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Annexe 1 – Analyse détaillée des contextes de la zone d’intervention du programme

(Tshopo, Bas-Uélé & Ituri)

1. Contexte Environnemental

Les trois provinces cibles d’intervention du Programme Intégré se situent dans la zone d’enjeux
REDD+ Orientale. Ce sont les provinces de la Tshopo, de l’Ituri et du Bas-Uélé issus du récent
découpage de l’ex-province Orienalte. Ces provinces se caractérisent par trois principales zones
agro-climatiques.

La zone de climat équatoriale humide qui est de Latitude 2°N et 2°S et d’altitude comprise entre 200
et 500m avec un relief peu varié et plat. Le climat est de type Aw suivant la classification de Köppen
caractérisé par une saison sèche peu marqué, une pluviométrie comprise entre 1700 et 2000 mm/an
et une température moyenne annuelle de 25°C. La végétation est principalement constituée de
forêts denses ombrophiles et sempervirentes. Les sols sont de type argilo-sableux et sablo-argileux.

La zone de climat de transition Equatorial-tropicale humide qui est de latitude 2° et 5° Nord et


d’altitude comprise entre 500 et 800m caractérisé par les plateaux des Uélé et de Kibali-Ituri. Le
climat est de deux types suivant la classification de Köppen, Am et Aw. Le climat Am est caractérisé
par deux saisons de pluies séparées par deux saisons sèches dont une plus grande de décembre à
février et une plus courte de juin à juillet. La pluviométrie annuelle est comprise entre 1500 et 1800
mm/an. Le climat Aw est marqué par une longue saison des pluies (mars à novembre) et une petite
saison sèche (décembre à février) donc la pluviométrie est comprise entre 1200 et 1600 mm/an avec
une température moyenne annuelle de 25°C. La végétation du type Am se caractérise par des forêts
hétérogènes semi-caducifoliées à Scorodopheus zenkeri sur les plateaux, forêts à Cynometra
alexandril dans sa partie orientale et à Gilbertiodendron dewevrei dans sa partie occidentale (Sud des
Uélé et Ouest Ituri). La végétation du type Aw est caractérisée par des savanes entrelacées de
galeries et de lambeaux forestiers très secondarisés (Est Ituri et Nord Uélé).

La zone de climat de montagne se situe entre la latitude 1° et 3° Nord et d’altitude comprise entre
1400 et 2450m caractérisée par des plateaux très accidentés entrecoupés de vallées très profondes
(frontière Ougandaise, les Monts Bleues en bordure du Lac Albert et la Plaine de Semliki). Le climat
est de type Cf suivant la classification de Köppen. La pluviométrie est d’environ 1000mm/an. La
végétation est très variée suivant l’altitude. Nous trouvons les forêts ombrophiles de montagne, les
forêts de bambous et les savanes zambéziennes (savanes arborescentes en basse altitude, savanes à
hautes herbes d’altitude moyenne et savanes nues de haute altitude.

Le territoire des trois provinces est marqué principalement par l’espace rural (zone de
développement de l’agriculture), les aires protégées, les concessions d’exploitation forestière, les
carrés miniers et les infrastructures de transport.

La ville la plus peuplée est Kisangani (>1000 000 habitants) et suive ensuite des villes de plus petites
dimensions tels que Bunia (>90 000 habitants), Buta (> 45 000 habitants) …

Les aires protégées présentent des enjeux de conservation important dans un pays ou les enjeux de
maintien de la biodiversité sont élevés. La Province de la Tshopo possède 7912 km 2 d’aire protégée
correspondant à environ 4% de sa superficie. Les Provinces de l’Ituri et du Bas-Uélé possèdent des
superficies plus importantes d’aires protégées, respectivement de 11912 km2 (18,9%) et de 46110
km2 (31%).

Des concessions forestières sont également attribuées à des sociétés d’exploitation industrielle dans
les trois provinces. La province de la Tshopo possède 41 222 km2 (21%) de concession forestière alors
que les provinces de l’Ituri et du Bas- Uélé possèdent de plus petites superficies, respectivement de
997 km2 (2%) et de 5591 km2 (4%).

Les carrés miniers représentent également des superficies importantes dans les trois provinces. La
Province de la Tshopo possède 24 155 km2 (12%) de carrés miniers, les Provinces de l’Ituri et du Bas-
Uélé possèdent des superficies de carrés miniers, respectivement de 16 190 km2 (26%) et de 53 906
km2 (36%).

Le territoire est également marqué par la présence d’infrastructure routière reliant les pôles de
consommation aux pôles de production et par la présence d’un réseau hydrographique important
utilisé pour le déplacement des populations et des marchandises. Toutefois une grande partie du
territoire reste enclavé.

Figure 1 : Carte des concessions forestières et des airesprotégées des provinces cibles (Tshopo,
Ituri et Bas-Uélé), G. Kashimba, 2016

2. Contexte social et administratif

La province de la Tshopo compte 7 territoires (Isangi, Opala, Banalia, Bafwasende, Ubundu, Basoko
et Yahuma), 58 secteurs/chefferies et 2597 villages. La densité de population est en moyenne de 25
habitants/km2 mais répartie inégalement à l’échelle de la province. Les territoires les plus peuplés
sont les territoires d’Ubundu et d’Isangi.

La province de l’Ituri compte 5 territoires (Aru, Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa), 51


secteurs/chefferies et 4215 villages. La densité de population est en moyenne de 57,1 habitants/km2
mais répartie inégalement à l’échelle de la province. Les territoires les plus peuplés sont les
territoires de Mahagi et d’Irumu. W. Bassa (2015) indique que les Territoires de Mambasa et d’Irumu
sont confrontés à un flux migratoire important. Ce mouvement migratoire est renforcé par
l’instabilité dans la Province du Nord Kivu.

La Province du Bas-Uélé compte six territoires (Aketi, Ango, Bambesa, Bondo, Buta, Poko), 56
secteurs/chefferies et 1361 villages. La densité de population est en moyenne de 6 habitants/km2
beaucoup plus faible que celle des Provinces de la Tshopo et de l’Ituri. Les Territoires présentant les
densités de populations les plus élevées sont les Territoires de Poko et Buta. La situation
administrative du Bas-Uélé est marquée par le nombre de chefferie qui est très supérieurs à celui des
secteurs.

Sur l’ensemble des trois provinces, la population se situe majoritairement le long des infrastructures
de transport (routes, fleuve, rivières) et dans les centres urbains (Kisangani, Isangi, Bunia, Buta, Aketi
…).Les trois Provinces sont composées de différents groupes ethniques appartenant au groupe
Bantou ou au groupe des peuples autochtones (Pygmée, Hema, Mbororo).

La population congolaise est jeune et se rajeunit davantage avec près de 68% des personnes âgées
de moins de 25 ans. L’âge médian estimé à 21 ans en 1984, est passé à 15,5 ans en 2009. La jeunesse
de la population congolaise génère de nombreux besoins en matière de formation et de création
d’emplois.

Les pygmées sont également présents en ex-province Orientale. Ils pratiquent la chasse et la
cueillette itinérante en forêt. Ils sont écartés de la vie politique de la province et ne sont pas pris en
compte dans les orientations proposées à l’utilisation et la gestion de l’espace forestier. Les pygmées
entretiennent un lien très étroit avec leur environnement naturel dont la pérennité conditionne leur
moyen de subsistance, leur culture, leur mode de vie ainsi que leur existence en tant que peuple. Ils
sont confrontés aux mêmes pressions que les espaces forestiers dans lesquels ils vivent (exploitation
anarchiques des ressources, pression démographique…). En zone Orientale, nous trouvons deux
groupes de Pygmées. Les Mbuti de l’ex-province Orientale qui vivent en périphérie de la Réserve de
Faune à Okapis et dans les territoires de Mambasa et de Bafwasende et les Bambuti qui vivent dans
le Maniema, le Nord et le Sud Kivu. Le gouvernement de la RDC doit respecter ses engagements
politiques, mettre en application ses obligations juridiques internationales et assurer un
développement durable et respectueux des Peuples Autochtones (Atlas de localisation des peuples
autochtones pygmées en R. D. Congo, 2012).
Figure 2 : Carte de densité de populations dans les Provinces cibles (Tshopo, Ituri et Bas-Uélé),
G. Kashimba, 2016

Figure 3 : Carte de subdivision administrative des provinces cibles (Tshopo, Ituri et Bas-Uélé),
G. Kashimba, 2016
3. Contexte sectoriel

3.1. Secteur agricole

1) Eléments communs à la zone d’enjeux REDD+

Comme sur l’ensemble du territoire national, une majorité de la population des provinces de la
Tshopo, de l’Ituri et du Bas-Uélé dépend des biens et services fournis par les écosystèmes forestiers
au quotidien. En ex-province Orientale, 84% de la population pratique l’agriculture comme principale
activité économique, de manière extensive par abattis brûlis (Province Orientale : Profil résumé,
pauvreté et conditions de vie des ménages, 2009). D’autres activités complémentaires sont : le
commerce de bois-énergie, de sciage, de produits forestiers non ligneux, de viande de brousse …

En zone forestière, les superficies cultivées par ménage et par an sont généralement comprises entre
0,5 et 1 ha. Les principales cultures sont le riz, le manioc, le maïs et le plantain. L’agriculture sur brûlis
consiste à la défriche d’une zone forestière pour une exploitation de courte durée (1 à 3 ans) suivi
d’un temps de jachère suffisant pour permettre la régénération forestière qui assure la fertilité du sol
et la lutte contre les adventices (Mazoyer & Roudart, 1997). Les principales cultures pérennes
développées sont le palmier à huile, l’hévéa, le cacao et le café.

En zone savanicole, le brûlis est également utilisé pour faciliter la préparation du terrain et
augmenter la disponibilité en éléments minéraux du sol. Les principales cultures vivrières sont le
maïs, le haricot et le manioc. La principale culture pérenne développée est le coton.

En zone de montagne, les cultures vivrières sont diversifiées du fait des variations climatiques en
fonction de l’altitude. Les principales cultures vivrières sont le café et le tabac.

Dans chaque zone agro-écologique, les superficies cultivées dépendent de la disponibilité de terre,
de la proximité de marché/centre urbain et du nombre d’individus participant aux activités culturales
dans le ménage. Les cultures sont souvent associées dans la même parcelle. Cette association de
culture permet aux ménages agricoles de disposer de récoltes échelonnées et de mieux gérer ainsi
leur sécurité alimentaire. Cette association est également pratiquée dans les zones à fortes densité
en raison des difficultés d’accès au foncier.

Les cultures pérennes (Café, Cacao, Hévéa, Palmier à huile, Tabac …) étaient cultivées dans les trois
provinces depuis l’époque coloniale. Ces cultures sont en grande régression depuis la
« zaïrianisation » en 1973. Les grandes plantations sont pour la plupart abandonnées et ne
contribuent quasiment plus au développement économique.

Pour l’élevage, les animaux de rente se retrouvent dans l’ensemble de l’ex Province-Orientale, bien
que le bovin prédomine en Ituri et le porcin dans la Tshopo. Dans les Uele (Bas-Uele et Haut-Uele),
c’est la partie nord, peu fertile, qui est dédiée à l’élevage.

Malgré ses potentialités, la pêche se pratique de manière artisanale. Les zones de production les plus
importantes sont situées sur le Lac Albert, le fleuve Congo et certaines rivières. La pisciculture est
très peu développée à l’échelle de l’ex Province Orientale, quelques initiatives sont observées en
périphérie des villes de Kisangani et à Buta (Monographie de la Province Orientale, 2005).
Malgré une volonté de mieux structurer le milieu paysannat, des difficultés d’organisation persistes
privilégiant les démarches individuelles au détriment d’une meilleure organisation collective.

2) Spécificités de chaque Province

Province de la Tshopo

En province de la Tshopo, les principales cultures vivrières sont le manioc, l’igname, la banane
plantain, la patate douce, le maïs, le niébé, le riz, les arachides, etc. … Sur l’ensemble de ces cultures,
le riz est la culture la plus rentable (Communication personnelle, CTB, 2015) et est cultivé
majoritairement dans les territoires d’Opala et d’Isangi.

Les cultures pérennes pratiquées dans la Province de la Tshopo sont principalement le Palmier à
huile, l’Hévéa, le Cacao et le Café. Pour le Palmier à huile, il existe des marchés de l’huile et du
tourteau de palme intra provincial et inter provinciale. Kisangani a également une tradition
savonnière importante. L’Hévéa est présent surtout dans le territoire d’Opala mais le marché est en
crise. Sur l’axe Kisangani-Bengamisa, le bois d’hévéa est commercialisé à la Société de Textile de
Kisangani à la recherche de bois de chauffe. Le Cacao reprend de l’importance en raison des cours
internationaux plus élevés que par le passé. Historiquement, le Cacao est présent sur l’axe Kisangani-
Banalia/Bengamise autour de la Cacaoyère de Bengamisa (CABEN). Le Café est plus présent sur le
territoire d’Opala et les productions sont commercialisées localement.

L’élevage traditionnel (divagation et races non améliorées) se pratique à une moindre échelle dans la
province. Les principales espèces animales sont les porcins, caprins, ovidés, la volaille et les bovidés

D’une manière générale, la pêche est pratiquée de façon artisanale (individuelle) le long du fleuve
Congo et les rivières.

Province de l’Ituri

En Province de l’Ituri, les principales cultures pratiquées sont : (i) les cultures vivrières (le manioc, le
riz, le maïs, la banane plantain, le haricot) et (ii) les cultures pérennes dont le Cacao, le Palmier à
huile, le Café et le Tabac. Dans les territoires de Mahagi et d’Aru, les productions sont exportées en
Ouganda et Tanzanie en raison de l’enclavement de ces deux territoires. Les territoires de Mambasa,
d’Irumu et de Djugu alimentent les villes et cités de la Province (Bunia) et de la Province du Nord Kivu
(Beni, Goma, Butembo …). Les productions de Cacao sont achetées par des commerçants du Nord
Kivu ou des pays frontaliers de l’est de la RDC.

L’élevage occupe une place importante en Province de l’Ituri. Les zones d’élevage les plus
importantes se situent dans les espaces savanicoles dans les Territoires d’Aru, de Mahagi, de Djugu
et d’Irumu. Il y a des élevages de bovidés, de caprinés, ovidés, suidés et de volaille.

La pêche est une activité très pratiquée en Ituri mais majoritairement de façon artisanale. Le Lac
Albert, situé à l’est de la Province, à la frontière avec l’Ouganda, réputé être le plus poissonneux du
Congo, permettait à l’époque de fournir de grande quantité de poisson en ex-Province Orientale et
en Province du Nord Kivu.
Province du Bas- Uélé

Le Bas-Uélé dispose d’une hydrographie riche et d’un climat à deux saisons culturales qui font de
cette province une terre à vocation agricole.

Par le passé l’économie de la province était caractérisée par la prédominance des activités agricoles
et des industries de transformation de cette production (usines d’égrenages, huileries …).
Aujourd’hui, la commercialisation est pratiquement inexistante en raison de l’enclavement de la
province.

Le complexe rural représente 16% de l’occupation du sol (Tshonda et al., 2014) en raison de la faible
démographie de la province. Ils se caractérisent par l’agriculture vivrière (riz, maïs, arachide, banane,
manioc, patate douce et pomme de terre) et les cultures pérennes (caféier, palmier à huile,
cotonnier, hévéa, cacaoyer, canne à sucre et tabac).

En zone de savane, les cultures les plus pratiquées sont la culture d’arachide et par le passé le coton
était une culture de rente importante.

En zone forestière, les espaces culturaux s’étendent de manière concentrique autour des principales
agglomérations comme Ango, Bili, Bondo, Monga, Aketi, Ikati, Buta, Zobia, Dingila et Poko.

Les ménages cultivent en moyenne 0,4 à 1 ha par an. Plus de 50% des ménages pratiquent une
activité complémentaire en plus de l’agriculture (pêche, chasse, artisanat, exploitation artisanale du
diamant …).

L’élevage bovin est plus développé dans la partie nord de la Province dans des terres peu fertiles bien
que son potentiel soit loin d’être utilisé. Souvent les ménages disposent d’au moins un animal pour
résoudre les problèmes d’ordre social (dot, levée de deuil, frais d’hospitalisation …).

En ce qui concerne la pêche, Tshonda et al., (2014) indique que « le Bas-Uele regorge d’un nombre
impressionnant de cours d’eau, tous très poissonneux, mais la pêche y demeure artisanale ou
traditionnelle ».

3.2. Exploitation forestière

1) Eléments communs à la zone d’enjeux REDD+

L’exploitation forestière se caractérise par la présence de deux opérateurs économiques,


principalement dans les provinces de la Tshopo et de l’Ituri. Les sociétés d’exploitation industrielles à
capitaux étrangers et des d’exploitants artisanaux nationaux.

Depuis deux décennies, cette exploitation forestière a beaucoup évoluée. La législation et les
techniques de gestion de la ressource ont été profondément remaniées sous l’impulsion des bailleurs
de fond. L’Asie est devenue le premier marché d’exportation devant l’Europe après la crise de 2008,
mais surtout, la demande locale en bois a fortement augmentée, favorisant le développement d’un
secteur artisanal informel depuis le début des années 2000 représentant plus de vingt fois la
production industrielle nationale estimée à environ 300 000 m3.
Les sociétés industrielles de la province de la Tshopo exportent la majorité de leur production. Les
productions de sciage artisanal alimentent le marché provincial mais également celui de la capitale
Kinshasa via le fleuve Congo. Une partie importante des productions est également exportée dans les
pays frontaliers de l’est de la RDC alimentant une partie importante de l’Afrique de l’est.

L’ensemble des concessions forestières sont en cours d’aménagement selon la réglementation en


vigueur. A l’inverse le secteur artisanal évolue majoritairement dans l’informalité et l’illégalité. La
réglementation encadrant le secteur du sciage artisanal est en cours de révision depuis 2015. Deux
visions s’opposent sur l’implantation territoriale des concessions d’exploitation artisanale. L’une
prône la création de concessions d’exploitation artisanales à l’échelle des communautés locales sur le
modèle de ce qui s’est fait au Cameroun et au Gabon et l’autre prône des concessions à l’échelle des
ETD en cohérence avec les orientations de la constitution sur le principe de la décentralisation.
Actuellement, l’exploitation artisanale s’effectue en dehors des principes d’aménagement et de
gestion durable de la ressource. L’absence de structuration et d’encadrement de la filière est
préjudiciable au développement des territoires ruraux.

2) Spécificités de chaque Province

a. Province de la Tshopo

En province de la Tshopo, les sociétés forestières sont confrontées à l’intrusion de personnes dans
leurs concessions forestières pour le développement de l’agriculture et pour l’exploitation artisanale
illégale de bois d’œuvre.

L’exploitation artisanale du bois d’œuvre se pratique dans les zones de Bafwasende, Banalia,
Ubundu, Isangi, Opala, Yahuma et Basoko. Actuellement, les exploitants présents sur le territoire de
Mambasa en province de l’Ituri se déplacent dans ces zones en raison des difficultés d’accès du fait
de l’éloignement des tiges exploitables des axes routiers. Cette dynamique va augmenter les
pressions sur la ressource forestière, augmenter les conflits entre les concessionnaires industriels et
les exploitants artisanaux et augmenter la dégradation des forêts de la province en l’absence d’un
cadre réglementaire d’aménagement des concessions d’exploitations artisanales de bois d’œuvre
légiféré au niveau national et appliqué et décliné au niveau provincial. Les zones de Bafwasende et
d’Ubundu alimentent le marché de l’est et le bois est exporté dans les pays frontaliers de la RDC.
Les zones de Banalia, Ubundu et Isangi alimentent la ville de Kisangani et les zones de Yahuma et
Basoko alimentent la ville de Kinshasa.

Province de l’Ituri

Trois territoires possèdent des forêts dans l’Ituri : Mambasa, Irumu et Djugu, mais l’exploitation
forestière, a lieu majoritairement dans les Territoires les plus forestiers de la province, Mambasa et
Irumu. Les forêst du territoire de Djugu sont enclavées et presque entièrement exploitées.

Cette activité a connu un essor suite au retour de sécurité dans le district de l’Ituri, la réhabilitation
de la RN 4 (Kisangani – Mambasa – Bunia/Beni), au phénomène de migrations importantes de la
population du Nord Kivu venant de Beni et de Butembo, ainsi qu’à la facilité d’accès au foncier géré
quasi totalement par les chefs coutumiers, peu informés sur les dispositions légales en rapport avec
les questions foncières et forestières (W. Bassa, 2015).
La plupart de la production provient la Chefferie Babombi sur l’axe de route Beni-Mambasa. Les
autres sites de production sont situés sur les axes routiers Niania – Mambasa (Chefferie Bandaka) et
Mambasa – Komanda (Chefferie Bakwanza). On note également la présence de cette activité, mais
pas très intense en raison du mauvais état de la route, sur l’axe Mambasa – Nduye- Mugbere
(Chefferie de Welese Kao). La réhabilitation de ce tronçon déjà planifiée, pourrait accroitre
l’exploitation forestière artisanale dans cette chefferie. Le bois produit alimente la ville de Bunia et
les villes du Nord Kivu (Butembo, Beni …) mais une part importante de ce bois est exportée dans les
pays frontaliers de la RDC (Ouganda, Rwanda …).

Province du Bas-Uélé

En Province du Bas-Uélé, l’exploitation est marginale par rapport aux deux autres provinces.
Cependant la réhabilitation des infrastructures routière et la raréfaction des essences exploitables
dans les sites d’exploitation historiques pourraient amener les exploitants artisanaux à développer
leurs activités dans les forêts de la Province du Bas- Uélé.

L’exploitation artisanale, de faible ampleur, se pratique au sud de la province et alimente les centres
urbains en sciages.

3.3. Secteur énergétique

1) Eléments communs à la zone d’enjeux REDD+

Les trois provinces sont caractérisées par un faible accès à l’électrification. Actuellement, le taux
d’accès à l’électricité de la population Congolaise est estimé à 16,4% (Banque Mondiale).

En parallèle, 90% de la population a recourt au bois énergie comme source principale d’énergie pour
la cuisson des aliments, sous forme de charbon de bois en milieu urbain en raison de la facilité de
conditionnement du produit et sous forme de bois de chauffe en milieu rural.

Certaines sociétés utilisent également du bois de chauffe en ville, il s’agit principalement des
boulangeries, des petits restaurants et des briqueteries.

Le bois-énergie est majoritairement collecté dans les espaces d’abattis brûlis. Le bois collecté est
conditionné sous forme de fagot pour la vente de bois de chauffe ou carbonisé pour la production de
charbon de bois. Les zones de commercialisation du bois-énergie se situent en périphérie des centres
urbains.

Les fours fabriqués de façon traditionnels pour la production de charbon de bois ont de faible
rendement <10%. La faible diffusion de foyer amélioré en milieu urbain ou leur mauvaise qualité
augmente le niveau de consommation en énergie bois et impact le budget des ménages.

La commercialisation de bois-énergie sous forme de bois de chauffe ou de charbon de bois est une
source de revenue importante pour les communautés situées en périphérie des centres urbains des
provinces (Kisangani, Bunia, Buta). Cette activité se pratique toute l’année et permet aux ménages
d’avoir un retour financier sur une période plus courte que via les cultures vivrières. Cette ressource
financière permet de régler des problèmes d’ordre social (santé, alimentation, éducation) pour une
grande majorité des producteurs.
Les filières d’approvisionnement en bois énergie mobilisent de nombreuses personnes. Les filières
sont informelles mais bien structurées. Les acteurs impliqués dans la filière sont les charbonniers, les
transporteurs, les grossistes, les vendeurs détaillant et les consommateurs.

L’accès à la ressource se pratique sur les bases coutumières et l’absence d’encadrement de


l’exploitation impacte les espaces forestiers en périphérie des centres urbains.

2) Spécificités de chaque Province

a. Province de la Tshopo

La Province de la Tshopo dispose d’énormes ressources et potentialités hydroélectriques. Plusieurs


sites ont déjà été identifiés pour l’installation de nouvelles centrales hydroélectriques : la rivière
Lobilo (puissance 0,8 MW) à Isangi, la rivière Aruwimi à Banalia, la rivière Lindi à Bafwasende et à
Bengamisa I et II, la rivière Lomami à Opala et Isangi, la rivière Lonua à Yahuma et secteur Bolinga, la
rivière Tshopo et le fleuve Congo (Wanie-Rukula et Wagenia), chutes de Tubundubundu à Ubundu;
(Plan de développement de la Tshopo, CTB, 2013). Malgré ses potentiels, la province reste très peu
desservie en énergie électrique.

La ville de Kisangani (>1000 000 d’habitants) consomme annuellement 200 000 m3 de bois-énergie
(charbon de bois et bois de chauffe) (J. Schure et al., 2011). La SOTEXKI utilise également du bois de
chauffe dans le cadre de son activité de production de textile.

Le secteur Emploi 23 700 personnes (producteurs, transporteurs, vendeurs) et la valeur totale du


bois énergie à Kisangani est estimé à 2,5 M$USD. Le revenu moyen d’un producteur de charbon de
bois est estimé à 296$USD/an et de 93$USD/an pour un producteur de bois de chauffe (J. Schure et
al., 2011).

Les sources de prélèvement pour le charbon de bois se situent principalement dans les abattis brûlis
(66%), en forêt (33%) et en plantation (1%). En ce qui concerne le bois de chauffe, les sources de
prélèvement se situent dans les abattit brûlis (83%), en forêt (15%) et en plantation (2%) (J. Schure et
al., 2011).

En 2011, 3% de la population urbaine de Kisangani utilisait des foyers améliorés permettant de


limiter la consommation de bois-énergie, diminuant de fait les dépenses des ménages urbains.

L’alimentation principale de la ville de Kisangani est assurée par 4 axes routiers


(Bengamisa/Banalia, Ituri-Lubutu, Ubundu et Opala) et 2 axes fluviaux (Yangambi et Ile Mbiye).
Dans la ville de Kisangani, le bois énergie provient d’un rayon de 50 km autour de la ville (moyenne
de 37 km pour le charbon et 25 km pour le bois de chauffe) (J. Schure et al., 2011).

Province de l’Ituri

En Province de l’Ituri, il existe six centrales hydroélectriques (Budana, Soleniama 1 et 2, Koda, Drodro
et Pimbo). Soleniama 1 est éteinte depuis 1973 et la plupart de ces ouvrages hydroélectriques ont
été construits par des missionnaires. La société de KILO moto, SOKIMO fournit aussi de l’électricité
pour l’éclairage de la ville de Bunia.
La production de charbon de bois est pratiquée majoritairement dans les territoires de Mambasa et
d’Irumu. Cette activité est beaucoup plus importante dans la Chefferie de Walese Vonkutu (Territoire
d’Irumu) et dans la Chefferie de Bakwanza (Territoire de Mambasa), traversées par les deux grands
axes routiers suivants : Beni – Komanda et Mambasa - Komanda – Bunia.

Le charbon produit dans les deux territoires n’est pas consommé localement. Il est transporté par
camion et commercialisé dans les grands centres urbains comme : Bunia, Beni, Butembo, Goma, …
La carbonisation est une véritable activité commerciale. Certains exploitants utilisent des
tronçonneuses pour abattre les arbres, paient les taxes de l’environnement et du Fond Forestier
National et sont organisés en associations. Ceci, montre bien le niveau de professionnalisation de
l’activité en raison de la forte demande.

Province du Bas-Uélé

En Province du Bas-Uélé, Tshonda et al., (2014) indique que, « l’énorme potentiel hydroélectrique
marqué par des chutes et rapides reste insuffisamment exploité. Le Bas-Uélé ne compte aujourd’hui
que deux centrales hydroélectriques : celle de Bandu sur la rivière Bomokandi en territoire de
Bambesa … endommagée pendant les guerres des années 1990 et 2000, et celle de Monga sur la
rivière Faka en territoire Bondo ». Dans le cadre des projets prioritaires de réhabilitation du Plan
d’action du gouvernement provincial (2012-2014), il était prévu l’implantation de seize
microcentrales électriques dont quatre se trouveraient au Bas-Uélé (Buta/Rubi, Bambesa/Bima,
Poko/Bomokandi, Bondo/Api).

En raison de la taille moins importante des centres urbains et de l’enclavement de la province, la


production de bois-énergie impacte moins les forêts périurbaines. Toutefois, l’activité existe et elle
se pratique dans l’informalité.

3.4. Le secteur minier

1) Eléments communs à la zone d’enjeux REDD+

Les trois provinces sont riches en minerais. Les principaux exploités sont l’or et le diamant. Bien qu’il
existe quelques sociétés d’exploitation industrielle ou semi industrielle en Province de l’Ituri, la
majorité de l’exploitation se pratique de manière artisanale.

Le secteur artisanal est pratiqué par des personnes individuelles, des artisans « creuseurs », qui
travaillent soit à leur compte soit dans une zone qu’un individu met à leur disposition en échange de
l’exclusivité de la vente ou d’un pourcentage de ce qu’ils collectent. Selon certaines estimations la
production artisanale représenterait plus de 80% de la production minière exportée par la RDC
(Commission Justice et Paix, 2012).

En 2002, la RDC s’est dotée d’un nouveau Code Minier avec comme objectif notamment de
réglementer le secteur artisanal. Les objectifs de cette nouvelle réglementation sont de i) limiter les
pratiques illégales, ii) augmenter la sécurité des artisans creuseurs, iii) prévenir les conflits liés aux
ressources naturelles et iv) éviter les violations des droits de l’Homme. Le nouveau Code répartit les
compétences relatives au secteur entre le Ministère des Mines (délimitation de zones d’exploitation
artisanale), les Gouverneurs de province (l’octroi des cartes de négociant des produits d’exploitation
artisanale) et les Chefs de Division provinciale des mines (l’octroi des cartes de creuseur)
(Commission Justice et Paix, 2012).

Deux systèmes de certification sont actuellement opérationnels en RDC. La Certified Trading Chains
(CTC) qui est le système de certification nationale congolais visant à favoriser la traçabilité, la
transparence et les normes de production éthiques dans le secteur de l'exploitation minière
artisanale et à petite échelle. L’iTSCI est une initiative dirigée par l’industrie, sans but lucratif,
multipartite, développée par l’ITRI, l'association internationale de l'étain. Il est opérationnel en RDC
et l'outil pour la due diligence de la chaîne d’approvisionnement depuis 2010. (Estelle Levin LTD,
2015)

Il existe deux autres certificats qui ne sont pas opérationnels mais qui souhaite entrer sur le marché
de la RDC. Il y a le Programme Better Sourcing (BSP) est une initiative du secteur privé fondé en 2013.
Le second est MineralCare qui est un système de droits basé sur les TIC. Il n’est pas encore
opérationnel en RDC, mais a signé un protocole d’accord avec le gouverneur de la Province Orientale
en 2015 pour y piloter son système. (Estelle Levin LTD, 2015)

Les quatre systèmes de certification des minerais comprennent la traçabilité comme une
composante de la certification: iTSCi et MineralCare offrent leur propre solution propriétaire de
traçabilité; CTC et BSP permettent une traçabilité devant être assurée par de multiples fournisseurs.
(Estelle Levin LTD, 2015)

2) Spécificités de chaque Province

a. Province de la Tshopo

Les exploitations minières artisanales se situent dans le Territoire de Banalia (secteurs de Baboro,
Baboa de Kale et de Popoy), dans le Territoire de Bafwasende (secteurs de Bafwandaka, Bekeni-
Kondolole, Bakundumu, Bemili et Baikumu-d’Angumu) et dans le Territoire d’Ubundu (secteurs de
Walengola Lilo et entre les secteurs de Kimundu, Walengola Babira et Mituku Bamoya).

Province de l’Ituri

Les exploitations minières artisanales se situent dans le Territoire de Mambasa (secteur/chefferie


Bandaka), dans le Territoire d’Irumu (secteurs/chefferie de Babelebe), dans le Territoire de Mahagi
(secteur/chefferie de Alur-Djuganda) et dans le Territoire de Djugu (Secteur/chefferie de
Baniari/Kilo, Ndo Okebo et en périphérie de la vile de Djugu).

Dans le Territoire de Djugu, des exploitants industrielles (SOKIMO (ex OKOMO ou Kilo Moto =
étatique), Kilo Gold Mining, AGK,…) exploitent l’or. A côté des zones d’extraction et dans les zones
environnantes, il existe beaucoup d’artisanaux.

Le Territoire de Mambasa compte plus de 300 foyers miniers artisanaux de 600 à 1000 exploitants ou
plus. Le seul foyer de Bandengaido possède environ 40.000 exploitants. En général, l’exploitation
artisanale se fait dans les concessions de droit minier (ex : SOCITURI, FAMETAL) avec lesquels, les
artisanaux signent des contrats d’exploitation.
Province du Bas-Uélé

La Province du Bas-Uélé dispose de gisement de coltan, d’argent, mais surtout de fer, d’or et de
diamant. Les deux derniers en plus grande quantité font l’objet d’extraction par des exploitants
artisanaux disséminés dans les six Territoires de la Province. L’exploitation artisanale d’or et de
diamants occupe une part relativement importante de la population. Elle se situe principalement
dans les Territoires de Bondo et de Buta, le long de la RN4. La réhabilitation de la route a conduit à
une augmentation des foyers miniers dans le domaine de chasse de Rubi-Tele. 70 sites d’exploitation
artisanale de diamant se situeraient dans la Province du Bas-Uélé sur les 1441 sites d’exploitation
artisanale de diamant identifié dans l’ex province Orientale (Tshonda et al., 2014).

3.5. Tenure foncière

1) Eléments communs à la zone d’enjeux REDD+

La loi foncière 73-021 du 20 juillet 1973, modifiée par la loi nº 80-008 du 18 juillet 1980 précise que
le sol et le sous-sol sont propriété de l’Etat. A l’exception de certains territoires de la Province de
l’Ituri (Territoires d’Aru, de Djugu et de Mahagi), où la densité de la population est très importante, la
tenure des terres ne diffère pas tellement d’un territoire à l’autre, tout comme d’une ethnie à
l’autre. Le chef coutumier peut concéder à des particuliers des concessions temporaires ou
perpétuelles. Normalement, cette attribution ne peut se faire qu’après consultation et accord des
communautés de base ainsi qu’un constat de vacances des terres. Dans les faits, le chef octroie
souvent des espaces sans en référer à la communauté ou aux Circonscriptions Foncières.

Les droits fonciers sont détenus et exercés par le clan ou la collectivité à laquelle appartiennent des
individus qui y ont des droits et devoirs. Au sein de terroir de son village, un ménage peut librement
choisir l’emplacement de ses champs dans la mesure où il n’empiète pas sur les droits des autres
individus et exploite toute la surface qu’il désire sans limitation. Il garde la jouissance de son champ
aussi longtemps qu’il le met en valeur. Les produits de son champ lui appartiennent. En savane le
droit de propriété d’un individu à remettre sa jachère en valeur n’est pas toujours utilisé, ni même
exprimé sauf là où la terre est relativement rare compte tenu d’une forte densité de population. En
forêt par contre, ce droit est habituellement respecté car la mise en culture d’une jachère forestière
demande toujours moins de travail qu’un premier abattage. Cependant, comme nous l’avons vu
précédemment, les agriculteurs préfèrent installer leur champ en zone forestière en raison d’une
meilleur fertilité et de moins de travail pour la gestion des adventices.

Des limites d’accès n’interviennent que lorsque la terre est rare ou pour sauvegarder des droits
acquis. Il faut cependant noter que les populations allochtones, établis sur les terres d’un clan,
possèdent sur ces dernières un simple droit d’usage accordé par le propriétaire terrien, moyennant
remise de quelques biens symboliques (argents, chèvre, boissons de vin, sacs de sels, etc.).

L’occupation des sols est généralement aisée dans l’ensemble de la région, sauf dans certains
territoires de l’Ituri (Aru, Djugu et Mahagi), ainsi qu’autour de grands centres urbains où la densité de
la population est importante et où le manque des terres est plus marqué.

Des conflits fonciers existent pour des questions de limites de parcelles, de cohabitation
éleveur/agriculteur dans les zones d’élevage …
3) Spécificités de chaque Province

a. Province de la Tshopo

En province de la Tshopo, les conflits sont liés majoritairement aux contestations de limites entre les
chefferies et entre individus à l’échelle des parcelles agricoles.

Province de l’Ituri

Cette Province est confrontée à de nombreux problèmes fonciers notamment dans les territoires
plus densément peuplés mais également en périphérie de la Réserve de Faune Okapi ou les limites
de l’aire protégé sont contestées par les populations locales souhaitant développer des activités
économiques au sein de la RFO et notamment l’exploitation minière. Les problèmes fonciers ont des
origines passés mais également plus récentes en raison des mouvements migratoires et de l’enjeu
d’accès aux ressources naturelles.

Les principaux problèmes rencontrés sont liés aux pâturages collectifs, à l’existence des fermes
collectives créées par l’Etat dans le passé, la présence de grandes concessions dont l’origine remonte
à l’époque coloniale. Dans le territoire de Mahagi, des conflits de limites entre groupement existent.
Des déplacements de population ont eu lieu par le passé pour travailler dans les champs de coton.
Cela a conduit à créer des enclaves au sein des groupements et à conduit à des revendications de
terre.

Les problèmes fonciers ont été pris en compte par la création de différents cadres de concertation
pour la résolution de conflits. C’est le cas notamment des Commissions Foncière de l’Ituri (CEFI).

Province du Bas-Uélé

En province du Bas-Uélé, les conflits sont liés aux relations complexes entre les éleveurs et les
agriculteurs, l’empiétement des limites collectives entre chefferie et individuelles à l’échelle des
parcelles agricoles.

