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RAPPORT DE MASTER 1
OPTION : Espaces, Sociétés et Développement (ESD)
SUJET
CARACTERISATION DU SYSTEME DE
PRODUCTION AGRICOLE DANS LA
COMMUNE DE OUDALAYE
INTRODUCTION ................................................................................................................... 1
II.PROBLEMATIQUE ............................................................................................................ 4
CONCLUSION ...................................................................................................................... 22
BIBLIOGRAPHIE : ............................................................................................................... 24
I
SIGLES ET ACCRONYMES
BM : Banque Mondiale
II
PSE : Plan Sénégal Emergent
III
INTRODUCTION
Le Sénégal comme la majeure partie des pays du Sahel reste un pays où l’agriculture
occupe une place centrale. Cette agriculture est pratiquée en grande partie par les
producteurs ruraux. Mais le constat est que cette agriculture ne parvient pas à satisfaire
les besoins familiaux des paysans. Après des décennies de forte croissance
démographique, de sécheresses, de politiques d’ajustement structurel, l’économie à base
agricole du Sénégal est confrontée à trois défis majeurs qui interpellent la puissance
publique: la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la durabilité des systèmes agricoles. En
effet, les statistiques officielles les plus récentes montrent qu’au Sénégal la pauvreté
affecte 57% de la population nationale en 2001-02 et atteint 65% des ruraux (DPS,
2004). La faiblesse des disponibilités alimentaires combinées à la stagnation ou pire, à
la chute de la production et des revenus agricoles ont contribué à aggraver la situation
d’insécurité alimentaire, surtout en zone rurale.
L’Etat du Sénégal pour palier à cette difficulté et permettre une bonne croissance
économique tout en se basant sur l’agriculture, mène plusieurs politiques agricoles et
programmes de développement rural.
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agricole et agroalimentaire et le Ministère de l’agriculture et de l’élevage (Diop, O
2008).
Mais malgré toutes ces tentatives, le secteur agricole sénégalais connait toujours des
difficultés énormes et les résultats des productions deviennent de plus en plus faibles.
D’ailleurs selon la Direction de la Prévention et de la statistique de 2004, durant la
période 1990-95, la part des importations céréalières dans l’offre totale de céréales était
en moyenne d’environ 45, 5 %. Elle est passée à environ 53 % en moyenne durant la
période 1999-2003 (DPS, 2004). L’agriculture sénégalaise est essentiellement pluviale
et fait face à plusieurs obstacles d’ordre climatique et anthropique. De ce fait la
caractérisation du système de production agricole permet d’identifier de façon explicite
les problèmes et les manquements qui ont causé une baisse des productions agricoles
dans le monde rural notamment dans la commune de Oudalaye.
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I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE :
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II. PROBLEMATIQUE
a. Contexte
Toujours durant les vagues de sécheresse de 1970, le secteur agricole sénégalais est en
crise avec la réduction des pluies et l’extension des surfaces cultivées. Selon (DIOP, M
1996), la réduction des cumuls pluviométriques a contribué à la baisse de la production
agricole. A cette vulnérabilité agricole face à la pluviométrie, s’ajoute la forte
dépendance du secteur aux aléas des cours du marché mondial. Les dysfonctionnements
dans la fourniture d’intrants et de services agricoles liés à la privatisation menée dans le
cadre des politiques d’ajustement structurel ont aggravé la situation agricole du Sénégal.
L’agriculture reste le socle de l’économie sénégalaise du fait de son rôle important dans
la sécurité alimentaire. Dans les années 1970, l’Etat du Sénégal a procédé à une
politique interventionniste qui vise à intensifier et à diversifier la production agricole.
La politique de l’Etat est basée sur l’encadrement des ruraux avec des structures
chargées des projets de développement agricole, de formation des techniciens de
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l’agriculture et de la stabilisation des prix. C’est pendant cette période que fut crée
l’Office de Commercialisation Agricole du Sénégal. Celui-ci a pour mission de soutenir
les agriculteurs et de vulgariser les méthodes et les techniques culturales. Mais toutes
ces stratégies n’ont pas permis à l’agriculture de décoller. La crise économique et
financière des années 1980 n’a pas épargné le Sénégal (THIAO.M, 2011/2012).
