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1-Définition de l’inclusion financière :

L’inclusion financière (ou finance inclusive) désigne l’offre de services financiers et


bancaires de base à faible coût spécifique pour des personnes pauvres et/ou en
situation de difficulté financière, et de ce fait exclus des services traditionnels.
Les services bancaires sont aujourd’hui indispensables à une bonne intégration
sociale. L’inclusion financière est donc le pendant de « l’exclusion bancaire »
directement liée à l’exclusion sociale.
Depuis les années 1970 et les années 1980, l'inclusion financière s'est d'abord
appuyée sur le microcrédit moderne tel que promu par l'économiste Muhammad
Yunus, puis sur des règles de gouvernance mutualiste et sur des réglementations
prudentielles cadrant les sociétés anonymes de microfinance, le financement
participatif, puis sur la « banque à distance » et la banque mobile ainsi que sur une
législation nouvelle concernant la monnaie électronique, les agents de détail non
salarié, etc.

L'inclusion financière devient l'un des objectifs importants de certaines banques de


détails il est aussi impliqué de donner à tous les individus l'accès et la possibilité
d'utiliser des services financiers de manière équitable, transparente et abordable.
Cela comprend l'accès aux comptes bancaires, aux cartes de paiement, aux prêts et
aux assurances. Il est un élément clé du développement économique et social. Pour
promouvoir l'inclusion financière, il est essentiel de combler les écarts d'accès aux
services financiers, d'améliorer l'éducation financière et de favoriser l'innovation
numérique.

L’importance de l’inclusion financier :

L'inclusion financière est cruciale pour réduire la pauvreté, promouvoir la croissance


économique et favoriser le développement social. Elle permet aux individus
d'épargner, d'investir, de protéger leurs actifs et de bénéficier de services financiers
adaptés à leurs besoins spécifiques.

Les obstacles de l’inclusion financier :

Manque d’accès aux service financier : Dans de nombreuses régions, les services
financiers sont limités ou inexistants, rendant difficile l'accès aux produits et services
financiers.

Analphabétisme financière : Les connaissances financières limitées peuvent


empêcher les individus de comprendre et de profiter pleinement des services
financiers.
Pauvreté : Les personnes économiquement défavorisées peuvent avoir du mal à
satisfaire les exigences et les frais associés aux services financiers traditionnels.

Les barrières culturelles et social : Les normes culturelles, les préjugés et la


discrimination peuvent empêcher certains individus d'accéder aux services
financiers.

Stratégie pour promouvoir l’inclusion financière :

L’éducation financière : Offrir des programmes d'éducation financière pour


renforcer les connaissances et les compétences financières des individus.

Technologie financière : Développer des solutions numériques innovantes pour


faciliter l'accès aux services financiers, notamment par le biais des téléphones
mobiles.

Partenariats public-prive : Collaborer avec les gouvernements, les institutions


financières et les organisations de la société civile pour étendre l'accès aux services
financiers.

On peut citer des exemples de réussite en matière d'inclusion financière

-Le programme M-Pesa au Kenya : Le service de paiement mobile M-Pesa a permis


à des millions de personnes non bancarisées d'accéder aux services financiers,
contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique.

-Les banques communautaires en Inde : les banques communautaires, telles que la


Grameen Bank, ont fourni des prêts et des services financiers aux personnes
défavorisées, créant ainsi des opportunités économiques et sociales dans les
communautés rurales

-Les initiatives de microfinance en Amérique latine : les programmes de microfinance


ont permis aux entrepreneurs et aux petites entreprises d'accéder à des prêts et à
des services financiers, favorisant ainsi le développement économique et la création
d'emplois.

2-Definition de l’éducation financière :

Selon une définition du Conseil de l’OCDE (Organisation de coopération et de


développement économiques) de juin 2005, l’éducation financière est le processus
par lequel des consommateurs/investisseurs :
- améliorent leur connaissance des produits, concepts et risques financiers

- acquièrent au moyen d’une information, d’un enseignement ou d’un conseil objectif,


les compétences et la confiance nécessaire pour :

→ devenir plus sensibles aux risques et opportunités en matière financière,

→ faire des choix raisonnés, en toute connaissance de cause,

→ savoir où trouver une assistance financière,

→ prendre d’autres initiatives efficaces pour améliorer leur bien-être financier.

Une conception plus large étend l’éducation financière à l’ensemble de la population


et non pas aux seuls consommateurs/investisseurs et inclut une dimension culturelle
et moins pragmatique, à savoir la compréhension par chacun du monde économique
et financier dans lequel il vit.

L’objectif :

L’éducation financière va donc viser à donner à tous les citoyens un corpus de


connaissances et de savoir-faire leur permettant de faire des choix pertinents dans le
domaine financier, c’est-à-dire d’être en mesure d’analyser quels types de crédits et
de placements sont les plus adéquats au regard de leurs objectifs.