3.6. Aménagement du territoire

1) Eléments communs à la zone d’enjeux REDD+

L’aménagement du territoire désigne à la fois l’action d’une collectivité sur son territoire et le
résultat de cette action Brunet et al. (1992). Cet aménagement est traduit par des schémas qui
localisent les objectifs et orientent les programmes et les politiques d’infrastructures et d’appuis aux
activités (financement, formation, agriculture, forêt, élevage, industrie, mines …) pour un
développement durable. L’aménagement, ce sont aussi des lois et des règlements qui encadrent les
pratiques et les activités pour bien produire ensemble (Tonneau et al., 2013).

L’absence d’aménagement du territoire conduit à des difficultés d’organisation qui conduisent


principalement à i) des inégalités territoriales et sociales, ii) une occupation de la terre et une
utilisation des ressources anarchiques au détriment d’une meilleure répartition des richesses et
d’une gestion plus durable de la ressource, iii) une perte financière de l’Etat qui bénéficierait d’une
meilleure organisation des filières commerciales entre autres.
La RDC a hérité d’une organisation territoriale coloniale qui avait comme objectif principal
l’exploitation des ressources naturelles. Afin de répondre à cet objectif, le pouvoir coloniale a relié
les territoires par le développement du réseau fluvial, ferroviaire et routier.

Comme dans l’ensemble des secteurs, le secteur du transport a été affecté par la politique de
zaïrianisation conduite dans les années 70. La perte du réseau de transport a fortement impacté le
pays pour l’évacuation des productions via des filières d’exportation.

L’aménagement du territoire a été intégré dans différents services mais n’a jamais été pris en
compte dans les politiques du pays. Le dernier schéma d’aménagement du territoire date de plus de
10 ans. Il a été réalisé par le Bureau d’Etudes d’Aménagement et d’Urbanisme en 2004.

La production des Documents de la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté dont la


deuxième version porte sur la période 2011 – 201 définit des objectifs de développement
économiques et sociaux en intégrant les questions environnementales et celle de l’aménagement du
territoire.

2) Spécificités de l’ex Province Orientale

Malgré une volonté du gouvernement central, sous l’impulsion des bailleurs de fonds, de disposer
d’une vision de planification, de développement, d’aménagement globale, les réalités de terrain
restent bien différentes.

Les nouvelles provinces ne disposent pas de service de l’aménagement du territoire opérationnel. Les
quelques représentants, s’occupent plus des questions d’urbanismes. Les orientations nationales
sont peu déclinées au niveau provincial.

Toutefois, des Programmes d’Actions de Développement ont été produits au niveau provincial. Ces
documents portent sur la Gouvernance politique, administrative, territoriale, économique, sociale,
financière, culturelle et technique de l’ex-Province Orientale. Le Programme, portant sur la période
2013-2015 a été élaboré sur la base du Plan Quinquennal de Croissance et de l’Emploi de la Province
pour la période 2011-2015, en cohérence avec le Programme du Gouvernement Central pour 2012-
2016 ainsi que le Document des Stratégies de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, DSCRP 2.

Les orientations proposées sont en cohérence avec le processus de décentralisation et porte sur une
période triennale, trop courte pour définir une vision d’aménagement du territoire nécessaire pour
proposer des futurs investissements sectoriels.

Le programme porte sur quatre piliers d’actions qui sont i) la bonne gouvernance et l’autorité de
l’état, ii) les diversités économiques, l’accélération de la croissance, le commerce et l’emploi, iii)
l’accès aux services sociaux de base et iv) l’environnement et le changement climatique.

Les quatre piliers sont déclinés en 38 secteurs d’interventions qui sont eux-mêmes déclinés en 73
programmes et 74 sous-programmes. Le document couvre l’ensemble mais ne définit pas clairement
le chemin pour atteindre ces différents objectifs.
Annexe 2 – Analyse des moteurs de déforestation & de dégradation dans la zone
d’intervention du programme (Tshopo, Bas-Uélé & Ituri)

I. Les causes directes de déforestation & dégradation

1. Expansion de l’Agriculture itinérante sur brûlis


1) Les impacts du développement agricole sur la forêt

Dans l’ensemble des trois provinces (Tshopo, Ituri, Bas-Uélé), l’agriculture itinérante sur brûlis est le
principal moteur de déforestation. En ex-province Orientale, 84% de la population pratique
l’agriculture itinérante sur brûlis comme principale activité économique. Le complexe agricole
s’étend au détriment des espaces forestiers en périphérie des centres urbains et des axes de
transports facilitant l’évacuation et la commercialisation des productions.

2) Les causes directes de déforestation liées à l’expansion des surfaces agricoles

La défriche pour l’installation de nouveaux champs, se fait de préférence en forêt. Premièrement,


parce que les rendements sont plus faibles en jachère du fait de l’appauvrissement des sols après un
cycle de culture. Deuxièmement, la pénibilité des travaux suite à l’apparition des mauvaises herbes,
nécessite des travaux culturaux supplémentaires que les populations ne sont pas prêtes à faire
(labour, sarclage …), lors du développement des cultures en jachère. La troisième raison est liée à
l’accès au foncier. Le droit de propriété d’un individu à remettre sa jachère en valeur est appliqué en
zone forestière, en raison de la charge de travail moins importante lors de la seconde défriche. Les
compétitions internes entre membres des clans pour sécuriser les terres à léguer aux descendants ou
les mettre en valeur en métayage, conduit à augmenter les surfaces de forêt défrichée. Enfin la
méconnaissance d’alternative technique et les aspects socioculturels conduisent à perpétuer la
pratique de l’agriculture itinérante sur brûlis. Ilye et al., (2013) indique que « l’une des
caractéristiques de cette population paysanne (Territoire d’Opala en Province de la Tshopo), et sa
faible prédisposition à l’adoption des innovations attribuable non seulement au manque
d’encadrement technique mais aussi à son fort attachement à son mode de vie. En outre, ce système
de culture (itinérant sur brûlis), supposé garantir la sécurité alimentaire, et fondé sur la perpétuation
de la vie à travers les traditions, les coutumes, les croyances et les idées reçues ».

3) Les causes indirectes de déforestation liées à l’expansion des surfaces agricoles

L’absence d’alternatives économiques (sous valorisation des cultures pérennes par exemple) conduit
les ménages ruraux à se concentrer au développement de l’agriculture, afin d’assurer leur sécurité
alimentaire et de disposer de revenus pour répondre à leurs besoins sociaux de base (santé,
éducation, alimentation). L’absence d’organisation et de structuration du milieu paysannat ne
contribuent pas à une organisation des filières agricoles au bénéfice des producteurs. Enfin,
l’absence d’accompagnement des services de l’état dans l’appui/conseil ne permet pas aux ménages
ruraux de développer des alternatives culturales permettant de limiter l’expansion des cultures en
forêt primaire.

4) Les tendances futures de l’expansion des surfaces agricoles

Avec une superficie cultivée comprise entre 0,5 ha et 1 ha et des rotations culturales comprises entre
3 et 10 ans, les besoins en terre pour le développement de l’agriculture, par ménage, vont varier
entre 2 ha et 4 ha (rotation de 3 ans) et entre 5,5 et 11 ha (rotation de 10 ans).
En considérant, une superficie cultivée de 0,75 ha et des rotations culturales de 6,5 ans en moyenne
par ménage, les Surfaces Agricoles Utiles, en 2014, sont de 50 592 km2 en Province de la Tshopo, de
36 058 km2 en Province de l’Ituri et de 8 387 km2 en Province du bas-Uélé.

Provinces Population Population Nombre SAU/ménage/an SAU


totale pratiquant de Totale/population/an
l’agriculture ménages
par abattis ruraux Surfaces Surfaces Surfaces Surfaces
brûlis (84%) cultivée en cultivée en
(ha) jachères (ha) jachères
(ha)
(ha)

Tshopo 5 032 472 4 227 276 899 420 0,75 4,875 674 565 4 384
673

Ituri 3 586 681 3 012 812 641 024 0,75 4,875 480 768 3 124
992

Bas-Uélé 943 653 792 669 168 653 0,75 4,875 126 490 822 183

SAU Totale (Année n) = Surface cultivé + surfaces en jachères

Tableau 1 : Calcul des surfaces agricoles utiles par ménage et pour l’ensemble de la population
pratiquant l’agriculture par abattis brûlis dans les trois provinces cibles du Programme Intégré
REDD+

En considérant que les agriculteurs cultivent seulement en forêt, la SAU Totale (Année n+1) = Surface
cultivée (Année n) + surface en jachères (n) + Surface cultivée (Année n+1).

L’évolution des surfaces cultivées dépendent également de l’accroissement démographique de la


population. L’accroissement démographique en RDC est de 3%/an. Si la proportion de la population
pratiquant l’agriculture itinérante sur brûlis n’évolue pas (84%), il est possible de mesurer le taux
d’anthropisation qui correspond au temps pour que le complexe forestier utile soit converti en
complexe rural. En théorie, l’agriculture ne peut se pratiquer seulement dans le complexe forestier
utile.

SFU = Surface forestière Utile = Surface forestière totale – Surface des concessions forestières –
Surface des aires protégées.

Taux d’anthropisation du complexe forestier utile de la Province de la Tshopo = 15 ans

Taux d’anthropisation du complexe forestier utile de la Province de l’Ituri = 5 ans

Taux d’anthropisation du complexe forestier utile de la Province du bas-Uélé = 24 ans

Ces estimations théoriques rendent compte de l’impact de l’agriculture itinérante sur brûlis dans le
futur en l’absence d’alternatives.

 Bois-énergie

5) Les impacts sur la forêt


Le bois énergie est la principale source d’énergie pour 90% de la population urbaine et une partie des
industries de la République Démocratie du Congo (RDC).

Les sources de prélèvement pour le charbon de bois se situent principalement dans les abattit brûlis
(66%), en forêt (33%) et en plantation (1%) dans le bassin d’approvisionnement en bois-énergie de la
ville de Kisangani (J. Schure et al., 2011). Ces chiffres sont sans doute similaires dans les autres
bassins d’approvisionnement en bois énergie des centres urbains (Buta, Bunia, Isiro), à l’exception de
la zone du sud est du Territoire de Mambasa et du sud-ouest du Territoire d’Irumu dans la Province
de l’Ituri qui sont des zones de production importantes de charbon de bois alimentant les villes du
Nord Kivu (Beni, Butembo, Goma). Dans cette zone, des espaces forestiers sont dédiés à la seule
production de charbon de bois et l’activité est professionnalisée.

La production de bois de chauffe, essentiellement consommée en milieu rural, a un impact plus


réduit sur la couverture forestière parce que les besoins sont orientés majoritairement à
l’autoconsommation et les sources de prélèvements du bois de chauffe se situent majoritairement
dans les espaces d’abattis brûlis (83%) (J. Schure et al., 2011).

6) Les causes directes de déforestation liées à la production de Bois énergie

La dépendance des populations urbaines au charbon de bois, comme source d’énergie principale,
conduit à exploiter les ressources forestières pour alimenter le marché de bois-énergie dans les
centres urbains. L’exploitation de la ressource dédiée à la production de bois-énergie s’effectue dans
les espaces périurbains dont le rayon d’approvisionnement varie suivant la taille de la population.
Dans la ville de Kisangani (> 1 000 000 habitants), le bois énergie provient d’un rayon de 50 km
autour de la ville (moyenne de 37 km pour le charbon et 25 km pour le bois de chauffe) (J. Schure et
al., 2011).

Le faible rendement des foyers utilisés par les ménages conduit à des déperditions importantes de
chaleur nécessitant une quantité plus importante de charbon de bois, impactant de ce fait la
demande et le budget des ménages urbains.

Les faibles rendements de carbonisation gaspillent également une quantité importante de la


ressource en bois qui pourrait être valorisée sous forme de charbon de bois. Actuellement, les
rendements des fours traditionnels sont <10% alors que sur le Plateau Batéké, en périphérie de la
plantation de Mampu, les techniques de carbonisation améliorées à partir de four traditionnelle
permettent d’obtenir des rendements >15%.

7) Les causes indirectes de déforestation liées à la production de Bois énergie

L’absence d’énergies alternatives (énergie hydroélectrique, énergie solaire) ne permet pas aux
populations urbaines d’accéder à une énergie électrique qui pourrait être utilisée comme alternative
à l’utilisation de l’énergie issue de la biomasse. L’absence d’énergie alternative augmente la
dépendance des populations urbaines à la ressource bois-énergie et principalement au charbon de
bois.

Dans les zones à forte demande (sud-est du territoire de Mambasa et sud-ouest du territoire
d’Irumu), la recherche de bois pour produire du charbon et alimenter les villes du Nord Kivu conduit
les chefs coutumiers à vendre des terres forestières en raison des retombées financières.

L’absence d’alternatives économiques conduit les ménages ruraux à se concentrer sur l’activité de
carbonisation afin de capter des revenus pour répondre aux problèmes d’ordre social (santé,
éducation, alimentation).
L’absence d’une politique de gestion des espaces forestiers périurbains, l’absence de régulation de la
collecte de bois-énergie conduit à l’exploitation excessive des espaces forestiers.

8) d. Les tendances futures de la production de Bois énergie

En prenant en compte les plus grands centre urbains des provinces, il est possible de faire une
estimation des besoins en bois-énergie.

Principales villes Population Population Besoin estimé en m3


de bois-énergie
20041 20162

Kisangani 895 880 1 277 311 231 8553

Bunia 95 770 136 545 24 7854

Buta 45 208 64 456 11 7004

Tableau 2 : Estimation des besoins en bois-énergie des principales villes des Provinces de la
Tshopo, de l’Ituri et du Bas-Uélé

2. Bois œuvre
1) Les impacts sur la forêt

L’exploitation artisanale de bois d’œuvre est très importante dans la zone d’intervention du
programme particulièrement dans les territoires de Mambasa et d’Irumu en province de l’Ituri, en
province de la Tshopo et dans une moindre mesure en province du Bas-Uélé. Les quantités produites
par l’exploitation artisanale sont supérieurs à celles produites par l’exploitation industrielle. A
l’échelle nationale, G. Lescuyer et al. (2014) estime à 1 023 732 m3 la production nationale de sciages
artisanaux soit 60 fois plus que la production formelle.

Dans la zone d’intervention du programme, les productions de sciages artisanaux sont de 58 207
m3/an pour Kisangani, de 109 922 m3/an pour les villes de l’Est de la RD Congo. Les volumes de bois
exportés en Ouganda et au Rwanda sont estimés respectivement à 59 423 m3/an et à 5 616 m3/an
(G. Lescuyer et al., 2014).

2) Les causes directes de déforestation liées à la production de Bois d’œuvre

La demande de bois d’œuvre pour la construction (habitat) et pour la confection de mobilier par les
pays frontaliers de la RDC, par les villes et les territoires dépourvus de ressource forestière conduit
les exploitants forestiers à produire des sciages à destination des marchés.

L’absence d’application des principes d’aménagement conduit à une gestion non durable des
ressources ligneuses et une dégradation des espaces forestiers sous exploitation.

La dégradation de ces espaces favorise l’installation des populations pour le développement des
activités agricoles.

3) Les causes indirectes de déforestation liées à la production de Bois d’œuvre


Le mode d’accès traditionnel à la forêt est un facteur majeur qui favorise l’expansion de la
production de bois de manière informelle en dehors de la législation établie. La recherche à court
terme de moyen financier par les chefs coutumiers les conduits à vendre des espaces de terre
traditionnels. Ces bénéfices ne contribuent pas au développement des territoires ruraux.

La faible contribution du secteur du sciage artisanal aux ETD ne permet pas de mettre en place des
contrôles décentralisés permettant d’avoir une meilleure régulation du secteur. Les revenus des
taxes du secteur sont souvent centralisés au niveau des provinces et ne sont pas directement
affectés au ETD ou se déroulent l’exploitation de bois d’œuvre et ou devraient se conduire les
contrôles.

L’absence de cadre réglementaire clair ne favorise pas l’aménagement des espaces sous exploitation
(fondement d’une gestion durable de la ressource forestière).

La faible implication des services, en charge des forêts, dans des contrôles rigoureux et dans
l’application de la réglementation conduisent les exploitants à avoir une dynamique de prédation sur
les ressources forestières.

Les faibles performances techniques des opérateurs (abattage contrôlé, rendement matière …)
augmentent les risques pour les employés mais également limite une valorisation responsable des
ressources ligneuses.

4) Les tendances futures de la production de Bois d’œuvre

L’augmentation de la population, la progression du PIB ainsi que l’émergence de classes sociales


hautes et moyennes souhaitant améliorer leur niveau de vie conduisent et conduiront à une
modification des pratiques de consommation (Groutel, 2013).

La demande en bois pour alimenter les pays de l’est de la RDC, les villes et les autres régions vont
conduire à augmenter les prélèvements dans les forêts des provinces de l’Ituri et de la Tshopo. Les
difficultés d’accès à la ressource en bois dans ces deux provinces (éloignement des tiges exploitables
des axes de transport) conduiront les artisans à se déplacer dans des zones plus accessibles telles que
les forêts du sud de la province du Bas-Uélé.

En l’absence d’une politique d’aménagement du territoire, de réformes dans le secteur forestier et


d’une régulation du secteur de l’exploitation artisanal, les impacts sur les forêts ne diminueront pas.

3. Exploitation minière artisanale


1) Les impacts sur la forêt

L’exploitation minière artisanale est une activité très importante dans les trois Provinces
d’intervention du Programme. Le développement de cette activité provoque également des pertes
du couvert forestier dans les zones d’exploitation qu’il est actuellement difficile de mesurer faute de
données viables.

2) Les causes directes de déforestation liées à l’exploitation minière artisanale

La présence de minerais (diamant et or) et les prix des minerais incitatifs contribuent au
développement de cette activité économique.

L’absence de perspective d’emploi conduit les populations à s’adonner à l’activité d’exploitation


artisanale minière. Cette activité permet d’avoir des revenues à court terme permettant de répondre
aux problèmes d’ordre social des acteurs de cette filière.
Comme pour l’exploitation artisanale de bois d’œuvre, l’absence de régulation du secteur ne
contribue pas à améliorer les conditions de vie des populations des zones en exploitation et ne
contribue pas au développement des territoires ruraux.

3) Les causes indirectes de déforestation liées à l’exploitation minière artisanale

Le mode d’accès traditionnel à la forêt est un facteur majeur qui favorise l’expansion des mines
artisanales de manière informelle en dehors de la législation établie. En effet, la recherche à court
terme de moyens financiers par les chefs coutumiers les conduit à vendre des espaces de terre
traditionnels.

La faible contribution du secteur de l’exploitation minière aux ETDs ne permet pas d’améliorer le
fonctionnement des ETD et des populations des secteurs et chefferies ou se pratiquent l’exploitation.

L’absence d’application de la législation ne favorise pas une meilleure organisation du secteur y


compris des pratiques d’exploitation qui se développent au détriment des espaces forestiers.

Les faibles performances techniques des opérateurs augmentent les impacts sur le milieu forestier.

4) Les tendances futures de l’exploitation minière

Il est difficile d’estimer les tendances futures de déforestation liées à l’exploitation minière
artisanale. Cependant, l’augmentation de la demande, la recherche de revenus d’une population
toujours plus dépendante des ressources naturelles conduira à augmenter les prélèvements de
minerais en zone forestière. L’absence de régulation du secteur et le développement de règle de
reconstitution des espaces forestiers conduiront à augmenter les pertes de couvert forestier dans les
années à venir.

II. Les causes sous-jacentes de la déforestation

1. Pression démographique
1) Croissance démographique « naturelle »

Une relation importante existe entre la densité de population et la perte forestière, perceptible sur
les cartes de pertes forestières des Provinces de la Tshopo, de l’Ituri et du Bas-Uélé.

Dans la zone du projet pilote REDD+ d’Isangi, Ciza & al.


En Province de la Tshopo, la
(2015) indique que « la superficie du complexe habitat-
population urbaine de la ville de
agriculture a augmenté de 5 577 ha entre 2002 et 2010,
soulignant la pression exercée par la démographie et Kisangani (>1 000 000 habitants)
l’augmentation de la demande de produits agricoles ». I. consomme d’importantes quantités de
Bamba et al. (2010) dans le cadre d’une étude, portant charbon de bois et de produits
sur l’influence de la densité de la population sur la agricoles conduisant à une expansion
structure spatiale d’un paysage forestier dans le bassin des surfaces agricoles augmentant la
du Congo en R. D. Congo, indique que « les résultats ont déforestation dans l’espace périurbain
montré l’existence de corrélations hautement de la ville de Kisangani.
significatives entre la densité de la population et les
indices de fragmentation confirmant ainsi l’influence de
la densité de la population sur la dégradation de l’écosystème naturel matérialisée par la
fragmentation forestière ».

Les Territoires d’Isangi et d’Ubundu ont les densités de population les plus élevés dans la Province de
la Tshopo avec respectivement des densités de populations de 37 et 60 habitants/km 2. Ces deux
territoires sont caractérisés par des pertes brutes de forêt de 2000 à 2014 de 1495 km2 pour le
Territoire d’Isangi et de 1064 km2 pour le Territoire d’Ubundu.

2) Croissance démographique liée aux flux migratoire

W. Bassa (2015) explique que la migration En Province de l’Ituri, la carte de la perte forestière
des nandés qui sont originaires du Nord de 2000-2014 montre une relation importante
Kivu, et plus précisément des territoires de entre les flux de population de la province du Nord
Beni et Lubero est ancienne et qu’elle s’est Kivu et la perte de couverture forestière des forêts.
effectuée par 5 vagues successives depuis Le sud-est du territoire de Mambasa et le sud-
l’époque précoloniale. ouest du territoire d’Irumu, sont les zones qui
Plusieurs facteurs favorisent la migration présentent des pertes de couvertures forestières
vers les territoires de Mambasa et d’Irumu. très importantes en raison des déplacements de
Il s’agit notamment de : populations du Nord Kivu pour le développement
d’activités économiques (agriculture, exploitation
- La faiblesse de capacités de contrôle et forestière…). Les Territoires de Mambasa et
de maîtrise de mouvements des d’Irumu présentent des pertes brutes de forêts sur
populations : les services techniques de la période 2000-2014, respectivement de 774 km2
l’Etat (foncier, plan,…) ne sont pas à
et 490 km2 très supérieures à celles des autres
mesure de faire face aux vagues de
Territoires de la Province.
migrations.

- L’insécurité récurrente dans le Nord-Kivu : l’instabilité récurrente de la Province du Nord Kivu


conduit au déplacement de populations qui recherchent des lieux plus propices pour vivre ;

- L’explosion démographique dans le Nord Kivu : entraine la rareté des terres agricoles, le
chômage, les conflits fonciers, l’insécurité foncière, la pauvreté,… d’où la recherche de nouveaux
espaces pour le développement d’activités économiques.

- La facilité d’accès au foncier : Le mode d’accès traditionnel à la forêt est un facteur majeur qui
favorise l’expansion de l’activité agricole et de la production de bois de manière informelle en
dehors de la législation établie. En effet, la recherche a court terme de moyens financiers par les
chefs coutumiers les conduit à vendre des espaces de terre traditionnels ;

3) Perspective

La croissance démographique dont le taux annuel est de 3% se traduit par une augmentation
annuelle de la population de la Province de la Tshopo de plus de 150 000 personnes, de plus de 100
000 personnes pour la Province de l’Ituri et de plus de 23 000 personnes pour la province du Bas-
Uélé sans compter la dynamique de migration importante dans la Province de l’Ituri issu du
déplacement de population de la Province du Nord Kivu.

Si le modèle de développement économique centré sur le développement d’une agriculture


itinérante n’est pas modifié, les superficies déboisées augmenteront au rythme de la croissance
démographique. L’existence des marchés transfrontaliers à l’Est de la RDC va augmenter le
développement économique des provinces de l’Ituri, de la Tshopo au détriment des espaces
forestiers.

Les difficultés d’application de la politique de planification familiale et l’absence de contrôle de la


dynamique de migration des populations du nord Kivu au sud-est du Territoire de Mambasa et au
sud-ouest du Territoire d’Irumu ne peut qu’accentuer les dynamiques de déforestation en cours et
être source de conflits sociaux.

2. Développement des infrastructures


1) Développement du réseau routier

Les cartes de perte forestière de 2000-2014 des Provinces de la Tshopo, de l’Ituri et du Bas-Uélé
montrent une relation importante entre les infrastructures de transport et la perte de couverture
forestière des écosystèmes forestiers. Bamba et al. (2010) ont mené une étude en périphérie des
villes de Kisangani et d’Ubundu dans la Province de la Tshopo pour mesurer les effets des routes et
des villes sur la forêt dense entre 1986 et 2001 en utilisant des images satellites. Les auteurs
indiquent que « les résultats ont montré l’existence de relations hautement significatives entre la
réduction de l’habitat forestier et la présence ou la proximité des routes et des villes. L’ouverture des
routes et pistes engendrée par l’exploitation forestière facilite l’accès des populations aux massifs
forestiers accentuant la diminution de leurs superficies. Cet effet est perceptible jusqu’à 5 km des
routes ». Les infrastructures de transport facilitent l’accès à de nouveaux espaces pour le
développement principalement de l’agriculture itinérante sur brûlis et facilitent l’évacuation des
productions agricoles.

Province de la Tshopo, l’axe Kisangani-Buta dont la route a été réhabilitée par le projet Pro-routes
présente une perte forestière importante de part et d’autre de cet axe. Des pertes forestières sont
également constatées le long du fleuve Congo entre Ubundu et Kisangani et entre Kisangani et Isangi.
Le territoire d’Opala est également marqué par une perte forestière importante en raison de la
présence de la rivière Lomani qui facilite l’évacuation des productions jusqu’à Isangi.

En Province de l’Ituri, les Territoires de Mambasa et d’Irumu sont traversés par des axes routiers
d’importance nationale, voir transfrontalière réhabilités et en très bon état, qui facilitent
l’approvisionnement des villes de Bunia, Kisangani et des villes du Nord Kivu (Bunia, Beni, Butembo,
Goma). La réhabilitation de ces infrastructures routières facilite le développement économique de la
province mais souvent au détriment de la forêt en l’absence de planification et d’une politique
d’aménagement du territoire clairement définie par les autorités compétentes.

En Province du Bas-Uélé, la réhabilitation des infrastructures routières par le projet Pro-Routes


(Banque Mondiale) est récente. La déforestation perceptibles dans les Territoires de Bondo et Buta
est plus ancienne, mais une augmentation de la dynamique de déforestation en bordure de la route
reliant la Province de la Tshopo avec la Province du Nord Ubangi, dans un avenir proche, sera
prévisible en raison de la facilité de commercialisation des productions.

2) Développement des infrastructures urbaines/rurales

Bamba et al. (2010) ont également démontré que « les villes constituent des noyaux de dégradation
à partir desquels l’activité humaine se diffuse de façon linéaire à proximité des voies de
communications ». Les espaces à proximité des centres urbains sont sous fortes pression pour la
production de cultures vivrières et pour la production de bois-énergie.

L’exode rural conduit également au développement des infrastructures, au détriment des espaces
forestiers. L’exode rural est lié principalement à l’absence d’emploi et de perspectives pour les
populations rurales des zones cibles du programme.

3. Institutions et gouvernance faibles


1) Administrations non efficientes

Différents éléments sont préjudiciables à une organisation du territoire, à l’implication de


l’administration dans la régulation et l’amélioration des secteurs clés impactant les écosystèmes
forestiers.
L’absence de rémunération des agents de l’administration (Nouvelles Unités), n’incite pas ces
derniers à faire leur travail faute de rémunération, et amène les agents à taxer les commerçants et
les opérateurs économiques en dehors de l’application du cadre réglementaire.

Les sous-qualifications de certains agents ne permettent pas de répondre objectivement aux


attributions des administrations dans la gestion et l’encadrement des différentes activités
sectorielles.

La multiplicité des taxes et redevances, et l’absence de cohérence du cadre fiscal, ne contribuent pas
au développement des territoires ruraux.

La parafiscalité mise en place par les services de l’état ne contribue pas au développement formel
des filières commerciales.

La faible contribution des prélèvements fiscaux au fonctionnement des ETDs ne contribue pas au
renforcement des actions de l’administration décentralisée.

La faible application du cadre règlementaire, encourage les opérateurs économiques à entretenir


une dynamique de prédation sur les ressources naturelles au détriment des communautés locales ne
bénéficiant que très peu des retombées de l’exploitation des ressources naturelles situées dans leur
territoire.

2) Absence de politique sectorielle

L’absence de politique sectorielle clairement définie ne permet pas aux administrations provinciales
d’avoir une vision sur le moyen et long terme. En l’absence de politique sectorielle, il est impossible
de définir une politique d’aménagement du territoire.

L’absence de concertation entre les administrations provinciales, ne contribue pas à définir une
vision commune et à proposer des orientations de développement.

L’absence ou la non application des orientations stratégiques de développement économique des


provinces (Plan de développement ou Plan quinquennal) est préjudiciable à une meilleure
organisation des territoires.

Le chevauchement d’autorités entre différentes administrations, crée de l’incohérence dans les


interventions de l’état et le rôle de chaque administration.

L’absence de texte règlementaire encadrant une politique d’Aménagement du Territoire clairement


définie, ne contribue pas à préciser le nouveau rôle de la province. La Province doit avoir un rôle de
régulateur et de facilitateur afin de donner des réponses adaptées en termes d’organisation du
territoire, pour assurer sa cohésion et sa compétitivité économique d’ensemble (en accord avec la
future politique nationale d’aménagement du territoire).
Calcul des pertes forestières dans les provinces cibles du programme

Province de Tshopo

Surface
Perte Perte Surface % de
Surface de Surface % de %
Superficie brute de nette de Surface Surface des perte
Nbre Surface nette en concessi d'aire perte de Surface
du Population forêt de forêt de de point de point carrés nette de
Territoire Densité des en forêt forêt on protégé forêt de de point
territoire en 2014 2000- 2000- chaud froid en miniers forêt de
villages en Km² 2014 en forestiè e en 2000- chaud
en km² 2014 en 2014 en en km² km² actifs en 2000-
Km² re en km² 2014 en km²
km² km² km² 2014
km²
Bafwasende 48817 124597 3 386 586 356 47128 46772 168 418 2967 5318 12338 1 0,76 28,65
Banalia 23631 190574 8 366 994 197 19105 18907 187 807 4845 0 7130 5 1,04 18,79
Basoko 22677 244147 11 249 697 257 19884 19627 266 431 12351 379 437 4 1,31 38,20
Isangi 13769 512955 37 440 1495 555 9981 9426 445 1049 3946 2215 0 15 5,89 29,79
Kisangani 2194 1092591 498 0 473 62 826 764 186 288 602 0 0 57 8,14 39,20
Opala 26452 230651 9 438 1102 291 22260 21969 240 862 2771 0 418 5 1,32 21,79
Ubundu 41537 2499234 60 477 1064 243 35663 35421 236 827 4855 0 3792 3 0,69 22,22
Yahuma 21482 137723 6 241 651 245 19483 19237 175 476 8886 0 0 3 1,27 26,93
Tshopo 200559 5032472 25 2597 7063 2206 174329 172123 1904 5159 41222 7912 24115 4 1,28 26,96

Province du Bas-Uélé

% de
Surface
Perte Perte Surface perte
de % de
Superficie brute de nette de Surface Surface Surface Surface Surface des nette % Surface
Nbre concessi perte de
du Population forêt de forêt de en nette en de point de point d'aire carrés de de point
Territoire Densité des on forêt de
territoire en 2014 2000- 2000- forêt forêt 2014 chaud froid en protégée miniers forêt chaud en
villages forestiè 2000-
en km² 2014 en 2014 en en Km² en Km² en km² km² en km² actifs en de km²
re en 2014
km² km² km² 2000-
km²
2014
Aketi 27380 195186 7 196 839 290 21973 21683 325 513 5591 346 11499 4 1 39
Ango 34523 102073 3 153 294 131 17104 16973 30 265 0 21235 7026 2 1 10
Bambesa 9916 11866 1 261 449 129 6508 6379 153 296 0 359 4152 7 2 34
Bondo 37844 243451 6 265 1054 575 26656 26082 370 684 0 19062 12745 4 2 35
Buta 17584 156619 9 220 669 323 14699 14376 280 390 0 5108 6589 5 2 42
Poko 21984 234458 11 266 828 494 16825 16331 134 694 0 0 11895 5 3 16
Bas Uele 149232 943653 6 1361 4133 1942 103766 101824 1061 3072 5591 46110 53906 4 2 26

Province de l’Ituri

% de
Perte Perte Surface % de
% de % % de point point
brute de nette de Surface Surface Surface de Surface des perte Superficie
perte de Surface % de chaud par froid Nbre
forêt de forêt de en nette en concession d'aire carrés nette de du
Territoire forêt de de point point rapport à par des
2000- 2000- forêt forêt 2014 forestière protégée miniers forêt de territoire
2000- chaud froid la forêt en rapport villages
2014 en 2014 en en Km² en Km² en km² en km² actifs en 2000- en km²
2014 en km² 2014 à la
km² km² km² 2014
perte

Aru 217 75 998 923 0 0 254 22 8 21 79 5 79 6949 373

Djugu 179 57 3140 3083 0 0 1714 6 2 0 100 0 100 7955 2472

Irumu 490 381 3634 3253 0 88 2604 13 12 78 22 12 22 7710 602

Mahagi 73 19 811 792 0 0 0 9 2 0 100 0 100 4617 519

Mambasa 774 602 34567 33965 997 11824 11618 2 2 82 18 2 18 35605 249

Ituri 1734 1134 43179 42045 997 11912 16190 4 3 61 39 3 39 62836 4215
Annexe 3 – Application des critères & sélection des territoires ciblés par le programme
Perte brute de Densité de Présence de PTF Niveau de
Provinces Territoires forêt 2000 - population Accessibilité Décision
priorité
2014 (km2) (hab/km2)
Tshopo Isangi 1495 37 Moyenne (fleuve Congo + axe CIFOR (périphérie de la réserve Très élevé Retenu
route Kisangani de biosphère de Yangambi)
PRODAT (CTB)
AGEDUFOR (AFD
Opala 1102 9 Faible (rivière Lomami/ fleuve PIREDD MBKIS (BAD) Très élevé Ecarté
Congo + axe route Kisangani –
PRODAT (CTB)
Opala)
AGEDUFOR (AFD
Ubundu 1064 60 Faible (axe route Kisangani - AGEDUFOR (AFD) Très élevé Retenu
Ubandu)
Banalia 994 8 Faible (RN4) PIREDD MBKIS (BAD) Très élevé Ecarté
PRODAT (CTB)
AGEDUFOR (AFD)
Basoko 697 11 Très faible (fleuve Congo) - Faible Ecarté
Bafwasende 586 3 Faible (RN4) AGEDUFOR (AFD) Elevé Retenu
Yahuma 651 6 Très faible - Très faible Ecarté
Bas-Uélé Bondo 1054 6 Très faible (routes - faible Ecarté
impraticables)
Aketi 839 7 Moyenne (RN4 + RN6) - Elevé Retenu
Poko 828 11 Très faible (routes - Faible Ecarté
impraticables)
Buta 669 9 Moyenne (RN4) - Elevé Retenu
Perte brute de Densité de Présence de PTF Niveau de
Provinces Territoires forêt 2000 - population Accessibilité Décision
priorité
2014 (km2) (hab/km2)
Bambesa 449 1 Très faible (routes - Faible Ecarté
impraticables)
Ango 294 3 Très faible (routes - Faible Ecarté
impraticables)
Ituri Mambasa 774 23 Moyenne (RN4) WCS Très élevé Retenu
Irumu 490 149 Elevé (route, RN27) - Très élevé Retenu
Aru 217 79 Elevé (route) - Faible Ecarté
Djugu 179 22 Moyenne (route, RN27) - Elevé Retenu
Mahagi 73 191 Elevé (route, RN27) - Faible Ecarté
Annexe 3– Application des critères & sélection des secteurs/chefferies et terroirs villageois cibles
Thématiques/secteurs
Province/PTF &
Bailleurs Acteurs locaux AT Foncier Gouv Démo Agri Exploitatio Energie Conser/ Mines &
PMO
n forêt hydroc
biodiv

Tshopo

CTB Belgique Minagri/Tshopo x

FICOR/FCCC UE UNIKIS, Réserve


Biosphère de x x
Yangambi

FIP BAD x x x x x

GIZ Allemagne ICCN/Parc de Maiko x

AFD France Coord prov Envir x

TROPENBOS UE - x x

OCEAN (*) BAD/CBFF UNIKIS, IFA-Yangambi x x x

UPDKIS (*) CTB x

Ituri

PNUD Japon WCS, x x

FNUAP Canada, Caritas/BDOM, AMAB, x x


PPSP, AGIP, Div Prov
Thématiques/secteurs
Province/PTF &
Bailleurs Acteurs locaux AT Foncier Gouv Démo Agri Exploitatio Energie Conser/ Mines &
PMO
n forêt hydroc
biodiv

Santé,…

UNESCO BPSO/UN WCS, WCG, AGIAR,


APEC, OIM, x
USAID/CAFEC

ONUHABITAT DFID CFI, PAM, ACOOPELI,


SYCIT, Cadastre x
foncier, HCR, PNUD,

OIM DFID - x

FAO DFID - x

UNHCR - - x

WCS USAID, UNIKIN, OSAPY, CDPE


NORAD, x x x x x x
BAD, UE

WCG ICCN x

CARITAS DFID, Caritas


TROCAIRE,,
x x
CENTRE
CARTER

BEAD (*) Total E&P -


x x x
RDC
Thématiques/secteurs
Province/PTF &
Bailleurs Acteurs locaux AT Foncier Gouv Démo Agri Exploitatio Energie Conser/ Mines &
PMO
n forêt hydroc
biodiv

