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Collège Nanan Adou Koffi Année scolaire 2017-2018

Tél : 09 99 32 26 Niveau : Tle A


Durée : 4H

DEVOIR DE
Premier sujet : résumé de texte argumentatif
Après avoir combattu aux côtés des alliés lors des deux guerres mondiales et participé à la
reconstruction de l’économie des pays occidentaux, les immigrés sont devenus aujourd’hui « Persona non
grata ». Boucs émissaires tout désignés à la crise économique, à la fermeture des usines, aux records atteints
par les taux de chômage, à la non compétitivité des entreprises européennes, à la monté du banditisme et de
la criminalité. En France par exemple, quand grâce à BASILE BOLI, l’Olympique de Marseille remporte la
coupe d’Europe, les médias, la classe politique, les syndicats, les populations et mêmes les policiers
n’hésitent pas à encenser « BOLI le Français ». Mais il suffit que des jeunes marginaux « Black ou Beurs »
commettent des infractions relevant du banditisme (vols, trafics de drogue, prostitution…) pour que les
mêmes pointent un doigt accusateur et méprisant en direction des Noirs et des Arabes, ces pelés, ces galeux,
responsables de tous les maux de «  la France si pure »
Ces accusations contre les immigrés, savamment cultivés, prennent parfois l’allure de véritables
campagnes de dénigrement systématique et de matraquage physique et psychologique. Plus grave, elles sont
devenues un thème majeur de campagnes électorales dans un contexte où les dirigeants et les partis
politiques n’ont aucune alternative crédible à offrir à une population fragilisée par des effets nocifs de la
crise économique et qui ne croit plus aux promesses électorales.
Mais le plus déroutant est l’attitude même des candidats à l’exil. Loin de se laisser décourager par ces
informations alarmistes en provenance des pays naguère foyers d’exil par excellence, ceux-ci affluent de
plus en plus nombreux. Non pas par ignorance de ces nouvelles et dures réalités, mais plutôt par absence de
choix. Pour la majorité de ces personnes-là, entre rester chez eux où la guerre civile fait rage et où les
perspectives de l’emploi sont de plus en plus sombres et partir à l’étranger pour y exercer n’importe quel
petit boulot, le choix est vite fait. Et à ceux-là, tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins : Traversée
dans de frêles embarcations du côté des côtes marocaines, voyages clandestins à bord de bateaux reliant
certaines capitales africaine à l’Europe. Malheureusement, pour nombre de ces candidats à l’exil, le rêve a
parfois pris fin au fond des eaux. Du fait certes des actes inhumains des membres de l’équipage, mais aussi
ce qui est tout autant grave, par la faute des dirigeants politiques africains qui n’offrent rien d’autre à leurs
jeunes que le rêve d’un bien meilleur sort à l’extérieur.
D’autre part, si les Etats Africains sont prompts à condamner la xénophobie perceptible dans les
discours des politiciens occidentaux, eux-mêmes ne sont pas exempts de reproches. Combien de fois
n’avons-nous pas assisté à des expulsions d’Africains par des Africains ? Pour des motifs discutables, des
Nigérians, Congolais, Béninois, Camerounais, Equato-guinéens ont été chassés d’un pays de l’Afrique-
centrale. Un autre pays de l’Afrique de l’ouest a fait pire en expulsant, en 1982, un million d’Africains, des
Ghanéens pour la plupart.
On pourra toujours jouer sur les mots mais n’est-ce pas faire preuve de xénophobie que d’appeler les
ressortissants étrangers des « Niaks », ou les Ghanéens des « Toutous » et les Mossi, une « main d’œuvre
spécialisée au service » de tel ou tel pays ?

EUGENE KADET IN FRATERNITE MATIN DU 28 SEPTEMBRE 1993

I/ QUESTIONS
1- Que reproche l’auteur aux pays développés ?
2- Pour quelles raisons les candidats à l’exil se bousculent-ils aux portes des pays développés ?
II/Résumé
Résumez ce texte de 574 mots au ¼ de son volume. Une marge de plus ou moins 10% est tolérée.