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« En 1994 elle a participé à hauteur de 20% au PIB et a fourni en moyenne 23 % aux
recettes nationales d’exportations et près de 70% de tous les emplois » (Dièye, P, D ;
2003). Comme le confirme la Direction de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté
« L’agriculture demeure encore un des secteurs les plus importants de l’activité
économique. Elle contribue de 10% à la formation du produit intérieur brut et en
absorbe en moyenne environ 10% du programme d’investissements publics » (DSRP.
2001).
Depuis 2004, soucieux du sort des paysans, l’Etat met en place la LOASP qui vise à ce
que le monde rural agricole retrouve un rôle moteur dans la stratégie de croissance de
l’économie tout en se basant sur la modernisation agricole. L’Etat tente de contrôler le
secteur en procédant à une réorganisation des systèmes de collecte et de distribution des
semences et essaie de prôner une diversification des cultures. Les nouvelles stratégies se
basent sur la création d’un environnement attractif dans le milieu rural en transformant
l’agriculture familiale passant du système de production extensif à celui intensif,
diversifié et durable tout en respectant l’environnement. L’Etat vise aussi l’avènement
d’un entreprenariat agricole rural (Ba, Babacar, 2008).
Ces problèmes très récurrents liés à l’agriculture ont fait l’objet de plusieurs nouveaux
programmes dans les années 2000 qui font que la politique agricole du Sénégal semble
avoir pris une nouvelle posture mais qui n’ont pas tous donné des résultats escomptés.
La loi d’orientation agro-silvo-pastorale, le Plan REVA) et les recommandations du
Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) marquent la volonté
politique de l’actuel gouvernement de mettre en place un nouveau type d’exploitation
agricole (Babacar DIAGANA et Adama GUEYE ; 2008). Au-delà de cette loi, le
programme agricole après 2000 se concrétise avec quelques opérations de relance du
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secteur agricole comme le plan REVA (Retour Vers l’Agriculture), le Programme de
Développement des Marchés Agricoles (PDMAS), les programmes spéciaux, et en 2008
la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et L’Abondance (GOANA) Le plan
REVA (Retour Vers l’Agriculture) comme son nom l’indique a pour ambition de lutter
contre l’émigration clandestine et l’exode rural en favorisant le retour des ruraux vers
leurs territoires par la création d’emplois découlant de l’agriculture. Il s’agit de créer des
métiers et des emplois agricoles suffisamment rémunérateurs pour fixer les femmes et
les jeunes dans leurs terroirs. Pour cela il faudra améliorer la production et la
productivité agricoles. Le plan REVA n’a toutefois pas permis d’éviter la crise
alimentaire et céréalière de 2008. Il faudra cependant noter que le plan REVA ne
constitue pas en tant que tel une politique agricole, mais peut être perçu comme un
programme sectoriel de lutte contre la pauvreté, le chômage, l’émigration clandestine.
Toutefois, il peut quand même s’inscrire dans le moyen, long terme dans la dynamique
de toute nouvelle politique agricole. Le PDMAS, doit contribuer à la stratégie nationale
de réduction de la pauvreté par la création de richesse à travers la mise en œuvre des
marchés pour des produits agricoles. Ainsi, les producteurs pourront tirer un meilleur
profit de leur activité. Le but ultime est la réduction des importations des produits de
base et l’augmentation des parts de marchés des exportations du Sénégal. Pour les
programmes spéciaux depuis 2000, le gouvernement sénégalais semble avoir opté pour
des programmes spéciaux surtout dans le domaine céréalier avec pour but ultime la
réalisation de la sécurité alimentaire par l’autosuffisance céréalière et également par la
diversification de la production. Sur cette lancée, on note la création de programmes
spéciaux relatifs aux filières riz, maïs, manioc, sésame, bissap, tournesol. L’économie
de notre Pays dépend largement de l’agriculture qui contribue à plus de 16,7% à la
formation du PIB (ANSD,2012) et plus de 54% de la population tire ses revenus de
cette activité (DIAO, 2009). Conscient du rôle de colonne vertébrale que joue
l’agriculture dans l’économie, le gouvernement, du Sénégal en partenariat avec d’autres
acteurs du secteur agricole en a fait une priorité. En effet, en plus des réformes telles
que la LOASP en 2004, le plan REVA en 2006, la GOANA en 2007-2008 et la SCA
accorde une place importante à l’agriculture. Celle-ci est actuellement prise en compte
dans les deux programmes clés du gouvernement: le Plan Sénégal Emergent (PSE) et le
Programme d’Accélération de la Cadence en Agriculture (PRACAS) en 2014.
