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II. L’épargne
Introduction
Les pauvres sont hautement vulnérables aux fluctuations du marché et aux caprices de la
nature. Pour se protéger contre une telle imprévisibilité et également pour doucement
constituer de l’actif qu’ils pourront utiliser pour améliorer leurs conditions de vie, ils
épargnent de diverses manières, y compris par le biais de la création de stocks de grains et de
céréales, en mettant de petites sommes d’argent dans des boîtes en fer, en convertissant du
liquide en bétail ou en bijoux et en prêtant à d’autres (Collins et al. 2009). Bien que ces
approches avérées soient généralement efficaces, elles échouent parfois, par exemple, quand
une inondation inattendue emporte les stocks, qu’un incendie fait partir les boîtes de fer en
fumée, qu’un virus décime le bétail d’une région toute entière ou qu’un voisin qui a emprunté
de l’argent meurt par malchance.

L’idée d’étendre la diversité des mécanismes d’épargne disponibles aux très pauvres en facilitant
leur accès à des services d’épargne pérennes et volontaires qui ne s’envoleront pas fait de plus en
plus d’adeptes chez les praticiens du développement en général et chez les prestataires de services
financiers qui desservent les pauvres en particulier (encadré 1). En outre, avec de plus en plus de
pauvres incorporés dans les écosystèmes financiers en tant qu’emprunteurs de microcrédits ou
utilisateurs de plates-formes de paiement mobiles, la plupart d’entre eux exigent davantage de
produits financiers, particulièrement des services d’épargne abordables.
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Malgré une reconnaissance croissante de l’importance fondamentale de l’épargne pour les
ménages pauvres, les conseils d’administration et les cadres supérieurs de bon nombre de
prestataires de services financiers qui desservent ce marché continuent à se concentrer en grande
partie sur les prêts. Pourquoi ? La réponse se trouve en partie dans l’accès limité aux études de cas
et aux résultats d’études sur l’épargne qui informent les discussions sur les stratégies de la
réduction de la pauvreté entre responsables du gouvernement et orientent la programmation des
agences de développement. Si l’épargne était considérée comme une des pierres angulaires des
stratégies d’inclusion financière efficaces, les praticiens auraient besoin d’avoir accès aux
connaissances et à la formation qui pourraient informer leurs efforts en matière d’innovation de
conception et de prestation de produits d’épargne adaptés aux exigences des pauvres. Pour
satisfaire à ce besoin, les efforts au niveau du secteur qui consistent à mobiliser les connaissances
et à renforcer les capacités doivent être renforcées.

1) Qu’est-ce que l’épargne ?


Lors de la première partie du développement de la micro finance, l’épargne des pauvres a été
largement oubliée au profit des micro emprunts, pour lesquels les techniques étaient mieux
connues. Bien que les prêts puissent offrir aux micro entrepreneurs un accès à un capital dont ils
ont grandement besoin, l’épargne a le potentiel d’aider les pauvres quelle que soit leur profession,
capacités d’entrepreneurs, âge ou besoins en capitaux. L’épargne marche dans tous les pays du
monde : de nouvelles interventions en matière d’épargne ont fait l’objet d’un projet pilote, ont été
testées et sont passées à l’échelle supérieure en Inde, au Kenya, au Mexique, en Indonésie et
ailleurs.
L’épargne pour les personnes à faibles revenus n’est désormais plus ignorée par les travaux
théoriques sur le rôle de la finance dans le développement, elle reste cependant mal comprise en
pratique. Malgré un ensemble croissant d’études universitaires, de rapports de praticiens et de
notes politiques des institutions, la définition précise de l’épargne reste contestée. Beaucoup de
définition décrivent des variations de l’épargne en termes de ses méthodes, par exemple, les
groupes d’épargne par rapport aux comptes individuels ou les opérations électroniques sur
mobiles par rapport aux banques de dépôts et de retraits classiques, ou de ses impacts potentiels,
tels que la planification pour faire face à de mauvais jours (éviter la ruine en temps durs),
l’indépendance financière par rapport aux autres ou même la base de l’autonomisation sociale.
Les prêts peuvent aider à court terme mais uniquement si l’emprunteur a la capacité d’être plus
productif au fil du temps afin de pouvoir s’acquitter des dettes encourues par des taux d’intérêts
élevés. L’épargne peut être plus facilement utile que le crédit dans la prévention de la ruine quand
un membre de famille tombe malade, un incendie décime le quartier ou quand des frais de
scolarité doivent être payés.

