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II. L’épargne
Introduction
Les pauvres sont hautement vulnérables aux fluctuations du marché et aux caprices de la
nature. Pour se protéger contre une telle imprévisibilité et également pour doucement
constituer de l’actif qu’ils pourront utiliser pour améliorer leurs conditions de vie, ils
épargnent de diverses manières, y compris par le biais de la création de stocks de grains et de
céréales, en mettant de petites sommes d’argent dans des boîtes en fer, en convertissant du
liquide en bétail ou en bijoux et en prêtant à d’autres (Collins et al. 2009). Bien que ces
approches avérées soient généralement efficaces, elles échouent parfois, par exemple, quand
une inondation inattendue emporte les stocks, qu’un incendie fait partir les boîtes de fer en
fumée, qu’un virus décime le bétail d’une région toute entière ou qu’un voisin qui a emprunté
de l’argent meurt par malchance.
L’idée d’étendre la diversité des mécanismes d’épargne disponibles aux très pauvres en facilitant
leur accès à des services d’épargne pérennes et volontaires qui ne s’envoleront pas fait de plus en
plus d’adeptes chez les praticiens du développement en général et chez les prestataires de services
financiers qui desservent les pauvres en particulier (encadré 1). En outre, avec de plus en plus de
pauvres incorporés dans les écosystèmes financiers en tant qu’emprunteurs de microcrédits ou
utilisateurs de plates-formes de paiement mobiles, la plupart d’entre eux exigent davantage de
produits financiers, particulièrement des services d’épargne abordables.
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Malgré une reconnaissance croissante de l’importance fondamentale de l’épargne pour les
ménages pauvres, les conseils d’administration et les cadres supérieurs de bon nombre de
prestataires de services financiers qui desservent ce marché continuent à se concentrer en grande
partie sur les prêts. Pourquoi ? La réponse se trouve en partie dans l’accès limité aux études de cas
et aux résultats d’études sur l’épargne qui informent les discussions sur les stratégies de la
réduction de la pauvreté entre responsables du gouvernement et orientent la programmation des
agences de développement. Si l’épargne était considérée comme une des pierres angulaires des
stratégies d’inclusion financière efficaces, les praticiens auraient besoin d’avoir accès aux
connaissances et à la formation qui pourraient informer leurs efforts en matière d’innovation de
conception et de prestation de produits d’épargne adaptés aux exigences des pauvres. Pour
satisfaire à ce besoin, les efforts au niveau du secteur qui consistent à mobiliser les connaissances
et à renforcer les capacités doivent être renforcées.
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2) Trois conceptions de l’épargne
Il existe trois approches générales qui définissent l’épargne. Tout d’abord, l’épargne peut
être considérée comme la création de l’actif, sous toutes ses formes. Dans cette approche,
l’épargne peut être semblable au crédit qui offre un financement pour l’achat d’actif. La
conception qui est peut-être la plus fréquent est celle de l’épargne comme outil de gestion des
rentrées de fonds, qui aide l’épargnant à combler les lacunes de consommation et de revenus avec
une liquidité supplémentaire. Dernièrement, l’épargne peut être vue comme un tampon contre le
risque, une ressource, comme une réclamation d’assurance, qui peut contribuer à atténuer les
effets de crises imprévisibles.
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Bien plus de la moitié des jeunes participant aux programmes pilotes en Afrique ont indiqué que
la principale raison pour laquelle ils ont ouvert un compte d’épargne est qu’ils souhaitaient faire
des économies pour leur propre scolarité, bien qu’un nombre important ait également cité les
situations d’urgence et les dépenses journalières comme motivations.
Dans un rapport sur la phase pilote initiale allant de juillet à décembre 2011, les
chercheurs ont conclu « que les jeunes à faibles revenus qui n’ont jamais fait partie du secteur
financier formel y participent et épargnent par le biais de produits d’épargne formels ». Ce résultat
a été soutenu par le fait que « l’épargne mensuelle nette par compte était de 11 dollars au Ghana et
au Kenya et de 3 dollars au Népal » (Johnson et al. 2012, 7). Au cours des quelques années qui
viennent, des études rigoureuses qui seront menées par YouthSave donneront des informations
bien plus détaillées sur la manière dont les jeunes exigent des produits d’épargne, y accèdent et les
utilisent, ainsi qu’une meilleure compréhension de la manière dont les institutions financières
peuvent servir ce segment de la population de manière pérenne.
