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La silver

économie
SAMEDI 08 OCTOBRE 2022
Objectifs

 COMPRENDRE les enjeux et anticiper les tendances de la Silver Économie;


 CONNAITRE les chiffres et les tendances des besoins des seniors et des aidants
 Les perspectives de développement de la silver économie sur notre territoire
Problématique

 Comment accompagner cette évolution


démographique et répondre aux besoins sociaux
associés ?
 Comment favoriser le maintien à domicile souhaité par
plus de 80 % de nos aînés ?
Définition de la silver économie

 La « silver économie » – ou l’économie au service des personnes âgées –


désigne l’ensemble des moyens mis en œuvre par les acteurs économiques et
sociaux pour adapter la société au vieillissement. Cette dynamique intègre ainsi
toute la diversité des biens et services qui favorisent l’état de santé, l’autonomie
et la qualité de vie de nos aînés.
Définition et enjeux de la silver économie
Contexte

 Un constat empirique est que le taux d'épargne tend à croître avec l’âge. Les retraités issus des 30 glorieuses ont
une solvabilité moyenne qui n'a jamais été aussi élevée, qui a lancé un début de silver économie, qui pourrait
perdurer voire se développer dans le contexte d'une gérontocroissance (c'est-à-dire une hausse du nombre de
personnes âgées) inédite dans l'histoire. Cette gérontocroissance est observée, à des échelles différentes, sur
presque toute la planète. Elle est induite par l'accroissement de l'espérance de vie et dans certains pays (dont en
France) par le phénomène démographique du Papy boom. Selon le rapport Bernard (2013), dans ce contexte, en
France notamment, le secteur privé ne s’investit pas pleinement dans cette économie, notamment dans les
domaines du médicosocial et de la solidarité.

 Les seniors sont souvent distingués en tant que consommateurs selon leur état de santé ou de dépendance et
selon leur niveau supposé de revenus. On les classe aussi sur l'échelle des extrêmes de revenus avec des seniors
très riches ou très pauvres de part et d'autre d'une « mass market » 6. Un des axes de développement de la silver
économie passe par le home care et en particulier dans les maisons de retraites et autres formes d'habitats
collectifs de personnes âgées6.
Un peu d’histoire

 La filière Silver économie est créée en 2013 sous l’impulsion de la secrétaire d’Etat aux
personnes âgées et à l’autonomie, Michèle Delaunay. Elle voit là un moyen de répondre à
la préoccupation principale du gouvernement, l’emploi. Associée au Ministre du
Redressement Productif, Arnaud Montebourg, elle organise des réunions de travail avec
les professionnels qui travaillent déjà pour les personnes âgées. Ils lancent la filière
Silver économie le 24 avril 2013. La première mission des 200 acteurs initiaux est de
construire leur feuille de route, formalisée par un contrat de filière signé avec l’État. Le
11 octobre 2013, Anne Lauvergeon remet au Président de la République François
Hollande un rapport prospectif intitulé Un principe et sept ambitions pour la France. Il
identifie les filières d’avenir qui doivent faire décoller l’économie française d’ici à 2030.
Les freins identifiés par les acteurs
à l’émergence de la Silver Economy

 Les premiers travaux entrepris dès septembre 2012, autour des technologies du bien-être
ont permis d’identifier sept freins à l’émergence de la Silver Economy. Aussi, sept
groupes de travail se sont attelés à mieux cerner chacun de ces freins, et identifier les
pistes d’actions afférentes.
L’offre

 Structurer l’offre. Aujourd’hui, les grands groupes ne peuvent faire d’économies


d’échelle dans le champ des technologies pour l’autonomie, car les marchés sont trop
étroits. Par ailleurs, les startups et TPE qui irriguent ce secteur n’ont pas la taille
suffisante pour produire en grande quantité, avec une force de frappe commerciale
suffisante ou consolider leur avance technologique via la r&D. Il nous faut passer à des
entreprises de taille intermédiaire (ETI), en avoir quelques unes et ainsi avoir une filière
constituée de quelques grands groupes, plusieurs ETI, un nuage de PME et une multitude
de startups. Bref, une pyramide d’entreprises.
La demande

 Faire émerger des réseaux de distribution. Cette économie manque cruellement de


distributeurs. Dans l’intervalle, les répartiteurs en pharmacie, la vente par
correspondance et par Internet peuvent être des acteurs à privilégier. Au-delà, il s’agit
d’assurer les conditions d’une mise en concurrence entre distributeurs. Une action avec la
DGCCRF doit ainsi être mise en place, afin que les marges baissent pour que ces
produits deviennent accessibles au plus grand nombre. Les mutuelles et les assurances
peuvent aussi faire connaître et acheter ces produits, à travers par exemple les contrats
d’habitation.
La communication

 Renforcer la communication. Selon les entreprises du secteur, la Silver Economy et les


technologies pour l’autonomie souffrent d’une insuffisance de communication sur leurs
produits et services. « Si on avait su que cela existait… », regrettent souvent les
utilisateurs potentiels. Il s’agit donc de mieux faire connaître ces biens et services. Il
s’agit aussi de mieux « convaincre » les aidants, parfois réticents au recours à des
technologies pour l’autonomie. Ces technologies peuvent en effet très souvent faciliter
l’intervention des aidants.
Le financement

 Donner aux entreprises les moyens de se développer. Le besoin de financement en fonds


propres est important dans le secteur (Equity gap entre 100 000 et quelques millions
d’euros) est important dans le secteur. Il nous faut davantage de fonds (d’amorçage,
d’investissement, de capital risque …) capables d’investir dans le champ de la Silver
Economy
La labellisation

 Rassurer les consommateurs. Il nous faut labelliser les meilleurs produits et donner une
plus grande visibilité et une meilleure information aux acteurs, prescripteurs, et bien-sûr
aux consommateurs.
L’organisation

 Mieux identifier. De multiples instances privées et publiques traitent du domaine de la


Silver Economy sans qu’une politique soit clairement définie : cela nuit à l’efficacité de
l’ensemble
QUELS ENJEUX À MOYEN ET LONG
TERME ?

 En février 2015, la Fonda et Futuribles International ont démarré une étude prospective
sur le vieillissement démographique, en association avec les acteurs de l’Économie
sociale et solidaire (ESS). Avec l’appui d’un ensemble d’experts et de professionnels, ils
ont notamment identifié les principaux enjeux soulevés par cette mutation
démographique et des pistes quant aux réponses pouvant être apportées
Le capital santé

 Comment permettre à chacun de préserver et de développer son capital santé ?


