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Définir l'insertion socio-professionnelle et les politiques


d'insertion

TP Conseiller en Insertion Professionnelle

Rudy Leprince
Table des matières

I - Définir l'insertion socio-professionnelle et les politiques d'insertion 3

1. Au niveau européen ...................................................................................................................................................... 12

2. Quelques définitions ..................................................................................................................................................... 13


2.1. L'accompagnement .......................................................................................................................................................................................... 13
2.2. L'inclusion .......................................................................................................................................................................................................... 13
2.3. Le chômage ...................................................................................................................................................................................................... 14
Définir l'insertion socio-
professionnelle et les I
politiques d'insertion

Définition
L'insertion désigne «  les interventions menées au moyen de dispositifs publics (dans le cadre, par exemple, de
l'aide aux chômeurs ou de l'aide sociale) auprès de populations dont la situation d'exclusion est révélatrice de
défaillances des mécanismes d'intégration  ».  (Source conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté
et l'exclusion CNLE)

Autre définition d'un point vue sociologique

L'insertion socioprofessionnelle comporte deux dimensions indissociables :


- sociale
- et professionnelle.
Elles sont différentes par le fait qu'elles n'utilisent pas les mêmes processus. L'insertion sociale conduit une
personne à trouver une place reconnue dans la société suite à l'appropriation d'un ensemble de valeurs et règles
communes. Elle est une étape nécessaire à l'insertion professionnelle, qui s'appuie sur le marché du travail et de
la formation.

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que ce soit sans l'accord préalable écrit du ou des propriétaires de l'œuvre.
Histoire

Un peu d'histoire : la naissance des politiques d'insertion


Le terme d'insertion est un terme récent, que l'on retrouve dans les textes législatifs français, depuis les années
80. En effet, cette époque marque la fin des 30 glorieuses, cette période suivant la fin de la 2ème guerre
mondiale qui s'est caractérisée par des progrès techniques, la reconstruction du pays, le plein emploi, une
croissance de plus de 10%, et une démographie importante (baby-boom).
En 1973, le premier choc pétrolier apparaît et marque la fin de 28 ans de prospérité. Les années suivantes,
jusqu'à aujourd'hui seront nommées « vingt/trente piteuses ».

Le contexte économique n'était plus favorable à l'emploi ;


ainsi la demande manufacturière baisse dans tout le pays
notamment dans le secteur métallurgique et sidérurgique.
On observe une montée du chômage de masse et plus
particulièrement chez les jeunes et les travailleurs non
qualifiés.
Le chômage de longue durée s'inscrit également dans le
paysage français, et ce malgré les différentes phases de
reprise économique.

A la fin des années 70, de nombreuses études et travaux


réalisés par des associations nationales portant sur la
pauvreté, la jeunesse et les quartiers défavorisés pointent
une défaillance dans les politiques sociales dites
traditionnelles, centralisées et conçues en silo dont les
thématiques sont l'emploi, la santé, le logement etc... au
profit de politiques sociales se basant sur la territorialisation,
de transversalité et de ciblage des populations pour se
situer près de leurs besoins. Ainsi la notion d'insertion
émerge comme une catégorie centrale, nouvelle, dans
l'action publique.

Le rapport Schwartz
Au début des années 80, le constat est édifiant : le taux de chômage des jeunes est trois fois plus élevé que celui
des adultes, par ailleurs, on note une précarisation de plus en plus importante chez les 16 - 25 ans. Bertrand
Schwartz haut fonctionnaire, polytechnicien (gouvernement Pierre Mauroy) rédige un rapport qui préconise la
mise en place d'une « mission locale d'animation provisoire », qui aurait quatre fonctions :
- une fonction de « connaissance des jeunes  »,
- une fonction « d'accueil et d'orientation  »,
- une fonction de «  relation avec les entreprises d'accueil  », (exemple avec les premiers contrats aidés du
secteur non marchand)
- une fonction de « relation avec les organismes de formation  ». (exemple avec la promotion des contrats en
alternance et des contrats d'insertion en entreprise)
Reprenant les préconisations du rapport Schwartz, deux types de structures ont été crées :
- les missions locales
- les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO).
 