L’épargne pour la création de l’actif
Une approche de définition de l’épargne peut consister à décrire l’épargne d’un individu
par le montant et le type d’actif qu’elle lui permet d’acheter (cf., par exemple, CGAP 2006,
Rutherford 2000). Les actifs immobilisés sont souvent onéreux, ils comptent l’immobilier, les
terres ou les machines utilisées par une entreprise. Ce qui est important est que ces actifs peuvent,
à termes, être convertis en biens moins tangibles également. L’immobilier peut être utilisé comme
garantie pour la dette, les terres peuvent être louées à autrui et les actifs immobilisés entraînent
une augmentation des revenus s’ils sont bien utilisés (cf. Rutherford 2003). Pour être encore plus
abstrait, chacun de ces actifs peut entraîner une élévation du statut social, de la crédibilité, de
l’indépendance ou de la confiance. L’éventail des actifs intangibles est encore plus large et peut
inclure l’éducation, la santé ou les événements de la vie communautaire, tels que les mariages ou
les enterrements.
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sont pas rémunérés, par conséquent ils réduisent, voire éliminent complètement l’incitation pour
les clients de stocker des soldes autres que nuls et encouragent les transferts immédiats et de
faibles sommes, plutôt que des retraits plus importants sur le long terme (cf. Morawczynski et
Pickens 2009).
Stuart et Cohen (2011) ont, de même, observé que les Kenyans qui utilisent M-PESA pour régler
des dépenses de soins hospitaliers ou autres retirent immédiatement les fonds transférés par des
parents ou autres, au lieu de les laisser s’accumuler.
3) La valeur de l’épargne
Propositions de valeur pour les consommateurs
Plusieurs théories décrivent la valeur principale de l’offre d’épargne aux consommateurs pauvres.
Ces théories, appelées « propositions de valeur » dans le tableau 1 et les sous-sections qui suivent,
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forment la base des interventions des praticiens. Le plus souvent, les programmes d’épargne
emploient ces propositions de valeur en combinaison avec un autre programme afin d’élargir
l’impact sur les clients.
Proposition de valeur 1 : sûreté et assurance
Quand les pauvres tentent d’épargner, peu d’options leur permettent de le faire. Leur argent fait
face à de nombreuses menaces. D’une part, les maisons dans lesquelles ils stockent leur argent
peuvent partir en fumée, comme c’est souvent le cas dans les bidonvilles des zones urbaines
(Rutherford 2000. D’autre part, l’épargne « sous le matelas » est exposée à des exigences
indisciplinées de la communauté, d’amis, de parents ou même de soi-même. Le fait de maintenir
l’argent en sûreté à l’aide de pratiques d’épargne établies, que ce soit au sein d’institutions
financières ormelles ou par le biais de groupes qui ont recours à des procédures formalisées pour
gérer les risques, assure qu’il sera disponible quand le besoins s’en fera ressentir.
Ainsi, la loi des rendements décroissants dans le cas de l’agriculture implique que l’augmentation
de la population conduit à une baisse des profits
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Chapitre 2 Charges fiscales au Cameroun
Le système fiscal camerounais est très similaire aux systèmes fiscaux pratiqués dans
de nombreux pays du monde. C’est le concept d'impôt sur le revenu du Cameroun est le
même que celui des autres pays du monde. Il est divisé en deux sous-groupes principaux: les
particuliers et les entreprises.
Types de taxes au Cameroun
Nous pouvons le diviser en frais ou charges directs, indirects et para-fiscaux
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1) Impôt sur les sociétés
Toute entreprise résidant au Cameroun est imposée sur les revenus perçus pour les
activités exercées à l'intérieur des limites territoriales. Les entreprises non résidentes sont
également imposées sur les revenus provenant du Cameroun. Pour les résidents, ce qui est
imposé, ce sont les bénéfices réalisés alors que les non-résidents sont imposés sur les
transactions qu'ils effectuent au Cameroun. Le revenu net imposable est déterminé après
déduction de toutes les dépenses ou charges directement liées aux activités.
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2.1. Calcul de l'impôt sur le revenu des particuliers
L’impôt sur le revenu est calculé selon une échelle appliquée sur les salaires, pensions ou
traitements nets. Ce calcul est soumis aux conventions internationales.