 Entre le sport et le domaine du bien-être, entre le développement personnel et le care, de
nouveaux services peuvent émerger, et des services existants se développer. Ces services
pourraient notamment être intégrés par les professionnels de l’aide à domicile à leur offre
d’accompagnement plus classique.
 Par ailleurs, la mise en œuvre d’un suivi personnalisé, permettant de prévenir les risques et de
retarder l’entrée en dépendance, semble être cruciale. Comment développer les démarches de
prévention ? Et comment, par ailleurs, éviter que ce suivi personnalisé ne conduise à une
complète individualisation de la protection contre les risques de l’existence ? Comment repenser
la mutualisation des risques à l’heure de la massification de la collecte et du traitement
automatisé des données individuelles ? Il s’agit ici d’un défi crucial pour les mutuelles de
prévoyance.
L’activité des seniors

 Comment permettre aux personnes vieillissantes de rester actives, dès lors que leur santé
le leur permet ? Alors que la mise en retraite, jadis passage brutal d’un statut d’actif à un
statut d’inactif, est devenue plus progressive, de nouvelles solutions au maintien des
seniors dans le marché de l’emploi sont à imaginer.
 En outre, la possibilité offerte aux seniors de participer à des activités bénévoles comme
à d’autres activités créatrices de valeur représente un enjeu majeur, notamment lorsqu’il
s’agit de transmettre leur capital culturel aux plus jeunes.
Revenus et patrimoine

 La tendance à la détérioration du rapport entre revenus des retraités (transferts et


patrimoine) et revenus des actifs semble destinée à s’accentuer. Existe-t-il une voie
mutualiste pour la retraite par capitalisation, qui ne soit pas une simple assurance-vie
privée ? Comment articuler transferts intergénérationnels publics (ascendants) et
transferts intergénérationnels privés (essentiellement descendants) ? Comment mobiliser
le patrimoine des seniors ?
Les relations sociales

 Alors même que quatre générations sont désormais amenées à coexister, les phénomènes
d’isolement concernent une partie grandissante de la population, et notamment de ses
classes d’âges les plus âgées. Comment améliorer la situation des générations pivots, et
plus généralement celle des proches aidants, sur lesquels repose la prise en charge des
personnes âgées en perte d’autonomie ?
 Le développement des rapports intergénérationnels représente également un défi majeur.
Comment faciliter les regroupements familiaux, qu’ils soient temporaires (fêtes,
vacances, etc.) ou définitifs (organisation des parcours résidentiels, habitats
intermédiaires, etc.) ? Comment de nouvelles formes d’entraide intergénérationnelle, qui
se développent hors de la famille, du voisinage ou de l’action caritative, peuvent elles
être mobilisées dans le combat contre l’isolement des personnes âgées ?
Le soutien aux aidants

 Hommes, femmes, membres de la famille, mais également voisins, amis ou proches :ils
sont 4 millions à aider régulièrement, financièrement ou psychologiquement, une
personne de 60 ans et plus, vivant à son domicile, en perte d’autonomie et parfois atteinte
d’une maladie. Comment permettre à ces aidants, lorsqu’ils sont actifs, de concilier l’aide
qu’ils apportent à un tiers avec leurs vies familiale et professionnelle ?
 Comment améliorer l’articulation de leur action avec celle des aidants professionnels ?
Comment leur fournir un accompagnement dans leurs tâches administratives ?
Les lieux de vie

 À l’échelle du quartier comme à celle du logement, les personnes âgées ont besoin que leur environnement
quotidien puisse évoluer et s’adapter à chacun des différents moments de leur vie. Outre celui de leur
accessibilité financière, les innovations technologiques contribuant à la sécurisation des lieux de vie
(vidéosurveillance, domotique, selfmonitoring, visites médicales en ligne, etc.) posent également le problème
de leur acceptation et de leur appropriation par les personnes âgées en perte d’autonomie et par leurs aidants.
Comment impliquer les personnes âgées dans la conception de ces outils ? Et comment permettre à
l’ensemble des personnes âgées, notamment à celles disposant de ressources limitées, d’accéder à cette
offre ?
 En outre, en vue de dépasser l’alternative entre maintien à domicile et placement en établissement médicalisé,
quelles formules d’habitat intermédiaires, notammentntergénérationnelles, peuvent être imaginées ? Enfin,
comment renforcer l’intégration sociale des personnes âgées, à l’échelle du quartier ou du village ? Sur ce
plan, quelles formes de coopération peut-on imaginer entre les acteurs oeuvrant dans des domaines aussi
divers que ceux du logement des personnes âgées, de leur accompagnement médico-social, ou encore des
loisirs et de la culture ?
La mobilité

 Les enjeux liés à la mobilité des personnes vieillissantes impliquent de mieux


appréhender les obstacles, structurels (sociaux, géographiques, économiques, cognitifs,
etc.) comme fonctionnels à cette mobilité.
 Un défi majeur est celui de la coordination entre les services de transports, l’action
sanitaire et sociale et les acteurs de la vie culturelle, à partir d’une conception moins
segmentée des besoins des seniors. Il se pose avec une acuité particulière pour les
personnes âgées habitant en zone rurale ou périurbaine.
La participation citoyenne

 Les personnes vieillissantes doivent être renforcées dans leur rôle de citoyen ayant la
capacité de s’exprimer, d’être entendu et d’agir.
 Comment permettre aux personnes âgées de contribuer à la vie démocratique de leur
territoire ? Comment les inclure dans la construction, la mise en œuvre et l’évaluation
des politiques publiques dont elles sont les sujets ? Comment multiplier les lieux
d’échanges, de partage et de construction de projets communs, pouvant notamment
permettre de tisser des liens intergénérationnels ?
La fin de vie

 L’accompagnement des personnes en fin de vie engendre des besoins particuliers et


soulève des enjeux spécifiques. Comment former les aidants, professionnels comme
informels, à des formes d’accompagnement adaptées aux besoins des personnes en fin de
vie ? Comment développer l’accès aux soins palliatifs, notamment à domicile ? En outre,
comment offrir un cadre démocratique à des réflexions collectives sur les problématiques
liées au droit à mourir dans la dignité ?
La jeunesse

 La filière Silver économie est officialisée par la signature d’un contrat de filière le 12
décembre 2013. Ce contrat jète les bases de l’organisation de la filière Silver économie et
en définit les grands principes
 Périmètre en expansion continue, puisque la Silver économie a vocation à irriguer tous
les marchés. Ce marché correspond aux biens de consommation, aux solutions pour âgés,
aux services. La Silver économie retient la perspective de design pour tous, d’une
économie de la confiance et d’un marketing approprié. Il faut en permanence viser la
non-stigmatisation dans les produits ou services
Les engagements du contrat de filière de la
silver économie

1. Créer les conditions d’émergence d’un grand marché de la Silver économie,


2. Favoriser le développement d’une offre compétitive,
3. Exporter les produits et les services de la Silver économie,
4. Professionnaliser les acteurs de la Silver économie,
5. Communiquer positivement sur les âgés et le bien vieillir auprès du grand public et des
distributeurs,
6. Créer des innovations majeures dans le champ de la Silver économie.
Un premier revers pour la filière Silver
économie

 Hélas, les remaniements ministériels de l’été 2014 laissent la filière orpheline. Michèle
Delaunay, puis Arnaud Montebourg quittent tour à tour le gouvernement. La filière n’est
plus la priorité des ministres en charge. Elle continue à exister tant bien que mal, son
déploiement à un niveau national dépendant grandement de l’engagement des Silver
régions, les émanations locales de la filière.
 La feuille de route est laissée au bon vouloir des acteurs chargés de porter les actions.
Certaines de ces actions voient le jour mais la plupart resteront lettre morte. Cette
première itération de la filière a suscité beaucoup d’espoirs parmi les acteurs, mais son
épilogue a aussi créé beaucoup de frustrations.
La renaissance

 En octobre 2018, la filière bénéficie d’un nouveau coup de projecteur. L’année 2018 a été
marquée par plusieurs événements dans le secteur, notamment les grèves de personnels
des EHPAD au premier trimestre 2018. Ce mouvement inédit qui fait suite à une
première grève à l’été 2017 et à plusieurs rapports parlementaires sur le sujet (rapport
Iborra, notamment) incite le Président Macron à l’action.
 Le rapport Iborra est le premier texte officiel qui réclame une ambitieuse loi Grand Age
et Autonomie pour compléter la loi ASV de décembre 2015. Cette loi devra notamment
inventer un système pour financer la dépendance.
Les premiers pas de la consultation Grand Age
et Autonomie

 Suite à la demande de Emmanuel Macron, le ministère de la santé confie à Dominique Libault la réalisation d’un rapport
qui servira de fondation à la future loi. Dominique Libault s’entoure de professionnels du secteur médico-social réunis
dans une dizaine de groupes de travail qui planchent sur le sujet pendant six mois.