 
- Les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO)

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que ce soit sans l'accord préalable écrit du ou des propriétaires de l'œuvre.
Les PAIO avaient pour mission de réaliser l'accueil, l'information et l'orientation des jeunes et les missions
locales de mettre en œuvre les actions d'insertion. Peu à peu les structures ont fini par fusionner, pour
obtenir la mission locale telle que nous la connaissons aujourd'hui.

La lutte contre la pauvreté et l'accès à l'emploi

Du RMI au RSA
- Le RMI : le revenu minimum d'insertion
Le 29 juin 1988, Michel Rocard alors premier ministre fait une proposition reposant sur l'instauration d'un
revenu minimum d'insertion. En décembre 1988, cette proposition de loi fut votée. Cette loi intervient
dans une période paradoxale, en effet, la France connaît une embellie économique mais souffre
parallèlement d'un taux de chômage élevé. On observe à l'époque que cette embellie ne profite pas aux
chômeurs de longue durée. Ainsi la création d'un revenu minimum d'insertion permet de faire face à des
situations structurelles d'exclusion sociale d'une partie des chômeurs.
Cette loi apporte deux nouveautés pour les adultes
chômeurs ou précaires :
- L'instauration d'un revenu de subsistance, et par
conséquent un accès aux droits sociaux essentiels
(aide au logement, couverture sociale) et surtout un
système d'aide sociale facultatif en un droit garanti
par la loi;
- L'instauration d'un volet sur l'insertion, par le biais
d'un contrat d'insertion entre l'ayant droit et les
pouvoirs publics,

En 1991, la commission nationale d'évaluation du RMI étudie les effets de la mise en place du RMI. Elle observe
des avancées notables sur la protection sociale et du suivi social notamment des personnes inconnues des
services sociaux. Cependant, elle souligne les problèmes liés à l'insertion professionnelle et conclut «  Les
enquêtes mettent en évidence la difficulté de l'articulation entre le volet insertion du RMI et les milieux
économiques, alors même qu'une partie des entreprises manifeste une relative ouverture face à l'embauche de
bénéficiaires du RMI. »
- Le RSA
En 2008, Martin Hirsch, haut commissaire affirme «  Plus de 7 millions de Français vivent sous le seuil de
pauvreté, dont deux millions d'enfants et quatre millions d'adultes d'âge actif. Parmi eux, la moitié est
pauvre parce qu'exclue du monde du travail, l'autre moitié reste pauvre bien que travaillant  » et propose
la création du RSA.
Il fait le constat suivant : les conditions de la pauvreté, liées essentiellement à la privation d'emploi à
l'époque de l'instauration du RMI, se sont considérablement modifiées avec l'amplification du travail
précaire et/ou à temps partiel.
 

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Le RSA se différencie du RMI par :
- le versement d'une allocation complémentaire sous conditions de ressources à des travailleurs en emploi,
mais à faibles revenus ;
- le maintien d'une partie de l'allocation, pour les bénéficiaires au RSA et sans emploi au départ,
Le RSA n'est pas sans contrepartie. Les bénéficiaires (2.5 millions en 2016) ont l'obligation de chercher un
emploi ou de définir un projet professionnel, dans l'objectif d'améliorer leurs situations financières ou leur
insertion professionnelle ou sociale. Le RSA est géré par les conseils départementaux, il est versé par les caisses
d'allocations familiales (CAF) et la mutualité sociale agricole (MSA).

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L'accès à l'emploi
Au-delà du RSA, l'un des changements les plus importants est la réorganisation du service public de l'emploi par
la fusion de l'ANPE et l'ASSEDIC. Pôle Emploi naît le 19 décembre 2008, sa mission est de favoriser le suivi
individualisé des chômeurs et des jeunes ou adultes précaires.