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2) Trois conceptions de l’épargne
Il existe trois approches générales qui définissent l’épargne. Tout d’abord, l’épargne peut
être considérée comme la création de l’actif, sous toutes ses formes. Dans cette approche,
l’épargne peut être semblable au crédit qui offre un financement pour l’achat d’actif. La
conception qui est peut-être la plus fréquent est celle de l’épargne comme outil de gestion des
rentrées de fonds, qui aide l’épargnant à combler les lacunes de consommation et de revenus avec
une liquidité supplémentaire. Dernièrement, l’épargne peut être vue comme un tampon contre le
risque, une ressource, comme une réclamation d’assurance, qui peut contribuer à atténuer les
effets de crises imprévisibles.

Encadré 1. Comprendre l’épargne des jeunes


Le potentiel des adolescents et des jeunes adultes de contribuer de manière considérable à
l’activité économique est limité par un manque général de produits financiers adaptés à leurs
conditions et besoins. Dans les pays en développement, les jeunes à faibles revenus ont souvent
une activité productive, même s’ils sont encore scolarisés. Les prestataires de services financiers
et les décideurs politiques voient de plus en plus les jeunes comme un segment du marché en
rapide expansion qui mérite un accès aux produits financiers, particulier à l’épargne, qui peut les
aider à accumuler de l’actif qu’ils peuvent investir dans leur scolarité, dans une formation
professionnelle et dans des débouchés commerciaux (Kilara et Latortue 2012).
Pour combler la lacune de connaissances sur la manière dont les adolescents exigent et
utilisent l’épargne, le YouthSave Consortium, coordonné par Save the Children en partenariat
avec le Center for Social Development de l’Université Washington de Saint Louis, la New
America Foundation et le CGAP, s’est associé à des institutions financières et des chercheurs
locaux en Colombie, au Ghana, au Kenya et au Népal pour, ensemble, concevoir des produits
d’épargne accessibles aux jeunes à faibles revenus âgés de 12 à 18 ans, les tester, les faire passer à
l’échelle supérieure et en étudier l’impact. Depuis 2009, le consortium a publié plusieurs
évaluations de l’état de la pratique et des décisions politiques en termes d’épargne pour les jeunes.
Depuis 2012, il partage ses résultats qui émergent d’analyses rigoureuses de la commercialisation
de produits destinés à la jeunesse par ses institutions financières partenaires.
Le produit phare testé est un compte d’épargne en dépôt classique qui permet aux jeunes
d’effectuer des dépôts seul, sans adulte, mais qui exige la signature d’un adulte fiduciaire pour les
retraits. La publicité est faite principalement par le biais des écoles mais également dans d’autres
espaces communautaires où les jeunes qui ne sont pas scolarisés peuvent être informés. De grands
nombres de jeunes scolarisés ont des comptes établis, toutefois, chez les jeunes non scolarisés, les
chiffres restent faibles, ce qui montre la nécessité de peaufiner davantage les approches afin
d’aborder ce groupe démographique complexe.

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Bien plus de la moitié des jeunes participant aux programmes pilotes en Afrique ont indiqué que
la principale raison pour laquelle ils ont ouvert un compte d’épargne est qu’ils souhaitaient faire
des économies pour leur propre scolarité, bien qu’un nombre important ait également cité les
situations d’urgence et les dépenses journalières comme motivations.