 A l’automne, l’ONG Make.org décide elle aussi de s’intéresser à la question du Grand Age, érigé en « Grande Cause
Nationale ». Make.org agit pour son compte et lance une grande consultation citoyenne qui doit faire ressortir les attentes
des français sur le sujet. Cette grande consultation est appuyée par Agnès Buzyn et Dominique Libault qui entretiennent
une dérangeante confusion quant à la finalité de cette consultation. En effet, la consultation doit servir de base de travail à
Make.org pour dégager des actions civiles ou économiques qui seront appuyées par sa fondation. Or, le discours public et
les médias semblent penser que les résultats de cette consultation seront pris en compte par la commission Libault !

 Les résultats de la Grande Consultation Make.org sont rendus publics au début de l’hiver et malgré le battage médiatique
autour de ces résultats, ils ne surprennent personne dans l’écosystème : les citoyens ont remonté des demandes très
prévisibles.
Pendant ce temps, du côté de la filière Silver
économie

 A l’été 2018, Luc Broussy, Président de l’association France Silver Eco, chargée
d’animer la filière Silver économie déclare en conférence de presse qu’il est temps de
relancer la filière et qu’il serait pour cela nécessaire d’en revoir la gouvernance. Il
propose d’ailleurs sa candidature. Il est entendu, puisque le 22 octobre 2018, Agnès
Buzyn, Ministre de la Santé lui confie la présidence de la filière Silver économie et lui
demande de proposer une feuille de route pour relancer la filière.
 Luc Broussy s’empresse de reconstituer une filière réorganisée autour de plusieurs
instances. Un mois plus tard, le nouveau président de la filière réunit les acteurs de la
Silver économie en Comité National de filière. Ce comité valide l’organisation de la
filière. Il donne aussi son feu vert à la transmission à Agnès Buzyn de la feuille de route
2019-2020.
Comment fonctionne la filière Silver
économie ?

 La filière se réunit plusieurs fois par an. Elle réalise des rapports d’études en s’entourant
des meilleurs spécialistes : adaptation du logement, évolutions technologiques dans le
médico-social, éthique, ville et urbanisme. Loin d’être un arbitre ou un donneur d’ordre,
elle se définit plutôt comme une boite à outils qui doit aider l’écosystème à se
développer. 
Les accompagnants de la filière

• Les clusters qui permettent la création de synergies entre les entreprises, les startups et les
collectivités publiques.
• Les gérontopôles qui fédèrent les acteurs scientifiques et médicaux pour favoriser l’innovation et
expérimenter des solutions.
• Les living labs qui rassemblent des utilisateurs sollicités pour évaluer l’intérêt des produits et
services avant leur mise sur le marché. Ces labs pallient une difficulté majeure de la Silver
économie, l’impossibilité pour les concepteurs de se mettre dans la peau des utilisateurs. Les
labs peuvent être organisés par des universités (Living Lab de l’hôpital Broca), des clusters
(open Lab de Silver Valley, Cluster-Lab d’Occitanie), des entreprises (Lab Senioriales créé par le
groupe de résidences services Les Sénioriales avec ses clients, Lab AG2R-LA MONDIALE qui
fonctionne avec les retraités bénéficiaires du groupe). Des entreprises privées spécialisées
proposent également cette prestation, comme Médialis.  
Contexte France

  Un contrat de filière Silver Economie (2013)

✓ Impulsé par le Ministère de l'Economie et le Ministère de la Santé

✓ Objectif : "structurer ce secteur en une vraie filière industrielle »


  La loi d‘adaptation de la société au vieillissement (ASV - 2016)

✓ Trois piliers : l’adaptation de la société au vieillissement de sa population, l’anticipation et l’accompagnement de la perte d’autonomie

✓ Rôle renforcé pour les conseils départementaux et mise en en place des Conférences des Financeurs de la Prévention de la Perte d’Autonomie (CFPPA)
  Nouvelle gouvernance, Priorité à la Prévention (2018-2020)

✓ Une nouvelle gouvernance : un bureau d’animation (La Poste, Legrand, Caisse des dépôts, VYV, Fédération Hospitalière de France, Silver Valley), un
Conseil national de filière, un Conseil des « Silver Régions »

✓ Intégration de la Silver Economie au plan Priorité Prévention Santé

✓ Le rapport Libault (2019), deux enjeux clés : faire face aux besoins de financement de la prise en charge de la dépendance, changer le modèle
d’accompagnement pour privilégier la vie au domicile

✓ La loi « Grand âge et Economie» en cours de préparation (fin 2020)


Loi Grand âge : qu’attendre du Ministre de
l’Autonomie?

 Depuis le 4 juillet 2022, Jean-Christophe Combe est le nouveau représentant du ministère


des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Une nomination qui
relance le débat sur la loi grand âge, anciennement appelée loi Autonomie. Un projet
faisant l’actualité annoncé par le ministère de l’Autonomie, repoussé à plusieurs reprises.
 Une proposition pourtant très attendue par les acteurs du personnel soignant pour les
aînés. Depuis 2017, l’État s’engage pour le bien vieillir chez soi… Un engagement qui
peine à trouver sa place sur le plan pratique. Dès les 100 premiers jours du
gouvernement, 14 fédérations associatives ont signé une tribune pour appeler les
candidats à s’engager en faveur d’une réforme sur le Grand Âge.
Loi Grand Âge et Autonomie 2022: Définition
et prévisions

 La loi Grand Âge et autonomie est un projet visant à anticiper l’impact dû à l’augmentation des
personnes âgées en situation de dépendance. Ils seront 1,4 million d’ici à 2030 en France selon les
estimations de l’INSEE.
 À la suite de la crise sanitaire et de sa promesse électorale lors des élections de 2018, le Président
de la République, Emmanuel Macron, revient sur l’accompagnement des seniors dépendants, en
faveur du bien vieillir à domicile et en maison de retraite ou Ehpad. Il profite alors de son
nouveau mandat pour :

 Nommer Brigitte Bourguignon, puis Jean-Christophe Combe au ministère de la Santé et de la Prévention.


