc l’activité
des apprenants, activité de manipulation d’idées, de connaissances, de concepts. Cette activité
qui vient parfois bousculer, contrarier les manières de faire et de comprendre habituelles
de l’apprenant. L’individu est donc l’acteur principal du processus de connaître, et les
constructions mentales qui en résultent sont le produit de son activité.
Jean Piaget pense que l’apprenant n’est pas simplement en relation avec les connaissances mais
il organise son monde au fur et à mesure qu’il apprend, il s’adapte. L’intelligence a donc une
nature adaptative au sens de ce courant. Cette capacité d’adaptation de l’intelligence humaine
s’appuie sur deux processus d’interaction de l’individu avec son milieu de vie : l’assimilation
et l’accommodation.
On dit qu’il y a assimilation lorsqu’un individu (qui interagit avec son milieu de vie ou qui est
confronté à un problème dans une situation d’apprentissage) intègre des données qui viennent
du milieu ou de la situation problème, sans modifier ces données. Il intègre ces données en les
reliant, en les coordonnant aux informations, aux connaissances dont il dispose déjà.
Le processus d’assimilation se caractérise donc par l’intégration de nouvelles idées,
analyses, notions, ou nouvelles situations à des cadres mentaux déjà existant. C’est l’action du
sujet sur les objets qui l’environnent, action qui se fait en fonction des connaissances et des
structures cognitives déjà élaborées. L’assimilation offre la possibilité d’intégrer les données
nouvelles aux connaissances dont le sujet dispose déjà.
D’autre part, le processus d’accommodation est marqué par l’adaptation du sujet à des
situations nouvelles d’où modification de ses cadres mentaux. C’est donc une action de
l’environnement sur l’individu qui va avoir pour effet de provoquer des ajustements dans la
manière de voir, de faire, de penser du sujet, en vue de prendre en compte ces données
nouvelles quelque peu perturbantes. L’accommodation traduit l’action d’imposition du milieu
sur l’activité cognitive du sujet, en le poussant à une réorganisation de ses connaissances, à
une modification de sa manière de voir les choses, à la modification des conduites et des
structures de l’individu.
Les processus d’assimilation et d’accommodation sont à la fois complémentaires et
antagoniste. Ils caractérisent l’intelligence entendue comme adaptation, c’est à dire comme
recherche du meilleur équilibre possible entre les deux, c’est à dire aussi entre l’individu et
son milieu de vie, ou entre l’individu et la situation problème à laquelle il se trouve confronté.
C’est en ce sens que Piaget parle de cette équilibration en en terme d’autorégulation.
Le Socioconstructivisme ou le socio-cognitivisme
Ce courant semble compléter le courant précédent en donnant une place importante aux
interactions, aux échanges, au travail de verbalisation, de co-construction, de co-élaboration.
Les tenants de ce courant (Vygotski, Bruner, Perret- Clermont, Bandura) estiment donc qu’on
n’apprend pas tout seul, qu’il faut interagir pour apprendre. Ils envisagent l’apprentissage
davantage comme le produit d’activités sociocognitives liées aux échanges enseignant-
apprenant et apprenant-apprenant. Dans cette perspective, l’idée d’une construction sociale
de l’intelligence est prolongée par l’idée d’une auto-socio-construction des connaissances
par ceux qui apprennent.
Pour le socioconstructivisme, les conditions de mise en activité des apprenants sont capitales.
En effet il ne s’agit plus simplement d’acquérir des connaissances nouvelles ou de restructurer
les connaissances existantes. L’apprenant doit désormais, au-delà de cela, développer la
capacité à apprendre, à comprendre, à analyser, ainsi que la capacité à maîtriser des outils. Ce
n’est donc plus seulement par ce que l’enseignant transmet, et par les formes de mise en activité
des apprenants confrontés à des situations problèmes, que les apprenants apprennent. Mais
c’est désormais par des mises en interactivité (entre apprenants et entre enseignant et
apprenant) que les apprenants construisent leurs savoirs.

Ancrages Sociologiques en Education


Une personne ne peut apprendre que très peu par elle-même ou toute seule. Les autres
contribuent énormément à son processus d’apprentissage. La présence des autres est très
importante car l’on apprend des connaissances que possèdent les autres. Par conséquent
l’éducation est toujours un processus social.