Dans un rapport sur la phase pilote initiale allant de juillet à décembre 2011, les
chercheurs ont conclu « que les jeunes à faibles revenus qui n’ont jamais fait partie du secteur
financier formel y participent et épargnent par le biais de produits d’épargne formels ». Ce résultat
a été soutenu par le fait que « l’épargne mensuelle nette par compte était de 11 dollars au Ghana et
au Kenya et de 3 dollars au Népal » (Johnson et al. 2012, 7). Au cours des quelques années qui
viennent, des études rigoureuses qui seront menées par YouthSave donneront des informations
bien plus détaillées sur la manière dont les jeunes exigent des produits d’épargne, y accèdent et les
utilisent, ainsi qu’une meilleure compréhension de la manière dont les institutions financières
peuvent servir ce segment de la population de manière pérenne.
L’épargne pour la création de l’actif
Une approche de définition de l’épargne peut consister à décrire l’épargne d’un individu
par le montant et le type d’actif qu’elle lui permet d’acheter (cf., par exemple, CGAP 2006,
Rutherford 2000). Les actifs immobilisés sont souvent onéreux, ils comptent l’immobilier, les
terres ou les machines utilisées par une entreprise. Ce qui est important est que ces actifs peuvent,
à termes, être convertis en biens moins tangibles également. L’immobilier peut être utilisé comme
garantie pour la dette, les terres peuvent être louées à autrui et les actifs immobilisés entraînent
une augmentation des revenus s’ils sont bien utilisés (cf. Rutherford 2003). Pour être encore plus
abstrait, chacun de ces actifs peut entraîner une élévation du statut social, de la crédibilité, de
l’indépendance ou de la confiance. L’éventail des actifs intangibles est encore plus large et peut
inclure l’éducation, la santé ou les événements de la vie communautaire, tels que les mariages ou
les enterrements.

b) L’épargne pour la gestion des rentrées de fonds


L’épargne ne doit pas nécessairement impliquer l’accumulation d’un revenu dans le
temps. Au lieu de cela, il est possible de voir l’épargne comme un instrument qui aide les pauvres
à gérer les dépenses régulières qui ne peuvent pas être facilement payées de leur poche. Que
l’épargne soit pour des besoins connus ou inconnus, la régulation de la consommation peut à
divers moments avoir pour résultat des soldes de comptes élevés, faibles ou non existants. Le
système populaire électronique et mobile kenyan M-PESA fait l’objet d’un débat, s’agit-il d’un
instrument d’épargne ? D’une part, les comptes de bon nombre des utilisateurs de M-PESA
reçoivent des transactions presque tous les jours, parfois plusieurs fois par jour. Ces comptes ne

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sont pas rémunérés, par conséquent ils réduisent, voire éliminent complètement l’incitation pour
les clients de stocker des soldes autres que nuls et encouragent les transferts immédiats et de
faibles sommes, plutôt que des retraits plus importants sur le long terme (cf. Morawczynski et
Pickens 2009).
Stuart et Cohen (2011) ont, de même, observé que les Kenyans qui utilisent M-PESA pour régler
des dépenses de soins hospitaliers ou autres retirent immédiatement les fonds transférés par des
parents ou autres, au lieu de les laisser s’accumuler.

c) L’épargne pour la gestion des risques


Les « mauvais jours » sont fréquents dans le monde des pauvres et bon nombre de
praticiens et chercheurs ont élaboré des définitions de l’épargne qui tiennent compte de la
nécessité d’éviter la faillite face à d’importantes dépenses ou pertes imprévues (par exemple,
Adams 1978, Vogel 1984, Zeller et Sharma 2000). Les dépenses peuvent être de grosses factures
de soins hospitaliers, la nécessité de reconstruire un logement à la suite d’une inondation ou
d’aider des parents à remonter la pente. Les pertes peuvent provenir d’une maigre récolte à la
suite d’une mauvaise saison des pluies, l’échec d’un investissement commercial ou la disparition
soudaine d’un grand débiteur.

Encadré 2. « L’épargne forcée »


De nombreuses interventions de microfinance qui se spécialisent dans le microcrédit ont
fait usage de composantes de ce qu’on appelle l’ « épargne forcée », à savoir, les clients doivent
maintenir un solde minimum d’épargne dans le cadre des conditions d’un emprunt. Un tel compte
réduit le risque encouru par l’organisation qui prête en offrant une garantie contre la possibilité
d’un défaut de paiement. Dans un document du Conseil mondial des coopératives de crédit
(WOCCU), Klaehn, Evans et Branch (2002, 5) soutiennent que « les institutions qui cherchent à
mobiliser l’épargne doivent avoir la vision, l’engagement et la disposition d’attirer de l’épargne
volontaire ». Dans la mesure où il est difficile d’identifier ces caractéristiques dans la mobilisation
de l’épargne forcée audelà du soutien des activités de crédit des institutions financières, de tels
programmes ne peuvent pas véritablement être mis dans la catégorie de l’épargne pour les pauvres
et ne sont donc pas inclus à ce rapport.
Les composantes de l’épargne forcée sont particulièrement utiles dans les contextes à haut risque,
comme c’est le cas pour les contrats.