 Créer une 5ème branche autonomie de sécurité sociale, financée et pilotée par la Caisse nationale des
solidarités pour l’autonomie (CNSA).
L’objectif :

 Renforcer le confort et la sécurité des aînés à leur domicile


 Améliorer la qualité de vie du personnel soignant en EHPAD
 Déployer une prise en charge pour tous et sur tout le territoire
La loi autonomie attendue par les Français

 Face à ce défi démographique, les citoyens et les acteurs du secteur (l’AD-PA et la


Fnaqpa) demandent à fixer les axes principaux de l’accompagnement pour des personnes
âgées dans leur domicile ou en EHPAD. Plus concrètement :
 L’allégement des normes pesant sur les établissements et services à domicile.
 Augmenter le ratio en établissement à 8 pour 10,
 Instaurer un tarif de 30 euros dans le service à domicile
 Établir une prestation perte d’autonomie pour une prise en charge financière des services à
domicile ou de la vie en établissement pour les +60 ans et leurs familles.
La réforme grand âge vue par Jean Christophe
Combe

 Les premières mesures d’urgence


 Alerté par la FNADEPA et d’autres personnels d’EHPAD dans lesquels il a rendu visite, le ministère
des personnes âgées lance les premières mesures législatives d’urgence du plan grand âge pour la
période estivale.
 Des campagnes de recrutement d’urgence et l’activation des dispositifs de Pôle emploi.
 Une mobilisation et le renforcement des filières gériatriques avec des équipes mobiles sur les territoires
afin de poursuivre la prise en charge médicale.
 La possibilité de recourir aux professionnels de santé libéraux, médecins et paramédicaux par temps de
canicule.
 Une rémunération des heures supplémentaires doublée pour les professionnels de santé en hôpitaux.
 Une entrée accélérée des jeunes diplômés du secteur sur le marché du travail.
2020 , Impacts Covid 19

  Accélération de la numérisation des usages


✓ Le niveau d’acceptabilité des technologies a fortement augmenté chez les seniors
✓ De nombreuses opportunités en terme d’IA, objets connectés, solutions numériques intégrées
  Rétablir confiance sanitaire et sécurité
✓ Des solutions à promouvoir, expliquer, inventer
✓ Au sein des EHPAD en particulier
  Nouvelles dynamiques en local et circuits courts
✓ Consommation et tourisme local
✓ Relocalisation de production relocalisée à proximité
SILVER
ÉCONOMIE, DE
QUOI PARLE-T-
ON ?
La Silver économie, une filière transversale
(1)

 La Silver économie désigne l’ensemble des activités développées en réponse aux besoins
des personnes âgées. Cette économie rassemble ainsi toute la diversité des biens et
services qui favorisent l’état de santé, l’autonomie et la qualité de vie des personnes
âgées. Transversale, concernant l’ensemble des secteurs d’activité (santé, transport,
loisirs, habitat, alimentation, urbanisme), la Silver économie se décline principalement en
deux volets :
 - L’accompagnement sanitaire et social des personnes âgées qui comprend les établissements
spécialisés et le secteur des services à la personne (services aux personnes dépendantes, aide
aux actes de la vie quotidienne, soins et hospitalisation à domicile).
 - Le développement de gérontechnologies, à l’instar de la domotique et des solutions de
téléassistance, permettant d’équiper les lieux de vie des personnes âgées.
La Silver économie, une filière transversale
(2)

 Si le gouvernement a choisi de structurer la filière autour des dispositifs technologiques innovants, la


Silver économie relève en réalité d’une nébuleuse d’acteurs. Au sein de cet écosystème, évoluent ainsi
:
 - Des associations, entreprises, fondations, mutuelles et établissements publics (Centres communaux et
intercommunaux d’action sociale et services municipaux) qui gèrent des établissements d’hébergement pour
personnes âgées ainsi que des services d’aide à domicile. Si les acteurs à but non lucratif sont les prestataires
historiques du secteur, le secteur lucratif accroit sa présence depuis la loi Borloo de 2005 , prenant
principalement pied dans les niches les plus rentables, en particulier les services de la vie quotidienne .
 - Des petites et moyennes entreprises (PME) et des grands groupes spécialisés dans les nouvelles technologies
et les équipements électriques qui conçoivent et fabriquent des dispositifs innovants. Parmi eux, Legrand,
spécialiste des infrastructures électriques dans le bâtiment, Hager, spécialiste de la domotique, ou encore
Bluelinea, qui conçoit des bracelets électroniques pour personnes âgées dépendantes. Des pôles de
compétitivité et clusters spécialisés appuient le développement de ces innovations
Comment définir
la Silver économie
 Le terme de Silver économie remonte à 2013, mais l’existence d’un marché des seniors est contemporain
de cette création. On peut définir la Silver économie comme étant l’ensemble des prestations, biens set
services qui s’adresse aux citoyens de 55 ans et plus.
 C’est un marché promis à une belle croissance compte tenu de l’
augmentation prévisible du nombre de seniors dans la population à horizon 2030. Les personnes âgées
de 60 ans et plus sont déjà 16 millions et elles seront 26 millions dans 10 ans. L’espérance de vie
augmente chaque année et les démographes prévoient que la vie va continuer à s’allonger et que les
personnes vivant à des âges extrêmes seront toujours plus nombreux.
 Ces évolutions dans la structure de notre population vont entrainer des boulversements inédits auxquels
nous ne nous préparons pas assez. La Silver économie doit amener des réponses à ces changements, en
proposant aux seniors des produits et services apadptés à leurs besoins, actuels et futurs.
 C’est un sacré défi !
Les 2 pôles de la Silver économie

 Selon Frédéric Serrière, expert reconnu du marché des seniors, la Silver économie a réuni dans une
filière unique deux entités qui lui étaient contemporaines.
 Le marché des seniors que Serrière définit comme l’ensemble des biens et services qui sont
commercialisés pour les consommateurs âgés de 55 ans et plus. C’est la définition retenue par la BPI
pour évaluer ce marché à 130 mds d’euros.
 Le médico-social et les gérontechnologies que Serrière définit comme les produits et services
développés pour faire face à la dépendance des seniors fragiles.
 Frédéric Serrière déplore que la Silver économie, en réunissant les deux concepts dans une filière unique
ait dévalorisé le marché des seniors qui est désormais perçu comme le marché des seniors dépendants.
 Nous confirmons cette tendance qui se vérifie notamment dans les créations d’entreprises post 2013,
majoritairement centrées autour des problèmes liés au grand âge : isolement, santé, perte d’autonomie et
dépendance.
Qu’est ce que la gérontechnologie ?

 La Gérontechnologie (ou Gérontotechnologie) est un domaine interdisciplinaire, né de la


fusion de la gérontologie et des technologies. La pérennité de notre société vieillissante
dépend en effet de notre efficacité à créer des environnements humains intégrant des
technologies d’assistance ergonomiques, assurant une participation des seniors à une
vie sociale indépendante et créative, dans un milieu confortable et sécurisé.
 En résumé, la Gérontechnologie consiste à créer des environnements technologiques au
service de la santé, du logement, de la mobilité, de la communication, des loisirs et du
travail des personnes âgées. Les résultats des recherches dans ce domaine constituent
une base permettant aux ergonomes, constructeurs, ingénieurs, industriels et
professionnels de santé (gériatres, ergothérapeutes, infirmiers, psychiatres,
psychologues, gérontologues, etc.) de créer un environnement de vie optimal pour une
population aussi large que possible. 
La Gérontechnologie moteur du progrès