Elle va également viser à accompagner les populations les plus défavorisées à qui il
convient de donner à chacun accès à l’outil financier de base que constitue le
compte bancaire. Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, entre 3 et 10 % des gens
n’ont pas accès à un compte bancaire, ce qui les exclut de fait de pans entiers de la
vie sociale.

Le problème est encore plus marqué dans les pays émergents.

Vertus de l’éducation financière :

L’éducation financière peut se révéler également bénéfique pour l’ensemble du corps


social. Les individus peuvent ainsi plus facilement optimiser la gestion de leur capital
et anticiper financièrement les situations imprévues.

La diminution des risques d’exclusion financière permet aussi de renforcer


l’intégration des plus défavorisés.

Enfin, l’économie elle-même se portera d’autant mieux que seront favorisés les
comportements avisés en matière d’épargne et l’apport de liquidités aux marchés
financiers.
Les publics cibles :

Les jeunes et l’école :

La question financière doit, comme la majorité des autres sujets, être enseignée tôt
pour se révéler plus efficace.

Si à l’école primaire une simple sensibilisation semble nécessaire, il convient de


mettre en place une réelle éducation financière à destination des élèves des collèges
et surtout des lycées. C’est en effet à l’âge où ils sont confrontés à la gestion de leur
premier budget qu’il est indispensable que les jeunes disposent de connaissances
leur permettant de comprendre les notions de budget, de risque, de taux d’intérêt et
d’épargne.

Les personnes précaires et/ou avec de faibles ressources :

Ces personnes sont donc financièrement isolées dans un monde où les transactions
financières – et notamment le versement des prestations sociales – se font de plus
en plus par voie électronique.

Par ailleurs les personnes en situation précaire sont parmi les principales victimes du
surendettement, notamment car le chômage est l’une des causes principales de non-
remboursement d’un crédit. Il convient donc d’orienter les publics les plus fragiles
vers des formules de crédit modéré ou vers d’autres solutions financières.

Les consommateurs :

Comme on l’a vu plus haut, les consommateurs de produits financiers sont au cœur
de la définition de l’OCDE sur l’éducation financière. En effet dans la perspective
anglo-saxonne, c’est en permettant auxdits consommateurs de faire un choix averti
que l’on permettra aux marchés financiers de fonctionner de manière harmonieuse.
Si chaque agent du marché financier possède une information parfaite, alors la
fixation des cours de chaque entreprise en déterminera avec exactitude la valeur
réelle.

Malgré les limites de cette vision, il n’en est pas moins logique de s’adresser avant
tout à ceux qui sont amenés à utiliser les produits. De plus, ces consommateurs sont
de plus en plus nombreux, ce qui ne signifie pas que leur maîtrise des mécanismes
financiers s’accroît. De même le sujet de l’éducation financière est, au niveau
européen, traité principalement par la Direction des consommateurs.

3-litteratie financier :

La littératie financière englobe les compétences nécessaires pour comprendre et


gérer les aspects financiers de notre vie. Cela va au-delà de la simple
compréhension des chiffres et englobe des notions telles que la planification
budgétaire, l'investissement, et la compréhension des sources de revenus et des
dépenses. En développant nos littératies financières, nous pouvons prendre des
décisions éclairées et améliorer notre bien-être financier.

La relation entre l'inclusion financière et littératie financière :

L'inclusion financière vise à donner à tous un accès égal aux services financiers de
base, tels que les comptes bancaires et les prêts abordables. La littératie financière
complète l'inclusion financière en fournissant les connaissances nécessaires pour
utiliser ces services de manière responsable et bénéficier de leurs avantages.
Ensemble, l'inclusion financière et la littératie financière peuvent contribuer à réduire
les inégalités économiques et à favoriser la prospérité pour tous.

La relation entre l'éducation financière et littératie financière :

"L'éducation financière est la clé de la littératie financière. En fournissant une


éducation solide sur les concepts et les principes financiers dès le jeune âge, nous
pouvons habiliter les individus à prendre des décisions financières éclairées et à
construire un avenir financier stable. L'éducation financière devrait être intégrée dans
les programmes scolaires pour préparer les jeunes à réussir sur le plan financier.

Les conséquences de la forte littératie financière :

Prise de décisions éclairées : Une solide littératie financière permet de prendre des
décisions financières éclairées, ce qui peut conduire à une plus grande sécurité
financière.

Gestion efficace des dettes : Une bonne littératie financière aide à gérer les dettes de
manière responsable et à éviter les pièges de l'endettement excessif.

Accumulation de richesse : La compréhension des investissements et la planification


financière permettent d'accumuler de la richesse et de réaliser ses objectifs
financiers à long terme.

Les conséquences de la faible littératie financière :

Prise de décisions financières inefficaces : Peut conduire à des difficultés financières


et à des choix préjudiciables pour l'avenir.

Difficulté à gérer les dettes : Peut entraîner des problèmes financiers à court terme et
une spirale de l'endettement.

Manque d'opportunités d’investissement : L'incapacité à comprendre les opportunités


d'investissement peut entraîner une perte de revenus potentiels à long terme.

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