Autour de la thématique du travail gravite tout un ensemble d'acteurs, nous les avons répertoriés sous 3
catégories pour que vous puissiez avoir une vue d'ensemble :
- les acteurs de l'accompagnement,
- les acteurs de la formation et de l'orientation,
- les acteurs de la création d'entreprise

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Organisation des acteurs liés à la dimension professionnelle en France

Les acteurs de l'accompagnement


- Le service public de l'emploi :
- Pôle emploi
- OFII : Office français de l'immigration et
de l'intégration
- CCAS : Centre communal d'action sociale
- SPIP : Service pénitentiaire d'insertion et
de probation
- PLIE : Plan local pour l'insertion et
l'emploi)
- CAP Emploi : Organisme chargé
d'accompagner les personnes
handicapées vers et dans l'emploi, ainsi
que les employeurs
- Missions locales : Organisme chargé
d'accompagner les jeunes de 16 à 25
ans professionnellement et socialement
- Les acteurs privés et prestataires :
- Agence de placement et d'intérim
- Entreprise de portage salariale
- Entreprise de temps partagé
- Les instances et partenaires :
- APEC : Association pour l'emploi des
cadres
- SIAE : Les structures d'insertion par
l'activité économique
- PJJ : La protection judiciaire de la jeunesse
- CAF : Caisse d'allocation familiale
- Conseils départementaux
- Maisons de l'emploi
- Direccte : Directions régionales des
entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l'emploi
- EPIDE : Établissement pour l'insertion
dans l'emploi
- E2C : École de la 2ème chance

Les acteurs de la formation et de l'orientation


- Les financeurs :
- OPCO : Opérateur de compétence
- Conseils régionaux,
- Agefiph, : Association de gestion de fonds
pour l'insertion des personnes
handicapées
- UNEDIC : Union nationale
interprofessionnelle pour l'emploi dans
l'industrie et le commerce
- CIO : Centre d'information et d'orientation

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- Transition Pro (ex-fongecif) : Organisme
chargé de gérer les congés individuels
de formation, le congé de bilan de
compétences, et le congé de VAE
(validation des acquis de compétences)
- Les prescripteurs :
- Cidff : Centre d'information sur les droits
des femmes et des familles
- Missions locales : Structure chargée de
l'accompagnement des jeunes
- Chambre des métiers : Structure chargée
des artisans et des apprentis
- Cap emploi : Structure chargée
d'accompagner vers et dans l'emploi les
personnes handicapées et leurs
employeurs
- AFPA : Agence nationale pour la formation
professionnelle des adultes
- CCI : Chambre de commerce et de
l'industrie
- Cité des métiers : Espace de conseils et
de ressources ouvert à tous les publics
en recherche de repères, de conseils
d'orientation et d'information sur les
métiers et la vie professionnelle
- Onisep : Office national d'information sur
les enseignements et les professions
- Les centres de conseil et d'appui
- Les centres de bilans de compétences
- Les opérateurs du conseil en évolution
professionnelle
- Les centres de validation sur la validation
des acquis de l'expérience

Les acteurs de la création d'entreprise


- Positive Planet : Association qui agit dans les
quartiers pour promouvoir l'entrepreneuriat
- ADIE : Association pour le droit à l'initiative
économique
- Agence France Entrepreneur : (ex-APCE) : Aide à
la création, à la transmission et au
développement des entreprises
- Initiative France : Réseau d'associations destiné à
accompagner et à financer les entrepreneurs
français
- France Active : Réseau associatif qui
accompagne les personnes en difficulté pour
créer leur entreprise solidaire
- Réseau boutique de gestion : Réseau de
structure dont la mission est de soutenir les
projets de créations ou reprises d'entreprises
- Coopérative d'activités et d'emploi (CAE):
Structure permettant la création et le
développement d'activités économiques par
des entrepreneurs

 
 

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Nota
Le premier constat que nous pouvons faire est le nombre important d'acteurs de l'insertion et de l'emploi. Cette
multiplicité d'acteurs provoque des parcours d'insertion très cloisonnés entre acteurs et les responsabilités parfois
mélangées. Aux yeux des allocataires, ces parcours deviennent alors totalement illisibles. Ce constat a été fait
dans le dernier rapport du ministère du travail daté du 16 décembre 2020, précisant ainsi la création du service
public de l'emploi et de l'insertion. Concrètement les acteurs comme les missions locales et CAP Emploi
enclenchent un rapprochement avec Pôle Emploi durant l'année 2021.