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Pour relancer toujours le secteur agricole, le gouvernement actuel, à travers son PSE
met en place le PUDC et PRODAC qui sont des structures chargées de relever le niveau
de vie des paysans ruraux à travers des investissements dans le domaine agricole. Il
s’agit de former des techniciens de l’agriculture, de mettre en place des subventions et
de prôner l’entreprenariat agricole. Le budget global alloué au secteur agricole est passé
de 143 milliards de FCFA en 2011 à 225,65 milliards de FCFA en 2015. Il représente
en termes de prévisions de dépenses, 11% du budget général de l’Etat hors dettes et
dépenses communes en 2015( DAPSA dans Revue conjointe du secteur agricole,2015).
Malgré tous ces efforts, l’agriculture peine à retrouver la meilleure production capable
de permettre aux producteurs de vivre aisément. Selon la DAPSA 2015 la production
céréalière passe de 1499457tonnes en 2012 à 1251428 tonnes en 2014.
Mais ces problèmes s’accentuent dans les zones rurales qui sont les plus concernées car
l’activité agricole reste la plus favorisée.
Le matériel utilisé est composé de simples machines à traction animale et reste dans
l’ensemble très élémentaires
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La majeure partie de la population de Oudalaye pratique l’agriculture mais dans des
conditions déplorables. Les principales spéculations culturales sont le mil et le maïs
mais c’est le mil qui domine. A cela s’ajoutent le niébé, le sorgho et le gombo. De
vastes superficies sont utilisées pour l’agriculture pendant tout l’hivernage qui ne dure
que pratiquement 2 à 3 mois. Les agriculteurs consacrent la majeure partie de leur temps
aux champs mais ils ne parviennent pas à avoir de bons rendements. Durant la
campagne culturale 2007/2008, le département de Ranérou a cultivé 8364ha qui a donné
un rendement de 536kg/ha ce qui donne en tout une production totale de 4483t. Malgré
cette vaste surface, la production reste assez faible. Durant la même année, toutes les
spéculations culturales (mil, maïs, le sorgho) pour une superficie de 9038ha n’ont donné
que 5245t. Cela montre que les surfaces cultivées ne sont pas proportionnelles à la
production obtenue. Celle-ci ne peut pas permettre aux paysans de satisfaire les besoins
de leur famille (Ansd, 2013)
b. JUSTUFICATION
L’importance de notre thématique s’explique aussi par le fait que l’agriculture est un
acteur clé pour l’économie et participe largement à la réduction de la pauvreté au
Sénégal. D’ailleurs la réhabilitation de l’agriculture est l’un des principaux défis à
relever par les pouvoirs publics afin que les politiques agricoles se concilient avec les
exigences d’une agriculture compétitive. Le choix de notre étude sur la comme de
Oudalaye s’explique aussi par le souci de vouloir approfondir nos connaissances sur les
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modes de vie des ruraux et l’ensemble des activités primaires et de l’agriculture en
particulier. De ce fait la commune de Oudalaye reste un meilleur exemple pour une
bonne compréhension du milieu rural. L’étude de la caractérisation du système de
production agricole dans un contexte de changement climatique nous donne la
possibilité de faire une analyse globale de la société de Oudalaye et de mettre en
exergue les sphères de production. Elle nous renseigne sur l’organisation de la société et
la responsabilité des populations dans l’exercice des activités de production agricole
pour le maintien de l’économie familiale. Il s’agit de comprendre ce que font les
agriculteurs, de faire un diagnostic de l’agriculture en identifiant les atouts et les
contraintes.
Plusieurs autres raisons nous motivent à porter notre étude au sein de la plus vaste
commune du Sénégal avec une superficie de 9794 selon un support de cours, Oudalaye
et elles sont aussi cruciales les unes que les autres. Oudalaye est devenue aujourd’hui
une zone d’accueil des cultivateurs grâce à la disponibilité des terres arables.
Tout d’abord le souci de bien comprendre la dynamique agropastorale dans cette zone a
vraiment motivé notre démarche. Ainsi nous pensons compléter un creuset en orientant
notre vision sur les pistes de l’amélioration de l’agriculture pour aboutir à une bonne
production permettant de nourrir la population et de réduire la pauvreté au sein de la
commune de Ouda laye.
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comprendre les difficultés de cohabitation entre l’agriculture et l’élevage. En plus de
cela, les enjeux sociaux, spatiaux et économiques justifient encore le choix de porter
notre étude sur la commune de Ouda laye.