FLEVICA(*) x x x

SYCIT (*) - - x x x

Bas Uélé (**)

NB : (*) Organisations Non Gouvernementales nationales ; (**) Pas d’organisations internationales


Annexe 4 – Mapping des interventions pertinentes des PTF opérationnels dans les trois 3 provinces cibles
Annexe 5 – Consultations réalisées dans le cadre du programme intégré REDD+/Oriental
Période Description Participation des parties prenantes

28/11- Mission de pré-reconnaissance du PNUD sur la mise en œuvre de la Au total, 31 personnes ont participé dans cette mission :
08/12/14 REDD+ dans l’ex province Orientale :
Partie gouvernementale : ministères et services techniques de l’Environnement &
Lieu : ville de Kisangani, territoires d’Isangi et Banalia (Bengamisa) dans forêt, Agriculture & Développement rural, Foncier, Aménagement du territoire,
la Province de la Tshopo. recherche scientifique (INERA & UNIKIS), intérieur (Administrateur territoire
Isangi, chef de groupement)
Activités clés : (i) effectuer un diagnostic participatif avec des parties
prenantes sur le potentiel de mise en œuvre de la REDD+ dans l’ex- Société civile : OCEAN, OSAPY, UPDKIS
province Orientale, (ii) analyser les acteurs locaux (activités, approches,
Secteur privé : Jadora (REDD) & Busira Lomami (agro-industriel/huile de palme),
programmes en cours, capacités, etc.), (iii) échanger avec le
Gouvernorat et les Ministères en charge de l’environnement & forêt, PTF (1) : CTB
agriculture & Développement Rural, foncier et de la planification, sur
leurs priorités et perspectives de développement de la province.
le 19/03/15 Atelier de lancement officiel des travaux de formulation du programme Dans l’ensemble 63 personnes provenant des institutions suivantes ont participé à
intégré REDD+/Oriental : l’atelier :
Lieu : Kisangani (chef-lieu de l’ex-Province orientale). Partie gouvernementale nationale : SG/MECDD (DDD et CNREDD),
Activités clés : (i) informer et former les acteurs provinciaux sur la Partie gouvernementale provinciale : (i) Ministère Provincial Agri, environnement
REDD+, (avec appui de la CN-REDD), le processus REDD+ en RDC, (ii) & ressources naturelles, (ii) Ministre Provincial ITPR, AT & Affaires foncières, (iii)
partager la logique d’intervention proposée pour le futur programme services techniques provinciaux (Environnement, DIAF, ITPR, Agriculture & Dév.
avec les parties prenantes. Rural, mines, énergie, point focal REDD+, Planification familiale, ITIE, ICCN, CABEN,
…) (iii) Institutions de recherche scientifique (UNIKIS, IFA Yangambi et INERA
Yangambi),
Société civile : UPDKIS, OSAPY, OCEAN, CDPE, …
PTF & ONGs internationales : CTB, UE/CIFOR/CCC, Tropenbos International, WCS,
LWF, etc.
Du 22 au Enquêtes sur les moteurs locaux de déforestation & dégradation dans Plus de 75 personnes (22 dans la Tshopo, 23 dans le Bas-Uélé et 30 en Ituri),
27/03/15 les provinces cibles (Tshopo, Bas-uélé et Ituri): issues des parties prenantes suivantes :
Lieu : Opala (Tshopo), Buta (Bas-Uélé), Mambasa & Irumu (Ituri). Partie gouvernementale : représentants des gouvernements provinciaux, services
techniques clés (environnement, agriculture, dév rural affaires foncières, mines,
Objectif :
Période Description Participation des parties prenantes

Activités clés : (i) collecter des informations récentes sur les causes, les énergie, zones de santé, plan, DGM …)
points chauds et les agents de déforestation & dégradation, (ii)
Société civile (OCEAN, Caritas,…)
identifier des initiatives pertinentes à capitaliser dans le cadre du futur
programme, (iii) identifier les contraintes et les défis. ONG internationale (WCS)
Secteur privé (ESCO-Kivu, SOMIBAF/mines artisanale.
Du 30 - Atelier de formulation participative des idées du programme intégré Au total, 27 personnes issues de :
31/03/2015 REDD+/Oriental
Partie gouvernementale nationale : SG/MECDD (DDD et CNREDD),
Lieu : Kisangani
Partie gouvernementale provinciale : Gouvernorat, Ministère Agriculture,
Activités clés : (i) analyser de manière participative les contextes environnement & ressources naturelles, Ministre Provincial ITPR, AT & Affaires
sectoriels et les différents moteurs de déforestation et dégradation foncières, (iii) services techniques : environnement, agriculture, Développement
identifiés sur terrain, (ii) proposer un cadre des résultats et identifier les Rural Inspection, DIAF, ICCN, Programme de Santé de Reproduction, ITIE, ITPR,
risques pour le Programme REDD+/province orientale ; (iii) identifier les énergie, point focal REDD+,..(iv) Institutions de recherche scientifique (UNIKIS, IFA
acteurs potentiels, (iv) cartographier les zones et sites d’enjeux REDD+ Yangambi et INERA Yangambi),
forts, (v) formuler des idées du programme en lien avec les 7 piliers de
Société civile : UPDKIS, OSAPY, OCEAN, CDPE, … FOPAPO et CONAPAC, ASF
la stratégie-cadre nationale REDD+.
PTF & ONGs internationales : CTB, UE/CIFOR/CCC, Tropenbos International, WCS,
LWF.
03/12/15- Mission de finalisation du document de Programme intégré Au total, 74 personnes consultées issues des parties prenantes ci-après :
REDD+/Oriental :
30/04/16 Partie gouvernementale nationale : MEDD, ICCN, MINAGRIPEL, CONAREF,…
Lieu : Kinshasa & Provinces cibles (Tshopo & Ituri),
Partie gouvernementale provinciale (Tshopo & Ituri) : Environnement, Agri &
Activités clés : (i) approfondir l’analyse sur les problématiques de pêche, développement rural, mines, hydrocarbures, affaires foncières,
déforestation & dégradation dans les provinces cibles, (ii) proposer des administrations territoriales, chefferies/secteurs, ITIE, UNIKIS, …
synergies avec des initiatives actuelles et futures, des PTF existants, (iii)
Société civile : GTCR-R/Kinshasa, GTCR-R/Oriental, DGPA, RRN, REJEPA, ALCPN,
intégrer les avis et préoccupations des parties prenantes
Collectif femmes, CDPE, OCEAN, FOMASI, ONG SIM, UPDKIS, OSAPY, OCEAN,
(décentralisation & découpage provincial), (iv) élaborer une 1ère
CDPE, … FOPAPO et CONAPAC, ASF,
proposition du prodoc.
PTF & ONGs internationales : PNUD, FAO, UNESCO, UE,CTB, GIZ, AFD/AGEDUFOR,
CIFOR/CCC, BAD/FIP/MBKIS, …
25/04/15 – Mission d’exploration des liens potentiels entre le cadre et mécanismes Au total, plus de 80 personnes dont :
de coordination des interventions en Ituri & le futur Programme intégré
Période Description Participation des parties prenantes

06/05/16 REDD+/Oriental : Partie gouvernementale provinciale : membres de l’assemblée provinciale,


services techniques (agriculture, développement rural, environnement, division
Lieu : Bunia (province de l’Ituri)
provinciale santé, Aménagement du territoire, plan, commission foncière de
Activités clés : (i) collecter des informations complémentaires sur le l’Ituri, ISP/radio Candip,
prodoc REDD+/oriental (synergie et complémentarités avec les
Société civile : FLEVICA, ACIAR, BEAD, …
initiatives existantes).
Secteur privé : SYCIT (syndicat concessionnaires agricoles Ituri), FEC.
PTF & ONGs internationales : PNUD, UNESCO, UNHABITAT, UNFP, InterSOS.
Annexe 6 : Rapport de mission de collecte des informations sur le programme intégré
REDD+ réalisée par ONFI dans les provinces de Tshopo et de l’Ituri du 11 au 18 decembre
2015
1. Introduction

La République Démocratique du Congo (RDC) s’est engagée depuis 2009, dans un processus de
préparation pour la REDD+, un mécanisme financier international en négociation sous l’égide de la
Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) visant à promouvoir
la Réduction des émissions liées au déboisement et à la dégradation des forêts (REDD+). Grace à
l’appui technique et financier du Programme ONUREDD (PNUD, FAO & PNUE) et de Forest Carbon
Partnership Facility (FCPF) de la Banque Mondiale, la RDC dispose d’une stratégie-cadre nationale
REDD+ validée en conseil des ministres en novembre 2012, ainsi que d’un Fonds National REDD+.

La vocation de la stratégie est d’adresser les moteurs de déforestation & dégradation forestière
identifiés dans le pays de manière consensuelle et participative. Elle est transversale et construite
autour de 7 piliers dont 3 sectoriels (Agriculture, Forêt et Énergie) et 4 habilitants (Foncier,
Démographie, Aménagement du territoire et Gouvernance).

Le souhait du Gouvernement est désormais de mettre en œuvre la stratégie-cadre nationale REDD+,


au travers d’actions concrètes à l’échelle nationale et décentralisée visant la lutte contre la pauvreté
tout en contribuant à la croissance économique, à la préservation de la forêt et au développement
durable du pays. Le Fonds national REDD+ qui en l'instrument financier est appelé à concrétiser ce
souhait, mais aussi à attirer, à coordonner les financements internationaux nécessaires, en
complément du Programme d’Investissement pour les Forêts (PIF). Il représente aussi un nouveau
modèle de financement du développement, axé sur les résultats et sur la performance en termes de
gouvernance et des dimensions sociales et environnementales.

Le « Plan d'investissement » est un document stratégique du Fonds et fédérateur de tous les


investissements REDD+ en RDC. Ainsi, il en définit les priorités programmatiques et le cadre de
résultats.

En août 2013, le Gouvernement a validé le premier Plan d’investissement de la REDD+ (2013-2016).


Suite à l’évolution des contextes dans le processus REDD+ en RDC (initiative CAFI, décentralisation,
décret-loi sur la foresterie communautaire, politiques agricoles nationales,…), ce document a été
actualisé sur la période de 2015-2020. Le nouveau Plan combine le renforcement continu des
capacités nationales avec des efforts ciblés sur des réformes sectorielles ainsi que des
investissements intégrés – et innovants – afin de doter le pays, des modèles de développement
durable sur place. Il est censé attirer et guider des financements internationaux et nationaux sur la
REDD+ dans le pays, ainsi qu'aligner d'autres investissements sectoriels vers le développement vert.

Le cadre logique du nouveau Plan définit huit effets correspondant aux moteurs de déforestation, et
visant à générer deux impacts majeurs : les réductions d’émissions des gaz à effet de serre, ainsi que
les co-bénéfices REDD+ en termes de développement et de réduction de la pauvreté. Ces effets
impactent l’ensemble du pays à travers huit secteurs d’intervention : agriculture, bois-énergie,
forêts, mines hydrocarbures et infrastructures, aménagement du territoire, foncier, démographie et
gouvernance.

Afin d’atteindre les résultats mentionnés ci-haut, les interventions prioritaires prévues dans le Plan
d’investissement sont orientées vers : (i) les Réformes clés inscrites dans la Matrice de Gouvernance
Economique (aménagement du territoire, foncier, mines et hydrocarbures), (ii) les Programmes
sectoriels et thématiques (agriculture, énergie, forêt, démographie, …) et, (iii) les Programmes
intégrés dressant l’ensemble de moteurs de déforestation sur des zones d’intérêt REDD+.

Les programmes intégrés visent la mise en œuvre de la REDD+ sur des zones géographiques,
juridictionnelles à large échelle et présentant prioritairement des enjeux REDD+ forts. L’objectif visé
est de lutter contre la pauvreté, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de contribuer à la
transition à long terme du pays vers une économie verte. En termes d’investissements, ils
représentent un volet très important, avec environ 60% du portefeuille du Plan d’Investissement du
Fonds National REDD+. Plusieurs zones prioritaires d’enjeux REDD+ sont ciblées à travers le pays,
pour abriter ces types de programmes. C’est le cas de la zone couvrant les trois nouvelles provinces
issues du récent découpage administratif de l’ancienne Province Orientale ; à savoir : les nouvelles
provinces de la Tshopo, du bas-Uélé et de l’Ituri.

Depuis fin 2014, une équipe d’experts du projet MRC/REDD+ du PNUD travaille sur cette zone, en
collaboration étroite avec la Direction du Développement Durable (DDD) du Ministère de
l’Environnement & Développement Durable (MEDD), afin de développer un document de
Programme intégré REDD+. Au stade actuel, ce travail a permis de produire « un draft de note
concept du Programme ». C’est un document qui décrit : les problématiques locales de déforestation
& dégradation forestière, les différents contextes, les types d’interventions potentielles, les logiques
d’intervention, etc. Bien que reformant déjà beaucoup d’informations pertinentes, ce dernier a
besoin d’être profondément amélioré avant sa validation par les parties prenantes. C’est pour cette
raison que, le Projet a décidé de faire appel au service d’un Consultant International, à l’occurrence
« ONF International », afin réviser et finaliser le document du Programme intégré REDD+/Orientale.

La mission du consultant s’est déroulée du 3 au 21 décembre 2015. Une première phase de la


mission a eu lieu à Kinshasa afin de rencontrer différentes parties prenantes et de valider le
programme de mission avec le PNUD. Du 12 au 19 décembre, une mission de terrain a eu lieu en
province de l’Ituri et de la Tshopo. Initialement, il était prévu que la mission se déroule sur les trois
provinces identifiées. En raison de retard lié à la contractualisation, la mission n’a pu se dérouler
seulement sur les deux provinces précitées ci-dessus.

2. Objectifs & Planning de la mission

Objectifs de la mission :

- Améliorer l’identification des principaux moteurs de déforestation dans les trois nouvelles
provinces et en questionnant la pertinence de la mise en œuvre du programme intégré dans les
provinces cibles,
- Inclure des analyses sur les liens directs et indirects des principaux moteurs de déforestation qui
ont été identifiés,
- Proposer des synergies sur des programmes existants ou futurs,
- Consulter les administrations décentralisées, les administrations déconcentrées, les futurs
administrateurs des nouvelles provinces cibles (commissaires spéciaux, agences techniques...)
pour intégrer leur propre vision du développement économique et afin d’identifier les besoins de
renforcement (compétences, infrastructures …) nécessaire à une implication effective des
administrations décentralisées dans la mise en œuvre du futur programme intégré.

Membres de la mission :

N° Noms Organisation Qualité Expérience/compétences


1 Emilien ONFI Consultant - Expérience de 10 ans dans la gestion de projets en
DUBIEZ International, Afrique et plus particulièrement en Afrique
Expert ONFI et Centrale (RDC, République du Congo, RCA et
Responsable de Cameroun).
la mission - Compétence en gestion d’équipe et planification,
- Compétences techniques avérées dans la
sylviculture, l’agroforesterie, le bois énergie, la
foresterie sociale, la démarche participative et la
communication sociale, l’étude de la dynamique
forestière et la recherche-développement.
2 Willy PNUD Expert national - Expérience de 14 ans dans la mise en œuvre et la
BASSA en gestion des projets de Sécurité alimentaire, de
Programmation développement rural, et de conservation
REDD+ - Bonne maîtrise des enjeux REDD+ à l’échelle
nationale et internationale,
- Bonne connaissance de l’ex Province Orientale
3 Gabriel PNUD Consultant - Expert en SIG et aménagement du territoire
KASHIMBA national - Expérience de 6 ans dans plusieurs
cartographie projets agricole, et le processus électoral en RDC.
- Bonne connaissance du processus REDD+, et
programmation des projets de développement
avec divers bailleurs (BM, UE, PNUD…)
- Maitrise de plusieurs logiciels SIG et de
télédétection.

Planning de la mission :

Dates Phase Activités Obervation


03/12/15 Kinshasa - Voyage Cameroun - Kinshasa Avion, Consultant
- International
04/12/15 Kinshasa - Réunion avec mangement du Projet Avion national
MRC/PNUD
- Finalisation contractuelle
05-11/12/15 Kinshasa - Rencontre avec les parties prenantes à
Kinshasa (DEP Minagri, MEDD, PNUD/RDC, UE,
GIZ, UNESCO, AGEDUFOR, CIFOR/FCCC,
CONAREF, GTCR-R,
12-13/12/15 Bunia - Focus groupe avec les structures Voiture
Ituri administratives de la province de l’Ituri
- Rencontre avec le commissaire spécial de la
province de l’Ituri
- Rencontre avec les partenaires techniques et
financiers
13-15/12/15 Mambasa - Rencontre avec les acteurs publics Voiture
Ituri (Gouvernorat, Agri, Env, Mines, Plan, Province
Bas-Uélé, société civile, secteur privé mines, …
15/12/15 Mambasa - Déplacement entre Mambasa et Kisangani Voiture
Kisangani
16/12/15 Kisangani - Visite du secteur de Bengamisa dans la Voiture
Bengamisa province de la Tshopo
- Rencontre avec le coordonateur provincial de
la CTB

17/12/15 Bunia - Focus groupe avec les administrations de la Voiture


Ituri province de la Tshopo
- Rencontre avec le Coordonateur du PIREDD
MBKIS
- Focus groupe avec les membres de la société
civile
18/12/15 Kinshasa - Rencontre avec le doyen de la faculté des Avion national
sciences de Kisangani
- Retour sur Kinshasa
19/12/15 Kinshasa - Rencontre avec le coordonateur du projet
FCCC ;
-
20/12/15 Kinshasa - Voyage Entebbe-Goma- Kinshasa
21/12/15 Kinshasa - Débriefing de l’équipe de mission Avion, Consultant
- Voyage Kinshasa - Cameroun International

Méthodologie
Afin d’atteindre ses objectifs, la méthodologie de travail proposée par la mission sera basée sur une
approche participative et inclusive, ainsi que sur l’utilisation d’une série d’outils de collecte et
d’analyse des informations sur terrain, capables d’assurer la finalisation du document de programme
intégré REDD+/zone Orientale de qualité.

Concrètement, les travaux de terrain seront focalisés sur des entretiens individuels et/ou en groupes
semi-structurés au niveau de chaque nouvelle Province, avec différentes catégories d’acteurs
impliqués dans l’utilisation de l’espace et la gestion des ressources naturelles, y compris forestières
dans la zone prioritaire d’enjeux REDD+/Orientale. Il s’agit notamment des : organisations de la
société civile, services étatiques, programmes/projets pertinents en cours, initiatives privées, etc.

Par ailleurs, des visites de terrain couplées avec des échanges au niveau communautaire (local),
seront réalisées dans quelques territoires où, il y a une grande concentration des points chauds de
déforestation, afin d’en identifier les moteurs directs et indirects, et mener des réflexions sur les
types d’interventions capables d’en réduire l’impact sur la forêt.

Deux principales étapes sont prévues pour réaliser la mission :

- la collecte des informations générales au niveau national, sur les contextes, enjeux, contraintes
et opportunités du déploiement de la REDD+ dans la zone Orientale,
- la collecte des informations pertinentes, approfondies et spécifiques dans la zone prioritaire
d’enjeux REDD+/Orientale, sur les problématiques de déforestation et le potentiel de mise en
œuvre dans chacune de trois provinces initialement. En raison de modification de la
programmation, le travail a pu être effectué seulement dans les provinces de l’Ituri et de la
Tshopo.

Etape 1 : Collecte des informations générales


Cette phase s’est déroulée essentiellement à Kinshasa et a consisté essentiellement à la poursuite
de la revue documentaire (déjà entamée à distance par le Consultant International ONFI) et aux
différents échanges avec les acteurs/parties prenantes impliqués dans le développement en général,
et le processus REDD+ en particulier en RDC.
L’ensemble de ces travaux vise l’identification : (i) du cadre législatif pour le déploiement de la
décentralisation ; (ii) du cadre législatif des secteurs d’activités cibles et des évolutions en cours
(exploitation artisanale de bois, forêts des communautés locales, …) ; (iii) de la vision de
développement économique des autorités administratives ; de la vision des bailleurs dans leur
programmation d’interventions dans la zone d’enjeux REDD+/Orientale et les synergies éventuelles
avec le futur programme intégré ; (iv) des enjeux de conservation dans les zones cibles ; (v) des
orientations des projets en cours et des futurs projets en ex province Orientale.

Les informations collectées et analysées ont permis : (i) d’avoir une meilleure compréhension des
orientations dans le déploiement de la décentralisation, des enjeux, contraintes, blocages ; (ii) de
caractériser les états des législations dans les secteurs d’activités cibles ; (iii) de caractériser les
programmes/projets en cours et les orientations d’interventions des bailleurs sont identifiés et
caractérisés ; et (iv) d’identifier les enjeux de déploiement de la REDD+ dans la zone Orientale.

Etape 2 : Collecte des informations spécifiques dans la zone prioritaire d’enjeux REDD+/Orientale

Elle s’est déroulée entièrement au niveau des Provinces de Tshopo et de l’Ituri. Deux ou trois
sites/territoires dans chacune des provinces ont été visités. Comme pour l’étape précédente,
l’équipe en mission a organisé des échanges de manière participative et inclusive, avec les différentes
catégories d’acteurs au niveau des provinces cibles ci-haut, afin de :

- Prendre connaissance de la vision des acteurs dans le développement économique, la gestion


des écosystèmes forestiers et des activités sectoriels et habilitantes de la REDD+ de leurs
provinces,
- Faire l’identification des programmes/projets en cours et futurs sur les secteurs d’activités cibles
afin d’identifier les synergies potentielles avec le futur programme intégré,
- Faire l’identification des enjeux et actions de recherche en cours dans les secteurs d’activités
cibles,
- Renforcer la compréhension des dynamiques de déforestation & dégradation, et s’approprier le
contexte socio-économique des zones visitées
- Rencontrer des chefferies coutumières des zones visitées et comprendre le mode d’organisation
traditionnel dans l’usage des ressources et de leur valorisation,
- Rencontrer les autorités administratives des zones visitées pour caractériser leur vision de
développement,

3. Focus Groupe
1.1 Administrations provinciales

Réunions multisectorielle à Bunia (Province de l’Ituri) le 12 décembre 2015 avec les représentants
de l’Agriculture, du Développement Rural, de l’Environnement, des Hydrocarbures, des Mines et
du Foncier.

Cette réunion avait pour objectif de collecter des informations auprès des différentes administrations
de la province de l’Ituri.

Secteur agricole :

Les fonctionnaires de l’administration de l’agriculture sont au niveau des territoires. Les inspecteurs
suivent les activités dans les domaines de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.
Au niveau du secteur ou de la chefferie, il y a des agronomes.

Au niveau des localités, il y a des activités d’encadrement et de formation.

Le gouvernement provincial a fait des distributions de semences dans le Sud Irumu et vers Mambasa
sur des semences de riz Paddy.

Dans le secteur agricole : il y a des problèmes sanitaires :

- Manioc : Mosaïque africaine (Dans les territoires de Mahagi, Irumu et Djugu)


- Haricot : problème de dégénérescence des semences et donc diminution de la productivité ;
- Maïs : dégénérescences des variétés qui avaient été distribuées en raison des croisements et
diminution de la productivité ;
- Riz : Il y a une introduction des variétés provenant de la Tshopo pour du riz Paddy (riz pluviale) ;
- Bananier : wilt bactérien du Bananier ;
Taxes :

- Transfert de bétail : Taxe provinciale


- Transfert et circulation des produits agricoles : Taxe provinciale
- Taxes sur les marchés pour la commercialisation des produits : Taxe ETD
- Taxe sur les licences de commercialisation des produits agricoles : Taxe ETD ;

Elevage :

L’élevage se pratique dans 4 territoires de la province de l’Ituri (Aru, Djugu, Mahagi et Irumu). Il
existe des conflits sur la divagation des animaux qui détériorent les cultures et également sur les
limites de fermes collectives. Conflit foncier avec les agriculteurs.

Pb de maladies : Péripneumonie contagieuse des Bovidés et Charbon septomatique.

Enjeu sur le secteur agricole :

• Proposer des alternatives à la pratique d’agriculture par abattis brûlis tout en proposant des
alternatives qui soient appropriées par la population ;
• Créer une synergie avec le programme CTB qui intervient dans les territoires d’Opala, Banalia et
Isangi ;
• Caractériser les filières commerciales afin de proposer un encadrement des filières et avoir une
réflexion sur la taxation et la parafiscalité en cours pour identifier les leviers de développement ;
• Identifier les structures locales pouvant être utilisées comme cadre de concertation dans les
orientations de développement à proposer (CARG ?, CLD ? …) ;

L’enjeu se situe dans la structuration des différentes échelles de l’administration déconcentrée et


décentralisée afin d’avoir un accompagnement effectif et efficient. Il est toujours possible de diffuser
des semences améliorées, des cellules de transformation mais sans étude de filière approfondie pour
connaître les acteurs impliqués, les réseaux de commercialisation … Il sera difficile de proposer un
appui adéquat au contexte d’intervention.

Développement rural :

Pour le développement rural. Il y a des encadreurs au niveau des chefferies ou des secteurs. Ils
essayent de regrouper les personnes en coopérative agricole ou en association. Il existe également
des cellules de transformation mais qui ne sont pas toute fonctionnelle. Le matériel a été importé et
la maintenance des équipements n’est pas facile en l’absence de pièces de rechange disponible.

Foncier :

Les problèmes fonciers se situent dans l’ensemble des territoires de la province de l’Ituri.

Il y a des conflits de terre entre éleveurs et agriculteurs.

Territoire Irumu : problème sur les pâturages collectifs. Il y a des conflits entre concessionnaires et
éleveurs sur des conflits de limites. Les fermes collectives ont été crées par l’état dans le passé.

Territoire de Djugu : Problème de limite entre concessionnaires et conflit avec les agriculteurs pour
accéder à la terre. Problème similaire avec Goma sur des anciennes concessions coloniales.

Les concessions ont pour origine la période coloniale. Il n’y a pas de document d’établissement de
ces concessions et les propriétaires actuels les acquièrent par l’intermédiaire du pouvoir central.

Il existe une ordonnance présidentielle qui interdit d’avoir de nouvelle concession individuel
(Personne Physique).

Territoire de Mahagi : A l’est, il existe des limites de conflits entre groupement qui sont liées à des
limites coutumières. Les personnes, pendant l’époque coloniale, ont été déplacées pour travailler
dans les champs de coton et d’autres productions. Cela a conduit à créer des enclaves au sein des
groupements et à conduit à des revendications de terre.

Territoire de Mambasa : Il y a des problèmes entre les chefs coutumiers. Il existe des anciennes
concessions coloniales que revendiquent les chefs. Il existe également des conflits sur des limites
avec la RFO.

Territoire d’Aru : Il n’y a pas de conflit foncier d’après la personne interrogé dans ce territoire.

Il existe une commission foncière de l’Ituri (CEFI) : il s’agit d’un organe de résolution de conflit au
niveau coutumier (cet organe est récent et il a pour objectif de résoudre les conflits). Le président est
le chef de Mobala. Le CEFI est un organe de concertation pour trouver des consensus. Au sein de cet
organe, il y a différentes parties prenantes : société civile, état, représentations coutumières,
organisation internationales).

Enjeux sur les questions foncières :

- Faire un diagnostic des principaux conflits fonciers dans les zones identifiées d’intervention ;
- Identifier des structures de concertation de résolution de conflit existante et légitime aux yeux
des différentes parties prenantes (CFI ?) ;

Le CFI a été créé en 1998 par le commissaire de district de l’époque. Le CFI travaille sur la résolution
des conflits fonciers. Il règle les conflits fonciers communautaires. La pérennité du CEFI est
questionné parce qu’ils ne sont pas autonomes. Le CFI est pris en charge à 100% par UN Habitat. Le
CFI a été créé par RCN qui intervenait sur des problématiques foncières.

Secteur minier :

Exploitation minière. Il existe 4 types d’exploitation :

- Exploitation industrielle doit posséder un titre avec des permis d’exploitation.


- Exploitation semi-industrielle (peut disposer d’un ou deux titres d’exploitation) ;
- Exploitation des rejets qui sont des personnes qui viennent faire une exploitation secondaire sur
les résidus d’exploitation des industrielles et des semi-industrielles (ce type d’exploitants peuvent
disposer d’un ou deux titres) ;
- ZEA (Zone d’exploitation artisanale). Ces personnes doivent disposer d’un permis d’exploitation.

Au niveau de la réglementation : les 4 types d’exploitants doivent disposer d’un plan de gestion
environnemental de projet, ii) d’un Plan d’atténuation et de Réhabilitation et iii) d’Etude d’impact
environnementale.

Dans la pratique, il n’y a aucune réhabilitation des zones après exploitations. Il y a des problèmes de
pollution des eaux …

Les artisans utilisent la pratique du sous courant : ils produisent une tranchée sur un point surélevé
puis achemine l’eau au sommet via des motos pompes pour éroder le sol et récupérer les coulées et
récupérer les minerais. Cette pratique est très néfaste pour l’environnement et détourne même des
cours d’eau avec les boues qui s’accumulent en aval.

Il y a des trafics d’influence sur les mines artisanales qui posent des problèmes de contrôle.

Il y a un édit provincial qui date de 2014 qui prévoit des taxes par rapport à l’exploitation minière.

• Taxe d’agrément pour les foyers miniers (430$/an) Forfaitaire.


• Taxe sur chantiers d’exploitation artisanale (160$/an) Forfaitaire.
• Carte de creuseur = pour tout creuseur = 25$/an.
• Redevance sur Atténuation et Réhabilitation de l’Environnement minier (400$/an/site).

Le foyer d’exploitation est l’ensemble. Les chantiers sont à ciel ouvert. Les sites sont plusieurs
chantiers qui se trouvent sur un même foyer.

Au niveau de la commercialisation, il y a également des taxes qui s’appliquent. Il y a deux


catégories. CAT A : commerçants situés à Bunia doivent payer 380$/an et CAT B dans les autres
localités qui doivent verser 215$/an.

Il existe un code de conduite de l’exploitant minier qui décrit les pratiques.

Territoire de Djugu : Présence d’exploitation industrielle. Il y a beaucoup de titres d’exploitation de la


société MGM (Exploitation industrielle).

Territoire de Mambasa : Zone de prospection géologique. Malgré cela, il existe 3 ZEA vers Mambasa.
Sur la route de Nya Nya – Isiro : il y a des mines artisanales au pk 25, pk 47 et au pk 51. Il s’agit de
zones aurifères ou sont présents des miliciens. Il existe un conflit entre RFO et les communautés
locales pour l’exploitation de ressources minières.

Pour les exploitants artisanaux, il n’existe pas de limite claire. Le cadre réglementaire n’est pas bien
défini. Ce qui est source de conflit entre les différents prospecteurs. Dorénavant, certaines creuseurs
et « propriétaires de mines » souhaitent que la transmission des permis d’exploitation artisanale se
fasse de la même façon que la transmission du pouvoir coutumier.

Secteur des hydrocarbures :

L’administration suit deux activités. Les activités de commercialisation et les activités de production.
Dans la province de l’Ituri, il y a trois blocs :

- Bloc 1 : A cheval entre les territoires de Mahagi et de Djugu


- Bloc 2 : Entre Djugu et Irumu
- Bloc 3 Entre Irumu et le Nord Kivu.

Les deux premiers blocs sont des exploitations off shore et le dernier bloc est une exploitation on
shore.

Les blocs 1 et 2. Société CAPRICAT & FOXWEL. Sur le terrain, c’est Oil of Congo qui exploitera le
pétrole. Pour le moment, ils ont finalisé l’exploration mais l’exploitation n’a pas encore commencé.
La personne présente ne sait pas pour quel raison, l’exploitation n’a pas commencé.

Casseni, Tshonga et Mahagi. Exploitation prévue en off shore. Les études d’impacts
environnementales ont été effectuées.

Bloc 3 : Société total. Une étude d’impact environnemental a été menée à Boga. Ils sont
actuellement en phase d’exploration.

La règlementation des hydrocarbures : Contrat de Partage et de Production. Qui prévoit de


développer des activités au profit de la population

Taxes :

- Au niveau national 1000$/km2/Production et 500$/km2/Prospection


- Au niveau provincial : 8 Francs Congolais / Litres stockés.

Secteur forestier :

Energie-bois : L’administrateur du territoire donne théoriquement les autorisations pour l’activité de


charbonnage. Il y a une forte exploitation forestière dans le sud de Mambasa. Cette production de
charbon de bois alimente les villes de la province du Nord Kivu. Il existe des associations de
charbonnier. Le prix d’un sac de charbon varie suivant la qualité.

Réglementation : il doit y avoir une demande d’exploitation au niveau du territoire. Mais les pouvoirs
coutumiers sur le terrain délivrent également des autorisations d’exploitation alors qu’elles ne sont
pas habilitées.

Sciage artisanal : Le bois est exploité de plus en plus loin de la route, environ 5 à 7 heures de marche.
Les sciages sont sortis à pied ou à vélo. Les demandes se font au niveau du service de
l’environnement de la province. Il est prévu que le permis couvre une exploitation sur une superficie
de 50ha avec une production de 350m3 sur cette superficie. Normalement, les inventaires doivent
être faits par l’administration des services de l’environnement.

Au niveau du bureau de l’environnement, il y a 324 agents mais seulement 26 sont payés. Les autres
sont des nouvelles unités sans immatriculation. Les règles d’affectation des agents et de nomination
ne sont pas respectées.

Boisement : Par le passé, le pouvoir colonial avait développé des boisements dans les territoires de
Mahagi (12 boisements) et de Djugu (40 boisements). L’ensemble de ces boisements ont été
exploités pendant les conflits armés et par les populations. L’administration provinciale de
l’environnement souhaiterait que de nouveaux boisements soient initiés pour répondre aux besoins
des communautés locales. (Nécessaire de prendre en compte les conflits fonciers dans ces deux
territoires si développement de plantation).
Au niveau de la chaîne de Moblé, les galeries forestières sont fortement dégradées ce qui peut
conduire à des phénomènes d’érosions importants. Il y a actuellement une forte démographie dans
le territoire de Djugu.

Réunion multisectorielle à Kisangani (Province de la Tshopo) le 17 décembre 2015

Sur base de la carte de déforestation, nous avons tenu une réunion avec les différents secteurs cibles
ainsi qu’avec les partenaires techniques et financiers intervenant dans la province de la Tshopo (CTB,
FCCC et PIREDD MBKIS). La carte utilisée a été mise à disposition par le PNUD. Les questions ont
portés sur les activités sectorielles et habilitantes et sur l’identification des principaux moteurs de
déforestation de la province de la Tshopo.

Facteurs de déforestation dans la province de la Tshopo

Les secteurs habilitants sont des causes indirectes et sous-jacentes de la déforestation (gouvernance
insuffisante, capacité insuffisante). La mise en œuvre de la décentralisation va nécessiter de
renforcer les capacités des administrations décentralisées mais également déconcentrées à l’échelle
des territoires. Les futurs projets doivent avoir des synergies dans ce domaine de manière à avoir une
cohérence d’intervention. Par exemple, il est difficile de parler d’aménagement du territoire ou de
microzonage sans avoir de capacité cartographique, sans cadastre donc il y a une nécessité de
renforcer les compétences dans ce domaine auprès des administrations qui seront identifiées
comme parties prenantes dans la cartographie des espaces.

La déforestation est également liée au niveau de pauvreté qui reste élevé en RDC. Il est difficile
d’infléchir la dynamique de déforestation si des alternatives ne sont pas proposées à la population.
Dans le temps, il y avait des industries, des plantations … qui utilisaient de la main d’œuvre.
Actuellement, tout le monde exploite la forêt pour survivre. Il faut investir dans une démarche
durable de manière à ce que la population puisse bénéficier d’un emploi.

Sciage artisanal

Identification des sites les plus importants pour le sciage artisanal :

L’exploitation de l’ex-province Orientale se fait dans le site de l’Ituri dans les territoires de Djugu,
Irumu et Mambasa. Pour le moment, dans les territoires de Djugu et Irumu, il y a peu d’exploitation
en raison de la raréfaction de la ressource. Les exploitants sont donc concentrés dans le territoire de
Mambasa. Dans ce territoire, les zones d’exploitation se situent en périphérie de la Réserve de Faune
d’Okapi et dans la concession de l’ENERA. L’autre zone d’exploitation artisanale du bois d’œuvre se
situe en province de la Tshopo. Les zones les plus importantes sont la zone de Bafwasende, Banalia,
Ubundu, Opala, Yahuma et Basoko. Les exploitants du territoire de Mambasa sont entrain de migrer
dans cette zone pour accéder à des ressources forestières (sans doute en raison de la difficulté
d’accès à la ressource en bois, éloignement des axes routiers). L’administration provinciale de
l’environnement dans la province de la Tshopo reçoit de plus en plus de demande d’exploitation. Les
zones de Bafwasende et d’Ubundu alimentent le marché de l’est et le bois est exporté dans les
pays frontaliers de la RDC. Les zones de Banalia et d’Ubundu alimentent la ville de Kisangani et les
zones de Yahuma et Basoko alimentent la ville de Kinshasa. Dans cette dernière zone,
l’administration reçoit les informations depuis Kinshasa sur cette zone d’exploitation. Les exploitants
utilisent la rivière Itimbiri (exploitation dans la concession de SIFORCO) pour l’évacuation des bois.
Les arbres en devenir sont exploités par les exploitants artisanaux pour alimenter la ville de Kinshasa.
Exploitation également à Aketi dans la province du bas-Uélé qui utilise également la rivière Itimbiri
pour évacuer le bois.
L’exploitation dans la zone d’Opala prend de l’importance en raison de la présence de l’Afromosia
(Pericopsis elata) qui est transformé en planche sur place. Les exploitants rentrent dans la concession
forestière de SOFORMA pour exploiter le bois. C’est également le cas dans la concession de Congo
Futur au nord de Kisangani ou de nombreux scieurs artisanaux exploitent le bois dans la concession
forestière. (Possibilité d’envisager des synergies avec le projet AGEDUFOR pour une régulation de
l’exploitation artisanale dans les concessions des exploitants industriels).

