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La Psychologie de l’éducation

« LA THEORIE DES ADOS »

Professeur Ghislain YAPI | Octobre 2023


Présentation
La Psychologie de l’éducation est à l’origine un programme américain.

La psychologie de l'éducation est la discipline ou matière qui s'intéresse au


développement, à l'évaluation et à l’application.

Il s’agit des théories de l'apprentissage et de l'enseignement

Du matériel éducatif, des programmes, des stratégies et des techniques issues de la


théorie contribuant aux activités et aux processus éducatifs impliqués tout au long de
la vie ;

Des programmes d'intervention de rééducation et correctifs auprès de différents


publics.

Le psychologue en éducation tente d’apporter des outils et des connaissances dans


les domaines cliniques, de l’éducation spécialisée, de la psychologie scolaire ou
universitaire et de l’évaluation.

L'opinion générale sur cette distinction s'oriente ainsi : alors que la psychologie
scolaire réfère plutôt à la pratique professionnelle en milieu scolaire et universitaire,
la psychologie de l'éducation s'adresserait plus particulièrement au système lui-même
: en effet, on y retrouve les différentes théories de l'apprentissage, l'élaboration et
l'évaluation des programmes de prévention et d'intervention, etc. De ce fait, il s'agit
d'une branche de la psychologie plus théorique.

Elle présente aussi beaucoup de ressemblances avec la psychologie communautaire,


qui s'adresse aussi, entre autres, à l'élaboration et à l'évaluation de programmes, plus
particulièrement dans le domaine de la prévention. Les psychologues de l'éducation
sont aussi des philosophes, qui sont amenés à se pencher sur les fondements même
du système éducatif, reflets des valeurs sociétales, et à les traduire en principes
applicables au quotidien.

Les fondations de la psychologie en éducation proviennent principalement de la


philosophie de l'éducation.

Cette branche de la philosophie s'intéresse particulièrement à la qualité de l'éducation


et aux programmes de préparation des enseignants.

Plusieurs attribuent la paternité de la psychologie en éducation à Edward Lee


Thorndike qui formule la première définition opérationnelle de la discipline dans son
ouvrage Educational psychology (1903, 1919-1914). Si les travaux de Thorndike
portent sur les théories de l'apprentissage, l'expérimentation animale et les
observations quantitatives, les travaux Charles Hubbard Judd, autre personnage
important pour le développement de la psychologie en éducation, portent plutôt sur

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les transformations, l'organisation, les politiques et les pratiques dans le milieu de
l'éducation.

Ces deux différents champs d'étude de la psychologie en éducation imagent les


contrastes dans les mouvements subséquents de la discipline : le mouvement de la
mesure, des théories de l'apprentissage et des expériences en laboratoire, et le
mouvement d'étude des curriculums et de l'organisation de l'école ou de l’Université.

Les travaux de Stanley Hall ont aussi influencé le domaine de la psychologie de


l'éducation. Hall a mis l'accent sur l'importance de la conception de l’enfant dans son
ensemble afin d'examiner ses caractéristiques et de construire des théories
applicables à la moyenne des enfants.

La discipline de la psychologie de l'éducation est devenue une division de l'American


Psychological Association (APA) en 1946 : la division 15 « Educational Psychology ».

La discipline prend aussi ses racines dans la psychologie du développement puisque


de nombreux théoriciens en psychologie de l'enfant ou en psychologie du
développement ont jeté les bases des perspectives théoriques que l'on retrouve de
nos jours en psychologie de l'éducation.

La psychologie de l'éducation s'est développée pour analyser, comprendre et aider à


résoudre tous types de problèmes. Elle est parfois décrite comme une psychologie «
appliquée » : « appliquer les résultats de la recherche et des théories psychologiques
aux problèmes éducatifs »

En quoi consiste ce métier ?

Le psy – EN spécialisé en « éducation, développement et conseil en orientation scolaire


et professionnelle » travaille auprès des collégiens, lycéens et étudiants.

Sa mission : contribuer à créer les conditions d'un équilibre psychologique pour


favoriser leur réussite et leur investissement scolaire et Universitaire.

Au sein des centres d'information et d'orientation (CIO) et des établissements


scolaires qui relèvent du secteur du CIO, il accompagne, informe et conseille les
élèves, les étudiants (et leurs familles) dans l'élaboration de leurs projets scolaires,
universitaires et professionnels, notamment dans le cadre du conseil en orientation.