Notre choix de géographe recommande que l’on observe pour comprendre la situation
agricole de Oudalaye d’ores et déjà afin de proposer des stratégies pour mettre fin à tous
les maux qui gangrènent le secteur agricole. Enfin nous imaginons que notre sujet peut
permettre à nos autorités politiques de trouver des solutions idoines nous permettant
d’avoir des rendements agricoles louables à partir desquels les paysans pourront nourrir
aisément leurs familles.
c. OBJECTIF GENERAL
c-2. HYPOTHESES
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III. REVUE LITTERAIRE :
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Le fait marquant est que l’agriculture reste prisonnière des aléas climatiques, des
options politiques inadéquates, d’un environnement social touché par la pauvreté.
Avançant sur cette même idée, Minvielle et Lailler pensent que le principal problème de
l’agriculture sénégalaise demeure dans le rejet du système traditionnel. Ils accusent en
quelque sorte l’Etat d’être responsable des échecs des politiques agricoles. Pour aboutir
à une production agricole satisfaisante, il est important de tenir compte des savoirs
locaux des paysans. Ceux-ci ont toujours réussi à faire l’agriculture avec des bons
rendements tout en préservant l’environnement.
Silvia .P. VICTORIA dans ouvrage intitulé Les paysans sont de retour ; 2005 se lance
sur la même démarche en pensant que le déficit agricole est entrainé par la
marginalisation des mouvements paysans qui sont porteurs de propositions qui
permettent de résoudre certains problèmes par la sauvegarde de la biodiversité,
l’adoption des pratiques culturales saines, la relocalisation des marchés et par
l’exploitation rationnelle des ressources de l’environnement. « La non prise en compte
explicite de l’espace rural dans l’élaboration des politiques agricoles est sans nul doute
un facteur limitant dans la lutte pour le développement agricole » (SIDIBE .M 1992).
L’augmentation des besoins en agriculture va de pair avec celle de la population. Celle-
ci peut être une source de pression sur les ressources naturelles et peut aussi freiner la
production agricole. Certains auteurs abordent l’idée selon laquelle tant que
l’accroissement continu de la population ne s’accompagnant pas des changements
techniques significatifs, peut induire une saturation progressive de l’espace agraire, une
pression grandissante sur les ressources du milieu, un investissement en travail croissant
de l’unité de surface ou une augmentation des mouvements migratoires.
Bosrup(1970) quant à elle pense que la croissance démographique constitue un moteur
de l’intensification en poussant les sociétés agraires à accroitre la production agricole
alimentaire pour répondre à l’augmentation des besoins. Cela se réalise par une
extension des surfaces cultivées d’une part et changement des modes de cultures d’autre
part qui deviennent plus extensives. La non qualification de la main-d’œuvre agricole
est un défaut majeur qui peut réduire la production agricole.
Par contre Hein et Al, 1991 montrent que l’abandon de la jachère est un facteur qui se
répercute négativement sur la production.
Mais dans un document CILLS 2002 il est supposé que dans les régions les moins
arrosées, les systèmes de production sont entrés en crise avec la réduction de la pluie et
l’extension continue des surfaces de culture. La pluie annuelle est relativement faible
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pour procurer une bonne production agricole. L’extension des cultures entraine à la
longue un appauvrissement des sols.
Albert Meister, 1996 dans son ouvrage intitulé L’Afrique peut-elle partir ? Changement
social et développement en Afrique Orientale voit que toute politique de
développement qui se focalise sur les valeurs et les savoir-faire locaux du milieu rural
sera probablement vouée à l’échec. Pour lui la réussite passe nécessairement par la mise
en œuvre d’actions provoquées et d’incitations extérieures.
Donc il montre que les savoirs traditionnels sont incompatibles avec une réussite
agricole. En outre, il ne cache pas ses inquiétudes en direction de ceux-là qu'il considère
comme traditionalistes, qui continuent de croire au caractère opérationnel des valeurs et
des savoir-faire autochtones. Un des principaux problèmes qui ralentit le développement
agricole du Sénégal c’est le manque de changement de mentalité. Les paysans
continuent de pratiquer des techniques primitives d’assolement, qui ne seront jamais
égales à celles à l’étranger.