Enjeu dans le secteur du sciage artisanal :

- Enjeu d’aménagement (quel type, comment, par qui)


- Enjeu de renforcement de capacités des exploitants artisanaux et de l’administration en charge
des forêts. Nécessité d’identifier l’administration compétente : à l’échelle du territoire, de la
province, du secteur ?
- Enjeu d’améliorer le cadre réglementaire. Dépendra de la finalisation de l’arrêté sur les modalités
d’exploitation des concessions d’exploitation artisanale en cours de discussion à Kinshasa.
- Enjeu de définir une approche concertée avec le futur projet du CIFOR

Quel type d’aménagement ? Même type d’aménagement des concessions forestières ? Travail
conceptuel qui doit être fait afin d’élaborer un cadre d’aménagement répondant aux questions de
gestion durable de la ressource et répondre aux besoins des artisans et de l’administration. Il semble
pertinent de rédiger une concept note sur cette activité et de la partager avec les parties prenantes
(CIFOR, administrations provinciales) afin de s’accorder sur une vision commune d’intervention dans
ce secteur et définir un cadre d’intervention concerté.

Dans le cadre de financement FED (UE), il est prévu que le CIFOR intervienne à Yangambi afin de
travailler sur la problématique de sciage artisanal et de renforcer le centre de recherche de Yangambi
(principalement sur la construction d’infrastructure). Il est prévu que le CIFOR identifie 2 à 4 sites
pilotes pour intervenir sur le sciage artisanal.

Réflexion sur une future intervention :

- Nécessité de valider une approche technique avec les parties prenantes ;


- Province de la Tshopo : intervenir en appui du CIFOR (définition du rôle de l’administration et
renforcement de capacité, appui technique si nécessaire) ;
- Province de l’Ituri : identification de site pilote en développant une approche commune avec
celle mise en place dans la province de la Tshopo ;

Il serait pertinent de capitaliser l’expérience de la GIZ dans la province du Maniema qui est
intervenu dans un projet sur le sciage artisanal.

Agriculture abattis brûlis

En regardant la carte, il existe une relation importante entre l’accessibilité est la déforestation.
L’activité principale en province de la Tshopo est l’activité agricole par la pratique de l’abattis brûlis.
La réhabilitation des axes à l’Est et au Nord (projet Pro-Routes de la Banque Mondiale) facilite la
commercialisation des productions agricoles conduisant à une augmentation des superficies
exploitées. La carte permet de constater également une importante déforestation le long des axes
routiers.
La démographie est également un facteur indirect important de déforestation. Les paysans ne sont
pas habitués à la technique de laboure. Ils développent donc une agriculture expansive sur les forêts
afin de maintenir un niveau de productivité élevé. Les gens cultivent avec les machettes, certains
programmes amènent des houes qui mettent à disposition de la population mais celles-ci ne sont pas
utilisées par la population et les cultures sur jachères ne sont pas appropriées par les populations. Il
est donc important de connaître le contexte d’intervention des programmes, de proposer des
activités prenant en compte les pratiques des communautés. Pour se faire, développer un diagnostic
agraire en début de programme permet d’avoir des informations sur les pratiques, l’occupation de la
terre, l’histoire agraire …

Au Pk30 sur la route de Banalia. Les personnes disent qu’il faut aller à 4 à 5 heures de marche pour
aller cultiver. Pourquoi les personnes ne remettent pas en culture la jachère ? Il y a un problème de
techniques agricoles et un problème de motivation vis-à-vis des agriculteurs. Il faut intervenir 3 à 4
fois dans la saison lorsqu’on cultive en jachère pour l’entretien des plantations. Il faut donc prendre
en compte cet aspect sociologique dans le cadre de la définition d’un programme d’intervention. La
question se pose de savoir comment changer les pratiques si les personnes ne le veulent pas. Cette
dynamique semble moins présente dans le sud dans la zone d’Opala. Il y a un problème
d’organisation paysanne et de structuration du milieu. On ne peut pas changer les mentalités par
décret et ce n’est pas la réglementation qui changera les mentalités. Kisangani-Opala = 2 jours pour
150 km. La CTB va intervenir sur cette axe pour améliorer la desserte de cette zone. Le risque est que
la piste augmente l’impact de la déforestation.

Il y a eu beaucoup d’appui dans le secteur semencier en province de la Tshopo. D’après les enquêtes
menées par la CTB, moins de 10% des exploitations familiales utilisent des semences améliorées.
Pour différentes raisons, la qualité des semences proposées n’est pas bonne. Sans doute qu’une
partie de la population manque d’information également.

Dans la diversification, possibilité de travailler sur les cultures pérennes mais qui prendront du temps
et il y a des cycles économiques dans les marchés sur lesquels nous n’avons pas de main mise. Il y a
un déficit en outillage, le seul outil dont dispose la majorité des gens est la machette. Les houes ne
sont pas adaptées. La répartition des tâches peut être problématique entre les hommes et les
femmes. La répartition n’est pas linéaire entre les hommes et les femmes. Il faut travailler sur la
diversification, sur les techniques (mais qui devront ne pas augmenter la charge de travail).
S’appuyer sur les organisations paysannes, le système associatif, l’administration afin d’améliorer
les pratiques et les conditions de vie des populations.

Il y a un problème d’encadrement des populations. Les animateurs ne sont pas payés donc ils ne
s’investissent pas dans le travail de vulgarisation des pratiques agricoles. Il faut sensibiliser les gens,
les conscientiser sur le changement de pratique pour limiter l’impact de la déforestation. Il faut
passer par l’administration décentralisée qui est au contact des communautés et qui peut contribuer
à accompagner le changement.

La Lomani est une voie navigable qui se jette dans le fleuve au niveau d’Isangi et qui est utilisé
comme voie d’évacuation. Dans cette partie sud rive gauche, nous sommes dans des zones
périodiquement inondées. La population utilise ce type de milieu pour la production de riz. Une
bonne partie de la production de riz vient de cette zone pour alimenter la ville de Kisangani. Sur la
route qui va à Likasa, les gens exploitent la forêt pour le développement de la culture de riz. Le riz est
la culture la plus rentable dans l’agriculture dans la région. Le riz blanc est cultivé est-il est
décortiqué au village et commercialisé sur Kisangani. Le riz consommé par la population est le riz
produit à Ubundu et Opala. Le territoire d’Opala est un territoire occupé par un peuple
essentiellement agricole. Production de riz, de niebe (commercialisation) et manioc pour la
consommation. Kisangani est alimenté essentiellement par Opala (rivière Lomani pour amener les
produits à Isangi). Il y a une compétition par saison entre les jeunes de la zone pour savoir qui
exploite le plus …

Zone d’Ubundu : la voie navigable va vers Kindu. Partie nord d’Ubundu, il y a le train et la route. La
difficulté d’accessibilité limite le développement des activités et donc le niveau de déforestation est
moins important que dans d’autres parties de la province de la Tshopo.

Au sud d’Ubundu, il y a une zone d’importante de déforestation que les personnes présentes à la
réunion n’ont pas réussi à expliquer (direction de Lowa, Butchatiko).

Zone Nord (Banalia) = exploitation forestière et agriculture abattit brûlis.

Enjeu sur le secteur agricole :

- Proposer des alternatives à la pratique d’agriculture par abattis brûlis tout en proposant des
alternatives qui soient appropriées par la population ;
- Créer une synergie avec le programme CTB qui intervient dans les territoires d’Opala, Banalia et
Isangi ;
- Caractériser les filières commerciales afin de proposer un encadrement des filières et avoir une
réflexion sur la taxation et la parafiscalité en cours pour identifier les leviers de développement ;
- Identifier les structures locales pouvant être utilisées comme cadre de concertation dans les
orientations de développement à proposer (CARG ?, CLD ? …) ;

Développement rural

Pour avoir un développement rural, il est nécessaire d’avoir des cadres de concertation efficaces et
donc avoir des organisations légitimes aux yeux de la population. Il faut proposer différents modèles
que le paysan choisira en fonction du modèle qui va lui convenir (démarche participative) et travailler
sur un micro-zonage.

Un cadre de concertation efficace devrait se situer au niveau de l’ETD. Les CARG mis en place dans la
province de la Tshopo fonctionnent difficilement. Il serait nécessaire de faire un diagnostic de
l’ensemble des CARGs et voir s’il serait pertinent de s’appuyer sur ces structures comme cadre de
concertation sachant qu’ils n’ont pas de reconnaissance juridique.

Le CARG est un cadre de concertation qui regroupe des personnes de la société civil (2/3 des
membres) avec des personnes de l’administration (1/3 des membres) Il s’agit d’une initiative du
gouvernement Congolais via le Ministère de l’agriculture et du développement rural. Il n’y a pas de
statut agricole du CARG. La loi portant principe fondamentaux sur l’agriculture Art.9 : encourage le
développement de cadre de concertation. Le CARG doit est remis en marche. Le CARG est seulement
un cadre de concertation ou on décide des orientations qui doivent converger vers les structures
étatiques pour l’exécution. Le CARG n’est pas appelé à exécuter des activités sur le terrain, il reste un
cadre de concertation. Le CARG peut aider sur le suivi de l’exécution des activités. Il y avait une
confusion dans le rôle des CARG.
Les CARG sont installés au niveau des territoires et il aurait fallu le mettre en place au niveau des
secteurs à l’échelle des ETD. La perception du CARG est assez faible en milieu rural, faible
connaissance du mandat. La concertation est fondamentale pour le développement dans le cadre
d’une plateforme multi-acteurs. Si on veut une politique sectoriel, comment il faut la diffuser ?

Quel encrage le projet va utiliser ? Est-ce qu’il faut dupliquer d’autres structures et quel est
l’encrage local pour un futur programme ?

L’encrage dépendra de la manière dont le programme veut s’installer et développer son exécution.
Le CARG est constitué d’1/3 des cadres de l’administration et 2/3 de la société civile. Au niveau de la
base, les paysans n’ont pas bien compris ce que sont des CARG et quel est leur utilité.
L’administration provinciale souhaite redynamiser les CARG.

A Isangi, il y a eu les CLD qui ont été installé par le projet PAIDeco (CTB, 2008-2010,
http://www.btcctb.org/files/web/Projet%20d%E2%80%99Appui%20aux%20Initiatives%20de%20D%C3%A9veloppement%2
0Communautaire%20%C3%A0%20Tshopo%20 (PAIDECO%20TSHOPO).pdf). Le CLD devait identifier les besoins
pour l’agriculture. Construction d’infrastructure (école, centre de santé, marché) avec une
contribution de la population. Projet PRAPO (http://www.fidafrique.net/rubrique1141.html)

Plusieurs organisations de base ont été créées. Si une étude de faisabilité se ferait, il faudrait
identifier les structures fonctionnelles sur lesquelles le programme pourrait s’appuyer.

Enjeu sur le développement rural :

- Faire l’état des lieux des cadres de concertation appuyés dans le cadre des différents projets
passés (CLD, CARGs …) ;
- Identifier une structure de concertation la plus pertinente pour identifier les orientations du
développement à l’échelle des ETD ;
- Renforcement de capacité des administrations impliquées dans le développement rural ;
- Renforcer la communication afin que les populations aient connaissances des cadres de
concertation et de leur utilité ;
Gouvernance

La redynamisation doit commencer par les structures de base. Axer les activités sur le milieu local de
manière à ce que la base comprenne mieux les objectifs du projet et s’approprie les démarches.

Problème de pérennité des structures à la fin du projet. Comment pérenniser les actions quand la
logistique n’est plus disponible.

Il y a un problème au niveau de la gouvernance, il y a une nécessité de renforcer la compétence des


agents des administrations impliquées. Il faut engager des personnes formées qui ont les
compétences nécessaires à l’exécution de leur fonction.

Multiplicité des taxes dans la province de la Tshopo. Il est difficile à la population rurale de
commercialisée sa production. Il est nécessaire d’avoir un dialogue à la province pour faire un état
des lieux du niveau de taxation.

Il se greffe sur le système fiscal, une parafiscalité qui s’applique sur les axes de commercialisation qui
pose un problème de citoyenneté, de gouvernance et d’honnêteté. Il est difficile de lutter contre
cette pratique si les agents taxateurs sont les mêmes qui doivent apporter des appuis sur les
pratiques, il est difficile de lier les deux fonctions. Il y a un enjeu pour le paysan pour que sa
commercialisation soit rentable. Il faut faire un état des lieux du niveau de taxation dans le cadre des
études de filières. L’ETD va devoir définir un certain nombre de taxes pour qu’elle soit autonome
budgétairement. Il faut également que les agents de l’administration soient payés. La parafiscalité
est une solution pour s’octroyer une paye. Si l’ETD n’a pas moyen de fonctionnement, elle sera dans
l’incapacité d’effectuer ses prérogatives.

Energie

L’énergie qui est la plus utilisée dans l’ensemble de la province est le bois-énergie (bois de chauffage
et charbon de bois). Une grande majorité des personnes de la ville de Kisangani utilise le bois-énergie
(charbon de bois ou bois de chauffe). Les anciennes plantations d’Hévéa sont exploitées pour la
production de bois-énergie. Utilisation dans les boulangeries et également la SOTEXKI utilise le bois
dans le cadre de son industrie de textile. L’exploitation se situe principalement en périphérie des
centres urbains.

Il y a également l’énergie thermique (groupe électrogène) qui est utilisée. L’énergie hydroélectrique
est utilisée à Kisangani. L’énergie solaire commence mais à faible échelle. Il y a plusieurs projets,
projet de micro barrage. La vision de la province est d’utiliser l’énergie hydroélectrique et l’énergie
solaire. Il y a trois projets de centrale hydroélectrique (Tshopo 2, Waguenia, Banalia (50 MégaWatts).
Ces projets n’ont pas de financement acquis actuellement.

Microcentrale, Yangambi, Opala. L’installation de microcentrale peut être envisagée dans tous les
territoires de la province de la Tshopo pour permettre aux populations des milieux rurales d’accéder
à l’énergie.

Secteur minier artisanal

Les mines constituent une menace pour la déforestation. Conduit à la destruction de l’ensemble du
couvert végétal. Les miniers ne s’intéressent pas à la ressource forestière. La déforestation est
systématique alors que pour l’exploitation du bois d’œuvre, l’exploitation est sélective. Il y a 4
territoires les plus importants qui constituent des zones d’exploitation minière (Bafwasende,
Banalia, Ubundu et Opala). Partout ou il y a une concentration de la population, les personnes
cherchent comment améliorer leurs conditions de vie, l’exploitation artisanale minière est une des
activités choisies par les individus pour améliorer leurs conditions de vie. Il faudrait modifier les
pratiques d’exploitation.

Dans les zones minières, les produits agricoles provenaient de Kisangani pour alimenter les zones de
Banalia et de Bafwasende. Maintenant, toutes les zones de foyers miniers développent des activités
agricoles à grande échelle. Les personnes de Bafwasende produisent les denrées agricoles alimentant
la ville de Kisangani. Par le passé, les personnes de ces zones ne pratiquaient pas l’agriculture.

Il existe une liste des foyers miniers au niveau de l’administration minière.

Enjeux liés aux secteurs miniers :

- Limiter l’impact de l’exploitation minière sur la déforestation ;


- Revue de la règlementation dans le secteur artisanal ;
- Application du cadre réglementaire défini ;

Affaires foncières

Présentation générale des enjeux fonciers au niveau de la province de la Tshopo, quel type de
conflits existe-t-il et est ce qu’il existe des organes de concertation pour la résolution des conflits
fonciers ?

Lorsqu’un problème de terre se post, l’administration se concerte pour proposer des pistes et des
solutions qui sont soumises à l’administration.

La gestion des terres est source de beaucoup de conflit. La plupart des gens qui viennent solliciter
des concessions n’ont pas la possibilité de mettre les terres en valeur comme initialement prévu.

La province de la Tshopo, il y avait de nombreux investissements dans le secteur agricole (concession


pour le café, cacao). Banalia, Ubundu, Bafwasende. En milieu rural, l’administration foncière n’a pas
beaucoup de poids. L’administration foncière à des difficultés pour exécuter un travail correct
(moyen de déplacement, matériels …).

Cadre de concertation. Au niveau de la coordination de l’environnement, il y a des structures qui


existent (CCPF = Conseil Consultatif Provincial des Forêts) qui rassemble l’administration, la société
civile et les partenaires techniques et financiers pour essayer de donner des avis sur les attributions
des terres (classement et déclassement). Le MECNDD est dans une phase de restructuration de son
service. Avec l’appui des partenaires, 80% de son personnel est parti en retraite. Cela a posé des
problèmes dans la gestion des forêts dans le pays. Pour Kisangani, 85% des agents de
l’environnement sont partis en retraite. Nécessité de faire un recrutement d’agents.

Il y a un bureau d’information et d’éducation environnementale qui a été constitué et qui est prêt à
agir. Il y a une sensibilisation nécessaire à faire au niveau des communautés. Renforcer la capacité
des agents pour qu’une communication permanente puisse être mise en place auprès de la
population. La communauté n’est pas informée du droit actuel concernant l’attribution des portions
de forêt pour l’exploitation. Nécessité de vulgariser le code forestier.

2.1 Administration du territoire

Réunions multisectorielles dans le territoire de Mambasa (14 décembre 2015)

Contexte général du territoire de Mambasa :


Le territoire de Mambasa représente plus de la moitié de la superficie de la province de l’Ituri. Le
territoire a 36 785 km2. Il y a 7 chefferies constituant les ETD. Il y a la chefferie de Babila Babondo,
Babila Bakwanza, Bandaka, Bombo, Mambasa, Walese Desse, Walesse Care. La population est de
646 445 dans le territoire de Mambasa. Les chefs lieu sont situés sur quatre axes (Axe Mambasa –
Nyanya : 212 km, Axe Mambasa-Bunia : 85 km, Axe Mambasa-Beni, 112 km, Axe Mambasa-
Mumbere : 135 km). Il ya également des routes locales (Routes d’intérêts locales : RIL). Les désertes
agricoles sont en mauvaises état qui pose problème pour la commercialisation des productions
agricoles (chefferie de Babila-Babomdi). (Informations disponibles dans le rapport annuel du
territoire de Mambasa)

Agriculture

Personnel : Dans le service de l’agriculture, il y a trois sections (l’inspection, service de production,


service vétérinaire et service de pêche). Le nombre est insuffisant par rapport à la norme définie par
la FAO 1 moniteur pour 300 agriculteurs. Actuellement, il y a 10 agents sous statuts et une trentaine
de moniteurs agricoles qui sont des nouvelles unités non payées. Concernant le service vétérinaire, il
y a quatre vétérinaires sous statut et les autres sont des NU. Service de pêche, il y a que des agents
qui n’ont pas de n° d’immatriculation.

Les principales activités sont la réalisation des champs. La population autochtone de Mambasa (80%)
n’est pas très dynamique dans les activités agricoles. L’arrivée massive des personnes du Nord Kivu,
les activités agricoles ont augmenté. Certains produits agricoles proviennent de Kisangani ce qui
indique la non autosuffisance de la production au niveau du territoire. Il y a un manque de matériels
aratoires. Il y a des problèmes de maladies sur les cultures. En ce qui concerne l’activité itinérante, il
faudrait amener les gens à cultiver dans les jachères et pas seulement dans les forêts primaires.
Dernièrement, la culture du cacao prend de l’ampleur. Il y a des pépinières qui ont été fait par le WCS
et l’ensemble des plants ont été plantés. Des nouvelles pépinières sont mises en place pour
augmenter les superficies de cacao dans le territoire.

Quel est le rôle de l’inspection de l’agriculture au niveau du territoire :

- Sensibiliser et vulgariser les techniques agricoles auprès des paysans ;


- Procéder au relèvement des statistiques de commercialisation des produits agricoles ;

En ce qui concerne les taxes et redevances, qu’elles sont-elles au niveau du territoire ?

- Taxe phytosanitaire : destinée à faire l’expertise des denrées alimentaires et de voir leur état ;
(perçu au niveau des marchés, le montant est de 150 Francs Congolais / sac quelques soit la
variété des produits vivriers.
- Certificat d’origine : feuille de route vétérinaire qui est délivré lorsque les animaux sont déplacés
un point à un autre (Prix en fonction de l’espèce animale, 1000 Francs Congolais pour le gros
bétail, pour le petit bétail la taxe s’élève à 500 Francs Congolais)
- Taxe provinciale : taxe d’évacuation des cultures pérennes (Cacao …), travaille avec la DRPI.
L’inspection est mise à disposition de la province.

Quelles sont les principales cultures ?

- Riz, manioc, banane, haricot, arachide.


La plupart des personnes n’utilisent pas de variété améliorées, les cultures ont un problème de
dégénérescence qui pose des problèmes de productivité.

Est-ce qu’il y a des appuis de projets dans le secteur agricole ?

Un projet avait été conçu par l’inspection de l’agriculture en 2013. Le financement a été octroyé en
bouture de Manioc (Centre agricole de multiplication des plantes et semences améliorées : CAPSA),
le centre se situe à 13 km de Mambasa. Ancien terrain du Bureau du Projet Ituri financé par la
Banque Mondiale. L’inspection a repris le terrain pour développer la multiplication des boutures. Il
était prévu que le WCS achète les boutures produites.

Volonté d’avoir des champs de multiplication des semences, de travailler sur l’amélioration des races
animales.

Par rapport aux rôles qui vous sont octroyés, qu’elles seraient les besoins pour bien fonctionner ?

Dans le domaine agricole, il faudrait avoir un champ de multiplication des semences. Avoir des
machines de transformation de produits agricoles.

L’appropriation des machines de transformation est faible généralement dans le milieu rural :
comment pallier à ce problème ?

Il est important d’essayer de regrouper les paysans pour chercher les moyens de s’organiser en vu
que ces derniers puissent évoluer ensemble.

Environnement

Le service de l’environnement au niveau du territoire a 51 agents dont 19 sous statuts et 2


mécanisés. Les autres agents sont des nouvelles unités. L’effectif pour l’ensemble du territoire est
faible. Il faudrait selon l’organigramme, 17 agents par chefferie soit 119 agents sur l’ensemble du
territoire ou il y a 7 chefferies.

Le service de l’environnement intervient dans différents domaines :

- L’exploitation forestière. Il y a plusieurs exploitants forestiers, environ 80 qui exploitent le bois


dans le territoire de Mambasa. Dans la plupart des cas, les commerçants sont issus du Nord Kivu
(environ 90%).

Les tâches dévolues au territoire est de réglementer l’exploitation forestière, l’effectif actuel ne
permet pas de réglementer comme il le faut cette exploitation. La disponibilité de la ressource est de
plus en plus loin. Dans certaines chefferies, il faut faire 10 à 12 km pour trouver la forêt dans son état
naturel. Les distances sont longues pour suivre la manière dont se fait l’exploitation par les artisans.
Le contrôle est pratiquement impossible.

Actuellement, il y a un problème avec les statistiques des bois sciés. Il y la statistique commerciale
entre les exploitants et les acheteurs et les statistiques officielles. Actuellement, la mesure des
volumes est faussée par les exploitants (sous-évalué). Les camions transportent 125 à 130 m3 alors
que les artisans l’évaluent à 70 m3.

En termes d’aménagement actuellement, quelle est la réglementation que doit suivre un exploitant
artisanal :

- L’exploitant doit avoir un espace de forêt délimité, le service doit faire l’inventaire forestier pour
identifier les essences exploitables (Service de l’environnement au niveau du territoire). Le service
dans ses attributions, devrait produire les volumes que représentent les arbres dans la superficie
octroyée à l’artisan.
Le nouvelle arrêté indique les possibilités d’exploiter 7m3/ha. Réglementation actuelle.
L’ensemble des volumes produits nécessite la délivrance d’un permis. Incohérence avec les
productions d’un arbre ?

Dans l’exploitation dans le territoire de Mambasa, les permis ne sont pas délivrés. L’exploitation se
fait sur présentation des preuves de payement ce qui favorise l’exploitation illicite. Normalement,
s’est le permis qui doit déterminer les volumes pouvant être produits. Les permis doivent être
délivrés au niveau provincial.

Actuellement, il est demandé à l’inspection de l’environnement du territoire de Mambasa de


suivre l’ensemble des exploitants. Le suivi nécessite des compétences techniques dans le suivi de
l’aménagement des concessions d’exploitation artisanale. Est-ce que les équipes actuellement ont
les compétences suffisantes pour faire ce travail ?

Il est nécessaire d’avoir des renforcements de capacités au niveau des agents de l’inspection de
l’environnement au niveau du territoire de Mambasa. Il est nécessaire d’avoir des formations sur la
botanique, sur l’utilisation des GPS et sur la cartographie.

Il y a trois à quatre espèces qui sont exploités le plus souvent, (Khaya entoteca, Chlorophora excela
et les Cordia bissinica, alstonia, et entandrophragma sont les essences les plus exploitées.

Chefferies

Les chefferies sont les entités les plus proches de la communauté.

Par rapport au processus de décentralisation, comment la décentralisation est perçu comment


envisagez-vous de la mettre en œuvre pour l’amélioration du niveau de vie des communautés et
l’amélioration de la gestion des ressources naturelles ?

A notre niveau, la décentralisation est accueillie avec beaucoup d’espoir. Quand nous étions dans l’ex
province Orientale, il était difficile d’avoir une bonne représentation des secteurs mais avec le
nouveau découpage, nous espérons que cela fonctionne mieux. L’ETD a un budget qui ne se réalisait
pas. Les ETD comptaient beaucoup sur la rétrocession, les ETD disposaient d’un montant forfaitaire.
La rétrocession normalement dépend de la superficie, de la population et des activités qui sont faites
sur le secteur. Mensuellement, nous avions une rétrocession de 300 000 Francs Congolais/mois.

Le processus de décentralisation est un processus long.

L’ETD a une personnalité juridique et une autonomie de gestion, elle a donc un budget et un Plan
Local de Développement. L’absence de moyen est difficile pour la réalisation des PLD. Impôt
Personnel Minimum (IPM), l’ETD a construit des écoles dans la chefferie avec l’argent collecté.

Dans les taxes des IPM, la province a demandé de rétrocéder 20% du montant de l’IPM à la province
(actuellement). Nous avons un problème dans les ETD en ce qui concerne la rétrocession. La
population perçoit la taxation comme une taxe permettant au chef de s’enrichir, nécessité de
sensibiliser la population sur le bien fondé des prélèvements et de leur utilisation dans le futur.

Dans chaque service de l’administration, il n’y a pas de cahier des charges des exploitants qui doit
être fait avec les communautés. Il faut que la communauté soit consultée pour l’accès à une portion
de terre et l’exploitant forestier doit avoir un cahier des charges avec la communauté, mais cela n’est
pas appliqué. Les personnes ne connaissent pas la valeur du bois. La démarche doit être la même que
pour l’exploitation forestière, nécessité d’avoir un cahier des charges avec les communautés. Il y a
beaucoup d’exploitation illicite dans notre territoire. Les chefs de chefferies ou de secteurs ne sont
pas impliqués et en sont pas au courant des exploitants présents dans leur secteur.

La loi actuellement ne s’applique au niveau de l’ETD. Il manque une volonté d’appliquer la loi dans les
différents services. Il faut des gardes de fou au niveau du territoire pour que les gens puissent
travailler convenablement.

Il est nécessaire de connaître la provenance du bois scié pour savoir si l’exploitant est en conformité
avec le droit. L’ensemble des services, y compris les ETD sont là pour taxer mais pas pour voir
l’application de la loi.

Les services techniques de l’environnement ne sont pas informés de l’octroi d’un permis pour un
exploitant artisanal.

Nous souhaitons avec les nouvelles provinces, que le projet puisse travailler à l’échelle des chefferies
pour nous accompagner et renforcer les capacités des agents de l’ETD.

Quelles sont les collaborateurs au niveau des ETD ?

Chef de chefferie, secrétaire administratif, receveur comptable, recenseur principal, un préposé de


l’état civil, un agronome, un collecteur délégué, un vétérinaire, un huissier, un secrétaire, des
collecteurs de taxes. Tous les services sont représentés dans les entités. Les agents sont payés avec
des primes minimes en fonction des sommes dont dispose l’ETD.

Les personnels sont rémunérés avec les primes du budget de l’ETD qui les prend en charge.
L’ensemble des collaborateurs reçoivent des primes.

Quelles seront les orientations pour améliorer les conditions de vie dans vos secteurs ?

Les personnes de la communauté ne sont pas des travailleurs. Comment les inspections au niveau
des territoires peuvent nous appuyer ?

Les populations ont des difficultés d’évacuer les produits agricoles faute de dessertes agricoles. Pour
aider les populations, il faut donc des routes qui contribuent à faciliter la commercialisation des
produits agricoles. Les gens actuellement dans certaines parties de la province cultivent seulement
pour leur besoin de consommation.

Quelle serait les besoins en termes de renforcement des capacités ?

- Formation au niveau de la comptabilité ;


- Elaboration des rapports ;
- Renforcer les compétences techniques des moniteurs agricoles ;

Est-ce que au niveau des ETD, y a-t-il un agent qui traite du foncier ?

Non, il n’y a pas de représentant des affaires foncières au niveau de l’ETD. Il y a seulement des agents
au niveau du territoire. L’organigramme de prévoit pas cette affectation. Mais les agronomes mises à
disposition des ETD jouent ce rôle.

Il est important d’avoir ses compétences au niveau de l’ETD, il y va avoir des problèmes fonciers qui
vont se présenter notamment avec la culture du Cacao. L’EscoKivu a distribué les plantules de Cacao.
Ils ont introduit des contrats avec les cacaoculteurs. Il faut que les agriculteurs est également un
contrat avec les détenteurs des terres coutumières.
Mines

Le service des mines est un service technique qui nécessite d’avoir des agents formés pour faire un
bon travail. Le service actuellement ne dispose pas d’agents compétents. Le territoire de Mambasa
présente d’importantes ressources minières. La présence de rebelles en forêt ne permet pas au
service d’aller faire leur travail.

Le service des mines doit être constitué de 9 agents. Actuellement, il y a 32 agents travaillant au
service des mines. Sur les 32 agents, il n’y a pas de techniciens.

Est que les gens pour exploiter des minerais passent par le chef coutumier, de localité … ?
Comment se passe l’obtention d’un terrain ?

Pour avoir un terrain, il est nécessaire d’aller voir le chef de chefferie qui octroi un document avec
lequel l’exploitant doit se présenter au service des mines.

Le secteur minier est source de nombreux conflits. Les exploitants artisanaux devraient être
regroupés en coopérative de manière à pouvoir mieux organiser l’exploitation. Pour l’obtention, il est
nécessaire d’avoir une carte de creuseur et le permis d’exploitation artisanal qui sont délivrés par la
Province (DGRPI). En ce qui concerne les exploitants industriels, les permis sont délivrés à Kinshasa
au niveau national.

4. Partenaires techniques et financiers

Partenaires techniques et financiers rencontrés lors de la mission et intervenant dans la province


de la Tshopo

Le futur programme intégré REDD de l’ex province Oriental a pour ambition de travailler sur
différentes activités sectorielles (agricole, forêt, énergie) et habilitantes (aménagement du territoire,
foncier, démographie, gouvernance). Des partenaires techniques et financiers interviennent depuis
plusieurs années dans les nouvelles provinces de l’ex province Orientale. La mission a permis de
prendre contact avec une partie des acteurs intervenant sur des activités cibles du futur programme
intégré. L’objectif est donc bien de mutualiser les efforts financiers et techniques d’intervention afin
de répondre aux objectifs communs de i) amélioration de la gouvernance, ii) améliorer la gestion des
ressources naturelles, iii) augmenter le niveau de vie des populations et iv) favoriser une
appropriation et une pérennité des actions au sein des parties prenantes appuyées. La synergie des
interventions permettra d’améliorer l’efficacité d’intervention et d’être plus efficient dans
l’utilisation des fonds dédiés aux objectifs précités.

Les partenaires techniques et financiers rencontrés dans les deux provinces visitées lors de la mission
sont listés dans le tableau 1
Projet Bailleurs Province Durée Budget (M Activités Zone d’intervention Synergies envisagées avec le Source de
d’intervention $) futur Programme Intégré l’information
REDD+

Projet Forêt et UE Tshopo 2013-2016 11,7 Renforcement des capacités pour la - Province de la - Formation & renforcement - Entretien avec
Changement lutte contre le changement Tshopo de capacité ; Quentin Ducenne
Climatique au climatique et la recherche forestière - Gouvernance ;
Congo (FCCC) à l’UNIKIS dans la Province Orientale

Projet Forêt et UE Tshopo et 2016 - ??? ?? Dans le cadre d’une prochaine phase - - -
Changement réserve de via des financements du FED. Le Cifor
Climatique au biosphère de envisage d’intervenir à Yangambi afin
Congo (FCCC) Yangambi de travailler sur la problématique de
sciage artisanal et de renforcer le
centre de recherche de Yangambi

PIREDD-MBKIS BAD Tshopo 2015-2020 6,5 Appui à la gestion durable des forêts - Territoire de Gestion des écosystèmes Entretien avec
(réhabilitation des forêts dégradées, Banalia forestiers ; Emmanuel Saïdi
réalisation de plantations forestières, (groupement
encadrement des filières bois Bamanga- Organisation de filière ; Rapport de
énergie, renforcement des capacités) Bengamisa) ; mission :
- Territoire d’Opala Agriculture durable Caractérisation des
Appui à l’agriculture durable et (Groupement sites d’intervention
Foncier
sécurisation foncière (promotion des Yangonda) au du PIREDD MBKIS ()
pratiques agricoles durables, Plans niveau de Yaleko Bois énergie
locaux d’utilisation des terres, - Lubuya-Bera au
niveau du secteur Renforcement des capacités
Sécurisation foncière, Mesures
qui constitue
d’accompagnement, Développement
l’espace périurbain
de l’agroforesterie de la ville de
Kisangani.
CTB Tshopo 2014-2019 Agriculture - Education (formation - Agriculture : Travail - Décentralisation Entretien avec Mark
(10) professionnelle) ; dans 3 territoires - Agriculture
- Agriculture (Riz, Palmier, Manioc) de la province - Etude de filière
- Désenclavement (réhabilitation (Banalia, Opala,
des désertes agricoles en fonction Isangi)
Désenclave des bassins de production retenus)
ment (20 à
22)
AGEDUFOR AFD Tshopo Appuyer la mise en place des plans Province de la Tshopo

d'aménagement des forêts de


production en RDC; renforcement
des capacités des acteurs filière "bois

d'œuvre (institutions, exploitants

forestiers,…)
3.1 Projet FCCC

Le Projet Forêts et Changement Climatique au Congo (FCCC) a été conçu pour aider à la
promotion de la gestion et la conservation des forêts et plus particulièrement dans le
contexte de changement climatique. Grâce à un financement du Global Climate Change
Alliance (GCCA) de l’Union Européenne, le Centre de Recherche Forestière Internationale
(CIFOR) en collaboration avec le Ministère de l’Environnement, de la Conservation de la
Nature et du Tourisme de la RDC (MECNET), travaille avec l’Université de Kisangani (UNIKIS)
et une série d’autres partenaires nationaux et internationaux pour mettre en œuvre le Projet
FCCC. Les partenaires comprennent Resources and Synergies Development (RSD), qui
coordonne le projet, ainsi que la Fondation Virunga, Le Centre Mondial pour l’Agroforesterie
(ICRAF), WWF, l’Université de Gembloux et le Jardin Botanique de Meise. Ce Projet de 47
mois a commencé en février 2013.

Le principal objectif est de soutenir les efforts de capacitation et de recherche appliquée en


RDC afin de réduire la déforestation et la dégradation des forêts et par-là, atténuer le
changement climatique. Le Projet FCCC comprend des composantes académiques et
appliquées. Plus spécifiquement, il travaille sur : 1. Renforcement des capacités pour la lutte
contre le changement climatique et la recherche forestière à l’UNIKIS dans la Province
Orientale, à l’Université de Goma et l’Université Catholique du Graben à Butembo, dans le
Nord-Kivu ainsi qu’à l’Université de Bukavu dans la Province du Sud-Kivu. 2. La promotion du
développement des plantations et des systèmes agroforestiers à l’extérieur du Parc National
des Virunga et la restauration des forêts et des terres dégradées à l’intérieur de ses limites,
réduisant ainsi la pression sur le parc lui-même.

En province de la Tshopo, l’UE intervient depuis plusieurs années à la relance de la formation


dans les métiers de la foresterie et de la relance de la recherche forestière. En 2016, sur
financement du FED, il est prévu que le CIFOR étende son intervention au niveau du centre
de recherche de Yangambi et de travailler sur la problématique du sciage artisanal en
périphérie de la réserve de Yangambi.

Le projet FCCC travaille sur des formations continues mais également sur des formations de
courtes durées en renforçant les capacités de base des acteurs de l’administration.

Programme financé dans le cadre du 11ème FED orienté sur 5 aires protégées (Salonga,
Garamba, Virunga, Upemba et la réserve de biosphère de Yangambi). Le projet devrait
débuter courant 2016 pour une durée de 4 à 5 ans. Les actions seront des actions
d’enseignement, de recherche, de renforcement des capacités et infrastructure sur
Kisangani dans la continuité des projets REFORCO et FCCC et développement rural,
développement forestier, aménagement forestier et conservation de la biodiversité sur l’axe
Kisangani et Yangambi. C’est la réserve de la biosphère et sa zone tampon (agriculture sur
brûlis, bois-énergie et aménagement des espaces d’exploitation artisanal). Des
rapprochements ont eu lieu entre la CTB et l’UE pour coordonner les actions.