Membre de l'équipe pédagogique, le psy-EN participe à l'élaboration du volet


orientation du projet d'établissement et contribue à la réflexion sur les effets des
procédures d'information, d'orientation et d'affectation.

Il participe aussi à l'élaboration de parcours de réussite des élèves en les aidant à


prendre conscience des enjeux de leur formation, et à s'orienter vers une
qualification visant leur insertion socioprofessionnelle.

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Avec les équipes éducatives, il participe à la conception et à la mise en œuvre
d'actions pour permettre aux élèves d'accéder aux informations sur les formations et
les métiers (ainsi que sur l'évolution de leurs représentations) et de se les approprier.

Il effectue ses missions en recourant aux outils et aux méthodes adaptés aux besoins
des élèves et des étudiants (entretiens, observations, bilans psychologiques). Il
conduit des actions de prévention des difficultés et des risques de désinvestissement
et décrochage scolaires et contribue à l'élaboration et au suivi des plans
d'accompagnement personnalisés et des projets personnalisés de scolarisation.

Enfin, il porte une attention particulière aux élèves en difficulté, en situation de


handicap ou donnant des signes de souffrance psychologique.

Théories de l'éducation

La psychologie de l'éducation peut s'inscrire dans l'une ou l'autre des théories


contemporaines de l'éducation. Bertrand (1990) présente différentes théories de
l'éducation qu'il classe selon l'importance accordée aux quatre facteurs suivants : les
contenus, la société, le sujet et les interactions entre ces trois facteurs.

Les deux volets d'intervention auprès de l'adolescent pour son développement et son
apprentissage

Le premier volet de l’intervention, vise à créer une prise de conscience et à former les
élèves ou étudiants de l’école à la résolution pacifique des conflits. Divers ateliers
portant sur les sentiments, la colère, l’empathie, l’estime de soi, les habiletés d’écoute,
l’expression verbale, la résolution de conflits et la sensibilisation à la médiation sont
alors présentées dans les classes. L’animation de ces ateliers est d’abord réalisée par
l’intervenant responsable de l’implantation puis, par la suite, par l’enseignant de la
classe.

Ensuite, le second volet, visant à habiliter les élèves à la médiation comme méthode de
résolution de conflits, est implanté. Afin d’agir comme médiateurs auprès de leurs
pairs, des élèves ou étudiants sont alors sélectionnés avec l’aide des enseignants et
des élèves beaucoup plus sages.

Les élèves ou étudiants sélectionnés aideront par la suite leurs pairs à résoudre
pacifiquement les conflits qu’ils rencontrent et seront supervisés, entre autres, par les
enseignants et professeurs.

Application de la psychologie de l'éducation à la maison

Styles d’éducation parentale

Définitions des styles d’éducation parentale

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Style d'éducation autoritaire : un des trois styles d'éducation décrits par Baumrind en
1971, caractérisé par un niveau élevé de discipline et d'exigences, et un faible niveau
d'affection et de communication. L’adulte exprime des directives fermes et contrôle
le comportement et les attitudes de l’enfant selon des normes de conduite.

Style d'éducation permissif : un des trois styles d'éducation décrits par Baumrind en
1971, caractérisé par un niveau élevé d'affection et un faible niveau de discipline,
d'exigences et de communication. L’adulte laisse l’enfant faire ce qu’il veut, il a peu
de demandes, exerce peu de contrôle et consulte régulièrement l’enfant tout en lui
laissant une grande liberté.

Style d'éducation démocratique : un des trois styles d'éducation décrits par Baumrind
en 1971, caractérisé par un niveau élevé de discipline, de chaleur, d’exigences et de
communication. L’adulte utilise l’interrogation et le raisonnement pour guider
l’enfant rationnellement dans ses choix, en admettant sa faillibilité et en donnant
ainsi un peu d’autonomie à l’enfant.

Style d'éducation désengagé : style d’éducation décrit par Maccoby et Martin en 1983,
caractérisé par l’indifférence et par l’absence de soutien adéquat pour l’enfant.