Il est soutenu dans sa vision par Gosselin. A(1970) qui dans son livre : Développement
et tradition dans les sociétés rurales africaines suppose que les savoirs des paysans ne
peuvent nullement pas promouvoir une bonne politique de développement agricole. Ses
auteurs n’accordent aucune valeur aux connaissances du monde rural sur le plan
agricole qu’ils qualifient de banales et non prometteuses.
Mais d’autres auteurs ne sont pas du tout d’accord de cette idée. D’ailleurs ceux-ci
accordent une prépondérance aux savoirs locaux. Ils montrent la pertinence de ces
savoirs dans les stratégies de développement agricole.
Belloncle (1979) pense que le développement véritable n’est possible que s’il se fonde
sur les structures traditionnelles, les potentialités et les compétences sociales. Il
considère les savoirs modernes comme les principaux problèmes liés à l’agriculture. Les
savoirs locaux selon lui sont les seuls à pouvoir donner de bonnes productions
culturales. Les paysans ont toujours utilisés la connaissance locale pour résoudre leurs
problèmes. Les paysans pauvres doivent être au centre du développement.
Paul Pélissier dans son célèbre livre titré Les paysans du Sénégal, 1996 met en valeur
l’importance et l’expertise du savoir local du paysan sénégalais via les techniques
culturales, l’outillage et son adaptation aisée au milieu. Ces différents auteurs montrent
que la négligence des savoirs locaux reste un réel problème qui impacte négativement
sur l’agriculture. Pour mettre fin à ces problèmes certains auteurs pensent qu’il faut
combiner la modernité et la tradition. Cette est soutenue par Guy ROCHER qui dit
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que : le développement est un effet conjugué de facteurs internes et de facteurs externes
(anonymat).
Malgré toute cette considération accordée aux savoirs locaux, les politiques de
développement restent toujours entre les mains des Etats ce qui d’ailleurs ne devrait pas
exister. Les paysans devraient être impliqués dans les démarches de développement
agricole. En plus de cela des enquêtes doivent être menées dans le monde rural pour
recueillir les avis des paysans concernés et après ces enquêtes des essais pourront être
réalisés avant la mise en œuvre définitive des politiques à adopter.
Selon Baba car. Ba, 2008 dans « Agriculture et Sécurité alimentaire au Sénégal », voit
que le problème principal de l’agriculture réside sur l’absence des informations sur le
territoire, le manque des équipements adaptés aux milieux concernés, le rejet des
valeurs traditionnelles et culturelles . Il montre en quoi il est valeureux d’avoir des
informations nécessaires sur le milieu rural.
Il n’a pas manqué d’évoquer l’implication des acteurs concernés dans toutes les
politiques agricoles.
Allant plus loin il pense que le fait que l’agriculture ne soit pas prise comme un sous-
secteur, une filière à part entière reste un réel problème.
A.TOP, 2014 dans sa thèse intitulée: Evolution des systèmes de production dans un
contexte da changement climatique et des migrations et effet de genre dans les trois
zones éco-géographiques de la région de Matam au SENEGAL dit que les problèmes
agricoles sont causés par les fluctuations pluviométriques, les ruissellements, les
érosions et des actions anthropiques telles que la déforestation les pollutions mais aussi
la perte des bras solides, le changement climatique et les problèmes de genre. Mais la
faible pluviométrie est considérée comme le problème principal de l’agriculture. Le
CILSS pense que le problème principal de l’agriculture au Sahel est la pluie, d’une
année à l’autre la quantité de pluie peut varier de 50% à 30%.
La péjoration du climat, et plus particulièrement, le déficit pluviométrique constituent la
contrainte principale du secteur agricole sénégalais. S’y ajoutent la baisse de la fertilité
des sols liée à la pression foncière ainsi que les mauvaises pratiques agricoles
L’environnement au Sénégal est caractérisé par un climat aride, une vulnérabilité aux
variations pluviométriques et une forte pression exercée sur les ressources naturelles par
une population pauvre.
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La perte de la biodiversité et la dégradation des sols constituent aussi de grandes
menaces qui pèsent sur la société, et l’économie mondiale et plus particulièrement le
secteur agricole.
Les problèmes agricoles à Oudalaye sont causés par l’érosion éolienne très active et par
le surpâturage selon les habitants. Dans cette commune, l’agriculture est essentiellement
pluviale, manuelle et vivrière. Cela est un réel handicap pour la population qui ne
cultive que les spéculations traditionnelles c'est-à-dire le mil, le mais et le peu du
sorgho. Selon Magatte Sarr, 2004/20005 le problème agricole du Ferlo est lié à la
rigueur climatique, à l’enclavement et à la transhumance. Il n’a pas encore manqué
d’évoquer le manque des moyens modernes de production.