1. Au niveau européen
La France est une nation fondatrice de l'union européenne et membre de l'union européenne (UE). Aujourd'hui,
l'UE est constituée de 27 pays. (15/12/2020) qui contribuent à la création du budget européen. Ce budget est
réparti en différents fonds permettant notamment d'aider les pays membres à lutter contre la pauvreté et le
chômage.
Du FSE au FSE+
Le plus connu de ces fonds est le FSE dont le dernier programme prend fin en décembre 2020. Début 2020, les
États membres se sont retrouvés pour créer la nouvelle programmation de 2021 - 2027. Ils avaient pour volonté
de rendre le programme plus simple et de ne pas multiplier les fonds. Par ailleurs, la crise du Coronavirus a
confirmé ces choix stratégiques de la commission européenne.
Le FSE+ devient donc la fusion entre le FSE (fonds social européen), de l'initiative pour l'emploi des jeunes (IEJ),
du fonds européen d'aide aux plus démunis (FEAD), du programme de l'union européenne pour l'emploi et
l'innovation sociale (EaSI) et du programme pour la modernisation des systèmes de santé.
Le FSE+ poursuit donc les actions du FSE dans les trois grands domaines que sont :
- l'emploi,
- la formation professionnelle,
- l'inclusion sociale.
Ainsi la DGEFP (délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, autorité de gestion du FSE+) a
fixé les priorités nationales pour la déclinaison française du programme.
 
Voici les 5 priorités nationales :
- favoriser l'insertion professionnelle et l'inclusion sociale des personnes les plus éloignées du marché du
travail;
- renforcer le système éducatif,
- la réussite scolaire et universitaire;
- développer l'accès à l'emploi des jeunes; améliorer les compétences des salariés et les conditions de travail;
- accompagner l'innovation sociale.
L'enveloppe globale du FSE+ pour la période 2021 - 2027 s'élève à 10 milliards d'euros. Elle est gérée
principalement par l’État à hauteur de 65 % et par les conseils régionaux à hauteur de 35 %.
Contrairement à d'autres pays, la France a fait le choix d'une architecture de gestion du FSE+ différente, qui se
caractérise par une décentralisation partielle de la gestion du FSE aux régions.
Les Conseils régionaux gèrent ainsi le FSE+ au titre, en particulier, de la formation professionnelle, de
l'apprentissage et de l'orientation. L’État gère quant à lui le FSE+ au titre principalement de la lutte contre la
pauvreté, de l'accès à l'emploi et de la formation des travailleurs.
 
 

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2. Quelques définitions
Source : Ministère du Travail

Aux côtés du terme «  d'insertion   », on observe un usage croissant de trois termes directement liés, ceux « 
d'accompagnement  », « d'inclusion  » et « de chômage ».

2.1. L'accompagnement
Définition
«  Si, dans l'action sociale, les termes d'insertion et d'accompagnement (apparu dans les années 1970) sont
souvent employés de manière indifférenciée, on peut retenir que le terme d'accompagnement et les politiques
d'accompagnement vise (depuis les années 1980) plus directement la dimension emploi de l'insertion tout en
cherchant à atteindre un public qui n'est pas exactement identique, puisque ces politiques peuvent également
concerner les salariés. »
«  Pour le Conseil d'orientation de l'emploi, l'acte d'accompagnement signifie être avec et aller vers. Il s'agit de
guider, appuyer, soutenir ou encore aider une personne, sans imposer une façon d'agir mais plutôt en donnant,
de manière personnalisée, appui et conseils dans la construction et la gestion de son parcours. Pour délivrer à
une personne donnée une diversité de services, de façon à répondre à la diversité de ses besoins, la fonction
d'accompagnement s'est progressivement généralisée. D'abord apparue dans le champ de l'action sociale, en
même temps que la notion d'insertion, la notion d'accompagnement s'est étendue au domaine de l'emploi dans
les années 1980, au moment où la question du retour à l'emploi des demandeurs d'emploi s'est imposée comme
une politique sociale. »
«  Un nouvel élargissement est ensuite intervenu, à la fois dans le champ de l'emploi, l'accompagnement portant
désormais de plus en plus sur chacune des étapes du parcours, depuis le diagnostic de la situation de la
personne jusqu'à l'accompagnement dans l'emploi, et plus largement s'applique à l'ensemble du champ social,
comme par exemple en matière de logement à travers la création de dispositifs d'accompagnement vers et dans
le logement. »
« Pendant de l'individualisation des politiques sociales et de la contractualisation des relations entre les usagers et
les institutions, l'accompagnement renvoie «  in fine  » à une certaine posture de l'intervention, ne pouvant être
construite sans l'adhésion subjective de la personne à son projet de vie faisant de celui-ci un co-acteur des
décisions et de son propre parcours. Dans le domaine de l'emploi, la notion renvoie également à un ensemble de
pratiques professionnelles, définies juridiquement par le service public de l'emploi à travers un ensemble de
paramètres : entretiens avec un conseiller référent, fréquence de rendez-vous, étapes de l'accompagnement, etc. »
(source : Ministère du Travail)
 