Le terme sociologie dérive du latin socius qui signifie compagnon et du grec logos qui signifie
l’étude de. Ainsi, littéralement sociologie signifie étude de la compagnie ou étude des relations
sociales. Il s’agit de la science ou de l’étude de l’origine, du développement, de l’organisation,
du fonctionnement de la société humaine. Il s’agit aussi de la science des lois fondamentales
du comportement, des relations et des institutions sociales.
Education et Sociologie
Emile Durkheim est la première personne qui a présenté le besoin d’une approche sociologique
de l’éducation. Il considérait l’éducation comme ayant essentiellement un caractère social et
des fonctions sociales et par conséquent pour lui la théorie de l’éducation s’associe mieux à la
sociologie qu’à toute autre science. Il insistait que l’éducation n’est pas un phénomène statique
mais plutôt un processus dynamique et toujours changeant.
La sociologie de l’éducation étudie donc l’éducation sociologiquement, et reconnaît
l’éducation plutôt comme un fait social, un processus, une institution ayant une fonction sociale
et qui est déterminée socialement. Il s’agit donc de l’étude scientifique des processus sociaux
impliqués dans le système éducatif.
Le champ de la sociologie de l’éducation est très vaste et inclut entre autre la société, la culture,
la communauté, la classe sociale, l’environnement, la socialisation, l’internationalisation,
l’accommodation, l’assimilation, le statut, le rôle, l’Etat, les changements culturels,
l’organisation des apprentissages, le curriculum etc. Elle étudie la relation entre les classes
sociales, la culture, le langage, l’éducation parentale, la profession et l’accomplissement des
élèves. Elle étudie également le rôle et la structure de l’école et des groupes de pairs sur la
personnalité des élèves.
La sociologie de l’éducation aide à comprendre :
1. les effets des agences sociales telles que la famille et l’école sur les élèves ;
2. les problèmes tels que le racisme et la discrimination des genres;
3. le travail de l’école et des enseignants et leurs relations avec la société, le progrès et le
développement sociaux ;
4. l’effet des éléments sociaux sur le fonctionnement de l’école, de la société et sur la vie
des individus ;
5. le développement des curricula sur la base des besoins culturels et économiques de la
société ;
6. le besoin de promotion de l’ajustement social
Principaux courants en sociologie de l’éducation

Le fonctionnalisme ou la théorie du consensus ou de l’équilibre

Le fonctionnalisme assume que dans la société chaque chose joue une fonction, sert un but
précis. Ainsi le fonctionnalisme voit la société comme un système autorégulé fait d’éléments
inter-reliés ayant des relations sociales structurées.
Les fonctionnalistes sont concernés par le rôle ou la fonction qu’une institution joue dans la
société en vue du maintien d’un fonctionnement adéquat, harmonieux du corps social. Dans
leur analyse sociologique, les fonctionnalistes se posent principalement les questions
suivantes :
1. Comment l’éducation contribue-t-elle au maintien du bien être de la société?
2. Quelle relation l’éducation entretien avec les autres composantes du système social?
Des tentatives de réponses à ces questions ont permis aux fonctionnalistes de distinguer trois
grandes perspectives dans les fonctions de l’école : la perspective de la société, celle du
gouvernement et celle de la famille.
Pour la société, l’éducation joue les fonctions suivantes :
1. La socialisation: l’école est une société en miniature, elle est une vision à petite échelle
de la grande société dans laquelle les gens vivent et travaillent. Elle a une hiérarchie, des
règlements et des attentes similaires à ceux de la société. Elle forme les jeunes à jouer des
rôles. L’école constitue une sorte de pont entre les valeurs particulières de la famille et
les valeurs universelles. La famille est donc le lieu de la socialisation primaire. C’est
dans la famille qu’il apprend premièrement le langage et les valeurs avant de se mouvoir
dans la communauté. Les valeurs universelles s’appliquent à tout le monde.
2. Perpétuation de la culture de la société: l’éducation représente ce mécanisme central
par lequel les normes, les valeurs et la culture de la société se passent d’une génération
à l’autre.