 La Gérontechnologie est considérée comme un moteur du progrès au service de


la qualité de vie des personnes âgées, mais aussi du couple aidant-aidé dans une
optique de prévention et d’aide aux aidants. En faisant émerger des solutions
pour allonger la durée de « vie autonome » de la population, elle contribue à
réduire les coûts de prise en charge en fin de vie. Le succès que connaissent les
gérontechnologies au Japon, symbole de la longévité en bonne santé, est signe
de l’importante prise de conscience des personnes âgées et de leurs familles de
l’apport réel des technologies pour l’autonomie dans leur quotidien, le suivi de
paramètres physiologiques en particulier (l’actimétrie).
Le cadre de la Gérontechnologie

 Le cadre général de la Gérontechnologie peut être appréhendé comme un ensemble de


domaines d’activités humaines comprenant :
• La santé et l’estime de soi,
• Le logement et les activités de la vie quotidienne,
• La communication et l’autonomie,
• La mobilité et le transport,
• Le travail et les loisirs.
 D’autres dimensions doivent également être prises en compte : la satisfaction, la prévention,
la compensation, l’assistance et l’organisation des soins, sans oublier l’aide aux aidants.
Les atouts d’aujourd’hui et de demain de la
gérontechnologie pour les personnes âgées

 La gérontechnologie, qui caractérise la mise à disposition de techniques, souvent de


pointe, au service des personnes âgées, est avant tout destinée à les aider à maintenir
leur autonomie le plus longtemps possible et à compenser leurs capacités déficientes
afin qu’elles puissent effectuer au mieux tous les actes de la vie quotidienne.
 Grâce aux différentes techniques employées en gérontechnologie, il est possible de
répondre de mieux en mieux aux besoins des personnes âgées, de rendre leur
environnement plus agréable et facile à vivre au quotidien.
 Cette discipline a d’ailleurs comme principal objectif de faire en sorte que les seniors,
de plus en plus nombreux dans notre société vieillissante, puisse vivre en toute
indépendance le plus longtemps possible et qu’ils continuent, de la même manière, à
participer à la vie sociale malgré la dégradation de certaines de leurs facultés.
Les applications concrètes de la
gérontechnologie

 La gérontechnologie est un véritable moteur de progrès en matière de qualité de vie des personnes âgées. De nombreux objets connectés notamment
sont déjà mis à la disposition des seniors pour améliorer leur vie au quotidien.
 C’est le cas par exemple des porte-clés connectés qui permettent aux personnes âgées dont les fonctions cognitives sont altérées de retrouver leur
chemin grâce aux nouvelles technologies. Il existe aussi des piluliers « intelligents » qui font en sorte de distribuer automatiquement les médicaments
aux heures indiquées en prévenant les seniors par un signal sonore ou visuel et évitent ainsi l’oubli des traitements ou les surdoses de médicaments.
 Dans le domaine de la communication, et en particulier informatique, la gérontechnologie a permis la création, par exemple, d’ordinateurs à écran plat
tactile facilement utilisables par les personnes âgées même souffrant d’un handicap physique. Elles peuvent ainsi naviguer simplement sur Internet,
regarder leurs photos numérisées, écouter de la musique, etc.
 L’adaptation du logement fait aussi partie des domaines où la gérontechnologie apporte des améliorations non négligeables pour les seniors. Ceux
dont les capacités visuelles sont amoindries peuvent ainsi bénéficier à leur domicile de chemins de lumière qui facilitent leurs déplacements et évitent
les chutes notamment. Des dispositifs de télésurveillance adaptés sont aussi des avancées majeures pour sécuriser au quotidien la vie des seniors à
domicile.
 De nombreuses autres applications de la gérontechnologie devraient dans l’avenir contribuer à encore davantage sécuriser et améliorer la vie des
personnes âgées au quotidien. Bientôt, par exemple, pour améliorer leurs déplacements, les seniors pourront largement utiliser des cannes « nouvelle
génération » qui, une fois en main, permettent de géolocaliser la personne qui s’en sert, d’appeler de l’assistance grâce à un bouton dédié, ou encore
mesurent en permanence la tension ou le pouls.
 Bientôt, la gérontechnologie permettra également à chaque senior de disposer à son domicile d’éclairages totalement adaptés à leur propre vue, de
télécommandes connectées qui gèrent toutes seules l’ouverture et la fermeture des volets, des portes, du chauffage, des appareils électriques de la
maison, etc.
ESS ET SILVER
ECONOMIE
LE DÉVELOPPEMENT D’INNOVATIONS
SOCIALES

 Les innovations technologiques dans le domaine du bien-vieillir et du médico-social sont


trop souvent déconnectées des besoins des usagers finaux. C’est pour cela que l’on parle
parfois d’innovation sociale. “L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses
nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits en impliquant la participation
et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers”.

 L’ESS a sa place pour développer ce type d’innovation de manière éthique. Elle a pour but
de favoriser la prise en compte du bénéficiaire des différents produits et services. Cela
permet de remettre l’usager au centre des décisions. C’est par exemple le cas du groupe
associatif Siel Bleu qui développe des parcours de prévention-santé en organisant des
ateliers d’activités physique. Ceux-ci s’adaptent aux personnes âgées et à leurs envies.
FAVORISER LA CO-CONSTRUCTION ET
LA DYNAMIQUE DE TERRITOIRE

 Mais le rôle des acteurs de l’ESS dans la Silver Economie va plus loin que de développer des innovations à
destination des personnes âgées. Il y a aussi un enjeu de dynamique de territoire et de coopération des acteurs
autour de la santé et du bien-vieillir. Si ces missions relèvent de comités et des conseils régionaux, les acteurs de
l’ESS ont aussi leur place dans ces actions locales. En effet l’ESS se base aussi sur des principes de proximité et
ses acteurs ont développé une multitude de connaissances ayant trait à l’adaptation des territoires au vieillissement.

 Ceux-ci visent notamment à favoriser la coopération et les expérimentations en donnant un nouveau regard sur
certaines problématiques. Ces acteurs ont par exemple souvent une approche plus collective et moins
transactionnelle des services rendus. Cela peut ainsi aboutir à plus de coopération et de coordination sur le
territoire.
 Les grands acteurs ne sont donc pas les seuls à avoir leur importance dans le domaine du bien-vieillir, au contraire.
Faire participer l’ESS à de projets d’envergure c’est injecter plus de réalité de terrain en travaillant de manière
solidaire.
 La Silver Économie touche de nombreux
domaines d’activités :
MATRICE SWOT DE LA SILVER ÉCONOMIE
ET DE L’ESS
PANORAMA DE
L’ÉVOLUTION
RÉCENTE DU
SECTEUR - AIDE À LA
PERSONNE POUR LES
PERSONNES ÂGÉES
La demande

 La transition démographie observée en France avec l’allongement de la durée de vie entraîne une forte progression du
nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus enregistrée depuis 2005. Elle perdurera jusqu’en 2055, entraînant
notamment un accroissement du nombre de personnes âgées de 75 ans ou plus entre 2020 et 2050 ainsi qu’une forte
progression du nombre de personnes âgées de 85 ans ou plus à compter de 2030 jusqu’à 2060.
 Cet accroissement fait émerger de nouveaux besoins en matière de services personnalisés, de technologies pour
l’autonomie, la domotique, les objets connectés… et en matière de services liés à la dépendance. Ces services permettent
un accompagnement quotidien des personnes pour accomplir certains actes de la vie quotidienne (toilette, habillage,
déplacements…) ou une surveillance régulière.
 Cette dépendance peut être plus ou moins sévère selon les cas. 1,2 million de personnes âgées étaient considérées comme
dépendantes début 2012 au sens des degrés de perte d’autonomie (GIR 1 à 6) définis pour accéder à l’APA (allocation
personnalisée d’autonomie).
 Le placement dans un établissement reste la solution la plus importante en France avec 84 % des personnes âgées
considérées comme dépendantes résidant dans un établissement. Cependant, pour des raisons de confort et de coût, 90 %
des personnes âgées préfèrent rester à domicile plutôt que de résider dans un établissement spécialisé quand elles sont
encore en mesure de le faire.
Les aides existantes pour l’accès aux services de prise en
charge et le rôle des
pouvoirs publics