Conséquences du style d’éducation parental sur l’enfant

Style parental et tempérament : les parents de type démocratique expliquent plus


souvent pourquoi ils interdisent un comportement à l’enfant. Ce type de discipline
aide l’enfant à se calmer et à comprendre la perspective de l’adulte. Par contre, les
enfants des parents autoritaires font preuve de plus d’agressivité et sont plus portés à
faire des crises (Kochanska et al., 1996).

Style d’éducation parental et attachement parent-enfant : le style d’éducation et le


type d’attachement parent-enfant s’inter influencent. Un style d’attachement
parental sécurisant est caractérisé par le fait que l’enfant recherche la proximité de
ses parents après une séparation ou un stress et qu’il a recours à eux comme base de
sécurité pour explorer son environnement (Ainsworth, 1978). L’enfant perçoit son
parent comme une source d’aide, de sécurité et de bien-être. Les parents qui utilisent
un style d’éducation démocratique font usage judicieusement et avec souplesse de
l’autorité et du pouvoir qu’ils détiennent sur l’enfant. Ce dernier coopère davantage
et est plus réceptif à l’influence d’un parent sensible, ce qui simplifie le processus
d’éducation.

Style parental et alimentation : selon Costanzo (1985), les différents styles parentaux
ont des répercussions qui sont spécifiques au domaine visé par l’intervention du
parent. Pour l’alimentation, ces contraintes peuvent limiter l’enfant dans son
apprentissage du développement de comportements normaux. Par exemple, des

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contraintes parentales élevées peuvent interférer avec le processus d’autocontrôle
interne, en s’éloignant des motivations intrinsèques. Ces pratiques alimentaires,
mesurées à l’aide des mêmes deux dimensions que les styles parentaux (exigence et
sensibilité), sont généralement utilisées par le parent pour amener l’enfant à adopter
un comportement qu’il juge bénéfique pour sa santé.

INTRODUCTION

Instruction morale :

"L'instruction morale conduit l'élève ou l’étudiant(e ) « à réfléchir sur les problèmes


concrets posés par sa vie d'écolier et, par lui-même, de prendre conscience de
manière plus explicite des fondements même de la morale : les liens qui existent
entre la liberté personnelle et les contraintes de la vie sociale, la responsabilité de ses
actes ou de son comportement, le respect des valeurs partagées, l'importance de la
politesse et du respect d'autrui. » "

Instruction civique :

On peut néanmoins penser que, si l'instruction civique renvoie d'emblée aux grands
textes, aux symboles et aux institutions de la République, elle est elle aussi liée, tout
comme l'instruction morale, à une réflexion sur les notions philosophiques qui lui
donnent sens, dans leur compréhension intime comme dans leur articulation (Union,
discipline ,travail, laïcité, rapport entre la liberté et la loi, distinction égalité/équité,
l'articulation des droits et des devoirs...). L'instruction morale est donc, par certains
côtés, en rapport étroit avec l'instruction civique :
"Le lien avec l'instruction civique sera effectif dès lors que seront abordés les sujets
ayant trait au respect dû aux personnes et aux biens, à la loi, à la santé et à la sécurité

A. Les finalités de l’enseignement moral et civique

L’Enseignement Moral et Civique est un enseignement à part entière qui prend sa


place dans la formation des élèves et des étudiants.
Dans les valeurs communes, on comprend : la dignité, la liberté, l'égalité, la solidarité,
la laïcité, l'esprit de justice, le respect de la personne, l'égalité entre les femmes et les
hommes, la tolérance et l'absence de toute forme de discrimination.

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« L'enseignement moral et civique doit permettre aux élèves et étudiants par une
pédagogie active et le recours aux supports audiovisuels, de comprendre le bien-
fondé des règles régissant les comportements individuels et collectifs
Cette éducation sert de « levier pédagogique » pour améliorer le « vivre ensemble »

A. Les finalités de l'Enseignement Moral et Civique


L’Enseignement Moral et Civique doit permettre la construction d’une culture morale
et civique et transmettre un socle de valeurs communes. Dans les valeurs communes,
on comprend : la dignité, la liberté, l’égalité, la solidarité, la laïcité, l’esprit de justice,
le respect de la personne, l’égalité entre les femmes et les hommes, la tolérance et
l’absence de toute forme de discrimination.
Ces principes et ses valeurs sont inscrits dans les grandes déclarations des droits de
l’Homme et de notre Constitution.
Il doit développer le sens moral et l’esprit critique et permettre à l’élève ou l’étudiant
(e) d’apprendre à adopter un comportement réfléchi.