10% à partir de 0 - XAF2,000,000
La TVA est en fait une taxe qui vient s’ajouter au prix de tous les produits qui y sont
assujettis, c’est-à-dire la quasi-totalité. Seuls quelques-uns en sont exonérés, comme par
exemple la vente de timbres fiscaux ou postaux.
C’est la raison pour laquelle figurent toujours sur les factures des produits et services deux
montants : le prix hors taxes (HT), qui correspond à la rémunération du vendeur, et le prix
toutes taxes comprises (TTC), qui inclut le montant de la TVA.
C’est donc le vendeur du produit ou du service qui collecte la TVA auprès de ses clients et qui
est ensuite chargé de la reverser à l’État.
Pour éviter qu’un même produit soit taxé plusieurs fois lors d’opérations successives d’achats
et de reventes, comme par exemple entre un grossiste et un détaillant, un système de
déductions de la TVA payée par les entreprises est mis en place. Il permet ainsi aux
entreprises de déduire des sommes à reverser à l’État le montant de la TVA qu’elles ont
acquitté sur leurs achats.
La TVA est perçue aussi bien sur les personnes physiques que sur les personnes morales.
Cela comprend à la fois les autorités régionales et locales de droit public et qui effectuent
occasionnellement des opérations imposables dans le cadre de la TVA
Le taux général de TVA est de 17.5% tandis que le taux zéro est de 0%
La taxe d'habitation supplémentaire de 10% est comprise dans le taux général qui vous
donne 19.25%.
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Le taux est appliqué à la fois sur les produits importés et produits localement
Le taux général de TVA est appliqué à toutes les transactions qui ne sont pas soumises au
taux zéro
4) Droit d'accise
Taux général = 25% réduit = 12.5% extra-réduit = 2%
Les taux sont appliqués à la fois sur les produits importés et produits localement
La taxe d'habitation supplémentaire de 10% est incluse dans chaque tarif
5) Déclaration d'impôts
Le système fiscal appliqué au Cameroun est déclaratif. Cependant, l'administration
fiscale peut envoyer des formulaires de déclaration de revenus pré-remplis pour les revenus
dus au contribuable. Les contribuables déclarent leurs impôts au centre fiscal où ils sont
inscrits. Ils remplissent un formulaire pré-rempli obtenu auprès du bureau des impôts.
L'administration fiscale a également permis aux contribuables de remplir ce formulaire en
ligne.
Période imposable
Le système fiscal camerounais suit l'année civile pour sa période d'imposition. Chaque
contribuable est censé soumettre ses statistiques et déclarations de revenus pour l'année au
plus tard le 15 mars de l'année suivante.
Les impôts anticipés sur le revenu sont également payés mensuellement. Les contribuables
sont tenus de le faire au plus tard le 15 de chaque mois. Ces acomptes d'impôt sont déduits de
l'impôt annuel obtenu après que les contribuables ont déclaré leurs statistiques et déclarations
fiscales.
Exercice : Donnez les différents statuts juridiques ainsi que les régimes fiscaux qui
correspondent à ces derniers.
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les prestations familiales,
les accidents du travail - maladies professionnelles,
les pensions de vieillesse, d'invalidité et de décès (survivants).
Il n'existe pas d'assurance chômage mais les employeurs sont tenus de payer une
indemnité de départ à un employé :
En cas de chômage technique, l'indemnité perçue par le travailleur salarié est égale à un
pourcentage du salaire mensuel, soit 50 % pour le 1er mois de chômage technique, 40 %
pour le 2e puis une décote de 5 % est appliquée pour tous mois supplémentaires pour
atteindre 20 % le 6e mois. Les conventions collectives peuvent prévoir des dispositions
plus favorables.
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La Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale propose une assurance volontaire couvrant
les risques vieillesse, invalidité et décès à laquelle peuvent adhérer les travailleurs
indépendants, les étudiants, et toute personne ayant la majorité.
Le montant de la cotisation représente 8,40 % du revenu mensuel moyen sans que ce
revenu ne soit inférieur au SMIG, ni supérieur au plafond des rémunérations en vigueur
(750 000 F CFA).
2) Organisation
Le SMIG est égal à 36 270 F CFA par mois pour 40 heures de travail par semaine.
L'ACRE (anciennement ACCRE) est une exonération de cotisations sociales pour les
créateurs ou repreneurs d'entreprise.
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