III/ Production écrite


A l’aide d’arguments et d’exemples précis, vous étayerez ce point de vue : «  Si les Etats Africains sont
prompts à condamner la xénophobie, eux-mêmes ne sont pas exempts de reproches ».

Deuxième sujet : Commentaire composé


‘’ Un clochard m’a demandé un sou’’
Moi aussi un beau jour j’ai sorti
mes hardes
de clochard

Moi aussi
avec des yeux qui tendent
la main
j’ai soutenu
la putain de misère

Moi aussi j’ai eu faim dans ce sacré foutu pays


moi aussi j’ai cru pouvoir
demander dix sous
par pitié pour mon ventre
creux

Moi aussi
Jusqu’au bout de l’éternité de leurs
boulevards à flics

Combien de nuits ai-je dû


m’en aller
moi aussi
les yeux creux

Moi aussi
j’ai eu faim les yeux creux
moi aussi j’ai cru
pouvoir demander dix sous
les yeux
le ventre
creux
jusqu’au jour où j’en ai eu marre
de les voir se gausser
de mes hardes de clochard
et se régaler
de voir un nègre
les yeux le ventre creux.
Léon Gontran Damas, Pigments 1937

Vous ferez de ce texte un commentaire composé à travers lequel vous montrerez comment le poète
évoque sa misère et sa révolte.
Collège Nanan Adou Koffi Année scolaire 2019-2020
Tél : 09 99 32 26 Niveau : TleA
Durée : 4H

DEVOIR DE
COMMENTAIRE COMPOSE
Cette épreuve comporte une (01) page

« Camarades, vous avez entendu, voilà un de nos anciens, voilà ce qu’il a souffert et ce que
nos enfants souffriront, si nous n’en finissons pas avec les voleurs et les bourreaux ». Il fut
terrible, jamais il n’avait parlé si violemment. D’un bras il maintient le vieux bonne mort, il
l’était comme un drapeau de misère et de deuil, criant vengeance. En phrases rapides, il
remontait au premier MAHEU, il montrait toute cette famille usée à la mine, rangée par la
compagnie, plus affamée après cent ans de travail ; et devant elle, il mettait ensuite les
ventres de la Régie qui suait l’argent, toute la bande des actionnaires entretenus comme des
filles depuis un siècle, à ne rien faire, à jouir de leur corps.
N’était-ce pas effroyable : un peuple d’hommes crevant au fond, de père en fils pour qu’on
paie des pots-de-vin à des ministres pour que des générations de grands seigneurs et de
bourgeois donnent des fêtes ou s’engraissent au coin de leur feu ! Il avait étudié les maladies
des mineurs, il les faisait défiler toutes, avec des détails effrayants : l’anémie, les scrofules, la
bronchite noire, l’asthme qui étouffe, les rhumatismes qui paralysent. Ces misérables, on les
jetait en pâture aux machines, on les parquait ainsi que le bétail dans les corons, les grandes
compagnies les absorbaient peu à peu, règlementant l’esclavage, menaçant d’enregistrer tous
les travailleurs d’une nation, des millions de bras, pour la fortune d’un millier de paresseux.
Mais le mineur n’était plus l’ignorant, la brute écrasée dans les entrailles du sol. Une armée
poussait des profondeurs des fosses, une moisson de citoyens dont la semence germerait et
ferait éclater la terre, un jour de grand soleil. Et l’on saurait alors si, après quarante années de
service, crachant de la bouille, les jambes enflées par l’eau des tailles. Qui ! Le travail
demanderait des comptes au capital, à ce Dieu impersonnel, inconnu de l’ouvrier accroupi
quelque party, dans le mystère de son tabernacle, d’où il suçait la vie des meurt la faim qui le
nourrissaient ! On riait là-bas, on finissait bien par lui voir sa face aux clartés des incendies,
où le noierait sous le sang, ce pourceau immonde, cette idole monstrueuse, gorgée de chair
humaine.
GERMINAL, EMILE ZOLA

LIBELLE  : Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous montrerez par exemple
que tout en dénonçant l’exploitation des mineurs, ce discours d’Etienne Lantier annonce une
révolution imminente

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