Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SERIE :A4
ÉPREUVE DE FRANÇAIS
Coefficient : 05
Durée : 4h
Texte : La corruption
Il est bien connu que la corruption ne se limite pas aux pays en développement.
Tous les pays industriels ont eu et ont encore leurs scandales de pots-de-vin. Ce qui fait de
la corruption un problème spécifique des pays en développement, c’est l’ampleur qu’elle a
prise dans la vie de tous les jours et le naturel avec lequel elle régit les processus politiques
et économiques. Ceci dit, la corruption peut prendre les formes les plus variées : du népotisme
dans l’attribution de postes publics aux systèmes les plus sophistiqués qui font qu’aucune
carrière n’est possible dans la fonction publique, sans corruption
Dans le cas extrême, rien de ce qui concerne la vie personnelle ou commerciale ne peut se
faire sans argent. A côté de cette « petite » corruption qui régit les rapports quotidiens avec
l’administration, il en est une autre infiniment plus grave, sinon ruineuse. C’est le croisement
d’intérêts financiers privés et personnels pour l’exécution de charges publiques ou de grands
projets de développements. Ce croisement s’opère au plus haut niveau de la politique et de
l’administration : les commissions sans lesquelles aucun contrat de fournitures ne pourra être
signé ; les comptes entretenus par des administrations pour des salaires fictifs versés sur les
comptes privés des chefs de ces administrations ; la mainmise incontrôlée des élites politiques
sur les caisses de l’Etat par exemple, sur les recettes d’exportations en devises étrangères avec
la complicité des pays capitalistes acheteurs de matières premières. Mais pourquoi le
phénomène prend-t-il une telle ampleur dans ces pays ?
La pauvreté et l’extrême inégalité des revenus ont pour effet de conférer une
certaine légitimité à toute source de revenu possible et imaginable. Bien souvent les revenus
illicites acquis dans l’administration sont d’ailleurs calculés dans la grille de traitement des
fonctionnaires.
« Réunir la communauté culturelle dans toute sa diversité pour célébrer la biennale dans
ce contexte, revient à magnifier les idéaux et les valeurs qui permettent de renouer avec
l’histoire de notre pays et notre héritage commun, indivisible dans son essence, tant il
est vrai que la culture est l’âme vivifiante d’un peuple » a soutenu Jean Emmanuel
Ouédraogo à l’ouverture de la SNC 2023 à Bobo-Dioulasso.
Après avoir donné les causes et les conséquences de l’acculturation d’une nation, dites
en quoi la culture voire la littérature peuvent-elles contribuer à la construction de la paix
et la cohésion sociale.