A cela s’ajoutent les attaques des ravageurs, la dégradation des ressources en général
(déforestation, appauvrissement des pâturages, baisse du niveau des nappes phréatiques
et des eaux de surface…) Marie-Josèphe Dogué ; 2012.
Cette revue littéraire nous montre que plusieurs problèmes touchent le secteur agricole.
D’abord certains auteurs pensent que les problèmes sont entrainés par le maintien des
techniques traditionnelles qui se caractérisent par l’usage des outils aratoires et le
manque de qualification des paysans. Ensuite les uns accusent l’usage des stratégies
modernes, le manque d’implication des paysans dans les politiques agricoles et
l’explosion démographique d’être les causes des problèmes agricoles. Enfin les autres
estiment que les déficits pluviométriques, la dégradation des sols, la perte de la
biodiversité et l’abandon de la jachère sont à l’origine de ces problèmes.
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IV. DISCUTION DES CONCEPTS :
Commune :
C’est une subdivision administrative d’un territoire, administrée par un maire, des
adjoints et un conseil municipal (Dictionnaire le Grand Robert).
Système :
C’est un ensemble d’éléments interagissant entre eux selon certains principes ou règles.
Un système est déterminé par :
- la nature de ses éléments constitutifs ;
- les interactions entre ces derniers ;
- sa frontière, c'est-à-dire le critère d'appartenance au système (déterminant si une entité
appartient au système ou fait au contraire partie de son environnement) ;
- ses interactions avec son environnement. (NGAMB. T ,2016). Un système peut être
défini comme « une unité globale organisée d’interrelations entre éléments, actions, ou
individus » Morin (1977) ou encore « un ensemble d’éléments en interaction
dynamique, organisés en fonction d’un but » Rosnay (1975). Selon le Fond des Nations
Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), « le système se définit par la
combinaison (par la nature et les productions), de ses activités productives et de ses
moyens de production ».
De ce fait, on peut définir un système par une limite (séparant les éléments à l’intérieur
du système de leur environnement), des flux entrant et sortant du système, des stocks de
matière et d’énergie dans le système assurant sa régulation et par un « objectif »,
résumant la finalité de ces flux et interactions, leur raison d’être (anonyme, 2004).
Système de production :
Selon la FAO, un système de production agricole est une représentation qui s’approche
de la réalité dont nous disposons sur la manière de penser et de décider des agriculteurs.
Les systèmes de production doivent faire face à un enjeu majeur : la notion de la
durabilité des systèmes de production. C’est un mode de combinaison entre terre, force
et moyens de travail à des fins de production végétales ou animales communs à un
ensemble d’exploitation. Il se caractérise, entre autres, par les voies (techniques) et les
moyens (main-d’œuvre, capital..) employés, mais également par les niveaux de
production atteints. Le ménage, ses ressources, les flux de ressources et les interactions
au niveau de l’exploitation agricole constituent ensemble le système de production.
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Mais selon (Jouve, 1992), un système de production agricole est défini comme « un
ensemble structuré de moyens de production (travail, terre, équipement) combinés entre
eux pour assurer une production végétale et/ou animale en vue de satisfaire les objectifs
et besoins de l’exploitant (ou du chef de l’unité de production) et de sa famille ». Il se
caractérise, entre autres, par les voies (techniques...) et les moyens (main d’œuvre,
capital...) employés, mais également par les niveaux de production atteints. Le ménage,
ses ressources, les flux de ressources et les interactions au niveau de l’exploitation
agricole constituent ensemble le système de production.
Un système se caractérise par la nature des productions, de la force du travail
(qualification), des moyens de travail mis en œuvre et par leurs proportions (Rebous,
1976).
Dans le contexte agricole africain, le système de production peut être précisé comme
une combinaison des moyens de production organisée par un chef d’exploitation inséré
dans un groupe familial, en vue d’atteindre un certain nombre d’objectifs
(FILLONNEAU, 1981).
BADOUIN (1987) enrichit ce concept en intégrant l’environnement parmi les
ressources productives. En effet, il énonce que « le système de production se rapporte
aux combinaisons productives, aux dosages opérés à l’intérieur de ces combinaisons
entre les principales ressources productives : les ressources naturelles, le travail, les
consommations intermédiaires et les biens d’équipement.»