Il prépare à l’exercice de la citoyenneté et sensibilise à la responsabilité individuelle et


collective.
L’objectif n’est pas un enseignement de moralisation.
L’Enseignement Moral et Civique est un enseignement pour permettre de se
construire dans la confrontation à l’autre, de penser par soi-même et contre soi.
Il favorise la conquête de l’autonomie intellectuelle et donne des outils sans imposer.
L’Enseignement Moral et Civique prépare à la citoyenneté par l’apprentissage de la
morale commune, des valeurs et des principes qui sont le ciment de notre projet de
société. Il approfondit la formation du citoyen qui constituait la vocation de
l’éducation civique et par la considération également de l’individu.
La morale doit être considérée dans son sens de philosophie morale : la confrontation
aux dilemmes moraux, l’éducation aux choix, la capacité à distinguer le bien et le
mal… La morale répondant ici à la question « que dois-je faire ? » et ne se réduit pas à
une énonciation de règles et de prescriptions.
L’Enseignement Moral et Civique ne dit pas la morale, il confronte l’élève, dans des
situations d’apprentissage, à des choix pour construire et comprendre les valeurs et
acquérir son autonomie intellectuelle.

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L’enseignement moral et civique poursuit trois finalités qui sont intimement liées
entre elles.

1) Respecter autrui
La morale enseignée à l'école est une morale civique en lien étroit avec les principes
et les valeurs de la citoyenneté républicaine et démocratique. L’adjectif « moral » de
l’enseignement moral et civique renvoie au projet d’une appropriation par l’élève de
principes garantissant le respect d’autrui.

Cette morale repose sur la conscience de la dignité et de l’intégrité de la personne


humaine, qu’il s’agisse de soi ou des autres, et nécessite l’existence d’un cadre
définissant les droits et devoirs de chacun.

Respecter autrui, c’est respecter sa liberté, le considérer comme égal à soi en dignité,
développer avec lui des relations de fraternité. C’est aussi respecter ses convictions
philosophiques et religieuses, ce que permet la laïcité.

- Respecter autrui : Accepter et respecter les différences

Respecter les engagements pris envers soi-même et envers les autres Adopter un
comportement responsable par rapport à soi et à autrui.

Adapter sa tenue, son langage et son attitude au contexte scolaire.

Savoir écouter autrui - Identifier et partager des émotions, des sentiments dans des
situations et à propos d’objets diversifiés.

Tout au long du cycle, le respect par les élèves des adultes et des pairs fait l’objet
d’une attention particulière, notamment pour lutter contre toute atteinte à la
personne d’autrui. Les élèves doivent adapter leur tenue, leur langage et leur
comportement au contexte scolaire. Ils respectent les biens personnels et collectifs
dans la classe et dans l’école. Ils sont sensibilisés à la notion de bien commun. Ils
adoptent un comportement responsable envers eux-mêmes, envers autrui et envers
l’environnement immédiat et plus lointain. Dans des situations concrètes, ils sont
invités à prendre et à respecter des engagements moraux.

2) Acquérir et partager les valeurs de la République


Le Code de l’éducation affirme « qu’outre la transmission des connaissances, la
Nation fixe comme mission première à l’école ou l’université de faire partager aux
élèves et étudiants les valeurs de la République ».

Cette mission est réaffirmée dans le socle commun de connaissances, de


compétences et de culture : « L'École a une responsabilité particulière dans la
formation de l'élève et étudiant en tant que personne et futur citoyen. Dans une
démarche de coéducation, elle ne se substitue pas aux familles, mais elle a pour tâche

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de transmettre aux jeunes les valeurs fondamentales et les principes inscrits dans la
Constitution de notre pays ».

Les valeurs et principes de la République fondent le pacte républicain garant de la


cohésion nationale, en même temps qu’ils protègent la liberté de chaque citoyen. Les
transmettre et les faire partager est une œuvre d’intégration républicaine ; ces
valeurs et principes relient la Côte d’Ivoire à la communauté des nations
démocratiques, à l’échelle africaine comme à l’échelle mondiale.

L’enseignement moral et civique porte sur ces principes et valeurs, qui sont
nécessaires à la vie commune dans une société démocratique et constituent un bien
commun s’actualisant au fil des débats dont se nourrit la République.