4.1 Projet PIREDD MBKIS (BAD)

Le projet PIREDD fait partie du Programme d’Investissement pour les Forêts. Son
intervention est ciblée dans le bassin d’approvisionnement en bois énergie de la ville de
Kisangani avec deux objectifs principaux, i) réduire la déforestation et ii) réduire la pauvreté.
Le programme est constitué de deux composantes opérationnelles :

- Appui à la gestion durable des forêts

59
- Appui à l’agriculture durable et la sécurisation foncière

L’intervention du programme est prévue sur trois sites d’intervention :

- Territoire de Banalia (groupement Bamanga-Bengamisa) au sein de 17 villages ;


- Territoire d’Opala (Groupement Yangonda) au niveau de Yaleko
- Lubuya-Bera au niveau du secteur qui constitue l’espace périurbain de la ville de
Kisangani. Des activités sont également prévues dans la réserve de Masako qui subit
actuellement de forte pression par le développement d’activités source d’une importante
déforestation.

5.1 Projet CTB

La CTB est présent depuis 2000 en province Orientale dans le cadre de la relance de la
Coopération Technique Belge. Depuis 2015, il y a eu un changement d’approche dans l’appui
que la CTB fourni. Ils ont décidé de décentralisé les prises de décisions dans les ex provinces
d’intervention afin d’être plus proche des contextes d’interventions et de pouvoir répondre
au mieux aux enjeux de développement des secteurs d’interventions. La CTB intervient sur
trois secteurs. Les secteurs de l’éduction, de l’agriculture et du désenclavement agricole.

Secteur agricole (démarrage en mars 2015): Travail sur 3 territoires (Banalia, Opala, Isangi).
Intervention sur trois filières (Riz, Manioc et Palmier). Les territoires ont été priorisés suite à
des réunions participatives. Le programme va intervenir dans un premier temps dans deux
bassins de production du territoire de Banalia et dans deux bassins de production du
territoire d’Opala, l’intervention dans le territoire d’Isangi se fera plus tard (envisagée en
début 2017). Les cibles sont les exploitations familiales en augmentant la production et
l’orientant vers les marchés de commercialisation. Il y aura quatre antennes de proximité
début 2016 (Bengamisa, Banalia et 2 dans le territoire d’Opala). Une première étude a été
faite sur la filière Riz dans la province de la Tshopo. L’objectif est de travailler sur des études
de filières afin d’orienter les actions et les futurs interventions sur base d’une meilleure
connaissance de l’organisation des filières. Des enquêtes de base (150 ménages) ont
également été menées par un Bureau d’Etude (FORCIER Consulting) à l’aide de
questionnaire électronique dans les trois territoires d’intervention du programme. Dans le
cadre de son intervention, la CTB essaye également de raccourcir la distance entre les
espaces de multiplication des variétés améliorées et les populations rurales. D’après des
enquêtes menées, il apparaît que seulement 10% des personnes enquêtées achètent des
semences améliorées. La question est de savoir si la faible diffusion de ces variétés est due à
un manque de connaissance ou à des raisons économiques. L’utilisation de semences
améliorées peut être un levier d’amélioration des productions. L’amélioration de la
commercialisation dépendra des axes d’évacuation des productions et des marchés.
Techniquement, l’idée est de travailler avec des organisations agricoles de base (diffusion
d’intrants, aide à la commercialisation …), d’améliorer les techniques agricoles, d’intégrer les
questions de fertilité afin d’améliorer les productivités des cultures.

Désenclavement des désertes agricoles (démarrage novembre 2014): Travail sur un système
multimodale en utilisant les différentes voies de transport possible (fluviable, voie
carrossable …). Des investissements conséquents sont donc apportés afin de réhabiliter les
désertes rurales pour faciliter la commercialisation des denrées agricoles dans les bassins de
production ciblés. La CTB intègre également dans son approche la notion de pérennité des
investissements en essayant de mettre en place des systèmes de gestion, transparent afin
d’entretenir les axes réhabilités et de pérenniser les investissements.

60
Activités et zones communes d’intervention des PTF dans la province de la Tshopo

Partenaires Techniques et Secteurs d’intervention Zone géographique


Financiers communs d’intervention commune

Projet FCCC - Renforcement de Province Tshopo


capacité
Dans le futur Territoire de
Yangambi

CTB - Secteur agricole Territoires d’Opala et


- Renforcement de Banalia
capacité
PIREDD MBKIS - Secteur agricole Territoire d’Opala et Banalia
- Renforcement de
capaicté

Constats et enjeux

Constats :

- Nombreuses interventions dans la province de la Tshopo ;


- L’organisation des acteurs, l’amélioration de l’économie locale, la compréhension de
l’organisation passe par des études de filières fines dans les futurs provinces
d’interventions (ccompréhension des jeux d’acteurs, des forces en présence, des études
économiques, des taxes formelles de la parafiscalité …

Enjeux :

- Mutualiser les interventions ;


- Approche commune d’intervention (renforcement des capacités des administrations
décentralisées et déconcentrées) = S’appuyer sur les expériences du FCCC
- S’accorder sur les approches techniques à développer dans le cadre de l’appui sur les
activités sectorielles (Forêt, Agriculture, Energie) et de manière plus spécifique sur les
questions liées au sciage artisanal, le bois-énergie, l’agriculture abattit brûlis, les cultures
pérennes ;

De nombreux PTF interviennent dans la province de la Tshopo sur les principales activités
sectorielles à l’origine de la déforestation et de la dégradation des écosystèmes forestiers.

Coordination technique sur les interventions. Il est indispensable de créer des réunions de
concertations avec les PTF, l’administration, les centres de recherche afin de définir des
interventions communes et une vision commune d’intervention. L’harmonisation des appuis
au sein de la province permettra de définir un cadre commun d’intervention, préliminaire à
une approche concertée au niveau de la province de la Tshopo.

Constats sur les futures interventions :

- Travailler sur des plantations forestières en zone forestière est difficilement appropriable
par les communautés étant donné la disponibilité encore suffisamment importante de
bois pour contribuer à l’économie locale. Il convient donc de mieux intervenir sur des
questions d’aménagement et de mise en relation des acteurs pour une intervention
coordonnée sur les secteurs cibles du futur programme.

61
6.1 Projet STAREC

5. Société civile

Consultation de la société civile à Kinshasa (09/12/2015)

Présentation de l’objet de la mission de collecte des données et des objectifs du


programme intégré

Le programme va couvrir trois provinces, la Tshopo, bas Uélé et Ituri. Le haut Uélé n’a pas
été retenu en raison de l’absence de données et l’accessibilité difficile de la province. La
province du haut Uélé est également celle qui est la moins forestière de l’ex province
Orientale. Ce programme fait partie du Plan d’Investissement REDD. Programme REDD
intégré juridictionnel de la province Orientale. Les programmes juridictionnels se
positionnent sur les provinces les plus forestières dans un premier temps. En fonction des
moteurs de déforestation également. Intégrée parce que le programme va intervenir sur
différents aspects et secteurs. Il faut une approche cohérente d’intervention. On ne sait pas
encore qui va implémenter le programme mais la mission a pour objectif d’écrire le
programme. Le Fond Nation REDD+ financera le programme. Approche orientée également
sur l’aménagement du territoire et sur le processus de décentralisation. Quelles sont les
relations entre les différents espaces institutionnels ? L’objectif est également de mutualiser
les différentes interventions dans l’ex province Orientale afin de donner une cohérence de
l’intervention.

Proposer des solutions par rapport au problème de déforestation et par rapport au


problème de développement des provinces cibles. Le projet n’est pas un projet carbone de
vente de carbone. Le programme est un programme de développement durable et intégré
basé sur une bonne gestion de l’espace et des ressources avec un aménagement du
territoire pour clarifier l’utilisation des terres.

Lors de la mission de terrain, nous allons rencontrer les différentes parties prenantes
présentes dans les provinces cibles.

Donner les contacts des membres du GTC Rénové en ex province Orientale ?

Le GTC Rénové est l’interlocuteur attitré de la société civile auprès du gouvernement.


Concernant les structures à rencontrer sur le terrain, la société civile est présente et des
ONGs interviennent sur le terrain.

Dans la nouvelle configuration du GTC Rénové, il y a eu une cartographie des acteurs. Du 12


au 18 octobre, il y a eu des comités de pilotage provinciaux et des coordinations provinciales
auprès des 12 provinces. Il y a le membre du comité de pilotage à Kisangani membre du
REPALEF (Philémon Tangbo). CDP : Célestin Bamongoyo. Les membres du comité de pilotage
du GTCR Rénové va vous permettre de contacter les autres structures de la société civil.
OSAPY (Joseph Lofele). Cyril (OCEAN)

Le GTCR Rénové travaille dans une démarche de décentralisation. Chaque province à un


point focal du GTCR Rénové. La coordination provinciale travaille avec les différentes
structures membres du GTCR Rénové.

La société civile ne peut pas bloquer le plan pays. Il demande une consultation et que le rôle
de chaque partie prenante soit bien éclaircie. Dans le plan pays, le rôle de la société civile
n’est pas bien défini.

62
La gouvernance est maintenant décentralisée. Quelle est le rôle que la société civile peut
jouer d’après vous ?

La position finale de la société civile. Annexe 6 du Plan qui parle de la société civile :

Il y a trois composantes dans le plan de la société civile :

- Amélioration de l’engagement ;
- Participation des communautés locales et des peuples autochtones ;

Actions proposées

Développer des approches et activités qui intègrent le genre et les jeunes dans l’approche. Si
nous n’impliquons pas la jeunesse, il sera difficile d’avoir un réel impact sur la population
étant donné que 60% de la population sont des jeunes.

Promouvoir les approches de gestion foncières et forestières sensible au genre. Comment


améliorer cet aspect du genre pour que les personnes

Appui au renforcement des réseaux nationaux de la société civile. Comment la société civile
peut être appuyée ? Comment appuyer les comités locaux de développement

Appui à la mise en œuvre des expériences et initiatives communautaire ou est traité le sujet
de la cartographie participative. Identifier et harmoniser les divers types de droits à l’échelle
des terroirs villageois basée sur la cartographie participative

Par rapport à l’activité de cartographie participative, la représentation peut être source de


conflit. Est-ce que vous avez réfléchi à des organes de résolution de conflit et à leur niveau
d’insertion ?

Lorsque la RDC a lancé son processus de zonage, cela est bloqué. La société civile ne peut
attendre. Il est question de macro zonage et de micro zonage. La société civile a cette
expérience avec RNN avec Rain Forest Fondation UK dans le Mayi Ndombe sur des activités
de micro zonage. Cette expérience permet d’avoir des éléments concrets pour discuter de ce
travail.

Les communautés connaissent les limites et il n’y a pas de conflit entre communautés. Les
conflits proviennent de l’intervention extérieure. Les chefs traditionnels résolvent les
problèmes quand des problèmes de limite entre terroirs apparaissent. Le Conaref a été mis
en place Cadre de Concertation pour la Réforme Foncière pour résoudre les problèmes
fonciers avec un cadre de concertation pour résoudre les problèmes fonciers. RNN a travaillé
avec les communautés de Mayi Ndombe et de l’Equateur. Entre les communautés, il peut
avoir des mésententes sur les limites mais il n’y a pas de conflits.

Quand il y a un intérêt financier, il y a des conflits qui apparaissent ? Comment prendre


cela en considération ?

La RDC est un grand pays, les contextes sont différents d’une zone à une autre. Les enjeux
financiers sont différents d’un milieu à un autre en fonction du développement économique.
Il y a la question d’appartenance de la terre et pas seulement des limites de terroirs. Il y a
des différences entre par exemple les provinces de l’Equateur et la province du Bas Congo
qui a un système matriarcal et qui est souvent source de conflit.

Foresterie communautaire (REGARDER LE PROJET DACEFI pour proposer un modèle


d’exploitation à l’échelle des communautés locales)

63
Il faut définir les modes de gestion concernant l’aménagement des concessions des
communautés locales. Dans la foresterie communautaire, les communautés vont se
structurer. Les ETD ont également le programme de développement local donc nécessité de
travailler en collaboration. Comment réunir les différentes structures qui peuvent participer
au développement des terroirs.

Concernant le conflit, les chefs interviennent dans la résolution des conflits.

Est-ce qu’il y a déjà une réflexion de la société civile sur les questions de répartitions des
bénéfices en intégrant la question du genre, des jeunes ?

L’arrêté n’est pas encore signé. Normalement, l’arrêté va intégrer les questions du partage
des bénéfices entre chaque entité … Arrêté n°

Débat sur le droit d’exportation du bois dans le cadre des concessions des communautés
locales ?

Il faut que les communautés aient le droit d’exporter également son bois et que les
communautés puissent disposer de moyens adéquats pour l’exploitation de ses forêts.

Est-ce que dans le cadre de l’exploitation du bois dans les concessions des communautés
locales, la sous-traitance est permise ?

Les communautés peuvent être accompagnées par les structures extérieures pour
l’exploitation de leur forêt. Mais les discussions doivent se faire avec l’ensemble des parties
prenantes et pas seulement du chef.

Comment mettre en place des projets pilotes permettant de développer la foresterie


communautaire en RDC. Il faut des capacités locales, il faut que les personnes soient
formées. Les documents devront être traités au niveau des secteurs qui vont délivrer les
forêts des communautés locales.

Est-ce que l’on a défini ce qu’est une communauté ? Oui, dans l’arrêté la définition de la
communauté est indiquée. REPRENDRE l’ARRETE donné

Il y avait un débat sur la fonction du chef coutumier et sur les terres coutumières. Définition
changé sur le clan et les terres dans la dernière loi sur les chefs coutumiers au niveau du
parlement.

Il peut y avoir un chef de groupement qui vient de lignage. Les chefs coutumiers sont
également nommés par le pouvoir central. Ils seront impliqués dans la gestion des terres…
N’y a-t-il pas chevauchement.

Le groupement est formé de différents terroirs. Le chef de groupement va représenter l’état.

Consultation de la société civile à Kisangani (/12/2015)

Lors de la consultation de la société civile à Kisangani, il a été plus question de discuter de


leur expérience de terrain et de voir les difficultés rencontrées dans l’exécution de leur
activité afin d’avoir un débat ouvert sur les actions à mener en lien avec les orientations du
futurs programmes intégrés.

Projet pilote REDD+ Isangi (ONG Océan) :

L’ONG Océan a piloté le projet pilote REDD+ à Isangi. Le projet est compliqué
institutionnellement. Il y a eu des difficultés dans la gestion du projet. Problème lié aux
conditions de passation de marché avec les procédures de la BAD. L’acquisition des véhicules
a eu lieu deux ans après le démarrage du projet. Dans le cadre de l’agriculture traditionnelle,
64
des semences et boutures améliorées ont été diffusées pour améliorer les productivités
agricoles. Au vu de la conduite du projet, l’ONG Océan aurait besoin d’avoir des
renforcements de capacités sur la gestion de projet et sur certaines compétences
techniques.

OSAPI : OSAPI est intervenu à Mambasa sur des questions de cartographie participative, le
développement de l’agroforesterie, l’aménagement de la concession forestière ENRA et
l’accompagnement des pygmées dans la production de miel avec des ruches.

DGPA : Ils ont produit un atlas des peuples autochtones. Les projets ne prennent pas en
compte les peuples autochtones, il est donc important de considérer les peuples
autochtones dans la conception de projet. Un projet de la Banque Mondiale (Dedicated
Grand Mecanism) travaille sur la reconnaissance des terres des peuples autochtones. Il y a
un volet également sur l’éducation, sur le renforcement de capacité et sur la consultation
afin de partager le point de vue des communautés à travers le CLIP. A Bafwasende, le projet
essaye d’identifier un territoire dans lequel les pygmées pourraient développer leur activité.

Congo en image : Cette ONG a crée des comités communaux de contrôle de l’action public
pour identifier les problèmes liés à la gouvernance. Identifications des problèmes et essayer
de trouver des solutions consensuelles. Créer des moyens de bonne gouvernance.
Implication des autorités administratives pour trouver des solutions au problème identifié.

Conseil pour le développement et la protection des droits

Intégrer le GTCR Rénové comme partie prenante (groupes de travail).

6. Entretien individuel

7.1 Ministère de l’Agriculture

Un code agricole a été promulgué en 2011 qui présente des principes fondamentaux relatifs
à l’agriculture. L’article 9 décline l’architecture du pays. Il y a un conseil consultatif national,
un conseil consultatif au niveau de chaque province et des représentations au niveau des
ETD. Les CARGs ont été les structures identifiées comme cadre de concertation entre la
société civile et l’administration. L’installation des CARGs dépend de la province.
Actuellement, les CARGs n’ont pas d’existence légale.

8.1 CONAREF (Commission Nationale de la Réforme Foncière)

Discussion actuelle en ce qui concerne la réforme foncière

La réforme foncière s’impose comme une démarche incontournable. La loi foncière date de
1973, essayé d’avoir une révision en 1981 sans vraiment de résultat. Le contexte a beaucoup
évolué.

L’environnement légal du Congo a évolué depuis 1973. La constitution de 2006, toutes les
lois sur l’utilisation des terres qui sont dans des versions récentes (2000 et 2005). Mais la loi
sur la gouvernance foncière reste figée. Il y a eu des engagements internationaux qui ont été
pris qui ont une incidence sur la gouvernance foncière et n’ont pas été intégré dans la loi. Il y
a des problèmes sectoriels sérieux, incapacité à prendre en charge le dualisme consacré par
la loi foncière, un système foncier moderne coexiste avec les multiples systèmes
traditionnels avec l’évolution de la demande en terre. Il s’est créé un marché économique
65
sur le foncier qui n’est pas régulé ou les acteurs ne sont pas maîtrisés. Les questions liées au
foncier sont celles qui alimentent le plus les tribunaux. 80% des dossiers qui sont dans les
tribunaux ont une composante foncière. La plupart des conflits ont une composante
foncière dans le pays. Tout ce qui appui le gouvernement dans les programmes sectoriels se
sont rendu compte que régler la question foncière était impérative. C’est le cas de la REDD+.

Le processus REDD+ ne peut pas avancer si on ne trouve pas les bonnes façons de sécuriser
les terres, d’impliquer les communautés, de les récompenser. Problématique foncière dans
la mise en œuvre de la REDD+. Pas de loi sur l’aménagement du territoire. Pas de cadre légal
ni institutionnel qui permet de décider de l’affectation de terre pour tel ou tel chose. Il a été
décidé que les deux réformes devaient être faites de manière parallèle et la commission
nationale de la réforme foncière a été mise en place dans ce contexte.

L’approche adoptée dans le CONAREF était une approche participative, on fait écrire la loi
non pas par des experts mais par les parties prenantes elles-mêmes à travers des échanges
et des discussions sur les différentes problématiques. On lève les options, on met les gens en
délibération c’est ainsi que le CONAREF a été créé pour organiser la participation … Une fois
que les options ont remis à un comité de rédaction. Le consensus trouvé sur tel question, est
ce que des dispositions peuvent être prises pour la rédaction d’une loi …

Le CONAREF dépend de quelle structure ?

Le CONAREF est attaché au Ministère des affaires foncières mais différentes parties
prenantes sont représentées au sein du CONFAREF (présidence, cabinet du premier ministre,
société civil, secteur privé, le pouvoir coutumier, les différents ministères dont les
attributions ont une incidence sur les questions foncières). L’ensemble de ces structures se
réunissent au niveau du comité de pilotage pour délibérer sur différents sujets. Depuis 2 ans,
le décret a été pris pour mettre en place le CONAREF. Toutefois des problèmes existent. Il y
a une très faible participation financière des partenaires. Il y a un grand travail de
consultation à l’échelle du Congo. Le budget de la réforme est de 30 à 40 millions de dollars
sur 3 ou 4 ans. Il faut construire des consensus sociaux sur des questions essentielles.

Location des locaux (10 000 $ / mois). Le gouvernement appui à hauteur de 500 000 000 de
Francs Congolais le CONAREF, s’inscrit dans le budget. Le gouvernement fait des efforts mais
les bailleurs internationaux n’ont pas suivi.

Si une partie d’un financement serait mis à disposition du CONAREF, quelle serait les
actions du CONAREF ?

Il existe déjà un programme de travail. La plupart des processus en cours, intègre les
questions foncières actuellement. Tout le monde veut travailler sur les questions foncières
(sécurisation, foncier). Beaucoup de projet ont sécurisé des budgets sur les questions
foncières. La REDD+ a mobilisé 10 000 000 $ sur le foncier. Mais nous ne savons pas
comment le CONAREF pourra bénéficier de ces fonds. Les parcs agroindustriels sont bloqués
sur la sécurisation et l’accès à la terre. On n’arrive pas à dégager de savoir comment nous
allons faire en pratique comment l’argent va être utilisé dans le cadre de la réforme
foncière ; Il était prévu que les différents bailleurs se réunissent et mettent en place des
mécanismes utiles pour la réforme foncière. Se ne serait pas utile de verser des fonds
directement.

Le financement de la réforme est un processus qui a été planifié sur 3 ans avec une feuille de
route. Il ne faut pas poser des actes ponctuels. Le Ministre a changé 3 fois depuis la création
du CONAREF. Mais il est nécessaire d’avoir une volonté politique pour l’opérationnalité du
CONAREF. Le second Ministre a adopté sa propre approche de la réforme foncière. Les
66
questions devaient être soumises au CONAREF pour que ce dernier puisse les traiter de
manière participative comme il était prévu. Il fallait une délibération du comité de pilotage
en portant le consensus prévu initialement. Un texte a été rédigé par le cabinet sans passer
par le CONAREF et le texte a été proposé au cabinet du premier ministre. Le texte a été
adopté par le conseil des ministres en avril ou en mai 2015 mais le cabinet du premier
ministre a bloqué la démarche. Le troisième ministre a été sollicité pour remettre en
fonction le CONAREF mais la démarche n’a pas été acceptée. Il y a donc un problème de
participation équilibrée. Le Ministre essaye d’intéresser les bailleurs de fonds mais il n’est
plus dans la logique qui ont constitué le CONAREF. Il y a déjà un organe d’orientation,
chacune des parties prenantes doivent s’exprimer. Il n’y a pas de volonté politique de
marché dans le cadre du consensus prévu initialement.

Quelle la position du CONAREF entre la dualité du droit moderne et le droit coutumier ?


Est-ce que la position doit être à l’échelle du terroir ou à l’échelle de l’ETD ?

Depuis 1973, il devait avoir une ordonnance présidentielle qui allait réguler la jouissance du
droit foncier coutumier. C’est une jouissance qui est reconnu aux communautés de manière
naturelle, le fait qu’elles habitent et pratiquent leurs activités traditionnelles sur un espace
donné, il leur est reconnu une sorte de propriété coutumière à laquelle sont greffés un
certain nombre de textes légal. L’ordonnance qui était prévue depuis 1973, n’a jamais été
promulgué depuis aujourd’hui. Une des priorités auraient été la production de ce texte. Il y a
des projets de texte qui ont été travaillé (rôle du chef coutumier, comment il collabore avec
l’administration foncière, comment avoir une représentation cartographique des terres). Le
fait d’avoir un texte aurait permis de limiter les abus (vente de terre …). Il était prévu de
mettre en place des principes contenus dans un décret du premier ministre et allai encadrer
l’exercice de la jouissance des terres et sécuriser d’avantage les terres coutumières. Il fallait
ce texte pour mettre fin au désordre établi depuis des années. On n’a pas l’occasion de le
faire par manque de volonté politique.

Dans le cadre de parc agroindustriel de plusieurs milliers d’hectares comment se passent


l’occupation d’un espace coutumier ? Est-ce qu’il y a une indemnisation, est ce qu’il y a
l’utilisation du CLIP, est ce qu’il y a des mécanismes qui sont prévus ?

Toute d’abord, le niveau de sécurité des terroirs coutumiers est très grands mais les gens
l’ignorent parce qu’il n’y a pas tous les textes d’application qui sont énoncés par la loi. Tout
d’abord, le premier principe, toutes les attributions des terres à des tiers sont des
concessions, il s’agit d’un régime de concession pour une durée limité et pour un usage
spécifique. Il n’y a pas de texte qui expliquent qu’à la fin de la durée de la concession qu’elle
est le rapport entre les communautés et la terre qui était en concession. Deuxièmement,
aucune administration n’entame une procédure d’attribution avant qu’elle se soit assuré
que le Ministère de la Décentralisation et des Affaires Coutumières a purgé les droits des
communautés sur ces terres. Il y a toujours un avis de vacances de terre qui n’est pas délivré
par le ministère d’utilisation des terres mais par le ministère d’aménagement du territoire et
des affaires coutumières. Les terres coutumières sont donc protégées par une démarche
que doit faire l’acquéreur auprès de l’administration pour s’assurer que les communautés
ont été désintéressées de leur prétention sur les terres en question. Le problème c’est que la
procédure n’a pas été très bien organisée d’enquête de vacances de terre. IL devait avoir des
principes et des gardes de fou pour l’enquête de vacances de terre qui lui permettrait
d’avoir une force plus importante. Troisièmement, on n’exige pas de documentation des
droits coutumiers, il s’agit seulement d’une reconnaissance des communautés voisines qui
est la base de la prétention d ces droits parce que les communautés ont une histoire
d’installation sur les terroirs en question. Les communautés ont développés des modes de

67
vie que l’on souhaite respecté. On voulait donner une force à la cartographie participative
pour identifier les limites entre les terroirs. Si les communautés reconnaissent les limites de
leur terroir, on peut dresser une carte participative et à chaque fois que l’on veut dresser
une concession, nous pourrions utiliser cette cartographie. Les droits coutumiers sont bien
sécurisés dans les textes mais il manque les outils d’application. A l’intérieur du texte que le
CONRAEF devait produire, les différents outils devaient être prévus.

Actuellement, au MECNT, il y a un débat sur les concessions des communautés locales. Il y


a une exploitation industrielle du bois de l’ordre de 300 000 m3 de bois alors que
l’exploitation artisanale produit environ 3 000 000 m3 / an ? Il y a un débat à savoir si les
concessions doivent être pilotées par les ETD ou par les communautés locales ? Par
rapport à l’octroi des concessions, la démarche est sans doute la même ? Est-ce que le
processus de mise en place de la concession est le même ?

Non, les forêts des communautés locales ne peuvent dépasser les limites du terroir. Les
principes dans les forêts des communautés locales et que l’on peut attribuer seulement sur
les terroirs des communautés locales. La concession des forêts des communautés locales
peut exercer toutes les activités qu’une concession d’exploitation industrielle peut faire. Elle
peut faire une exploitation du bois. La concession des communautés locales est un titre
indivis, on ne peut pas céder à un tiers et ce n’est pas limité dans le temps. C’est donc
différents des autres concessions.

A l’échelle des ETD, cela ne peut remplacer les forêts des communautés locales.

Lorsque l’on fait de la cartographie participative, on parle de limites de terroirs et nous


sommes confrontés à des désaccords sur les limites de terroirs. Il faut donc prévoir une
organe de résolution de conflit ? Est-ce que dans le cadre de la réflexion du CONAREF, il était
prévu d’instituer des organes de résolution de conflits ?

Il y avait un texte brut qui devait être préparé et soumis à la discussion entre les parties
prenantes. Il était prévu de travailler sur ces questions pendant 6 mois. S’il y a des
différences d’opinion sur les limites des terroirs. Qu’elles sont les principes qui devaient être
mis en place pour qu’il y ait un accord entre les communautés ? Deuxièmement, que fait-on
des communautés qui n’ont plis de terroirs qui ont été déplacé par la création des parcs et
qu’est-ce que l’on fait des peuples autochtones qui indiquent qu’ils n’ont plus de terroirs.
Comment intégrer les allochtones pour qu’ils ne soient pas traiter de manière
discriminatoire. Il était prévu d’avoir des focus groupe et des ateliers de validation du
processus. L’ensemble de ces problèmes faisaient parties de la réflexion.

L’idée était de faire cesser le désordre établi dans les questions foncières. Il y a des zones
économiques spéciales, les parcs agroindustrielles que mettent en avant le gouvernement et
il faudrait régler les questions foncières.

A quel niveau un organe de résolution de conflit doit s’insérer

Je pense que l’endroit le mieux prévu est un espace ou interagissent les autorités
institutionnelles et l’autorité coutumière. Si les organes de résolution de conflit sont insérés
à ce niveau, c’est le lieu d’origine des conflits. Cependant les expériences diverses peuvent
être utilisées. Il faudrait donc expérimenter différentes approches dans différents contextes
locaux … Les provinces pourraient prendre des édits pour régler des problèmes spécifiques
par la suite.

68
Il y a une structure coutumière existante, plutôt que de reproduire une structure externe,
nous pourrions nous appuyer sur les structures traditionnelles existantes. Toutefois, on se
rencontre que le pouvoir coutumier a tendance à mettre en avant leur intérêt personnel
plus que la communauté par le vente des terres, sur l’utilisation des ressources …

Comment avoir une répartition plus équitable des revenus et des bénéfices ?

Il y a deux outils qui devaient être développés :

- Le CLIP dans le cadre des procédures d’attribution des terres. Comment on organise le
consentement de la population et qu’elle est la valeur légale qu’on lui donne ;
- Deuxièmement, mettre en place un mécanisme de partage des bénéfices et comment ses
bénéfices sont utilisés pour la communauté pour éviter une captation par une élite.

Si on souhaite prendre la terre, il faut s’assurer que l’on n’a pas substitué à la communauté
ses moyens de subsistances. Nous pouvons utiliser des outils dans le domaine forestier
(CLIP, cahiers des charges sociaux, la REDD travaille également sur le partage des bénéfices
…) et nous pouvons travailler sur base des expériences sur ces questions.

Décentralisation : on a parlé des forêts des communautés locales et des ETD. Les ETD ont
un rôle proche de la population, d’accompagnement technique, de contrôle … Il faut que
l’état et l’administration décentralisée puisse avoir des recettes pour pouvoir fonctionner.
Il faut un travail d’accompagnement, de contrôle … Quel est votre avis sur le rôle de
l’ETD ?

En milieu rural, toutes les structures de l’administration coexistent avec les structures
traditionnelles. Il est important de trouver des moyens de synergies entre les structures
institutionnelles et les structures traditionnelles. La population ne perçoit par l’état comme
une entité qui est là pour résoudre les problèmes mais plus pour en créer.

Pour les CARG, ils n’ont pas d’existence légale mais tout le monde sent que ‘lon a besoin de
structure locale pour encadrer les activités localement. Il y a la résolution des conflits dans
l’occupation spatiale. Est-ce qu’il faut élargir la compétence des CARG ou en créer une autre
… Il faut que la structure ait une assise juridique. Identifier le financement pour leur
organisation.

9.1 UNESCO

L’UNESCO travaille sur l’axe Mambasa – Epulu – Nyanya sur des activités de concertation et
de dialogue communautaire. Elle intervient dans le cadre du projet STAREC (Stabilisation de
la RDC). Le projet a trois composantes :

- Dialogue démocratique
- Relance de la démocratie
- Activités communautaires et réintégration

Il existe un organe de concertation qui est le CCSP (Comité de Contrôle de Séjour et de


Passage) qui est constituée de 12 membres constitués de personnes nommées et
représentant la communauté ainsi que le gestionnaire de la réserve RFO. Les CCSP sont
présents sur 5 sites (Epulu, Salatin Bandegaido, Molokaï, Bamisende).

Il existe un autre cadre de concertation entre les autorités locales et les communautés en
dehors de la réserve. Ce travail est piloté par OIM via le réseau HIKIMANAMI (ONG qui a de

69
l’expérience de dialogue avec les communautés). (Cordonnateur Eric MONGO : 0813051627,
personne non rencontré lors de la mission).

10.1 Union Européenne

L’Union Européenne intervient actuellement au niveau de la province de la Tshopo via des


investissements hard et soft via le projet FCCC (CIFOR) pour la relance de la recherche et
l’enseignement dans le domaine de la foresterie. La mise en œuvre du 11ème FED est
orientée sur des actions dans la conservation mais une partie du budget va être affecté au
CIFOR pour l’appui au centre de recherche de Yangambi et un travail sur les questions de
sciage artisanal en périphérie de la réserve de biosphère de Yangambi.

L’UE essaye à travers le projet FCCC de coordonner ses actions avec la CTB ou ils initient un
rapprochement afin de mutualiser les interventions dans la province de la Tshopo. Ils sont
donc très ouverts à ce que le PNUD puisse également rentrer dans cette même démarche
afin de coordonner les interventions des différents bailleurs sur des thématiques et un
espace commun.

D. de Bernardi nous a mis également en relation avec le Directeur de l’Unesco et nous a


conseillé de nous rapprocher du CIFOR pour discuter des synergies possibles dans le cadre
du programme intégré.

11.1 AGEDUFOR

Le projet travail en partenariat avec la DCVI (Contrôle forestier) et la DGF (Gestion


Forestière). Le projet AGEDUFOR travail sur le renforcement institutionnel :

Il travaille également sur des modules de formation :

- Formation très opérationnelle avec l’INPP (possibilité de synergie si nous envisageons un


renforcement de capacités des exploitants artisanaux) ;

12.1 Faculté des Sciences de Kisangani

La faculté des sciences a reçu l’appui de nombreux

13.1 PNUD
Discussion sur le processus de décentralisation :

La décentralisation correspond à un régionalisme politique. Les provinces ont des


prérogatives dans la constitution (2006). Elles ont une autonomie financière et les futurs
gouverneurs (actuellement se sont des commissaires spéciaux provinciaux) représenteront à
la fois l’état central et ils auront également une autonomie de décision.

Dans le découpage administratif, le groupement et le territoire sont des entités


déconcentrées et n’ont aucune autonomie. Les communes, les villes, les chefferies et les
secteurs sont des organes décentralisés. La constitution congolaise a pris en charge le
pouvoir coutumier (Regarder la constitution). Les chefferies ne sont pas concernées par les
élections, elles ont une origine coutumière et le pouvoir se transmet par succession
(matriarcale ou patriarcale). Les élections devront avoir lieu au niveau des autres Entités
Territoriales Décentralisées (ETD). Au niveau du secteur, le chef de secteur et ses conseillers
seront élus.

70
Le territoire exerce la tutelle du gouvernement sur les ETD. Il fait de l’appui conseil au sein
des services décentralisés. En cas de difficultés, le gouvernement peut déléguer ses pouvoirs
administrations déconcentrées.

Les ETD ont une autonomie financière, ils peuvent prélever des taxes pour leur
fonctionnement. Inversement, les administrations déconcentrées (territoire et groupement)
dépendent financièrement de l’état central.

Les organes de résolution de conflits et les organes de concertation devraient se situer à


l’échelle des secteurs. Au sein des organes de concertation, il devrait avoir des représentants
des groupements et des villages du secteur.

Il existe des taxes d’intérêts communes entre les provinces et les ETD. Normalement, les
provinces doivent rétrocédées 40% des recettes communes aux ETD.

Les recueils de lois suivant peuvent être consultés pour disposer de plus d’information sur
l’organisation des organes de l’administration :

- Loi sur la nomenclature des taxes au niveau central, provincial et des ETD, Impôts, Taxes
et redevance 2013 (Site du Ministère du budget) ;

Les taxes concernant l’exploitation des ressources naturelles doivent être payées au niveau
de la zone de prélèvement suivant les indications que la personne nous a données.

Normalement, au niveau de la province, il doit y avoir la création d’un guichet unique. Les
taxes sont morcelées et redistribuées ensuite entre les ETD et l’état central.

- Loi sur la libre administration qui garantit l’autonomie aux provinces.


- Loi sur la subdivision territoriale
- Loi 008 sur la libre administration
- Une prochaine loi devrait être voté sur la fonction publique au niveau national, provincial
et des ETD ;

Actuellement, les commissaires spéciaux ont rend de gouverneurs. Ils sont accompagnés de
deux adjoints : économique/politique et administratif.

Le PNUD, actuellement, intervient dans les provinces de l’Equateur, du Kassaï Oriental et


du Nord Kivu sur les questions de décentralisation. Il serait intéressant de voir la
possibilité de développer leurs actions en ex province Orientale dans le cadre des activités
du programme intégré.

Le PNUD travail sur l’appui aux infrastructures structurantes. Ils construisent des bâtiments
au niveau des secteurs cibles. Il travaille également sur des aspects de gouvernance en
mettant en place des contrôles citoyens. Le PNUD appui également des radios
communautaires pour la diffusion d’information et faire de la sensibilisation.

Enjeux :

- Faire un état des lieux de la législation sur le processus de décentralisation ;


- Vulgariser la législation auprès des différentes administrations déconcentrées et
décentralisées ;
- Vulgariser le droit auprès des communautés via différents outils de communication
sociale (radio communautaire, supports de vulgarisation …) ;

Interventions du PNUD dans la province de l’Ituri

71
- Appui dans le secteur du café dans les territoires de Djugu et de Mahagi. L’ONG Veco
appui une coopérative de caféiculteur.
- Appui la filière Cacao dans les territoires d’Irumu et de Mambasa.
- Appui de la filière huile de palme par la distribution de machines pour la transformation
(concasseuse, malaxeuse). 28 unités de transformation ont été distribuées au sud de
Mambasa pour appuyer les déplacés du Nord Kivu. Un consultant a fait une mission
d’évaluation et a conclu que le niveau d’appropriation était faible. Il prévoit de structuré
des coopératives et de former les personnes à l’extraction de l’huile de palme.
- Territoire d’Aru : le développement de la culture du tabac ont appauvri les sols. Des
activités de reboisement pourraient réhabiliter les sols et fournir du bois pour le process
de séchage du tabac.