3. Unification de la société: Emile Durkheim écrivait il y a plus de 100 ans que la fonction
principale de l’éducation consiste à réunir les gens ensemble. En conséquence, on
assiste à une unité et une solidarité sociales, ceci par le partage des valeurs. C’est ce
que les sociologues appellent le consensus de valeurs.
4. Promotion du changement: Datta (1986) soutien que l’éducation encourage le
changement social. Elle permet aux personnes de développer de nouvelles idées, des
questionner les attitudes et de partager des points de vue différents. De telles
acquisitions permettent l’installation de nouveaux comportements qui amènent le
changement dans divers aspects de la vie individuelle et sociale.
5. La mobilité sociale: l’éducation permet que des personnes changent de statut social
pouvant passer d’un statut socio-économique bas à un statut plus élevé (moyen ou
supérieur). l’école classe les élèves en groupes de compétences et les encourage à prendre
des emplois dans les domaines qui conviennent mieux à leurs habiletés.
Pour le gouvernement, les fonctions de l’éducation sont principalement les suivantes :
1. Le maintien du contrôle social : A travers ses règlements et les interactions entre les
apprenants et les enseignants qui enseignent la ponctualité, le respect, la discipline, la
responsabilité, l’école joue la fonction cachée de contrôle social. De telles acquisitions
préparent les apprenants à leurs futurs rôles dans le gouvernement, les industries, le
commerce et autre domaines de la vie en société.
2. Promotion de l’intégration politique et sociale : les institutions éducatives contribuent
à la construction et à l’intégration de la nation en différentes manières. Elles enseignent
un langage commun (anglais, français par exemple), qui est partagé par tous les
citoyens ; elles enseignent la loyauté et le respect vis-à-vis des institutions et des
symboles nationaux tels que l’hymne national, le drapeau, l’assemblée national, le
sénat, le chef de l’Etat, la justice, les forces armées et police ; elles permettent aux
enfants de groupes ethniques différents de grandir et interagir (FENASCO) comme
citoyen d’une même nation.
3. Promotion du développement infrastructurel et économique: ceci est inscrit dans les
priorités majeures du Gouvernement. C’est le cas au Cameroun avec la vision de
l’émergence à l’horizon 2035. Le principal moyen pour atteindre ce but est l’éducation.
C’est pour cette raison que le gouvernement, la communauté internationale et les autres
partenaires au développement continuent de financer l’éducation.
Le rôle de l’éducation pour la famille consiste essentiellement à :
1. Fournir la formation : l’éducation reverse dans la société des personnes qui sont
équipées avec des compétences appropriées leur permettant de servir les besoins de la
société. Ceci assure que la personne la mieux qualifiée fini par trouver un travail qui
reconnait ses compétences, ses qualifications et ses effort individuels.
2. Sélectionner : l’éducation permet de sélectionner la bonne personne pour le bon poste.
L’éducation est donc au service de la méritocratie, qui veut que les gens soient dument
récompensés par la société pour leur travail dur et leurs efforts.
3. Soutenir la famille: les parents reconnaissent qu’ils envoient leurs enfants à l’école pour
qu’ils trouvent un bon travail et deviennent leurs cannes à marcher dans leurs vieux
jours. Ce soutien inclut la famille entière et même la famille étendue.
La théorie du conflit
Au sens de Tambo (2003) le comportement social ne devrait pas être compris en termes de
fonction tel que les fonctionnalistes le soutiennent. Au contraire il devrait être envisagé en
termes de conflit ou tension qui existe parmi les groupes compétitifs dans la société. Le père
de la théorie du conflit lui-même, Karl Marx, voyait le comportement social comme étant
généré par le conflit parmi les différentes classes sociales. Le conflit est aujourd’hui positionné
comme partie intégrante de la vie quotidienne dans toutes les sociétés.
Lorsque les sociologues du conflit étudient un fait social, ils veulent savoir qui en profite, qui
domine, qui souffre en tant que résultat de l’existence du fait à l’étude. Ainsi, ils seront
concernés par les conflits hommes-femmes, parents-enfants, urbains-ruraux, noirs-blancs… Ils
se posent généralement les questions suivantes :
1. Comment les institutions sociales (famille, gouvernement, religion, éducation,
média…) aident-elles à maintenir le privilège de certains groupes en maintenant
d’autres dans une position de dépendance?