3) La valeur de l’épargne
Propositions de valeur pour les consommateurs
Plusieurs théories décrivent la valeur principale de l’offre d’épargne aux consommateurs pauvres.
Ces théories, appelées « propositions de valeur » dans le tableau 1 et les sous-sections qui suivent,

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forment la base des interventions des praticiens. Le plus souvent, les programmes d’épargne
emploient ces propositions de valeur en combinaison avec un autre programme afin d’élargir
l’impact sur les clients.
Proposition de valeur 1 : sûreté et assurance
Quand les pauvres tentent d’épargner, peu d’options leur permettent de le faire. Leur argent fait
face à de nombreuses menaces. D’une part, les maisons dans lesquelles ils stockent leur argent
peuvent partir en fumée, comme c’est souvent le cas dans les bidonvilles des zones urbaines
(Rutherford 2000. D’autre part, l’épargne « sous le matelas » est exposée à des exigences
indisciplinées de la communauté, d’amis, de parents ou même de soi-même. Le fait de maintenir
l’argent en sûreté à l’aide de pratiques d’épargne établies, que ce soit au sein d’institutions
financières ormelles ou par le biais de groupes qui ont recours à des procédures formalisées pour
gérer les risques, assure qu’il sera disponible quand le besoins s’en fera ressentir.

III. Loi sur les rendements dégressifs


La loi des rendements décroissants dit que l’exploitation économique commence
toujours des éléments les plus simples et les plus rentables à exploiter, et qu’au fur et à mesure
qu’on étend la production l’exploitation est forcée de se tourner vers des éléments de moins en
moins rentables. Cette loi économique a été formulée par Turgot puis reprise et améliorée par
Ricardo.
Par exemple, pour les rendements agricoles l’argument est le suivant: plus la population
augmente, plus il y a besoin de nourriture, il faut donc étendre la culture à des terres qui n’étaient
pas cultivées auparavant. Ces nouvelles terres cultivées sont logiquement moins fertiles (c’est
pourquoi elles n’étaient pas utilisées avant), leur rendement est moins bon car il faut plus de
travail pour en tirer une même quantité de blé. Au fur et à mesure de l’augmentation de la
population, on utilise donc des terres de moins en moins bonnes, les coûts augmentent et les
profits diminuent. Les rendements de l’agriculture sont donc décroissants.

Ainsi, la loi des rendements décroissants dans le cas de l’agriculture implique que l’augmentation
de la population conduit à une baisse des profits

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Chapitre 2 Charges fiscales au Cameroun

Le système fiscal camerounais est très similaire aux systèmes fiscaux pratiqués dans
de nombreux pays du monde. C’est le concept d'impôt sur le revenu du Cameroun est le
même que celui des autres pays du monde. Il est divisé en deux sous-groupes principaux: les
particuliers et les entreprises.
Types de taxes au Cameroun
Nous pouvons le diviser en frais ou charges directs, indirects et para-fiscaux

A) Les impôts directs comprennent


 Impôt Sur Les Sociétés
 Impôt sur le revenu
 Impôt foncier
 Licences
 permis
 Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
 Droits de timbre et frais d'enregistrement
 Impôt spécial sur le revenu
 Taxe spéciale sur les produits pétroliers
B) Frais / frais para-fiscaux
 Taxe audiovisuelle
 Contribution au Fonds national pour l'emploi (NEF)
 Cotisations sociales
 Taxes municipales
Il peut également être subdivisé en impôt sur le revenu des personnes physiques et impôt
sur les sociétés. Avant de continuer, nous devons voir une taxe qui est prise en compte dans
toutes les autres taxes. Je parle de la taxe d'habitation supplémentaire.
Taxe d'habitation supplémentaire
Une taxe d'habitation supplémentaire est appliquée sur l'impôt sur le revenu des
personnes physiques, l'impôt sur les sociétés, les droits d'accise (impot indirect sur la
consommation de certains produits : alcool, cigarettes, produits énergetiques ; elle est fonction
de la quantité) et la taxe sur la valeur ajoutée au profit des communes. C'est 10% de la taxe
principale à payer.