14.1 FAO

La FAO comme l’UNESCO intervient également dans le projet STAREC. Il travaille sur :

- Structuration et la redynamisation des associations paysannes. La FAO accompagne les


communautés pour la constitution de groupements de producteurs. Il développe
également une approche de champ école paysan ;
- Zonage agricole ;
- Développement d’activités d’élevage de petits ruminants et travaille sur la pisciculture. Il
travaille de manière spécifique avec les pygmées pour le développement de l’apiculture.
Ils travaillent également sur la filière palmier à huile en dehors de la RFO pour le
développement des cultures pérennes. Ils développent également une activité
- Production de briquette énergétique (bambous et herbes) pour limiter la pression sur les
espaces forestiers ;

En 2016, la FAO envisage de travailler sur la résolution des conflits fonciers en se


rapprochant de l’UN Habitat.

7. Activités sectorielles

15.1 Cacao culture

16.1 CABEN

17.1 Coopérative Mambasa

18.1 Aménagement du territoire

1/ Définir un cadre de concertation multisectoriel


2/ Identifier les problèmes liés à l’affectation des terres et la gestion des ressources
naturelles
3/ Comprendre les relations entre l’administration centrale et l’administration déconcentrée
et décentralisée
4/ Faire un état des lieux de la réglementation au niveau centrale, provinciale et décentralisé
par secteur (exemple rapport de Luc Durrieu de Madron sur la législation du secteur
forestier). Identfiier les incohérences et les limites au sein des textes juridiques

72
5/ Cadre de concertation pour identifier les solutions devant être mise en œuvre à l’échelle
de la province.

19.1 Bois-énergie

En ce qui concerne l’activité liée à la production de bois-énergie et plus spécifiquement de


charbon de bois, une visite a été effectué dans le village de Ngombenyama à 7 km de
Komanda sur l’axe Komanda-Bunia. Le village est constitué d’autochtones appartenant au
clan de Bina-Lesse appartenant à la chefferie de Bassili. Des allochtones sont également
présents dans le village. La personne enquêtée est une allochtone. Elle est propriétaire de
ses terres achetées par son grand-père.

Le tableau ci-dessous présente les principales informations collectées auprès de producteurs


de charbon interrogés en bord de route.

Coût de quelques étapes pour la production Prix


de charbon de bois

Prix du sac à Ngombenyama 7000 Francs Congolais

Achat de l’arbre 10 000 à 50 000 Francs Congolais

Location tronçonneuse 10 000 Francs Congolais pour ¾ de litre

Coût de transport du sac jusqu’à Bunia 4500 Francs Congolais

Chargement de sac pour le transport 500 Francs Congolais

La personne interrogée est âgée de 46 ans, elle a toujours vu la production de charbon de


bois. Cette activité est pratiquée depuis longtemps dans le village. Les personnes vont à 5
km pour accéder à la ressource en bois pour la production de charbon de bois. Les
personnes carbonisent le bois en utilisant des meules traditionnelles. L’essence la plus
exploitée est le Tana (nom scientifique ??).

L’activité principale pour l’enquêté est l’agriculture. Le tableau ci-dessous présente quelques
prix indicatifs.

Produits agricoles Conditionnement Poids estimatifs Prix (Francs


Congolais)

Riz Sac de bande verte avec 85 kg 50 000


tête

Maïs Sac bande verte sans 80 à 100 kg 21000 à 35000


tête

Manioc Sac bande verte 18 000

20.1 Sciage artisanal

Secteur du sciage artisanal :

73
Les réformes dans le secteur forestier, se sont focalisées essentiellement sur le secteur
industriel et ce n’est que très récemment que les différents acteurs se sont intéressés au
secteur du sciage artisanal. Le marché intérieur du bois est en forte hausse ces dernières
années du fait de l’augmentation de la population et de la dynamique d’urbanisation en
cours. Cependant, le bois approvisionnant le marché intérieur vient majoritairement du
secteur informel (exploitation artisanale du bois). Ce secteur ne se limite d’ailleurs plus à
produire des sciages pour alimenter les demandes nationales. Les scieurs artisanaux sont
regroupés en associations et en coopératives. De petites entreprises, sous couvert du sciage
artisanal exportent des grumes sur le marché international au même titre que les sociétés
forestières industrielles (Lescuyer et al, 2014). Lescuyer & Cerutti (2013) indique
qu’aujourd’hui, “dans les pays d’Afrique centrale, la production annuelle de sciages
artisanaux informels (environ 1,1 million de m3) consommée sur les marchés domestiques ou
exportée officieusement vers les pays limitrophes est supérieure à celle issue du secteur
industriel”.

Les enjeux d’aménagement du territoire, la poursuite des réformes dans le secteur forestier
et notamment de la formalisation du secteur forestier artisanal sont les défis à relever dans
un futur proche. Il est essentiel, dorénavant, que l’ensemble de la production nationale de
bois (principalement le bois produit par le secteur artisanal) soit issu d’espaces sous
aménagement constituant le fondement d’une gestion durable de la ressource forestière et
permettant d’assurer une source de revenu durable et légale à une partie importante des
populations des pays de la sous-région. Les réformes législatives, l’organisation et la
formalisation des filières, l’amélioration des pratiques d’exploitation devront permettre
d’accompagner le secteur dans sa restructuration.

La production nationale de sciages artisanaux est estimée à 1 023 732 m3 soit 60 fois plus
que la production formelle. Cette production équivaut à un volume EBR de 3 412 440 m3
(Lescuyer et al, 2014) soit plus de vingt fois la production formelle de bois pour l’export

1 800 000
1 600 000
1 400 000
1 200 000 RDC
1 000 000
800 000 RCA
600 000 Gabon
400 000
200 000 Congo
0 Cameroun
Consommation Exportation Consommation Exportation
intérieure intérieure
artisanale (informelle) industrielle (formelle)

Figure 1 : Origine et volume des sciages produits en Afrique centrale en 2011 (Lescuyer & Cerutti, 2013)

Débat autour des modalités d’exploitation des concessions d’exploitation artisanales :

Réflexion en cours sur les modalités d’exploitation des concessions artisanales :

74
8. Orientations du programme intégré REDD+

21.1 Province de l’Ituri

22.1 Province de la Tshopo

23.1 Province du Bas Uélé

9. Informations complémentaires et questions en suspens

- Mutualiser les interventions des différents partenaires techniques et financiers.


- Orientation du Programme Intégré REDD+ (travail sur 3 piliers : Gouvernance /
Techniques / Etudes). L’appui à la gouvernance permettra de renforcer les capacités des
agents de l’administration décentralisée et déconcentrée et de définir un cadre
d’intervention des différentes administrations au niveau des activités habilitantes et
structurantes. Techniquement, il semble indispensable de définir un cadre
d’intervention pour réguler le secteur du sciage artisanal, du développement d’une
agriculture durable, de développer des cultures pérennes …

UNITED NATIONS DEVELOPMENT PROGRAMME


REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
TWO PAGES MISSION REPORT SUMMARY
Date: 11 Mai 2016

Names Tel No Travel Authorization #:


Willy Bassa Dheu
+243 997026480
Approved Mission Itinerary: List of Annexes: (1) TDRs mission REDD+ à Bunia, (2) Compte rendu
Kinshasa – Bunia – Kinshasa échange bilatérales acteurs clés.

(From) (Inclusive Travel Dates) (To) Key counterpart (s) in each location:
25/04/16 06/05/16 
Purpose/Objective of Mission:
Explorer les liens potentiels entre le cadre et mécanismes de coordination des interventions (Humanitaires –
Stabilisation- Développement) de la Province de l’Ituri, et les structures de concertation multi-
acteurs/multisectoriels pour l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles prévus dans le cadre du
futur Programme intégré REDD+/Oriental. De manière spécifique : (i) améliorer la compréhension sur le cadre et
mécanismes de coordination/concertation, (ii) identifier les possibilités d’alignement/synergie/complémentarité
avec le futur programme intégré REDD+/Oriental, et (iii) collecter des informations complémentaires sur le prodoc
REDD+/oriental.

Brief Summary of Mission:


La mission REDD+ à Bunia s’inscrit dans le cadre des travaux de finalisation du Prodoc intégré REDD+/Oriental
à soumettre par le PNUD auprès du Fonds national REDD+ d’ici fin juin 2016 pour être financé par CAFI. Pour
rappel, ce programme prévu pour 5 ans vise à réduire la déforestation et à augmenter les revenus des populations
dans les Provinces de la Tshopo, Bas-Uélé et de l’Ituri. Pour atteindre cet objectif, l’un des axes stratégiques

75
consiste à améliorer les capacités des institutions en matière de gouvernance des ressources naturelles à travers
notamment, la mise en place des «plateformes de concertation » multi-acteurs à tous les échelons de
gouvernance (province, territoire, chefferie/secteur et villages). Afin d’éviter la multiplicité des cadres de
concertation, l’approche choisie par le programme est de « bâtir sur l’existant », c’est-à-dire renforcer les
structures existantes. C’est pour cette raison que le projet MRC-REDD+ a décidé de participer à l’atelier sur la
« mise en place du cadre & mécanismes de coordination des interventions humanitaires, de stabilisation et
de développement de l’Ituri » organisé par PLACED, du 27 - 28/04/2016 à Bunia. Ce dernier a regroupé toutes
les parties prenantes aux interventions humanitaires, de stabilisation et de développement (gouvernement
provincial, assemblée provinciale, société civile, PTF, partenaires de mise en œuvre et secteur privé).
Les différentes présentations et discussions au cours de cette rencontre ont permis de mieux comprendre le cadre &
mécanismes de coordination de l’Ituri (motivations, objectifs, missions, organisation & fonctionnement, …) et de
dégager les informations suivantes en lien avec les plateformes de concertation prévues par le futur programme
REDD+/Oriental :
1) le cadre de coordination est une structure étatique regroupant pratiquement les mêmes parties prenantes que
celles du programme REDD+/Oriental (représentants du gouvernement, des PTF, de la société civile et du
secteur privé), mais son objectif est d’améliorer la gestion des politiques & programmes de développement,
ainsi que l’efficacité de l’aide fournie les différents PTF en RDC, conformément aux accords de Paris. Pour ce
faire,
2) les missions lui confiées consistent à : (i) fixer et orienter la planification du développement et la coordination
de l’aide, (ii) suivre et évaluer les progrès des interventions, (iii) assurer le fonctionnement des Groupes
Thématiques sectoriels Provinciaux (GTS-P) mis en place, etc. Tel que défini et présenté, le cadre de
coordination apparait comme une plateforme très intéressante en matière de gouvernance, mais il n’est pas
idéal de l’utiliser comme « plateforme de concertation pour améliorer la gouvernance des ressources
naturelles». Les raisons justifiant cette proposition les suivantes : (i) le cadre est une structure étatique
innovante et sans expérience dont le processus de la mise en place n’est pas terminé et qui devra encore faire
ses preuves, (ii) l’objectif du cadre est plus général et porte plus sur la coordination des interventions lorsque
le futur Programme REDD+ a besoin d’une plateforme de dialogue et d’arbitrage permanent bien spécifique
focalisé sur la gestion sur la planification de l’utilisation de l’espace et des ressources naturelles afin de réduire
la pression sur la forêt, (iii) le cadre de coordination sera opérationnelle seulement au niveau provincial alors
que pour le programme, il faut avoir des plateformes à tous les échelons de gouvernance (territoires,
chefferies/secteurs et villages). Malgré cela, la mission recommande que le programme collabore étroitement
le cadre de coordination sur les aspects suivants : (i) identification des acteurs clés, (ii) renforcement des
capacités des parties prenantes sur la REDD+, (ii) alignement du programme sur le plan de développement de
la province, (3) la planification, le suivi, la mise en œuvre et l’évaluation des activités,
3) Les GTS-P sont composés des acteurs représentant pratiquement tous les piliers du programme intégré
REDD+/Oriental. Il apparait nécessaire que le futur programme/Oriental participe étroitement aux travaux de
ces groupes de travail afin d’intégrer les préoccupations de la REDD+ dans les différents secteurs et de
promouvoir l’alignement des autres interventions a REDD+.
4)
5) En plus de la participation à l’atelier, la mission procéder à la collecte des informations complémentaires pour
améliorer la qualité du prodoc/Oriental en cours de finalisation à travers les activités ci-après :
1) Présentation du draft actuel du Prodoc/Oriental : objectif, informer et recueillir les avis des participants sur le
programme REDD+/Oriental. Les commentaires des participants ont porté notamment sur : (1) la prise en
compte plus significative des savanes (intégration des territoires de Mahagi et Aru dans le programme) car
habitées par plus de 80% de la population de l’Ituri, menacés par un déboisement anarchique et par la
désertification, (2) la prise en compte de la question de l’Energie (réhabilitation de la centrale hydroélectrique
de Budana, diffusion des foyers améliorés,…) pour approvisionner la ville de Bunia et les grandes
agglomérations de l’Ituri, (3) la promotion de l’éducation environnementale, (4) la vulgarisation des cultures
en couloirs en forêt, (5) l’inquiétude par rapport au pilotage à partir de Kisangani, et (6) la non importation de
la main d’ouvre comis au programme (privilège d’emploi aux natifs)
2) Identification des cadres de concertation : il existe plusieurs cadres de concertation sur quels, le futur
programme peut bâtir : (i) les comités locaux de développement (CLD) des territoires dont la création a été
appuyée par le PNUD en 2008-2009 ; (ii) le cadre de concertation de la société civile de l’Ituri sur les
ressources naturelles (CDC) au niveau provincial ; (iii) les comités locaux de gouvernance participative
(CLGP) au niveau des villages mis en place par Caritas avec l’appui de TROCAIRE; (iv) l’espace d’échange

76
pour les femmes de l’Ituri ; (v) la dynamique femme dans les villages ; (vi) les Comités de concertation du
bloc pétrolier III Albertine (Total, E & P RDC) au niveau des chefferies cibles ; (vii) les Comités locaux de
paix & développement au niveau des groupements (CLPD) ; (viii) le Barza des notables de l’Ituri (BANOI),
(ix) la Synergie des concessionnaires de l’Ituri (SYCIT) et (x) les CARG au niveau des territoires. Toutes ces
structures doivent faire l’objet d’un diagnostic approfondi afin de privilégier la mettre en place des structures
fédératrices à l’échelle de la province, du territoire, de la chefferie et du village pour améliorer la gouvernance
des ressources naturelles.
3) Mapping des initiatives pertinentes la plupart des interventions en Ituri sont à caractère humanitaire et de
stabilisation (post-conflits), de courte durée et ciblées. Les initiatives pertinentes en matière de développement
y sont quasi inexistantes. Malgré ce constat, la mission a identifié quelques-unes qui peuvent faire l’objet de
renforcement, de complémentarité, de duplication et/ou de synergie dans le cadre du programme Oriental. Il
s’agit de : (i) ONUHABITAT/Programme « appui à la gouvernance foncière pour la reconstruction l’Est de la
RDC » financé par DFID (13M$) sur une période de de 2014 – 2017 (2018). Volets : sécurisation foncière et
prévention des conflits/plan d’aménagement foncier participatif, (ii) FNUAP/Programme quinquennal (2013-
2017) : fourniture d’un paquet sur les soins de santé sexuelle et reproductive ; (iii) PNUD/Appui aux filières
cacao + huile de palme en partenariat avec WCS (Fonds supplémentaire japonais) à Mambasa et Komanda
jusqu’à 2017 : (iii) UNESCO/OIM/FAO/ Projet IRF (Immediat response Fund) est financé par BPSO/UN pour
appuyer la stabilisation des zones post conflits. Volets : dialogue démocratique et relance économique à
Mambasa ; (iv) CARITAS/Programme de gouvernance participative au niveau des ETD (appui à la création
des comités locaux de gouvernance participative, CLGP) à Djugu et Irumu, ainsique appui à l’élaboration des
plans locaux de développement participative. Programme appuyé par TROCAIRE depuis 2009) et financé par
DFID (2012-2014) et UE (mars 2015) pour 600 milles $ sur 2015-2018.
La mission estime qu’il est nécessaire de développer des liens de partenariats avec ces partenaires pour
renforcer et/ou étendre les interventions déjà entamées, mais dans une logique REDD+. Pour ce faire des
contacts au plus haut niveau sont à prendre à Kinshasa pour discuter des options techniques concrètes.

Follow up actions: Distribution:


1) Intégrer les commentaires recueillis en l’Ituri dans le Prodoc REDD+/Oriental, (Copies to)
2) Mettre à jour le mapping des initiatives existantes dans la zone d’enjeux REDD+/orientale,
3) Contacter les PTF intervenant en Ituri au niveau de Kinshasa (options concrètes de CIDD
partenariat).

77
Compte rendu des échanges bilatéraux avec les parties prenantes de la Province de l’Ituri
Organisation Informations collectées Recommandations

Partie gouvernementale

Coordination  Initiatives antérieures : les limites de forêts des communautaires crées à Mambasa par « Forest monitoring »  Tirer des leçons de l’expérience des projets
provinciale de en 2008 et les résultats du projet pilote REDD+/Mambasa ne sont pas visibles (échec). antérieurs,
l’Environnement  Foresterie communautaire : très bonne initiative, mais risque possible d’entrainer une vente excessive et à vil  Bien encadrer le processus de création et
prix des forêts par les communautés locales (aux exploitants) avec comme conséquence un effet pervers sur la de gestion des concessions des forêts des
forêt (déforestation). Généralement, les forêts sont sollicitées pour l’agriculture. La déforestation commence communautés,
par un abattage afin d’ouvrir des champs. Cette opération est suivie par la carbonisation des arbres abattus et  Impliquer fortement les communautés
le sciage artisanal de ceux restés debout. Conséquence : déforestation totale. Par exemple à Mambasa, il y a locales et les autorités coutumières locales
des individus qui ont acquis 300 ha. Comment faire fonctionner la foresterie communautaire dans cette (chefs de collines, localités,…),
condition ?  Appuyer la petite cellule d’éducation
 Renforcement des capacités: besoin primordial pour les services de l’environnement. Le capital humain dans environnementale de l’environnement,
tous les 5 territoires (jeunes agents), mais il faut les former aux nouveaux enjeux (développement durable, pour vulgariser les textes règlementaires
REDD+, textes réglementaires,…), les motiver et les équiper. (radio, TV,…),
 Filières bois & bois énergie: il existe des associations d’exploitants artisanaux à Bunia AEFAB) et à Mambasa  Prioriser/privilégier le reboisement massif
(AEAM). A Irumu, il y a aussi des associations des charbonniers, pour l’Ituri (chaîne des Monts Bleus,
 Taxes provinciales : il ne reste plus que la taxe annuelle sur permis de coupe/agreement et la taxe de certificat savanes, forêts dégradées,…),
phytosanitaire. Les autres taxes ont été cédées au FFN (fonds forestier national), un service autonome ne  Promouvoir le reboisement des
dépendant plus de l’environnement. Ce dernier perçoit les textes suivants : (i) déboisement dû à l’agriculture, concessions agricoles/agropastorales,
mine, exploitation artisanale et bois énergie, (ii) abattage dû à l’exploitation forestière industrielle, et de d’abord dans les chefferies/secteurs où, le
reboisement sur bois exporté. risque de conflits avec les différentes
 Reboisement : prioritaire pour sauver les forêts de l’Ituri. Le potentiel existe dans les savanes et forêts communautés locales sont moindres
dégradées de tous les territoires (Mambasa, Djugu, Mahagi & Aru) sauf à Irumu à cause de nombreux (Bahema Badjere Mangala, Walendu
pâturages bovins et de l’insécurité dans la chefferie de Walendu Bindi d’autre part. Ailleurs, il y a de la Djatsi, Walendu Pitsi, Bahema Nord).
sécurité, la disponibilité des terrains du service de l’environnement (cordons boisés + boisements à Mahagi et
Djugu). Il existe beaucoup de concessionnaires agricoles et agropastorales à Djugu et Irumu, mais 90% sont
membres de la tribu Hema. Cela peut poser rallumer la jalousie et les conflits avec les autres communautés. 3
types de reboisements sont possibles: ménages, Etat et privé. Comme approche : agroforesterie, PSE et
métayage. Bien choisir les essences de manière participative et dans une logique REDD+.
Inspection  CARG: Tous les 5 territoires possèdent des CARG (Conseil Agricole et Rural de gestion) créés en 2009 par le  Renforcer les capacités techniques :
Provinciale Ministère de l’Agriculture, mais pour le moment leurs activités sont limitées à la gestion des tracteurs offerts formation, équipements,
Agriculture, par le Gouvernement. Dans la vision actuelle, les CARG sont perçus comme une affaire uniquement de infrastructures/bureau,

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pêche & élevage l’agriculture alors qu’ils sont aussi « ruraux » et devraient avoir un champ d’action beaucoup plus large. Par  Innover les systèmes de vulgarisation des
(IPAPEL) ailleurs, leur fonctionnement varie d’un territoire à l’autre. Les CARG ne sont pas encore installés dans les techniques (agri itinérante, élevage
chefferies et secteurs faute de moyens. Au niveau des villages, on trouve des CLD mise en place par le PNUD extensif, agroforesterie, culture
vers 2009. antiérosive,…), réduire l’itinérance en
 Renforcement de capacités : l’IPAPEL n’a pas de bâtiment propre, le service fonctionnement dans le forêt,
laboratoire vétérinaire. Au niveau de chaque chefferie/secteur, il y a 1 agronome de chefferie + des moniteurs  Limiter les pâturages collectifs sans
dans les localités (norme : 1 moniteur = 10 villages). Il existe de capital humain susceptible d’être renforcé. titres,
 Promouvoir le reboisement dans les
concessions agricoles,
 Mettre en œuvre des plans
d’aménagement des pâturages intégrant
le reboisement

Inspection  Organisation administrative : service transversal, mais oublié et souvent annexé à l’agriculture. Le Dév rural  Intégrer le Dév rural dans le
Provincial est bien représenté au niveau des chefferies et territoires de l’Ituri. En général, il y a 2 agents/chefferie (chef programme/animateurs ruraux à
Développement de cellule + 1 animateur). Leur rôle : animation, leurs capacités sont faibles (pas de formation, ni recyclage). mobiliser,
Rural  Besoin d’appui institutionnel
(infrastructures, formations,
équipements, primes, déplacement, …)

Service de  Organisation administrative : en dehors des services généraux, le service possède 4 cellules : (i) Urbanisme,  Renforcer les capacités opérationnelles
l’Aménagement (ii) Gestion des immobiliers, (iii) Statistiques, et (iv) Aménagement du territoire (AT). Le personnel existe au de la cellule AT de la Province
du territoire, niveau de chaque territoire : Irumu + ville de Bunia (1 chef + 4 agents permanents), Aru (4 agents), Mahagi (4 (formations, équipements, logiciels SIG,
Urbanisme & agents), Djugu (1 agent), Mambasa (1 agent). Pour l’instant, leur rôle se limite actuellement au lotissement et cartographie, motivation, déplacements,
habitat aménagement de nouvelles cités ou quartiers, mais si leurs capacités sont renforcées, ils peuvent être utilisés etc.),
dans les travaux de cartographie participative et de l’aménagement prévus dans le programme.  Impliquer la cellule AT dans
 Problématique de l’utilisation de l’espace en Ituri : dans le territoire de Djugu, ¾ de l’espace est occupé par l’élaboration, la mise en œuvre, le
les concessions agricoles et agropastorales ayant des titres, mais souvent expirés, envahis par les monitoring et l’évaluation des schémas
communautés locales et non accessibles. Pour avoir de l’espace, il faut aller dans l’Ouest de Djugu (Berunda) & plans d’AT du programme
car à l’Est, la densité de la population est très élevée. A Irumu, la situation est pure à cause d’une forte
occupation de l’espace par des pâturages individuels et collectifs. La partie forestière (vers Nord Kivu) est
menacée par des migrants du Nord Kivu. On signale aussi des migrants hutus à Boga. Il y a aussi une
concentration des agglomérations dans cette région. La chaine des monts bleus fait actuellement l’objet des
explorations pétrolières (société Total). L’Aménagement du territoire est pertinent pour la Province de l’Ituri,
mais nécessite des moyens conséquents.
Division  Accès au service de planning familial : juste quelques projets ne couvrant que quelques zones de santé.  Besoin d’un engagement politique très fort

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provinciale santé du Gouvernement pour avoir un impact sur
la démographie.

Commission  Création & statuts : structure étatique créée par Arrêté de Autorité de l’ex- District de l’Ituri du 04 février  Doter la CFI d’un statut juridique par un
Foncière de 2008 N°CDD/IT/320/032/2008 suite aux besoins exprimés par les communautés de base de l’Ituri, afin de acte pris au niveau de la Province,
l’Ituri (CFI) restaurer une paix durable pour une cohabitation pacifique et une cohésion sociale indéniables au sein des  Aligner la CFI dans le budget de la
populations. Actuellement, il y a besoin de légaliser cette structure par un nouvel arrêté car les efforts Province pour en assurer le
d’obtenir un arrêté du Gouverneur de l’ex Oriental n’ont pas abouti. fonctionnement et la pérennisation;
 Mandat : (i) accompagner les Membres des communautés locales en conflits sur des questions foncières ou  Appuyer le fonctionnement de la CFI
d’accès à la terre par la voie de médiation, (ii) accompagner les Membres des communautés locales confrontés (primes animateurs, moyens de
aux problèmes récurrents d’accès à la terre par le plaidoyer auprès de différentes instances, (iii) favoriser la déplacement, kits informatiques, Internet).
culture universelle du respect de la Loi écrite, notamment la législation foncière et la législation agricole.
 Problèmes : statut à légaliser et moyens de fonctionnement a garantir.
Radio CANDIP  Emissions sur l’environnement : depuis 2012, une fois par semaine Thématiques : (i) reboisement, (ii)  Appuyer la radio avec un plateau TV,
ISP/Bunia – carbonisation, (iii) pisciculture, (iv) agriculture sur brûlis, etc. Il existe aussi des émissions sur d’autres radios  Appuyer le microprojet de reboisement de
comme RTK, FIDES, etc. Il y a aussi une « association des radios communautaire & de proximité de Haut la radio.
Uélé et de l’Ituri (ARCPHI)
Organisations de la Société civile

Caritas Bunia  Urgences : suite à l’absence de bailleurs dans le secteur de développement, activités axées sur le cluster  Capitaliser les expériences de Caritas sur
« WASH » (gestion intégrée des ressources en eau) avec : petit reboisement des collines dans les sites les « cadres de concertation » mises en
riverains des sources, maraichage, production de plantules d’arbres à vendre,…, place et les plans intégrés de
 Programme sur les ressources naturelles : financé par le CENTRE CARTER cible est axé sur les mines, l’eau développement prévus,
et le pétrole, mais avec plus d’activités sur les « mines artisanales ». Son objectif est d’encadrer les orpailleurs  Etudier les options de partenariat avec
(les organiser, augmenter leurs revenus, droits,…). Le travail se fait en synergie avec la commission CARITAS et/ou TROCAIRE dans le cadre
diocésaine Justice & Paix/volet observatoire des RN (CDJ&P/ORN) et le cadre de concertation de la société de la mise en œuvre des activités liées à la
civile pour la gestion des RN. Avec la CDJ&P/ORN (appui CAFOD), il s’agit d’accompagner les orpailleurs gouvernance participative au niveau des
artisanaux dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et contribuer au développement du milieu (cfr ETD
OHADA). Les activités clés consistent à promouvoir la culture de l’épargne et à créer des coopératives. A ce
jour 5 ETD (baguma/Bahema Nord, Mambisa, Djatsi, Banyari-kilo et Cité de Mongwalu sont touchés. Depuis
2014, une coopérative et plusieurs mutuelles de solidarités opérationnelles. Avec le cadre de concertation de la
société civile pour a gestion des ressources naturelles (CDC), le travail consiste à : (i) améliorer le degré de
publication d’information, transparence au niveau de toute la Province Orientale (cibles les industriels
suivants : Kibali Gold Maining/Haut Uélé, MGM/Mongwalu Gold Mining, ex AGK)/Djugu, Mizako,
SMB/Haut Uélé, (ii) identifier et faire le mapping des entreprises + contrats miniers (voir Site web :
congomines), etc.

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 Programme de gouvernance participative au niveau des ETD : appuie la création des comités locaux de
gouvernance participative (CLGP) à Djugu et Irumu avec une ramification au niveau des villages et un accent
particulier sur la formation des femmes. Ses interventions sont axées sur : la participation citoyenne et la
redevabilité. Difficulté : faible participation aux comités locaux par la population et surtout les femmes.
Activité avenir : l’accompagnement dans l’élaboration des plans locaux de développement participative).
Bailleur : Appuyé par TROCAIRE (depuis 2009), DEFID (2012-2014) et UE (mars 2015). Coût : 600 milles $
sur 2015-2018.
Réseau  Il s’agit d’un réseau jeune d’une dizaine d’organisations sous le lead de l’organisation FLIVICA. Partenaire:  Mettre le réseau en contact avec GTCR-R
Environnement/S OXFAM – Québec. Ils ne sont pas membres du GTCR-R. Les activités tournent autour de : sensibilisation sur
ociété civile Ituri la protection de l’environnement, le reboisement, etc.

CNAPA (Corps  Problème majeur des pygmées : leur habitat et leur vie sont menacés par : (i) l’exploitation forestière  Accompagner les pygmées dans
National artisanale, (ii) l’agriculture itinérante sur brûlis : ils sont utilisés comme MO et payés en monnaie de singe l’acquisition des terres propres où les
d’Accompagnem (tabac, alcool fort,…), (iii) l’exploitation minière artisanale (MO comme creuseurs). Les PAP n’ont jamais eu pygmées pourront se sédentariser,
ent des Peuples de terres propres. Maintenant que la forêt est envahie, ils cherchent à se sédentariser, mais ne savent pas  Renforcer les capacités des pygmées en
Autochtones/pyg comment procéder car là où ils veulent s’installer, ils trouvent le terrain déjà occupé par les autres peuples. matière de : AGR, la gestion des conflits,
mées) Avec l’appui des Ongs comme OSAPY, OCEAN, WCS, CNAPA, etc. ainsi que d’autres opportunistes, des  Appuyer les pygmées en : biens de 1ère
efforts ont été fournis pour demander aux PAP de quitter la forêt pour s’installer au bord de la route. Pour ce nécessité stencils, vêtements,…), soins
faire les arguments suivant ont été avancés : accès à l’éducation de leurs enfants, aux soins médicaux, à médicaux, éducation, AGR, etc.
l’information, etc. Cette situation a créé d’autres problèmes : exposition des pygmées aux maux suivants :  Mettre en place des projets
VIH/SIDA, viols des femmes, vols, discrimination par les bantous, conflits fonciers avec les bantous. communautaires mixtes impliquant à la
 Vision des pygmées : avoir des terres pour vendre comme les bantous (ils sont hypocrites) et avoir les mêmes fois les bantous + pygmées, et non des
droits que les autres peuples, dont des « concessions pour eux ». Pour ce faire, ils ont besoin d’un projets spécifiques aux pygmées
accompagnement. (stigmatisation).
 Localisation géographique : les Pygmées de l’Ituri se trouvent dans les territoires suivants : Mambasa
(majorité), Irumu, Djugu (Mongwalu). En 2012 il y avait environ 53 Millions de pygmées.
PTF & Ongs internationales

UNHABITAT  UNHABITAT est présent depuis 2009 dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri dans le cadre du processus de  Contacter UNHABITAT au niveau
stabilisation de l’Est de la RDC dont l’objectif est de faciliter le retour des déplacés de guerre dans leurs national pour examiner la possibilité de
milieux. Ses interventions en Ituri se focalisent sur : (i) la gestion des conflits autour des ressources naturelles partenariat sur les aspects suivants :
(terres, forêts,…) et, (ii) la sensibilisation des masses de déplacés et retournés. sécurisation foncière, appuis aux
 Programme « appui à la gouvernance foncière pour la reconstruction l’Est de la RDC » : financé par DFID circonscriptions foncières, plans de
(13M$) sur une période de de 2014 – 2017 (2018), il comporte les volets suivants : l’utilisation des terres dans le cadre du
- gouvernance foncière : (i) renforcement des capacités des chefs locaux de chefferies, (ii) formation sur les programme, renforcement et
conflits, (iii) mise à disposition des outils règlementaires (lois), (iv) vulgarisation de bonnes pratiques redynamisation de la commission foncière

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foncières, (v) etc. de l’ituri (CFI)
- sécurisation foncière pour les déplacés sans terres (femmes, PA,…) : (i) plaidoyer auprès des chefs de
terres (ex : 5 ha à Tshomia pour installer 70 ménages) pour concéder/sécuriser des terres aux déplacés, (ii)
fiches parcellaires, (iii) bornage, (iv) acte de cession collective, etc.
- prévention et résolution des conflits fonciers : (i) sensibilisation (radio, affiches,…), (ii) monitoring des
conflits, (iii) référencement/prise en charge des conflits (médiation),
- politique foncière : appui à la réforme foncière au niveau de Kinshasa.
 Approche : faire faire. Partenariat avec : (i) la commission foncière de l’Ituri (CFI) dans le cadre de prévention
é résolution des conflits, (ii) Groupe de travail Habitat – terre – propriété du cluster protection (IPAPEL, Dév
rural, PNUD, UNHABITAT, UNHCR, FAO, société civile, ACOOPELI, SYCIT, corporation des
agriculteurs, etc.). Sut terrain, travail avec les chefs coutumiers et les chefs de terres (collines).
 Vision : transformer les compromis en jugements pour obtenir des titres fonciers.
 Appui aux circonscriptions foncières : pertinent. Il existe des brigades foncières, mais pas opérationnelles. Le
capital humain (agents) existe, mais ils sont nombreux (pléthore), non matriculés (NU), pas formés, pas
contrôlés et plongés dans les mauvaises pratiques (marchés fonciers, corruption, octroi illicite des terres,…).
Les besoins en appuis sont les suivants : reconnaissance juridique des agents, formations adaptées,
équipements, motivation/paiement. Les appuis sont nécessaires à différents niveaux : (i) circonscription
foncière (équipements, acquisition de bureau, formations) ; (ii) territoire/brigade (formation) ; (iii)
chefferie/secteur (réhabilitation/construction bureau chefferie, équipements & formations).
 Plan d’aménagement fonciers participatif : suite aux limites/faiblesses de l’approche « résolution des
conflits » dont le rebondissement des conflits, UNHABITAT envisage mettre en œuvre des plans concertés et
validés d’utilisation des terres au niveau communautaires (chefferies. Objectif : atténuer/régler/prévenir la
recrudescence des conflits fonciers en s’attaquant à leurs causes.
UNESCO  Principales interventions : l’UNESCO est dans l’ex province orientale depuis 1992 au niveau de la RFO.  Pérenniser les cadres de concertation mis
Actuellement, l’UNESCO intervient en Ituri dans le cadre du projet IRF (Immediat response Fund) est financé en place,
par BPSO/UN pour appuyer la stabilisation des zones post conflits. En Ituri, il s’agit de Mambasa (axe Niania)  Renforcer/créer des organisations des
et dans le Nord Kivu, Kalehe. Partenariat avec PNUD, FAO et OIM. Le projet a 3 volets : (i) dialogue pygmées pour assurer le leadership et le
démocratique, (ii) restauration de l’autorité de l’Etat et (iii) relance économique. L’UNESCO est en charge du plaidoyer à leur faveur,
volet 1 (dialogue), mais seulement dans la RFO (beaucoup de conflits avec les communautés locales) où il  Intégrer les pygmées dans toutes les
travaille en partenariat avec les Ongs de conservation WCS et WCG. En dehors de la RFO, ce volet est mis en actions (acteurs, bénéficiaires, comités,…),
œuvre par OIM et ses partenaires ACIAR, APEC,…. Activités clés :  Sécuriser le foncier pour les pygmées.
 Barzas communautaires : réunions de concertation dans les villages sur la gestion des ressources,
 Comités de contrôle et de séjour des passagers (CCSP) : gérer les migrants. 5 comités redynamisés.
 Table ronde de tous les acteurs du projet IRF
 Quelques résultats : (i) augmentation de l’appropriation, (ii) culture de dialogue, (iii) beaucoup d’informations

82
sur la gestion de la RFO dont le plan de gestion : 26 zones de chasse, 30 zones agricoles, 1 zone intégrale et 1
zone tampon.
 Appui aux pygmées : approche proposée : sédentarisation
 Défis : (i) braconnage, (ii) exploitation illégale de bois, (iii) foyers miniers, (iv) groupes armés (plusieurs
milices), (v) migration (pas de mesure d’encadrement).
FNUAP  FNUAP intervient en Ituri à travers 4 projets :  Besoin de renforcement même dans les ZS
 Programme quinquennal régulier de FNUAP (2013-2017) : fourniture d’un paquet sur les soins de santé où, il y a déjà une intervention.
sexuelle et reproductive. ZS concernée : Rwapara (Bunia) où actuellement le taux d’accès au service de
planning familial est de 3-5%. Activités : planification familiale (PF) et soins obstetico-néonato d’urgence
(SONI),
 Projet MACD : Lutte contre l’impunité et SGBV en RDC. Bailleur : Canada, Budget pour le Nord Kivu, Sud
Kivu et ituri égal 18M$ de 2013-2017. Activités clés : prise en charge médicale et psychosocial des cas de
SGBV, collecte des données SGBV. ZS : 6 zones de santé (ZS) : Bunia, Nizi, Mongwalu, Mahagi, Aru et
Mambasa. Travail en partenariat avec la division provinciale de santé, caritas/BDOM, etc. et basé sur la
formation et le renforcement des capacités des prestataires.
 Projet d’accès aux soins de santé primaire & reproductive d’urgence aux populations déplacées : axe
Komanda – Luna. Mai 2015,
 SATREC : collecte des données sur le viol sexuel à Mambasa.
PNUD  Initiatives antérieures : le bureau de Bunia a réalisé plusieurs activités : (i) les centres d’apprentissage pour  Capitaliser les expériences de l’appui aux
les jeunes en 2013, (ii) les AGR (formation des taximen motos, (iii) appui à la collecte des déchets solides et caféiculteurs de la coopérative Kawa
reboisement à Aru, (iv) atelier sur les pâturages collectifs-gestion des conflits autour des concessions, (v) Maber,
formation des jeunes en mécanique à Mahagi, (vi) appui aux caféiculteurs à Mahagi & Djugu (KAWA  Renforcer les activités prévues dans le
MABER), (vii) early recovery/appuyer 6 groupements à Irumu/Komanda (cultures maraîchères, chèvres, cadre du Fonds supplémentaire japonnais à
formations,…) Irumu et Mambasa (filières cacao & huile
de palme).
 Interventions actuelles et futures :
 Fonds supplémentaire japonais à Mambasa et Komanda jusqu’à 2017. Appui aux filières cacao + huile de
palme en partenariat avec WCS. Activités prévues : (i) filière cacao (appuyer une coopérative de cacao en
transformation), (ii) filière huile de palme (revitaliser les unités de transformation existantes, fourniture de 2
unités pilotes, formations, encadrement, etc.),
 Autres interventions prévues : (i) le renforcement des capacités épargne, (ii) la réhabilitation des centres
d’apprentissage des jeunes de Komanda et Mambasa,
INTERSOS  Brève description : organisation Italienne humanitaire créée depuis 1992 et intervenant dans les 3 provinces  Capitaliser les expériences sur les comités
(Bas Uélé, Ituri et tshopo) dans le domaine de protection. En RDC depuis 2010 et en Ituri depuis 2012. locaux de protection et le foncier
 Initiatives : création des comités locaux de protection (CLP) contre la violation des droits humains.
 Bailleur : UNHCR,

83
 Volets : (i) violence sexuelle, (ii) droits humains, (iii) foncier/cohabitation pacifique
Secteur privé

Synergie des  Brève présentation : structure regroupant une trentaine de fermiers de l’Ituri. Toutes les concessions sont  Approfondir la problématique des
Concessionnaires prises en otage par les chefs de secteurs/chefferies (Walendu Djatsi & Pitsi). concessionnaires
de l’Ituri  Objectifs : (i) relancer l’agriculture et l’élevage, (ii) reboiser les parcelles déboisées pendant et après la guerre,
(SYCIT) (iii) sécuriser le foncier des concessionnaires.