3) Construire une culture civique


La conception républicaine de la citoyenneté insiste à la fois sur l’autonomie du
citoyen et sur son appartenance à la communauté politique formée autour des
valeurs et principes de la République. Elle signale l’importance de la loi et du droit,
tout en étant ouverte à l’éthique de la discussion qui caractérise l’espace
démocratique. Elle trouve son expression dans le socle commun de connaissances, de
compétences et de culture, selon lequel l’École « permet à l'élève d'acquérir la
capacité à juger par lui-même, en même temps que le sentiment d'appartenance à la
société. Ce faisant, elle permet à l’élève de développer dans les situations concrètes
de la vie scolaire son aptitude à vivre de manière autonome, à participer activement à
l’amélioration de la vie commune et à préparer son engagement en tant que citoyen
».

La culture civique portée par l’enseignement moral et civique articule quatre


domaines : la sensibilité, la règle et le droit, le jugement, l’engagement.

- La culture de la sensibilité permet d’identifier et d’exprimer ce que l’on ressent,


comme de comprendre ce que ressentent les autres. Elle permet de se mettre à la
place de l’autre

- La culture de la règle et du droit unit le respect des règles de la vie commune et la


compréhension du sens de ces règles. Elle conduit progressivement à une culture
juridique et suppose la connaissance de la loi.

- La culture du jugement est une culture du discernement. Sur le plan éthique, le


jugement s’exerce à partir d’une compréhension des enjeux et des éventuels conflits
de valeurs ; sur le plan intellectuel, il s’agit de développer l’esprit critique des élèves,
et en particulier de leur apprendre à s’informer de manière éclairée.

- La culture de l’engagement favorise l’action collective, la prise de responsabilités et


l’initiative. Elle développe chez l’élève le sens de la responsabilité par rapport à lui-
même et par rapport aux autres et à la nation. Cette culture civique irrigue l’ensemble

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des enseignements, elle est au cœur de la vie de l’école et de l’établissement, elle est
portée par certaines des actions qui mettent les élèves au contact de la société.

- Participer et prendre sa place dans un groupe

- Distinguer son intérêt personnel de l’intérêt général

- Écouter autrui et produire un point de vue argumenté

B. La rébellion, le non-respect des ainés et de la hiérarchie

Le dictionnaire Hachette, l'adolescence correspond à « l'âge compris entre la puberté


et l'âge adulte ». Il s’agit d’une période de la vie qui s’échelonne généralement de 11-
12 à 17-18 ans.
L’adolescence serait donc la période de l’épanouissement de l’enfant qui se
transforme en un adulte, afin qu’il devienne acteur responsable de son parcours
personnel et civique. L’adolescence est une période captivante ; l’enfant qui a peur
deviendra l’adulte qui ose (Zazzo, 1972). L’adolescence est une période créatrice, ne
serait-ce que dans le domaine des sentiments ; l’affectivité étant plus intérieure, plus
intense, plus passionnée. Etant un moment privilégié de l’éveil affectif, l’adolescence
est aussi une confrontation avec la société. L’adolescent sorti du cocon familial jette
un nouveau regard sur le monde. Dans les cultures occidentales, l'adolescence est
devenue phénomène de société. C'est un état à la fois enfantin et sérieux, et elle se
rapporte à cette période de la vie qui est à la fois une construction identitaire sur une
identité déjà construite.

Rébellion à la puberté : accepter la dichotomie

L’univers émotionnel des adolescents est en effervescence. Il en résulte des sautes


d’humeur, de l’irritabilité et de l’agressivité. « De nombreux adolescents ne se
comprennent pas eux-mêmes pendant cette période ». Quelque part, ils se sentent
encore enfants, mais veulent déjà être considérés comme des adultes. Selon la
psychologue, les parents doivent accepter cette dualité. L’enfant est vulnérable et a
une faible estime de lui-même. « Je me sentais seule. Tout était difficile et m’énervait.
Il n'y avait que du stress à la maison. En fait, je ne pouvais pas me supporter »,
explique Mia, quand elle repense à cette période.

Comment faire face à la révolte de votre adolescent ?