 

2.2. L'inclusion
Définition
«  D'origine européenne, le terme d'inclusion emporte un changement de paradigme par rapport au terme
d'insertion en considérant que les obstacles à l'inclusion se situent aussi dans l'environnement de la personne, et
non uniquement à son niveau. Utilisé de manière croissante, il a pour vocation première de viser un rééquilibrage
et une meilleure harmonie entre la sphère sociale et la sphère emploi. La Commission Européenne caractérise
l'inclusion sociale par une participation pleine et entière à la vie économique, sociale et civile, quand les
personnes disposent d'un accès suffisant aux revenus et à d'autres ressources (d'ordre personnel, familial, social
et culturel) pour pouvoir bénéficier d'un niveau et d'une qualité de vie considérés comme acceptables par la
société à laquelle ils appartiennent, et lorsqu'ils jouissent également de leurs droits fondamentaux. »
«  En France, ce terme demeure encore peu utilisé, en particulier par les travailleurs sociaux mais les politiques
inclusives sont directement mises en avant dans certains champs spécifiques, en particulier celui du handicap.
Dans ce domaine, l'inclusion permet de situer l'usager comme moteur de sa propre vie, au sein d'une collectivité
dans laquelle il est citoyen à part entière. L'inclusion vise ainsi l'adaptation de l'environnement et la participation

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des différents acteurs pour que la personne, quel que soit son handicap, ait sa place dans tous les lieux de vie.
Plus largement, la notion d'inclusion permet de réaffirmer le principe d'appartenance à part entière dans la
société, par-delà les différences et renvoie à une responsabilité davantage collective qu'individuelle, comme
pourrait le laisser penser le terme d'insertion. Aussi, l'inclusion est utilisée de manière croissante, mais c'est bel et
bien dans cette conception collective que doit s'entendre la notion de service public de l'insertion. »
(source : ministère du travail)
 
 

2.3. Le chômage
Définition
Étymologie
Le terme est dérivé du bas-latin / latin populaire du XIIIème siècle, repris en Occitan « caumare  », exprimant le fait
de «  (se -- ou laisser) reposer (une activité) pendant la chaleur  », terme dérivé du grec ancien «  μ  »(kauma)
signifiant « chaleur  ».

Les sources
En France, le ministère du Travail fournit mensuellement, à travers la DARES (direction de l'animation de la
recherche, des études et des statistiques), le niveau de chômage national à partir des chiffres fournis par Pôle
emploi. Toutefois, les modifications de suivi des demandeurs d'emploi peuvent impacter les résultats
communiqués. Par conséquent, pour permettre une comparaison avec d'autres pays, l'Insee publie le nombre de
chômeurs au sens du Bureau International du Travail (BIT).

Pour le BIT un chômeur est considéré comme demandeur d'emploi :


Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois
conditions : être sans emploi durant une semaine donnée ; être disponible pour prendre un emploi dans les deux
semaines ; avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui
commence dans moins de trois mois.

Demandeurs d'emploi :
Personnes inscrites sur les listes de Pôle emploi. L'inscription sur les listes de Pôle emploi est soumise à certaines
conditions, mais les demandeurs d'emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi.
Selon leur situation vis à vis de l'obligation de recherche d'emploi et de l'exercice ou non d'une activité, ils sont
regroupés en cinq catégories :
- catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi au
cours du mois ;
- catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une
activité réduite courte (de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
- catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une
activité réduite longue (de plus de 78 heures au cours du mois) ;
- catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans
emploi. Ils peuvent être en stage ou en formation, en maladie, en contrat de sécurisation professionnelle
(CSP) ;
- catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, en emploi
(par exemple, bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d'entreprise).

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