 Les personnes en situation de dépendance bénéficient de plusieurs aides pour financer


leur prise en charge à domicile ou en établissement. Les deux principales aides sont
l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et L'Aide sociale à l'hébergement.
FOCUS SUR LE GIR

 Le GIR (groupe iso-ressources) correspond au niveau de perte d’autonomie d’une


personne âgée. Il est calculé à partir de l’évaluation effectuée à l’aide de la grille AGGIR.
Il existe six GIR : le GIR 1 est le niveau de perte d’autonomie le plus fort et le GIR 6 le
plus faible. 
L’Allocation personnalisée d’autonomie
(APA)

 Entrée en vigueur le 1er janvier 2002, l’APA est une aide financière attribuée aux personnes âgées
dépendantes de 60 ans et plus, vivant à leur domicile ou en établissement. Cette allocation, versée par
le département, varie en fonction du niveau de dépendance déterminé par la grille AGGIR
(Autonomie gérontologique groupe iso-ressources). Elle classe les personnes âgées en six niveaux de
perte d’autonomie, de la dépendance totale (GIR 1) à l’absence de dépendance (GIR 6) :  À
domicile : l’APA à domicile est évaluée en GIR 1 à 4.
 Pour chaque GIR, le montant maximal fait l’objet d’un barème arrêté au niveau national fondé sur la
majoration pour tierce personne (MTP) de la Sécurité sociale dont le montant mensuel moyen était de
494 euros en 2009. L’APA n’est pas soumise à des conditions de ressources mais l’allocation versée
correspond au montant d’aide effectivement utilisé par le bénéficiaire diminué d’une participation
financière (ticket modérateur) dépendant de ses revenus. L'APA à domicile peut prendre en charge
des dépenses de personnels ainsi que des dépenses matérielles (fauteuil roulant, portage de repas,
déambulateur, etc.).
L'Aide sociale à l'hébergement

 L’ASH s'adresse aux personnes âgées de plus de 65 ans (ou 60 ans en cas d'inaptitude au
travail). Sous certaines conditions de ressources, le département peut participer
partiellement ou totalement aux frais d'hébergement d'une personne âgée si cette dernière
réside dans un établissement agréé.
 D’autres aides publiques sont octroyées aux personnes âgées :  Les aides au logement
octroyées par la CAF (Caisse d'allocations familiales) ou la MSA (Mutualité sociale
agricole) sous conditions de ressources aux personnes vivant à domicile ou en
établissement d’hébergement.  Les aides des caisses de retraite, notamment pour les
retraités ne pouvant pas bénéficier de l’APA.
L’ESS est présente sur l’ensemble des segments de
l’aide aux personnes âgées

 Dans un secteur historiquement atomisé, l’émergence de groupes associatifs permet de


structurer l’ESS autour d’acteurs plus solides. L’essentiel de la croissance dans le secteur
par les acteurs de l’ESS est porté par ces groupes. La concentration des acteurs s’est
accélérée au cours des dernières années et s’en trouve renforcée par les récentes
évolutions réglementaires encadrant le secteur. C’est le cas pour le secteur des EHPAD
comme pour les services à domicile. La structuration est également assurée par des
réseaux nationaux : UNA (Union nationale de l’aide à domicile), fédérations ADMR et
Adessadomicile, FEHAP, UNIOPSS
Chaines de valeur Silver Economie
Des innovations sociales dans l’habitat, la
mobilité, les loisirs

 L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux
nouveaux ou mal satisfaits en impliquant la participation et la coopération des acteurs
concernés, notamment des utilisateurs et usagers. De nombreuses entreprises sociales
développent ainsi des produits ou services répondant aux besoins spécifiques des
personnes âgées, notamment dans les champs de l’habitat, de la mobilité, des loisirs et du
tourisme.
Habitat

 En marge des établissements spécialisés, des résidences expérimentales, souvent


intergénérationnelles, voient le jour. Résultant d’alliances entre le secteur associatif, les
bailleurs, les collectivités locales ou les CCAS, elles sont perçues comme des solutions
intermédiaires entre les établissements spécialisés et le maintien à domicile. Elles sont
par ailleurs souvent « porteuses d’approches nouvelles en matière d’insertion des
technologies et de la domotique ou de scénarios intergénérationnels »
Mobilité

 La mobilité est une autre condition essentielle à l’autonomie des personnes âgées : dès
lors que la personne n’est pas dotée d’une voiture ou qu’elle n’en a plus l’usage, son
périmètre de vie se limite à un rayon d’action de 500 mètres environ. Il est donc
nécessaire d’adapter les transports publics mais aussi de développer des formules
alternatives. Autopartage social, transport micro-collectif, taxis partagés … sont autant de
services proposés par des entreprises de l’ESS telles que la Scop Senior Mobilité en Ile
de-France ou la Scop Titi Floris dans les Pays de la Loire
Loisirs, tourisme

 Enfin, l’ESS intervient également dans les domaines culturels, sportifs, de loisirs
favorisant le bien-être des personnes âgées et contribuant à la lutte contre l’isolement et
la prévention de la perte de l’autonomie. L’INSEE Champagne-Ardenne souligne ainsi le
rôle actif des acteurs de l’économie sociale et solidaire (Familles rurales, club d’ainés,
MSA, etc.) dans le programme « Vacances seniors » développé par l’Agence Nationale
des Chèques Vacances et l’Union Nationale des Associations de Tourisme. Ce dispositif
permet aux seniors de partir en vacances sur des séjours d’au moins 5 jours/4 nuits grâce
au soutien logistique et organisationnel des porteurs de projet et grâce à une aide
financière pour les plus démunis. D’autres structures s’engagent en faveur du lien
intergénérationnel et de la cohésion sociale.
Quelle place pour l’ESS dans les
gérontechnologies ?