Donc un système de production comme étant un regroupement de systèmes
d'exploitations individuels disposant à peu près d'un même niveau de ressources,
pratiquant les mêmes modes de productions, bénéficiant des mêmes sources de
subsistance et assujettis aux mêmes contraintes pour lesquels des stratégies et
interventions de développement similaires peuvent être élaborées.
Système agraire :
C’est un type d’agriculture historiquement constitué et géographiquement localisé,
composé d’un écosystème cultivé caractéristique et d’un système productif défini, celui-
ci permettant d’exploiter durablement la fertilité de l’écosystème cultivé correspondant
(Mobaye et Routard, 1997).
Le système agraire est le bilan des cultures et des élevages pratiqués et des moyens mis
en œuvre (P. GEORGE).
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Selon A. MEYNIER(1958) l’expression recouvre toutes les formes d’utilisation du sol
et la manière d’assurer cette utilisation.
Donc le système agraire peut-être définit comme l’ensemble des modalités mises en
œuvre sur des parcelles traitées de la même manière.
Système de production agricole :
Selon la FAO, un système de production agricole est la représentation qui s'approche de
la réalité dont nous disposons sur la manière de penser et de décider des agriculteurs. Le
système de production d’une exploitation se définit par la combinaison (la nature et les
proportions) de ses activités productives et de ses moyens de productions.
Le système de production agricoles peut être défini comme : « l'ensemble des
productions végétales et des facteurs de production (terre, capital, travail) que le
producteur gère de manière à satisfaire ses objectifs socioéconomiques et culturels au
niveau de son exploitation » Tourte (1978).
Système de culture :
Le système de culture est l'ensemble des modalités mises en œuvre sur des parcelles
traitées de manière identique. Chaque système de culture se définit par la nature des
cultures, leur ordre de succession et les itinéraires techniques appliqués à ces différentes
cultures, ce qui inclut par exemple le choix des variétés pour les cultures retenues
(SEBILLOTTE, 1976) citée par T.NGAMB, 2015/2016
Selon Daumier (1985), « le système de culture est la combinaison de la force de travail
et des moyens mis en œuvre pour obtenir une ou plusieurs productions végétales. C'est
une surface homogène du point de vue des cultures pratiquées, de l'ordre de succession
de celles-ci et des techniques mises en œuvre ». »
Agriculture :
Selon PIERRE GEORGE, le travail de la terre pour produire des plantes et des animaux
utiles, définit l’agriculture. L’agriculture se distingue du nomadisme, en ce sens qu’elle
crée des produits vivants au lieu de la prédation et en ce qu’elle est fixée sur un
territoire au lieu de l’errance.
C’est une activité économique dont la particularité est de s’ancrer dans un milieu
biophysique et climatique donné (P. LHOSTE) citée par (Ferraton. N et TOUZARD. I,
2009)
Elle se définit comme un ensemble des travaux dont le sol fait l’objet en vue d’une
production végétale. Plus généralement ensemble des activités développées par
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l’homme, dans un milieu biologique et socio-économique donné, pour obtenir les
produits végétaux et animaux qui lui sont utiles, en particulier ceux destinés à son
alimentation (Google). Selon Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft
Corporation, l’agriculture c’est l’ensemble des activités concernant la domestication des
plantes et des animaux, destinées à tirer de la terre des productions utiles à l’homme,
notamment sur le plan alimentaire.
De ce fait l’agriculture se définit comme l’ensemble des travaux transformant le milieu
rural pour la production de végétaux et d’animaux utiles à l’homme.
V. METHODOLOGIE DE RECHERCHE :
Elle est le premier pas que nous avons effectué et qui nous a permis de faire notre
recherche de façon convenable. Durant cette revue, nous avons consulté plusieurs
ouvrages, des mémoires de maitrise, des thèses, des sites internet, des rapports et des
articles qui sont en rapport direct avec notre sujet de recherche. Pour accéder à ces
documents qui ne sont pas tous sur une même place, nous nous sommes rendus dans
certains lieux tels que la bibliothèque universitaire centrale, la bibliothèque du
département de Géographie, la salle de travail du département de Géographie, la
bibliothèque de l’ENDA-TIERS monde. La bibliothèque universitaire centrale et la salle
de travail du département de Géographie sont les deux lieux où nous avons consenti
plus de temps.