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1) Impôt sur les sociétés
Toute entreprise résidant au Cameroun est imposée sur les revenus perçus pour les
activités exercées à l'intérieur des limites territoriales. Les entreprises non résidentes sont
également imposées sur les revenus provenant du Cameroun. Pour les résidents, ce qui est
imposé, ce sont les bénéfices réalisés alors que les non-résidents sont imposés sur les
transactions qu'ils effectuent au Cameroun. Le revenu net imposable est déterminé après
déduction de toutes les dépenses ou charges directement liées aux activités.

Taux d'imposition des sociétés au Cameroun


 L'année financière est égale à l'année civile normale
 Taux d'imposition: Le taux d'imposition du Cameroun à 33% qui se subdivise comme
suit: Taux d'imposition des sociétés = 30% en plus d'un taux d'imposition additionnel du
Conseil = 10% de l'impôt sur les sociétés. Le taux d'imposition est donc fixé à 33%.
 Le paiement anticipé de l'impôt sur les sociétés est effectué avant le 15th de chaque mois
le solde est payé au plus tard le 15 mars de chaque année sur présentation des
déclarations mensuelles
 L'impôt minimum calculé ne doit pas être inférieur à 2% du chiffre d'affaires de l'année
en cours en plus du prélèvement de 10% de taxe d'habitation supplémentaire. Cela vous
donne un taux d'imposition minimum de 2.2% pour certains régimes fiscaux.
2) Impôt sur le revenu des personnes physiques (PIT)
 L'année financière est égale à l'année civile normale
 Le taux d'imposition varie de 10% à 35% en plus de la taxe d'habitation supplémentaire
qui est de 10%
 Il s'agit de l'impôt prélevé sur tous ceux qui résident au Cameroun.
 Il est basé sur le revenu personnel acquis. Les expatriés qui tirent leurs revenus du
Cameroun paient également le PIT. Voici des exemples d'impôts sur le revenu des
particuliers:
 L'employeur déduit l'impôt sur le salaire du salarié et les dépôts au centre fiscal avant le
15 de chaque mois
 Les salariés qui gagnent moins de 62,000 frs par mois sont exonérés des déductions ci-
dessus. Cela signifie que les employeurs ne sont pas censés déduire cette taxe des salariés
qui gagnent moins de 62,000 frs

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2.1. Calcul de l'impôt sur le revenu des particuliers
L’impôt sur le revenu est calculé selon une échelle appliquée sur les salaires, pensions ou
traitements nets. Ce calcul est soumis aux conventions internationales.
 10% à partir de 0 - XAF2,000,000

 15% à partir de XAF2,000,001 - XAF3,000,000

 25% de XAF3,000,001 à XAF5,000,000

 35% à partir de XAF5,000,001

3) Taxe sur la valeur ajoutée


La TVA est un impôt indirect, ce qui signifie qu’il n’est pas collecté directement par
l’État comme l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation ou la taxe foncière.

La TVA est en fait une taxe qui vient s’ajouter au prix de tous les produits qui y sont
assujettis, c’est-à-dire la quasi-totalité. Seuls quelques-uns en sont exonérés, comme par
exemple la vente de timbres fiscaux ou postaux.

C’est la raison pour laquelle figurent toujours sur les factures des produits et services deux
montants : le prix hors taxes (HT), qui correspond à la rémunération du vendeur, et le prix
toutes taxes comprises (TTC), qui inclut le montant de la TVA.
C’est donc le vendeur du produit ou du service qui collecte la TVA auprès de ses clients et qui
est ensuite chargé de la reverser à l’État.

Pour éviter qu’un même produit soit taxé plusieurs fois lors d’opérations successives d’achats
et de reventes, comme par exemple entre un grossiste et un détaillant, un système de
déductions de la TVA payée par les entreprises est mis en place. Il permet ainsi aux
entreprises de déduire des sommes à reverser à l’État le montant de la TVA qu’elles ont
acquitté sur leurs achats.

 La TVA est perçue aussi bien sur les personnes physiques que sur les personnes morales.
Cela comprend à la fois les autorités régionales et locales de droit public et qui effectuent
occasionnellement des opérations imposables dans le cadre de la TVA

 Le taux général de TVA est de 17.5% tandis que le taux zéro est de 0%

 La taxe d'habitation supplémentaire de 10% est comprise dans le taux général qui vous
donne 19.25%.