La vie de parent est une succession de hauts et de bas émotionnels, de


découragements, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de passer pour un
mauvais parent auprès des proches ou même des voisins. Comment faire alors pour
rester zen tout en fournissant un cadre éducatif à votre adolescent ?

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Les façons de communiquer d’avant ne marchent plus aujourd’hui. Nos adolescents
ont des révoltes et des comportements qui nous laissent démunis : leurs
provocations, leurs refus parfois leur grossièreté nous font sortir de nos gongs.
Résultat :

- Nous en avons assez de hausser le ton face à leurs réactions

- Nous sommes déconcertés face à l'attitude nouvelle et incompréhensible de cet


adolescent

Votre petit lapin qu’il était s’est transformé en démon.

Votre adorable puce s’est transformée en diablesse.

Si vous utilisez certaines habitudes éducatives qui n’ont pas les effets que vous
voulez, la déconnection s’installe où se renforce.

- L’ado ne parle plus, se renferme

- Vous lui parlez, il fait semblant de vous écouter. Plus vous agissez, plus il se
braque.

- Vous le suivez, il vous fuit. Vous tentez la discussion en voiture, il met ses
écouteurs.

- Vous avez en face de vous parfois un ange et parfois un mur.

- L’enfant doux et obéissant refuse désormais d’écouter les conseils parentaux.

Le moindre dialogue ressemble à des débuts de disputes. Les portes claquent. Chacun
est persuadé qu’il a raison.

L’adolescent est un tendre adulte qui cherche à s’affirmer

Il existe 6 raisons possibles à ses tentatives d’affirmation :

- Il est en recherche d'identité

- Il a de la difficulté à trouver sa place dans un groupe

- Il a du mal à contrôler ses émotions

- Il a du mal à choisir ses orientations de vie

- Des attitudes parentales le bloquent

- Il est perdu dans ses études

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36% des parents ont peur d'un conflit avec leurs enfants. Ils se disent : “Mais qu’est-
ce que j’ai pu faire pour en arriver là ?”

Dans la plupart des cas, le laisser faire ou la punition restent les deux solutions
utilisées mais qui sont inefficaces dans le temps. Et surtout qui occasionnent des
ruptures de dialogue qui font souffrir les parents comme leurs ados.

Pourquoi la communication est-elle difficile ?

Les raisons de la rupture de la communication entre un parent et son adolescent sont


multiples :

- les points de vue se confrontent au lieu de s’unir

- il manque de l’écoute de part et d’autre

- chacun tire la couverture dans son sens

- le rapport de force s’installe que des sujets comme l’argent, la voiture, les notes, les
sorties, viennent accentuer

Le mutisme ou la rébellion sont des signes de difficultés à exprimer, ou de tentatives


d’expressions qui n’ont pas été entendues. L’adolescent se décourage de parler et se
tait pendant qu’une révolte se prépare.

Pourtant… chaque parent aimerait :

- Parler à son ado facilement et éviter qu'il ne se renferme

- Se sentir rassuré car il a réussi à bien dialoguer avec lui

- Ne plus se laisser déborder

Adolescents rebelles : le principe des trois paniers

La Psychologue Marielle Donzé propose « l’exercice des trois paniers » au quotidien.

• Le premier panier représente les choses qui doivent être respectées : non-
violence, respect, considération.

• Le deuxième les compromis négociables.

• Et le troisième accueille les thèmes qui ne sont pas réellement importants.

Ce concept permet aux parents de sortir des luttes de pouvoir épuisantes. Mais
malgré toute la compréhension témoignée aux adolescents, les parents doivent aussi
penser à prendre soin d’eux pendant cette période particulièrement éprouvante. Il
faut entretenir ses relations, se détendre, se concentrer sur d’autres choses. « Et lors
de moments douloureux, souvenez-vous que cette phase ne sera pas éternelle.»

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Conseils pour les parents d’adolescents

• Adopter une position claire. Ces trois messages peuvent aider : je reste ferme
et je suis conciliant dans la mesure du possible. J’écoute ce que tu as à dire.

• Échanger avec d’autres. Souvent, des discussions au sein de la famille, avec


des voisins, des amis ou d’autres parents peuvent aider. Autrement, il reste toujours
l’aide des professionnels.

• Ne pas tout prendre au pied de la lettre, se souvenir de sa propre jeunesse :


tout n’était pas parfait, mais les choses se sont finalement plutôt bien passées.

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