2. Quel groupe bénéficie de l’arrangement social et quel groupe en est perdant?
Donc pour les tenants de cette théorie, quel que soit ce qu’un groupe bénéficie, un autre groupe
le perd vraisemblablement.
Cette posture conduit les sociologues du conflit à envisager l’éducation principalement en
termes négatifs contrairement aux fonctionnalistes. Ils soutiennent par exemple que les
institutions éducatives forment les apprenants au respect des valeurs et des idées des groupes
les plus puissants et celles de la classe dirigeante. Pour eux l’école prend le prétexte de
maintenir la discipline afin de décourager la créativité, les initiatives individuelles et le
changement social.
Les sociologues de cette tendance soutiennent que les employeurs élèvent la qualification
minimale requise pour un poste, pas parce qu’une qualification inférieure est inadéquate pour
le poste, mais simplement parce que ceux qui possèdent la qualification requise pour le poste
ont postulé. Par conséquent les chercheurs d’emploi ayant un faible background académique
sont souvent désavantagés dans ces conditions. Or c’est justement parce qu’ils manquent de
ressources financières pour rester plus longtemps à l’école qu’ils n’ont pas obtenu des
qualifications plus élevées.
Les partisans de la théorie du conflit s’accordent avec les fonctionnalistes que l’éducation
permet le changement de statut social. Cependant, ils pensent que l’éducation discrimine dans
la manière d’accéder aux statuts. Pour eux, le système éducatif aide surtout les enfants des
riches et ceux des classes sociales élevées à maintenir leur position privilégiée dans la société ;
de façon que ce n’est qu’une très faible proportion des enfants des pauvres et des classes
inférieures qui accèdent également des positions élevées. C’est pourquoi, ils affirment que
l’école tend à perpétuer les inégalités de classes sociales d’une génération à l’autre.
De plus, ces sociologues observant que la population estudiantine dans les institutions privées
est souvent dominée soit par les enfants d’une dénomination religieuse particulière, soit par
ceux d’une classe sociale élevée. A partir de cette observation, ils ont conclu que les écoles
privées promeuvent les divisions sociales et religieuses. Ils querellent donc contre l’existence
d’un système éducatif dualiste avec le système public pour les pauvres et le système privé pour
les riches.
L’interactionnisme symbolique
Cette perspective sociologique se fonde sur le sens symbolique que les personnes développent
et qui devient la base de leurs interactions sociales. L’origine de ce courant peut être retracée
jusqu’à Max Weber’s dans sa déclaration selon laquelle les individus agissent conformément
à l’interprétation du sens de leur monde. Cependant, le concept a été formalisé par Blumer en
1969. Il fut l’un des étudiants de Robert Herbert Mead. Il expliquait que l’interactionnisme
symbolique est la formation des significations par les individus. L’inspiration de cette théorie
est plutôt venue de Dewey (1981) qui croyait que les êtres humains sont mieux compris en
relation interactive avec leur environnement.
Ce courant analyse la société en adressant le sens subjectif que les personnes imposent, donnent
aux objets, événements et comportements. Il néglige alors le niveau macro de l’interprétation
sociale.
Relativement à l’éducation, Tambo (2003) rapporte que les interactionnistes sont concernés,
parmi tant d’autres choses, à investiguer l’effet de la perception des enseignants sur la
performance des apprenants. Ainsi, de nombreuses recherches ont abouti à la conclusion que
lorsque les enseignants perçoivent les apprenants comme forts, ils les traitent comme tel, et les
apprenants ont des performances élevées. Inversement, lorsque les enseignants perçoivent les
apprenants comme faibles, ils les traitent comme tel, et les apprenants performent faiblement.
C’est la prophétie de l’auto-accomplissement.
La perception que l’enseignant (l’idée que l’enseignant se fait de) a de l’apprenant peut affecter
le processus d’apprentissage. Quand l’enseignant se représente tel apprenant est brillant, il a
tendance à passer plus de temps avec lui, il l’interroge en classe, lui fait des éloges quand il
donne une bonne réponse. Un tel apprenant apprendra plus à cause du comportement de
l’enseignant. Mais si l’enseignant se représente un apprenant comme étant moins brillant, il
aura tendance à passer peu de temps avec lui. Il va se comporter avec lui d’une façon qui ne va
l’amener à apprendre moins.

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