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 Le taux est appliqué à la fois sur les produits importés et produits localement

 Le taux de TVA nul est appliqué aux produits d'exportation

 Le taux général de TVA est appliqué à toutes les transactions qui ne sont pas soumises au
taux zéro

 L'assiette est arrondie au millier de francs le plus proche

4) Droit d'accise
 Taux général = 25% réduit = 12.5% extra-réduit = 2%
 Les taux sont appliqués à la fois sur les produits importés et produits localement
 La taxe d'habitation supplémentaire de 10% est incluse dans chaque tarif

5) Déclaration d'impôts
Le système fiscal appliqué au Cameroun est déclaratif. Cependant, l'administration
fiscale peut envoyer des formulaires de déclaration de revenus pré-remplis pour les revenus
dus au contribuable. Les contribuables déclarent leurs impôts au centre fiscal où ils sont
inscrits. Ils remplissent un formulaire pré-rempli obtenu auprès du bureau des impôts.
L'administration fiscale a également permis aux contribuables de remplir ce formulaire en
ligne.

Période imposable
Le système fiscal camerounais suit l'année civile pour sa période d'imposition. Chaque
contribuable est censé soumettre ses statistiques et déclarations de revenus pour l'année au
plus tard le 15 mars de l'année suivante.
Les impôts anticipés sur le revenu sont également payés mensuellement. Les contribuables
sont tenus de le faire au plus tard le 15 de chaque mois. Ces acomptes d'impôt sont déduits de
l'impôt annuel obtenu après que les contribuables ont déclaré leurs statistiques et déclarations
fiscales.
Exercice : Donnez les différents statuts juridiques ainsi que les régimes fiscaux qui
correspondent à ces derniers.

II. Charge sociale


Structure
La sécurité sociale camerounaise comporte 3 branches gérées par la Caisse Nationale
de la Prévoyance Sociale (CNPS) :

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 les prestations familiales,
 les accidents du travail - maladies professionnelles,
 les pensions de vieillesse, d'invalidité et de décès (survivants).

La législation camerounaise de sécurité sociale ne prévoit pas de couvertures pour les


soins de santé et le chômage.
2) Obligations de l'employeur
Le Code du Travail oblige les employeurs à :
 fournir des services de soins médicaux à leurs salariés. Toutefois, un certain nombre
de soins de santé sont dispensés gratuitement dans des établissements de santé
gouvernementaux,
 assurer le maintien du salaire en cas d'incapacité provisoire de travail (pendant 6 mois
maximum),
 verser une indemnité en cas de licenciement.

Il n'existe pas d'assurance chômage mais les employeurs sont tenus de payer une
indemnité de départ à un employé :

 licencié après une période de travail d'au moins 2 ans ;


 qui avait un contrat à durée indéterminée ;
 qui n'a pas commis de faute grave.
Le montant versé représente un pourcentage pour chaque année de service, variable
selon la durée de travail :
 20 % par an pour les 5 premières années ;
 25 % de la 6e à la 10e année ;
 30 % de la 11e à la 15e ;
 35 % de la 16e à la 20e ;
 40 % après la 21e année.

En cas de chômage technique, l'indemnité perçue par le travailleur salarié est égale à un
pourcentage du salaire mensuel, soit 50 % pour le 1er mois de chômage technique, 40 %
pour le 2e puis une décote de 5 % est appliquée pour tous mois supplémentaires pour
atteindre 20 % le 6e mois. Les conventions collectives peuvent prévoir des dispositions
plus favorables.

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La Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale propose une assurance volontaire couvrant
les risques vieillesse, invalidité et décès à laquelle peuvent adhérer les travailleurs
indépendants, les étudiants, et toute personne ayant la majorité.
Le montant de la cotisation représente 8,40 % du revenu mensuel moyen sans que ce
revenu ne soit inférieur au SMIG, ni supérieur au plafond des rémunérations en vigueur
(750 000 F CFA).
2) Organisation

La Caisse Nationale de la Prévoyance Sociale (CNPS) gère le régime de protection


sociale sous la tutelle du ministère du Travail et de la Sécurité sociale
Les travailleurs salariés

Le SMIG est égal à 36 270 F CFA par mois pour 40 heures de travail par semaine.

L'ACRE (anciennement ACCRE) est une exonération de cotisations sociales pour les
créateurs ou repreneurs d'entreprise.
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