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Annexe 6 – Jalons 2018 & 2020 de la lettre d’intention concernés par les programmes intégrés
Jalons 2018

Secteur du Plan Jalons 2018 de la LOI Prise en compte dans le programme oriental
d’Investissement
Aménagement du Guide méthodologique élaboré, accompagné de normes de qualité Une des hypothèses du programme est que le programme national
territoire claires, pour la réalisation du zonage participatif des terroirs d’Aménagement des Territoires produira ce guide méthodologique – en
villageois et entités territoriales dans le cadre des programmes consultation avec les programmes intégrés et en prenant compte des
intégrés, sur base des démarches locales de planification déjà acquis territoriaux existants. Le programme intégré utilisera cette
réalisées. méthodologie pour la réalisation du zonage participatif dans les territoires
cibles.
Agriculture Dispositif d’encadrement agricole et de production/distribution En fin d’année 2, ce dispositif sera disponible dans les territoires cibles de
d’intrants en place dans chaque Programme Intégré REDD+ en fin l’Ituri et de la Tshopo ; En fin d’année 3, ce dispositif sera également
d’année 2 de mise en œuvre, pour une large diffusion de disponible dans le Bas Uélé, en tant que mesure préventive. Le programme
technologies agricoles durables allant dans le sens de la œuvrera à mettre en place les appuis nécessaires pour que ces dispositifs
sédentarisation, et respectant les plans de zonage. restent opérationnels au-delà de la durée de vie du Programme.
Foncier rural Guide méthodologique élaboré pour la définition de stratégies De même que pour le guide méthodologique pour l’AT, ce guide
provinciales de gestion foncière dans le cadre des programmes méthodologique est attendu par le programme national sur le foncier.
intégrés.

Appuyer les communautés dans les procédures de requêtes de La sélection de sites et communautés à appuyer dans ce sens dépendra du
divers modèles locaux de gestion durable des forêts et de zonage participatif et des plans d’utilisation des terres. Le programme
sécurisation des droits fonciers. envisage appuyer 10 – 12 communautés.
Forêts Promotion et mise en œuvre de divers modèles locaux et Le programme a prévu un appui à 10-12 communautés qui seront
communautaires de gestion des forêts. sélectionnées suite à l’exercice de zonage participatif.
Une collaboration étroite avec le programme gouvernance des forets sera
nécessaire afin (i) de recevoir un appui technique pointu ; (ii) que les
expériences de terrain informent le développement de la politique
nationale.
Application des dispositions du Code forestier pour toutes les Les exploitations actives sont quasiment toutes localisées dans la Tshopo
concessions industrielles existantes. (16). Prenant en compte leurs attributions, les capacités des ETDs seront
renforcées. Le programme envisage un partenariat avec AGEDUFOR afin
d’identifier les besoins et compléter leurs efforts. Il est attendu que le

85
Secteur du Plan Jalons 2018 de la LOI Prise en compte dans le programme oriental
d’Investissement
programme national sur la gouvernance forestière apporte son appui à ce
suivi – base de données, cartographie, paramètres à suivre, formations,
renforcement des capacités.
Un plan ambitieux pour combattre l’exploitation illégale est La coupe et le commerce illégal du bois sont prévalent dans l’Ituri et dans la
élaboré, validé de manière participative et progressivement mis en Tshopo, avec deux foyers à Kisangani et à Mambasa. Les dynamiques sont
œuvre, en s’appuyant notamment sur les considérations d’un différentes avec une consommation locale à Kisangani alors qu’elle est
accord Volontaire de Partenariat entre la RDC et le FLEG à orientée vers l’international (Ouganda, Kenya) depuis la Tshopo.
promouvoir.
Le programme contribuera à ce jalon en (i) facilitant les consultations dans
les provinces et territoires concernés ; (ii) contribuant les informations
relatives au flux, sources, transits et intérêts qui sous-tendent les activités
illégales ; (iii) testant un mécanisme innovant de contrôle et de suivi des
activités illégales (voir Annexe 12).
Dans le cadre de l’allocation de nouvelles concessions forestières Les attributions relatives à l’allocation de nouvelles concessions forestières
industrielles, les procédures prévues par le Code Forestier [….] y sont au niveau national. Dans le cas ou de nouvelles concessions sont
compris une déclaration des représentant des populations envisagées pendant la mise en œuvre du programme, un appui pourra être
riveraines notifiant leur accord de principe pour engager des apporte pour la consultation des communautés et pour faciliter un meilleur
négociations sur les clauses sociales, comme prévu dans le cadre accès aux acteurs et aux espaces.
réglementaire et en accord avec l’Objectif 6.
Par ailleurs, lors de la préparation du Schéma Provincial d’Aménagement
des Territoires, une attention spéciale sera portée à l’identification de zones
qui pourraient être allouées ainsi qu’à celles qui ne le devraient pas.
Energie Réalisation des études de références dans les zones ciblées par les Ces études seront effectuées dans les territoires, chefferies et secteurs
programmes intégrés sur la production, la consommation et retenus par le programme.
l’efficacité énergétique dans l’utilisation de la ressource bois.
Démographie Stratégie d’appui aux zones des programmes intégrés définie avec Le programme développera cette stratégie d’appui pour les 3 provinces
les principaux acteurs du secteur sur base de l’analyse des besoins, concernées.
intégrant notamment les activités des Comités Techniques Multi-
L’exercice de préparation du Schéma Provincial d’Aménagement des
Sectoriels Permanents de Planification Familiale.
Territoires prendra également en compte les dynamiques de la population
et la localisation des centres de santé et autres dispensaires.

86
Secteur du Plan Jalons 2018 de la LOI Prise en compte dans le programme oriental
d’Investissement
Gouvernance Etude des facteurs (moteurs) de déforestation et de dégradation Le programme effectuera ces études sur les 3 provinces concernées.
des forêts dans les zones ciblées par les programmes intégrés.

Renforcer la gestion de l’espace et des ressources naturelles aux Le Programme prévoit ce renforcement aux différents niveaux
divers niveaux de gouvernance, au travers de l’opérationnalisation juridictionnels et en alignement avec les attributions de ces niveaux à
des plateformes de concertation multi-acteurs et multi– travers les 3 provinces et avec une concentration spécifique sur les zones
sectorielles pertinentes (telles que les Conseils Agricoles Ruraux de prioritaires sélectionnées.
Gestion), au mandat élargi.

Jalons 2018

Secteur du Plan Jalons 2020 de la LOI Prise en compte dans le programme oriental
d’Investissement

Aménagement du […] Schémas directeurs provinciaux d’Aménagement du Les 3 provinces seront pourvues de schémas provinciaux, l’intention étant de les
territoire Territoire développés dans toutes les zones des programmes valider auprès des instances compétentes de l’échelon.
intégrés et valides dans au moins trois zones.

Agriculture Les données liées au développement spatial des plantations La cartographie participative ainsi que la préparation des cartes pour les zonages
commerciales sont mises à jour et publiées régulièrement sur participatifs et pour les schémas provinciaux contribueront cette information.
le portail internet national Terra Congo.
Le suivi de l’application des plans de zonages permettra sa mise à jour.

Le Fonds devra déterminer comment cette information sera mise à jour une fois
que les programmes intégrés seront clos.

Forêts Exploitation forestière illégale stabilisée d’ici 2020 et réduite Le programme contribuera à ce jalon les informations relatives au flux, sources,
rapidement pour atteindre des niveaux faibles d’ici 2030. transits et intérêts qui sous-tendent les activités illégales. Par ailleurs il testera un
mécanisme innovant de contrôle et de suivi des activités illégales (Voir Annexe )
et l’appui à la sédentarisation, à l’agroforesterie et aux autres activités
économiques devrait en principe faire dévier les exploitants de leurs activités

87
illégales.

Par ailleurs, le programme pourra informer le niveau national des points


stratégiques pour le placement de contrôles etc…

Energie Foyers améliorés diffusés et utilisés dans 10% (moyenne Le programme a retenu ceci comme un indicateur dans le cadre de résultats et
pondérée) des ménages [….] des capitales provinciales ou les mettra en place des mécanismes financiers incitatifs soutenant l’adoption de ces
programmes intégrés ont été mis en œuvre. foyers améliorés.

Démographie Plan stratégique national a vision multisectorielle […] Le programme a prévu un effet entièrement dédié à la démographie qui
permettant une augmentation de la prévalence contraceptive appuiera les efforts des opérateurs locaux dans les zones prioritaires et
moderne […] (au moins 1.5 point de pourcentage de plus par notamment dans l’Ituri ou la pression démographique se fait ressentir le plus et
an). résulte à la fois de la migration et de la

88
Annexe 2 –Etat des lieux du processus d’aménagement des concessions forestières de la province de la Tshopo (AGEDUFOR, Septembre 2015)

Concessions Etat d’avancement du processus d’aménagement Localisation des concessions forestières


forestière
Siforco 052b/14 Rapport d’inventaire validé
Siforco 054/14 Rapport d’inventaire déposé
Sodefor 054/14 Rapport d’inventaire validé
Sodefor 064/14 Rapport d’inventaire déposé & Statut Etude Socio-
économique déposé
Sodefor 059/14 Plan de sondage déposé & inventaire en cours ou terminé
Sodefor 037/11 Rapport d’inventaire déposé
ITB 006/11 Plan de sondage déposé
Forabola 042/11 Rapport d’inventaire déposé & Statut Etude Socio-
économique déposé
Safbois 007/11 Conversion en concession de conservation
Safbois 008/11 Conversion en concession de conservation
La Forestière 002/11 Plan de sondage validé
La Forestière 001/11 Plan de sondage validé
La Forestière 003/11 Plan de sondage validé & Inventaire en cours ou terminé

Cotrefor 018/11 Plan d’aménagement déposé & Statut Etude Socio-


économique validé
CFT 047/11 Plan d’aménagement déposé & Statut Etude Socio-
économique validé
CFT 046/11 Plan d’aménagement déposé & Statut Etude Socio-
économique validé
Bego Congo 022/11 Plan de sondage validé & Inventaire en cours ou terminé

89
Annexe 8 – Approche 3 x 6 Plus pour la promotion des activités génératrices des revenus

La République Démocratique du Congo est un pays qui a connu plus d’une vingtaine d’années de de
crises récurrentes. L’Est de la RDC en particulier a été plus d’une décennie le théâtre de conflits
violents entrainant des déplacements massifs, des pertes en vies humaines et des dégâts matériels
considérables. IL est importants de prendre en compte les conséquences et les effets de cette crise
prolongée qui perdure encore dans une perspective de stabilisation et de reconstruction post conflit
et de réintégration socioéconomiques durable des personnes affectées par le conflit.

Au regard des dynamiques actuelles et des changements que connaissent les provinces de l’Est de la
République Démocratique du Congo, et les tendances observées d’un retour progressif ou d’une
volonté de retour des populations dans leurs milieux d’origines ou choisis, une préoccupation
demeure quant à la capacité des populations affectées et des vulnérables à accéder aux services de
bases et à un environnement sûr et sécurisé. C’est dans ce contexte caractérisé par une
paupérisation généralisée de la population et l’absence de la cohésion sociale qu’aura lieu ce retour
progressif dans les communautés. Ces retours massifs pourraient sans doute entraîner une forte
pression sur les capacités d’absorption des infrastructures socio-économiques déjà fortement
limitées et provoquer des problèmes consécutifs tels que: les disputes de propriétés, l’accès à la
terre, l’insuffisance de stock alimentaire, l’accentuation du chômage...

Dans l’optique d’accompagner les efforts du Gouvernement de la RDC dans sa politique de


reconstruction et de consolidation de la paix, le PNUD a développé une approche innovante de
réintégration socioéconomique des personnes affectées par le conflit communément connue sous le
nom d’« Approche 3X6 Plus ». L’approche 3x6 Plus s’inspire de la Politique des Nations Unies pour la
création d’emplois, de revenus et la réintégration socioéconomique à trois volets d’intervention
dans les situations de post-conflit. Elle promeut la cohésion sociale, la sécurité communautaire, la
stabilité, la réintégration socio-économique et jette les bases pour un développement plus durable.
Elle s’adresse prioritairement aux personnes rapatriées, retournées/déplacées internes, aux ex-
combattants et à toutes autres personnes rendues particulièrement vulnérables par le conflit.

Elle s’articule autour des objectifs programmatiques suivants :

 Appuyer les mécanismes de coordination nationale à travers le renforcement des capacités


des services étatiques décentralisés et des structures locales pour conduire une meilleure
planification locale participative, améliorer la gestion foncière et les conflits, assurer la
cohésion communautaire et fournir des services de qualité;
 Assurer aux populations affectées par le conflit un accès équitable aux services sociaux de
base;
 Améliorer les systèmes de production, faciliter l’accès aux opportunités économiques et
promouvoir l’entreprenariat local à travers le développement des filières, la diversification
et la transformation des produits locaux;

L’approche 3x6 Plus se veut être un outil opérationnel pour la mise en œuvre des projets et/ou
programmes à impact rapide à travers par exemple la création d’emplois temporaires, la relance des
activités productives et génératrices de revenus dans les communautés affectées par le conflit. La
création d’emplois et d’opportunités économiques constituent principalement les voies pour faciliter
l’accès des populations affectées par le conflit aux moyens d’existences durables afin de favoriser un

90
retour rapide de la stabilité, condition sine qua non pour la réintégration, la relance économique et
une paix durable.

L’approche 3x6 Plus permet d’assurer une transition fluide entre les programme d’urgence, de
relèvement et de développement en facilitant le passage d’nterventions procurant un soutien
immediat aux populations affectées par le conflit ainsi qu’aux autres vulnérables des communautés
d’accueil en créant les conditions permettant aux gens eux-mêmes de prendre en main leur destin et
de contrôler leur propre processus de développement. Elle procure des opportunités de subsitance
en même temps qu’elle contribue à la reprise économique et à une réintégration inclusive durable.

L’ « Approche 3x6 Plus » se décompose en quatre (4) phases : Promotion de la Paix (Phase Zéro),
Inclusion (Phase 1), Appropriation (Phase 2) et Vers la Durabilité (Phase 3).

La Phase Zéro – Promotion du dialogue - correspond à la mise en place effective d’un


environnement favorable à la résolution pacifique du conflit et à la promotion du dialogue pour une
paix durable. Elle vise à créer des conditions et à mettre en place des mécanismes locaux pour une
réintégration apaisée des personnes affectées par le conflit dans leurs communautés respectives. La
sensibilisation, le renforcement du dialogue social, la prévention et la gestion de conflits par la mise
en place de mécanismes participatifs de réconciliation sont entre autres les lignes directrices de
cette phase. Ces mécanismes sont accompagnés d'un plan participatif de sécurisation des
communautés permettant d’envisager des changements profonds dans les rapports de force
existants.

La Phase 1 - Inclusion - comporte une dimension individuelle et collective. L’inclusion individuelle se


rapporte à la participation volontaire des personnes affectées par le conflit et des vulnérables dans
des microprojets prioritaires identifiés par la communauté tels que par exemple la réhabilitation des
infrastructures socioéconomique, le reboisement, le ramassage d’ordures, le curage de caniveaux, le
tracage de courbes de niveau, l’amenagement de marrais etc… L’inclusion collective implique quant
à elle, la définition d’une vision de développement menée par la communauté. La phase inclusion
correspond à la création d’emplois temporaires à travers des interventions de type argent contre

91
travail avec une composante épargne pour une durée de trois à six mois, ciblant les personnes
affectées par le conflit comme bénéficiaires sur une base volontaire et suivants un certains nombre
de criteres prédéfinis. Les travailleurs bénéficient durant cette phase de séances de sensibilisation et
de formation autour de différentes thématiques : cohésion sociale, lutte contre la violence sur
toutes ses formes, résolution pacifique des conflits, éducation citoyenne, lutte contre le VIH/SIDA et
éducation à la protection de l’environnement.

Durant la phase 1, chaque travailleur est amené à épargner un tiers de son salaire. La somme totale
lui est restituée à la cloture du projet c’est à dire à la fin des quatre mois. Grace à cette épargne, les
travailleurs ont la possibilité de se constituer en associations ou groupes solidaires viables avec leurs
partenaires, de mobiliser ensemble un capital pour demarrer ensemble un microprojet fédéréteurs
économiquement rentable de leur choix.

La Phase 2 – Appropriation – Au stade de la phase 2, le programme apporte un appui technique et


financier aux bénéficiaires ayant acceptés de se constituer en groupes solidaires et d’investir leurs
épargnes entièrement ou partiellement dans un microprojet générateur de revenus. Ainsi, le PNUD
apporte un soutien technique à la formulation des microprojets et contribue également au capital de
démarrage par l’octroi d’une micro-subvention égale au triple de ce que les bénéficiaires eux-memes
auront contribué. Un encadrement de proximité des bénéficiaires est assurer durant toute les
étapes de réalisation de leur projet à travers des ONG partenaires contractées par le PNUD à cet
effet pour une durée allant de six à douze mois.

La Phase 3 - Vers la Durabilite – La phase 3 s’organise autour du renforcement des capacités des
groupes solidaires et l’appui à la création d’un environnement favorisant la développement filières
et/ou chaines de valeurs et leur intégration dans la dynamique des circuits économiques déjà
existants. Le soutien du PNUD à ce niveau se fait à travers la facilitation de l’accès aux services
financiers (crédits) et non financiers, l’appui à la diversification et la transformation des produits.
Egalement, le programme accomgne les organisations de bénéficaires, Petites et Moyennes
Entreprises (PME), Petites et Moyennes Industries (PMI) et/ou les groupes solidaires à prendre des
formes de structuration qui leur permettront enfin d’évoluer dans le processus de developpement
conformement à leur vocation. A travers cette approche, le PNUD veut apporter une reponse
intégrer au problème de la pauvrete dans une perspective de facilitation d’accès aux opportunités
économiques et de création d’emplois durables.

L’approche 3x6 Plus s’appuie sur les éléments traditionnels d’une intervention en matière de
réintégration socioéconomique – tel que mettre les gens au travail, injecter de l’argent dans
l’économie locale, fournir des opportunités d’emploi temporaires à impact rapide, participer à la
reconstruction et/ou la réhabilitation des infrastruction détruites à travers des interventions de type
argent contre travail– et, en même temps, elle introduit des dimensions novatrices: (1) faciliter
l’épargne individuelle, (2) promouvoir la cohésion sociale à travers l’encouragement des membres
de la communauté à organiser collectivement des activités économiques et de s'engager dans des
joint-ventures et/ou projet fédérateurs basés sur l’épargne collective, (3) faciliter les investissements
extérieurs et (4) partager le risque dans une perspective d’autonomisation économique et
d’appropriation. Dans une situation post conflit comme c’est le cas l’Est de la RDC, le programme de
réintégration peut être exécuté, comme c’est le ici, par un programme exterieur, par exemple une
Agence des Nations Unies (PNUD), mais pourrait être remplacé par une institution nationale
dépendant du Gouvernement du pays, si les conditions structurelles, managériales, techniques,
opérationnelles et financières le permettent. Dans le cas d’une mise en œuvre par un programme

92
extérieur, l’ancrage institutionnel doit être maximisé dès le départ afin de permettre l’appropriation
par la partie nationale. Un transfert progressif des responsabilités s’opérera et sera accompagné par
un programme de renforcement des capacités dans divers domaines de compétences à différents
niveaux. Progressivement, les instiutions nationales, Gouvernement mais également les autres
acteurs-clés du développement du pays, doivent prendre la responsabilité entière de la mise en
œuvre d’un programme à travers une telle approche.

93
Annexe 9 - Modèle de développement local
Le développement local se définit comme un processus (i) de création (production), (ii) de rétention
(appropriation), et (iii) de redistribution (partage équitable) des richesses sur un territoire. Ce processus
s’articule autour de trois dimensions (l’espace, le temps, les acteurs) et permet à la population du territoire
concerné de résoudre progressivement ses problèmes et de réaliser ses ambitions dans les domaines
économique, social, culturel, et environnemental par la participation active, individuelle, et collective de
l’ensemble des citoyens.
Dans ce cadre, le PNUD a accompagné la RDC a développé une approche pragmatique de formulation des
Plans de développement Locaux dans plusieurs localités du pays en appui à la mise en œuvre de la
décentralisation.
Le développement local repose sur un ensemble des facteurs de base tels que :
La gouvernance locale participative : elle caractérise par la mise en place de structures de gouvernance
politique et institutionnelle susceptibles d’encadrer et d’harmoniser les rapports entre les pouvoirs locaux, les
populations, le secteur privé et la société civile. Dans cette perspective, les populations sont à la fois les
décideurs et les acteurs de leur développement, avec l’appui et les conseils des partenaires des services
techniques, les partenaires financiers et autres acteurs de la société civile.
Une vision commune du développement de l’Entité Territoriale Décentralisée (ETD) : La définition d’une vision
commune du développement de l’ETD est un exercice fait de compromis entre acteurs sur une certaine
période plus ou moins longue, en vue de réaliser des objectifs communs. Elle s’entend en général à travers un
projet de société, visant l’intérêt des différentes composantes de la société.
Une réappropriation de l’espace collectif : Le développement local suppose que les acteurs disposent d’un
espace (territoire). Tant qu’il n’est pas garanti comme propriété des acteurs, le développement ne peut être
durable. « Celui qui se couche sur la natte d’autrui, dort à terre ».
Une auto-analyse des besoins : cette action elle permet : (i) d’identifier les problèmes cruciaux de la
communauté et du territoire ; (ii) de formuler les mécanismes susceptibles de les lever en partant de leurs
ressources propres, et des possibilités de les valoriser, au besoin avec l’appui et les conseils des partenaires
techniques et financiers, et (iii) de prendre en compte des besoins individuels et collectifs.
La mise en place des cadres de concertation négociés entre partenaires reposant sur les principes suivants : la
connaissance mutuelle ; l’instauration d’une négociation ; le respect mutuel entre acteurs ; l’égalité sur tous
les plans ; la transparence dans les relations ; la confiance et la reconnaissance de la valeur de l’autre ; le
partage des rôles et des responsabilités ; la complémentarité des rôles ; le recours à la concertation ; la
participation de tous les acteurs à tout le processus du partenariat ; la réceptivité de l’environnement
politique, économique et socioculturel ; l’engagement à long terme dans la relation ; le partage des objectifs,
des stratégies, des domaines d’actions et des modalités de suivi évaluation; l’acceptation d’un accord formel
entre les partenaires (protocole d’accord, contrat, cahier de charges, convention etc.).

94
ETAPE I : Préparation du processus : elle est caractérisée par :

Mise en place du dispositif institutionnel (Comité Paritaire ad-hoc de Planification du Développement Local
(CPPDL), le Comité Local de Planification et l’Assemblée inter- villageoise (AIV) / Assemblée villageoise (AV)

Définition des Zones de planification

La Constitution des CPPDL, PDL ET DES AIV/AV (Identification des parties prenantes au processus de
planification, le Système de représentation des acteurs, et l’Organisation de l’Assemblée de planification

ETAPE II : Mise en route du processus de planification

Réunion de cadrage avec le CPPDL

L’organisation d’une campagne de communication (information et sensibilisation des Autorités provinciales et


locales, information et sensibilisation des communautés

Atelier de capacitation des intervenants

Organisation des études de base

ETAPE III : Diagnostic participatif

Les phases de l’établissement d’un diagnostic participatif : Répertorier les principaux problèmes vécus par la
communauté ; Répertorier les causes pour chaque problème ; Indiquer les conséquences probables de chaque
problème s’il n’est pas résolu ; Définir un ou des objectifs pour passer de l’état négatif à l’état positif ; Définir
la meilleure solution possible ou stratégie à chaque problème ; Indiquer les actions à mener pour concrétiser
chacune de ces solutions ; Définir les responsabilités par rapport à chaque action à mener ; Définir les
indicateurs de réalisation des actions à mener pour concrétiser chacune de ces solutions ; Définir les
suppositions ou facteurs de blocage éventuels ; Synthèse des priorités de la zone de planification

ETAPE IV : Planification et Programmation

95
La phase de planification participative : (Atelier de planification participative par zone de base et Atelier de
planification participative centrale

La phase de rédaction du plan : La rédaction du document provisoire du plan, La restitution du document


provisoire, Rédaction du document définitif du PLD

La phase de validation du plan : Adoption du PLD par le CPPDL (Conseil de l’ETD) ; Autorisation d’exécution par
l’autorité de tutelle

ETAPE V : Mise en œuvre du PLD

La phase de mise en place du dispositif organisationnel et fonctionnel : Comité de Pilotage, Organe délibérant ;
les équipes opérationnelles ; le cadre de concertation ; les Prestataires de service Populations bénéficiaires

La phase d’inscription du PIA au budget d’investissement de l’ETD : Processus de budgétisation ; Les principales
activités de budgétisation ; Les outils d’élaboration du budget

La phase de la mobilisation des ressources : Stratégie de mobilisation des Ressources humaines ; Stratégie de
mobilisation de ressources financières

La phase de gestion des réalisations : Mise en place de dispositif institutionnel ; Sélection des prestataires de
service ; Passation des marchés ; Réalisation physique ; Contrôle ; Outils de réalisation des projets et Modes de
gestion des réalisations.

ETAPE VI : Suivi & Evaluation du PLD :

Définitions des Outils et méthodologie du suivi et d’évaluation.

Annexe 10 - Modèle proposé pour la sensibilisation au changement de comportement en


matière de VIH/SIDA
PARCOURS : Une approche communautaire originale de lutte contre le VIH/SIDA

L’approche a été conçue pour aider les populations – hommes, femmes, jeunes et vieux – à
surmonter les barrières de communication et à faire face à la réalité relative à la sexualité et au
VIH/SIDA dans leur communauté. Elle est particulièrement adaptée aux communautés rurales et
semi urbaines avec des taux élevés d’analphabétisme.

Dans sa version originale « Stepping Stones », l’approche Parcours est définie comme un contrat de
formation sur le genre, le VIH, la communication interpersonnelle et les compétences relationnelles
(life skills) pour la prévention des risques de transmission du VIH / Sida. Dans sa mise en œuvre, les
participants subissent un processus d’exploration en groupe, en développant les habilités à examiner
de manière critique les valeurs et croyances sociétales qui influencent leurs propres attitudes et
comportements. Au cours du processus, ils identifient les moyens par lesquels ces attitudes doivent
changer pour se protéger et protéger les autres du VIH et les risques qui y sont associés, ainsi que les
changements et les améliorations de vie à envisager.

De façon pratique, au cours des séances du parcours, une approche participative d’enseignement
des adultes est utilisée incluant une gamme de techniques (théâtre, jeux de rôle, chants, dessins…)
pour traiter les expériences des participants, ce qui leur permet d’y prendre part.

96
Mis en œuvre dans certaines de la RDC Sud-Kivu depuis 2012, l’approche Parcours a permis
d’obtenir d’importants résultats en matière de changement de comportements à l’infection à VIH,
notamment :

 la réduction significative de la vulnérabilité au VIH/Sida et IST, dans les communautés rurales


bénéficiaires, notamment chez les jeunes filles et les femmes ;
 la baisse d’environ 50% du taux de grossesses précoces et non désirées chez les jeunes filles
en milieu scolaire et extra-scolaire dans les communautés de Walungu et Uvira ;
 l’amélioration des connaissances et attitudes liées aux comportements sexuels à risque, aux
relations de genre et avec les personnes vivant avec le VIH : Accroissement de l’utilisation
des préservatifs, ouverture accrue pour parler de la sexualité, respect des droits des
femmes, réduction des violences domestiques, respect des décisions de la femme sur les
rapports sexuels et sur son corps, coopération dans la réalisation des tâches ménagères et
dans la gestion des revenus, réduction de la stigmatisation et la discrimination des PVVIH et
une volonté accrue des PVVIH de parler de leur statut sérologique ;

 accroissement de la fréquentation massive des services de santé : de prise en charge du VIH


et les IST (CDV, PTME etc.) par les membres de la communauté ;
 amélioration de la communication au sein des familles (entre époux ou enfants-parents) et
dans la communauté de façon générale.

Annexe 11 – Modèle proposé pour le contrôle et le suivi des activités illégales


(exploitation artisanale de bois)

Site /
individu

Flux d’information

Flux financier
Action cryptée

97
Annexe 12 – Expérience du PNUD

Enseignements retirés, thèmes intersectoriels, expérience utile de l’Organisation


(Justification des capacités opérationnelles du PNUD)

1. Experiences en rapport avec les interventions multisectorielles et multi-échelles


Le PNUD est familier avec les programmes multisectoriels et des programmes de grande envergure.
En RDC, le PNUD intervient dans tous les segments du développement (urgence-transition et
développementt) et à toutes les echelles (national et local).

L’action du PNUD en RDC obeit à trois principes directeurs : i) permettre le passage de l’humanitaire
à la consolidation de la paix et le renforcement de l’Etat de droit sur le long terme ; ii) assurer un
meilleur équilibre dans la programmation entre les cinq paramètres cruciaux - national-provincial-
local, Est-Ouest, Etat-non-Etat, politiques publiques-communautés, et iii) viser les résultats à moyen
et long terme en batissant sur les acquis de l'avantage comparatif du PNUD. Dans tous les cas de
figure, le PNUD a su développer des méthodologies et des outils d’interventions adaptés et
appropriés à chaque milieu et à chaque circonstance.

La référence à ces principes directeurs a permis d’articuler l’appui du PNUD autour de deux grands
axes prioritaires de coopération: i) la Consolidation de la Paix et le renforcement de la Démocratie, ii)
la Croissance inclusive et le Développement Durable qui comprend notamment la Planification et le
Suivi de l’action du développement ainsi que la lutte contre le Changement Climatique et la Gestion
durable des Ressources Naturelles.

En effet, l’axe 2 contribue au renforcement des capacités nationales en statistique, élément central
du système de suivi-évaluation et afin de bien comprendre et mesurer les impacts. Par ailleurs, sous
ce même axe, le PNUD apporte son appui au développement de mesures destinées à stimuler
l’emploi, tenant compte du diagnostic de terrain et des principaux moteurs de la déforestation, la
transformation de l’économie sera nécessaire pour l’aboutissement des efforts REDD+. Cette
connaissance du monde du travail, de la création d’emploi sur le long terme et de la sensibilité
économique sera cruciale.

La dimension long terme est renforcée par l’alignement de l’ensemble de l’action du PNUD sur
l’agenda 2030. Le PNUD RDC est le principal partenaire du Gouvernement dans l’exercice de la
priorisation des ODD et la fixation des cibles nationales.

2. Experience particuliere dans le domaine de la REDD+


En RDC, le PNUD constitue le partenaire privillégié du Gouvernement et de la société civile dans le
domaine de la lutte contre le changement climatique et de la REDD+ en particulier. La composante
«Changement Climatique et Economie Verte» (CCEV) figure parmi les trois composantes du pilier
«Croissance Inclusive et Développement Durable », avec comme focus d’appuyer le Gouvernement
de la RDC dans les trois axes suivants:

 Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de développement sobre en carbone partant de la


REDD+ en vue de soutenir la mise en place d’une économie verte;
 Promouvoir et faciliter l’accès à l’énergie durable pour tous;
 Accroître la résilience du pays au changement climatique et aux risques des catastrophes
naturelles.

98
En termes de budget, le portefuille du PNUD dans le domaine de l’environnement et du changement
climatique s’est considerablement accru les cinq dernieres années avec des interventions très
largement diversifiées :

 8 millions de USD pour le dialogue des politiques pour la formulation des stratégies et la
conduite des plaidoyers ;
 20 millions USD pour les interventions de terrain dans le cadre de l’adaptation visant le
secteur agricole et les populations vulnérables;
 Environ 3 millions de dollars dans le domaine de la sensibilisation et de l’appui aux acteurs
non etatiques ;

Dans le domaine de la REDD+, les interventions du PNUD sont structurées en trois axes : (1) les
capacités des parties prenantes dont la Société civile, sont renforcées pour formuler des programmes et
mettre en œuvre des investissements REDD+, (2) la RDC dispose et met en œuvre une stratégie-cadre
nationale REDD+ déclinée en un programme d’investissement sensible au genre, et (3) le Gouvernement de
la RDC engage des politiques soutenues au niveau national et international,

Au titre des résultats atteints dans le cadre de l’initiative portant sur la REDD+, on peut relever le
fait que :

 La RDC s’est dotée d’une vision claire sur les résultats à atteindre et les modalités de la mise en
œuvre (Plan d’investissement de la REDD+) ainsi que des capacités qui ont facilité sont entrée
efficace en tant que le tout premier pays et le seul de la région, dans la phase d’investissement de la
REDD+ ;

 L’établissement d’une société civile restructurée et alignée sur les enjeux des changements
climatiques travaillant de manière participative et équitable pour la prise en compte des hommes,
des femmes ainsi que ceux des représentants des peuples autochtones ;

 La complétude des orientations stratégiques dans la gouverne de la réforme de l’Aménagement du


Territoire et renforcement des mécanismes de suivi des autres ministères sectoriels ciblés dans la
matrice de gouvernance économique du Gouvernement ;

3. Capacité en termes des decaissements importants dans le cadre du budget


global
Dans l’ensemble, le PNUD décaisse chaque année entre 70 et 100 millions de dollars pour la mise en
œuvre de ses activités.

On peut brièvement retenir que le PNUD a décaissé ces cinq dernières années entre 70 et 100
millions par an dont plus de 70 % l’a été à travers des activités de terrain et dans des zones difficiles
d’accès (Sud Ubangui, Ituri, Nyunzu dans la province de Tanganyika, Beni et Masisi dans la province
du Nord Kivu , Idjwi, Kalehe et Walungu dans la province du Sud Kivu, etc.). L’ensemble des
opérations et activités du PNUD obeissent à des standards de qualité elevés, dont notamment la
transparence. Le PNUD est plebiscité, durant les trois dernieres annnées consécutives, comme
l’agence de de développement la plus transparence.

99
Decaissements annuels 2013-2016
120000000

Budgets Decaissement effectifs


100000000

80000000

60000000

40000000

20000000

0
2013 2014 2015 2016

NB: la situation de 2016 est celle indiquée à la date du 05 novembre 2016. Environ 20 millions
devraient etre deboursés pour atteindre la cible de 70 millions usd visées pour l’année.

4. Experience particuliere de l’intervention du PNUD dans la province orientale

Dans le cadre de programme-pays 2008-2012, le PNUD a exécuté le programme de la lutte contre la


pauvreté (avec un budget indicatif de 300 millions usd) couvrant 7 des 11 anciennes provinces de la
RDC dont la province orientale. Dans le cadre de ce programme, le PNUD avait etablit un bureau de
terrain à Kisangani (qui couvrait les actuelles provinces de Tshopo et Bas Uele) et un autre à Bunia
(pour couvrir toute la zone Ituri). Dans l’ensemble, les interventions du PNUD dans cette province
étaient centrées sur deux axes : i) le renforcement de la Gouvernance en appui à l’installation des
nouvelles institutions democratiques et ii) l’appui à la relance économique de la province en appui à
la réhabilitation des infrastructures de base ( dont l’ouverture d’axes routiers d’interconnexion avec
les autres provinces du pays). Cette intervention a permis au PNUD de mieux comprendre les enjeux
locaux de développement et particulierement les défis se raportant à la préservation de la foret dans
une province située au confluant entre l’est et l’ouest de la RDC.