 Les gérontechnologies désignent les technologies facilitant l’autonomie des personnes âgées :
dispositifs de rappel de tâches et de stimulation, aides techniques pour la motricité, outils de
communication spécifiques, domotique, robotique … Ce domaine rassemble surtout des PME
innovantes et des grandes entreprises telles que Legrand ou Orange.
 Toutefois, forte de sa capacité d’expérimentation et d’innovation, l’ESS participe elle aussi au
développement de solutions innovantes destinées aux personnes âgées ou aux aidants eux-
mêmes pour améliorer leurs pratiques professionnelles.
 Les structures d’intervention à domicile peuvent par ailleurs proposer des services pour faciliter
l’acceptation de ces produits novateurs. Luc Broussy, qui a dirigé la réalisation du rapport
interministériel portant sur l’adaptation de la société au vieillissement, précise ainsi que « oui la
gérontechnologie sera génératrice d’emplois. Mais d’emplois dans la production aussi bien que
dans les services ».
ÉCOSYSTÈME
PANORAMA DES
ACTEURS
DE LA SILVER
ÉCONOMIE
Les acteurs de la
silver économie

 De nombreux acteurs publics et privés


soutiennent les structures de l’économie
sociale et solidaire (ESS) portant des
projets dans la silver économie.
 Voici un tour d’horizon selon leur mode
d’intervention :information,
représentation, accompagnement et/ou
financement.
Ils informent les professionnels

 > SilverEco.fr
 Le portail national de la silver économie propose des actualités et décryptages sur les nouvelles technologies pour
l’autonomie et plus largement sur l’ensemble des produits et services dédiés au bien vieillir. www.silvereco.fr
 > AgeVillagePro
 Ce magazine internet d’information propose chaque semaine, depuis 2000, des actualités sur le bien vieillir.
www.agevillagepro.com
 > Insee
L’Institut national de la statistique et des études économiques propose de nombreuses publications pour la France ou les
régions sur l’évolution de la structure des populations. www.insee.fr
 > Institut français des seniors
Créé en 2010 par l’ancien directeur de Notre Temps, l’Institut français des seniors exerce quatre métiers autour d’un même
public, les 50 ans et plus : l’organisation de salons leaders sur la cible seniors, le conseil, les études et la formation. Des
études détaillées sur le marché des seniors sont disponibles en ligne (accès gratuit). www.institutfrancaisdesseniors.com
Ils fédèrent et représentent les structures

 LES MUTUELLES
 > Fédération nationale de la mutualité française
Créée en 1902, la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) est le porte parole
des mutuelles et des unions mutualistes qui la composent. L’organisation professionnelle
représente la quasi-totalité des mutuelles, avec plus de 426 structures adhérentes. Elle
poursuit quatre missions principales : l’animation de la vie démocratique du mouvement
mutualiste, la promotion du modèle, des valeurs et des principes mutualistes,
l’accompagnement au développement des mutuelles et la représentation des mutuelles dans
l’espace public. www.mutualite.fr
LES ACTEURS DU MÉDICO-SOCIAL À BUT
NON LUCRATIF

 > Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss)
Depuis 1947, l’Uniopss unit, défend et valorise les acteurs du secteur non lucratif de solidarité. L’Uniopss regroupe 25 000 établissements et
services (centres de santé, centres hospitaliers, foyers de vie, etc.) et 750 000 salariés. www.uniopss.asso.fr
 > Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA)
Fondé en 1970, l’UNA est le 1er réseau français de l’aide, des soins et des services aux domiciles. Avec plus de 1 000 structures adhérentes
et 120 000 professionnels, le réseau est présent sur l’ensemble du territoire français et en outre-mer. Les structures UNA sont polyvalentes et
ont pour mission d’aider et d’accompagner au quotidien chaque année plus de 730 000 personnes et familles (personnes âgées, fragiles ou
handicapées, enfants et familles en difficulté). www.una.fr
 > ADMR
Fondée en 1945, l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural) est un réseau associatif de services à la personne rassemblant 3 300 associations
locales. L’ADMR intervient dans quatre grands domaines : autonomie, services de confort à domicile, famille et santé. En 2013, l’ADMR
compte 717 000 clients sur l’ensemble de la France. www.admr.org
 > Adessadomicile
Créée en 1927, cette fédération nationale représente quelque 400 associations et organismes gestionnaires à but non lucratif (Scop, CCAS,
etc.) œuvrant dans l’aide, le soin à domicile et les services à la personne. adessadomicile.org
LES ENTREPRISES DE LA SILVER
ÉCONOMIE

 > France Silver Éco


L’association Centre national de référence santé à domicile et autonomie est devenue en
décembre 2014 France Silver Éco. Son but est d’être le facilitateur de l’innovation par la
mise en place d’un réseau national d’expertise et d’innovation associant tous les acteurs de la
chaîne de valeur (offreurs, utilisateurs, financeurs). www.cnr-sante.fr
LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS

 > Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS)


Tête de réseau, elle a pour vocation de représenter, animer et accompagner les centres communaux et
intercommunaux d’action sociale (CCAS et CIAS) aux niveaux départemental, régional, national et
européen. Forte de ses 4 000 adhérents, l’union représente et soutient ses adhérents, anime le réseau et
développe les échanges d’expériences, favorise la constitution effective de CCAS et de CIAS, et les
informe des évolutions législatives et de l’actualité de l’action sociale. www.unccas.org
 > L’Association nationale des coordinateurs et directeurs de centres locaux d’information et de
coordination (ANCCLIC)
Fondée en 2008, l’association vise à promouvoir l’action menée par les CLIC, le dispositif Maia
(méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soin dans le champ de l’autonomie) et tout
autre service agissant pour l’amélioration du parcours de santé de différents publics, notamment des
personnes âgées en perte d’autonomie. ancclic.wordpress.com
Ils accompagnent et/ou financent les projets

 LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES


> Innovation Capital (filiale de la Caisse des Dépôts)
Innovation Capital, société de capital investissement fondée en 1996, filiale de la Caisse des
Dépôts, a lancé en février 2014 le Fonds sectoriel de la filière de la silver économie dédié au
financement des Services innovants pour les acteurs de la santé et de l’autonomie (Sisa).
Soutenu dès sa conception par Bpifrance, qui en est le principal souscripteur, le fonds Sisa,
géré par Innovation Capital, réunit également des acteurs majeurs du domaine de la
protection sociale (Klesia, Malakoff Médéric, Ircem, Ocirp, Harmonie Mutuelle, Humanis,
Réunica/AG2R La Mondiale). www.innovationcapital.fr
LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS -1

> Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA)


 Depuis 2006, la CNSA est chargée de financer les aides en faveur des personnes âgées en
perte d’autonomie et des personnes handicapées, de garantir l’égalité de traitement sur
tout le territoire et pour l’ensemble des handicaps et d’assurer un rôle d’expertise et de
recherche sur les questions liées à la perte d’autonomie.
 Doté d’un budget de plus de 22 milliards d’euros, cet établissement public est donc à la
fois une « caisse » chargée de répartir les moyens financiers et une « agence » d’appui
technique. La CNSA accorde des subventions à des structures (associations, universités,
hôpitaux, etc.) qui lui présentent des projets correspondant aux axes de son programme
d’action annuel et ne relevant pas du champ de la recherche académique. www.cnsa.fr
LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS -2

 > Assurance retraite


Le réseau de l’Assurance retraite est principalement constitué de la Caisse nationale
d’assurance vieillesse (Cnav) et des 15 caisses d’assurance retraite et de la santé au travail
(Carsat). Premier organisme français de retraite, la Cnav est chargée d’organiser et de gérer
la retraite du régime général de la Sécurité sociale. Elle réalise des projections sur la
situation financière du régime et des évaluations du système des retraites, et contribue à la
recherche sur le vieillissement. Dans le cadre de leur politique d’action sociale, les Carsat
soutiennent financièrement des associations intervenant dans le domaine sanitaire et social.
Coordonnées des Carsat sur www.lassuranceretraite.fr
LES GROUPES DE PROTECTION SOCIALE