L’accès aux documents est un obstacle que nous avons fait face durant notre recherche.
Mais le problème majeur c’est l’absence presque totale des documents sur notre zone
d’étude qui est la commune de OUDALAYE et qui aborde typiquement notre
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problématique qui est la caractérisation du système de production agricole de cette
commune nouvelle.
2- Collecte de données
La collecte de données nécessite une descente sur la zone d’étude dès l’année prochaine
pour avoir des informations plus fiables pour l’accomplissement de notre projet de
recherche. Ce travail sur le terrain nous permet de combler le déficit documentaire et
d’aller en contact direct avec notre zone d’étude. Il s’agira des discussions avec la
population concernée c'est-à-dire les chefs de village, les notables, les ASC, les
groupements féminins mais aussi toutes les organisations qui interviennent dans notre
domaine d’étude qui vont nous donner des informations plus détaillées. Pendant cette
étape, nous allons procéder à des enquêtes qualitatives et quantitatives.
a) l’élaboration d’un questionnaire :
Nous dresserons un type de questionnaire destiné à la population ciblée dans la
commune de Ouda laye en respectant strictement les objectifs et les hypothèses de
recherche dégagés dans le plan.
b)l’échantillonnage :
Il sera ici question d’enquête de la population déjà dans la commune avec deux
méthodes qu’on peut utiliser : l’enquête qualitative avec l’entretien et l’enquête
quantitative par le questionnaire. Cet échantillonnage permettra de vérifier les objectifs
et les hypothèses de recherche.
C’est l’ultime phase de notre recherche. Apres avoir recueilli toutes les informations,
nous procèderons au traitement de celles-ci. Pour cela, nous utiliserons des outils
informatiques. Il s’agira des logiciels tels que le SPHINX, le SPSS, WORD et EXCEL.
Le logiciel Word nous permettra de faire la saisie, le SPHINX et le SPSS nous aideront
à effectuer le dépouillement des données issues de l’enquête et leur analyse. L’EXCEL
quant à lui sera utilisé pour faire des représentations graphiques.
21
CONCLUSION
Tout au long de notre travail, on a pu démontrer que la caractérisation du système de
production agricole permet d’identifier une réelle vulnérabilité dans le secteur agricole.
Les activités agricoles se déroulement pendant la saison des pluies qui ne dure que 2 à 5
mois selon les zones éco-géographiques. L’agriculture du Sénégal dépend largement des
pluies. Donc l’étude de la caractérisation du système de production agricole reste un
enjeu de taille qu’il faut décortiquer pour pouvoir améliorer les interventions dans la
recherche du secteur agricole pour identifier les principales causes de la réduction des
productions agricoles et d’apporter des solutions pour booster les rendements agricoles.
Le gouvernement du Sénégal a tenté à maintes reprises plusieurs politiques agricoles
mais aucune des politiques n’a permis d’avoir la sécurité alimentaire. D’ailleurs cette
insécurité alimentaire est très présente dans le milieu rural. Une agriculture bien
caractérisée, et d’hommes qualifiés avec une bonne maîtrise de l’eau devront permettre
d’augmenter les productions agricoles. La maitrise de l’eau permettra que l’agriculture
soit moins tributaire des aléas climatiques
Notre zone d’étude qui est Ouda laye une zone de production agricole et d’élevage.
Cette zone reste de nos jours dominée par une agriculture pluviale pratiquée par la
majeure partie de la population. L’agriculture est pratiquée dans un environnement de
plus en plus dégradé du fait des aléas climatiques et un manque d’intrants agricoles et
du professionnalisme des paysans producteurs. Cette situation est la même dans la
commune de Oudalaye. De ce fait les paysans producteurs de Ouda laye font face à une
baisse des rendements agricoles
22
PLAN DE TRAVAIL MASTER 2
Introduction Générale
23
BIBLIOGRAPHIE :
ANSD ; Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Matam : Situation
Economique et Sociale Régionale, 2013 ; 10 pages
AUTRES SOURCES
ENCARTA 2009
Dictionnaire de P. GEORGES
25
TABLE DES MATIERES :
INTRODUCTION ................................................................................................................... 1
a. Contexte ........................................................................................................................ 4
b. JUSTUFICATION ........................................................................................................ 9
b) l’échantillonnage : ......................................................................................................... 21
CONCLUSION ...................................................................................................................... 22
BIBLIOGRAPHIE : ............................................................................................................... 24
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