Actuellement le PNUD conserve une présence moins robuste justifiée par la relative reduction du
portefueille de projets. Ce qui pourrait etre ajusté avec la mise en œuvre des programmes soumis
par le PNUD dans le cadre du FONEREDD.

L’un des programmes en cours en ce moment dans la province orientale porte sur la stabilisation. Les
interventions du PNUD dans le cadre de ce programme participent aux efforts de consolidation de la
paix.

En effet, les conflits dans le Nord-Kivu, ont plusieurs facettes : incursions et attaques des ADF/NALU,
et leurs combats avec les maï-maï ; l’exploitation forestière du bois et de l’or à la frontière entre
l’Ituri et le Nord-Kivu. Toutes ces violences aboutissent à des déplacements massifs des populations
du Nord-Kivu vers l’Ituri, à la recherche de moyens de subsistance.

Le développement d’approches innovatrices (filières et chaines de valeurs, développement en zones


minières, aménagement du territoire, problématique foncière, 3x6), ainsi que l’approche de

100
sécurisation des terres et aménagement du territoire donne au PNUD (an collaboration avec d’autres
agences) un rôle de promoteur de solutions plus durables s’adressant aux causes profondes.

En agissant sur la stabilisation des populations vulnérables dans les zones d’origine des migrations
vers l’Ituri, ces interventionst, dans lesquelles le PNUD est partie prenante au titre de la 4ème
composante de l’ISSSS1, contribuent bien que de manière modeste, à la limitation progressive en
amont du phénomène de migrations avers l’Ituri.

5. Liens avec les programmes AT (AMI 05) et appui à la société civile (AMI 07)

Les liens sont etroits avec differents autres programmes financés par le FONAREDD et le PNUD
pourra y jouer un role critique :

Programme d’appui à la reforme de l’AT : transerval et couvrant plusieurs autres provinces : les
articulations seront evidentes et pertinentes ;

Programme d’appui à la société civile : le PNUD facilitera la montée en puissance de la société civile
pour pleinement jouer le role qu’elle est appelée à jouer dans le cadre d’un processus aussi critique
comme celui de la REDD+. Les interventions de la société civile iront au délà des trois provinces
ciblées par le PNUD pour couvrir l’ensemble des autres provinces…

6. Expérience et valeur ajoutée du PNUD dans le domaine de la Gouvernance


Le PNUD appui la RDC dans la formulation de son Plan National Stratégique de Développement
(PNSD) en capitalisant sur les leçons apprises (et les résultats atteints) de la mise en œuvre du
DSCRP-1 et 2 ainsi que du plan interimaire de développement (qui a pris le relais du DSCRP-2). Cet
exerce se fait en cohérence avec la mise en œuvre, à l’échelle nationale, de l’Agenda 2030 et de
divers autres engagements internationaux souscrits par la RDC (dont l’accord de Paris sur le
changement climatique dans lequel s’inscrit l’initiative CAFI).

Le PNUD a apporté aux administrations et institutions nationales de la République Démocratique du


Congo un appui en matière de gouvernance afin de contribuer à la mise en place d’un système de
gouvernance démocratique stable et légitime favorisant le développement humain durable. En
concertation avec la partie nationale et, conformément à son mandat, le PNUD a orienté ses
interventions sur 5 axes de la gouvernance :

(1) Politique pour la consolidation du cadre démocratique et le renforcement des institutions ;


(2) Administrative pour la mise œuvre de la réforme de l’administration publique ;
(3) Sécuritaire et Judiciaire en vue de renforcer la sécurité humaine et mettre en œuvre de la
réforme du système judiciaire ;
(4) Economique pour appuyer la planification stratégique et la gestion économique et
(5) Locale pour la mise en œuvre de la décentralisation et l’appui au développement provincial et
local.

1
Stratégie Internationale de Soutien à la Sécurité et la Stabilité de l’Est de la RDC - ISSSS

101
Le PNUD a su utiliser une approche programme privilégiant l’inclusion et la synergie. Cette approche
a abouti à améliorer la structuration et le fonctionnement des administrations et institutions
appuyées ainsi que la mise en place des outils indispensables de programmation, de planification et
de suivi de la gestion du développement. Ces outils sont : i) Le guide de planification locale, ii) Le
glossaire des finances publiques, iii) La plateforme minimale de réforme des finances publiques, iv) Le
guide d’élaboration des stratégies sectorielles et v) Les plans de développement locaux dans les
provinces2 de l’Equateur, du Kasaï-Oriental et du Nord-Kivu

De par sa position d’agence des Nations Unies en charge de la coordination du développement et


compte tenu de sa neutralité, le PNUD a joué le rôle de facilitateur entre les institutions au niveau
central et provincial dans le processus de décentralisation. Il a ainsi contribué à la mise en place des
cadres juridiques et a initié un certain nombre des cadres de concertations, d’échanges et de suivi du
développement au niveau national, provincial et local.

De manière globale, le PNUD a démontré sa capacité à mettre en œuvre un programme


multisectoriel financé par plusieurs PTF pour renforcer la gouvernance en République Démocratique
du Congo tout facilitant le transfert des connaissances vers les administrations et institutions
nationales, provinciales et locales plutôt que la substitution.

7. Bonnes pratiques et leçons apprises en matière de réintégration


socioéconomique des groupes vulnérables
Dans ses interventions visant la restauration de la paix et la promotion d’une cohabiltation pacifique,
le PNUD a su développer et expériementer des approches novatrices pour inscrire ses interventions
dans le domaine de l’urgence dans une perspective durable traçant ainsi la voie au relevement
durable.

Face à la complexité de la problématique du manque d’opportunités d’emplois, de la baisse des


rendements agricoles et de l’insuffisance de terres arables ainsi que des conséquences qui en
découlent le PNUD a développé, comme alternative aux activités illicites (exploitation minière
artisanale, exploitation artisanale des ressources forestières…), une approche de création d’emplois
temporaires et de revenus qui s’articule généralement en 3 phases incluant chacune 2 étapes, d’où
l’appellation 3 x 6.

L’approche se focalise sur la réintégration des groupes vulnérables (déplacés, retournés, ex-
combattants, survivants des violences sexuelles, jeunes sans emplois, etc.), mais intègre aussi les
aspects de cohésion sociale, de sécurité et de stabilisation.

La Phase 0 - Promotion de la paix : Promotion et renforcement du dialogue intercommunautaire


pour la paix et la réconciliation, prévention et gestion de conflits), précède le lancement des activités
HIMO en raison du contexte post-conflit spécifique à la RDC, d’où l’appellation de «3x6 Plus ».

La Phase 1 - Inclusion - Réalisation des micro-projets d’intérêt communautaire (identifiés pendant la


phase zéro) à travers les travaux HIMO (Haute Intensité de Main d’Œuvre, ex. réhabilitation
infrastructures économiques, aménagement périmètre agricole, reboisement…) pendant 2 à 4 mois,
la moitié du salaire journalier est payée, le reste épargné en vue de financer des AGR.

Phase 2 - Appropriation - Les participants volontaires de la phase précédente qui se mettent en


groupes solidaires démarrent des microprojets sur base de leurs épargnes rassemblés, montant
auquel le projet ajoute le double ou le triple (multiplicateur d’épargne), à titre de subvention.

2
Selon l’ancienne subdivision administrative des provinces en RDC.

102
Phase 3 - Vers la Durabilité - Etude d’identification des opportunités d’investissement et de marchés
pour assurer la durabilité des investissements en AGR initiés dans la phase 2, professionnalisation,
appui à la création des PME, facilitation de l’accès aux services financier.

Après avoir testé avec succès l’approche dans le Nord-Kivu (220 bénéficiaires), le Sud-Kivu (100
bénéficiaires), et le Sud-Ubangi (825 bénéficiaires), le PNUD s’est approché du PAM et de la FAO en
vue de l’harmonisation et de complémentarité avec le principe des FFA (Food Assistance for Assets),
généralement centré sur la sécurité alimentaire, la compensation journalière étant généralement
fixée à 80% de la rémunération journalière locale.

103
Annexe 15: Budget détaillé du programme
33
000
000
BAS-
ITU TSHO
Quantité Montant ($) UEL
coût RI PO
nomb E
libellé unité unitai
re
re ($) Pha Pha Tota Pha Pha Tot % du 45,0 36,0
19,0%
se 1 se 2 le se 1 se 2 al total % %

I Gestion & coordination du programme

1 Staffing du programme
1.1 Coordination du programme
1
27 656 820 664 73 738
1 Coordonnateur programme - Kisangani mois 1 24 30 54 476
336 064 080 265 807 072
144
140 175 316 142 15 158
2 Expert Dev rural & foresterie mois 5 864 1 24 30 54
736 920 656 495 833 328
92 115 208 93 10 104
3 Chargé Administration & Finances mois 3 865 1 24 30 54
760 950 710 920 436 355
51 64 115 52 57
4 Assistant Logistique mois 2 147 1 24 30 54 5 797
528 410 938 172 969
36 45 82 37 41
5 Chauffeur mois 1 527 1 24 30 54 4 123
648 810 458 106 229
1 2 1
977 989 109
222 199 6,7% 099
736 958 995
170 906 953
1.2 Coordinations provinciales (3)
422 527 949 427 180 341
1 Coordonnateurs provinciaux (Tshopo, Bas-Uélé & Ituri) mois 5 864 3 24 30 54
214 768 982 492 496 993
195 244 440 198 83 158
2 Chargé de M&E et sauvegardes sociales & environnementales mois 2 721 3 24 30 54
876 845 721 324 737 660
195 244 440 198 83 158
3 Chargé Administration & Finances mois 2 721 3 24 30 54
876 845 721 324 737 660
154 193 347 156 66 125
4 Assistant Logistique mois 2 147 3 24 30 54
608 260 868 541 095 232

104
219 274 494 222 93 178
5 Chauffeurs (5) + conducteur hors bord (1) mois 1 527 6 24 30 54
828 785 613 576 976 061
1 1 2 1
508 962
188 485 673 8,1% 203
042 606
402 503 905 257
2 2 4 2 2
14,8 618
sous total staffing 166 707 873 193 062
% 037
138 673 811 215 559
2 Acquisitions
336 336 151 63 120
1 Vehicules tout terrain (4x4) pièce 7 6 0 6 0
000 000 200 840 960
42 42 19 15
2 Motos pièce 4 700 9 9 0 9 0 8 037
300 300 035 228
62 62 28 11 22
3 Ordinateurs de bureau pièce 2 500 25 25 0 25 0
500 500 125 875 500
7 7 4 3
4 imprimantes pièce 400 19 19 0 19 0 0
600 600 000 600
60 60 30 30
5 Photocopieurs pièce 7 500 8 8 0 8 0 0
000 000 000 000
20 80 80 40 40
6 Kit Mobilier de bureau #NOM? 4 4 0 4 0 0
000 000 000 000 000
25 25 25 25
7 Hors Bord pièce 1 1 0 1 0 0 0
000 000 000 000
10 30 30 10 20
8 Generateur ff 3 3 0 3 0 0
000 000 000 000 000
40 160 160 80 80
9 Fournitures diverses ff 4 4 0 4 0 0
000 000 000 000 000
803 803 362 108 332
sous total acquisitions 0 2,4%
400 400 360 752 288
3 Premium and Common Services
180 225 405 182 76 145
1 Location bureau mois 2 500 3 24 30 54
000 000 000 250 950 800
72 90 162 72 30 58
2 Connexion Internet mois 1 000 3 24 30 54
000 000 000 900 780 320
91 114 206 92 39 74
3 Gardiennage mois 1 275 3 24 30 54
800 750 550 948 245 358
57 72 129 58 24 46
4 Entretien Bureau mois 800 3 24 30 54
600 000 600 320 624 656
5 Eau et Electricité mois 600 3 24 30 54 43 54 97 43 18 34

105
200 000 200 740 468 992
84 105 189 85 35 68
6 Entretien véhicules/canot rapide mois 500 7 24 30 54
000 000 000 050 910 040
100 126 226 102 43 81
7 carburant mois 700 6 24 30 54
800 000 800 060 092 648
1
629 786 637 269 509
sous total premium and common services 416 4,3%
400 750 268 069 814
150
3 3 7 3 2
21,5 995
Total gestion & coordination du progrramme 598 494 093 192 904
% 858
938 423 361 842 661

II Objectif spécifique 1 : La gouvernance des ressources naturelles (forêts et terres) est améliorée dans les zones cibles

Produit 1.1 : Des structures de multi-acteurs/multisectorielles de gouvernance sont opérationnelles et permettent une affectation des espaces et un
usage des ressources naturelles optimisés

1.1. Diagnostic initial des plateformes existantes (contrat de consultation y compris


1 déplacements)
réunion/Prov 24 24 19 2
1 Etudes 8 000 3 3 0 0 2 400
. 000 000 200 400
24 24 19 2
sous total diagnostic 0 2 400
000 000 200 400
1.1. Renforcer ou/et créer des plateformes multiacteurs dans les territoires et
2 provinces ciblées
40 40 16 16 8
1 réunions de refondation des plateformes de territoire ciblé ff 5 000 8 8 0 0
000 000 000 000 000
20 12 32 12 12 6
2 contrat d'animation des réunions des plateformes (3P + 8T) ff 4 000 11 5 3
000 000 000 800 800 400
dotations mensuelles des plateformes (3P + 8T) (y compris pour réunions 3 79 82 33 33 16
3 par mois 200 11 18 36 54
périodiques) 600 200 800 120 120 560
par 16 16 33 12 12 9
4 équipements motos des plateformes Provinces + Territoires 1 500 22 11 11
plateforme 500 500 000 000 000 000
19 79 99 44 18 35
5 fonctionnement des motos des plateformes Provinces + Territoires mois/moto 100 22 18 36 54
800 200 000 550 810 640

106
99 186 286 118 92 75
sous total plateformes territoires & provinces
900 900 800 470 730 600
1.1.
Renforcer ou créer des plateformes multi-acteurs dans les Chefferies ciblées
3
12 23 35 15 12 8
1 réunions de création des plateformes (AG) (35 Chefferies) nbre/ETD 1 000 1 12 23 35
000 000 000 000 000 000
14 126 140 63 49 28
2 fonctionnement mensuel des plateformes de Chefferie nbre/ETD 100 1 12 36 48
400 000 400 180 140 080
36 69 105 45 36 24
3 équipement moto des plateformes de Chefferie nbre/ETD 1 500 2 12 23 35
000 000 000 000 000 000
42 126 168 75 58 33
4 fonctionnement des motos des plateformes mois 100 35 12 36 48
000 000 000 600 800 600
104 344 448 198 155 93
sous total plateformes Chefferies
400 000 400 780 940 680
1.1.
Organiser en CLD les terroirs villageois des groupements ciblés
4
80 160 240 102 91 47
1 contrats de consultations avec PLE locaux (240 terroirs) par CLD 1 000 240 80 160 240
000 000 000 000 000 000
15 45 45 15 15 15
2 formation des PLE locaux (contrat PLE) par province 3 3 0 3 0
000 000 000 000 000 000
28 86 115 38 38 38
3 moyens de transport des PLE locaux par PLE 400 6 12 36 48
800 400 200 400 400 400
28 86 115 38 38 38
4 fonctionnement des PLE locaux par PLE 400 6 12 36 48
800 400 200 400 400 400
182 332 515 193 182 138
sous total CLD
600 800 400 800 800 800
1
410 863 530 433 310
total produit 1.1 274 3,9%
900 700 250 870 480
600

Produit 1.2 : Les chefferies/secteurs ainsi que les services techniques de l’administration territoriale et provinciale impliqués dans la gouvernance des
ressources naturelles, disposent des capacités nécessaires de suivi, contrôle, et régulation des activités ayant un impact sur la forêt

1.2. Renforcer les capacités des Services de l’Aménagement du Territoire, Urbanisme


1. et Habitat (ATUH)
ff 25 3 3 75 75 25 25 25
1 Réhabilitation services d'AT provinces 0 3 0
000 000 000 000 000 000
ff 10 3 3 30 30 10 10 10
2 Equipement pour énergie (générateur/solaire) pour les services de l'AT 000 0 3 0
000 000 000 000 000

107
ff 3 000 3 3 9 9 3 3
4 Equipement mobilier des AT 0 3 0 3 000
000 000 000 000
ff 1 500 3 3 4 4 1 1
5 Gps et appareil photos, caméras 0 3 0 1 500
500 500 500 500
ff 2 000 3 18 18 36 12 12 12
6 Formation des agents AT (SIG …) 3 3 6
000 000 000 000 000 000
mois 300 3 10 32 43 14 14 14
7 Fonctionnement des services des AT 12 36 48
800 400 200 400 400 400
agents 50 9 5 16 21 7 7
8 Déplacements des agents 12 36 48 7 200
400 200 600 200 200
Motivation des agents des services de l'AT au niveau de province mois 100 9 10 32 43 14 14 14
9 12 36 48
800 400 200 400 400 400
pièce 2 500 12 22 7 30 10 10 10
10 Equipement IT 9 3 12
500 500 000 000 000 000
pièce 1 500 9 13 13 4 4
11 Achat moto (agents AT /province) 9 0 9 0 4 500
500 500 500 500
mois 100 9 10 32 43 14 14 14
12 Fonctionnement motos 12 36 48
800 400 200 400 400 400
210 138 349 116 116 116
sous-total AT 1,1%
300 900 200 400 400 400
1.2.
Renforcer les capacités des circonscriptions foncières (CF)
2.
Réhabilitation des locaux des services des affaires foncières (Tshopo 1, Tshopo 2, 50 300 300 100 100 100
1 ff 6 6 0 6 0
Bunia, Mahagi, Buta et Aketi) 000 000 000 000 000 000
10 60 60 20 20 20
2 Equipement pour énergie (générateur/solaire) pour les services de l'AT ff 6 6 0 6 0
000 000 000 000 000 000
22 22 12 5
3 Equipement IT pièce 2 500 9 9 0 9 0 5 000
500 500 500 000
18 18 6 6
4 Equipement mobilier des AT ff 3 000 6 6 0 6 0 6 000
000 000 000 000
9 9 3 3
5 gps et appareil photos, caméras ff 1 500 6 6 0 6 0 3 000
000 000 000 000
30 30 10 10 10
6 Identification & formation du personnel ff 5 000 6 6 0 6 0
000 000 000 000 000
21 64 86 28 28 28
7 fonctionnement des services mois 300 6 12 36 48
600 800 400 800 800 800
8 déplacements des agents agents 50 30 12 36 48 18 54 72 24 24 24

108
000 000 000 000 000 000
45 45 15 15 15
9 Achat moto (agents CF / Territoire) pièce 1 500 30 30 0 30 0
000 000 000 000 000
36 108 144 48 48 48
10 Fonctionnement moto pièce 100 30 12 36 48
000 000 000 000 000 000
36 108 144 48 48 48
11 Motivation des agents des Circonscriptions foncières (5 par circonscription) mois 100 30 12 36 48
000 000 000 000 000 000
596 334 930 315 307 307
sous total CF 0 2,8%
100 800 900 300 800 800
1.2.
Renforcer les services de contrôle de l'environnement
3
Construction de postes de contrôle forestier et faunique de Komanda, Kisangani 50 200 200 150 50
1 poste 4 4 0 1 0 0
est et ouest, Béni 000 000 000 000 000
Assurer le fonctionnement des postes de contrôle forestier et faunique (1000 usd 48 144 192 144 48
2 poste par an 1 000 4 12 36 48 0
par mois et par poste) 000 000 000 000 000
10 80 80 30 30 20
3 Equipement des services de l'environnement des territoires cibles par territoire 8 8 0 1 0
000 000 000 000 000 000
60 60 22 22 15
4 Achat moto (agents Environnement / Territoire), 5/territoire pièce 1 500 40 40 0 1 0
000 000 500 500 000
ff/moto/moi 48 144 192 72 72 48
5 Entretien & carburant pour moto 100 40 12 36 48
s 000 000 000 000 000 000
24 72 96 36 36 24
6 Déplacement des agents de l'environnement agents 50 40 12 36 48
000 000 000 000 000 000
28 86 115 43 43 28
7 fonctionnement des services par territoire 300 8 12 36 48
800 400 200 200 200 800
Renforcer les capacités de traitement et d'analyse des services provinciaux de par 10 30 90 120 40 40 40
8 3 1 3 5
l'environnement province/an 000 000 000 000 000 000 000
48 144 192 72 72 48
9 Motivation des agents des services de l'environnement (cinq par territoire cible) par territoire 100 40 12 36 48
000 000 000 000 000 000
12 72 108 180 60 60 60
10 former les agents de l'environnement FF 3 2 3 5
000 000 000 000 000 000 000
25 25 25 50 25 25
11 Contribution au foinctionnement du service MRV ff 1 1 1 2 0
000 000 000 000 000 000
1
663 813 694 498 283
sous total contrôle et supervision 477 4,5%
800 400 700 700 800
200

109
1.2.
Renforcer services agriculture
4

Equipement pour énergie (générateur/solaire) pour les services agri & dev rural 10 100 100 50 20 30
1 ff 10 10 0 10 0
provinces + territoires cibles 000 000 000 000 000 000

30 30 15 9
2 Equipement mobilier ff 3 000 10 10 0 10 0 6 000
000 000 000 000
5 5 2 1
3 Outils légers de travail ff 500 10 10 0 10 0 1 000
000 000 500 500
32 32 12 12
4 Formation des agents ff 4 000 8 8 0 8 0 8 000
000 000 000 000
28 86 115 43 28 43
5 Fonctionnement des services/territoire ff/mois 300 8 12 36 48
800 400 200 200 800 200
ff/agent/moi 24 72 96 36 24 36
6 Déplacements des agents (province & territoire) 50 40 12 36 48
s 000 000 000 000 000 000
60 60 22 15 22
7 Achat moto agents (province & territoire) pièce 1 500 40 40 0 40 0
000 000 500 000 500
ff/moto/moi 48 144 192 72 48 72
8 Entretiens & carburants pour motos 100 40 12 36 48
s 000 000 000 000 000 000

48 144 192 72 48 72
9 Motivation agents (province & territoire) mois 100 40 12 36 48
000 000 000 000 000 000
315 506 822 325 198 298
sous total Renforcement services agriculture
800 400 200 200 800 200
1.2.
Renforcer les chefferies/secteurs
5.
1
40 480 920 600 480 320
1 Réhabiliter/construire les locaux des ETD ff 35 12 23 35 400
000 000 000 000 000 000
000
agents/ETD/ 36 315 351 157 66 126
2 déplacement des agents (5 agents / ETD) 50 5 12 36 48
mois 000 000 000 950 690 360
90 172 262 112 90 60
3 Achat moto (agents chefferies/secteurs) + accessoires pièce 1 500 175 60 115 1
000 500 500 500 000 000
105 315 420 180 144 96
4 Entretiens & carburants pour motos pièce 50 175 12 36 48
000 000 000 000 000 000
36 69 105 45 36 24
5 Kit informatique pièces 3 000 35 12 23 1
000 000 000 000 000 000
6 Groupe éléctrogène pièce 3 000 35 12 23 1 36 69 105 45 36 24

110
000 000 000 000 000 000
14 126 140 63 26 50
7 Fonctionnement des ETDs ETDs 100 35 12 36 48
400 000 400 180 676 544
agents/ETD/ 72 630 702 315 133 252
8 motiver les agents des ETDs (5/ETDs) 100 5 12 36 48
mois 000 000 000 900 380 720
Renforcement de capacité (Comptabilité/gestion de projet/ Réglementation/ 24 46 70 31 13 25
9 formation 2 000 35 12 23 35
PSGRN, REDD …) 000 000 000 500 300 200
2 3 1
893 1 026 978
sous total renforcement chefferies/secteurs 662 555 551
400 046 824
500 900 030
2 4 7 3 1
21,6 2 147
total produit 1.2 679 456 135 002 985
% 746
400 000 400 630 024
Produit 1.3 : Des plans d’usage des terres concertés sont mis en œuvre et respectés par les institutions et les communautés locales à tous les niveaux
de gouvernance territoriale (Province, territoire, chefferie/secteur et village)
1.3. Elaborer les schémas provinciaux et des plans territoriaux d'AT (avec plateformes
1 territoirs & provinces)
50 150 150 50 50 50
1 contrat de consultation et d'animation par province 1 3 0 3 0
000 000 000 000 000 000
50 50 50 16 16 16
2 Recolte de donnees essentielles (3P+8T) ff 0
000 000 000 667 667 667

réunions de consultations de province et rédaction des Plans d'AT des territoires 20 180 180 60 60 60
3 par province 3 3 0 3 0
des Provinces (en partenariat avec l'administration ATUH Provinciale) 000 000 000 000 000 000

réunions de consultations de territoire et rédaction du Plan de développement de 10 80 80 26 26 26


4 par territoire 1 8 0 1 0
territoire avec les plateforme de concertation multi-acteurs refondés 000 000 000 667 667 667

20 60 60 20 20 20
5 Dialogue et arbitrage au niveau des gouvernements provinciaux par province 3 3 0 1 0
000 000 000 000 000 000
150 150 300 100 200
6 Expertise specialisee AT ff 0
000 000 000 000 000
670 150 820 273 173 373
sous total schémas provinciaux AT
000 000 000 333 333 333
1.3. Elaborer les Plans simples de gestion des ressources naturelles (PSGRN) des
2 terroirs cibles (avec CLD)
80 160 240 102 91 47
1 contrats de consultations avec PLE locales (mêmes PLE) par CLD 1 000 1 80 160 240
000 000 000 000 000 000

111
15 15 15 30 10 10 10
2 formation des PLE locales (contrat de service avec PLE) 2 1 1 2
000 000 000 000 000 000 000
16 32 48 20 18 9
3 édition des cartes préalables à cartographie participative par CLD 200 1 80 160 240
000 000 000 400 200 400
8 16 24 10 4
4 mise au propre des PSGRN par PLE 100 1 80 160 240 9 100
000 000 000 200 700
8 16 24 10 4
5 enregistrer les PSGRN aux ETD, territoires et CF par CLD 100 1 80 160 240 9 100
000 000 000 200 700
28 86 115 51 40 23
6 moyens de transport des PLE locales par PLE 400 6 12 36 48
800 400 200 840 320 040
28 86 115 51 40 23
7 fonctionnement des PLE locales par PLE 400 6 12 36 48
800 400 200 840 320 040
184 411 596 256 218 121
sous total Plans de developpement verts des terroirs
600 800 400 480 040 880
1
854 561 529 391 495
total produit 1.3 416 4,3%
600 800 813 373 213
400

Produit 1.4 : Les droits fonciers des communautés locales, y compris les individus bénéficiant des investissements REDD+, sont clarifiés et sécurisés

1.4.
Appuyer l’élaboration des Edits Provinciaux
1
15 45 45 12 16 16
1 contrat de consultation par province 1 3 0 3 0
000 000 000 000 500 500
7 7 2 2
2 sensibilisation des parties prenantes réunion 2 500 3 3 0 3 0 2 500
500 500 500 500
15 15 5 5
3 Appui Commissions ou Coordinations Foncières (CF) par province 2 500 3 6 0 6 0 5 000
000 000 000 000
7 7 2 2
4 consultation des parties prenantes atelier 2 500 3 3 0 3 0 2 500
500 500 500 500
7 7 2 2
5 validation édits et mesures d'application atelier 2 500 3 3 0 3 0 2 500
500 500 500 500
22 22 7 7
6 edition des édits et mesures d'application ff 7 500 3 3 0 3 0 7 500
500 500 500 500
150 150 300 100 200
6 Expertise specialisee Foncier ff 0
000 000 000 000 000
255 150 405 132 36 236
sous total édits provinciaux
000 000 000 000 500 500
1.4.
Accompagner la clarification et la sécurisation foncière
2

112
ff par 30 30 60 90 40 31 18
1 Appui a l'enregistrement des droits 3
province 000 000 000 000 500 500 000
30 60 90 40 31 18
sous total securisation foncière
000 000 000 500 500 000
285 210 495 172 68 254
Total produit 1.4 1,5%
000 000 000 500 000 500

Produit 1.5 : La REDD+ est mise en œuvre de manière transparente, en tenant compte des risques et changements

1.5. Informer/sensibiliser l’ensemble des parties prenantes sur la mise en œuvre et


1 l’impact du programme
Mettre en place et opérationnaliser, un plan de communication (IEC/CCC) sur la 20 20 40 60 27 11 21
1 ff 3 1 2 3
mise en œuvre et l’impact du programme 000 000 000 000 000 400 600
19 38 57 25 10 20
2 Bulletin papier du projet et l'entretenir (contrat de consultant) ff/ bimensuel 800 3 8 16 24
200 400 600 920 944 736
39 78 117 52 22 42
sous total information/sensibilisation
200 400 600 920 344 336
1.5.
Instaurer un mécanisme de recours et plaintes
2
Contribution a la mise en place et fonctionnement d'un mécanisme transparent de
ff par 25 75 75 150 50 50 50
1 plaintes & recours dans chaque province cible - et suivi des sauvegardes sociales & 3
province 000 000 000 000 000 000 000
sociales
75 75 150 50 50 50
sous total recours & plaintes
000 000 000 000 000 000

1.5. Réaliser des études de moteurs de déforestation et de dégradation forestière


3 pour chaque province (2 études/province)

50 50 50 100 33 33 33
1 contrat firme (PLE) contrat 2 1 1 2
000 000 000 000 333 333 333
30 30 30 60 20 20 20
2 enquêtes participatives zones enjeux REDD+ mission 2 1 1 2
000 000 000 000 000 000 000
25 25 25 50 16 16 16
3 consultations + consensus avec parties prenantes réunions 2 1 1 2
000 000 000 000 667 667 667
10 10 10 20 6 6
4 validation atelier 2 1 1 2 6 667
000 000 000 000 667 667
10 10 10 20 6 6
5 publication des rapports ff 2 1 1 2 6 667
000 000 000 000 667 667

113
125 125 250 83 83 83
sous total études DD
000 000 000 333 333 333
239 278 517 186 155 175
total produit 1.5 1,6%
200 400 600 253 677 669
4 6 10 4 3
32,8 3 196
total objectif spécifique 1 469 369 839 421 220
% 667
100 900 000 447 887

III Objectif spécifique 2 : L’impact sur les forêts des activités économiques et des dynamiques démographiques est réduit dans les zones cibles

Produit 2.1 : Les ménages producteurs agricoles adoptent des modèles plus productifs, diversifiés, économiquement viables et à impact réduit sur la
forêt
Appui agriculture durable
10 80 80 30 30 20
1 diagnostic approfondi des filières agricoles économiques (contrats de consultation) filières 8 8 0 8 0
000 000 000 000 000 000
150 150 300 100 200
2 Expertise specialisee Agriculture ff 0
000 000 000 000 000
Renforcer les filières sur base des diagnostics (juridiques, fiscale, commerciale, 175 175 525 700 250 50 400
2 ff/an 4 1 3 4
variété …) 000 000 000 000 000 000 000
Dispositif provincial d'encadrement et de production/distribution d'intrants 60 180 180 60 20 100
3 ff 3 3 0 3 0
agricoles 000 000 000 000 000 000
160 40 120 160 200 600 800 300 100 400
4 contrats de large diffusion des innovations techniques de culture vivrière ha/an 5
000 000 000 000 000 000 000 000 000 000

contrats d'appui/incitations basees sur la performance & respect zonage pour la 2 4 6 300 600 900 450 225 225
5 ha 150 6 000
réhabilitation des anciennes plantations de cultures pérennes 000 000 000 000 000 000 000 000 000

contrats d'appui/incitations basees sur la performance & respect zonage pour la 1


1 3 5 375 875 750 250 250
6 création de nouvelles plantations de cultures pérennes avec variétés améliorées et ha 250 5 000 250
500 500 000 000 000 000 000 000
résistantes 000

investissements dans l'aval des filières y compris sous forme de contrats 150 150 450 600 300 100 200
7 ff/an 4 1 3 4
d'appui/incitations basees sur la performance & respect zonage 000 000 000 000 000 000 000

30 10 20 30 50 500 550 247 104 198


8 contrats de mise en défens avec les CLD ha/an 5
000 000 000 000 000 000 000 500 500 000

114
contrats d'appui/incitations basees sur la performance pour toute forme 4 2 6 600 300 900 450 150 300
9 ha 150 6 000
d'investissements agroforestier et de reboisement 000 000 000 000 000 000 000 000 000

2 4 6 2 2
19,0 1 029
sous total appui agriculture durable 260 000 260 937 293
% 500
000 000 000 500 000
2 4 6 2 2
19,0 1 029
total produit 2.1 260 000 260 937 293
% 500
000 000 000 500 000
Produit 2.2 : Les exploitants forestiers et les communautés locales intègrent des pratiques durables d’exploitation des ressources forestières ligneuses
(bois d’œuvre et bois énergie) et non ligneuses
50 50 100 50 50
1 faire le diagnostic des filières (bois d'œuvre & bois énergie) ff 0
000 000 000 000 000
150 150 300 100 100 100
2 Expertise specialisee Foresterie ff
000 000 000 000 000 000
150 150 300 450 300 50 100
3 Renforcer les filières sur base des diagnostics (juridiques, fiscale, commerciale …) ff / Province 3
000 000 000 000 000 000 000
Accompagner les processus de formalisation des concessions forestières 50 100 150 75 75
4 ff 0
communautaires et communales 000 000 000 000 000
contrat de consultation pour les Plans d'aménagement des Concessions de 50 100 150 75 75
5 ff 0
Foresterie communautaires et communales 000 000 000 000 000

PSE pour contrats de gestion durable avec les concessions communautaires, 170 170 510 680 340 340
6 ff/an 4 1 3 4 0
communales, industrielles ainsi que les filières charbonnières 000 000 000 000 000 000

contrats de PSE pour toute forme d'investissements agroforestier et de 200 200 400 600 270 114 216
7 ff/an 4 1 2 3
reboisement autour des foyers miniers artisanaux en zone forestière 000 000 000 000 000 000 000

1 2 3 75 150 225 225


8 Acquisition et dissemination des foyers ameliorés produits par le PIF ou importés ff/an 75 3 000 0 0
000 000 000 000 000 000 000
80 80 80 160 53 53 53
9 Etude de reference sur consommation et efficacité énergetique contrat 2 1 1 2
000 000 000 000 333 333 333
1 2 1 1
975 317
total produit 2.2 840 815 8,5% 488 009
000 333
000 000 333 333

115
Produit 2.3 : Des moyens de subsistance alternatifs contribuant à la gestion durable des ressources naturelles et ciblant les femmes, les jeunes et les
peuples autochtones, sont développés.
20 60 60 27 11 21
1 Diagnostic paticipatifs des AGR ff 3 3 0 3 0
000 000 000 000 400 600
200 300 500 225 95 180
2 Renforcement et appui aux AGR des Peuples Autochtones ff 1 000 500 200 300 500
000 000 000 000 000 000
200 500 700 315 133 252
3 Renforcement et appui aux AGR des femmes et des jeunes ff 1 000 700 200 500 700
000 000 000 000 000 000
70 100 170 76 32 61
4 Expertise ponctuelle et spécialisée genre & developpement d'AGR ff ff
000 000 000 500 300 200
1
530 900 643 271 514
Total produit 2.3 430 4,3%
000 000 500 700 800
000
Produit 2.4 : La prévalence des méthodes contraceptives modernes est améliorée dans les zones ciblées
1
14 435 652 435 145 507
1 Appuyer le service du planning familial dans la zone du programme (sur 4 ans) par an 15 2 3 5 087
500 000 500 000 000 500
500
1
435 652 435 145 507
Total produit 2.4 087 3,3%
000 500 000 000 500
500
Produit 2.5 Les dynamiques démographiques sont mieux appréhendées

Etude sur les causes et flux migratoires et leur impact sur les forêts des zones 60 60 60 60
1 ff 1 1 0 1 0 0 0
ciblées 000 000 000 000
40 10 30 40 40
2 Dialogue pour une solution durable sur la question des migrants ff 1 0 0
000 000 000 000 000
70 30 100 100
total produit 2.5 0,3% 0 0
000 000 000 000
4 7 11 5 4
35,4 1 763
total Objectif spécifique 2 270 422 692 604 324
% 533
000 500 500 333 633
12 17 29 13 10
89,8 5 956
TOTAL GENERAL (I+II+Prog Manag.) 338 286 624 218 450
% 058
038 823 861 622 181
Monitoring & communication 966 966 386 96 483
ff 0
261 261 504 626 131
Evaluations ff 250 0 250 75 25 150

116
000 000 000 000 000
total Monitoring, communication & Evaluation 1 1
461 121 633
216 0 216 3,7%
504 626 131
261 261
13 17 30 13 11
93,5 6 077
TOTAL COUT DIRECT 554 286 841 680 083
% 684
299 823 122 127 311
1 2
948 971 410 777
GMS (7%) 210 158 6,5%
801 495 187 196
078 879
14 18 33 14 11
100,0 6 487
TOTAL GENERAL BUDGET PROGRAMME 503 496 000 651 860
% 871
100 900 000 622 507

117
Annexe 3 – Termes de Référence du Comité de Pilotage
Annexe 4 – SESP
Annexe 5 – Liste des Termes de Référence
Annexe 18 – Liste de l’expertise à mobiliser
Annexe 18 – Liste de l’expertise à mobiliser
Annexe 19 – Organisation de la fonction S&E au sein du bureau pays PNUD/RDC
Annexe 20 – Budget détaillé du programme
Annexe 20 –Accord de siège PNUD/RDC (séparé)

118

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