 > AG2R La Mondiale


 Prévoyance, santé, épargne, retraite, engagement social, AG2R La Mondiale est le groupe
de référence en assurance de la personne en France, à gouvernance paritaire et mutualiste.
Par l’intermédiaire de son action sociale retraite complémentaire, AG2R La Mondiale
concoure au développement de solutions en réponse à des besoins sociaux chez les actifs et
les retraités. Le groupe soutient notamment des projets et des dispositifs permettant d’agir
en faveur de la mobilité et du lien social des personnes âgées18. www.ag2rlamondiale.fr
 Depuis plus de 10 ans, les Conseils régionaux de l’action sociale (Coréas) AG2R La
Mondiale organisent les Trophées régionaux de l’innovation sociale19 pour récompenser
des associations et autres organismes à but non lucratif ayant mis en place des initiatives
innovantes en faveur des personnes âgées, handicapées
LES FONDATIONS ET AUTRES

 > Fondation de France


Forte de 45 ans d’expérience, la Fondation de France est le premier réseau de philanthropie en France. Il réunit
fondateurs, donateurs, experts bénévoles, salariés et des milliers d’associations. Elle soutient notamment des actions en
faveur de la dignité et des droits des personnes âgées, ainsi que sur leurs possibilités d’exercice de la citoyenneté.
Découvrir les appels à projets et les bourses de la Fondation de France sur www.fondationdefrance.org
 > Fondation Aviva
La Fondation Aviva participe au financement de projets et actions de proximité ayant un caractère humanitaire, de
solidarité ou de prévention, en faveur des enfants et des personnes âgées. Elle finance 20 à 30 opérations par an.
www.aviva.fr
 > Bourse Charles Foix
Organisée par Silver Valley, la Bourse Charles Foix20 encourage et soutient, depuis 2004, le développement de projets
innovants permettant d’améliorer la qualité de vie et l’autonomie des seniors et/ou de leurs aidants (jusqu’à 15 000 € de
dotation par projet, coaching individualisé et promotion). www.silvervalley.fr
Les perspectives de
développement de
la silver économie
sur notre territoire
“Assises du bien vieillir” : deux jours pour
réfléchir sur le grand âge

 Les “Assises martiniquaises du bien vieillir”, organisées par la Collectivité́ Territoriale de Martinique se
tiendront les 20 et 21 septembre au Palais des Congrès de Schœlcher. Le thème retenu pour cette première
édition est “Construire une Martinique solidaire pour envisager le grand âge avec sérénité”. Plusieurs sujets
seront traités : le soutien à l’autonomie des personnes âgées en Martinique, le soutien à l’inclusion scolaire des
élèves en situation de handicap, notamment atteints d’autisme, le déploiement du plan de rattrapage de l’offre
ultramarine sur le secteur des personnes âgées ainsi que la création de la 5ème branche consacrée à
l’autonomie.
 Plénière 1 : Comment appréhender les évolutions socio-culturelles dans les politiques publiques du
vieillissement en Martinique ? Est-il encore possible de réinventer un lien intergénérationnel ?
 Plénière 2 : L’impact des mutations et innovations sur le bien-vieillir sur le territoire de Martinique. Le
vieillissement : un problème public ou privé ? une solution de « coopération »
 Plénière 3 : Comment « Vivre mieux, plus longtemps et en bonne santé » en Martinique ?
 Plénière 4 : Comment éviter la faillite du secteur médico-social?
LONGEVITY Les Assises Martiniquaises du
Bien Vieillir
Le positionnement de la banque des territoires

 Le but est de sensibiliser et engager les acteurs locaux dans une dynamique de partage
d’expériences et de réflexions autour des problématiques de prévention de la perte
d’autonomie, de soutien à la vie au domicile, des offres d’accueil et d’hébergement et
d’accès à la vie sociale.
 « La Banque des Territoires est un acteur engagé, à l’écoute de la Martinique. Prêteur auprès
des collectivités, des établissements publics et des bailleurs sociaux, investisseur auprès des
porteurs de projets privés, nous intervenons en accompagnement des politiques publiques.
Le vieillissement de la population nous oblige, nous incite à proposer des solutions
concrètes. L’accompagnement à la digitalisation des personnes fragiles, l’hébergement via
les bailleurs sociaux, les résidences sénior services, la mobilité douce sont autant de
thématiques qui peuvent se décliner sur l’ile pour une meilleure prise en compte de
l’évolution sociétale de la Martinique. »
L’écosystème du Bien Vieillir pour la CGSS

 D’ici 2030, la Martinique pourrait bien devenir le deuxième plus vieux département de
France. Anticiper, former, accompagner sont les maîtres mots de l’offre de services Bien
Vieillir de la CGSS.
Faciliter le maintien à domicile

 Clair, complet et instructif, le guide “Bien Vieillir” a été conçu à l’initiative du


Département des Risques Professionnels (DRP) et du Département Action Sociale, Santé
et Vieillissement (DASSEV) de la Caisse Régionale de Sécurité Sociale.
 L’objectif de ce partenariat inédit entre ces deux branches de la CGSS est de pouvoir
offrir un accompagnement à 360° à destination des particuliers bénéficiaires, mais aussi
pour les professionnels qui interviennent auprès d’eux.

 Il s’agit de proposer une offre de services globale d’aide et de service à la personne, afin
de faciliter le maintien à domicile des personnes âgées autonomes et d’apporter des
dispositifs d’accompagnement financier.
La prévention avant tout

 Au sein du dispositif Bien Vieillir, l’action sociale permet aux personnes âgées, grâce à OSCAR (Offre
de Services Coordonnées Autour du Retraité) de bénéficier de la visite d’une structure évaluatrice afin
d’identifier les besoins du retraité. Ainsi, des aides d’accompagnement et de prévention à domicile afin
de soutenir l’autonomie à domicile, telles que des prestations d’aide psychologique, de portage de
repas, d’installation de kits de sécurité, d’ateliers nutrition ou dédiés à la mémoire, … peuvent être
financées par l’Action Sociale, qui inscrit le retraité dans une démarche préventive. Pour davantage de
facilité, le guide référence, par ailleurs, une liste d’organismes d’aide à la personne et d’aide à domicile.
L’enjeu est de permettre aux seniors de rester actifs et dynamiques le plus longtemps possible.
 Autre enjeu tout aussi important : que les professionnels de l’aide à la personne puissent exercer leur
métier dans les meilleures conditions afin d’offrir un accompagnement durable et de qualité. Des
formations aux risques professionnels et la mise en place de dispositifs d’aide, à l’acquisition de
matériel et d’équipements de protection, sont donc intégrés à la démarche de prévention proposée par le
DRP, pour accompagner le personnel des entreprises et associations du secteur.
Développement social durable

 Avec bientôt 4 martiniquais sur 10 au-dessus de 60 ans, les situations de dépendance,


d’isolement et plus généralement les besoins en termes d’aide à la personne, se feront de
plus en plus prégnants. Les solutions initiées aujourd’hui se doivent donc d’être
pérennes. Sensibiliser les maîtres d’ouvrage à la nécessaire adaptation de l’habitat
collectif; soutenir des projets proposant la formation aux outils numériques; promouvoir
les actions de formation des jeunes dans les secteurs porteurs (la domotique notamment
comme facteur de sécurisation de l’habitat), sont autant d’actions et d’activités
auxquelles s’intéresse la CGSS pour développer le mieux vieillir sur le territoire.

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